Sujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. Ven 27 Sep - 21:38
J'observais les passagers aux alentours du fumoir. Pour ma part, il était tellement plus simple de connaître les gens en les observant qu'en leur parlant. Et puis, je n'avais jamais aimé parler, quand le psy me demandais de raconter sa vie, quand James me demandais de lui raconter mes meurtres. Je n'avais jamais fait confiance à qui que ce soit parce j'avais bien trop peur d'être rejetée, de ne pas être aimée. Alors plutôt que d'en souffrir, Je préférais ne pas me mêler aux autres mais indéniablement, les passagers étaient venus me parler, me poussant à ouvrir mon cœur. D'ailleurs, je reconnaissais Violet au loin avec qui, une discussion avait eu lieu. La jeune femme avait été si gentille que J'avait tenu à lui maintenir la conversation sans jamais oublier cette méfiance des autres que je possédais. La haine que nous éprouvions pour Charles nous avait rendu amies si je pouvais dire cela ainsi. La peur me tenaillait à l'idée d'être trahie. À un certain moment, nos regards se croisèrent et je lui souris timidement comme pour la saluer, l'inviter à se rappeler de qui j'étais. C'est alors que Mary Ann avec qui je conversais posa sa main sur la mienne. Et me rassura sur le Titanic et surtout sur ses passagers. Une femme venait d'ailleurs de prendre la défense de Charles en avouant son propre crime également. Ainsi donc il y avait des meurtriers sur le bateau? Je ne serais donc pas seule? Cela me rassura quelque part. En cas de pulsion tueuse, je pouvais toujours accuser ces deux là à ma place. J'étais une bonne comédienne, mon désarroi serait telle que personne ne pourrait penser que je puisse être la tueuse. D'ailleurs, la jeune maman ne s'en doutait même pas, elle était si douce avec moi et si compatissante. Elle devait être une mère exemplaire cela se voyait, se sentait. Et puis, elle continua de parler et je ne pus m'empêcher d'être d'accord avec elle sur l'insécurité qu'il régnait ici. Les gens tuaient et avouaient leurs crimes, il ne faisait plus bon de vivre sur ce paquebot. J'allais lui répondre une parole réconfortante quand soudain, une violente secousse se fit ressentir. Si forte que plusieurs passagers tombèrent ou vacillèrent sur place. Mary Ann avait renfermé sa main sur la mienne comme dans un signe de protection. Et c'est la que j'eus cette ultime conviction. Cette femme là, je devais la protéger de tous et de toutes, elle me rappelait ma mère et je trouvais en elle un souvenir du passé heureux. Elle était une source de réconfort parce qu'elle ressemblait à la seule personne m'ayant aimée sur terre. Je ne voulais qu'elle souffre parce qu'elle éprouvait de la compassion à mon égard. Certes, elle ne connaissait pas la vérité sur mon état mais je sentais en elle une bienveillance.
Je mis ma main libre sur la sienne et m'alertait de son état:
" Vous allez bien? " disais je tout en prenant un air affolé, puis j'ajoutais : " Mais qu'elle était cette secousse? "
Pour seule réponse, les portes s'ouvrirent dans un fracas épouvantable, les vitres se brisèrent dans un chaos sans nom qui me firent hurler de peur. Tandis que d'autres passagers sortirent de cet endroit, je préférais attendre de savoir ce que Mary Ann comptait faire. Il n'était pas prudent de rester seule. Mon cœur battait la chamade, quel était cet endroit? C'était pire que l'asile !
Soudain, une petite fille surgit de nulle part et se rua sur ma compagne. Le mot "maman" surgit alors et j'en fus, un instant, jalouse de ce lien qui les unissait. Comme j'aurais aimé pouvoir en faire de même avec la mienne. Mais c'était impossible, elle avait rejoint les anges . Et je regardais cette petite fille et constatait qu'elle ressemblait énormément à son père et à sa mère. Je ne pus m'empêcher d'avouer:
" Cette petite est magnifique..." disais je tout en affichant une mine attendrie. La petite Lily s'empressa d'évoquer à sa mère la découverte d'une île. Et au vu des murmures se propageant dans le fumoir, j'en déduisais qu'elle disait vrai. C'est alors que je me tournais afin de fixer une des fenêtres avec vue sur la mer. Et je la vis.
Noire, imposante, indéfinissable tant elle était éloignée. Mais elle était là et que cachait-elle? Qu'allait-on trouver? Était ce l'accès au paradis? Je ne pus m'empêcher de murmurer :
" Mais qu'est ce que c'est que ce bordel!? "
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Sujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. Dim 29 Sep - 22:40
Et je marche vivant dans mon
rêve étoilé.
Héloïse était tout particulièrement inquiète. Cette situation dans le fumoir des premières classes ne prévoyait rien de bon. L’ambiance était pesante et une tension se faisait sentir. Heureusement qu’elle était parvenue à calmer la colère de Jack, sinon elle n’était pas sûre que cela ne se serait pas mal terminé. Bien que de nombreuses personnes s’étaient massées autour de lui pour détendre la situation et empêcher que les événements s’enveniment. Mais la torpeur avait gagné Héloïse lorsqu’elle avait appris que Jack était mort de la main de Charles. Elle n’osait presque y croire et le simple fait de songer à toute la souffrance qu’il avait dû endurer lui brisait le cœur. La jeune femme n’était morte qu’une seule fois depuis le naufrage, et l’expérience avait été déjà effroyable pour elle. Alors mourir une seconde fois devait être traumatisant. Et puis de la main d’un homme qu’on croit être son ami… c’était comme si Ann-Elizabeth ou Mary l’avaient assassinée… Mais Jack s’empressa d’essayer de la rassurer en lui disant qu’il allait bien et qu’il s’en était remis. Ses yeux emprisonnèrent les siens pour tenter de la calmer. Et pourtant, même si les choses s’étaient arrangées, cette étrange sensation qui lui tordait les entrailles ne s’était toujours pas estompée. Et à son grand dam, elle avait vu juste. Comme la première fois où le paquebot avait percuté l’iceberg un an auparavant, le bateau avait subi une grande secousse qui avait précipité les deux jeunes gens à terre. Jack était parvenu à amortir la chute d’Héloïse en la gardant dans ses bras, mais elle espérait que lui-même ne se soit pas blessé. Elle s’était aussitôt enquise de son état, paniquée. Le paquebot allait-il coulé encore une fois ? Les mêmes choses allaient se reproduire comme la dernière fois ? Jack était-il blessé ? Elle fit part de ses inquiétudes au jeune homme qui espéra que ce n’était pas le cas dans un grommèlement. Néanmoins, la secousse était la même… Elle ne voulait pas revivre ce terrible soir du naufrage, certainement l’un des pires souvenirs qu’elle devait avoir. Le même scénario ne devait pas se reproduire une fois de plus. Elle avait donc détourné son attention de Jack et elle s’était focalisée sur Elliott mais à peine eut-elle parlé de son inquiétude vis-à-vis d’Elliott, que celui-ci se reprenait de lui-même. Mais bien d’autres personnes avaient besoin d’assistance. Suite à l’intervention de Nayah concernant les revenants, Georgiana s’était jetée telle une furie sur elle pour savoir si elle était responsable de la mort de Joseph. La blonde et elle étaient de bonnes connaissances et elle avait eu vent de la disparition du lord. Un événement bien étrange puisque quiconque mourait à bord du Titanic revenait forcément à son bord. Alors pourquoi une telle mort ? Le hurlement d’Elliott la fit sursauter et l’intervention de Jack l’étonna d’autant plus. Elle hocha la tête sans répliquer quand il lui dit qu’il comptait revenir bientôt. Puis il se leva et partit rejoindre Georgiana avec qui il agit de manière très familière, comme s’ils se connaissaient depuis longtemps. Avait-elle fait partie de son passé ? Héloïse se redressa en voyant Jack revenir avec la jeune femme à son bras. Elle paraissait anéantie et son désespoir lui brisait le cœur. Malheureusement elle se sentait bien démunie et elle fut contente que le blond prenne les choses en mains. Puis les portes s’ouvrirent soudain et certains s’engouffrèrent en-dehors, se précipitant vers les ponts. Héloïse les observa partir, avant de reporter son attention sur le duo. Jack proposait de ramener Georgiana dans sa cabine. Certainement cela serait-il la meilleure chose à faire pour elle. Il n’était pas bon qu’elle reste dans toute cette pagaille. Soudain, Elliott revint dans la salle et son expression fut indescriptible. La blonde resta stupéfaite. Le bateau allait-il couler une fois de plus ? L’angoisse l’éperonna tout à coup mais elle devait savoir.
« Jack, occupe-toi de Georgiana. Je vais voir ce qu’il en est au-dehors. » dit-elle en se tournant vers eux. « Si le bateau coule, je veux en avoir le cœur net ! »
D’un pas décidé, elle quitta le fumoir et s’engouffra dehors, rejoignant bientôt ceux qui s’étaient précipités sur le pont. Son souffle se coupa instantanément et ses yeux s’écarquillèrent lorsqu’elle aperçut à l’horizon une île. Comment était-ce possible ? Une île ? Quel était encore ce maléfice qui s’abattait sur eux ? La blonde n’en pouvait plus et la colère monta en elle. Encore un piège ! Encore un mauvais tour du Titanic ! Telle une furie, elle regagna l’intérieur du fumoir et s’approcha du Capitaine à grands pas. Manifestement, Elliott avait déjà dû lui poser des questions mais Héloïse était bien trop énervée pour attendre. Elle attrapa le Capitaine par le col et plongea ses pupilles incandescentes dans les siennes.
« Quelle sorte de tour infâme vous nous jouez encore ?! Vous vous trouver amusant peut-être ! » s’écria-t-elle. « Vous nous avez déjà trompé en nous montrant New-York une première fois ! Nous croyez-vous aussi stupide pour tomber encore dans votre piège stupide ?! Répondez ! »
A peine eus-je le temps d'assaillir le Capitaine de questions qu'un inconnu vint m'agresser de la même manière, m'interrogeant avec un accent français à couper au couteau, et partageant mon désir de réponses quant à l'île qui venait de surgir à l'horizon, avec autant de logique qu'une moustache sur le pouce. Ignorant quelle eau apporter à son moulin, je me contentai d'un haussement d'épaule, même si celui-ci dut inclure une certaine irritation. A mes yeux, l'île n'apparut sans aucune forme distinctive, comme une masse floue et vague, émergeant des flots comme une montagne pluri-millénaire. De là à ce qu'un autre homme que moi – immigré ne parlant pas la langue à la perfection, qui plus est – ait pu repérer davantage de détails que moi occasionna une certaine exaspération. Mieux valait pour lui qu'il n'ait pas localisé davantage de subreptices, sans quoi mon orgueil prendrait un coup décisif. Autour de nous, les passagers commentaient ce qui nous entourait. Parfois à coups de remarques enjouées, comme la petite fille quémandant de monter sur les épaules de son paternel, ou plus inquiets, comme la majeure partie des personnes comprenant avec certitude que quelque chose de peu agréable se profilait dans notre destin. La dernière catégorie de réaction fut la plus explosive. Je connaissais Héloïse de vue, pour l'avoir souvent vue perchée au bras de Jack, un collaborateur plus qu'efficace lors des parties de poker. Quitte à tricher, mieux vaux avoir un complice, et Cooper savait comment s'y prendre pour jouer les innocents et mélanger les cartes. Vu le caractère du blondinet, je ne me serais pas attendue à ce que sa compagne, d'un rang social plus élevé, me semblait-il, se précipite sur le Capitaine à son tour, le prenant à bras-le-corps et le menaçant de sévères représailles si jamais il refusait de dévoiler ce qu'il savait. Pour avoir déjà vu cet homme sale et puant retourner la situation à son avantage en toutes circonstances, je jugeai préférable de mettre un terme à la vendetta impulsive de la damoiselle. Quitte à devoir lui administrer une gifle retentissante si jamais elle faisait mine de résister. Ce qui m'aurait gêné, c'est que Jack ne m'aurait sans doute plus adressé la parole pour avoir frappé son amante. Même si ce fut dans l'intérêt de la petite blonde. En attendant, je me contentai de saisir son poignet accroché aux vêtements d'un autre âge du commandant, la contraignant à lâcher à l'aide d'une pression suffisante. Sitôt ses doigts desserrés, je la pris par les épaules et l'éloignai de l'origine de sa fureur, ne serait-ce que pour éviter une contre-attaque trop directe.
"Héloïse, au cas où vous n'auriez pas remarqué, le Capitaine ne contrôle pas ce qui l'entoure. Il n'y a qu'à le regarder. Je sais qu'il a des réponses à nous donner, qu'il est responsable de bien des manipulations et des complots, et je me doute aussi qu'il vous a fait souffrir. Mais dans le cas présent, cet homme, ce fantôme, ce démon, ou peu importe ce qu'il est, n'est pas dans le camp des adversaires. Pour une fois, il est de notre côté, et mieux en tirer profit plutôt que de lui donner une raison de refuser de répondre."
Une fois sûr qu'elle ne se jetterait pas à nouveau sur le maître du bâtiment – ou du moins, celui qui se considérait comme tel – je consentis à la lâcher. Mais quelque chose me dit que le regard brûlant de rage qu'elle adressa au Capitaine me serait sans doute réservé d'ici peu. Cela ne m'importait pas des masses, mais mieux valait qu'elle ne colporte pas de mauvaises impressions dans mon dos à Jack. Je me retournai vers l'homme antédiluvien, lui adressant un nouveau regard sombre.
"Alors, Capt'ain ? Que décidez-vous ? Vous nous répondez ? Ou vous préférez demeurer fidèle à celui qui vous manipule tout comme nous ?"
L. Georgiana O'Hara
ADMIN SADIQUE ♌ The body of a woman, but the heart of a lion.
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PROFIL♌ Double Compte : Esther Delmas, Mary-Ann Fleming & Scarlett Hamilton ♌ Prénom ou Pseudo : Mari-Jane ♌ Signaux de Détresse : 8567 ♌ Points : 20 ♌ Jour d'embarquement : 16/07/2011 ♌ Age du Personnage : 23 ans ♌ Profession : Couturière & Danseuse à ses heures perdues ♌ Crédits : Mari-Jane ♌ Photo :
RPG Journal d'un fantôme ♌ Numéro de Cabine : E10 ♌ Situation Amoureuse : Amoureuse de Joseph Earnshaw ♌ Présentation:
Sujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. Ven 4 Oct - 14:36
Les rêves sont nos pires cauchemars.
Fumoir des premières classes. Juillet 1913
S’en prendre à Nayah Gallagher n’était peut-être pas la solution, mais Georgiana ne pouvait pas s’en empêcher, surtout après avoir entendu parler de ces assassins et ces morts qu’il y avait eu. L’image de Joseph allongé à ses côtés, ne se réveillant pas restait ancrer dans son esprit. Jamais elle n’oublierait le visage pâle de l’homme qu’elle aimait depuis si longtemps. Si elle aurait pu tuer cette femme et ces autres meurtriers, elle le ferait, tout comme le Capitaine, il méritait de mourir pour tout le mal qu’il avait fait. Cet homme était une erreur de la nature, puisqu’il n’était pas présent à bord avant le naufrage, il ne devait être ici que pour une simple raison, c’était pour tuer les autres. Au fond d’elle, Georgiana se sentait furieuse, elle aurait voulu hurler, mais elle ne le pouvait pas, les conventions, les bonnes mœurs ne le voulait pas. Au Diable l’étiquette ! Puisqu’une personne de troisième classe la devança Elliott Smith. Alors qu’elle faisait toujours face à Nayah, elle sentit deux bras puissants l’attraper et l’éloigner de la scène. Furieuse, Georgiana se retourna pour faire face à Jack Cooper, qui était venu pour l’aider. Il tenta de la raisonner, que tout cela ne la ferait pas revenir, mais surtout que Nayah ne l’avait pas tué. En y réfléchissant bien, la troisième classe savait que Joseph a été assassiné et que pour cela, elle ne pourrait plus rien faire, c’était Arthur qui l’avait tué, pas cette femme, mais elle s’en moquait, c’était tous des assassins.
« Comment peux-tu accepter ce que ces meurtriers ont fait, ils méritent la justice, ils sont dangereux et vont tous nous tuer dans notre sommeil. » Cria-t-elle à l’intention de l’homme.
Ils ne méritaient pas la liberté, en tout cas, pas cette femme, ni cet homme. Elle ne comprenait d’ailleurs pas pourquoi ils étaient toujours là à vivre comme n’importe qui. Si elle avait été tuée par ses gens, elle aurait tout de suite cherché la justice. Il y eu la secousse et les portes qui s’ouvraient et plusieurs passagers sortirent pour aller voir ce que le navire avait touché. Georgiana était partagée entre l’envie d’y aller ou de fuir, ce fut Jack qui la décida, en lui demandant si elle voulait qu’il la ramène dans sa cabine. Soudain, les yeux de la jeune femme s’assombrirent et elle repoussa son ancien compagnon d’enfance.
« Laisses moi Jack, je n’ai pas besoin de toi, va retrouver Héloïse plutôt ! » Puis la jeune femme le laissa planter là, prenant la même direction que les autres passagers, c’est-à-dire le pont. La brune fit des coudes pour pouvoir s’approcher sur le rebord et c’est là qu’elle la vit, cette île, elle était belle, magnifique, depuis l’illusion de New-York, c’était la première fois qu’elle voyait un bout de terre. Cependant Georgiana n’oubliait pas qu’elle se trouvait dans un rêve. Joseph aurait tellement aimé voir tout cela, découvrir cette île avec elle, cela aurait été si beau. Peut-être même qu’ils auraient pu se marier, cela aurait été un magnifique rêve. Mais aujourd’hui, elle vivait un cauchemar, Joseph n’était plus là et bientôt elle se réveillerait dans cette chambre froide, loin de cette île, toujours à bord de ce Titanic.
Mary-Ann J. Fleming
ETRE MERE ❧ le plus beau rôle qu'il y a au monde.
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PROFIL♌ Double Compte : Georgiana, Esther & Scarlett ♌ Prénom ou Pseudo : Mari-Jane ♌ Signaux de Détresse : 1196 ♌ Points : 9 ♌ Jour d'embarquement : 17/11/2012 ♌ Age du Personnage : 35 ans ♌ Profession : Actrice ♌ Crédits : Love ♌ Photo :
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Sujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. Sam 5 Oct - 19:44
La réalité n'est qu'un cauchemar.
Fumoir des premières classes. Juillet 1913
Que pouvait-il bien encore se passer ? Le Titanic allait-il couler à nouveau ? Mon Dieu ne serait-il jamais en paix, ils étaient morts pourtant, ils n’avaient pas besoin de cela en plus. Rien dans la Bible ne disait que la mort était ainsi, il y avait le Paradis, l’Enfer et le Purgatoire et là, ce navire ne ressemblait à rien de cela. Mary-Ann serrait toujours sa main dans celle de cette femme qu’elle venait tout juste de rencontrer, l’italienne Livia Brunelli. Elle la connaissait à peine, mais elle se sentait proche de cette femme qui semblait avoir connu autant de malheur qu’elle. Peut-être finirait-elle par devenir amie avec cette personne, une femme en qui elle pourrait avoir totalement confiance, ce qui ne pourrait pas lui faire de mal. L’actrice avait toujours eu tendance à tout garder en elle, comme la mort de ses enfants, jamais elle n’avait avoué ce secret, personne ne savait comment elle avait péri à bord du Titanic en compagnie de ses jumeaux, alors qu’elle avait eu toutes les chances de s’en sortir. La politique le soir du naufrage était les femmes et les enfants d’abord, Mary-Ann aurait pu se sauver de là, connaître une vie meilleure, surtout qu’elle était en première classe. Ce secret la faisait terriblement souffrir, mais ce qui lui resterait à jamais en mémoire, c’était le moment où elle avait étouffé les enfants avec leurs oreillers, pour qu’il ne souffre pas de la noyade. Ce soir-là, elle n’avait pas été courageuse, elle n’avait pas montré sa vaillance et par sa faute, ses enfants étaient condamnés à une vie d’errance avec aucuns espoirs d’avoir une vie meilleure. Alors que les secousses s’arrêtaient, Livia lui demanda si elle se portait bien, mais aussi ce qu’était ses secousses.
« Je vais bien et vous ? » Commença la mère de famille. « Je l’ignore, on dirait que le Titanic vient de heurter quelque chose, comme le soir du naufrage. » Ajouta-t-elle, tout en affichant un regard inquiet.
Alors qu’elle allait voir si le Capitaine se portait bien, en raison de toutes ces personnes qui l’assaillaient de questions, les portes du fumoir s’ouvrirent et en quelques instants la pièce se vida. Mary-Ann vit alors une petite brune à la robe blanche courir au dehors. Lily-Rose ! Que faisait-elle ici ? Aussitôt la mère de famille quitta le fumoir entraînant à sa suite Livia Brunelli et elle repéra vite sa fille qui était sur les épaules de son meurtrier de père. Mary-Ann était furieuse et comptait bien arracher son petit ange des bras de Charles, mais elle fut coupée dans son élan par Livia qui lui fit remarquer que la petite était magnifique. A son encontre, l’actrice afficha un sourire ravie, et avant qu’elle n’ait pu récupérer sa fille, celle-ci vient à elle pour lui demander s’ils étaient arrivés à New-York.
« Lily chérie bien sûr que non, pourquoi voudrais-tu qu’on soit à… » Mary-Ann stoppa tout de suite dans son propos quand elle vit cette île au loin. Mon Dieu, ils avaient enfin trouvé une terre. La mère de famille avait dû mal à y croire, d’ailleurs, elle avait même oublié qu’elle était dans un rêve, tellement tout cela était réel. C’était si beau ! Maintenant, elle avait enfin retrouvé l’espoir.
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Sujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. Sam 5 Oct - 20:36
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Assis à la table de poker je me trouvais, la situation dans laquelle nous nous trouvions était des plus troublantes, en tout cas pour moi, car Scarlett restait fidèle à elle-même, ne paniquant guère et jouant comme si de rien était. En avalant une gorgée de champagne je calais mon comportement sur le sien. Après tout, à quoi cela aurait-il servi que je me mette à paniquer ? A rien strictement rien. Si ce n'est me faire paraitre ridicule aux yeux des autres. Ce que je ne désirais pas, bien évidemment. « En effet, cette situation est des plus étranges, mais il doit bien y avoir une explication à tout cela. » Répondis-je à Scarlett en regardant du coin de l'oeil le Capitaine, mais même si c'était lui que je regardais en disant qu'il devait y avoir une explication, je doutais fortement que ce fut ce dernier, car il paraissait aussi peu au courant que nous de la situation. Alors que je répondais ces mots, un homme du nom de Matthew Pierce vint vers nous pour interroger le Capitaine, ce qui m'éclaira. En effet, tout comme je m'en étais douté, ce dernier n'était au courant de rien et subissait tout comme nous.
Soudainement l'attention de Scarlett fut porté à une autre personne que l'homme qui nous avait rejoint, lança à une personne que je connaissais, et appréciais bien, des paroles blessantes. Je devais avouer que des lèvres de Scarlett je m'attendais toujours au pire, car pareille à une vipère elle pouvait mordre, mais fort heureusement pour moi, elle ne m'avait encore jamais mordu, ou alors, je ne m'en étais pas rendu compte. J'eus brusquement l'impression d'être devenu une corde accrochée au bras de Scarlett et à celui de la victime de ses paroles, Elizabeth. Elles me tiraient l'une et l'autre, espérant mon soutien, mais que pouvais-je faire si je les appréciais toutes les deux ? Rien. Absolument rien, car cela pourrait m'attirer les foudres de l'une, voilà pourquoi, face à la question qu'Elizabeth me murmura à l'oreille, je répondis ces mots. « Je suis avec vous, Elizabeth, et je le serais toujours. Mais, je suis aussi avec Scarlett. » Soit, comment donner la réponse la plus vague possible. Je m'en voulais énormément d'agir ainsi, mais je ne pouvais faire autrement. Ne faisant plus attention à moi, Lady Cavendish reporta toute son attention sur Lady Hamilton, lui proposant une sorte de marcher destructeur. Autant dire que si ces deux femmes venaient à être réuni, ne serait-ce qu'un instant, j'en serais heureux car je n'aurais plus à être ballotté constamment, mais d'un autre côté, je plaignais celui qui les avaient réunis, car difficile serait de s'en sortir face à elles.
Alors que j'approchais la coupe de champagne de mes lèvres pour me calmer quelque peu, car oui, avec les deux à côtés de moi, autant dire que l'appréhension avait été à son summum, des secousses survinrent, faisant trembler ma main et ainsi m'éclabousser. Dans un soupir, je posais mon verre sur la table et essuya ma veste du revers de la main. Quelques instants passèrent avant que je ne remarque vraiment ce qui s'était produit : c'était les mêmes secousses que lors du naufrage. Allions-nous sombrer à nouveau dans l'océan ? Et si c'était là cas, où nous nous réveillerions nous cette fois ? Dans un de ces lieux décrit par l'église ? Ou bien à nouveau sur le Titanic. Mon coeur se mit alors à battre la chamade, je ne voulais pas mourir à nouveau, le souvenir de l'eau glacée m'enserrait encore trop les entrailles, pour que je m'imagine un nouveau contact avec l'eau. « Non...Nous ne pouvons sombre à nouveau... » Ma voix était faible, bien trop prise par l'émotion pour être parfaitement comprise. La crainte avait eu pour effet de faire battre mon coeur à une vitesse impressionnante et de serrer ma gorge, comme si j'allais pleurer de terreur. Mais je n'en fis rien et me ressaisis en me mordant la lèvre. Je devais rester fort !
Comme par magie les portes s'ouvrirent toutes en même temps, et beaucoup furent les passagers à sortirent, et j'en faisais partie. Sur le pont je parvins, regardant avec étonnement, ce qui se déroulait sous mes yeux. Une île se trouvait face à nous. Une île ! Une vraie ! Enfin...pouvions-nous vraiment dire qu'elle était vraie. Après tout, nous étions dans un rêve non ? Etrange rêve, mais rêve tout de même... Pour m'assurer de ce que je voyais, je lançais à l'une des personnes qui se tenait à mes côtés. « Vous voyez bien ce que je vois... ? » Elle se tenait là, triomphante, ne donnant qu'une envie, la rejoindre avec une énergie sans borne, mais je restais planté sur le pont, regardant ébahi l'île. Ce ne pouvait être vrai...Ce ne pouvait être vrai...
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Sujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. Sam 5 Oct - 21:28
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Avec plaisir, je m'installais aux côtés de la jeune femme brune, il me faut avouer que j'avais craint pendant un bref instant qu'elle n'accepte pas que je reste à ses côtés. Après tout, nous ne nous connaissions guère, mais n'était-ce pas-là justement, dans cette étrange situation, le meilleur moyen de créer de nouveau lien et de rencontrer d'autres personnes ? Quoi qu'il en soit, elle avait accepté, me proposant de m'asseoir à ses côtés et je la gratifiais donc d'un « Merci » en me plaçant dans la chaise qu'elle venait de me montrer. Sans craindre les regards désapprobateurs de mégères, car elles étaient bien trop occupée à chercher à comprendre ce qu'il se passait pour chercher la petite bête avec moi, je croisais mes jambes, plaçant ainsi ma main sur l'une d'elle et tenant avec l'autre une coupe de champagne. Je devais avouer ne le faire que rarement, car ma mère m'avait toujours dit que ce n'était pas là une tenue adéquate d'une dame en société, mais elle n'était pas là et puis, nous étions dans un rêve, alors pourquoi ne pas enfreindre quelques règles ? « Enchantée de vous rencontrer Violet Grantham. Je me nomme Victoria Lockwood, et je suis tout comme vous bloquer en ce lieu. » Dans ma mémoire, je tentais de fouiller, cherchant désespérément un petit quelque chose qui me permettrait de savoir si j'avais déjà vu Violet avant l'embarquement ou même pendant la traversée, mais rien ne vint. Nous ne nous connaissions pas et moi qui croyais connaître presque tous les visages du paquebot, il faut croire que je m'étais trompée.
La question de la classe à laquelle pouvait appartenir Violet tourna et retourna dans mon esprit. Elle avait l'air d'une première classe avec sa façon de s'exprimer et sa robe d'une beauté à couper le souffle, mais était-ce vraiment un élément sur lequel je pouvais me fier ? Après tout, nous étions tous sur notre 31 dans ce rêve et il était donc difficile de faire des comparaisons. Et puis, si elle avait été dans ma classe, je l'aurais certainement déjà croisée, non ? Ah ! Quoi qu'il en soit, connaître cela n'était en rien important, après tout, je me disais moi-même qu'il nous faudrait briser toutes les frontières entre les classes pour pouvoir tous se côtoyer. La suite des propos de Violet m'apprirent en quelque sorte ce que je me demandais. En effet, le fait qu'elle trouvait cette soirée d'un ennui mortel, me poussait à croire qu'elle n'était pas de la classe mondaine que je devais supporter jour après jour, car jamais il ne leur viendrait à l'idée de critiquer une telle soirée. « Je dois avouer que je suis habituée de ce genre d'ennui, donc je ne le remarque plus vraiment, mais vous devez avoir raison, cette soirée n'est en rien divertissante. A dire vrai, je doute de plus en plus que nous soyons dans un rêve. Mais la ligne à franchir est si mince entre le rêve et la réalité que je ne saurais dire quel terme semble être le plus exact. » Alors que je finissais ma phrase, le sol se mit à trembler, les verres à se renverser, les lumières à clignoter et les passagers à tomber. D'ailleurs Violet et moi faisions partit de ces passagers. La secousse avait été si violente qu'elle avait projetée nos sièges vers le sol. Si bien que je m'étais retrouvé en deux temps, trois mouvements, à plats ventre, sur le sol de la piste de danse accompagnée du fracas de mon verre de champagne et d'un petit cri de souris. Cri que je stoppais nette après avoir retrouvé mes esprits.
Lentement, je me levais, regardant Violet avec un drôle d'air. J'ouvris la bouche pour parler, mais la referma presque aussitôt. Mes mots étaient comme bloqués au fond de ma gorge. Sans doute ne m'étais-je pas encore remis du choc qu'étais les secousses. Mais que cela pouvait-il bien signifier ? La jeune femme brune fut la première de nous deux à parvenir de parler et ses propos me firent tomber des nus. L'étonnement s'éloigna rapidement de moi et sans que je l'eus prémédité, un petit rire secoua mon corps. Rire qui était complètement opposé à la situation présente, mais qui me fit un bien fou, car détendant mon corps ô combien crispé depuis ma chute. Lorsque j'eus reprit mes esprits et que je fis stopper mon rire, j'annonçais. « Vous devez avoir raison, la soirée ne fait que commencer et je suis ravie de la passer à vos côtés. » Après tout, c'était mieux de passer une fête des plus étranges aux côtés d'une personne qui parvenait à vous détendre et garder le sourire, qu'à côté d'une personne qui ne parviendrait qu'à ruiner votre morale.
Le bruit des portes qui s'ouvrirent arrivèrent jusqu'au creux de mes oreilles. Doucement, je tournais mon visage vers ces dernières pour voir si mon ouïe ne m'avait pas trompé. Et en effet, elles étaient toutes ouvertes, laissant ainsi les passagers sortirent. Ou plutôt se précipiter vers l'extérieur. Sans la moindre gêne, je pris la main de Violet et l'entraîna vers la sortie en trottinant, car oui, avec une robe et des talons pareils, difficile de faire mieux que de trottiner au risque de briser un talon et de se retrouver sur le sol comme tantôt. Arrivé dehors, l'air frais s'engouffra dans mes poumons avec bonheur, il faut dire que respirer l'air imbibé de fumée de la pièce d'où nous venions de sortir n'était pas là une chose que j'avais appréciée. Après que mes poumons furent emplit, mes yeux se posèrent sur le spectacle qui s'offrait à nous...Une île qui semblait des plus paradisiaques, merveilleuse, se trouvait non loin de nous. Une île qui paraissait ô combien réelle. Lentement, je reportais mon attention sur Violet. « Et là ? Serait-ce, d'après vous, rêve ou... réalité ? »
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Sujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. Dim 6 Oct - 0:12
Si nous, les ombres que nous sommes, Vous avons un peu outragé, Dites-vous pour tout arranger Que vous venez de faire un somme Avec des rêves partagés. Ce thème faible et qui s’allonge N’a d’autre rendement qu’un songe. Pardon, ne nous attrapez pas, Nous ferons mieux une autre fois, Si cette chance nous avons D’éviter vos coups de sifflets, Vite nous nous amenderons Sur ce, à vous tous bonne nuit, Que vos mains prennent leur essor Si vraiment nous sommes amis.
Songe d'une Nuit d'Été, William Shakespeare.
Méticuleusement, je retirais les débris de verre fichés dans ma chair et les laissais tomber par terre, sans me préoccuper aucunement des gouttelettes vermeilles qui s’écrasaient sur le parquet parfaitement ciré et les épais tapis orientaux. De toute façon, le fumoir était déjà un carnage alors, un peu plus un peu moins... Personne n’y verrait la différence. Quelques fauteuils étaient renversés sur les côtés, des passagers étaient vautrés sur le sol, l’air hébété, tandis que d’autres vociféraient comme des damés. Charmant petit tableau. On se serait presque cru en vacances. Il ne manquait plus que la piscine. Et les cocktails fruités.
_Je vous retourne le compliment, Victoria. Je peux vous appeler Victoria ? Les « mademoiselles » et les « madames » n’ont jamais vraiment été ma tasse de thé. Trop formel. S’enquiquiner la vie avec de telle sottises, il faut vraiment le vouloir, pas vrai ?
Je lui posais la question, mais ce n'était pas comme si j'attendais une autorisation de sa part. Cette mademoiselle -ou madame ? Elle était peut-être mariée, après tout- Victoria Lockwood semblait bel et bien être une personne de première classe. Une de celles qui ont l’habitude d’assister à ce genre de réception trop compliquée pour qu’on s’y divertisse. Elle l’avait elle même avoué. Cependant, je n’étais pas le genre de personne à juger le livre par sa première de couverture. Ma nouvelle compagne de mésaventures semblait être une jeune femme tout à fait charmante. De plus, elle avait croisé les jambes en s’asseyant. Non conventionnel pour une bourgeoise. Nous allions nous entendre. Elle sembla d’ailleurs un peu perturbée par la secousse du paquebot, mais se reprit vite. Il n’y avait pas de quoi être effrayée, nous n’étions que dans un rêve, après tout. Même si le futur de la soirée semblait pour le moins incertain et pleins de rebondissements, je doutais qu’un malheur plus gros que celui que nous vivions déjà puisse nous tomber sur le coin de la figure. Nous avions vécu tellement de choses, ces derniers temps, qu’il faudra vraiment que le Capitaine (ou quiconque dirige réellement ce bateau) ait une imagination plus que débordante, tordue et vicieuse au possible pour nous pondre une péripétie pire que les autres.
Enfin, je retirais le dernier tesson et regardais avec une grimace mes paumes barbouillées de sang. Oh, les coupures n’étaient pas profondes, mais tout de même. Je ne souffrais pas. Enfin, pas tellement. Mon père se plaisait à dire que j’avais de vraie mains de paysannes. En effet, j’étais loin de posséder les longs doigts fins et blancs de ses femmes qui passent leur journée à coudre, à jouer du piano ou à écrire des lettres toutes aussi plus futiles les unes que les autres. Maintenant, en plus d’avoir des cales disgracieuses et de petites cicatrices, on aurait dit que je venais de me faire attaquer par un chat sauvage tenace et vindicatif. Sans y réfléchir à deux fois, je m’essuyais dans les plis de ma robe dorée. De vilaines traces écarlates fleurirent sur le tissu délicat. Enfin, ce n’était pas bien grave.
Un cliqueti métallique m’interpela. Les portes s’ouvrirent à la volée. Comme une meute furieuse, les passagers se ruèrent dehors comme un lion sur un quartier de viande fraîche. Plus réactive que moi, Victoria m’attrapa par la main et m’entraîna à l’extérieur. Je me bénis mentalement pour avoir épongé à minimum mes blessures superficielles. Nous nous frayâmes un passage parmi la foule avec difficulté. Victoria clopinait à cause de ses chaussures inconfortables et je retins un rire. L’instant n’était pas à la rigolade. En plus, je ne faisais pas la maligne, moi aussi. Je n’arrêtais pas de marcher sur ma robe trop longue, bousculée par les hommes et femmes qui ne se gênaient pas pour distribuer les coups de coude et de genou à la pelle, si cela les aidait à sortir plus vite. Je jurais à voix basse.
La bise marine me percuta la visage lorsque nous atteignîmes enfin le pont. Je ne m’étais pas rendue compte que l’atmosphère, à l’intérieur du fumoir, était devenue irrespirable. Je sortais d’une longue apnée inconsciente. L’odeur iodé des embruns m’avait manqué. Des voix étonnées firent écho à mes oreilles et on s’exclamait franchement, en désignant un point sombre à l’horizon. Je plissais les yeux pour distinguer l’objet de tant d’attention. Par saint George, mais qu’est ce que c’était que ça, encore ? Ici, je ne cessais jamais d’être surprise. Une île ? Encore une sale farce ? N’en avait-il jamais assez, ce grand fou furieux de manitou ? Pour cette fois, je refusais de me laisser berner. J’en avais assez de tomber dans le panneau. La voix inquiète de Victoria me ramena brutalement à la réalité.
_Hé bien, hé bien, difficile à dire, ma chère. J’en reste sans voix. Je ne veux pas m’avancer trop vite, nous risquerions d’être déçus, comme toutes les autres fois où on nous as agité la carotte sous le nez avant de nous donner quelques coups de bâton bien placés.
Sans avoir lâché sa main, j’attirais la jeune femme avec moi, plus près du bord en jouant des coudes. A la surface de l’océan d’encre se trouvait bien un îlot. Je clignais plusieurs fois des paupières et me pinçais une nouvelle fois. C’était étrange, mais, depuis que nous étions sortis du fumoir, la sensation illusoire de me trouver dans un songe avait disparu. Comme si le contact avec l’oxygène frais m’avait donné une grosse paire de gifle.
_Je ne sais pas vous, mais j’ai bel et bien le sentiment d’être éveillée. La langueur ensommeillée du fumoir s’est évaporée. J’ai comme l’impression que ce que nous sommes en train de vivre en réel. Mais je me trompe peut-être. Où est-ce-que ce bateau de malheur va-t-il nous conduire ? J’espère pour nous que la destination sera plus plaisante que les autres fois...
Non loin de nous j’entendis la petite fille de Mary-Ann s’exclamer que nous étions enfin arrivés à New York. Pour ma part, j’en doutais fort. D’autres se tournèrent vers le Capitaine pour de plus amples informations, s’il en avait. De toute façon, il avait surement quelque chose derrière la tête.
_Allons venez, Victoria, allons voir notre charmant Capitaine. Il pourra peut-être nous en dire plus, souris-je en haussant les épaules.
Que pouvions-nous faire d'autre ? Je ne voulais pas être passive à attendre que les choses se passent. Nous voguions sur une galère, certes. Mais il n'était pas question de rester les bras ballants.
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Sujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. Dim 6 Oct - 13:38
Le Titanic pouvait-il couler une seconde fois ? Et si c’était le cas, allaient-ils enfin mourir ou allaient-ils tous revenir à bord du Titanic comme lors du premier naufrage ? Une chose était sûre, la jeune Alice ne voulait pas revivre cette expérience. Le premier naufrage n’avait pas été des plus agréables. Elle avait perdu toutes ses chances de retrouver sa mère. Le retour sur le Titanic était une bénédiction pour la jeune fille qui voyait en ce retour d’entre les morts, une belle occasion de retrouver, enfin, ses racines. Alors que le paquebot était pris de secousses, Alice s’approcha d’Elisabeth, s’accrochant à ce qu’elle pouvait pour ne pas tomber. Le tremblement cessa après quelques secondes qui parurent bien longues pour Alice. La jeune fille regarda autour d’elle. Les dégâts n’étaient pas très importants, à première vue, mais qu’avait réellement subit le paquebot ? Alice préféra ne pas y penser. Elle ne pouvait croire que le bateau coulerait une deuxième fois. Les portes s’ouvrirent soudainement. Que se passait-il ? Comment les portes pouvaient-elles s’ouvrirent toutes seules. Alice se demanda un instant si elle était éveillée ou si c’était un rêve. Ses derniers souvenirs étaient ceux qu’elle avait avant de se coucher. Elle devait rêver. Il n’y avait pas d’autres explications. Mais pourquoi la jeune fille avait-elle l’impression que tout ceci était bien réel ? Quelques passagers présents dans le fumoir sortirent de la pièce. Des rumeurs commencèrent à se faire entendre à l’extérieur. Prise par la curiosité, Alice suivit le mouvement et sortit du fumoir.
Arrivée sur le pont, un petit attroupement s’était déjà formé. La jeune femme ne voyait rien mais pouvait entendre certains passagers parler d’une île. Une île ? Alice sauta plusieurs fois pour tenter de voir de ses propres yeux cette fameuse île. N’apercevant rien à part le sommet des crânes des naufragés postés devant elle, la jeune fille tenta de se faufiler parmi la foule, jouant des coudes pour passer. La rambarde atteinte, Alice ne pouvait que constater. C’était bien une île qui se dressait à l’horizon. La jeune fille n’en croyait pas ses yeux. Alors qu’ils naviguaient depuis un moment dans l’océan atlantique, ils s’arrêtaient soudainement près d’une île. Etait-ce la fin du voyage pour les nombreux naufragés du Titanic ? Alice ne voulait pas que ce voyage finisse, enfin pas tout de suite. Elle n’avait toujours pas retrouvé sa mère. Cette mère qui lui avait tant manqué toute sa vie, était là, sur le Titanic. Elle le savait et ne quittera pas le bateau sans elle. La jeune femme se tourna vers la foule pour voir si quelqu’un savait ce qui se passait, mais tout le monde semblait dans la même situation qu’elle. Certains parlaient de New York, mais pour Alice, ça ne pouvait être leur terminus. Le capitaine offrait-il une escale à ses passagers ou était-ce tout autre chose ? Les naufragés n’allaient certainement pas attendre longtemps avant de savoir ce que tout ceci signifie.
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Sujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. Dim 6 Oct - 15:38
Les bouts des doigts du revenant chauffaient à force de gratter le tapis à la manière d’un chien et c’est seulement lorsque l’un de ses ongles y resta que l’homme cessa son manège. La douleur aiguë qu’il ressentait n’était pas digne d’un rêve et Charles sentit la panique naitre au creux de son ventre. Portant son doigt meurtri à sa bouche, il ne se soucia même pas de se remettre sur pied, mais s’était mis à parcourir le fumoir des yeux à la recherche d’une certaine explication à tout ça. Le quadragénaire se souvenait s’être endormi, enfin, s’endormir aurait été trop beau. Non, en fait, le revenant avait succombé à l’extrême épuisement dans lequel sa tortionnaire le maintenait depuis quelques temps. En effet, depuis quelques jours, une folle furieuse avait maintenu l’homme en captivité dans sa propre cabine, le menaçant de faire subir la même chose aux gens qu’il aimait le plus s’il ne coopérait pas et comme personne n’était venu frapper à sa porte, inquiet de ne plus avoir de nouvelles de lui, Charles s’était laissé aller au désespoir le plus complet. La souffrance physique et psychologique qu’il devait endurer était si forte que l’homme n’aurait jamais cru possible de s’endormir, mais tel était le cas puisqu’il dormait.
Quoi qu’il en soit, le revenant était en train de douter qu’il soit dans un rêve dû à la douleur de son doigt lorsqu’il la vit. Mary-Ann était d’une beauté éclatante et se trouvait plus loin dans le fumoir. Elle l’avait regardé avec tendresse et lui avait même sourit, ce qui avait été suffisant pour rassurer l’homme. Sa belle était saine et sauve, pour le moment. Néanmoins, l’amour de sa vie se dirigea vers une inconnue. À la vue de cette femme, Charles sentit son cœur se gonfler, mais également des frissons lui parcourir le dos. Pourquoi? Il n’en avait aucune idée, mais autant il ressentait du désir pour cette belle inconnue, autant il craignait sa présence. Les rêves sont parfois si étranges. Tournant les yeux vers les tables de poker, le revenant vit un être qu’il détestait; le Capitaine. Cette vermine regretterait un jour d’être parti avec sa femme, Charles se le jurait depuis quelques temps déjà…Le moment était-il venu pour lui de payer?
Le réalisateur déchu se leva sur ses pieds et entrepris de marcher dans la direction du Capitaine, déterminé à lui sa façon de penser, au moment où une voix s’éleva avec force, s’adressant à lui avec haine. « Maudit chien! J'espère que tu n'es pas encore là pour tuer d'autres personnes! Tes coups ont été particulièrement horribles la dernière fois... » À ces mots, le corps du revenant se glaça en entier et il ne put faire un mouvement de plus. La voix qui avait prononcé ces mots était celle de son jeune ami Jack Cooper, frère de son ancienne amante Lydia. Comment le revenant avait-il pu oublier ce qu’il avait fait subir à Jack alors qu’il n’était plus maitre de son propre corps? Sentant tous les regards se poser sur lui, Charles leva les yeux vers ceux de Jack qui n’étaient plus animé de la lueur brillante de l’amitié. Plusieurs passagers regardaient le revenant avec crainte, mais ce fut elle que ce dernier remarqua : Violet. La jeune femme ne lui viendrait pas en aide ce soir. Charles était seul contre tous.
Il y eut du mouvement et le revenant vit l’amour de Jack, Héloïse, tenter de calmer ce dernier. Pourquoi ce geste de bonté envers celui qui avait fait souffrir son amoureux? La respiration du quadragénaire se faisait de plus en plus douloureuse et Charles aurait préféré mourir que de subir les regards haineux de tous posés sur lui. Fermant les yeux, l’homme se mit à imaginer qu’il se trouvait ailleurs, après tout, si c’était bel et bien un rêve, il avait le pouvoir de quitter cette pièce que par sa seule volonté n’est-ce pas? « Cessez donc de l’incriminer ainsi ! Tous les revenants ont été frappés de ce phénomène étrange sur ce bateau ! » Une voix s’était élevée et Charles avait ouvert les yeux afin de voir qui était la femme qui prenait ainsi sa défense publiquement. Il s’agissait de Nayah, la jeune femme qu’il avait tenté de protéger de son mari violent lors de la soirée casino. Le cœur du réalisateur sembla se remettre à battre. Il n’était plus seul contre tous. La jeune femme poursuivit : « Votre ami n’y est pour rien dans ce qui est arrivé. Nous n’étions pas conscients de ce que nous faisions. Votre mort a été horrible, certes, mais cela est également très dur pour nous. Alors, cessez votre acharnement ! Et cela, est bon pour tout le monde ! ». Ainsi donc, Charles Wellington n’avait pas été le seul à faire couler le sang à bord du Titanic? Devait-il se sentir mieux de savoir cela ou au contraire, devait-il en être plus effrayé? Quoi qu’il en soit, les revenants avaient été la cible de quelque chose…
L’intervention de Nayah, mais surtout celle d’Héloïse aidèrent Jack à se calmer, mais Charles savait qu’il n’avait pas gagné le pardon de son jeune ami. Avait-il une réelle explication à lui donner sur la mort horrible qu’il avait dû subir? Si seulement Jack et lui avaient eu la chance de se retrouver seul à seul pour parler de tout cela, mais tel n’avait pas été le cas et maintenant, d’autres passagers avaient leur mot à dire sur cette histoire. La voix qui prit la parole ensuite fut un coup de poing dans l’estomac du revenant. Mary-Ann, cette femme exceptionnelle pour qui Charles tentait d’être un meilleur homme depuis son retour sur le Titanic, ne pouvait oublier les dernières informations qu’elle venait d’apprendre sur son ancien compagnon et père de ses enfants. « En ce qui concerne cet homme, je le connais, j’ai beaucoup de mal à croire qu’il ait pu faire un tel acte, mais avec cette femme qui vient de dévoiler qu’elle est aussi une meurtrière, je me demande si on est vraiment en sécurité à bord. Si ça ne tenait qu’à moi, je les enfermerai, ne serait-ce que pour la sécurité de mes enfants et de tous ceux qui sont à bord de ce navire. ». Charles avança d’un pas, sans réellement avoir l’intention de se rapprocher des passagers incompréhensifs. « Mary-Ann… » Murmura-t-il désespérément. Venait-elle de dire qu’elle le ferait enfermer, lui et ses semblables alors qu’en ce moment même, l’homme était captif d’une femme qui le torturait? Sans que ce ne soit elle qui tienne l’arme, Mary-Ann était-elle derrière cela? « Mary-Ann…c’est donc toi?... » L’homme se courba de douleur, son cœur se brisant en mille morceaux alors qu’il se persuadait que la femme qu’il avait aimée plus que tout pouvait être responsable des souffrances qu’il subissait. Les menaces envers elle et les enfants n’étaient prononcées que pour le torturer mentalement… « Depuis plusieurs jours j’ai espoir d’entendre tes pas derrière la porte de ma cabine, que tu découvres que je suis le prisonnier de cette folle furieuse….et…je n’arrive pas à croire que tout ceci est de ton chef… » Le cœur du revenant se souleva et il vomit sur le tapis du fumoir.
Au même moment, une autre femme prenait la parole, furieuse et hystérique d’apprendre que les revenants avaient tué des gens. Sa colère se dirigea vers Nayah, mais indirectement, Charles subissait aussi les assauts de sa haine. Tout à coup, une secousse fit tituber les passagers qui se tenaient sur leurs pieds, mais fit tomber complètement Charles au sol, s’éclaboussant par le fait même de tout le malheur qu’il avait évacué quelques instants plus tôt. Le pauvre homme n’avait jamais été aussi misérable qu’en ce moment, mais l’ouverture des portes du fumoir fut ce qui attira l’attention de tous et bien vite la pièce se vida. N’osant lever les yeux vers cette nouvelle solitude qui venait de s’abattre sur lui, le revenant se laissa aller, comme à de nombreuses reprises depuis qu’il avait choisi un chemin de vie des moins respectables, à un chagrin sans limites. Les larmes coulaient sur les joues de l’homme abattu qui ne cachait même pas ses sanglots. Après tout, cela n’était qu’un cauchemar, terrible certes, mais un rêve qui allait s’évanouir doucement alors que Charles allait se réveiller dans sa cabine, attaché à une chaise et torturé par une folle…
The Ghost
♣ Le Fantôme du Titanic
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PROFIL♌ Signaux de Détresse : 689 ♌ Points : 881 ♌ Jour d'embarquement : 12/07/2011 ♌ Age du Personnage : Inconnu
RPG Journal d'un fantôme ♌ Numéro de Cabine : ♌ Situation Amoureuse : ♌ Présentation:
Sujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. Dim 6 Oct - 21:25
Songes d'une nuit d'été.
« Les rêves sont la folie de l'Homme. »
Les rêves peuvent parfois être fous, mais le lendemain matin, tous penseront que celui-ci était le plus dingue de leur vie. Des secousses, une île, de quoi faire en sorte que les passagers posent de nombreuses questions, surtout à l’encontre du Capitaine, d’ailleurs beaucoup l’attaquèrent, mais avant qu’il ne puisse répondre, le maître du navire disparut comme par magie, de quoi redoubler les questions des passagers furieux. Par exemple Elliott Smith furieux, attendait les réponses du Capitaine qu’il n’aura jamais. Il fut aidé par Dimitri Lefebvre et Héloïse de Neuveille, mais celle-ci vit le Capitaine se volatiliser entre ses mains. Ces deux-là ne sauront pas que c’est moi The Ghost qui a renvoyé le Capitaine dans sa cabine, loin des tumultes, loin des questions, pour qu’il se réveille au même moment, mais dans un autre monde. Jack Cooper de son côté tenta d’aider son amie Georgiana O’Hara, mais cette dernière l’envoya copieusement balader pour aller voir l’île. Marcus Cream faisait lui aussi parti des spectateurs, admirant l’île, il se posait beaucoup de question. Lily-Rose Fleming toute à son innocence admirait l’île se demandant bien si enfin elle se trouvait à New-York. Sa mère, Mary-Ann Fleming tentait de la préserver du père et fut bien vite arrêtée par la vue de l’île. Elle était accompagnait de Livia Brunelli, qui perdit ses mots à la vue de cette terre inconnue. Charles Wellington de son côté pensait que son épouse l'avait trahi en complotant avec l'italienne, il se sentait vraiment au plus mal. James Parker et Victoria Lockwood étaient comme les autres en train admirer l’île, ayant beaucoup de mal à croire ce qu’ils voyaient. Puis de son côté Violet Grantham voulut poser ses questions au Capitaine, mais elle devrait faire face à un disparu.
Les choses ne sont jamais ce qu’elles sont. Et comme vous êtes tous dans un rêve, un à un vous allez disparaître de ce monde et vous réveiller dans votre lit ou là où vous vous êtes endormis. En vous vous réveillant, vous vous poserez beaucoup de question à propos de ce rêve, mais bien vite, vous continuerez votre vie quotidienne, jusqu’à ce qu’à travers tout le navire, des stewards se mirent à crier.
« Terre ! Terre droit devant ! »
♦ Déroulement du jeu : Cela n'aurait pas été drôle si vous aviez pu cuisiner le Capitaine à votre sauce. Ainsi donc, il a disparu sans que vous ayez eu les réponses à vos questions. Comme il est écrit, vous allez tous retourner dans votre sommeil "normal", donc vous quittez ce monde et vous vous réveillez dans votre cabine. Vous faites ce que vous voulez, jusqu'à ce que vous entendez des stewards crier. Ce tour se déroulera jusqu'au 20 octobre et vous pouvez y répondre autant de fois que vous le voulez.
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Sujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. Lun 7 Oct - 12:48
En d'autres circonstances, sans doute aurais-je considéré le Capitaine comme un être fourbe et sournois, apte à nous faire les pires coups fourrés au moment où nous nous y attendions le moins. En vérité, il s'agissait, à peu de choses près, du portrait que je tirai du maître de navire depuis mon réveil. Toujours à manigancer, à manipuler, à se faire passer pour le roi du monde et parlant comme tel, malgré le fait que, parfois, des événements semblaient surgir sans qu'il ait pu les prévoir ou s'en défendre. De simples petites failles dans une armure bien rutilante, suffisamment pour refléter la lumière du soleil, et éblouir celui qui tenterait la moindre investigation de ses faiblesses. Sauf que ce soir, aucune lumière ne vint se refléter sur la protection miroitante de notre cher commandant de bord, permettant à tous de se rendre compte de son état si dégradé : Malgré sa propreté, l'armure demeurait couverte de fissures et d'écorchures, révélant le moindre point faible et le laissant plus nu et faible qu'un nouveau né face aux passagers enragés. Mais ce soir, je l'avais coincé. Je le vis bien à l'expression de son visage : Quelque chose d'autre contrôlait ce navire, mettant à mal son "pouvoir" sur nous et cette foutue coquille de noix. Peut-être – sans doute, même – n'avait-il jamais eu le moindre ascendant sur nous, n'étant rien de plus qu'un marionnette agitée par une puissance supérieure, aux capacités s'élevant bien au-delà des nôtres. Une supposition qui gagna de sérieux galons lorsque, assailli de toutes parts par des interrogations de plus en plus pressante, le Capitaine disparut. En une fraction de seconde, l'espace d'un clin d’œil, il se dilua dans l'air, sans plus laisser aucune autre trace que celle qui demeura dans nos mémoires. Une fuite ? Non, peu probable. S'il avait pu mettre les voiles de son plein gré, il l'aurait fait bien avant que tout le monde ne lui tombe dessus. Non, en constatant que son univers et ses soutiens se dégradaient de concert avec le jeu morbide auquel on nous força à jouer, il aurait été prêt à parler, j'en restai assuré. Mais le véritable dirigeant de cette histoire ne souhaitait pas prendre le risque de voir ses plans secrets divulgués à d'autres. Et surtout pas à ses propres jouets. Mon regard vogua jusqu'à Héloïse et Dimitri, aussi surpris que désorientés, et m'aperçus que deux jeunes femmes, qui si mes souvenirs ne me trompaient pas se nommaient Violet et Victoria, s'approchaient à leur tour de l'endroit où notre "chef" se trouvait quelques instants auparavant. J'observai un instant l'île au loin, puis me retournai, lui tournant le dos et scrutant ce que personne ne fixait, dans l'espoir d'y discerner l'ombre de quelque chose tentant de se cacher du regard des passagers, mais rien ne transparut dans la froide lueur de la lune.
"Ce n'est pas fini, murmurai-je. Je sais pas qui tu es, ni ce que tu nous veux, mais tu peux être certain que je ne vais pas me laisser manipuler de cette manière indéfiniment. Quitte à y passer l'éternité, je comprendrai quel tour tu nous joues. Et si tu n'y prends pas garde, tu pourrais te retrouver dans la même situation..."
Et ce fut à cet instant que tout s'acheva. Mes yeux s'ouvrirent en grand, et la surprise de constater qu'un lieu si différent de celui qui m'entourait une seconde plutôt au-dessus de moi, je me redressai avec une exclamation de surprise. Mauvaise idée que j'eus là, puisqu'en tentant de me rattraper sur le bord de ma couchette, ma paume rata celle-ci de plusieurs centimètres, me faisant perdre l'équilibre et me propulsant au sol.
"Aïe ! M'écriai-je."
Je me relevai, surpris, en sueur, les yeux écarquillés, fixant chaque partie de ma cabine comme si elle venait de surgir des Enfers. Où me trouvais-je, au juste ? N'était-ce rien de plus qu'un songe très réaliste ? Non. Aucune chance. Aucun rêve, aucun cauchemar ne peut être aussi parfaitement saisissant. Et vu la terreur que m'infligeaient souvent mes terreurs nocturnes, je pouvais affirmer savoir de quoi je parlais.
"Terre ! Terre droit devant !"
Je cillai. Ça, ce n'était sûrement pas le fruit de mon imagination. D'abord les vigies au nid-de-pie qui le hurlaient, puis, constatant l'importance du message, les stewarts, les marins, les mousses, et même les passagers se mirent à hurler à leur tour, répétant ces mots comme une sainte litanie, une prière adressée au responsable de notre tourment – ou à défaut, à celui qui nous en libérerait – comme une rumeur qui enflait avec le temps. Bondissant sur mes cannes, j'enfilai mon pantalon de la veille, attachai mes bretelles à la va-vite et manquai de sortir sans une chemise par-dessus. Je fis donc un bond en arrière histoire de m'en saisir, ce qui m'évita de justesse d'être renversée par une véritable horde de passagers, qui passèrent en coup de vent et sans prendre garde à ce qui se trouvait sous leurs pieds (en l'occurrence, les miens), pour se précipiter vers la proue. Boutonnant le haut, je me propulsai à leur suite, zigzaguant entre de nombreuses personnes, hommes et femmes mêlées. Blancs, noirs, pauvres, riches... Étrangement, je n'en vis pas beaucoup se plaindre de la promiscuité et du mélange. Certains, même, allèrent jusqu'à se jeter dans les bras de personnes d'autres classes, qui les acceptèrent sans rechigner. Comme quoi, la Rédemption peut bien vite remettre les pendules à l'heure. A travers la foule, je repérai une silhouette familière de la veille. Ou du moins, de mon cauchemar. Je doutais qu'il s'agît vraiment d'un simple songe, ou alors, cela signifiait que je venais de développer un talent de voyance. Post-mortem. D'une grande utilité, donc. Arrivant au niveau de Violet, je lui attrapai doucement l'épaule.
"Quel genre de terre est-ce ? La même que... L'autre ?"
L'autre possibilité était que mon songe n'en fut pas vraiment un. Et que la damoiselle avait vécu la même expérience que moi. Sinon, elle me prendrait pour un fou. Mais ça ne changerait pas grand-chose à ma réputation, de toute manière.
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Sujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. Lun 7 Oct - 13:46
Et je marche vivant dans mon
rêve étoilé.
Héloïse était totalement furieuse. A ses yeux, le Capitaine était le seul fautif de ce mirage que les gens prenaient pour la réalité. Mais au bout d’un an de cruels tours aussi vils les uns que les autres, il était évident que tout cela ne pouvait être vrai. Qui pourrait encore le croire ? Depuis le début, tout n’était qu’une machination qui cherchait seulement à les affaiblir. Ils étaient dans un purgatoire et ils devaient payer de leurs fautes. C’est pourquoi, la blonde avait perdu toutes ses manières dans un excès de rage. Elle avait agrippé le Capitaine de ce navire par le col et elle lui avait sommé de s’expliquer beaucoup plus fermement que ne l’avaient déjà fait Elliott ou encore Dimitri. Elle désirait des réponses et elle refusait qu’il se dérobe. Quand soudain, une main s’accrocha à son poignet et en tournant la tête, elle vit Elliott. Ce dernier lui fit lâcher le col du commandant par une légère pression. Elle aurait souhaité répliquer mais au moment où ses doigts desserraient le tissu, le Capitaine se volatilisa, comme par enchantement. Héloïse resta totalement hébétée, si bien qu’elle ne réagit même pas quand l’homme l’éloigna de l’objet de sa fureur. Toutefois, elle venait de s’évaporer comme un songe devant ses yeux. Les paroles d’Elliott la ramenèrent à la réalité et même si la colère bouillait encore au fond d’elle, elle voyait le bon sens dans toute cette situation. Certes, cette fois-ci rien ne l’accusait et il paraissait être plus une victime que leur bourreau. Mais cet homme savait si bien jouer la comédie ! Comment ne pas douter de lui ? Pourtant, Elliott prônait sa sincérité même s’il revint vers le Capitaine pour lui demander de plus amples explications, malheureusement, il n’était plus là et ils restaient tous dans l’incompréhension. Bon sang, qu’est-ce qui se passait ici ? De nombreuses personnes avaient quitté le fumoir pour regagner le pont et beaucoup devaient certainement croire en cette chimère car ils ne revenaient pas. Héloïse glissa alors un regard vers Jack et vit qu’il était avec Georgiana. Mais aussitôt eut-elle fait ce constant que la troisième classe repoussa violement le jeune homme et l’envoya paître. Manifestement, elle était pétrie de douleur et totalement inconsolable, surtout après ce qu’il venait de se passer vis-à-vis des revenants. Certains semblaient avoir omis cet épisode avec l’apparition de cette terre nouvelle, mais pas tout le monde. Son regard se porta ensuite sur Nayah. Héloïse allait la rejoindre quand soudain, le monde se déroba sous elle et … elle se réveilla en sursaut dans sa cabine. Elle se redressa sur son lit, totalement paniquée et alarmée. N’était-ce donc qu’un mauvais rêve ? Tout ceci n’avait pas eu lieu ? La blonde en était presque soulagée. Après tout, cette soirée dans le fumoir avait tourné à la catastrophe et elle s’épargnerait bien de nouveaux problèmes. D’autant qu’il y avait eu cette proximité avec Jack. Heureusement, ce n’était qu’un rêve… un rêve bien réel pourtant. La blonde se laissa retomber dans ses draps en soupirant, la tension retombant doucement quand soudain :
« Terre ! Terre droit devant ! »
Héloïse se redressa subitement sur sa couche. Avait-elle bien entendu ? Rêvait-elle encore ? Elle devait en avoir le cœur net ! S’extirpant de sa couchette, elle s’habilla rapidement et sortit dans le couloir. Au pas de course, elle regagna en courant les ponts supérieurs. Et ce qu’elle vit la laissa sans voix. Au loin, se tenait la même île qu’elle avait vue dans son songe. Alors tout ceci n’avait pas été un rêve ? Tout ceci était bien réel ? La blonde s’accrocha au bastingage, les yeux écarquillés.
« C’est impossible… » murmura-t-elle.
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Sujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. Mar 8 Oct - 21:02
Mary Ann me sourit quand elle entendit mon compliment au sujet de sa fille. C'est vrai qu'elle était mignonne, elle avait ce sourire espiègle typiquement enfantin. Elle était le portrait craché de ses deux parents. La vision de cette princesse me ramenait à ce rêve étrange ou moi même je m'étais retrouvée enceinte de mon enfant. Mon ventre était redevenu à nouveau plat mais je sentais encore le spectre de cette grossesse, de ce bébé qui gigotait en moi. La petite Lily-Rose nous fit part de l'île et toutes deux, nous fûmes stupéfaites de la voir. A vrai dire, je m'étais laissée aller et avait parlé vulgairement quand l'actrice n'avait rien dit. C'était irréel, je la voyais mais n'osais croire si ce songe était la réalité ou ne restait qu'un simple rêve. Je ne pus m'empêcher de demander à la jeune maman:
" Soyons d'accord... Vous aussi, vous voyez cette île n'est ce pas ? " disais je tout en me tournant vers elle, inquiète et interrogative. Et puis, j'étais troublée je me rappelais de ce qu'avait dit le réalisateur avant l'ouverture des portes. Je restais impassible mais mon cœur s'était furieusement mis à battre la chamade. Il venait de dire qu'une folle le torturait, autrement dit, moi. Mais ça, il ne le savait pas, il croyait même que c'était la mère de ses enfants. Mon cerveau commençait à fourmiller de questions et de plans pour pouvoir m'en sortir. J'étais sur le pont mais je pouvais très bien prétexter de retourner dans ma cabine parce que je ne me sentais pas bien. De là, une fois que je serais dans les couloirs déserts, je retournerais dans la chambre de Charles afin de voir si je me m'y trouvais ou non. Si j'y étais, c'est que je dormais et que tout cela n'était qu'un rêve. Mais si je ne m'y trouvais pas, alors le Titanic venait de me donner un coup de pouce. Je maugréais ce réalisateur de l'ouvrir ainsi. Il venait de couper court à ma séance de torture et il fallait que je la finisse au plus vite pour ne pas me faire prendre. Je n'osais imaginer la déception qui se lirait dans les yeux de Mary Ann lorsqu'elle apprendrait que j'avais torturé le père de ses enfants. Et je ne le désirais pas, cela me ferait bien trop de mal. Non, il fallait que je sorte de la cabine de Charles. J'avais un plan, j'y arriverais.
Je posais ma main sur le bras de l'actrice mais soudain, je sentis un trou noir m'engouffrer dans les ténèbres.
Et soudain, la lumière. J'ouvrais les yeux en prenant une inspiration telle une championne d'apnée en manque d'air. Mais qu'est ce qu'on nous faisait encore? J'entendis soudain des grognements qui me firent tourner la tête dans leurs directions.
C'était Charles, bâillonné, attaché à sa chaise de torture. J'étais dans sa chambre. Et je me souvenais de ce qu'il venait de se passer il y a quelques minutes encore. J'avais envie de le tuer, cet être faible était ma portée de main mais ce serait signer mon arrêt de mort en ce moment même ou il venait de révéler qu'il était emprisonné dans sa cabine. C'est pourquoi, profitant qu'il était encore en train de gamberger dans ses songes, je me levais discrètement et sans bruit me dirigea vers la porte d'entrée. Je pris la clé qui verrouillait la porte entendant que le revenant venait de se réveiller. Je refermais alors la porte dans un claquement discret et fermait sa chambre de l'extérieur. Le couloir était désert quand soudain j'entendis cette phrase. Cela me glaça le sang! L'île était encore là? Mais qu'elle était donc cette farce rocambolesque?
Et alors que le hurlement avait certainement du réveiller de nombreux passagers, je m'étais mise à courir à la vitesse de l'éclair. En peu de temps, je fus sur le pont avant même que quiconque ait pu remarquer ma présence chez les Troisièmes Classes. Je m'arrêtais afin de souffler un peu et en profiter pour jeter la clé de la cabine de Charles à la mer.
Puis, Apercevant un petit attroupement, je me ruais vers eux et c'est, essoufflée que j'arrivais et me positionnais à côté d'Heloise. Je ne m'en étais même pas aperçue tant j'étais obnubilée par l'île: porteuse de nouvelles et de nouveautés.
" On va pouvoir quitter cette prison! " disais je gaiement en m'adressant plus à moi même qu'à la personne se trouvant à côté de moi, je regardais le petit îlot se détacher de l'horizon Je voyais là un échappatoire à ce huis clos! Si elle était habitée, il était certain que je me fondrais dans la masse, quittant l'ensemble de ces passagers. Si elle était déserte, vivre comme Robinson Crusoe ne me posait aucun problème! L'entraînement que m'avait donné James m'avait rendu capable de m'adapter à tout environnement. C'est pourquoi, mes yeux brillèrent et je joignis mes mains comme une prière, en espérant de toutes mes forces que nous puissions accoster rapidement.
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Sujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. Sam 12 Oct - 12:31
Je m'étais postée sur le devant du pont sur ma maximum de pointe de pieds. Je parvenais tout juste à distinguais le haut de New-York. Soudain je me sentis m’élevait. Je voyais le sol s’éloignait. J'étais glacée d'horreur. J'allais ou comme ça ? Je hurlais de toutes mes forces et je me réveillais dans mon lit. Je sautais immédiatement au bas du lit. Je me dirigeais vers le lit de Harrison lorsque j'en tendis un cri :
- Terre, terre !
Je fis un magnifique sourire. Ainsi ce n'était pas qu'un rêve on arrivait à New York ! Je courrais vers le lit d'Harrison et ouvrit les deux rideaux précipitamment et me jetais sur mon frère. Je le sommait de ce lever en lui expliquant rapidement qu'on arrivait à New-York. Il ouvrit les yeux précipitamment et me suivit dans le couloir. La nous tombions sur Marguerite. Je lui fis signe de nous suivre ce qu'elle fit sans rechigner. Nous courûmes jusqu’à la partie réservée à ma mère. On se jetait à trois sur son lit et je lui disais :
- Maman on arrive à New-York !!!
Marguerite et moi étions vêtue de petites chemises de nuit en soie qui descendais jusqu’à nos genoux. Noire pour moi et blanche pour ma meilleure amie. Harrison était vêtu d'un pyjama en soie émeraude et noire. Sans attendre la réponse de notre mère nous nous précipitons en direction du pont. Et c'est la que j'aperçus la même ile que tout a l'heure. J'étais peut-être voyante !!!Je le dis a mes amis et Harrison fit la courte échelle à Marguerite pour qu'elle puisse voir. Ensuite on fit de même avec lui. J'étais tellement heureuse ! New-York prépare toi voila le trio d'or !!!
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Sujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. Sam 12 Oct - 20:12
J'avais défendu Charles mais je prenais conscience de ce que je venais de dire, cela allait impacter notre existence: et pourtant, il était temps d'éclaircir la vérité à notre sujet. Nous n'étions pas des meurtriers mais je crois bien que mon honnêteté risquait de transmettre l'effet inverse. Il suffisait de voir les regards inquiets de l'ensemble des passagers non revenants. Jack, dont les yeux fulminaient de colère, fut ramené plus loin par Héloise, soucieuse de le voir énervé. Elle me coula un regard inquiet qui me fit frissonner: pourquoi un tel regard? Elle l'avait pourtant su bien avant et ce, avant cette soirée dans le fumoir. Je le lui avais avoué lors de notre après-midi avec Blanche, aussi je ne comprenais cette inquiétude à mon égard. Je me promis d'essayer de comprendre un peu plus tard, je ne pouvais laisser Charles tout seul ici. Et alors que je me retournais pour me soucier de son état, j'entendis une voix furieuse résonner.
C'était Georgiana, dont j'avais appris la mort irrévocable de son compagnon. Ses propos me firent froncer les sourcils mais je me tus, elle ne devait pas être bien, c'était la seule explication face à une femme d'habitude enjouée. Puis, soudain elle me poussa en laissant supposer que j'avais tué Joseph. Je manquais de tomber mais je me rattrapais tout en la fusillant du regard: " Vous ferez mieux de vous calmer!! " m'écriais je, bouillant de colère. Le fait qu'elle soit triste par la mort de Joseph me retint de ne pas la pousser à son tour. Il m'en avait fallu de peu surtout que je portais toujours mon arme camouflée dans mon châle.
Elle fut intercepté par Jack qui l'emmena plus loin afin qu'elle se calme. Mais quelle folle furieuse! Ce fut alors la voix de Charles qui me fit pivoter, il semblait s'adresser à une femme brune qui s'appelait Mary Ann, elle était en compagnie d'une autre jeune femme brune également. Les propos du réalisateur me semblèrent incohérents mais ils me firent froid dans le dos. Torturé? Voilà que c'était bien étrange. Il semblait vraiment mal en point car il vomit sur le sol du fumoir comme s'il était soudain malade.
Je m'approchais de lui quand une secousse brutale me fit trébucher et je me rattrapais à un fauteuil. Qu'est ce qu'il y avait encore? Avions nous heurté quelque chose? Et puis soudain, le chaos.
Les portes s'ouvrirent avec force, explosant les vitres qui les composaient. Les passagers se ruèrent vers la sortie tandis que je les contemplais cherchant à comprendre ce qu'il se passait. Voyant que personne ne se souciait du revenant, je me penchais vers lui, ignorant l'odeur atroce de ses entrailles et le questionnait doucement:
" Charles... Tout va bien? " lui demandais je, puis me rappelant ses paroles, j'ajoutais : " D'ailleurs, vous dites que vous êtes torturés en ce moment même mais comment... Enfin, je veux dire... Êtes vous sûr que ce n'est pas un rêve? " disais je tout en le regardant, inquiete.
Le fumoir avait commencé petit à petit mais ils restaient encore quelques passagers dont le capitaine.... Qui fut soudain alpagué par Elliott et Héloise : d'après ce que j'en compris, il y avait dehors quelque chose de bizarre. Pour ne pas changer dirons nous. A chaque fois que quelque chose d'étrange se produisait, il était certain que le capitaine était au milieu. Mais alors que je tentais de m'approcher pour en savoir plus, je sombrais. Ce fut le néant... Et soudain, j'ouvrais les yeux. Je me trouvais dans mon appartement, dans mon lit. Que venait-il de se passer? Je me souvenais avoir été dans ce fumoir mais je me demandais vraiment si c'était vrai ou non. Quand soudain j'entendis un hurlement :
" Terre droit devant! "
Ces paroles me firent lever d'un bond de mon lit. Non, je ne rêvais pas, J'entendais une agitation dans les couloirs ainsi n'étais je pas la seule à avoir entendu ceci. Je choisis de me rendre dehors afin d'avoir le cœur net. Je me préparais et m'habillais avec hâte, puis je sortis afin de me rendre sur le pont.
Il y avait déjà un attroupement de personne et je constatais l'absence de revenant. Aussi, je me mis en retrait du groupe, préférant me tenir aussi loin que possible de ces gens. Je ne voulais voir leurs regards de reproches. Et puis, je voulais me centrer sur cette île que je voyais devant moi. J'entendais des rumeurs indiquant qu'il s'agissait de New York. Quelque part, j'étais soulagée, mon calvaire allait prendre fin. J'allais pouvoir fuir ce lieu de malheur, je pourrais quitter Jules sans avoir besoin de le tuer, je n'avais plus besoin de m'allier à Scarlett, c'était le doux parfum de la liberté.
" Vous allez l'air soulagée de voir cette île. " Une voix s'était adressée à moi et je me retournais vivement afin de choir mon interlocuteur: c'était ce Jack, l'homme dont Héloise était encore amoureuse, celui que j'avais envoyé paître lorsqu'il s'était attaqué à Charles. Il semblait plus calme que dans le fumoir car il ajouta : " Ce qui est étrange chez les revenants, c'est que vous n'avez absolument pas une tête de tueur... " disait-il affichant un air de reproche. Je lui répondais alors : " J'ai vécu toute ma vie sans faire de mal à qui que ce soit. Croyez vous que je vais commencer maintenant? " disais je en le regardant droit dans les yeux. Bon, il est vrai que je mentais un peu mais il y avait tout de même une part de vérité dans mes propos.
Puis, je me recentrais pour contempler l'île. Mon cœur battait la chamade. Et je ne pus m'empêcher d'ajouter : " J'ai hâte que cette île soit là, que je puisse enfin quitter cet enfer... "
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Sujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. Sam 12 Oct - 20:14
Jack était venu calmer Georgiana afin de ne pas envenimer son propre cas. Il avait fait une lourde erreur après tout, bien des années s'étaient écoulées depuis leur amourette d'enfant. Il se pouvait que les gens changent. Son intervention partait d'un bon sentiment, cela lui faisait de la peine de la voir si furieuse envers les revenants. Et pourtant, il aurait mieux fait de rester stoïque comme l'ensemble des autres passagers. Il aurait dû la laisser se débrouiller dans son engueulade. Car la jeune femme le rabroua lui intimant de s'occuper d'Heloise. Il en fut vexé d'être ainsi rabroué et sentit une colère soudaine l'envahir. Il se fit violence se rappelant que la danseuse était plus vulnérable que jamais depuis la mort de son compagnon. Parfois, dans la souffrance, on pouvait avoir des réactions de replis avec les autres et une tendance pour l'agressivité. Aussi Jack ne répondit préférant la laisser aller ou bon lui semblait. Libre à elle de venir s'excuser ou nous. Après tout, c'était le cadet de ses soucis, il ne lui en tiendrait jamais rigueur.
Il préféra se rendre en direction du pont afin d'aller voir ce qui alertaient tant de passagers. Mais à mi chemin, il s'écroula.
Et soudain, il se réveilla en sursaut dans son lit en entendant un marin hurler suite à l'apparition d'une terre ferme. Le jeune homme se releva surpris qu'au bout d'un an, un point autre que l'horizon de la mer puisse apparaître. Il s'habilla rapidement, quittant son lit précipitamment. Puis, il sortit et se rendit vers le pont ou un groupe de passagers se trouvait déjà présent. La revenante qui avait défendu Charles se trouvait là, légèrement en retrait. Elle semblait seule et regardait l'île ainsi que les autres passagers. Le jeune homme, dont la colère avait disparu comme par enchantement, constata que les revenants allaient tôt ou tard payer le prix fort de leur geste meurtrier. Il allait bientôt le regretter. Jack n'était pas un homme à vouloir se venger, il préférait ignorer tout simplement. Mais là, il voyait cette femme seule aussi ne pût-il s'empêcher d'aller vers elle et de lui parler. Son bon cœur le perdrait un jour mais c'était sa personnalité, il ne la changerait pas du jour au lendemain. Ses paroles furent maladroites, il ne décrocha le moindre sourire mais elles eurent le mérite de faire parler Nayah. Leur échange restait froid Puis, elle le regarda puis elle dirigea son regard vers l'île. A mi-mot, elle lui avoua qu'elle avait hâte de partir d'ici. Jack qui regardait la terre ferme encore bien lointaine, ne pût qu'approuver et ajouta :
" Je ne peux qu'être d'accord avec vous.. " disais Jack avant d'ajouter : " Toutefois, je reste méfiant sur ce que nous allons voir... Je doute que ce soit New York comme certains le disent... " Jack n'était certain de ce qu'il verrait. Son regard se porta sur Héloise qui était dans le groupe, il reconnaissait d'entre mille sa chevelure blonde. Il ne savait ou il en était avec elle, il ne savait si l'apparition de l'île allait changer quelque chose sur leur relation bien trop compliquée. Il en aurait la réponse bien prochainement..
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Sujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. Dim 13 Oct - 0:41
Si nous, les ombres que nous sommes, Vous avons un peu outragé, Dites-vous pour tout arranger Que vous venez de faire un somme Avec des rêves partagés. Ce thème faible et qui s’allonge N’a d’autre rendement qu’un songe. Pardon, ne nous attrapez pas, Nous ferons mieux une autre fois, Si cette chance nous avons D’éviter vos coups de sifflets, Vite nous nous amenderons Sur ce, à vous tous bonne nuit, Que vos mains prennent leur essor Si vraiment nous sommes amis.
Songe d'une Nuit d'Été, William Shakespeare.
Tenant fermement la main de Victoria, je ne me gênais pas pour écraser des pieds, donner des coups de genoux et râler comme un charretier pour m’ouvrir un passage jusqu’au Capitaine. A croire que tous les passagers du navire se trouvait regroupés sur ce pont ! D’ailleurs, peut-être était-ce le cas... Cela ferait sens, après tout. Pourquoi y aurait-il des exceptions ? Le vile manipulateur qui se cachait derrière toute cette mascarade ridicule voudrait qu’on puisse tous admirer son île illusoire pour nous donner de faux espoir. Pensait-il réellement que nous penserions tous à ce petit bout de terre comme le Saint Salut attendu depuis plus d’un an ? Pensait-il vraiment que nous considérerions ce mirage comme l’échappatoire à ce cauchemar éveillé ? Il fallait vraiment être naïf ! Bougrement simple d’esprit. J’étais rationnelle. Je l’avais toujours été, en toute circonstance. Mais face à ma situation, au fait que je sois morte, mais continue de vivre, que pouvais-je en faire, de ma logique ? Ici, rien n’avait de sens. On nous torturait sans but apparent. Pour le plaisir, semblait-il. Je réprimais l’inconscient petit sentiment d’espérance qui pointait au fond de mon estomac. Je ne me laisserais emberlificoter par ce rêve. Il fallait que j’aille voir le Capitaine. Je devais en avoir le coeur net. J’en avais besoin.
D’autres personnes l’entouraient. Je reconnus quelques visages, sans réussir à mettre un nom sur chacun. Des hommes et femmes qu’ils m’avaient été donné de croiser sans chercher à voir plus loin. Eux aussi tentaient peut-être de chercher des réponses. Seulement, nos projets d’interrogatoires furent salement contrecarrés lorsque nous vîmes le Capitaine s’évaporer dans la brume grisâtre. Comme ça, comme par magie. J’en restais bouche bée. Alors comme ça, maintenant, il pouvait se téléporter ? On atteignait des sommets !
_Voilà qui est cocasse, Victoria, m’exclamais-je, franchement surprise. On aurait dû nous prévenir que se dissoudre dans les airs était une option pour fuir cet endroit. Où a-t-il bien pu partir se cacher ? Loin de nous, j’imagine.
Quant à savoir la raison de sa fuite éclair, il ne me fallut pas réfléchir longtemps. Il avait semblé aussi perturbé que nous, pour une fois. Il devait savoir quelque chose sur cette sale histoire, sans en être l’instigateur. Le marionnettiste en chef aura probablement voulu protéger ses arrières. Autour de nous, d’autres personnes s’étaient glissées hors du fumoir. Un vrai manège, ce bateau.
Hébétée, je lançais un coup d’oeil circulaire sur le pont, tachant d’analyser désespérément la situation. Soudainement, les corps de quelques passagers disparurent, imitant le Capitaine. Je sursautais et serrais la main de Victoria plus fort, craignant qu’elle ne s’évanouisse à son tour.
_Victoria, m’alertais-je, regardez ça...
L’homme qui avait tenté de tirer les vers du nez au Capitaine nous toisa, tout aussi étonné avant de disparaître aussi. Je laissais un petit cri de surprise jaillir de mes lèvres. Etait-on en train de mourir pour de bon ? Je déglutis bruyamment, pas vraiment préparée à rejoindre l’Enfer. Alors que j’allais m’enquérir de l’état de la première classe, je me sentis défaillir. En deux trois clignements de paupières, je me réveillais sur le sol de ma chambre, là où je m’étais endormie. Je me redressais d’un mouvement et mes yeux virent des étoiles. J’appuyais mon front contre le mur glacé de la cabine pour chasser le vertige. Que se passait-il à la fin ? Je me débarrassais de mes draps collants et constatais avec effarement que je ne portais plus ma jolie robe de soirée, mais ma chemise de nuit poisseuse. Avais-je vraiment rêvé ? Où était Victoria ? Peut-être que mon inconscient s’était exprimé pour moi. Peut-être que je me languissais d’apercevoir la terre ferme. La libération. Il ne me semblait pas vivre le naufrage si mal que cela, pourtant. La conscience humaine était pleine de surprise.
Des cris effarés me tirèrent de ma léthargie. Je me relevais en grognant pour enfiler une robe un peu plus présentable que mon peignoir écru. Ce qui était une chose plutôt aisé, soit dit en passant. J’en attrapais une à portée de main sans trop vérifier si elle était froissée ou non et ne m’attardais pas sur l’état de mon visage ou des mes cheveux, qui ne devaient pas vraiment être au mieux de leur forme.
J’ouvris la porte à la volée et constatais le flot continu de passagers que vomissait le couloir. Entre deux murmures paniqués, j’entendis qu’une côte avait été aperçue, à l’horizon. Tiens tiens, comme par hasard... Sur ce paquebot, je ne croyais pas vraiment aux coïncidences. Je me laissais porter par la marée humaine jusqu’au pont supérieur en piétinant comme si je m’étais trouvée dans une ruelle bondée de Londres, un jour de marché. Mais enfin, la comparaison s’arrêtait là. J’étais loin, très loin, d’aller faire mes petites emplettes. Entre deux bousculades, je crus reconnaître Livia qui se hâtait vers l’extérieur. Que venait-elle faire par ici ? Cependant, ses cheveux noirs comme l’ébène disparurent dans la foule. J’avais probablement rêvé, encore une fois. Si je ne pouvais même plus faire confiance à ma propre conscience...
Parvenue à l’air libre, je me précipitais vers le bastingage pour pouvoir observer cet étrange îlot. Je le distinguais très nettement. L’impression de déjà-vu me saisit à la gorge. Une pression légère sur mon épaule me fit faire volte-face et je faillis donner un coup de coude dans le nez de celui qui l’interpellait. Un vieux réflexe de femme vivant dans les quartiers sordides de la capitale anglaise. Je me trouvais en face du jeune homme qui avait voulu cuisiner le Capitaine. Pouvant l’observer de plus près, je me rendis compte que, comme moi, il était un troisième classe et qu’il m’arrivait de le croiser. Quant à savoir son nom... Ma mémoire était réputée pour être de courte durée. Sa question me laissa pantoise. Parlait-il du rêve ? L’avions-nous eu en commun ? Lui, moi et les autres ? Plus rien ne me surprendrait après cela. On contrôlait déjà nos vies alors, pourquoi pas notre imagination ?
_Si vous parlez de cette mystérieuse île que nous avons vu dans ce tout aussi mystérieux songe, alors je peux vous dire que je n’en sais absolument rien, lui répondit-je d’un air perplexe. Elle lui ressemble, je pense. Mais après tout, si ce paquebot nous a bien appris une chose, c’est de se méfier des apparences...
Et je refusais de me laisser berner par un bateau. Je n'étais peut-être pas la plus fine des filles, mais tout de même. J'en avais assez de me faire rouler dans la farine comme une dinde grasse, le jour de Thanksgiving. Je l’invitais à grimper près de moi pour qu’il puisse avoir une meilleure vue. Je plaçais ma main en visière, comme si cela pouvait m’aider à bien discerner les contours de cette terre inconnue. J’avais l’impression de jouer au petit explorateur posant les pieds sur une plage déserte. C’était plus grisant que je n’osais l’admettre.
_Qu’en dîtes-vous, monsieur mon voisin de cabine ? Je vous ai vu parler à notre cher Capitaine, tout à l’heure, enfin, dans le rêve que nous avons visiblement partagé. En avez-vous soutiré quelques informations ? Il a crut bon de prendre la poudre d’escampette avant que je n’arrive à la rescousse... Quel petit farceur.
Dernière édition par Violet A. Grantham le Dim 13 Oct - 11:44, édité 1 fois
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Sujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. Dim 13 Oct - 10:35
Songes d'une nuit d'été
Sur ma robe je posais mon regard, autant dire qu'après ma chute de mon fauteuil elle se trouvait être bien froissée et le bas de ma robe se trouvait mouillé, sans doute était-ce la faute de l'un des verres qui étaient tombé sur le sol, laissant ainsi s'échapper son contenu. Un petit soupir exaspéré s'échappa de mes lèvres. Soupir qui se changea en hochement d'épaules. N'étions nous pas dans un rêve ? Alors au diable notre habillement ! D'autant plus que je n'étais pas la seule dans ce cas-là, et ce fut une véritable délectation que de voir certaines mégère vociférer face aux dégâts qu'avaient causés les secousses sur leurs vêtements. Pour moi, elles l'avaient bien mérité. Je me tournais alors vers Violet à qui j'annonçais que j'étais ravie de passer cette étrange soirée à ses côtés. Après tout, c'était bien mieux que de se trouver accompagné dans de tels moments. La phrase qui suivi chez Violette, me fit quelque peu sourire, car c'était là ce que ma soeur Ann-Elizabeth aurait dit en une pareille situation, trouvant que tout ce qui était formel pour la société n'étaient que futilité. C'est alors, dans un sourire, que j'approuvais qu'elle m'appelle Victoria, même si je me doutais bien qu'elle n'avait besoin de mon accord en cela.
Alors que je m'apprêtais à lui répondre quant à futilité de tous ces protocoles, le bruit métallique des portes qui s'ouvraient parvint jusqu'à moi. Nous allions pouvoir sortir et dans un instant aussi étrange, c'était là la première chose que nous désirions. En effet, maints et maints passagers convergèrent vers les portes, se bousculant au passage pour pouvoir être les premiers à inspirer de l'air frais et moi, comme tous les autres, je fis de même. Rester enfermé dans un même endroit n'était pas vraiment mon fort et en entendant les cris de surprises des passagers, je désirais faire de même, voir ce qu'ils voyaient. Comme si nous nous connaissions depuis longtemps, je pris la main de Violet et l'entraîna à ma suite vers l'extérieur. En sentant que mes pieds ne pouvaient aller aussi vite qu'ils le voulaient à cause de mes chaussures et de ma robe serrée, je me mis à haïr les personnes, qui n'étaient autre que les hommes, portaient des pantalons et des chaussures plates qui n'entravaient en rien leur mouvement.
Arrivé dehors, l'île nous apparut, semblable à un cadeau du ciel et pourtant, avec toutes les illusions que l'on avait eus en cette non-vie, difficile de ne pas être sceptique quant au fait qu'elle était réelle ou non. Je posais d'ailleurs ma question à voix haute à Violet, qui semblait toute aussi partagé que moi sur la question. Alors que j'allais lui répondre elle fit comme moi tantôt, et m'entraîna derrière elle pour finalement atteindre le bord, voyant ainsi, bien mieux.
« Pour tout vous dire, je n’ai pas le sentiment d’être pleinement éveillée, c’est comme si je nageais entre le rêve et la réalité. Quant à vous dire lequel des deux me parait le plus proche, je ne saurais le distingué, car dès que je semble m’approcher de l’un, ce dernier s’éloigne pour que la même distance se trouve entre lui et moi que jusqu’alors. Mais si la réalité est vraiment là et bien oui, ce serait mieux que la destination soit plaisante, car vivre, enfin si on peut le dire ainsi, jour après jour entouré de malheurs, n’est en rien une sensation agréable. »
Pendant plusieurs instants, je fixais l’île, la question quant à la réalité ou l’illusion n’ayant de cesse de se retourner dans mon esprit, tandis que des voix exclamatives parvenaient à mes oreilles. Autant dire que nous n’étions pas les seules à nous poser des questions à ce sujet. Le mouvement de la main de Violet, me sortit de ma contemplation. Elle m’annonça qu’il serait bien d’aller voir le Capitaine pour qu’il nous explique et elle avait bien raison : nous méritions des explications ! D’un pas déterminé, nous nous approchâmes du Capitaine et tandis que ma bouche s’ouvrit pour laisser s’échapper une question à ce sujet, ce dernier disparu pareil à un mirage. Mes lèvres s’ouvrirent encore plus, de pars la surprise : Où était-il passé ? « Il a certainement fui pour éviter que tous les passagers convergent vers lui pour obtenir des réponses. » Je disais cela et pourtant, j’en doutais. Après tout, il avait semblé aussi perturbé que nous par ce qui s’était passé en cette étrange soirée. Alors que j’essayais de me remettre de ma stupeur, Violet attira mon attention sur les autres passagers. Certains d’entre eux se mettaient aussi à disparaître. « Mais que se passe-t-il ? » Si avant, je n’étais pas effrayée, là, je l’étais.
Je tournais mon visage vers Violet, les yeux emplis de peur. Il ne fallait pas qu'elle s'évapore à son tour, mais ce n'était pas moi qui choisissais. Dans les yeux de cette dernière, une certaine défaillance se fit lire et lentement, elle se mit à s'évanouir dans l'air du soir. « Ne m'abandonnez... » Je n'eus le temps de terminer ma phrase qu'elle était déjà partie et seule le souvenir de sa main dans la mienne perdurait. Je me mis à tourner dans tous les sens, cherchant une présence qui pourrait m'expliquer ce qui se passait, mais tous, les uns après les autres disparurent et alors que je croyais rester seule sur le paquebot, mes yeux se fermèrent et mon corps se précipita vers le sol. C'est dans un hurlement que je me réveillais dans mon lit. Avais-je rêvée ? Assurément, car je me trouvais au même endroit où je m'étais endormit avant que cet étrange rêve de survienne. Sur le sol froid, je posais mes pieds. Dans le lit qui se trouvait à côté du mien, personne ne s'y trouvait. Ann-Elizabeth devait déjà être réveillée. Mais quelle heure pouvait-il bien être ? Accompagnée d'un soupir je me redressais et alors que je m'apprêtais à entrer dans ma salle de bain. Un cri survint. « Terre ! Terre droit devant ! »
Mes yeux s’écarquillèrent et rapidement je me mis à chercher une robe parmi mes affaires. J’en trouvais une qui pouvait être mise sans aide et l’enfilais-je. Devant la coiffeuse, je passais rapidement la brosse dans mes cheveux pour démêler ceux qui s’étaient emmêler durant mon sommeil et me précipita vers la porte de ma cabine. Dans les couloirs je me mis à courir, pour, après plusieurs minutes, me retrouver sur le pont en compagnie de nombre de passagers. Soudainement une douleur aiguë à mon pied me fit baisser le regard. Quelle sotte ! Dans mon empressement j’avais oubliée de mettre une paire de chaussure et voilà qu’on me marchait sur les pieds. Me mordillant la lèvre pour que la douleur s’estompe, je m’approchais du bord et qu’elle ne fut pas ma surprise, encore une, que de me retrouver face à l’île d’hier soir. Tout du moins, une île qui lui ressemblait fortement. Était-ce bien réel… ? Allions nous vraiment être libérés de ce cauchemars... ?
L. Georgiana O'Hara
ADMIN SADIQUE ♌ The body of a woman, but the heart of a lion.
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PROFIL♌ Double Compte : Esther Delmas, Mary-Ann Fleming & Scarlett Hamilton ♌ Prénom ou Pseudo : Mari-Jane ♌ Signaux de Détresse : 8567 ♌ Points : 20 ♌ Jour d'embarquement : 16/07/2011 ♌ Age du Personnage : 23 ans ♌ Profession : Couturière & Danseuse à ses heures perdues ♌ Crédits : Mari-Jane ♌ Photo :
RPG Journal d'un fantôme ♌ Numéro de Cabine : E10 ♌ Situation Amoureuse : Amoureuse de Joseph Earnshaw ♌ Présentation:
Sujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. Dim 13 Oct - 17:05
Les rêves sont nos pires cauchemars.
Fumoir des premières classes. Juillet 1913
Georgiana n’aurait pas dû rejeter ainsi Jack, elle le savait, bientôt elle le regretterait, mais elle n’avait pas pu s’en empêcher, pour le moment elle ne voulait l’aide de personne, surtout alors qu’elle se trouvait en pleine période de deuil. En regardant cette île, elle y voyait un monde nouveau, mais un univers loin de Joseph, loin de l’amour de sa vie. Aujourd’hui, elle n’attendait plus rien de la vie, elle n’espérait plus rien, puisque tous ses projets étaient avec l’amour de sa vie. Son dernier combat serait celui qu’elle mènerait contre Arthur. Lui donner la mort et lui pourrir son existence, serait son unique manière de venger la mémoire de son amant, qui n’avait pas mérité de périr ainsi. L’angoisse était forte, tout comme la peine, Georgiana se sentait coupable, elle savait que si elle n’était pas venue dans la vie de Joseph, il serait toujours en vie. Si elle n’avait pas emménagé avec lui, il serait là en première classe à fumer ses cigares et boire du whisky précieux. La jeune femme connaissait la vérité, Arthur était l’unique coupable, mais personne ne semblait vouloir le voir et l’inculper, alors que toutes les preuves allaient contre lui. Cela devait être à cause du Capitaine, il devait la punir pour sa rébellion, il serait donc la seconde personne, contre qui elle se vengerait. Il périrait comme Arthur. Ce soir, elle n’avait pas voulu le provoquer, elle était toujours en période de deuil, mais demain, elle se mettrait en marche pour débuter sa vengeance. Deux cibles, deux victimes. Elle ne voulait pas d’aide pour cela, elle serait le chevalier noir, le chevalier solitaire, le vengeur masqué, un destin qui n’était pas compatible avec une personne. De toute façon, elle ne voulait plus personne, Bridget l’avait abandonné, Joseph était parti et personne ne pouvait rien faire pour l’aider. Tout en regardant cette île, la jeune femme serra ses bras contre son corps et respirait l’air frais. Puis la jeune femme quitta cet endroit pour se plonger à nouveau dans le sommeil. Un sommeil beaucoup plus doux et plus léger que celui qu’elle avait connu. Ce n’est qu’au petit matin que Georgiana se réveilla, entendant des coups frappés contre sa porte. Elle se leva, enfila une robe de chambre et alla ouvrir.
« Mademoiselle, je suis confus de vous demander cela, mais vous devez quitter cette cabine, qui n’est pas la vôtre. » Lui demanda un steward. « Et pourquoi devrais-je partir ? » Déclara-t-elle furieuse. « Je suis désolé, mais votre présence ici dérange certains de nos passagers. » Lui répondit-il confus. « Et bien dites à toutes ces personnes qu’elles pourront dormir sur leurs deux oreilles, je serais partie en début d’après-midi. Merci ! » Elle claqua la porte furieuse et ne put s’empêcher de pleurer, quitter son cocon était bien trop difficile pour elle, elle devrait alors dire à jamais adieu à Joseph.
Georgiana s’habilla et sortit une grande valise de l’un des placards. Elle y mit ses affaires, qu’elle avait emporté en venant ici, mais y ajouta, une photo de son amant, le collier qu’il lui avait offert et une chemise lui ayant appartenu. La jeune femme n’était pas bête, elle savait qui avait organisé tout cela et Margareth Harrington serait la troisième personne de sa liste à souffrir. Quand elle referma sa valise, la jeune femme entendit alors un homme hurler dans le couloir.
« Terre, terre en vue. » « Quoi ? » Murmura-t-elle avant de se diriger vers l’une des fenêtres de la cabine. En effet, non loin de là se dressait une île. Un sombre sourire apparut sur les lèvres de la jeune femme, une nouvelle histoire allait s’écrire.
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Sujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. Lun 14 Oct - 5:11
Il se réveilla dans son lit en un sursaut monumental. Il ressentait son cœur cogner dans sa poitrine et les draps coller à sa peau moite, chaude. Il avait eu chaud durant son sommeil et peut-être encore plus par … Ce rêve. Ce rêve dont les dernières images stagnaient dans son esprit embué. On fut sur le pont du Titanic une île au loin. On désirait avoir des réponses à nos questions. Le visage du jeune homme – en Elliot Smith – restait flou à sa mémoire. Dimitri n’arrivait même plus à s’en rappeler. Quoiqu’il se souvenait de leur conversation avec le Capitaine. Il se souvenait aussi parfaitement de la jeune femme se jetant à bras raccourcis sur le Capitaine qui n’avait rien demandé à personne … Ni provoqué de problème autre, peut-être, celui d’avoir été enfermé.
Et pour cause, le commandant avait disparut laissant pantois notre jeune homme. Il avait été un spectateur dans ce rêve. Un simple spectateur … C’était un rêve des plus étranges, mystérieux qui faisait très peur à Dimitri.
Il se réveilla une ou deux seconde à la suite de cette disparition. Il s’étira dans son lit pour ensuite changer de position. Soudainement, en un geste rageur, il enleva une bonne partie des couvertures. Il avait chaud ! Il ne pourrait certainement pas se rendormir aussi vite cette fois. Certes, le jeune homme essaya néanmoins commençant par fermer les yeux doucement. Il tâcha de se laisser aller à nouveau au sommeil. Malheureusement, son rêve agité restait cloîtré dans son esprit. Il stagnait à lui montrer les mêmes images : la jeune femme à moitié folle en Héloïse, le jeune homme qui se sentait l’âme d’un Capitaine cherchant des réponses en Elliot et le Capitaine lui-même … Puis, ces histoires de meurtre et de revenants. Dimitri grogna de mécontentement haïssant ressasser sans pouvoir s’en empêcher ses pensées.
- Stupide rêve.
Pesta-il contre ses couvertures. Embrassant l’oreiller de ses bras, il tâcha de trouver un nouvel angle d’approche. Enfin, il lui semblait avoir moins chaud maintenant à moitié au-delà des couvertures. Un membre d’équipage cria à qui voulait l’entendre une terre à l’horizon. Hmmm. Il marmonna un moment pour disparaître un peu plus sous ses couvertures. Non mais, il avait passé une nuit agitée. On ne pourrait pas le laisser dormir maintenant ? Oh et puis zut ! Dimitri se leva curieux de ces mots, mais aussi des pas précipités de nombreux passagers à tous les ponts. Évidemment, il n’était pas idiot. – En doutiez-vous ? – Il s’habilla d’un pantalon, une chemise … Clairement, il était presque aussi parfait que dans son rêve. La réalité laissait voir le machinal de ses gestes endormis toutefois. Dimitri se laissa guider par la horde de passagers excitée pour atterrir au Pont où il semblait avoir une impression de « Déjà-vu ». Cette impression s’accentua lorsqu’il s’approcha par derrière d’Elliot et de Violet … Cette dernière qui fut non loin à la fin de son rêve après tout. Jouant du coude, il s’agrippa au bastingage du navire comme précédemment. Hormis son habillement moins stricte soit plus relâché, c’était pareil. Puis, il la vit.
- C’est bizarre … J’ai rêvé à cette île. Je l’ai déjà vu et ce n’est pas New-York. J’ai même rêvé à vous. Au fait, je m'appelle Dimitri Lefebvre.
Se tournait-il alors en direction des deux jeunes gens cherchant des réponses. Au moins, la brise nocturne avait un avantage celui de refroidir son corps qui avait eu très chaud durant ce rêve.
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Sujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. Mer 16 Oct - 20:58
« Charles... Tout va bien? D'ailleurs, vous dites que vous êtes torturés en ce moment même mais comment... Enfin, je veux dire... Êtes-vous sûr que ce n'est pas un rêve? »
C’était Nayah qui, encore une fois, soutenait Charles malgré tout. La jeune femme semblait réellement s’en faire pour le revenant et même si ce dernier ne connaissait pas réellement la jeune femme, il savait qu’il venait de trouver une alliée.
« Mary-Ann…je suis le père de ses enfants…je sais qu’elle me déteste, mais je ne la savais pas capable de tant d’horreurs… » Il était difficile d’avoir toutes ces pensées envers la belle actrice, mais Charles ne comprenait pas comment tout cela pouvait lui arriver à lui. Bien entendu, la femme qui le torturait avait également dit être celle qui l’avait tué, ce qui rendait l’implication de Mary-Ann dans cette histoire quasiment nulle, mais le revenant n’était pas capable de raisonner convenablement. « Ma torture n’est pas un rêve…cette femme…je crois que quelqu’un sur ce navire en veut aux revenants. » Levant les yeux vers la jeune femme, Charles ajouta : « Le jour viendra où tous les revenants devront s’unir contre l’oppression que nous subissons de la part des autres passagers… ».
Doucement, l’image de Nayah disparue et Charles s’éveilla, ligoté à sa chaise de torture alors que la porte de sa cabine de refermait. La femme était partie. Tout ceci n’avait donc été qu’un rêve? Le corps entier du revenant semblait n’être que ruines tant la femme avait été sadique avec lui, mais maintenant qu’elle n’était plus présente dans la cabine, l’homme pouvait se débattre afin de se libérer de ses liens. Malgré la douleur atroce qu’il ressentait de ses plaies ouvertes, le revenant réussit à élargir ses liens lorsqu’il entendit des bruits de pas derrière la porte de sa cabine. Des gens couraient dans tous les sens et une voix s’éleva alors qu’on criait : « Terre! ». Une main se posa sur la poignée de la porte de la cabine de Charles, mais la folle avait soigneusement verrouillée cette dernière. La personne, qui devait probablement vouloir annoncer la bonne nouvelle d’une terre à tous les passagers abandonna, croyant que ce passager devait déjà se trouver à l’extérieur avec les autres. Charles se mit à hurler, mais le bruit provenant du corridor enterra ses cris et bientôt, tout redevint silencieux. Le rêve étrange que le revenant venait de faire lui revint en mémoire. Se pouvait-il que tout ceci n’est pas été un rêve après tout? Tout était trop clair dans son esprit. De plus, qu’est-ce qui disait au quadragénaire qu’il n’était toujours pas en train de rêver? N’était-ce pas ce qu’avait supposé Nayah? Quoi qu’il en soit, le revenant se sentait plus seul que jamais et alors qu’il réussissait à se libérer, il prit la décision de ne pas sortir de sa cabine. Non, si on ne voulait plus de lui, il respecterait cette volonté…
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Sujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. Ven 18 Oct - 15:27
Nous étions dans un rêve, cela ne faisait absolument aucune doute car les choses qui se passaient étaient réaliste mais à la fois complètement loufoque, comme ces portes qui ne veulent pas s'ouvrir et qui d'un coup s'ouvrent, ce fameux Capitaine qui se volatilise. D'ailleurs, en me rendant au dehors, j'en avais perdu la trace de Pernelle. Peut être qu'elle avait fait comme le Capitaine, qu'elle s'était envolé vers d'autres cieux plus cléments, à moins que le spectacle extérieur ne l'intéresse pas du tout, je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre à vrai dire. Le Titanic semblait s'être arrêté, mais nous étions dans un rêve, tout est possible, encore plus que dans notre monde, c'était une certitude que ceci. Je voulais débarquer sur cette île, mais petit à petit, il me semblait voir les personnes autour de moi disparaître, comme par enchantement, comme si elles quittaient ce monde de rêveries pour revenir à la réalité. Je ne sais pas vraiment ce qu'il m'est arrivé, mais moi aussi je quittais ce navire venu d'autres horizons pour me réveiller en sursaut dans mon lit. Le rêve était pourtant encore bien distinct dans mon esprit comme si je l'avais vraiment vécu. En tout cas, je m'en souvenais bien mieux que d'autres ce qui me mit la puce à l'oreille. Est ce que c'était en quelques sortes un rêve prémonitoire ? Est ce que les autres avaient fait le même rêve que moi ? Après tout, peut être avais-je été le seul à faire ce rêve, je ne savais pas vraiment, je ne pourrais le dire sans poser la question à d'autres personnes notamment. Mais je ne sais pas, cela avait été si réel, que je me demandais si ce n'était pas une quelconque version de la notre réalité de mort à nous. Puis, alors que je me réveillais à peine, je crus entendre des cris qui étaient formels. Il y avait la terre droit devant. Pourtant, je ne me focalisais pas sur ces propos, sans doute une nouvelle illusion comme toutes les autres auparavant, alors je préférais ne pas me faire de fausses joies, je ne voulais pas être déçu par ce que le Capitaine avait à nous proposer une nouvelle fois. Mais peut être que je me trompais, peut être la terre était véritablement là, sous nos yeux.
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Sujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. Sam 19 Oct - 11:54
Rien vraiment ne meurt tout à fait. Avec juste une étincelle, on rallume tout ce qu'un jour on promet. Et l'amour est éternel. Rien ne s'éteint à tout jamais, il suffit qu'on se rappelle pour que reviennent des images, des reflets, mais tous les miroirs se ferment.
Il dormait paisiblement. La mort dans leur chambre, le faisait cauchemarder, souvent par rapport à une ombre menaçante qui profanait des « menaces ». Il n'en tenait pas compte, même s'il en avait peur. Et fort heureusement, il se retrouva dans un autre univers, pas celui qu'il peut voir tout le temps. Normalement, dans un rêve tout peut se produire, comme ils peuvent digérer eux-même non ? Il se mit à son réveil dans ce rêve étrange, de penser à retrouver sa vie d'antan pour pouvoir s'amuser. Le hic c'était que rien n'arriva, comme s'il était dans le rêve de quelqu'un d'autre. Il fut cependant réveillé par sa sœur, qui ouvrit rapidement les volets, pour lui hurler dés son réveil : « terre, terre !! » quand elle se mit à sourire, en sautant sur le matelas. Il avait du mal à se rendormir, mais il n'aurait pas pu cependant. Les mots de sa sœur lui fit ouvrir les yeux précipitamment. Ils étaient donc arriver à New-York. Il était surexcité de découvrir tout, et de bouquiner tranquillement,. Il pourrait revoir son ancienne héroïne, et s'imaginait un monde à travers le « spectacle ». Il se réveilla rapidement, quand sa sœur lui demanda de l'accompagner. Lors du chemin, il rencontra leur bonne amie Marguerite qui les accompagna. La route se termina dans la chambre réservée à leur parent ou ils se mirent à sauter ensemble : « Maman, on arrive à New-York » avertit-il du fin du voyage. Harrison avait qu'une hâte pouvoir découvrir tout l'Amérique. Le voyage ce qu'il adorait. Il pourrait découvrir des terres inconnus, ou même être aventurier travaillant pour quelqu'un. Il s'imaginait déjà voyager tout le temps, pour découvrir le monde, et rencontrer des personnes incroyables. Il rajouta donc aux paroles de sa sœur : « Maman, maman, on traversera tout l'Amérique ! »
Ils n'avaient pas laisser le temps de répondre. Les enfants ne restaient pas longtemps au même endroit. La preuve qu'ils étaient déjà sur le pont, la jumelle se mit donc à observer l’horizon pour voir l'île. Lorsqu'elle leur expliqua, il dut l'aider marguerite pour qu'elle le voit également, comme lui pour qu'il croit. Il n'en croyait pas ses yeux, leur nouvelle vie allait pouvoir commencer. Il ne se doutait pas que tout ceci n'était qu'un rêve simplement. Il se retourna vers les filles un moment, avant de leur proposer : « ..et si on allait dehors pour voir l'île de plus près ! » Il se rendit compte qu'il pourrait plus voir son paternel, s'il devait voyager comme auparavant. Il avait pu le revoir sur ce bateau, maintenant qu'il avait rencontré, et qu'il s'était découvert des « points communs ». Le garçon eut du mal en s'éloigner. Il était une corde de secours, en apprenant la vérité, même si cela pour le moment pour lui n'était qu'un cauchemar. Il avait du mal à croire que ça soit vraiment irréel. Il se mit à marcher, en voyant aller dehors pour apercevoir tout ça, seulement il eut une boule au cœur, sachant que le seul avantage était de le rencontrer, et de s'en faire un allier ensemble pour parler de tout comme de rien. Il avait même habitude de lui confier tout. Il se pencha sur le bord du bateau, en posant sa tête sur ses bras doucement. Il réfléchissait, si vraiment tout cela n'était pas un rêve. Il ne serait pas mort, et son parent n'aurait pas été à les tuer au moment de la tragédie. Il soupira longuement, un peu perdu comme quand il se sentait complètement seul. Il sentit quelqu'un s'approcher, il se retourna lentement, avant de porter son regard mi-abattu : « Je ne veux pas perdre mon père. » murmura-t-il, quand la personne s'approcha de lui doucement. Il ne la connaissait pas, cependant il eut beaucoup de mal de faire confiance. Il était comme « Peter Pan », il n'accordait pas sa « confiance » aux adultes. Ils mentent tout le temps, alors autant jouer la « comédie » pour qu'ils ne se doutent de rien pour pas qu'il les soupçonnent. Il ignora la présence, et regarda de nouveau l'horizon.
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Sujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. Lun 21 Oct - 19:29
Lily-Rose c'était rapprochée de son frère pendant que Marguerite partait chercher son oncle et sa tante. Lily-Rose arrondit les yeux lorsque il dit ça et baissa les yeux. Elle non plus elle ne voulait pas perdre. Car même si elle était naïve, elle savait qu'elle devrait entre son rêve et son père. Lily-Rose baissa la tête. Elle avait l'impression que le son était passé sur silence. Il ne restait qu'elle, son frère et leur tristesses. Les personnes autour d'eux, le bruit, le bateau, l'île, l'espoir... Tout avait disparu d'un coup comme si elle était dans un faux monde qui avait soudain décidait de se désintégrait. Une seul larme cristalline roula sur sa joue. On avait soudain l'impression que la jolie et l'inscousiante Lily-Rose avait laissait place à une Lily-Rose qui avait compris que la vie n’était que déchirement et violence. Elle s'approcha de son frère et se tint face à lui tête baissée, yeux fermés comme si elle venait d'assister au décès d'un membre de sa famille et qu'elle s'était tenue devant sa tombe. Elle déclara dans un chuchotement :
- Moi non plus je veux pas perdre papa...
Elle pensa :
- Mais il faudra choisir...
Elle ne se rendit pas compte qu'elle avait pensée tout haut. Les larmes coulaient a présent sur ses joues. Son air joyeux d'il y a quelques instants avait étai remplacée par un masque fermée à toute tentative de sollicitude. Elle ne voulait voir qu'une seule personne : son frère. Elle tenait énormément à lui peut-être plus même que ses parents. Finalement elle se précipita dans ses bras et laissa les larmes coulaient contre l'épaule de celui qui ne l'avait jamais abandonné.
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Sujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été.