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 ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été.

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MessageSujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été.   ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. - Page 3 EmptyVen 27 Sep - 21:38

J'observais les passagers aux alentours du fumoir. Pour ma part, il était tellement plus simple de connaître les gens en les observant qu'en leur parlant. Et puis, je n'avais jamais aimé parler, quand le psy me demandais de raconter sa vie, quand James me demandais de lui raconter mes meurtres. Je n'avais jamais fait confiance à qui que ce soit parce j'avais bien trop peur d'être rejetée, de ne pas être aimée. Alors plutôt que d'en souffrir, Je  préférais ne pas me mêler aux autres mais indéniablement, les passagers étaient venus me parler, me poussant à ouvrir mon cœur. D'ailleurs, je reconnaissais Violet au loin avec qui, une discussion avait eu lieu. La jeune femme avait été si gentille que J'avait tenu à lui maintenir la conversation sans jamais oublier cette méfiance des autres que je possédais. La haine que nous éprouvions pour Charles nous avait rendu amies si je pouvais dire cela ainsi. La peur me tenaillait à l'idée d'être trahie. À un certain moment, nos regards se croisèrent et je lui souris timidement comme pour la saluer, l'inviter à se rappeler de qui j'étais. C'est alors que Mary Ann avec qui je conversais posa sa main sur la mienne. Et me rassura sur le Titanic et surtout sur ses passagers. Une femme venait d'ailleurs de prendre la défense de Charles en avouant son propre crime également. Ainsi donc il y avait des meurtriers sur le bateau? Je ne serais donc pas seule? Cela me rassura quelque part. En cas de pulsion tueuse, je pouvais toujours accuser ces deux là à ma place. J'étais une bonne comédienne, mon désarroi serait telle que personne ne pourrait penser que je puisse être la tueuse. D'ailleurs, la jeune maman ne s'en doutait même pas, elle était si douce avec moi et si compatissante. Elle devait être une mère exemplaire cela se voyait, se sentait. Et puis, elle continua de parler et je ne pus m'empêcher d'être d'accord avec elle sur l'insécurité qu'il régnait ici. Les gens tuaient et avouaient leurs crimes, il ne faisait plus bon de vivre sur ce paquebot. J'allais lui répondre une parole réconfortante quand soudain, une violente secousse se fit ressentir. Si forte que plusieurs passagers tombèrent ou vacillèrent sur place. Mary Ann avait renfermé sa main sur la mienne comme dans un signe de protection. Et c'est la que j'eus cette ultime conviction. Cette femme là, je devais la protéger de tous et de toutes, elle me rappelait ma mère et je trouvais en elle un souvenir du passé heureux. Elle était une source de réconfort parce qu'elle ressemblait à la seule personne m'ayant aimée sur terre. Je ne voulais qu'elle souffre parce qu'elle éprouvait de la compassion à mon égard. Certes, elle ne connaissait pas la vérité sur mon état mais je sentais en elle une bienveillance.

Je mis ma main libre sur la sienne et m'alertait de son état:

" Vous allez bien? " disais je tout en prenant un air affolé, puis j'ajoutais : " Mais qu'elle était cette secousse? "

Pour seule réponse, les portes s'ouvrirent dans un fracas épouvantable, les vitres se brisèrent dans un chaos sans nom qui me firent hurler de peur. Tandis que d'autres passagers sortirent de cet endroit, je préférais attendre de savoir ce que Mary Ann comptait faire. Il n'était pas prudent de rester seule. Mon cœur battait la chamade, quel était cet endroit? C'était pire que l'asile !

Soudain, une petite fille surgit de nulle part et se rua sur ma compagne. Le mot "maman" surgit alors et j'en fus, un instant, jalouse de ce lien qui les unissait. Comme j'aurais aimé pouvoir en faire de même avec la mienne. Mais c'était impossible, elle avait rejoint les anges .
Et je regardais cette petite fille et constatait qu'elle ressemblait énormément à son père et à sa mère. Je ne pus m'empêcher d'avouer:

" Cette petite est magnifique..." disais je tout en affichant une mine attendrie.
La petite Lily s'empressa d'évoquer à sa mère la découverte d'une île. Et au vu des murmures se propageant dans le fumoir, j'en déduisais qu'elle disait vrai. C'est alors que je me tournais afin de fixer une des fenêtres avec vue sur la mer. Et je la vis.

Noire, imposante, indéfinissable tant elle était éloignée. Mais elle était là et que cachait-elle? Qu'allait-on trouver? Était ce l'accès au paradis? Je ne pus m'empêcher de murmurer :

" Mais qu'est ce que c'est que ce bordel!? "
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MessageSujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été.   ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. - Page 3 EmptyDim 29 Sep - 22:40

Et je marche vivant dans mon

rêve étoilé.



Héloïse était tout particulièrement inquiète. Cette situation dans le fumoir des premières classes ne prévoyait rien de bon. L’ambiance était pesante et une tension se faisait sentir. Heureusement qu’elle était parvenue à calmer la colère de Jack, sinon elle n’était pas sûre que cela ne se serait pas mal terminé. Bien que de nombreuses personnes s’étaient massées autour de lui pour détendre la situation et empêcher que les événements s’enveniment.
Mais la torpeur avait gagné Héloïse lorsqu’elle avait appris que Jack était mort de la main de Charles. Elle n’osait presque y croire et le simple fait de songer à toute la souffrance qu’il avait dû endurer lui brisait le cœur. La jeune femme n’était morte qu’une seule fois depuis le naufrage, et l’expérience avait été déjà effroyable pour elle. Alors mourir une seconde fois devait être traumatisant. Et puis de la main d’un homme qu’on croit être son ami… c’était comme si Ann-Elizabeth ou Mary l’avaient assassinée…
Mais Jack s’empressa d’essayer de la rassurer en lui disant qu’il allait bien et qu’il s’en était remis. Ses yeux emprisonnèrent les siens pour tenter de la calmer.
Et pourtant, même si les choses s’étaient arrangées, cette étrange sensation qui lui tordait les entrailles ne s’était toujours pas estompée. Et à son grand dam, elle avait vu juste. Comme la première fois où le paquebot avait percuté l’iceberg un an auparavant, le bateau avait subi une grande secousse qui avait précipité les deux jeunes gens à terre. Jack était parvenu à amortir la chute d’Héloïse en la gardant dans ses bras, mais elle espérait que lui-même ne se soit pas blessé.
Elle s’était aussitôt enquise de son état, paniquée. Le paquebot allait-il coulé encore une fois ? Les mêmes choses allaient se reproduire comme la dernière fois ? Jack était-il blessé ? Elle fit part de ses inquiétudes au jeune homme qui espéra que ce n’était pas le cas dans un grommèlement. Néanmoins, la secousse était la même…
Elle ne voulait pas revivre ce terrible soir du naufrage, certainement l’un des pires souvenirs qu’elle devait avoir. Le même scénario ne devait pas se reproduire une fois de plus.
Elle avait donc détourné son attention de Jack et elle s’était focalisée sur Elliott mais à peine eut-elle parlé de son inquiétude vis-à-vis d’Elliott, que celui-ci se reprenait de lui-même. Mais bien d’autres personnes avaient besoin d’assistance. Suite à l’intervention de Nayah concernant les revenants, Georgiana s’était jetée telle une furie sur elle pour savoir si elle était responsable de la mort de Joseph. La blonde et elle étaient de bonnes connaissances et elle avait eu vent de la disparition du lord. Un événement bien étrange puisque quiconque mourait à bord du Titanic revenait forcément à son bord. Alors pourquoi une telle mort ?
Le hurlement d’Elliott la fit sursauter et l’intervention de Jack l’étonna d’autant plus. Elle hocha la tête sans répliquer quand il lui dit qu’il comptait revenir bientôt. Puis il se leva et partit rejoindre Georgiana avec qui il agit de manière très familière, comme s’ils se connaissaient depuis longtemps. Avait-elle fait partie de son passé ?
Héloïse se redressa en voyant Jack revenir avec la jeune femme à son bras. Elle paraissait anéantie et son désespoir lui brisait le cœur. Malheureusement elle se sentait bien démunie et elle fut contente que le blond prenne les choses en mains.
Puis les portes s’ouvrirent soudain et certains s’engouffrèrent en-dehors, se précipitant vers les ponts. Héloïse les observa partir, avant de reporter son attention sur le duo. Jack proposait de ramener Georgiana dans sa cabine. Certainement cela serait-il la meilleure chose à faire pour elle. Il n’était pas bon qu’elle reste dans toute cette pagaille.
Soudain, Elliott revint dans la salle et son expression fut indescriptible. La blonde resta stupéfaite. Le bateau allait-il couler une fois de plus ? L’angoisse l’éperonna tout à coup mais elle devait savoir.

« Jack, occupe-toi de Georgiana. Je vais voir ce qu’il en est au-dehors. » dit-elle en se tournant vers eux. « Si le bateau coule, je veux en avoir le cœur net ! »

D’un pas décidé, elle quitta le fumoir et s’engouffra dehors, rejoignant bientôt ceux qui s’étaient précipités sur le pont. Son souffle se coupa instantanément et ses yeux s’écarquillèrent lorsqu’elle aperçut à l’horizon une île. Comment était-ce possible ? Une île ? Quel était encore ce maléfice qui s’abattait sur eux ? La blonde n’en pouvait plus et la colère monta en elle. Encore un piège ! Encore un mauvais tour du Titanic !
Telle une furie, elle regagna l’intérieur du fumoir et s’approcha du Capitaine à grands pas. Manifestement, Elliott avait déjà dû lui poser des questions mais Héloïse était bien trop énervée pour attendre. Elle attrapa le Capitaine par le col et plongea ses pupilles incandescentes dans les siennes.

« Quelle sorte de tour infâme vous nous jouez encore ?! Vous vous trouver amusant peut-être ! » s’écria-t-elle. « Vous nous avez déjà trompé en nous montrant New-York une première fois ! Nous croyez-vous aussi stupide pour tomber encore dans votre piège stupide ?! Répondez ! »
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MessageSujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été.   ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. - Page 3 EmptyLun 30 Sep - 8:57

A peine eus-je le temps d'assaillir le Capitaine de questions qu'un inconnu vint m'agresser de la même manière, m'interrogeant avec un accent français à couper au couteau, et partageant mon désir de réponses quant à l'île qui venait de surgir à l'horizon, avec autant de logique qu'une moustache sur le pouce. Ignorant quelle eau apporter à son moulin, je me contentai d'un haussement d'épaule, même si celui-ci dut inclure une certaine irritation.
A mes yeux, l'île n'apparut sans aucune forme distinctive, comme une masse floue et vague, émergeant des flots comme une montagne pluri-millénaire. De là à ce qu'un autre homme que moi – immigré ne parlant pas la langue à la perfection, qui plus est – ait pu repérer davantage de détails que moi occasionna une certaine exaspération. Mieux valait pour lui qu'il n'ait pas localisé davantage de subreptices, sans quoi mon orgueil prendrait un coup décisif.
Autour de nous, les passagers commentaient ce qui nous entourait. Parfois à coups de remarques enjouées, comme la petite fille quémandant de monter sur les épaules de son paternel, ou plus inquiets, comme la majeure partie des personnes comprenant avec certitude que quelque chose de peu agréable se profilait dans notre destin.
La dernière catégorie de réaction fut la plus explosive. Je connaissais Héloïse de vue, pour l'avoir souvent vue perchée au bras de Jack, un collaborateur plus qu'efficace lors des parties de poker. Quitte à tricher, mieux vaux avoir un complice, et Cooper savait comment s'y prendre pour jouer les innocents et mélanger les cartes.
Vu le caractère du blondinet, je ne me serais pas attendue à ce que sa compagne, d'un rang social plus élevé, me semblait-il, se précipite sur le Capitaine à son tour, le prenant à bras-le-corps et le menaçant de sévères représailles si jamais il refusait de dévoiler ce qu'il savait. Pour avoir déjà vu cet homme sale et puant retourner la situation à son avantage en toutes circonstances, je jugeai préférable de mettre un terme à la vendetta impulsive de la damoiselle. Quitte à devoir lui administrer une gifle retentissante si jamais elle faisait mine de résister.
Ce qui m'aurait gêné, c'est que Jack ne m'aurait sans doute plus adressé la parole pour avoir frappé son amante. Même si ce fut dans l'intérêt de la petite blonde.
En attendant, je me contentai de saisir son poignet accroché aux vêtements d'un autre âge du commandant, la contraignant à lâcher à l'aide d'une pression suffisante. Sitôt ses doigts desserrés, je la pris par les épaules et l'éloignai de l'origine de sa fureur, ne serait-ce que pour éviter une contre-attaque trop directe.


"Héloïse, au cas où vous n'auriez pas remarqué, le Capitaine ne contrôle pas ce qui l'entoure. Il n'y a qu'à le regarder. Je sais qu'il a des réponses à nous donner, qu'il est responsable de bien des manipulations et des complots, et je me doute aussi qu'il vous a fait souffrir. Mais dans le cas présent, cet homme, ce fantôme, ce démon, ou peu importe ce qu'il est, n'est pas dans le camp des adversaires. Pour une fois, il est de notre côté, et mieux en tirer profit plutôt que de lui donner une raison de refuser de répondre."

Une fois sûr qu'elle ne se jetterait pas à nouveau sur le maître du bâtiment – ou du moins, celui qui se considérait comme tel – je consentis à la lâcher. Mais quelque chose me dit que le regard brûlant de rage qu'elle adressa au Capitaine me serait sans doute réservé d'ici peu. Cela ne m'importait pas des masses, mais mieux valait qu'elle ne colporte pas de mauvaises impressions dans mon dos à Jack.
Je me retournai vers l'homme antédiluvien, lui adressant un nouveau regard sombre.


"Alors, Capt'ain ? Que décidez-vous ? Vous nous répondez ? Ou vous préférez demeurer fidèle à celui qui vous manipule tout comme nous ?"
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L. Georgiana O'Hara

ADMIN SADIQUEThe body of a woman, but the heart of a lion.
L. Georgiana O'Hara

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PROFIL♌ Double Compte : Esther Delmas, Mary-Ann Fleming & Scarlett Hamilton
♌ Prénom ou Pseudo : Mari-Jane
♌ Signaux de Détresse : 8567
♌ Points : 20
♌ Jour d'embarquement : 16/07/2011
♌ Age du Personnage : 23 ans
♌ Profession : Couturière & Danseuse à ses heures perdues
♌ Crédits : Mari-Jane
♌ Photo : ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. - Page 3 Tumblr_n0ql5skq6b1qey4wco8_r1_250
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Journal d'un fantôme
♌ Numéro de Cabine : E10
♌ Situation Amoureuse : Amoureuse de Joseph Earnshaw
♌ Présentation:
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MessageSujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été.   ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. - Page 3 EmptyVen 4 Oct - 14:36

Songes d'une nuit d'été


Avec plaisir, je m'installais aux côtés de la jeune femme brune, il me faut avouer que j'avais craint pendant un bref instant qu'elle n'accepte pas que je reste à ses côtés. Après tout, nous ne nous connaissions guère, mais n'était-ce pas-là justement, dans cette étrange situation, le meilleur moyen de créer de nouveau lien et de rencontrer d'autres personnes ? Quoi qu'il en soit, elle avait accepté, me proposant de m'asseoir à ses côtés et je la gratifiais donc d'un « Merci » en me plaçant dans la chaise qu'elle venait de me montrer. Sans craindre les regards désapprobateurs de mégères, car elles étaient bien trop occupée à chercher à comprendre ce qu'il se passait pour chercher la petite bête avec moi, je croisais mes jambes, plaçant ainsi ma main sur l'une d'elle et tenant avec l'autre une coupe de champagne. Je devais avouer ne le faire que rarement, car ma mère m'avait toujours dit que ce n'était pas là une tenue adéquate d'une dame en société, mais elle n'était pas là et puis, nous étions dans un rêve, alors pourquoi ne pas enfreindre quelques règles ?  « Enchantée de vous rencontrer Violet Grantham. Je me nomme Victoria Lockwood, et je suis tout comme vous bloquer en ce lieu. » Dans ma mémoire, je tentais de fouiller, cherchant désespérément un petit quelque chose qui me permettrait de savoir si j'avais déjà vu Violet avant l'embarquement ou même pendant la traversée, mais rien ne vint. Nous ne nous connaissions pas et moi qui croyais connaître presque tous les visages du paquebot, il faut croire que je m'étais trompée.

La question de la classe à laquelle pouvait appartenir Violet tourna et retourna dans mon esprit. Elle avait l'air d'une première classe avec sa façon de s'exprimer et sa robe d'une beauté à couper le souffle, mais était-ce vraiment un élément sur lequel je pouvais me fier ? Après tout, nous étions tous sur notre 31 dans ce rêve et il était donc difficile de faire des comparaisons. Et puis, si elle avait été dans ma classe, je l'aurais certainement déjà croisée, non ? Ah ! Quoi qu'il en soit, connaître cela n'était en rien important, après tout, je me disais moi-même qu'il nous faudrait briser toutes les frontières entre les classes pour pouvoir tous se côtoyer. La suite des propos de Violet m'apprirent en quelque sorte ce que je me demandais. En effet, le fait qu'elle trouvait cette soirée d'un ennui mortel, me poussait à croire qu'elle n'était pas de la classe mondaine que je devais supporter jour après jour, car jamais il ne leur viendrait à l'idée de critiquer une telle soirée. « Je dois avouer que je suis habituée de ce genre d'ennui, donc je ne le remarque plus vraiment, mais vous devez avoir raison, cette soirée n'est en rien divertissante. A dire vrai, je doute de plus en plus que nous soyons dans un rêve. Mais la ligne à franchir est si mince entre le rêve et la réalité que je ne saurais dire quel terme semble être le plus exact. » Alors que je finissais ma phrase, le sol se mit à trembler, les verres à se renverser, les lumières à clignoter et les passagers à tomber. D'ailleurs Violet et moi faisions partit de ces passagers. La secousse avait été si violente qu'elle avait projetée nos sièges vers le sol. Si bien que je m'étais retrouvé en deux temps, trois mouvements, à plats ventre, sur le sol de la piste de danse accompagnée du fracas de mon verre de champagne et d'un petit cri de souris. Cri que je stoppais nette après avoir retrouvé mes esprits.

Lentement, je me levais, regardant Violet avec un drôle d'air. J'ouvris la bouche pour parler, mais la referma presque aussitôt. Mes mots étaient comme bloqués au fond de ma gorge. Sans doute ne m'étais-je pas encore remis du choc qu'étais les secousses. Mais que cela pouvait-il bien signifier ? La jeune femme brune fut la première de nous deux à parvenir de parler et ses propos me firent tomber des nus. L'étonnement s'éloigna rapidement de moi et sans que je l'eus prémédité, un petit rire secoua mon corps. Rire qui était complètement opposé à la situation présente, mais qui me fit un bien fou, car détendant mon corps ô combien crispé depuis ma chute. Lorsque j'eus reprit mes esprits et que je fis stopper mon rire, j'annonçais. « Vous devez avoir raison, la soirée ne fait que commencer et je suis ravie de la passer à vos côtés. » Après tout, c'était mieux de passer une fête des plus étranges aux côtés d'une personne qui parvenait à vous détendre et garder le sourire, qu'à côté d'une personne qui ne parviendrait qu'à ruiner votre morale.

Le bruit des portes qui s'ouvrirent arrivèrent jusqu'au creux de mes oreilles. Doucement, je tournais mon visage vers ces dernières pour voir si mon ouïe ne m'avait pas trompé. Et en effet, elles étaient toutes ouvertes, laissant ainsi les passagers sortirent. Ou plutôt se précipiter vers l'extérieur. Sans la moindre gêne, je pris la main de Violet et l'entraîna vers la sortie en trottinant, car oui, avec une robe et des talons pareils, difficile de faire mieux que de trottiner au risque de briser un talon et de se retrouver sur le sol comme tantôt. Arrivé dehors, l'air frais s'engouffra dans mes poumons avec bonheur, il faut dire que respirer l'air imbibé de fumée de la pièce d'où nous venions de sortir n'était pas là une chose que j'avais appréciée. Après que mes poumons furent emplit, mes yeux se posèrent sur le spectacle qui s'offrait à nous...Une île qui semblait des plus paradisiaques, merveilleuse, se trouvait non loin de nous. Une île qui paraissait ô combien réelle. Lentement, je reportais mon attention sur Violet. « Et là ? Serait-ce, d'après vous, rêve ou... réalité ? »
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MessageSujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été.   ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. - Page 3 EmptyDim 6 Oct - 0:12

Si nous, les ombres que nous sommes,
Vous avons un peu outragé,
Dites-vous pour tout arranger
Que vous venez de faire un somme
Avec des rêves partagés.
Ce thème faible et qui s’allonge
N’a d’autre rendement qu’un songe.
Pardon, ne nous attrapez pas,
Nous ferons mieux une autre fois,
Si cette chance nous avons
D’éviter vos coups de sifflets,
Vite nous nous amenderons
Sur ce, à vous tous bonne nuit,
Que vos mains prennent leur essor
Si vraiment nous sommes amis.

Songe d'une Nuit d'Été, William Shakespeare.


Méticuleusement, je retirais les débris de verre fichés dans ma chair et les laissais tomber par terre, sans me préoccuper aucunement des gouttelettes vermeilles qui s’écrasaient sur le parquet parfaitement ciré et les épais tapis orientaux. De toute façon, le fumoir était déjà un carnage alors, un peu plus un peu moins... Personne n’y verrait la différence. Quelques fauteuils étaient renversés sur les côtés, des passagers étaient vautrés sur le sol, l’air hébété, tandis que d’autres vociféraient comme des damés. Charmant petit tableau. On se serait presque cru en vacances. Il ne manquait plus que la piscine. Et les cocktails fruités.

_Je vous retourne le compliment, Victoria. Je peux vous appeler Victoria ? Les « mademoiselles » et les « madames » n’ont jamais vraiment été ma tasse de thé. Trop formel. S’enquiquiner la vie avec de telle sottises, il faut vraiment le vouloir, pas vrai ?

Je lui posais la question, mais ce n'était pas comme si j'attendais une autorisation de sa part. Cette mademoiselle -ou madame ? Elle était peut-être mariée, après tout- Victoria Lockwood semblait bel et bien être une personne de première classe. Une de celles qui ont l’habitude d’assister à ce genre de réception trop compliquée pour qu’on s’y divertisse. Elle l’avait elle même avoué. Cependant, je n’étais pas le genre de personne à juger le livre par sa première de couverture. Ma nouvelle compagne de mésaventures semblait être une jeune femme tout à fait charmante. De plus, elle avait croisé les jambes en s’asseyant. Non conventionnel pour une bourgeoise. Nous allions nous entendre. Elle sembla d’ailleurs un peu perturbée par la secousse du paquebot, mais se reprit vite. Il n’y avait pas de quoi être effrayée, nous n’étions que dans un rêve, après tout. Même si le futur de la soirée semblait pour le moins incertain et pleins de rebondissements, je doutais qu’un malheur plus gros que celui que nous vivions déjà puisse nous tomber sur le coin de la figure. Nous avions vécu tellement de choses, ces derniers temps, qu’il faudra vraiment que le Capitaine (ou quiconque dirige réellement ce bateau) ait une imagination plus que débordante, tordue et vicieuse au possible pour nous pondre une péripétie pire que les autres.

Enfin, je retirais le dernier tesson et regardais avec une grimace mes paumes barbouillées de sang. Oh, les coupures n’étaient pas profondes, mais tout de même. Je ne souffrais pas. Enfin, pas tellement. Mon père se plaisait à dire que j’avais de vraie mains de paysannes. En effet, j’étais loin de posséder les longs doigts fins et blancs de ses femmes qui passent leur journée à coudre, à jouer du piano ou à écrire des lettres toutes aussi plus futiles les unes que les autres. Maintenant, en plus d’avoir des cales disgracieuses et de petites cicatrices, on aurait dit que je venais de me faire attaquer par un chat sauvage tenace et vindicatif. Sans y réfléchir à deux fois, je m’essuyais dans les plis de ma robe dorée. De vilaines traces écarlates fleurirent sur le tissu délicat. Enfin, ce n’était pas bien grave.

Un cliqueti métallique m’interpela. Les portes s’ouvrirent à la volée. Comme une meute furieuse, les passagers se ruèrent dehors comme un lion sur un quartier de viande fraîche. Plus réactive que moi, Victoria m’attrapa par la main et m’entraîna à l’extérieur. Je me bénis mentalement pour avoir épongé à minimum mes blessures superficielles. Nous nous frayâmes un passage parmi la foule avec difficulté. Victoria clopinait à cause de ses chaussures inconfortables et je retins un rire. L’instant n’était pas à la rigolade. En plus, je ne faisais pas la maligne, moi aussi. Je n’arrêtais pas de marcher sur ma robe trop longue, bousculée par les hommes et femmes qui ne se gênaient pas pour distribuer les coups de coude et de genou à la pelle, si cela les aidait à sortir plus vite. Je jurais à voix basse.

La bise marine me percuta la visage lorsque nous atteignîmes enfin le pont. Je ne m’étais pas rendue compte que l’atmosphère, à l’intérieur du fumoir, était devenue irrespirable. Je sortais d’une longue apnée inconsciente. L’odeur iodé des embruns m’avait manqué. Des voix étonnées firent écho à mes oreilles et on s’exclamait franchement, en désignant un point sombre à l’horizon. Je plissais les yeux pour distinguer l’objet de tant d’attention. Par saint George, mais qu’est ce que c’était que ça, encore ? Ici, je ne cessais jamais d’être surprise. Une île ? Encore une sale farce ? N’en avait-il jamais assez, ce grand fou furieux de manitou ? Pour cette fois, je refusais de me laisser berner. J’en avais assez de tomber dans le panneau. La voix inquiète de Victoria me ramena brutalement à la réalité.

_Hé bien, hé bien, difficile à dire, ma chère. J’en reste sans voix. Je ne veux pas m’avancer trop vite, nous risquerions d’être déçus, comme toutes les autres fois où on nous as agité la carotte sous le nez avant de nous donner quelques coups de bâton bien placés.

Sans avoir lâché sa main, j’attirais la jeune femme avec moi, plus près du bord en jouant des coudes. A la surface de l’océan d’encre se trouvait bien un îlot. Je clignais plusieurs fois des paupières et me pinçais une nouvelle fois. C’était étrange, mais, depuis que nous étions sortis du fumoir, la sensation illusoire de me trouver dans un songe avait disparu. Comme si le contact avec l’oxygène frais m’avait donné une grosse paire de gifle.

_Je ne sais pas vous, mais j’ai bel et bien le sentiment d’être éveillée. La langueur ensommeillée du fumoir s’est évaporée. J’ai comme l’impression que ce que nous sommes en train de vivre en réel. Mais je me trompe peut-être. Où est-ce-que ce bateau de malheur va-t-il nous conduire ? J’espère pour nous que la destination sera plus plaisante que les autres fois...

Non loin de nous j’entendis la petite fille de Mary-Ann s’exclamer que nous étions enfin arrivés à New York. Pour ma part, j’en doutais fort. D’autres se tournèrent vers le Capitaine pour de plus amples informations, s’il en avait. De toute façon, il avait surement quelque chose derrière la tête.

_Allons venez, Victoria, allons voir notre charmant Capitaine. Il pourra peut-être nous en dire plus, souris-je en haussant les épaules.

Que pouvions-nous faire d'autre ? Je ne voulais pas être passive à attendre que les choses se passent. Nous voguions sur une galère, certes. Mais il n'était pas question de rester les bras ballants.
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MessageSujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été.   ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. - Page 3 EmptyDim 6 Oct - 13:38


Le Titanic pouvait-il couler une seconde fois ? Et si c’était le cas, allaient-ils enfin mourir ou allaient-ils tous revenir à bord du Titanic comme lors du premier naufrage ? Une chose était sûre, la jeune Alice ne voulait pas revivre cette expérience. Le premier naufrage n’avait pas été des plus agréables. Elle avait perdu toutes ses chances de retrouver sa mère. Le retour sur le Titanic était une bénédiction pour la jeune fille qui voyait en ce retour d’entre les morts, une belle occasion de retrouver, enfin, ses racines. Alors que le paquebot était pris de secousses, Alice s’approcha d’Elisabeth, s’accrochant à ce qu’elle pouvait pour ne pas tomber. Le tremblement cessa après quelques secondes qui parurent bien longues pour Alice. La jeune fille regarda autour d’elle. Les dégâts n’étaient pas très importants, à première vue, mais qu’avait réellement subit le paquebot ? Alice préféra ne pas y penser. Elle ne pouvait croire que le bateau coulerait une deuxième fois. Les portes s’ouvrirent soudainement. Que se passait-il ? Comment les portes pouvaient-elles s’ouvrirent toutes seules. Alice se demanda un instant si elle était éveillée ou si c’était un rêve. Ses derniers souvenirs étaient ceux qu’elle avait avant de se coucher. Elle devait rêver. Il n’y avait pas d’autres explications. Mais pourquoi la jeune fille avait-elle l’impression que tout ceci était bien réel ? Quelques passagers présents dans le fumoir sortirent de la pièce. Des rumeurs commencèrent à se faire entendre à l’extérieur. Prise par la curiosité, Alice suivit le mouvement et sortit du fumoir.

Arrivée sur le pont, un petit attroupement s’était déjà formé. La jeune femme ne voyait rien mais pouvait entendre certains passagers parler d’une île. Une île ? Alice sauta plusieurs fois pour tenter de voir de ses propres yeux cette fameuse île. N’apercevant rien à part le sommet des crânes des naufragés postés devant elle, la jeune fille tenta de se faufiler parmi la foule, jouant des coudes pour passer. La rambarde atteinte, Alice ne pouvait que constater. C’était bien une île qui se dressait à l’horizon. La jeune fille n’en croyait pas ses yeux. Alors qu’ils naviguaient depuis un moment dans l’océan atlantique, ils s’arrêtaient soudainement près d’une île. Etait-ce la fin du voyage pour les nombreux naufragés du Titanic ? Alice ne voulait pas que ce voyage finisse, enfin pas tout de suite. Elle n’avait toujours pas retrouvé sa mère. Cette mère qui lui avait tant manqué toute sa vie, était là, sur le Titanic. Elle le savait et ne quittera pas le bateau sans elle. La jeune femme se tourna vers la foule pour voir si quelqu’un savait ce qui se passait, mais tout le monde semblait dans la même situation qu’elle. Certains parlaient de New York, mais pour Alice, ça ne pouvait être leur terminus. Le capitaine offrait-il une escale à ses passagers ou était-ce tout autre chose ? Les naufragés n’allaient certainement pas attendre longtemps avant de savoir ce que tout ceci signifie.
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MessageSujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été.   ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. - Page 3 EmptyDim 6 Oct - 15:38



Les bouts des doigts du revenant chauffaient à force de gratter le tapis à la manière d’un chien et c’est seulement lorsque l’un de ses ongles y resta que l’homme cessa son manège. La douleur aiguë qu’il ressentait n’était pas digne d’un rêve et Charles sentit la panique naitre au creux de son ventre. Portant son doigt meurtri à sa bouche, il ne se soucia même pas de se remettre sur pied, mais s’était mis à parcourir le fumoir des yeux à la recherche d’une certaine explication à tout ça. Le quadragénaire se souvenait s’être endormi, enfin, s’endormir aurait été trop beau. Non, en fait, le revenant avait succombé à l’extrême épuisement dans lequel sa tortionnaire le maintenait depuis quelques temps. En effet, depuis quelques jours, une folle furieuse avait maintenu l’homme en captivité dans sa propre cabine, le menaçant de faire subir la même chose aux gens qu’il aimait le plus s’il ne coopérait pas et comme personne n’était venu frapper à sa porte, inquiet de ne plus avoir de nouvelles de lui, Charles s’était laissé aller au désespoir le plus complet. La souffrance physique et psychologique qu’il devait endurer était si forte que l’homme n’aurait jamais cru possible de s’endormir, mais tel était le cas puisqu’il dormait.

Quoi qu’il en soit, le revenant était en train de douter qu’il soit dans un rêve dû à la douleur de son doigt lorsqu’il la vit. Mary-Ann était d’une beauté éclatante et se trouvait plus loin dans le fumoir. Elle l’avait regardé avec tendresse et lui avait même sourit, ce qui avait été suffisant pour rassurer l’homme. Sa belle était saine et sauve, pour le moment. Néanmoins, l’amour de sa vie se dirigea vers une inconnue. À la vue de cette femme, Charles sentit son cœur se gonfler, mais également des frissons lui parcourir le dos. Pourquoi? Il n’en avait aucune idée, mais autant il ressentait du désir pour cette belle inconnue, autant il craignait sa présence. Les rêves sont parfois si étranges. Tournant les yeux vers les tables de poker, le revenant vit un être qu’il détestait; le Capitaine. Cette vermine regretterait un jour d’être parti avec sa femme, Charles se le jurait depuis quelques temps déjà…Le moment était-il venu pour lui de payer?

Le réalisateur déchu se leva sur ses pieds et entrepris de marcher dans la direction du Capitaine, déterminé à lui sa façon de penser, au moment où une voix s’éleva avec force, s’adressant à lui avec haine. « Maudit chien! J'espère que tu n'es pas encore là pour tuer d'autres personnes! Tes coups ont été particulièrement horribles la dernière fois... » À ces mots, le corps du revenant se glaça en entier et il ne put faire un mouvement de plus. La voix qui avait prononcé ces mots était celle de son jeune ami Jack Cooper, frère de son ancienne amante Lydia. Comment le revenant avait-il pu oublier ce qu’il avait fait subir à Jack alors qu’il n’était plus maitre de son propre corps? Sentant tous les regards se poser sur lui, Charles leva les yeux vers ceux de Jack qui n’étaient plus animé de la lueur brillante de l’amitié. Plusieurs passagers regardaient le revenant avec crainte, mais ce fut elle que ce dernier remarqua : Violet. La jeune femme ne lui viendrait pas en aide ce soir. Charles était seul contre tous.

Il y eut du mouvement et le revenant vit l’amour de Jack, Héloïse, tenter de calmer ce dernier.  Pourquoi ce geste de bonté envers celui qui avait fait souffrir son amoureux? La respiration du quadragénaire se faisait de plus en plus douloureuse et Charles aurait préféré mourir que de subir les regards haineux de tous posés sur lui. Fermant les yeux, l’homme se mit à imaginer qu’il se trouvait ailleurs, après tout, si c’était bel et bien un rêve, il avait le pouvoir de quitter cette pièce que par sa seule volonté n’est-ce pas? « Cessez donc de l’incriminer  ainsi ! Tous les revenants ont été frappés de ce phénomène étrange sur ce bateau ! » Une voix s’était élevée et Charles avait ouvert les yeux afin de voir qui était la femme qui prenait ainsi sa défense publiquement. Il s’agissait de Nayah, la jeune femme qu’il avait tenté de protéger de son mari violent lors de la soirée casino. Le cœur du réalisateur sembla se remettre à battre. Il n’était plus seul contre tous. La jeune femme poursuivit : « Votre ami n’y est pour rien dans ce qui est arrivé. Nous n’étions pas conscients de ce que nous faisions. Votre mort a été horrible, certes, mais cela est également très dur pour nous. Alors, cessez votre acharnement ! Et cela, est bon pour tout le monde ! ». Ainsi donc, Charles Wellington n’avait pas été le seul à faire couler le sang à bord du Titanic? Devait-il se sentir mieux de savoir cela ou au contraire, devait-il en être plus effrayé? Quoi qu’il en soit, les revenants avaient été la cible de quelque chose…

L’intervention de Nayah, mais surtout celle d’Héloïse aidèrent Jack à se calmer, mais Charles savait qu’il n’avait pas gagné le pardon de son jeune ami. Avait-il une réelle explication à lui donner sur la mort horrible qu’il avait dû subir? Si seulement Jack et lui avaient eu la chance de se retrouver seul à seul pour parler de tout cela, mais tel n’avait pas été le cas et maintenant, d’autres passagers avaient leur mot à dire sur cette histoire. La voix qui prit la parole ensuite fut un coup de poing dans l’estomac du revenant. Mary-Ann, cette femme exceptionnelle pour qui Charles tentait d’être un meilleur homme depuis son retour sur le Titanic, ne pouvait oublier les dernières informations qu’elle venait d’apprendre sur son ancien compagnon et père de ses enfants. « En ce qui concerne cet homme, je le connais, j’ai beaucoup de mal à croire qu’il ait pu faire un tel acte, mais avec cette femme qui vient de dévoiler qu’elle est aussi une meurtrière, je me demande si on est vraiment en sécurité à bord. Si ça ne tenait qu’à moi, je les enfermerai, ne serait-ce que pour la sécurité de mes enfants et de tous ceux qui sont à bord de ce navire. ». Charles avança d’un pas, sans réellement avoir l’intention de se rapprocher des passagers incompréhensifs. « Mary-Ann… » Murmura-t-il désespérément. Venait-elle de dire qu’elle le ferait enfermer, lui et ses semblables alors qu’en ce moment même, l’homme était captif d’une femme qui le torturait? Sans que ce ne soit elle qui tienne l’arme, Mary-Ann était-elle derrière cela? « Mary-Ann…c’est donc toi?... » L’homme se courba de douleur, son cœur se brisant en mille morceaux alors qu’il se persuadait que la femme qu’il avait aimée plus que tout pouvait être responsable des souffrances qu’il subissait. Les menaces envers elle et les enfants n’étaient prononcées que pour le torturer mentalement… « Depuis plusieurs jours j’ai espoir d’entendre tes pas derrière la porte de ma cabine, que tu découvres que je suis le prisonnier de cette folle furieuse….et…je n’arrive pas à croire que tout ceci est de ton chef… » Le cœur du revenant se souleva et il vomit sur le tapis du fumoir.

Au même moment, une autre femme prenait la parole, furieuse et hystérique d’apprendre que les revenants avaient tué des gens. Sa colère se dirigea vers Nayah, mais indirectement, Charles subissait aussi les assauts de sa haine. Tout à coup, une secousse fit tituber les passagers qui se tenaient sur leurs pieds, mais fit tomber complètement Charles au sol, s’éclaboussant par le fait même de tout le malheur qu’il avait évacué quelques instants plus tôt. Le pauvre homme n’avait jamais été aussi misérable qu’en ce moment, mais l’ouverture des portes du fumoir fut ce qui attira l’attention de tous et bien vite la pièce se vida. N’osant lever les yeux vers cette nouvelle solitude qui venait de s’abattre sur lui, le revenant se laissa aller, comme à de nombreuses reprises depuis qu’il avait choisi un chemin de vie des moins respectables, à un chagrin sans limites. Les larmes coulaient sur les joues de l’homme abattu qui ne cachait même pas ses sanglots. Après tout, cela n’était qu’un cauchemar, terrible certes, mais un rêve qui allait s’évanouir doucement alors que Charles allait se réveiller dans sa cabine, attaché à une chaise et torturé par une folle…
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The Ghost

♣ Le Fantôme du Titanic
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PROFIL♌ Signaux de Détresse : 689
♌ Points : 881
♌ Jour d'embarquement : 12/07/2011
♌ Age du Personnage : Inconnu
RPG
Journal d'un fantôme
♌ Numéro de Cabine :
♌ Situation Amoureuse :
♌ Présentation:
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MessageSujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été.   ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. - Page 3 EmptyDim 6 Oct - 21:25



Songes d'une nuit d'été.


Songes d'une nuit d'été


Sur ma robe je posais mon regard, autant dire qu'après ma chute de mon fauteuil elle se trouvait être bien froissée et le bas de ma robe se trouvait mouillé, sans doute était-ce la faute de l'un des verres qui étaient tombé sur le sol, laissant ainsi s'échapper son contenu. Un petit soupir exaspéré s'échappa de mes lèvres. Soupir qui se changea en hochement d'épaules. N'étions nous pas dans un rêve ? Alors au diable notre habillement ! D'autant plus que je n'étais pas la seule dans ce cas-là, et ce fut une véritable délectation que de voir certaines mégère vociférer face aux dégâts qu'avaient causés les secousses sur leurs vêtements. Pour moi, elles l'avaient bien mérité. Je me tournais alors vers Violet à qui j'annonçais que j'étais ravie de passer cette étrange soirée à ses côtés. Après tout, c'était bien mieux que de se trouver accompagné dans de tels moments. La phrase qui suivi chez Violette, me fit quelque peu sourire, car c'était là ce que ma soeur Ann-Elizabeth aurait dit en une pareille situation, trouvant que tout ce qui était formel pour la société n'étaient que futilité. C'est alors, dans un sourire, que j'approuvais qu'elle m'appelle Victoria, même si je me doutais bien qu'elle n'avait besoin de mon accord en cela.

Alors que je m'apprêtais à lui répondre quant à futilité de tous ces protocoles, le bruit métallique des portes qui s'ouvraient parvint jusqu'à moi. Nous allions pouvoir sortir et dans un instant aussi étrange, c'était là la première chose que nous désirions. En effet, maints et maints passagers convergèrent vers les portes, se bousculant au passage pour pouvoir être les premiers à inspirer de l'air frais et moi, comme tous les autres, je fis de même. Rester enfermé dans un même endroit n'était pas vraiment mon fort et en entendant les cris de surprises des passagers, je désirais faire de même, voir ce qu'ils voyaient. Comme si nous nous connaissions depuis longtemps, je pris la main de Violet et l'entraîna à ma suite vers l'extérieur. En sentant que mes pieds ne pouvaient aller aussi vite qu'ils le voulaient à cause de mes chaussures et de ma robe serrée, je me mis à haïr les personnes, qui n'étaient autre que les hommes, portaient des pantalons et des chaussures plates qui n'entravaient en rien leur mouvement.

Arrivé dehors, l'île nous apparut, semblable à un cadeau du ciel et pourtant, avec toutes les illusions que l'on avait eus en cette non-vie, difficile de ne pas être sceptique quant au fait qu'elle était réelle ou non. Je posais d'ailleurs ma question à voix haute à Violet, qui semblait toute aussi partagé que moi sur la question. Alors que j'allais lui répondre elle fit comme moi tantôt, et m'entraîna derrière elle pour finalement atteindre le bord, voyant ainsi, bien mieux.

« Pour tout vous dire, je n’ai pas le sentiment d’être pleinement éveillée, c’est comme si je nageais entre le rêve et la réalité. Quant à vous dire lequel des deux me parait le plus proche, je ne saurais le distingué, car dès que je semble m’approcher de l’un, ce dernier s’éloigne pour que la même distance se trouve entre lui et moi que jusqu’alors. Mais si la réalité est vraiment là et bien oui, ce serait mieux que la destination soit plaisante, car vivre, enfin si on peut le dire ainsi, jour après jour entouré de malheurs, n’est en rien une sensation agréable. »

Pendant plusieurs instants, je fixais l’île, la question quant à la réalité ou l’illusion n’ayant de cesse de se retourner dans mon esprit, tandis que des voix exclamatives parvenaient à mes oreilles. Autant dire que nous n’étions pas les seules à nous poser des questions à ce sujet. Le mouvement de la main de Violet, me sortit de ma contemplation. Elle m’annonça qu’il serait bien d’aller voir le Capitaine pour qu’il nous explique et elle avait bien raison : nous méritions des explications ! D’un pas déterminé, nous nous approchâmes du Capitaine et tandis que ma bouche s’ouvrit pour laisser s’échapper une question à ce sujet, ce dernier disparu pareil à un mirage. Mes lèvres s’ouvrirent encore plus, de pars la surprise : Où était-il passé ?  « Il a certainement fui pour éviter que tous les passagers convergent vers lui pour obtenir des réponses. » Je disais cela et pourtant, j’en doutais. Après tout, il avait semblé aussi perturbé que nous par ce qui s’était passé en cette étrange soirée. Alors que j’essayais de me remettre de ma stupeur, Violet attira mon attention sur les autres passagers. Certains d’entre eux se mettaient aussi à disparaître. « Mais que se passe-t-il ? » Si avant, je n’étais pas effrayée, là, je l’étais.

Je tournais mon visage vers Violet, les yeux emplis de peur. Il ne fallait pas qu'elle s'évapore à son tour, mais ce n'était pas moi qui choisissais. Dans les yeux de cette dernière, une certaine défaillance se fit lire et lentement, elle se mit à s'évanouir dans l'air du soir.  « Ne m'abandonnez... » Je n'eus le temps de terminer ma phrase qu'elle était déjà partie et seule le souvenir de sa main dans la mienne perdurait. Je me mis à tourner dans tous les sens, cherchant une présence qui pourrait m'expliquer ce qui se passait, mais tous, les uns après les autres disparurent et alors que je croyais rester seule sur le paquebot, mes yeux se fermèrent et mon corps se précipita vers le sol. C'est dans un hurlement que je me réveillais dans mon lit. Avais-je rêvée ? Assurément, car je me trouvais au même endroit où je m'étais endormit avant que cet étrange rêve de survienne. Sur le sol froid, je posais mes pieds. Dans le lit qui se trouvait à côté du mien, personne ne s'y trouvait. Ann-Elizabeth devait déjà être réveillée. Mais quelle heure pouvait-il bien être ? Accompagnée d'un soupir je me redressais et alors que je m'apprêtais à entrer dans ma salle de bain. Un cri survint. « Terre ! Terre droit devant ! »

Mes yeux s’écarquillèrent et rapidement je me mis à chercher une robe parmi mes affaires. J’en trouvais une qui pouvait être mise sans aide et l’enfilais-je. Devant la coiffeuse, je passais rapidement la brosse dans mes cheveux pour démêler ceux qui s’étaient emmêler durant mon sommeil et me précipita vers la porte de ma cabine. Dans les couloirs je me mis à courir, pour, après plusieurs minutes, me retrouver sur le pont en compagnie de nombre de passagers. Soudainement une douleur aiguë à mon pied me fit baisser le regard. Quelle sotte ! Dans mon empressement j’avais oubliée de mettre une paire de chaussure et voilà qu’on me marchait sur les pieds. Me mordillant la lèvre pour que la douleur s’estompe, je m’approchais du bord et qu’elle ne fut pas ma surprise, encore une, que de me retrouver face à l’île d’hier soir. Tout du moins, une île qui lui ressemblait fortement. Était-ce bien réel… ? Allions nous vraiment être libérés de ce cauchemars... ?
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L. Georgiana O'Hara

ADMIN SADIQUEThe body of a woman, but the heart of a lion.
L. Georgiana O'Hara

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PROFIL♌ Double Compte : Esther Delmas, Mary-Ann Fleming & Scarlett Hamilton
♌ Prénom ou Pseudo : Mari-Jane
♌ Signaux de Détresse : 8567
♌ Points : 20
♌ Jour d'embarquement : 16/07/2011
♌ Age du Personnage : 23 ans
♌ Profession : Couturière & Danseuse à ses heures perdues
♌ Crédits : Mari-Jane
♌ Photo : ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. - Page 3 Tumblr_n0ql5skq6b1qey4wco8_r1_250
RPG
Journal d'un fantôme
♌ Numéro de Cabine : E10
♌ Situation Amoureuse : Amoureuse de Joseph Earnshaw
♌ Présentation:
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MessageSujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été.   ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. - Page 3 EmptyDim 13 Oct - 17:05