PROFIL♌ Double Compte : Georgiana, Esther & Scarlett ♌ Prénom ou Pseudo : Mari-Jane ♌ Signaux de Détresse : 1196 ♌ Points : 9 ♌ Jour d'embarquement : 17/11/2012 ♌ Age du Personnage : 35 ans ♌ Profession : Actrice ♌ Crédits : Love ♌ Photo :
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Sujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. Dim 1 Sep - 13:07
La réalité n'est qu'un cauchemar.
Fumoir des premières classes. Juillet 1913
Mary-Ann se trouvait toujours aux côtés de cette femme étrange Livia Brunelli, mais aussi avec Héloïse de Neuveille. Les évènements avaient toujours tendance à rapprocher les gens et l’actrice, s’était sentie obligée d’aller à l’encontre de cette italienne qui ne semblait pas supporter la situation. La première classe n’assista pas à son comportement étrange envers Héloïse, elle arriva juste après et quand elle lui demanda si elle se portait bien, la revenante lui avoua qu’elle ne supportait pas l’enfermement. Mary-Ann avait déjà rencontré plusieurs personnes qui souffraient de ce mal, un jour lors d’un tournage, une jeune fille devait être enfermé dans un cercueil, le metteur en scène n’a jamais pu la faire entrer à l’intérieur tellement elle était angoissée. Là, la pièce était beaucoup plus grande qu’un cercueil, mais c’était la même chose, il y avait trop de monde ici et avec ces portes qui ne s’ouvraient pas, on pouvait vite se sentir perdue. Charles se trouvait toujours non loin de là, lui aussi semblait être perdu par rapport à cette situation. Cependant, Mary-Ann ne souhaitait pas aller à sa rencontre tout de suite, elle ne voulait pas que sa vie tourne qu’autour du revenant et elle entendait bien faire de nouvelles rencontres. Par chance, ses enfants n’étaient pas là pour assister à ce désastre, les pauvres, ils auraient été si perdus, ils étaient nettement mieux dans leurs lits en train de dormir et à rêver de princesses et de chevaliers. Le fait que ses jumeaux ne soient pas là était un souci en moins pour la mère de famille, elle allait pouvoir se concentrer sur autre chose que leur bien-être. D’ailleurs, l’actrice semblait avoir complètement oubliée qu’elle se trouvait dans un rêve, pour elle, tout cela ressemblait bien plus à la réalité qu’à des songes.
« Je comprends. Ne vous inquiétez pas, cela passera. » Disait-elle tout en posant sa main sur l’épaule de l’italienne. « Héloïse à raison, vous devriez peut-être prendre un verre, on pourrait aller s’installer dans ces fauteuils là-bas et attendre la suite des évènements. » Ajouta-t-elle avec un sourire bienveillant.
Rien ne pouvait lui faire retirer son rôle de mère protectrice, Mary-Ann avait fini par calquer cette qualité sur tout le monde, même les inconnus. Elle savait que cela pourrait lui jouer des mauvais tours, de toute façon, elle savait qu’il y avait une part de mystère en chacun et elle ne pouvait faire confiance en personne ici. Cependant, en ce qui concernait cette femme, elle ne voyait aucune pointe de mal, peut-être juste un peu de frayeur à propos de la situation, mais elle pouvait tout aussi bien se tromper, après tout l’habit ne fait pas le moine. Alors qu’elle était toujours avec Livia et Héloïse elle entendit une voix masculine au loin assez haineuse. « Maudit chien! J'espère que tu n'es pas encore là pour tuer d'autres personnes! Tes coups ont été particulièrement horribles la dernière fois... » Elle se retourna et se rendit compte que l’homme parlait à son Charles. Sous le choc, elle ouvrit grand les yeux et son regard inquiet se posa sur son ancien compagnon. Aurait-il tué quelqu’un à bord ? Comment cela aurait-il pu être possible, il n’aurait jamais pu faire ça, surtout pas avec les enfants qui étaient sur le Titanic. A moins que… Non c’était impossible. L’inspecteur Matthew Pierce prit les choses en main et interpella cet homme Jack Cooper, en utilisant l’adage « Innocent jusqu’à preuve du contraire. » Cela ne rassurait néanmoins pas Mary-Ann qui se posait beaucoup de questions à propos des mots du troisième classe. Surtout que Violet Grantham s’était rapprochée de l’accusateur. Elle se tourna vers ses deux compagnes.
« Je crois que j’ai besoin d’un petit remontant aussi. » Disait-elle encore sous le choc et pleine de doute.
On discutait non loin de sa position. Deux femmes dont l’une à la chevelure blonde. Ayant posé son regard un peu partout, il ne fut pas difficile de trouver le chemin vers Livia Brunelli. Selon le jeune homme, elle allait devenir complètement folle celle-là. Elle souffrait peut-être de la peur des espaces clos. Peu importe, ce ne serait certainement pas cette personne qui l’aiderait ni même sa compagne en le nom d’Héloïse De Neuveille : trop occupées toutes les deux.
Il se cogna donc presque littéralement sur Georgiana. Cette femme l’accusait lui de folie. Il fut vraisemblablement outré par cette déclaration. Elle devrait commencer à observer tout autour de sa personne et seulement là peut-être apprendrait-elle des choses : ce n’était nettement pas lui étant pris de folie ici-bas ! Il avait soupiré emplissant son esprit de frustration et fixant un moment la jeune femme. Le jeune homme n’avait vraiment pas besoin de se faire dire la morale en cette soirée. Quoi de plus bête étant enfermé dans un fumoir. Cela empestait la cigarette et le cigare … C’était intolérable. Il pointa vers celle semblant réellement prise d’une crise de folie et voulut rétorquer, mais n’eut point le temps d'ouvrir la bouche. Son attention fut amenée ailleurs soit vers la table de jeu dont cette femme – Georgiana – assura que le Capitaine s’y trouvait.
Un moment, Dimitri Lefebvre resta debout sans rien faire les bras le long de son corps. À la table de jeu se trouvait le Capitaine évidemment, mais aussi un homme en la présence de James Parker et une femme soir Scarlett Hamilton. Lui, il ne les connaissait évidemment pas. Pas de problème pour prendre une décision irréfléchie, car ce fut l’homme à ses côtés qui le fit pour lui. Il avait interpellé le Capitaine tout en, apparemment, fermant le clapet d’un autre homme. Dimitri ne comprenait fichtrement rien à ses menaces lancées contre le Capitaine. Il n’avait jamais vraiment été « victime » de tous les problèmes sur le Titanic. En somme, il s’en fichait royalement. Son regard passait de Matthew Pierce aux gens installés confortablement à la table de jeu sans savoir réellement quelle position adopter lui-même. Pour être honnête, il se sentait tel un cheveu tombé durement dans une soupe … Un soupe étrangère à sa personne dont les problèmes ne le concernaient en rien.
Certes, il avait bien l’intention de sortir d’ici. Son nez commençait à le tirailler par toute cette fumée. Donc, il se dirigea de sa position près d’une porte vers la table de jeu. Son regard s’arrêta, tout d’abord, en la jeune femme, Scarlett Hamilton, belle et chique en laquelle il ne put pas s’empêcher un sourire. La pauvre se disait-il : elle ne devrait même pas être entourée de deux hommes prêts à s’emparer de son argent sans aucune once de scrupule. Son regard passa ensuite vers le Maître du navire.
- Je me fiche pas mal de tout ce qu’on vous inculpe Capitaine. Je voudrais juste savoir pourquoi les portes du fumoir sont fermées à clé. J’aimerais bien sortir d’ici.
Affirma-il sans vraiment s’efforcer de prendre une marque de politesse étant même plutôt direct et franc quoiqu’émotionnellement presque neutre. Dimitri appuya ses paumes de main contre un dossier d’un canapé entourant la table de jeu. Il n’avait pas envie de jouer pas dans ces conditions suffocantes tout du moins. Par suffocantes, il entendait par là et la fumée et l’atmosphère sensiblement tendue.
« Hey Pernelle, que t'arrive-t-il beauté ? On dirait que tu es tracassée par quelques choses ? »
Mon cœur n’avait fait qu’un tour en entendant cette voix que j’affectionnais tant. Marcus ne se trouvait pas derrière la porte, mais devant moi, dans le fumoir, un verre de scotch à la main et semblait heureux de me voir. Avant que je ne puisse prononcer un mot, l’homme de ma vie, de ma mort et de ce rêve présent avait pris l’une de mes mains dans la-sienne, la serrant et puis, le temps s’est arrêté! Marcus avait approché son visage du mien et m’avait embrassé…au contact de ses lèvres sur les-miennes, mon cœur avait explosé, probablement dû aux millions de papillons qui avaient pris leur envol au creux de mon ventre, et j’avais senti mes joues s’enflammer. J’avais si souvent rêvé de ce premier baiser, mais jamais il n’avait été aussi réel qu’à ce moment-là. Je me demandais même s’il était possible qu’après tout, je ne sois pas en train de rêver, mais Marcus ne m’aurait jamais embrassé ainsi si nous n’étions pas dans un rêve. Il avait exécuté cela comme si c’était la chose la plus naturelle du monde alors que nous étions encore à l’étape des regards amoureux et des jeux de mains mignons. Quoi qu’il en soit, j’avais répondu positivement à ce baiser, tentant de transmettre à Marcus toute l’affection que j’avais pour lui. Ma main prisonnière de la-sienne l’avait également serré et mon autre main s’était levée vers le visage de mon tendre amour afin de caresser sa joue. Lorsque ce baisé prit fin, le temps reprit son cours normal et le visage de Marcus s’éloigna du mien non sans me donner envie de l’avoir près de moi à nouveau. Levant les yeux vers cet homme merveilleux, j’avais cligné des cils à plusieurs reprises comme pour m’assurer que je n’allais pas m’éveiller immédiatement et lui avais souri comme jamais je ne l’avais fait depuis longtemps et surtout, depuis quelques jours.
« Tout ça n’a plus d’importance puisque tu es à mes côtés. » Lui avais-je répondu, penchant la tête légèrement sur le côté, toujours en caressant sa joue. « Quel dommage que tout ceci ne soit qu’un rêve… » J’avais murmuré ceci alors qu’autour de nous plus rien n’existait. M’approchant de Marcus, reprenant le contrôle de ma main et baissant l’autre, j’avais entouré sa taille de mes bras, remontant mes mains vers son dos afin de l’attirer vers moi et avait déposé ma tête contre sa poitrine du côté gauche afin d’entendre son cœur battre. Ce rêve était si doux et réel que s’il était possible, je ne voulais plus m’éveiller. Décollant ma tête de son torse, tout en le tenant fermement comme si j’avais peur qu’une brise de vent vienne me l’arracher, j’avais levé les yeux vers le visage si séduisant de Marcus et lui avais dit comme si ces mots devaient être les derniers que je devais prononcer de ma vie : « Je t’aime. »
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Sujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. Mar 3 Sep - 19:12
La situation était si étrange et je me trouvais face à ces deux femmes : la blonde et Mary Ann. Les gens semblaient devenir fous dans ce lieu clos, je les voyais qui se disputaient, se toisaient, se parlaient tandis que d’autres jouaient au poker, buvaient, riaient. Tout semblait tellement irréel. C’était un rêve ou bien la réalité avait fini par nous rattraper ? Alors que je venais de répondre dans un premier temps à la blonde puis ensuite à la brune, la première me reprit en me confirmant qu’elle n’était pas Marie, que je devais sans doute faire erreur sur la personne. Mais je ne pouvais me tromper, elle lui ressemblait tellement. Cela ne pouvait être une confusion de ma part. Je la laissais donc parler ne préférant rétorquer au milieu de ses passagers et surtout face à Mary Ann. La jeune femme blonde me tendit alors la main avec un sourire et me proposant d’aller boire un verre afin de me remettre de mes émotions. De là, l’ex compagne de Charles me confirma également de prendre une boisson et de nous asseoir dans un des fauteuils. L’idée de passer du temps avec elle me séduisait beaucoup et j’en ressentais au fond de moi le besoin d’être cajoler mais la blonde…. Je ne la croyais pas. Marie ou non, elle lui ressemblait, elle devait surement avoir quelque chose à voir avec mon arrestation et mon enfermement dans l’asile, peut être était-elle au courant ? Je ne faisais plus confiance à personne en dehors de moi-même. Sa main tendue représentait une prison ou je ne voyais aucune échappatoire. Il était donc hors de question de tomber dans son piège. D’une autre part, je ne pouvais lui saisir sa main, cela risquait de la contrarier et de me mettre à mal avec Mary Ann, là n’était pas mon but. C’est alors qu’ « Elle » me murmura :
« Fais comme si tu t’étais trompée. Sois souriante et enjouée. Ne te fais pas prendre. »
Je pris une inspiration afin de leur faire un sourire à toutes deux, certes à moitié, tant j’étais encore toute secouée de ce qui venait de se passer. J’essayais de prendre une voix enjouée ignorant le tremblement de ma voix, le rêve duquel je venais de m’extirpais avais laissé des traces :
« Désolée, je suis vraiment confuse… » Disais-je à l’encontre de la blonde se nommant Héloise, puis je me tournais vers Mary Ann et ajoutais : « Vous avez raison, je suis vraiment toute retournée de ce qu’il nous arrive. J’ai cru, pendant quelques instants, que nous étions encore dans mon rêve… »
Je m’étais alors dirigée vers les fauteuils indiqués par la maman des jumeaux. Ayant pris place, j’attendis que les deux femmes me rejoignent. Mais c’était sans compter des bruits de voix qui figèrent Mary Ann. Un homme, blond, semblait être en litige avec Charles : il semblait l’avoir tué à bord du bateau. « Intéressant… Voilà qui brosse un joli tableau de ce goujat ! » Avait-« Elle » gloussé. J’observais cette scène et la réaction de son ex compagne qui sembla interdite. Voir choquée. Elle resta maîtresse d’elle-même jusqu’au moment ou elle parla de prendre un remontant. Le fait de savoir que Charles avait tué semblait l’affecter réellement. Elle partit en direction du bar tandis qu’un serveur m’apporta une coupe de champagne. Je n’avais jamais bu d’alcool de ma vie, aussi je fis semblant de boire une gorgée en attendant le retour de l’actrice. Une fois qu’elle fut arrivée, je pris un air effrayé et innocent afin de lui dire :
« Je viens de revenir il y a peu sur le bateau et je n’en reviens pas de savoir que cet homme a pu en tué un autre… C’est effroyable… Le Titanic était censé être un paquebot de rêve, mais je vis un vrai cauchemar ici… » Disais-je tout en m’essuyant les yeux encore humides de mes précédentes larmes.
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Sujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. Ven 6 Sep - 0:22
Nous étions en train de rêver mais pourquoi ce rêve semblait être si réaliste ? Les autres passagers étaient aussi dans mon rêve ? Étais-ce un rêve commun que nous étions en train de vivre ? Je ne comprenais rien, mais alors vraiment rien. J'avais de façon illogique en embrassant Pernelle comme si je n'avais pas contrôlé ce geste, comme si je faisais ce geste en rêve mais que pourtant il semblait bien réel. Je regardais autour de moi, il y avait beaucoup de monde que je connaissais, Scarlett, Elisabeth, Charles, Jack et j'en passe ... Se préoccupaient-ils de ma petite personne ? Je ne m'en rendais pas tellement compte, il semblerait que je n'ai d'yeux que pour Pernelle. Cela ne me dérangeait pas outre mesure, mais il y avait quelques choses qui ne cadrait pas. Comment m'étais-je retrouvé ici ? Je ne m'étais pas rendu dans ce fumoir depuis fort longtemps, alors je me posais des questions. Il y avait un peu d'agitation autour de la table de jeu, du Capitaine notamment, ainsi que de Scarlett qui avait semble-t-il glissé quelques mots à l'oreille de Miss Cavendish, peut être le baiser que je venais de donner à Pernelle. Il faut dire que notre alchimie est parfaite, mais là, il y avait quelques choses qui ne tournait pas rond. J'avais donc poser une question à elle, et elle me répondit que tout cela n'avait plus d'importance puisque j'étais là à présent. Elle caressait ma joue à présent, puis, elle mit sa tête contre ma poitrine, comme pour entendre mon cœur battre à l'unisson du sien. Puis elle m'avait regardé me disant qu'elle m'aimait. Que faire ? Devais-je me détacher d'elle ? Ou devais-je la remettre contre moi. D'un geste doux et lent, je déposais un nouveau baiser sur son front comme pour répondre de façon implicite à sa déclaration d'amour. Nous étions bien tout les deux pour le moment, j'essayais de faire en sorte de ne pas me souciez de ce qui nous entourait, même si j'aimerais bien comprendre ce qui est en train de se passer. Pourquoi sommes nous tous dans un même rêve ? Et pourquoi dans ce fumoir qui semble condamné ? Si c'est un rêve, est ce qu'à notre réveil nous nous souviendrons de tous cela ? Est ce que nous croirons que tout cela s'est véritablement passé ? Je ne savais quoi dire, je ne savais quoi faire de plus, mais pour le moment, je restais près de Pernelle.
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Sujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. Ven 6 Sep - 12:50
Le Titanic est un paquebot géant, un outil de luxe qui condamna à mort plus d'un millier de personnes, et en traumatisant tout autant. Si ce n'était plus, en comptant les familles des victimes ou leurs amis, voire même, plus simplement, les pauvres civils demeurés sur Terre, choqués d'apprendre le résultat catastrophique d'un navire réputé insubmersible. J'aurais aimé, en tant qu'orphelin, ne pas faire partie d'un tel lot, et que ma mort ne fasse souffrir personne. N'ayant pas de famille, on aurait pu penser que personne ne me pleurerait, ni ne me regretterait. Mais malheureusement, ce ne fut pas le cas. Élevé par une troupe de voleurs dans les égouts, je m'étais toujours montré bien trop attachant et attaché à chacun d'eux pour me permettre de partir sans crainte de voir leurs yeux s'embuer de larmes. Et ce soir, comme tous les autres soirs depuis le naufrage, je dormais. D'un sommeil profond, mais également peuplé de ces abominables cauchemars qui prenaient plaisir à me harceler à chacune de mes incursions dans les bras de Morphée. Des cauchemars horribles, dépourvus de sens et de douceur, ou seuls la mort et la souffrance se dépeignaient en une gigue pathétique. Je doutais être le seul à subir ce genre de tourment. Mais jusqu'à présent, je n'avais jamais rencontré qui que ce soit partageant mes phobies nocturnes et ses oppressants réveils couvert de sueur et de larmes. Ce soir-là, j'ignorais en quoi le songe allait basculer. Tout commençait toujours bien, les première minutes. Puis des choses horribles se profilaient à l'horizon. Une charmante jeune mère se mettait à démembrer son chérubin pour en dévorer les entrailles, deux amoureux se tailladaient la gorge, une foule se faisait massacrer par des créatures d'outre-tombe. Malgré l'absence de logique et de vérité absolue dans mes rêves, je pouvais être certain d'une chose : Quelque chose déraperait. Et cette nuit, j'aurais préféré tout donner, même le semblant de conscience qui me restait, pour ne pas voir ce songe se muer en horreur de la nuit. Penny se trouvait face à moi. Ma petite sœur adoptive, entourée d'un linceul blanc, debout sur un univers d'une blancheur immaculée, me fixait avec tendresse.
"Pourquoi tu ne m'as pas suivi, frangin ? – Parce que je ne pouvais pas, répliquai-je."
Je ne le pouvais vraiment pas. Les matelots interdisaient aux hommes d'embarquer. Avec une dizaine d'années en moins, sans doute aurais-je pu me faufiler à ses côtés en tant que gamin surveillant sa petite sœur. Mais pas moyen. Mon regard glissa sur le côté. Remplaçant le monde blanc, le pont du Titanic fit son apparition sous nos pieds. Martelé par des milliers de pieds, envahi par les hurlements de terreur alors que le bâtiment se soulevait, interdisant à quiconque l'espoir d'une fuite salutaire dans les paquebots, désormais tous hors de portée.
"Pourquoi tu m'as abandonnée, frangin ?"
Alors qu'elle prononçait ces mots, un liquide verdâtre coula hors de ses lèvres, ruisselant sur son cou nu jusqu'à imprégner le linceul dont elle protégeait son corps frêle. Il me fallut un instant avant d'identifier l'eau de mer, imbibée de vase.
"Je ne t'ai pas abandonnée. – Pourquoi tu m'as abandonnée, frangin ?"
Ses bras s'écartèrent, repoussant le tissu, qui glissa le long de ses épaules, s'effondrant à terre et dévoilant ainsi le corps nu de Penny. Mais là où n'importe quel homme aurait espéré y voir la beauté et la sensualité d'une adolescente, je n'y vis que l'horreur de la mort. Son corps était gonflé, blanchâtre, comme après un long séjour sous l'eau. Son torse tout entier, ouvert de la gorge au nombril, laissait largement voir ses côtes envahies par le corail et les algues. Sur la colonne vertébrale s’agglutinaient quelques moules, tandis que du foie putréfié s'extirpait un petit crabe, qui fit claquer ses pinces tout en se délectant du repas qu'il venait de faire. Bientôt, la pourriture de la mort gagna aussi le beau visage de la jeune fille, qui fit un pas vers moi, occasionnant la chute d'un grand nombre de saleté sous-marines hors de son abdomen. Je fermai les yeux. De toutes mes forces. Quels que soient mes rêves, jamais ils ne purent me forcer à observer la suite des évènements lorsque je décidai de les ignorer.
"Pourquoi tu m'as abandonnée, frangin ? – Qui se pense drôle pour nous avoir tous enfermé ici ?"
Sauf cette fois. Soulevant à nouveau mes paupière, j'observais les alentours, ne pouvant retenir un soulagement en constatant que désormais, Penny ne se trouvait plus dans les parages. Nous étions juste... Une troupe de personnes solitaires, enfermés dans le fumoir des premières classes. Je me passais la main sur le visage. M'étais-je endormi ici ? Impossible. Je n'avais jamais mis les pieds dans le fumoir. Les troisièmes classe comme moi n'y étaient que rarement les bienvenues. Alors pourquoi... Une soudaine nausée me monta à la gorge. Étouffant un gémissement, je retombais sur le confortable fauteuil duquel je venais de me lever, ma main sur ma bouche. Ma tête me tournait, le sang me battait aux oreilles, et les questions affluaient par centaines. Que faisais-je là ?
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Sujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. Ven 6 Sep - 19:49
Et je marche vivant dans mon rêve
étoilé...
Héloïse observait la belle italienne, soucieuse de son état. Elle ne s’était nullement offensée de sa confusion. Elle la prenait visiblement pour une jeune femme répondant au nom de Marie avec qui ses relations étaient sans nul doute compliquées. Elle paraissait surtout perdue et en état de détresse. Mais qui n’était pas perdu ici ? Dans cette réalité qui n’appartenait pas à la mort, ni à la vie et maintenant dans ce fumoir où ils ne savaient pas vraiment s’ils rêvaient ou non. Si la blonde avait la force d’esprit de ne pas se sentir trop ébranlée par la situation, ce n’était pas le cas de la jeune femme. Mais le fait qu’elle soit une revenante devait très certainement jouer. Après tout, Héloïse avait passé un an sur le paquebot. Elle commençait à connaître les terribles tours du Titanic, elle savait qu’elle pouvait s’attendre à tout et que le rationnel n’était pas une chose à prendre en compte. Car oui, tout pouvait arriver, le pire comme le meilleur et ça, Héloïse ne le savait que trop. Elle s’était donc prise de compassion pour cette femme égarée et que l’enfermement devait peser. Ce sentiment d’entraide avait été le même chez Mary-Ann car elles étaient maintenant toutes les deux à essayer de raisonner la belle brune. Et si une chose était sûre c’était bien que le sentiment d’être au beau milieu d’un rêve était collectif. Qu’allait-il donc arriver ? Héloïse fut soulagée que la revenante reprenne ses esprits. Cette dernière lui fit ses excuses et la blonde lui adressa un sourire amical pour achever de la rassurer sur ses intentions.
« Ne vous inquiétez pas. C’est déjà oublié. »
Héloïse croyait l’avoir pleinement rassurée mais quelque chose dans son attitude la troublait. Peut-être était-ce parce qu’elle n’avait pas pris sa main ? Ou alors le fait qu’elle cherche à éviter de trop longs contacts avec elle ? La blonde fronça les sourcils. Cette revenante était vraiment étrange. Elle sortit finalement de ses pensées quand Mary-Ann agréa à sa proposition. Un verre et un bon fauteuil ne seraient certainement pas de refus. L’italienne s’était déjà évaporée vers un des fauteuils du salon qu’une voix résonna à travers la salle. C’était celle de Jack. Il était manifestement en colère. Pourquoi ? Elle se retourna vers lui et vit qu’il s’adressait à son ami Charles, mais cette fois-ci, les termes employés étaient des plus inamicaux. Héloïse resta muette de stupéfaction quand elle saisit les paroles du jeune homme. Il parlait de meurtres. Son meurtre ? Se pouvait-il que Charles ait tué Jack ? Non c’était impossible ! Ils étaient amis ! Mais après tout, le Titanic changeait la nature profonde des gens. Ce furent les mots de Mary-Ann qui ramèrent la blonde sur terre. Manifestement, elle était tout aussi choquée qu’elle par ce qu’elle venait d’entendre. Après tout, Charles était le père de ses enfants. La blonde se sentit soudain le devoir de venir en aide à la mère. Elle risqua une main sur son bras, avant de poser l’autre sur son épaule, afin de l’éloigner de la scène qui était en train de se jouer autour d’elles.
« Ne vous en faîtes pas Mary-Ann. Ça va aller. » lui dit doucement Héloïse en la guidant vers le bar. « Éloignons-nous d’ici. »
Héloïse commanda alors un whisky au barman. En de telles circonstances, elle jugeait qu’un alcool fort serait plus approprié. Elle tendit la boisson à la première classe et l’accompagna jusqu’au fauteuil où l’italienne se trouvait déjà, une flûte de champagne à la main. Lorsque Mary-Ann eut pris place, la revenante s’adressa à l’actrice, mais la blonde n’écoutait déjà plus ses propos. Son esprit, ses pensées, son regard étaient tous focalisés sur un seul être : Jack. Voyant que la brune l’excluait de toute manière complètement de la conversation, elle s’approcha du troisième classe. Même si cet inspecteur était parvenu à contrôler un peu sa colère, elle voyait bien qu’il était toujours fébrile. Ses poings étaient serrés, sa mâchoire crispée, ses yeux luisant de haine et sa respiration était impérieuse. Elle s'avança doucement derrière Jack et glissa sa main dans la sienne. Puis elle posa son autre main sur le torse du jeune homme de manière la faire légèrement pivoter vers elle.
« Jack… je t’en prie. Calme-toi… » lui murmura-t-elle en ancrant un regard tendre et suppliant dans le sien comme autrefois, lorsqu'elle cherchait à calmer ses colères.
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Sujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. Sam 7 Sep - 11:10
Songes d'une nuit d'été
Installée devant ma coiffeuse, je regardais le reflet de moi qui se dessinait sur le miroir. Mes joues étaient encore légèrement teintes de rosée après avoir passée ma soirée en compagnie de Tristan. Il me faut avouer qu'il avait le chic pour me mettre dans un tel état, que ce soit au niveau des palpitations de mon cœur qui allaient en s'accélérant, du rouge qui me montait fréquemment à mes joues et de l'oublie presque totale de tous mes problèmes et mauvaises pensées. Il avait une étrange emprise sur moi. Emprise que j'affectionnais autant que je craignais. Après tout, savoir qu'une personne peut parvenir à changer beaucoup de choses en vous avec sa simple présence cela peut grandement perturber. En tout cas, cela me perturbait moi. Quant au fait que j'affectionnais cette emprise, c'était parce que je n'avais de pareils liens avec nul autre homme sur ce paquebot et que ça me donnait l'impression d'appartenir enfin à quelqu'un à part entière, même si je ne lui avais avoué mes sentiments. Ces derniers temps, je n'avais de cesse de vouloir en parler à Ann-Elizabeth, pour ainsi me soulager du lourd fardeau qu'était mes sentiments, car oui, aimer n'était pas là une chose facile et encore moins lorsque la personne n'était autre que le frère de l'homme qu'on aurait du épouser. J'avais l'horrible sensation de le trahir, mais quand on meurt, tous les engagements de ce style n'étaient pas censés être brisé ? En tout cas, j'espérais qu'Ann-Elizabeth parviendrait à m'éclairer sur ce point lorsque j'aurais enfin le cran de le lui avouer. Je désirais le faire tout de suite pour ainsi chasser toutes mes craintes, mais je ne voulais pas la sortir de son tendre sommeil.
Poussant un soupir, je passais encore une fois ma brosse à cheveux dans ma chevelure, puis je quittais des yeux le reflet de moi-même en me levant. Ann-Elizabeth se trouvait endormi et je comptais bien l'être tout autant. Après tout, s'endormir parvenait grandement à se libérer l'esprit et c'était là, une chose qui me serait du plus grand réconfort. Sur la pointe des pieds je me rendis dans la pièce contigüe, notre chambre, non désireuse de la voir ouvrir les yeux. Dans mon lit je m'allongeais, faisant glisser la couverture sur mon corps. Et là, sans même que j'eus à le chercher, à l'attendre, le sommeil vint à moi, m'entraînant délicatement dans les songes. Songe qui donnait l'impression d'être terriblement réel alors qu'il ne l'était pas. En effet, je me trouvais dans le fumoir des premières classes en compagnie de tous les passagers, vêtue d'une robe blanche aux teintes dorés et tenant à la main un verre de champagne à moitié plein, que je ne m'étais pas vue commencer à boire. Secouant légèrement la tête en me disant que c'était bien là un rêve, je posais mon regard sur la piste de danse. Comme j'aurais voulu me mouvoir parmi les danseurs, malheureusement, il n'y avait autour de moi aucun homme que je connaissais assez pour lui proposer de danser. Un délicat soupir s'échappa de mes lèvres, il allait me falloir attendre avant de pouvoir danser, mais j’étais certaine que j’aurais au moins le droit une fois dans la soirée à le faire. Après tout, c’était mon rêve, non ? Je pouvais en faire ce que j’en voulais. C’était ce que je me disais depuis mon arrivée au fumoir, mais plus les minutes passaient, plus j’avais l’étrange impression d’être dans une sorte de rêve collectif, qui n’était en rien du à mon subconscient.
Faisant une petite moue, je continuais de regarder les personnes présentes dans la salle, je désirais me rendre vers quelqu'un que je connaissais bien, mais hormis Héloïse de Neville qui était déjà avec de la compagnie, je ne connaissais pas grand monde, ou alors, seulement de vu. Me ressaisissent, je me dis que c'était là l'occasion de faire une nouvelle connaissance, même si c'était dans un rêve. Mon regard se posa soudainement sur une jeune femme seule assise devant la piste de danse et sans même réfléchir, je me dirigeais vers cette dernière. Elle faisait partie des personnes que je connaissais juste de vu, mais que m'importait. Si j'avais l'air malpoli que de l'aborder sans avoir été au préalable présenté, que m'importait. Après tout, ce n'était qu'un rêve qui n'était pas censé avoir des répercutions sur la réalité. Tout du moins, si on pouvait appeler le fait de vivre sur un paquebot fantôme : la réalité. Arrivée face à la jeune femme, je lui adressais un ravissant sourire puis dit. « Bonsoir, accepteriez-vous que je vous tienne compagnie ? » Certes, c'était souvent là les propos qu'un homme dit à une femme, mais je ne voyais pas quoi dire pour engager la discussion. Il faut dire que je n'avais jamais été très douée pour ce genre de choses, car bien souvent c'était mes parents qui me présentaient et ainsi la discussion était engagée, mais là, sans eux, c'était plutôt une chose ardue.
Petite précision:
Pour qu'il n'y est pas confusion, je précise que Victoria s'adresse à Violet A. Grantham.
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Sujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. Sam 7 Sep - 17:05
Je me trouvais devant ma coiffeuse et je m’observais sans mot dire. Je fixais mon propre reflet. Je voyais là une jeune femme d’une vingtaine d’années environ dont le visage était triste. Les yeux toujours pétillants d’habitude étaient ternes et il y avait une lassitude apparente. La mienne. Tel était mon état. J’étais à bout de nerf. Et les évènements passés d’il y a quelques jours n’arrangeaient rien. J’avais tué des innocents. Animée par une folie étrangère à mon être, j’avais froidement assassiné Lisbeth Findlay et Esther Delmas. Certes, je détestais la première et adorais la seconde mais cela n’était pas une raison. D’ailleurs, je ne comprenais un tel agissement venant de ma part, je ne comprenais comment j’avais pu arriver à de tels actes. Ou étais la Nayah Gallagher que je connaissais bien ? La meurtrière au regard triste que le miroir me renvoyait, ne pouvait être celle que Camille avait connu. Je devenais une inconnue, une personne que je ne connaissais dont les agissements déroutaient.
« Bon sang… Mais que m’arrive t-il ? » disais je tout me mettant à gémir. Ô comme j’aurais aimé que cette situation soit différente. Comme j’aurais aimé pouvoir mourir tout simplement. A cette pensée, mon regard alla vers l’arme que Scarlett m’avait donnée. Je ne l’avais eu sur moi le soir de ma tuerie et heureusement. Je n’osais imaginer les actes horribles que j’aurais pu alors commettre. J’avais cru comprendre que cela touchait tous les revenants. Beaucoup de passager était mort et ceux, de la main d’un revenant. Par miracle, les victimes s’étaient toutes réveillées et les miennes également. Le surlendemain, j’avais aperçu de loin Lisbeth et Esther mais je n’avais pas eu le courage d’aller les affronter et surtout d’aller m’excuser. Je n’osais imaginer leurs réactions surtout celles de Lisbeth. J’imaginais qu’elle soit allée voir mon mari pour lui raconter mes exploits de la veille. Cela avait certainement du être le cas car je n’avais vu Jules depuis. Peut être me fuyait-il ? Tant mieux, cela m’allait très bien. Mais je me sentais bien seule dans cette immense cabine. J’avais bien envie d’une compagnie que ce soit celle d’un homme ou d’une femme. Mais qui s’approcherait désormais d’une meurtrière ? Je me peignais démêlant mes fins cheveux et une fois le nécessaire fait, j’entrepris d’aller me coucher, tourmentée par des milliers de questions sans réponse. Prenant mon colt, je le glissais sous mon oreiller et dès l’instant ou ma tête se posa sur le coussin au fin duvet, je m’endormis.
Mes mains s’étaient posées sur son cou blanc comme la neige. Ses yeux étaient écarquillés par la peur de mourir. Figée, elle semblait voir sa propre vie défilait sous ses yeux tandis que je resserrais ma prise. J’appuyais, je la sentais se débattre, hurler, me griffer, me donner des coups. Mais peu importait la douleur, j’appuyais encore et encore. Je sentis alors son corps faire des soubresauts, ceux de la mort. Et puis son corps devint inerte, pâle, immobile. Je l’avais tué. Elle était morte. J’éclatais alors de rire toujours agenouillée sur le corps sans vie d’Esther.
Et je me réveillais en sursaut.
J’étais dans le fumoir, un lieu que j’évitais en général car je savais que Jules s’y trouvait généralement. Assise sur l’un des fauteuils, je remarquais que j’étais vêtue d’une luxueuse robe de soie blanche brodée avec du fil dorée. Ma tenue était magnifique mais bien trop voyante. J’avais avec moi mon châle que je m’apprêtais à enrouler autour de moi. C’est alors que je sentis un objet dur et froid comme la mort. Il s’agissait de mon arme. Mais comment avais je atterri ici ? J’étais pourtant endormie et je rêvais même. Regardant autour de moi, je constatais que je n’étais pas seule. Bon nombre de passagers s’y trouvaient et surtout des gens que je connaissais. Regardant toujours autour de moi, j’entrepris de rouler en boule le châle afin que mon colt ne soit identifiable aux yeux de tous. Je n’avais pas besoin de rumeur supplémentaire, il y en avait assez eu comme ça…
" Maudit chien! J'espère que tu n'es pas encore là pour tuer d'autres personnes! Tes coups ont été particulièrement horribles la dernière fois... "
Cette phrase me fit retourner instinctivement de l’assise ou j’étais. Il s’agissait de Jack, l’homme qu’Héloise aimait. Il s’adressait à Charles, celui qui, une fois, m’avait sauvé des griffes de mon mari lors de la soirée du Casino. Il semblait être embêté par cet homme qu’il avait tué. Je soupirais. Encore un revenant victime de cet étrange phénomène. Toutefois, nous devions être solidaire entre nous, je ne pouvais voir une personne comme moi être incriminé ainsi devant tout le monde. C’est alors que je me levais d’un pas énergique et allait vers Charles. Je me mis alors devant lui et toisa Jack qui venait de se faire prendre le bras par un homme, que je ne connaissais. Il lui conseilla de se calmer mais ce ne fut sans compter mon intervention :
« Cessez donc de l’incriminer ainsi ! Tous les revenants ont été frappés de ce phénomène étrange sur ce bateau ! » disais je tout en montrant l’ensemble du fumoir d’un geste de la main. J’ajoutais ensuite : « Votre ami n’y est pour rien dans ce qui est arrivé. Nous n’étions pas conscients de ce que nous faisions. Votre mort a été horrible, certes, mais cela est également très dur pour nous. Alors, cessez votre acharnement ! Et cela, est bon pour tout le monde ! » m’adressant alors plus à l’ensemble des passagers qu’à Jack lui-même.
Ce dernier fut alors tiré par Héloise qui semblait vouloir le calmer. Je lui fis d’ailleurs un léger sourire à la blondinette accaparée et soucieuse de la colère de Jack. Puis, me tournant vers cet homme, Matthew, je le gratifiais d’un sourire :
« Merci d’être intervenu. Il n’est jamais bon de se faire remarquer avec le Capitaine d’aussi près. » disais je tout en fixant le dit personnage, attablé à la table de poker avec mon amie Scarlett et diverses autres personnes que je ne connaissais pas encore.
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Sujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. Dim 8 Sep - 21:33
Au beau milieu d'un rêve...
Un doux rêve. Un terrible cauchemar. Scarlett venait d’apparaitre, sortie du nulle part ou du fin fond de l’enfer. Du purgatoire. Des dévoreurs d’âmes. Livia était là aussi, cette douce folie qui doucement nous envahit. Et la cerise sur le gâteau : Marcus.
Il était en compagnie d'une personne que je ne connaissais pas encore, mais ceci était une question de temps seulement. Il lui prit la main, la serra contre lui, et l’embrassa. Je fis mine de n’avoir rien vu, même s’il me donnait une excellente raison de retourner ma veste et de pactiser avec Scarlett pour la seule et unique fois de toute mon existence contre celui, qui avait osé me tuer dans les Bains Turcs, mon sang ruisselant dans l’eau froide, sous les yeux terrifiées de la petite Nora Vendel que j’avais pris, désormais sous mon aile. Marcus était un homme comme un autre, en qui on ne pouvait pas avoir confiance, et quand il en aurait finit avec cette demoiselle il la jetterait et trouverait une autre proie pour l’amuser comme un chasseur qui traque son gibier. Marcus était devenu une guimauve ? Le GRAND Marcus ? L’assassin de ses Dames ? Je n’osais le croire, il était tombé bien bas cela ne faisait pas de doutes. Et grave erreur de montrer un peu d’importance à Pernelle, il offrait une carte, il montrait peut-être une de ses faiblesses au grand jour. Si j’étais d’une certaine veuve noire, je sauterais sur l’occasion sans plus attendre. Marcus tendait la perche, avait-il seulement conscience de ce qu’il était en train de faire ? Les femmes étaient de véritables harpies, quelques choses me dits que cet acte ne tombera pas dans l’oreille d’un sourd !
Dans un coup, les troisièmes classes chouinées. Je reconnu Georgiana qui pleurait, je soupirais. Elle était en compagnie d’une blonde, je n’allais pas aller la déranger. Livia fut rejoins par Mary-Ann, je n’irais pas voir Livia. Mary-Ann m’effrayait, je ne connaissais pas cette femme et quelque chose en moi me disait que je ne voulais pas la connaitre. Un troisième classe devint fou, en agressant un autre. Les troisièmes classes et les membres de l’équipage étaient des véritables sauvages ! Il ne savait pas se tenir, ou testait-il jusqu’où nos rêves pouvaient aller ? Et si nous étions véritablement en train de rêver pourquoi tout ce monde était-il là ? Comme par hasard, le monde de d’habitude ? Toujours les mêmes personnes. Toujours la même rengaine. Le Capitaine était là, aussi. Toujours fidèle au rendez-vous ! Il n’avait plus peur d’une éventuelle représailles ? Quel personnage étrange que j’aurais vite fait de détrôner. Ce n’était pas par hasard si nous étions tous là. Au fond de moi, j’avais peur. Je me sentais faible. Qu’allait-il encore arrivé ? J’étais seule. Profondément seule. Une lueur d’espoir apparue : James Parker était là, mon ami, mon protecteur. Enfin, un allié dans cette masse d’ennemie. Georgiana aussi était une alliée, mais vu son état elle ne serait bonne à rien ce soir. J’avais entendu parler de la mort d’un premier classe, peut-être que tout ceci était lié. La schizophrénie de Livia avait envahit le fumoir, fallait-il l’ignorer ? J’étais désarmée, et je n’étais pas la meilleure personne pour agir.
« Connaissez-vous Livia Brunelli, docteur ? C’est un cas à étudier, vous savez. Un cas plus qu’intéressant, à mon humble avis. » Je m’intéressais à la science, je m’intéressais à tout ce qui pouvait me rendre plus que quelqu’un d’autre. Être intelligent était l’une des meilleures manières de s’en sortir dans la vie. Être cultivée, savoir tenir une conversation et ne pas passer pour une idiote était quelque chose de très important et très tôt je l’avais compris.
Un passager que je ne connaissais pas (Matthew) non plus s’adressa directement au Capitaine. Il avait du potentiel dans l’entreprise que j’avais commencé, ce petit. Il avait le sens de l’humour, mon regard se posa sur lui. J’avais hâte de connaitre la réponse du Capitaine à son égard, il s’en sortirait comme un poisson dans l’eau. Une voix familière et que je détestais par-dessus tout me fit sursauter.
« Miss Cavendish, il semblerait que votre cher Mr Cream vous fait des infidélités. » Je lançais un regard noir à Scarlett.
« Excusez-moi un instant docteur. » Je me levais un instant de mon siège pour me diriger vers la table de jeu. « Vous êtes avec moi, James ? » murmurais-je à l’oreille de mon ami. Puis, mon attention se détourna vers Lady Hamilton. Nous avions pris l’habitude de nous lancez nos joutes en public, et d’amuser toute la galerie par la même occasion ! Mais là, ce fut différent, je me penchais et murmurais à l’oreille de la veuve noire. « Une terrible erreur de sa part, vous connaissez sa faiblesse. Voyez-bien que ce n’est pas moi. Peut-être pourrions-nous trouver un intérêt commun désormais. » Je doutais que Scarlett eut, un jour besoin de moi pour accomplir n’importe lequel de ses terribles desseins. Je ne l’avouerais jamais mais moi, j’avais besoin d’elle. Et elle accepterait mon offre pour mieux me détruire ensuite. Je jouais à un jeu dangereux, je risquais de me brûler les ailes mais la situation ne pouvait pas être pire. A mes mots, à mes pensées, je regardais Marcus. Nous étions dans un rêve après-tout et cette situation m’intriguait si bien que je me plaisais à observer les autres. Pernelle lui déclara son amour, je levais les yeux au ciel. « C’est ridicule. » déclarais-je à voix haute. « R i d i c u l e. »
Si Scarlett refusait, je la tuerais. Œil pour œil. Dent pour dent.
La jalousie d’une femme est un terrible courroux dont l’homme est la victime, et peu en ressortent vivant.
Event n°9 ¤ Songe d’une nuit d’été. Fumoir des Premières Classes. Pont A.
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Sujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. Dim 8 Sep - 22:05
Songes d'une nuit d'été.
« Les rêves sont la folie de l'Homme. »
Ouhh, les choses allaient commencer à devenir intéressantes sans que j’aie besoin de mettre la pagaille autour de moi, j’aimais cela. Jack Cooper se mit à accuser son probablement ex-ami, Charles Wellington de meurtre. En cet instant, je fis une mine surprise pour ne pas montrer que j’étais au courant de toute cette affaire, je n’eus même pas besoin d’intervenir puisque l’inspecteur Matthew Pierce calma le troisième classe furieux. Au passage, Violet Grantham semblait s’être trouvée un allié contre le réalisateur raté, en la personne de Jack. James Parker de son côté rejoignit la table de jeu que je partageais avec Scarlett Hamilton et d’autres passagers, d’ailleurs ma chère veuve noire avait remarqué l’amourette entre Marcus Cream et Pernelle Lafontaine, envoyant au passage une boutade à Elisabeth Cavendish. Mr Cream avait du souci à se faire, surtout que les deux femmes pourraient très bien s’allier contre lui. Livia Brunelli, plus fourbe que Lucifer arriva à se mettre dans la poche Héloïse de Neuveille et Mary-Ann Fleming qui s’inquiétait beaucoup des informations qu’elle venait d’apprendre sur le père de ses enfants. Georgiana O’Hara de son côté continuait sa conversation avec l’inspecteur Pierce, tout en tentant de calmer Dimitri Lefebvre. D’ailleurs l’officier de Scotland Yard me prit à part pour m’interroger à propos de cet évènement.
« Monsieur, je ne suis au courant de rien, tout comme vous, je suis une victime, aussi étrange que cela puisse paraître. » Disais-je tout en déposant une carte sur la table de jeu. Je me tournais alors vers Mr Lefebvre qui m’avait aussi adressé la parole. « Je ne le sais monsieur et je m’en excuse par avance, peut-être devriez-vous aller boire un verre. » Lui répondis-je en affichant un air bienveillant.
Elliott Smith de son côté venait de se réveiller et se posait de nombreuses questions quant à sa présence dans ce fumoir. Héloïse de Neuveille quitta alors son groupe de fille pour aller calmer son compagnon, enfin, compagnon si on veut. Victoria Lockwood de son côté rejoignait Violet Grantham engageant la conversation avec elle. Puis il y eut Nayah Gallagher, qui elle aussi venait de se réveiller et tentait d’aider Charles Wellington, mais avait-elle fait le contraire en avouant elle aussi qu’elle était une meurtrière ? Oulala, je sens que la suite va être intéressante. Cependant, moi qui n’étais au courant de rien à propos de cette étrange situation, j’entendis un bruit sourd venir du navire et de nombreuses secousses se firent sentir. Nom de Dieu le navire avait heurté quelque chose ! Je regardais les passagers autour de moi, qui affichaient aussi un air inquiet et en cet instant, je n’avais qu’une envie, que mon navire laisse les portes s’ouvrir. Je me précipitais sur l’une d’elle pour aller voir ce qui arrivé à mon Titanic, mais elle ne s’ouvrit pas. En cet instant, je savais que je ne pourrais pas sauver mon paquebot.
♦ Déroulement du jeu : Mouahahaha, alors ça ne casse pas la baraque, entre des femmes qui veulent se venger, des gens qui s'accusent de meurtre (d'ailleurs j'espère bien que vous ne trouverez pas ça normal, vous avez le droit de lyncher Nayah et Charles), et un Titanic qui entre en collision avec Dieu sait quoi. Je vous le dis, je ne suis au courant de rien, mais vous, comment allez-vous réagir face à tout ça? Ce troisième tour se déroulera jusqu'au 22 septembre et vous pouvez y répondre autant de fois que vous le voulez.
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Sujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. Mar 10 Sep - 5:15
Boire un verre ? Boire … Un … Verre. Non. Il n’en avait certainement pas envie. Notre jeune homme ne désirait pas rester plus longtemps dans cette pièce qui empestait le tabac et infestée de gens aux regards assassins. Dimitri Lefebvre ne vit pas l’intérêt non plus de la réponse du capitaine envers Mathew Pierce. Notre jeune homme jeta un regard vers ce dernier désirant connaître s’ils étaient sur la même longueur d’onde au moins.
Des mots acerbes avaient surgit précédemment d’un coin soit près du bar – une autre raison pour laquelle Dimitri n’avait guère envie d’aller prendre un verre. – Malheureusement, une belle jeune femme aux manières exquises en Nayah Gallagher attira à nouveau l’attention du jeune homme vers ces trois personnes. Dimitri fronça les sourcils tout bonnement intrigué des termes employés par la concernée. Les revenants tuaient … N’étaient-ils pas tous des revenants ? N’étaient-ils pas tous morts ? Dimitri s’effrayait, néanmoins, un peu quant au ton utilisé. Ils allaient vraiment en venir aux coups alors qu’il aperçut la jeune femme blonde - Héloïse De Neuveille. – Il alla faire un pas dans cette direction agacé, effrayé de voir du sang gicler …
On l’en empêcha ou plutôt son esprit vif s’enquit d’un autre conflit non loin de sa personne cette fois. Cette femme – Elisabeth Cavendish – ne semblait même pas l’avoir aperçu : comme s’il n’avait été qu’un serviteur. Il n’avait point compris les petites cachoteries envers son « amie », mais un soupir de frustration non caché sortit d’entre ses lèvres observant Elisabeth à son air totalement blasé. Un quart de seconde, Dimitri observa par curiosité dans la même direction. Certes, il ne vit rien d’anormal. Il n’y avait là qu’un homme et une femme s’embrassant.
- Qu’est-ce qui est ridicule ?
Osa-t-il demander à la jeune femme de première classe tout en haussant machinalement les épaules. Il se tenait droit, égal à lui-même. Oui, car Dimitri Lefebvre ne s’intimidait nullement quant à la grosseur du porte-monnaie. Peut-être sa mémoire faisait défaut, mais il fut un véritable petit oiseau moqueur durant son enfance envers les riches bourgeois un peu trop coincés. Soudainement, il sentit ses jambes trembler sous son propre poids. Non parce qu’il avait peur … C’était le bateau en son entier qui tremblait ! L’électricité tangua aussi. Pendant une petite seconde, on eut l’impression d’un silence de mort. Puis, le capitaine se dirigea aussitôt vers la porte ce que Dimitri suivit avec grande curiosité : fermée à clé évidemment.
- Je viens tout juste de vous dire que la porte était verrouillée ! Ne m’écoutez pas surtout.
Articula-t-il clairement au-delà des convives pour que sa voix se rende jusqu’au capitaine. Dimitri se sentait nettement vexé. Il soupira de frustration à nouveau. Après la Lady Elisabeth Cavendish qui semblait faire fit de sa présence tel le fantôme qu’il était, le capitaine ne semblait même pas se rappeler ses propres dires. Autant dire que notre jeune homme ne servait à rien. Il appuya ses paumes contre le dossier du canapé dans lequel fut assise Scarlett Hamilton.
- Pff ! Et après on aura droit à quoi ?
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Sujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. Mer 11 Sep - 22:24
Au pays des rêves mystérieux.
Fumoir des premières classes. Juillet 1913
Tandis qu’elle regardait avec un certain écœurement l’amourette entre Marcus et sa petite chérie, Scarlett manigançait un nouveau plan pour mettre hors d’état de nuire son grand ennemi. Maintenant qu’elle connaissait sa faiblesse, elle allait pouvoir le toucher là où ça faisait mal et vu comme il semblait attaché à la demoiselle, il devait s’intéresser depuis un moment à elle. Le bougre avait été discret pendant tout ce temps, mais désormais, il était perdu. Le tueur en série se croyait peut-être dans un rêve, mais dans pas longtemps, Scarlett lui ferait vivre un cauchemar et la veuve noire comptait bien sur une alliance avec Elisabeth Cavendish pour mettre à mal l’homme. La première classe n’avait pu s’empêcher d’envoyer une boutade à son ennemie, qui avait fini par remarquer la trahison de Marcus. Au vu de son regard, Scarlett était sûre de pouvoir se venger en sa mauvaise compagnie. Mais bon, il le fallait bien, l’homme était un gros poisson et on n’était jamais trop de deux pour pouvoir le dominer. Alors qu’elle se détournait de ce minable petit couple, la veuve noire croisa le regard d’un jeune homme, Dimitri Lefebvre, comme à un n’importe quel homme, elle lui fit un clin d’œil charmeur, agrémentait d’un sourire. Alors qu’elle continuait à jouer aux cartes en bonne compagnie, Elisabeth finit par venir jusqu’à la table, elle murmura quelques mots à l’oreille de James Parker, avant de se tourner vers la veuve noire. La première classe semblait visiblement en colère, trahie par son cher petit Marcus et elle était prête à se glisser dans la toile de l’araignée, quitte à rester prisonnière pour se venger de l’homme. A l’entente des mots de la jeune femme, Scarlett ne put s’empêcher d’afficher un sourire amusé.
« Ma chère, c’est bien la première fois que je vous entends dire des paroles intelligentes. » Disait la veuve noire tout en se moquant. Elisabeth venait enfin de comprendre qu’on ne pouvait pas faire confiance en la gente masculine et cela l’amusait beaucoup. Elle se tourna vers le petit couple, qui était en train de s’embrasser. « Ridicule, vous n’allez quand même pas en vouloir à ce cher Marcus d’être amoureux. Pour ma part, je trouve cette relation très intéressante. »
La jalousie d’une femme pouvait coûter très cher à un homme et Marcus allait payer le prix, Elisabeth serait l’instrument de la vengeance de Scarlett, tout comme sa petite amie le serait. La veuve noire le ferait souffrir en touchant à cette femme, quoi de mieux pour faire fléchir l’homme. Alors qu’elle allait miser à nouveau, elle entendit un bruit sourd venant du navire, comme s’il venait de heurter quelque chose, puis il y eut des secousses. La première classe remarqua tout de suite que ce n’était pas normal, le Capitaine lui aussi le ressentait, puisqu’il s’était levé, tentant d’ouvrir la porte, mais celle-ci ne céda pas.
« Roo ce n’est pas vrai, on ne va pas encore mourir, parce qu’à force, ce n’est plus amusant Capitaine. » Râla la veuve noire en faisant une mine boudeuse. Pourtant au fond d’elle, Scarlett qui aimait le chao était amusée par cette situation. Si le Titanic avait heurté quelque chose, il allait enfin y avoir de l’action. Elle se tourna alors vers Dimitri Lefebvre qui s’était accoudé à son fauteuil. « Très cher, vous voulez vous joindre à nous ? Si l’on doit mourir autant le faire gaiement. »
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Sujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. Sam 14 Sep - 17:28
Si nous, les ombres que nous sommes, Vous avons un peu outragé, Dites-vous pour tout arranger Que vous venez de faire un somme Avec des rêves partagés. Ce thème faible et qui s’allonge N’a d’autre rendement qu’un songe. Pardon, ne nous attrapez pas, Nous ferons mieux une autre fois, Si cette chance nous avons D’éviter vos coups de sifflets, Vite nous nous amenderons Sur ce, à vous tous bonne nuit, Que vos mains prennent leur essor Si vraiment nous sommes amis.
Songe d'une Nuit d'Été, William Shakespeare.
Je sirotais ma coupe de champagne tranquillement. L’air absent, les yeux perdus de le vague, je sentais simplement les bulles éclater contre mon palais et l’alcool léger s’épanouir lentement à travers mon corps. Tout était tellement étrange. Tous ces passagers, réunis ici, alors que le Capitaine semblait vierge de tout méfait. Du moins, de tout méfait pour la soirée. Il jouait au poker avec d’autres hommes et femmes dont les visages m’étaient inconnus. Concentrés sur leurs cartes, certains s’autorisaient même à lâcher quelques répliques de temps à autres. On aurait dit qu’ils passaient une journée toute à fait normale et paisible. Bref, on ne pouvait pas dire qu’ils étaient la panique même.
Dans une autre mesure, d’autres ne semblaient pas vraiment apprécier la situation. On continuait de tambouriner aux portes dans l’espoir qu’elles s’ouvrent et on hurlait sa peur à qui voulait bien l’entendre. Je repérais d’ailleurs Livia Brunelli, une femme qu’il m’avait été donnée de rencontrer, il y avait de cela peu de temps. Une bien étrange connaissance. Je ne savais encore ce que je devais penser d’elle. La revenante m’avait parue tout à fait polie et sympathique, bien qu’un peu craintive, mais sans que je sache dire pourquoi, elle m’avait fait un drôle d’effet. Enfin, elle avait une dent contre Charles et cela me suffisait pour le moment. La pauvre était vraiment paniquée. Mary-Ann tacha de la rassurer. L’actrice avait-elle eut vent de l’aversion qu’avait l’italienne pour son ancien compagnon ? Je n’en savais rien. Si oui, peut-être tentait-elle de faire avancer notre petite enquête portant sur la personne de Charles Wellington. Je devais bien avouer que nous n’avions pas légions d’informations et que nous pataugions légèrement dans la semoule.
Pour finir la catégorisation des prisonniers du rêve, il y avait ceux, comme moi, qui ne savaient pas vraiment quoi penser. Des groupes de dialogues se formaient et on tentait de résoudre le pourquoi du comment de cette situation. Oh non, j’allais oublier les couples qui, eux, semblaient se ficher comme de leur premier repas de ce qu’il était en train de se dérouler. Ils étaient plus occupés à se déclarer passionnément leur flamme et à s’embrasser comme s’ils étaient seuls ou monde. Ce genre de chose aurait heurté la sensibilité de plus d’un. Je pensais cependant les comprendre. Il n’y avait aucune norme, aucune gêne à avoir, dans un rêve, n’est ce pas ? Après tout, mieux valait profiter de l’instant présent, aussi bizarre soit-il, que de marcher sur des oeufs en badinant gentiment pour passer le temps. Je jetais un coup d’oeil à Charles et grimaçais. Je trempais les lèvres dans mon verre et repris une lapée de champagne.
Une jolie blonde s’approcha de celui qui avait insulté le réalisateur et tenta d’apaiser ses nerfs. J’aurais bien voulu savoir ce que lui avait fait le plus beau menteur du Titanic. Peut-être pourrais-je rassembler tous ceux dont Charles avait ruiné la vie ? Nous pourrions former une jolie bande. Un club ! Mieux, une amicale ! Il ne nous manquerait plus qu’à trouver un nom et un slogan. Mary-Ann pourrait en être la directrice.
Du coin de l’oeil, je vis une jeune femme s’e diriger vers moi. Je ne connaissais pas grand monde à cette petite soirée privée cauchemardesque et je ne pouvais ainsi pas me vanter de reconnaître les traits du visage de la nouvelle arrivée. Elle s’approcha tout de même.
_Oh, je vous en prie ! lui répondis-je. Asseillez-vous donc.
Je lui souris en désignant la chaise, juste à côté de moi.
_Je crois n’avoir jamais eu le plaisir de faire votre connaissance. Je me présente, Violet Grantham, actuellement coincée dans un des rêves les plus étranges qu’il m’eut été donné de faire. Enchantée.
J’embrassais de nouveau le fumoir du regard, flûte de champagne en main. Les choses n’avaient pas changées. J’avais l’impression de participer à une de ces petites réceptions mondaines que donnaient certains bourgeois, à Londres. On riait doucement sous cape, on avalait d’infinitéssimales gorgées d’alcool et on lançait quelques fois des pics au phrasé impeccable. Ce n’était pas très amusant. Lorsque je travaillais encore dans les bas fonds de la capitale anglaise, j’avais toujours rêvé de manger de minuscules sandwichs en charmante compagnie dans un luxueux salon. Autant dire que j’espérais en vain. On n’invitait pas une prostituée à partager de nobles plaisirs. Maintenant que j’y étais, je regrettais les fêtes joyeuses et sans-gênes des gens de bas-étages.
_Ne trouvez-vous pas tout cela d’un ennui profond ? Il n’y a pas de musique, personne ne danse... soufflais-je dépitée. Et moi qui pensait enfin pouvoir me divertir... Enfin, je ne vais pas vous ennuyez avec mes états d’âme ! Je me demandais tout de même... pensez-vous vraiment que nous sommes dans un rêve ? tout cela me semble si réel...
Je fus surprise par un nouveau flot de cris et je ne pus m’empêcher de sursauter. Une femme se mit à débiter des remontrances à l’encontre de l’homme ayant insulté Charles. Alors comme ça, l’inconnu était ami avec le réalisateur ? Drôle de façon de lui montrer son affection. Enfin, il semblait tout de même que le revenant y était pour quelque chose dans la « mort » de l’autre homme. Sympathique. Charles s’était-il trouvé une nouvelle passion pour le meurtre ? Après les films, les mensonges et la trahison, pourquoi pas l’assassinat, après tout ?
Une violente secousse m’envoya valser par terre. Je me retrouvais à quatre pattes, les mains et les genoux appuyés contre le parquet. Ma coupe se renversa et explosa en mille morceaux. Quelques bouts de verre se fichèrent dans mes paumes. Je grimaçais. Les ampoules grésillèrent et le fumoir fut plongé dans la pénombre durant une micro-seconde. Un vrombissement me fit sourciller. Que se passait-il ? Les passagers jetaient des regards angoissés à leurs voisins. Je vis le Capitaine se ruer sur les portes et agiter leurs poignées frénétiquement. J’étouffais un rire. Pour une fois qu’il était, lui aussi, prit au piège ! Le geôlier devenu prisonnier. Ca, c’était amusant. Enfin, la perspective de couler à nouveau refroidit tout de même mes ardeurs. Je n’avais aucune envie de mourir encore une fois. Je réprimais violemment la panique qui commençait à opprimer ma gorge et me relevais péniblement, trébuchant dans ma robe trop longue. Le navire ne cessait de trembler et rendait ainsi mon équilibre instable.
_Je retire ce que je viens de dire, lançais à ma nouvelle connaissance. Finalement, nous ne nous ennuyons pas tant que ça. Il semble même que la fête vienne juste de commencer.
Dernière édition par Violet A. Grantham le Dim 15 Sep - 12:29, édité 1 fois
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Sujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. Dim 15 Sep - 11:01
Jack fixait Charles, furieux. Il songeait à ce soir là dans ce même fumoir ou il avait été tué dans d'atroces souffrances. Ses pas l'avaient guidé pour une obscure raison dans ce lieu fréquenté par les Premières Classes. Il avait rencontré celui qu'il croyait être son ami. Et pourtant, le réalisateur s'était déchaîné sur lui. Jack avait été roué de coup et il avait fini par mourir de ses blessures. Cette douleur était ancré dans sa chair et elle était bien difficile à oublier. C'est pourquoi, il regardait Charles avec toute la haine dont il était capable d'émettre. Mais sa phrase qu'il avait pensé discrète n'était pas passée inaperçue. Et alors que le revenant n'avait même pas encore répondu, plusieurs personnes se manifestèrent. Cela commença par un homme répondant au prénom de Matthew qui s'interposa entre les deux hommes alors que Jack était resté depuis le début, relativement "calme" sans attitude vindicative. Le nouveau venu assura que Charles était innocent tant qu'aucunes preuves n'avaient été trouvées. Puis, il tenta de résonner Jack ce qui était mal le connaître. En effet, le jeune homme détestait que les gens le remettent à sa place, se mêlent de ce qui ne les regardait pas. De plus, s'il n'y avait de preuves, Jack était bien curieux quand à l'idée de savoir qui, avait ou récupérer son corps et le ramenait dans sa cabine. Le tapis ou il était mort était sombre mais peut être encore que l'hémoglobine de Jack était encore dedans. Alors les preuves, le Troisième classe était certain d'en trouver. Et alors qu'il s'apprêta à lui faire une réplique bien cinglante à sa réponse de se méfier du Capitaine, une jeune femme intervint. Jack savait qu'elle s'appelait Nayah et que son mari l'avait violenté pendant le soir du Casino. Mais il ne connaissait rien d'autre à son sujet. Ses paroles eurent l'effet d'un calmant sur le troisième classe qui fut ébahi de savoir que d'autres personnes avaient été animé d'une folie meurtrière. Ces revenants étaient bien dangereux, il valait mieux ne plus s'en approcher pour éviter ainsi d'autres événements de ce genre. Et pendant que l'asiatique continuait son laïus, il sentit alors une petite main se glisser dans la sienne tandis qu'une autre s'était posée sur son torse. Et une voix...
... Qui eut pour effet de faire redescendra sa colère immédiatement. Il était à nouveau calme de ce qu'il avait ressenti au moment du réveil dans cette pièce. Jack préféra alors ignorer Nayah et Matthew, ils avaient raison: cela ne servait à rien de s'énerver, surtout en ce moment ou le Titanic se jouait à nouveau d'eux et qu'il fallait rester à nouveau solidaire. Il se retourna vers Heloise qui le regardait tendrement avec un soupçon d'inquiétude tout de même. La main de la sienne, il entreprit de les éloigner vers un coin de la pièce, loin de l'agitation centrale qui régnait autour des revenants. La regardant, Jack prit sa main posée sur sa poitrine et la serra avec une affection visible. Il lui murmura alors :
" Je... Tu as raison. S'énerver ne servira à rien. Simplement, je n'apprécie pas le fait d'avoir eu aucune explication à son geste. " disait-il en la regardant, l'air sincère. Puis il ajouta d'une voix sombre : " J'ai tellement souffert, que le simple fait de le voir m'a mis en colère..."
N'y tenant plus, il attira la jeune femme à lui et la serra dans ses bras en murmurant à nouveau d'une voix chaude et tendre: " Heureusement que tu es venue, toi seule peut me calmer instantanément. "
Soudain, une brusque secousse se fit sentir qui ébranla l'ensemble des passagers, les lumières s'éteignirent durant une fraction de seconde. Face à la violence du tremblement, les deux amoureux maudits, tout juste enlacés perdirent l'équilibre. Du moins, Jack tomba en arrière entraînant la blonde dans sa chute. Instinctivement, ses bras s'étaient resserrées autour d'elle comme pour la protéger. Tombant la tête la première, le blondinet fut étourdi du choc avant de se redresser, Heloise toujours collée à lui. Il lui prit les épaules et inquiet lui demanda :
" Heloise! Tu vas bien, tu n'as été blessée? " Plus rien d'autre n'accaparait Jack que la femme qu'il aimait. Il espérait qu'il ne lui ai pas fait mal dans sa chute. Inquiet et soucieux, il regardait la blondinette attendant qu'elle lui réponde.
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Sujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. Mer 18 Sep - 14:18
Et je marche vivant dans mon
rêve étoilé.
Héloïse n’était pas sûre de tout comprendre et c’était d’un air soucieux qu’elle observait Jack, remplie d’appréhension. Se pouvait-il réellement qu’il ait été tué ? Par Charles qui plus est ? N’était-il pourtant pas son ami ? Tout ceci ne paraissait avoir aucun sens cependant, le blond n’aurait jamais lancé des accusations à tort et certainement pas au beau milieu d’une salle déjà bien remplie. Beaucoup avaient tourné la tête vers la source du conflit, bien que la plupart soient occupés à jouer aux cartes. L’attention était sur eux. C’est alors que Nayah apparut soudain, comme si elle venait tout à coup de se téléporter dans le fumoir des premières classes. Elle intervint avec flamme, défendant le pauvre Charles déboussolé en apprenant à qui l’écoutait que les meurtres qui avaient eu lieu à cause des revenants n’étaient pas de leur ressort. Visiblement, elle semblait défendre l’hypothèse qu’ils aient été possédés et qu’ils n’avaient absolument pas conscience de leurs actes. Héloïse songea soudain aux marques qui avaient orné le cou de la belle asiatique l’après-midi où elles avaient fait des essayages dans la cabine de Blanche et à l’explication qu’elle leur avait fournie. Tout cela était vraiment étrange… l’arrivée des revenants, des possessions… Quelque chose se préparait sur le Titanic et le fait de se retrouver tous enfermés ici ne présageait rien de bon pour la suite des événements. Héloïse répondit au salut de Nayah par un sourire inquiet. Ce qui attira l’attention de la blonde fut ensuite des échanges houleux entre un jeune homme fort énervé et le capitaine du navire qui s’évertuait à dire qu’il ne savait rien de ce qu’il se passait ici. Pour illustrer ses propos, il s’essaya même à ouvrir la porte, mais sans succès. Soit le Capitaine leur prévoyait un bien vilain tour en jouant la comédie, soit il disait la vérité. Dans les deux cas, ça ne présageait rien de bon pour eux et elle s’étonnait même de voir que la plupart agissaient comme si de rien n’était. Toute cette situation commençait peu à peu à l’effrayer et elle n’était réellement pas rassurée. Si elle avait su que dormir pouvait se révéler aussi dangereux, elle ne serait jamais allée se coucher. Soudain, elle fut entraînée par Jack qui la menait loin de l’agitation. Il lui prit son autre main et elle se sentit frémir. La gorge sèche, elle l’écouta sans ciller, jusqu’à ce qu’il l’attire dans ses bras. Au vue de leur relation actuelle, elle aurait pu le repousser d’autant de familier, mais elle était bien trop tétanisée pour ça.
« Alors c’est vrai ? Tu es mort ? » souffla-t-elle, d’une voix blanche.
Son cœur s’emballait de plus en plus, tant à cause de la proximité du jeune homme que par la peur qui prenait peu à peu possession d’elle. Elle ne savait même plus que penser, les pensées embrouillées et les entrailles tordues. Un sentiment qu’elle n’aurait su s’expliquer lui oppressait la poitrine.
« J’ai un mauvais pressentiment, Jack… » lui glissa-t-elle doucement, comme si le fait d’hausser la voix pouvait provoquer à tout moment une catastrophe. « Il va se passer quelque chose… »
Comme si ses paroles avaient été une sorte de prédiction, une violente secousse ébranla le bateau. Les lumières grésillèrent, s’éteignirent avant de se rallumer. Héloïse poussa un cri lorsqu’elle fut entraînée dans sa chute par Jack. Elle sentit ses bras se refermer plus fort sur elle, ce qui amortit considérablement sa chute. Désormais à terre, le blond eut tout de même tôt fait de se redresser pour s’enquérir de l’état de l’ancienne Comtesse.
« Ne t’inquiète pas, tout va bien. Ce n’était qu’une petite chute. Et toi ça va ? » demanda-t-elle avant d’observer l’agitation autour d’elle, d’un air apeuré. « A ton avis qu’est-ce que c’était ? Tu crois que le bateau pourrait encore… »
Mais elle n’acheva pas sa phrase, elle vit au loin un homme prit de malaise. Il avait l’air mal en point.
« Jack regarde. Ce n’est pas ton ami Elliott ? Il n’a pas l’air très bien… Nous devrions peut-être allé le voir... »
L. Georgiana O'Hara
ADMIN SADIQUE ♌ The body of a woman, but the heart of a lion.
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PROFIL♌ Double Compte : Esther Delmas, Mary-Ann Fleming & Scarlett Hamilton ♌ Prénom ou Pseudo : Mari-Jane ♌ Signaux de Détresse : 8567 ♌ Points : 20 ♌ Jour d'embarquement : 16/07/2011 ♌ Age du Personnage : 23 ans ♌ Profession : Couturière & Danseuse à ses heures perdues ♌ Crédits : Mari-Jane ♌ Photo :
RPG Journal d'un fantôme ♌ Numéro de Cabine : E10 ♌ Situation Amoureuse : Amoureuse de Joseph Earnshaw ♌ Présentation:
Sujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. Jeu 19 Sep - 22:29
Les rêves sont nos pires cauchemars.
Fumoir des premières classes. Juillet 1913
Le monde des rêves, Georgiana aurait aimé être au Paradis, plutôt que de rester dans cet Enfer. Etre avec Joseph et pouvoir se retrouver à nouveau dans ses bras. Son compagnon lui manquait plus que tout, surtout en ce moment pendant ce nouveau caprice du Titanic, l’homme aurait su quoi faire pour la rassurer et l’aider à réagir à tout cela. La jeune femme avait besoin de ses bras, de son amour pour pouvoir surmonter toutes ces épreuves. Sans Joseph, elle était comme démunie, il ne lui restait plus que la vengeance, mais après elle aurait quoi ? Une fois qu’elle aurait accompli cela, que lui resterait-il ? Elle n’aurait plus rien à part la dépression. L’avenir sans Joseph ne lui disait rien, surtout que Bridget ne lui parlait toujours pas. Elle n’avait plus rien et bientôt, elle n’aurait plus la cabine de première classe, cela était certain, les autres premières classes, surtout Margareth Harrington voudront la mettre dehors. Dans cette pièce, elle se sentait seule, même avec la présence de Matthew Pierce à ses côtés. Georgiana buvait tranquillement coupe de champagne sur coupe de champagne, tentant de boire pour soulager ses malheurs. Le monde autour d’elle ne tournait pas rond, d’ailleurs, quand elle fit remarquer à l’inspecteur que la soirée ne serait pas calme, il lui répondit affirmativement. La jeune femme ne put s’empêcher de sourire. Alors que l’homme l’abandonnait pour calmer quelques énergumènes qui s’accusaient de meurtre, elle retourna dans ses pensées quand elle entendit une jeune femme avouer qu’elle avait tué quelqu’un. Le sang de la troisième classe ne fit qu’un tour et elle se posta devant la femme qui se nommait Nayah Gallagher, mais qu’elle ne connaissait pas réellement.
« Vous avez tué quelqu’un ? Qui ça ! » Hurla la brune quasi hystérique. Elle regardait en même temps Charles Wellington qu’elle voyait comme un monstre, mais son attention se détourna bien vite vers Nayah. « Vous n’avez pas honte d’avouer vos meurtres. L’homme de ma vie est mort et s’en doute c’est VOTRE faute ! » Furieuse, elle poussa la revenante assez violemment, troublée par la peine et la rage, elle était prête à s’attaquer à elle, mais le Titanic la détourna de tout ça pendant quelques instants.
Une secousse se fit entendre, assez violente, puis un grand bruit sourd. Georgiana posa son regard sur le Capitaine, l’autre personne qu’elle détestait le plus à bord, qui semblait tout aussi inquiet. Ainsi, il n’était pas au courant de tout cela. Il se dirigea la porte pour tenter de l’ouvrir, mais elle ne céda pas. La jeune femme soupira de colère, avec de se tourner à nouveau vers Nayah, attendant que celle-ci lui réponde et qu’elle assume enfin ses actes. Dans le monde réel, elle serait déjà derrière les barreaux et ce n’était pas Georgiana qui allait la plaindre. On ne pouvait pas tuer impunément sans le payer et ces personnes le devaient, pour Joseph, pour Isobel et pour tous ceux qui ont disparu à bord du Titanic depuis le début de ce naufrage.
Mary-Ann J. Fleming
ETRE MERE ❧ le plus beau rôle qu'il y a au monde.
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Sujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. Sam 21 Sep - 12:31
La réalité n'est qu'un cauchemar.
Fumoir des premières classes. Juillet 1913
Meurtrier, ce mot résonnait dans l’esprit de Mary-Ann, qui ne pouvait se détacher de l’image de Charles, tuant ce pauvre homme. Comment cela se pouvait-il ? L’homme qu’elle avait aimé autrefois n’aurait jamais tué personne et certainement pas un ami. Qu’avait-il donc pu se passer, durant cet instant, pour que l’ancien réalisateur commette l’acte funeste ? La mère de famille fut d’autant plus désorienté, quand une autre jeune femme, Nayah Gallagher s’approcha du groupe, pour déclarer qu’elle aussi avait tué. L’actrice fut choquée d’entendre cela, elle se trouvait dans la même pièce que deux personnes qui avaient tué et personne ne semblait rien faire, mon Dieu ses enfants n’étaient pas en sécurité sur ce navire, elle devrait les surveiller encore plus, elle ne pouvait pas les laisser en présence de tels individus, surtout de leur père. Maintenant, s’il voudrait les voir, ça serait en public et sous sa surveillance. Alors qu’elle pensait que personne ne s’interposerait, une femme arriva folle furieuse sur le groupe, accusant les deux assassins d’avoir tué son compagnon. Mary-Ann se remémorait l’histoire sordide du meurtre de Joseph Earnshaw. Le pauvre homme avait été de sang-froid une nuit et contrairement aux autres fois, il ne s’était pas réveillé. L’actrice était peinée pour cette jeune femme, qui avait perdu l’amour de sa vie à bord. En compagnie d’Héloïse de Neuveille et de Livia Brunelli, Mary-Ann s’éloigna du groupe en quête d’un petit réconfortant. La troisième classe prévoyante, commanda pour l’actrice un verre de whisky, la première classe, la remercia pour cette délicate et toutes les trois s’installèrent sur les fauteuils. Mary-Ann ne savait plus où elle en était et ne détachait pas son regard du groupe qui se tenait plus loin. Alors qu’Héloïse les quittait pour aller calmer Jack Cooper, Mary-Ann écouta la détresse de l’italienne, qui venait de revenir à bord et qui se sentait perdue. L’actrice était vraiment désolée pour elle, elle-même avait connu cet état de détresse quand elle s’était aperçue qu’elle était toujours à bord du Titanic en compagnie de ses enfants. La mère de famille posa sa main, sur celle de l’italienne et avec beaucoup de compassion et de sollicitude, elle tenta de la rassurer.
« Ne vous inquiétez pas, cela durera qu’un temps, vous vous habituerez malheureusement à toutes ces histoires. » Commença-t-elle avant d’évoquer le sujet Charles Wellington. « En ce qui concerne cet homme, je le connais, j’ai beaucoup de mal à croire qu’il ait pu faire un tel acte, mais avec cette femme qui vient de dévoiler qu’elle est aussi une meurtrière, je me demande si on est vraiment en sécurité à bord. Si ça ne tenait qu’à moi, je les enfermerai, ne serait-ce que pour la sécurité de mes enfants et de tous ceux qui sont à bord de ce navire. »
Mary-Ann était dégoutée de découvrir tous ces secrets, combien de parents seraient révoltés en découvrant les actes monstrueux de certains ? Elle n’eut pas vraiment le temps d’y penser, puisqu’une secousse se fit sentir, tout comme un bruit sourd. L’actrice serra un peu plus la main de Livia, par peur. Mon Dieu qu’allait-il encore leur arriver ? N’étaient-ils pas dans un rêve ?
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Sujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. Dim 22 Sep - 17:55
Alors que la nuit tombée sur le Titanic, la jeune Alice commençait à montrer des signes de fatigue. Elle se dirigea d’un pas lent vers sa cabine de seconde classe. Après son retour sur le paquebot, la jeune fille avait décidé de continuer à occuper la cabine qu’elle occupait avant son décès, celle des Wells. Il y avait beaucoup moins d’agitation qu’à l’époque où les Wells y passaient leurs nuits, mais Alice s’y plaisait. Cette cabine était devenue sa nouvelle maison. Des neuf Wells, il ne restait que Susan qui n’avait malheureusement pas survécu au naufrage. En entrant dans la cabine, il n’y avait d’ailleurs pas l’ombre de la jeune femme. Elle était sûrement partie s’amuser quelque part ou partie voir l’une des nombreuses animations que proposait le Titanic. Baillant toutes les trente secondes, Alice enleva sa robe pour enfiler sa robe de nuit et alla s’asperger le visage d’eau. La nuit était chaude et se rafraîchir le visage lui fit beaucoup de bien. Elle s’installa ensuite dans sa couchette. Confortablement installée, la jeune fille regarda la photo de sa mère, qui se trouvait dans la montre à gousset qu’elle lui avait laissé à la naissance, jusqu’à trouver le sommeil.
Elle s’endormit en quelques minutes et se réveilla dans le fumoir des premières classes. Alice ne se rendit pas compte tout de suite du lieu où elle demeurait. Un épais nuage de fumée lui cachait la vue. Elle était assise dans un fauteuil confortable, un verre posé sur l’un des accoudoirs. Elle n’eut pas le temps de réagir que le verre glissa et termina sa course sur le sol du fumoir. Elle ne savait pour quelle raison elle était là. Souffrait-elle de somnambulisme ? Avait-elle marché jusqu’ici sans s’en rendre compte ? En voyant qu’elle ne portait plus sa robe de chambre, mais une robe de soirée, elle écarta cette éventualité. Elle n’aurait pas pu s’habiller tout en dormant. Enfin, elle était toute de même morte et de retour sur le Titanic, tout était donc possible. Du bruit la sortit de ses pensées. Elle avait l’impression que des personnes se disputaient ou discutaient bruyamment. Elle se leva et s’approcha des voix. Le nuage de fumée se dissipait à chacun de ses pas, à moins que ce soit ses yeux qui s’habituaient à cette brume. Soudainement, la fumée s’évapora devant ses yeux, donnant enfin la possibilité à Alice de voir qui étaient présents dans le fumoir. Surprise par cette étrange et subite disparition de la fumée, la jeune fille se retourna et remarqua le fauteuil où elle était assise quelques instants plus tôt. Il était bien visible comme si l’épais nuage n’avait jamais existé. Elle cligna des yeux plusieurs fois pour être sûre de ce qu’elle voyait puis fit volte-face, pour observer si les autres passagers étaient dans la même incertitude qu’elle. Elle n’eût pas le temps de se poser plus de questions car le sol se mit à trembler sous les pieds de la jeune fille. Les secousses furent accompagnées d’un bruit sourd. Elle avait un étrange sentiment de déjà-vu. Le Titanic avait-il encore percuté un iceberg ? Est-ce tout simplement possible ? Un paquebot fantôme pouvait-il couler une seconde fois ? Alice n’avait pas vraiment envie de revivre un second naufrage. Elle regarda autour d’elle. Des verres tombaient des tables, des passagers perdaient l’équilibre et se retrouvaient au sol. La jeune fille repéra Elisabeth et tenta, tant bien que mal, de la rejoindre.
« Elisabeth ! »
The Ghost
♣ Le Fantôme du Titanic
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RPG Journal d'un fantôme ♌ Numéro de Cabine : ♌ Situation Amoureuse : ♌ Présentation:
Sujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. Dim 22 Sep - 22:51
Songes d'une nuit d'été.
« Les rêves sont la folie de l'Homme. »
La secousse avait ébranlé le Capitaine, tout comme les passagers qui avaient été transporté dans le rêve. Dimitri Lefebvre ne put s’empêcher de faire remarquer au Capitaine, qu’il avait déjà lui-même tenté d’ouvrir la porte. D’ailleurs cette remarque sembla énerver le maître du navire, qui fusilla le jeune homme du regard. Scarlett Hamilton ne put s’empêcher de jouer sur l’ironie, sans plus se préoccuper de la collision. Violet Grantham amère depuis qu’elle ait appris la vérité sur Charles Wellington fit remarquer à la jolie Victoria Lockwood, que la fête venait de débuter. Jack Cooper qui après avoir donné de la voix, se calma entre les douces mains de la belle Héloïse de Neuveille et l’aida à se remettre de la collision. Georgiana O’Hara de son côté se moquait bien des secousses, depuis qu’elle avait entendu parler de la présence d’assassin dans la pièce, comme Nayah et Charles, elle s’était précipitée sur la revenante pour l’agresser verbalement. Après tout, il était normal d’accuser un meurtrier, surtout quand celui-ci avoué ses méfaits. Mary-Ann Fleming de son côté ne se remettait pas d’avoir découvert que le père de ses enfants avait tué. Pour finir la douce Alice Flynn chercha l’aide bienveillante d’un adulte, pour la soutenir dans cette nouvelle épreuve. Moi The Ghost, j’étais maintenant le maître de cette affaire, même le Capitaine ne pouvait rien faire, impuissant face à mon pouvoir. Je contrôlais les rêves, je contrôlais tout. Quelques temps après les premières secousses, les portes s’ouvrirent, laissant les passagers sortir, pour pouvoir aller voir ce qui se passait sur le pont. Qu’allaient-ils trouver, alors que le navire était à l’arrêt ? Alors que les premiers passagers se trouvaient maintenant sur le pont, les autres arrivèrent derrière et tous purent constater qu’à l’horizon, une île se dressait. Réalité ou illusion ? Le secret de The Ghost ne sera pas encore révélé tout de suite.
♦ Déroulement du jeu : Le rêve continue et The Ghost entre à nouveau en scène pour vous ouvrir les portes du fumoir. Pourquoi le Titanic a-t-il heurté quelque chose, mais surtout qu'a-t-il heurté? Une île se dresse non loin de là et ça ne peut que vous alerter. Réalité ou illusion? Telle est la question, peut-être que vous le saurez prochainement, mais ça ne sera pas maintenant. Voilà, si vous avez des questions, contactez le staff. Ce premier tour se déroulera jusqu'au 6 octobre et vous pouvez y répondre autant de fois que vous le voulez.
Depuis le début, je n'avais pas fait un seul mouvement, ni prononcé un mot. Non seulement, je ne me sentais pas à ma place dans ce fumoir, encensé par l'aristocratie comme un lieu réservé à l'élite et dispensaire d'agréables soirées entre convives de rang supérieur. Mais en plus, l'idée même de m'être retrouvé ici pour une raison autre que par somnambulisme ne m'inspirait guère confiance. Il m'était arrivé, autrefois, parfois, de marcher dans mon sommeil, d'agir comme si j'étais éveillé aux yeux des autres, sans même que cet événement ne demeure gravé dans ma mémoire, ne me laissant en prendre conscience que grâce aux récits de ceux qui me forcèrent à retourner dans mon lit. Sauf que ces crises, quand elles survenaient, étaient bien rares, et ne s'étaient plus produites depuis une bonne décennie. Enfin, une décennie avant le naufrage. Quant à me faire marcher sur une aussi longue distance, je n'y croyais guère plus. Le Titanic possédait certes un étrange pouvoir nous maintenant tous en vie alors que nous devrions reposer au fond de l'océan sous forme de nourriture congelée pour poissons, avec un accès direct à la cervelle dans mon cas. Mais de là à ce qu'il me rende plus insaisissable que jamais dans mon sommeil, là, en revanche, la situation m'apparut plutôt malaisée à accepter. Et si je n'étais pas venu de mon plein gré, cela signifiait qu'on m'avait conduit ici. Or, si quelques visages m'apparurent familiers, je doutai que beaucoup d'entre eux aient éprouvé l'envie de me conduire ici. Nayah et Charles faisaient partie de mes alliés, je n'en doutais pas, mais ils semblaient aussi perdus que moi, alors de là à penser qu'ils seraient responsables de mon arrivée. Je me passai la main sur le visage, me grattai le menton, puis m'administrai une violente claque, qui fit tourner une ou deux tête. La douleur fut loin d'être plaisante, et je dus reconnaître que, si je me trouvais au milieu d'un rêve, la souffrance ne suffirait pas à m'en extraire. Mais ce qui me fit davantage douter de la logique des évènements, ce fut de voir notre capitaine, que j'aurais davantage vu à sa place à bord d'un voilier du XVIIIème siècle que sur un paquebot flambant neuf, aussi perdu que nous. Lui qui, depuis l'origine de notre tourment, promenait – avec un plaisir très rarement dissimulé – son air supérieur et arrogant sur le pont, comme s'il était le seul maître à bord. Et à dire vrai, je n'avais jamais vu qui que ce soit lui donner d'ordres ou discuter les siens. Lorsqu'une nouvelle secousse secoua le bâtiment de fond en comble, l'ambiance changea radicalement. Plusieurs personnes dans la pièce décidèrent soudain de s'allier, noyant notre dirigeant sous les remarques désobligeantes et les reproches. Le plus cocasse de tous fut sans doute cette aristocrate pimbêche dont le nom m'échappait pour le moment, qui souligna le désintérêt de mourir une seconde fois. Quant aux autres... Ils ne valaient guère mieux. Parfois malmenés par le déséquilibre, soit les membres de la pièce s'agressaient verbalement, soit ils cherchaient un réconfort quelconque dans les bras d'un autre. Quoi qu'il en soit, en quelques secondes à peine, un gigantesque vacarme régnait, chacun criant presque pour se faire entendre. Et vu mon adoration du bruit et du désordre, je ne pus m'empêcher de me joindre à cette plaisante cacophonie.
"LA FERME !! hurlai-je."
Si tout le monde ne se tut pas aussitôt, au moins mon intervention eut-elle le mérite d'en calmer quelques uns. Je me pinçai l'arête du nez entre mes doigts, respirant profondément pour réprimer mon agacement et ma répulsion montante, tout en fermant les yeux. Juste pour ne plus voir leurs tronches.
"Inutile de s'en prendre au capitaine. Si le maître du navire est bloqué, tout comme nous, dans une pièce fermée, ce doit être parce qu'il n'a pas d'autre choix. A moins qu'il ne s'agisse d'une comédie, auquel cas, je vous félicite pour votre jeu d'acteur. Si ce n'est pas le cas, cela signifie qu'une autre personne dispose de davantage de pouvoir que vous sur ce navire, ou dans ce monde. Allez savoir."
Je me grattai la nuque. Ce fut cet instant que choisirent les portes du fumoir pour s'ouvrir d'un coup sec, les vitres volant en éclats lorsqu'elles heurtèrent les murs voisins. Cette surprise me fit sursauter, et je me griffai au passage. Magnifique soirée. Vraiment superbe. Attiré par l'air frais, par un lieu moins cloisonné et ne me condamnant plus à demeurer en présence d'êtres si étroits d'esprits et galvanisés par leur unique souci de leur personne, je fus le premier à quitter la pièce pour me rendre sur le pont. L'air froid m'accueillit comme une gifle, et, l'espace d'un bref instant, en emplir mes poumons de macchabée mobile permit à mon cerveau de faire une pause. D'accepter les choses telles qu'elles étaient avant de devoir repartir à l'assaut. Peu m'importait de savoir ce que nous avions heurté. Du moment que je disposais d'un périmètre de tranquillité bien à moi. C'est alors que je la vis.
"BORDEL DE MERDE !"
Je me trouvais bien loin de la proue. Et pourtant, dans la noirceur de la nuit, seulement éclairée par une lune, se dressait, à l'horizon, une île. Une terre ferme. Ou du moins, ça y ressemblait, de loin. Choqué, je ne pus en détacher mon regard qu'après de longues minutes d'intenses réflexions. Comment était-ce possible ? Nous errions depuis plus d'un an sur une mer d'huile, sans jamais rencontrer le moindre lopin de terre, et là, en cette soirée étrange échappant même au contrôle du maître du navire... Je me retournai. Avec le temps que je mis avant de reprendre mes esprits, d'autres personnes vinrent me rejoindre sur le pont, cherchant du regard le responsable de la collision ou, comme moi, tombant presque sous le charme de cet îlot mystérieux.
"Capitaine ! Appelai-je."
Je le repérai aisément dans la foule. Fendant la marée de spectateurs, je le rejoignis.
"Je ne sais pas trop qui vous êtes, ni ce que vous êtes... Mais ce que je sais, c'est que vous êtes au courant de pas mal des choses qui se trament sur cette foutue coquille de noix. Alors si vous savez quelque chose sur ce qui se passe, je pense que c'est le moment rêvé pour nous faire des révélations."
Le jeune homme ne s'aperçut immédiatement du trouble qu'il venait de jeter à Héloise. Après tout, elle apprenait sur le tas qu'il était mort et puis, il n'avait pu résister: le jeune homme l'avait serré dans ses bras. C'était plus fort que lui, il y avait des gestes difficiles à contenir. A la seule différence que Jack, aujourd'hui, était incertain quand à leur relation: recommençait-elle? Il était d'avis que oui. Mais malgré cela, malgré la fin de leur entrevue et cet amour qu'ils n'avaient pu contenir, il ne savait que penser. Trop d'eau avait coulé depuis, un an était une éternité sur le bateau et depuis le doute s'était immiscé dans le cœur du jeune homme. Héloise voudrait elle encore de lui après tout ce temps? Il restait tant de choses à éclaircir qu'une entrevue devait clairement avoir lieu. En attendant, les amants maudits étaient coincés dans leur rêve devenu réalité et de la découverte du crime des revenants. Cela sembla choquer la jeune blonde qui demanda la confirmation au blondinet. Ce dernier se contenta d'acquiescer positivement. Oui, il était bien mort, toutefois, c'était un souvenir trop douloureux pour être raconter en détail. Il ne comprenait toujours pas l'absence d'excuse de Charles, il pensait pourtant être son ami. Mais il s'était certainement trompé à ce sujet.
" Hé, tout va bien.. Ne t'inquiète pas, je m'en suis remis.. " dit-il en fixant la jeune femme. Cette demie vérité allait pouvoir la rassurer car elle était très inquiète. Elle avait un mauvais pressentiment et Jack ne pouvait qu'être d'accord. Après tout, à chaque fois que les passagers s'étaient retrouvés réunis, beaucoup de choses s'étaient produites. Quel sort leur réservait-on maintenant?
Et puis, soudain, il y avait eu cette secousse et cette chute. En se relevant, Jack s'était empressé de se soucier de la blondinette qui en fit de même. Elle émit l'hypothèse que le bateau ait pu heurter un iceberg. Jack s'entendit grommeler:
" j'espère bien que ce n'est pas le cas.. " Il s'imaginait mal revivre ce pire moment de sa vie, certes cette fois ci, il était certain qu'il sauverait la jeune femme coûte que coûte. Mais il ne souhaitait être hanter par le souvenir de ce soir funeste et de sa fin tragique. Heureusement pour lui, la jeune femme détourna la conversation vers Elliott qui semblait mal en point. Mais force était de constater qu'il sembla vouloir sortir seul de sa léthargie. Il se donna deux gifles retentissantes avant de se relever et de voir la source des éclats de voix qui venaient d'apparaître. Tournant la tête vers l'origine, le jeune homme vit qu'une dispute avait éclaté entre la revenante Nayah et Georgiana, sa plus vieille amie d'enfance. Cette dernière vivait des moments peu réjouissants. Elle avait perdu son compagnon mort dans des circonstances étranges: il ne s'était pas réveillé comme la plupart des passagers et cela avait certainement du être une expérience traumatisante pour son amour d'enfance. Il ne l'avait croisé depuis la mort de Joseph, sans doute était-elle restée enfermée dans sa cabine? Nul ne savait. Et Jack avait mal au coeur de la voir ainsi, si seule et si triste. Ou plutôt en colère, à en juger la manière dont elle poussa, assez violemment, la jeune asiatique. Cette dernière tituba sans tomber et avant qu'elle ne puisse rétorquer, Elliott se mit à hurler à l'encontre de tous, de se la fermer.
" Sage initiative..." songea Jack tout en se retournant vers Héloise, il lui parla alors sur un ton rassurant: " Je reviens dans quelques instants. " Puis, il tourna les talons et se dirigea vers le lieu de la dispute et avec énormément de douceur, il prit Georgiania par les deux bras de sorte qu'il la fit pivoter et l'éloigna du centre de l'agitation. Il n'était pas bon pour elle de retourner sa colère et sa peine contre autrui. Cela risquait de l'isoler de tous. Et tout en se dirigeant vers Héloise, il entreprit de la calmer d'une voix douce:
" Cela ne sert à rien de t'énerver. Cela ne le fera pas revenir..." Disait il tout espérant utiliser les bons mots pour l'apaiser. Et puis, il se rappela soudain d'un détail qu'il entreprit de lui faire partager: " Ce n'est peut être pas elle qui l'a tué. Après tout, il il est mort après la tuerie des revenants. Peut être qu'elle n'a rien à voir la dedans... Ajouta t-il d'une voix douce. Une fois qu'il fut arrivée près d'Héloise avec Georigiana, il demanda à son amie d'enfance si elle voulait boire quelque chose ou s'assoier en attendant de pouvoir sortir de ce huis clos. Et au moment même, les portes s'ouvrirent dans un fracas assourdissant, les vitres se brisèrent avec force ce qui fit sursauter Jack. Il regarda les débris et vit Elliott sortir de la salle. Il se tourna alors vers Héloise puis ensuite, il regarda Georgiana et lui parla à nouveau:
" Souhaites tu retourner dans ta cabine? On te raccompagne si tu le souhaites. " Disait-il en incluant volontairement Héloise. Il ne désirait pas être éloigné surtout au vu de ce qui se déroulait. Désormais, il était possible de mourir sur le bateau et il ne souhaitait pas la perdre de manière définitive. Et puis, ce mauvais presserntiment qu'elle ressentait s'était maintenant immisçé dans sa tête et il sentait qu'il allait se passer quelque chose. Bon ou mauvais, il optait pour la seconde option par habitude. C'est alors qu'Elliott revint également visiblement secoué et etonné? Qu'avait-il vu? Le bateau avait-il frôlé un iceberg encore une fois? Le jeune homme regarda alors Héloise visiblement inquiet qu'il soit revenu dans le fumoir. Il s'adressa alors au Capitaine d'une manière fort énigmatique. Qu'avait-il vu? Et à quoi jouait donc le Capitaine? Jack désirait voir ce qui se tramait dehors mais il se refusait de laisser les deux jeunes femmes seules. Il n'était plus sécurisant de vivre sur le navire.
Même si nous étions dans un rêve, je pouvais me rendre compte qu'on m'observait, qu'on nous observait, qu'Élisabeth nous observait, que Scarlett nous observait également. Je ne regardais pas les autres personnes, j'étais focalisé sur ces trois personnes là, comme si elles avaient une certaine importance à mes yeux. Étais-ce vraiment le cas ? Oui et non, j'étais égoïste au fond de moi, mais elle avait une place trop importante dans mon esprit, c'était ce qui n'allait pas du tout. Pernelle venait de me déclarer sa flamme, mais ce n'était pas vraiment la réalité, si ? Non, pour moi ça ne l'était pas mais pourtant, j'étais resté quoi, sans bouger, sans vraiment de réaction, je restais simplement à ces côtés. Je voyais Elisabeth et Scarlett qui semblaient se parler entre elles. Que pouvaient-elles se dire ? Vu la tête de Miss Cavendish, je ne doutais pas qu'elles parlaient de moi, de Pernelle, de nous, d'elles. Elle leva les yeux au ciel comme si cela avait une importance. J'avais distingué qu'elle disait que tout ceci était franchement pathétique, ou plutôt ridicule, enfin tout cela allait dans le même sens après tout, n'est ce pas ? Je lui faisais alors un petit sourire alors qu'elle me toisait du regard, simplement pour tâter le terrain et voir sa réaction. Et si je tuais Pernelle maintenant, tout de suite ? Non, en public cela ne serait pas le bienvenue même si nous étions dans un rêve, il semblerait que nous le maitrisions assez même si je ne savais pas pourquoi je me retrouvais ici, ni comment j'étais arrivé, mais c'était un rêve et le Capitaine semblait y être piégé lui aussi, alors que certains passagers lui posait des questions. Il ne savait rien, du moins, c'est ce qu'il nous affirmait haut et fort, pourtant, il devait bien se douter de quelques choses. Il ne semblait plus être maitre de son navire ce qui m'étonnait grandement. Le bateau se rebifferait-il contre son propriétaire ? A moins que d'autres forces plus obscures encore ne soit en train de se jouer de nous. Plus rien ne m'étonnerait par ici vous savez. Puis il y eut une secousse, suivi d'une autre, comme lors du naufrage. Certains étaient paniqués, mais personnellement, il m'était bien égal de mourir encore si le bateau était encore en train de commencer à couler. La vie est parfois bizarre, mais ici, le bizarre semblait être dans une certaine normalité. Le Capitaine avait essayé d'ouvrir les portes du fumoir, en vain, comme d'autres avant lui. De toute façon quand on meurt dans un rêve, on se réveille, tout simplement, non ? C'est ce que j'avais cru comprendre, alors si je mourrais par n'importe quel moyen, je me réveillerais simplement dans ma cabine, oubliant déjà en partie ce rêve-ci comme tout les autres. Mais tout d'un coup, les portes s'ouvrirent et tous se précipitèrent dehors pour y voir ce qui ressemblait à une île et non pas un iceberg. Une nouvelle illusion sans doute comme la vue de New York, j'en étais persuadé, mais comme tout le monde, j'étais sorti dehors et je l'avais vu. Le bateau était à présent à l'arrêt, peut être que nous allions avoir un nouveau terrain de jeu après tout, n'est ce pas ?
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Sujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. Mar 24 Sep - 3:15
Il ne put pas réprimer une certaine fierté pour le regard que lui jeta le capitaine. Oh et puis quoi ! Dimitri Lefebvre semblait être un membre d’équipage alors il devait avoir un certain pouvoir. Non ? Absolument pas, mais laissez-lui ses illusions à ce petit impertinent, impétueux doublé d’une arrogance sans borne. À force d’observer les couples présents dans le fumoir, cela lui remémora sa propre situation et … Et il se sentit jaloux. Jaloux de ne pas pouvoir, d’avoir le cran de dire à la jeune femme l’aimer. Le couple qu’il ne pouvait surtout pas voir fut le duo se susurrant presque des mots doux demandant si la tendre moitié allait bien suite à la secousse. Ce fut donc après avoir détourner le regard d’Héloïse de Neuveille et de Jack Cooper que Dimitri se tourna vers le canapé attenant à la table de jeu. Alors, Scarlett Hamilton – une jeune femme qu’il reconnaissait comme une belle rousse - sembla prompt à lui remonter le moral l’invitant lui … Un pauvre bougre n’ayant pas un sous. Elle semblait même prendre toute cette situation sans un sérieux ayant blagué envers le capitaine.
- De toute manière, on est déjà mort je vous rappelle.
Soupira-t-il répondant machinalement à la proposition de Scarlett ne bougeant guère de son beau point de vue de la table de jeu néanmoins. À quelque part, il ne devait pas vraiment prendre peur. Elle avait raison. Il n’avait plus rien à perdre. Pourquoi se sentait-il aussi nerveux et irascible ? Peut-être parce qu’il avait une personne à protéger. Seule cette pensée qu’elle pourrait être en danger ce soir même l’agaçait énormément, lui faisait peur. C’était humain, il ne pouvait pas faire autrement.
Un peu perdu, Dimitri n’entendit qu’à moitié le prénom « Elisabeth » que la jeune Alice Flynn criait non loin semblant certainement vouloir attirer l’attention de la Lady se lançant des piques avec la rousse sans que le jeune homme n’en comprenne quelque chose. Certes, il se décida enfin à détourner le regard à nouveau vers les gens se traitant de meurtriers … La jeune femme l’ayant interpellé précédemment – en Georgiana - se trouvait maintenant non loin de ces « tueurs ». Levant les yeux au ciel soupirant d’agacement, Dimitri n’avait pas suivi l’échange. Quoique, tout ceci le mettait plus à vif encore que les portes closes et cela semblait être aussi le cas d’un autre jeune homme semblant avoir près de son âge – en Elliott Smith – qui cria tout haut ce que notre jeune homme n’arrivait pas encore à laisser entendre tout bas. Ou peut-être fut-il sa propre attitude.
Néanmoins, son attention était dorénavant tournée vers ce dernier. Bien vite, tout recommença à faire des siennes. Dimitri sentit subitement son cœur bondir dans sa poitrine. Dans un réflexe, il remonta le regard pour apercevoir les portes maintenant ouvertes … Elles venaient de s’ouvrir. Alors que certains courraient tout droit vers l’extérieur, Dimitri resta un moment planté là réfléchissant au possible de la situation.
- Ce bateau m’agace …
Pesta-t-il à qui voulait bien l’entendre, mais évidemment plus aux Ladies à proximité de sa personne. Il se faufila, néanmoins, vers l’extérieur aspirant goulument le doux parfum de l’air pur. Des gestes un peu fébriles, le jeune homme voulait toutefois se trouver une place rapidement auprès du bastingage et il retrouva ainsi ce cher Elliott Smith tout comme le Capitaine. – À quelque part, on plaint ce dernier en ce sens. - Tout en apposant la main droite sur le bord évitant ainsi de se laisser emporter par la foule énervée, Dimitri aperçut alors cette île … Il resta interdit quelques secondes cherchant dans ses souvenirs – peu nombreux – si ce genre d’apparition fut courante précédemment … New-York ? Sur ce, le jeune homme détourna le regard vers Elliott et le capitaine et acquiesça d’un signe de tête positif au premier.
- J’aimerais bien en apprendre moi aussi. Je me rappelle de New-York, mais cette île n’y ressemble pas … Non ?
Hasarda-t-il dans un accent très français et très mauvais. Plus Dimitri osait des phrases compliquées, plus il parlait vite et se sentait énervé comme actuellement : moins son anglais paraissait correct.
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Sujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. Mar 24 Sep - 18:48
Lily-Rose n'arrivait pas à s'endormir. Elle avait trop peur. Ce soir-là, la Maman des jumeaux leur avait racontée l'histoire du Petit Chaperon Rouge. Et du coup maintenant Lily-Rose avait peur qu'il surgisse de sous son lit pour les dévorer, elle et son frère. Et en même temps elle avait envie d'aller faire pipi... Elle alluma la bougie qui se trouvait sur sa table de nuit et la prit doucement entre ses doigts. Elle éclaira le dessous du lit et après avoir respirer un grand coup elle pencha sa tête pour voir. Elle avait les genoux sur le matelas et ses cheveux fessaient office de serpillère, mais elle s'en fichait. Le principal c'était qu'il n'y avait pas deux grands yeux rouges, des poils gris et hirsutes et des crocs à faire trembler le plus vaillant des hommes. Non il n'y avait rien de tout cela. Lily-Rose soupira de soulagement et éclaira la pièce. Rien non plus. Elle fit un grand sourire et s'élança joyeusement et rapidement vers les toilettes. Elle était pressée. Finalement lorsque sa vessie fut enfin soulagée elle revint reposa la bougie, l'éteignit et s'endormit. Immédiatement elle sombra dans un rêve des plus étranges...
Elle se retrouva dans le fumoir. Elle baissa les yeux. Elle tenait un verre de limonade à la main. Elle était vêtue d'une robe blanche à bretelles qui lui arriver un peu au dessus du genoux. Elle portais aussi un minuscule gilet noir qui descendait jusqu'au niveau de son cœur. Elle finit rapidement son verre et le reposa. Soudain tout le monde se précipita dehors. Lily-Rose, curieuse, se faufila entre les gens et arriva au premier rang. Mais la comble de la malchance elle ne voyait rien. Elle était trop petite. Alors elle se mit à réfléchir. Elle regarda autour d'elle et soudain elle aperçus son père. Elle se précipita dans ses bras en criant :
- Papa ! Tu me fais monter sur tes épaules ?
Son père lui sourit gentiment et se baissa afin qu'elle monte. Elle fit un bisou sur la joue de son père et toute joyeuse, elle monta sur les épaules de son père qui se redressa. Et c'est alors qu'elle aperçut une île. Elle poussa alors un petit cri de joie. Il arrivait à New-York !!! Elle allait pouvoir avoir son chat, visiter les studios et surtout envoyer une lettre à Marguerite pour savoir où elle était !!! Son cœur se gonfla de joie et d'espoir. Finalement elle aperçue sa mère qui était à ses côtés et lui demanda d'une voix où résonnait la joie, l'espoir, l'entrain, la gaieté et le ravissement :
- Maman on arrive à New-York ????
Elle lui fit un grand sourire out heureuse et persuadais qu'ils arrivaient enfin. Malgré tout elle avait un petit pincement au cœur. Il n'y aurait plus de course matinale et quotidienne avec Harrison plus de discussions animées avec les balayeurs. Mais par rapport à ce qui l'attendait cela ne lui semblait rien. Et surtout Marguerite lui manquait.
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Sujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été.