PROFIL♌ Signaux de Détresse : 689 ♌ Points : 881 ♌ Jour d'embarquement : 12/07/2011 ♌ Age du Personnage : Inconnu
RPG Journal d'un fantôme ♌ Numéro de Cabine : ♌ Situation Amoureuse : ♌ Présentation:
Sujet: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. Dim 11 Aoû - 15:36
Songes d'une nuit d'été.
« Les rêves sont la folie de l'Homme. »
C’était une nuit comme les autres, comme vous n’en avez pas connu depuis fort longtemps, douce, tranquille, avec un sommeil qui vint tout de suite vous étreindre. Le ciel était étoilé en ce jour de juillet. Dans la vie réelle, c’était l’été, mais ici, vous le savez tous, le temps ne suit plus les saisons. Il fait chaud, très chaud, une chaleur harassante qui vous étouffe dans votre sommeil. Cependant, cela ne vous empêche pas de rêver.
Vous tombez lourdement dans le pays des rêves, un pays qui ressemble étrangement au Titanic et plus particulièrement au fumoir des premières classes. Vous ouvrez les yeux et vous êtes présent dans cet univers, soit en jouant aux cartes, en buvant, en dansant ou en étant en pleine conversation avec quelqu’un. Étrangement, vous ne savez pas comment vous êtes apparus ici, la seconde d’avant vous fermiez les yeux et juste après, vous êtes ici, en pleine soirée. Vous n’êtes pas seul dans cette situation, toutes les personnes présentes sont dans le même cas que vous. Certains vont essayer de se gifler pour se réveiller, mais cela ne marche pas. D’autres, vont tenter de sortir de la pièce, mais c’est tout bonnement impossible, elle est verrouillée. Vous êtes donc là, prisonniers dans un fumoir, prisonniers d’un rêve. Vous devez vous poser des questions bien sûr ? Mais ne vous souvenez-vous pas de la leçon qu’on vous apprise depuis le début, vous n’êtes pas maître de votre destin à bord. Les forces du Titanic sont toujours là pour vous le rappeler et moi aussi.
Ici, le Capitaine n’est pas présent, lui-même ne peut contrôler les rêves, ne vous souciez pas de lui, vous êtes entre mes mains, sauf que vous n’en avez pas conscience. Vous êtes peut-être un passager, un revenant, un membre de l’équipage, vous êtes tous là, parce que je l’ai voulu et parce que j’ai envie de vous faire découvrir ce rêve ou bien ce cauchemar, cela dépendra de comment vous le prendrez. Amusez-vous mes petits agneaux, après tout, même si c’est étrange, cela ne peut-être qu’un rêve puisque vous venez tout juste de vous endormir. Reprenez un verre si vous en avez besoin, continuez à perdre votre argent aux cartes, dansez si vous le voulez, pendant que moi je chante cette histoire.
♦ Déroulement du jeu : Alors mes agneaux, vous n'avez pas peur, vous voulez entrer dans le rêve? Héhé vous êtes courageux. Pour plus d'explication et pour résumé la situation, vous venez tout simplement de vous endormir dans votre lit et vous vous mettez à rêver. Sauf que dans ce rêve, les autres passagers sont présents et vous êtes à une petite soirée au fumoir des premières classes. Pour le moment, vous pouvez vous poser des questions à propos de cette étrange situation ou vous pouvez tout simplement continuer ce que vous faisiez, puisque oui, quand vous êtes apparus dans la pièce, vous étiez en train de faire quelque chose. Pour ceux qui ont des verres à la main, faites attention de ne pas les renverser. Autre précision, vous ne pouvez pas quitter le fumoir, les portes sont fermées à clés et le Capitaine n'est pas là non plus. Voilà, si vous avez des questions, contactez le staff. Ce premier tour se déroulera jusqu'au 25 août et vous pouvez y répondre autant de fois que vous le voulez.
Il y avait encore quelques jours encore, Jack et Heloise s'était revu et dans la cale des automobiles, la jeune femme lui avait révélé sa véritable identité, son histoire, son passé. Les deux jeunes gens avaient mis les choses à plat. Peut être pour partir sur de nouvelles bases, nulle ne savait. Toutefois, l'entrevue s'était fini sur une fin ambigüe. Du moins, pour Jack. La fin avait plus ou moins été heureuse mais marquée par la fuite d'Heloise. Après qu'est ce qu'il en était réellement, la jeune homme était incapable d'en tirer une quelconque conclusion. Tout ce qu'il savait c'est que l'espoir était revenu, il croyait enfin à une possible réconciliation entre les deux amoureux. Parfois, il en avait la certitude mais il y avait toujours cette infime parcelle de son esprit qui lui prouvait le contraire, qui lui rappelait que toute histoire pouvait avoir une fin sans aucun retour possible en arrière. Mais il avait foi et il espérait du plus profond de son être que tout redevienne comme avant, Heloise était la femme de sa vie : c'était une certitude. Après, il restait à savoir ce qu'elle en pensait de son côté. Elle avait pris la fuite, elle était partie à un moment clé ou Jack pensait que tout serait terminée. Il s'agissait là d'une femme dans toute son entité capable d'autant d'hésitation. Mais le jeune homme ne lui voulait nullement. Après tout, il lui avait bien fallu une année entière pour réagir et se rendre compte de l'erreur monumentale qu'il était en train de commettre. Alors, il pouvait bien être patient et laisser le temps qu'il fallait à Heloise. D'ailleurs, le jeune homme ne savait comment se comporter s'il la voyait, devait-il faire comme s'il voyait une amie ou bien sa compagne? Car tout était confus et il ne s'était revu depuis. En attendant, Jack rêvait.
Il rêvait tous les soirs et revivait cette scène entre les deux. Ce moment ou une alchimie parfait s'était créée entre les deux. Ce moment ou leurs lèvres s'étaient jointes pour ne former qu'une seule et même entité. Jack le vivait en rêve tous les soirs et de ce fait, tous ses réveils étaient bien plus agréables, moins moroses. Comme les autres soirs, le Troisième Classe s'était couché dans son lit et avait fermé les yeux, un sourire aux lèvres. Ce soir là encore, elle hanterait ses rêves. Mais l'imaginaire semblait cette fois ci différent. Jack se voyait assis dans la cale aux automobiles. Heloise était à ses côtés ses bras autour du torse du jeune homme. Un léger sourire semblait flotter sur son doux visage : ils étaient biens, ils étaient heureux.
Puis, soudain, le décor changea et ils se retrouvèrent tous les deux dans la même position dans un fauteuil du fumoir. Un rapide coup d'œil lui permit de voir qu'il n'était pas seul et entouré des passagers, mais peu importe, il était avec Heloise. Elle était toujours à ses côtés. Jack sourit tant il était heureux en cet instant. Il lui prit alors son menton et le souleva afin que leurs regards se croisent. Il lui fit un sourire débordant d'amour et d'affection avant de lui dire:
" Voilà, donc un beau rêve..." disait-il d'une voix douce, il jouait avec sa menton le caressant délicatement du bout des doigts. Il n'osait, cette fois ci, l'embrasser bien que l'envie était forte. Mais le jeune homme, cette fois ci, avait crainte qu'elle ne prenne la fuite à nouveau. Aussi, préférait-il rester dans ses bras sans franchir aucune limite.
L. Georgiana O'Hara
ADMIN SADIQUE ♌ The body of a woman, but the heart of a lion.
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PROFIL♌ Double Compte : Esther Delmas, Mary-Ann Fleming & Scarlett Hamilton ♌ Prénom ou Pseudo : Mari-Jane ♌ Signaux de Détresse : 8567 ♌ Points : 20 ♌ Jour d'embarquement : 16/07/2011 ♌ Age du Personnage : 23 ans ♌ Profession : Couturière & Danseuse à ses heures perdues ♌ Crédits : Mari-Jane ♌ Photo :
RPG Journal d'un fantôme ♌ Numéro de Cabine : E10 ♌ Situation Amoureuse : Amoureuse de Joseph Earnshaw ♌ Présentation:
Sujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. Jeu 15 Aoû - 18:50
Les rêves sont nos pires cauchemars.
Fumoir des premières classes. Juillet 1913
Enfermée dans SA cabine, elle ne vivait plus, elle ne souriait plus, elle n’avait même plus la force de pleurer. Ici c’était son sanctuaire, celui des souvenirs, celui du bonheur et de la douleur. Elle ne voulait plus en sortir, elle ne voulait plus voir personne, maintenant qu’il était mort, elle n’avait plus rien pour s’accrocher à cette vie infernale. Le collier qu’il lui avait offert autour du coup, en chemise de nuit, elle ne quittait plus les draps dans lesquels ils s’étaient de nombreuses fois connus. Elle se souviendrait toujours du jour où les stewards avaient ramené Joseph ici, le corps en sang, mort. Elle avait eu envie de hurler à ce moment-là, mais elle s’était contenue pour prendre soin de son compagnon, qui se réveillerait plus tard, comme tout le monde. Elle avait pansé la blessure et avec l’aide d’un steward avait couché le corps dans le lit. Georgiana avait veillé longtemps, de longues heures, deux jours, trois jours, mais jamais Joseph ne s’était réveillé. Elle avait pleuré, hurlé, frappé, pour qu’il revienne à elle, mais ce jour n’arriva pas. Les hommes de bord étaient venus et tous ont constaté que Joseph ne se réveillerait jamais. La troisième classe avait tenté de les contredire, elle s’était agrippée au cadavre, mais on lui avait retiré, elle n’avait plus que ses larmes pour honorer la mémoire de son compagnon. Après qu’ils soient partis, Georgiana n’avait écouté que son malheur, en larmes, elle avait recherché partout Arthur, c’était lui, ça ne pouvait être que lui. Elle l’avait trouvé sur l’un des ponts du Titanic. Elle l’avait frappé de toutes ses forces, mais bientôt, il avait su la contenir. Elle s’était débattue, tentant de la calmer, puis elle était repartie, retournant dans le sanctuaire de la cabine de Joseph. La nuit elle ne dormait plus ou à peine, elle se sentait si seule, sans Joseph, plus rien ne serait pareil, elle n’avait même plus Bridget pour venir la soutenir. Georgiana n’avait même pas osé demander aux stewards où le corps avait été mis, elle avait peur si peur pour la suite et le pire de tout, c’était que personne ne payerait pour ce crime. Ce fut à une heure tardive, qu’elle parvint à s’endormir, serrant l’oreille de l’homme qu’elle aimait contre elle, sentant son odeur qui finirait sans peu de temps par disparaître. Son sommeil fut agité, elle crut revoir Joseph, qui se tenait à ses côtés et qui lui souriait, puis étrangement, elle se retrouva au fumoir des premières classes. Elle portait toujours autour de son cou son collier de diamant, et une robe couleur saphir.
« Joseph ? » Appela-t-elle autour d’elle.
Elle se trouvait sur l’un des fauteuils du fumoir et autour d’elle se trouvait de nombreux passagers. Perdue, elle se leva et LE rechercha. Il devait être là, ce n’était pas possible autrement, c’était un rêve après tout, pourquoi ne serait-il pas dans son rêve. Pourquoi était-il parti ? Elle ne savait pas quoi faire, si elle devait pleurer à nouveau ou hurler pour qu’il l’entende. Ne le voyant pas, elle voulut quitter la salle pour le rechercher, mais la poignée était coincée, elle essaya une autre porte, ce fut la même chose. Une larme coula le long de ses joues. Il fallait qu’elle le trouve. Elle donna un coup de pied dans la porte, celle-ci ne céda toujours pas. Désespérée, elle retourna dans son fauteuil, essayant les larmes qui couvraient ses joues. Joseph pourquoi n’étais-tu pas là ? Le Titanic semblait vouloir lui donner le plus cruel des destins. Elle avait connu la peine avec Arthur, puis après de longs mois, elle avait enfin retrouvé le bonheur en compagnie de Joseph et maintenant on le lui arrachait. Elle n’avait plus rien, plus personne, elle était désormais une âme perdue.
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Sujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. Ven 16 Aoû - 0:40
Et je marche vivant dans mon rêve étoilé...
Depuis des jours, Héloïse ne songeait plus qu’à son entrevue avec Jack dans les cales du navire. Cette rencontre avait été si différente des autres, si forte, si émouvante, la ramenant presque un an auparavant lorsque les deux jeunes gens étaient encore un couple idéal et idyllique. Mais les choses avaient bien changé lorsque le naufrage les avait plongés dans la noirceur des abysses. Elle avait tellement eu l’impression que tout était redevenu comme avant que pendant un instant, elle s’était laissé aller à ses anciennes habitudes concernant le jeune homme. Elle avait été si ambigüe qu’elle en avait soudain pris la fuite, s’éveillant comme d’un songe. Elle avait eu la sensation que rien n’avait changé entre eux mais elle était revenue rapidement à la dure réalité. Le pâle fantôme de leur couple qu’elle croyait éteint à tout jamais refaisait surface et cela l’effrayait plus qu’autre chose. Elle n’aurait su dire si une réconciliation l’aurait soulagée ou non. Mais tout ce qu’elle savait, c’est qu’elle avait peur de le croiser. La gêne prendrait certainement possession d’elle dès qu’elle croiserait son regard, qu’elle saurait ses yeux posés sur elle. Elle le désirait autant qu’elle le rejetait. Elle le cherchait autant qu’elle le fuyait. C’était un manège infernal dont elle ne trouvait pas d’issue. Tantôt, elle voudrait obtenir ne serait-ce qu’un regard, qu’un sourire de lui, et une autre fois, elle ne voudrait même pas le regarder ou le rencontrer. Elle était devenue l’esclave de ses désirs et de ses répulsions. Elle ne contrôlait plus rien et cela mettait la blonde au supplice. Elle pouvait tout autant se maudire de son attitude dans l’automobile, qu’en rêver avec un doux sourire sur ses lèvres. Rêver. Oui rêver. Héloïse s’était allongée sur sa couchette, songeant encore à la scène qui s’était déroulée dans la cale. Elle pensait à Jack, à sa réaction face à ses aveux, à la douce manière que cette entrevue avait eu don de la ramener des années en arrière. Des années en arrière… comme en ce paisible soir à Southampton. La nuit était claire et calme. Rien ne venait troubler la tranquillité du port et ébranler le petit cocon qu’un couple d’amoureux formait sur un banc. Ils étaient beaux et jeunes, encore intimidés par leurs sentiments naissants. Héloïse était lovée dans les bras de l’être aimé, tout près de son cœur. Elle sentait battre sa poitrine tout contre elle. Elle était soudain heureuse. Aucun sentiment ne pourrait venir gâcher la scène qui se jouait maintenant. La trahison, le mensonge, la colère, l’ignorance, la douleur… toutes ses émotions n’avaient pas leur place en ce lieu serein. Il semblait que toute cette tragédie sur le Titanic n’avait jamais existé et que ça ne pouvait être qu’un cauchemar, un mauvais songe dont ils venaient soudain de se réveiller. La blonde avait retrouvé sa plénitude d’autrefois et elle était auprès de Jack. Rien ne lui importait plus mise à part la proximité du jeune homme.
Et soudain, le monde autour d’elle se fit plus flou. Immédiatement, les maisons, les rues et le port entier se déformèrent sous ses yeux. Le tout s’évapora dans un tourbillon avant que de nouvelles formes se précisent enfin. La fumée envahit le champ de vision d’Héloïse avant que tout ne s’estompe et ne révèle le fumoir des premières classes. Pourtant, elle ne s’en étonna même pas. Elle observa les gens danser, boire, discuter et rire tandis qu’elle restait auprès de Jack. Elle avait l’étrange sensation d’être comme au cœur d’une sorte de brume épaisse qui engourdissait tous ses sens. C’était comme si on avait soudain placé un voile devant ses yeux. Devait-elle s’en inquiéter ou non ? Mais peu importait car elle était au beau milieu d’un rêve. Que pouvait-il lui arriver ? Et puis elle était tout contre Jack et aucun trouble ne venait l’envahir alors qu’elle était dans ses bras. C’était sans aucun doute possible un songe. Elle se réveillerait certainement au matin en se disant que c’était bien un étrange songe que celui-ci. Elle sentit soudain que Jack lui prenait délicatement le menton pour le relever et leurs regards se croisèrent. A tout l’amour que le jeune homme lui offrit, Héloïse le lui rendit à son tour. Il était si beau, si heureux et si tendre… bien loin du visage qu’il arborait depuis leur repas au restaurant. Mais cela avait-il vraiment eu lieu ?
« C’est si étrange. J’ai la sensation que nous sommes dans un rêve, et pourtant, il me semble que je viens tout juste de m’éveiller d’un terrible cauchemar. D’un cauchemar sans toi. »
Héloïse avait la mine soucieuse. Elle était perdue et son esprit ne l’aidait pas à y voir plus clair. Mais devait-elle réellement chercher un sens à tout ça ? Elle préféra alors s’abandonner à cette douce métamorphose de l’esprit qui ne l’apaisait plus depuis longtemps : rêver.
Dernière édition par Héloïse V. De Neuveille le Ven 23 Aoû - 0:43, édité 1 fois
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Sujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. Sam 17 Aoû - 15:17
“Allez... Allez!”
Ça n’avait strictement aucun sens. Comment un type aussi maladroit que Mildown avait pu aussi bien couvrir ses traces? Le souvenir d’une époque où les assassins se faisaient prendre avec du sang encore frais sur les doigts m’arracha un soupir. Fini les énigmes faciles, celles auxquelles j’étais désormais confronté relevaient d’un tout autre niveau. Et quand bien même cela me donnait parfois envie de m’arracher les cheveux, je devais avouer y prendre un certain plaisir. Aucun terrain de jeu n’avait été aussi palpitant que le Titanic. Le navire représentait 269 mètres d’indices et de mystères à lui seul, transportant des passagers tout aussi énigmatiques. Dont Arthur Mildown. Je voyais le retour de Mildown sur le Titanic comme une seconde chance. Ce vaux-rien m’avait peut-être échappé grâce au naufrage du navire, naufrage auquel il avait survécu contrairement à moi, mais le destin semblait l’avoir rattrapé. Si il n’avait pu répondre de ses crimes auparavant, je m’étais juré de remettre les pendules à l’heure cette fois ci.
Plus facile à dire qu’à faire, cependant. Si Mildown était de retour sur le Titanic, sa réapparition coïncidait étrangement avec la mort de Joseph Earnshaw. La mort... ou plutôt le meutre. Amusant, n’est-ce pas, la façon dont l’amant de son ex-fiancée avait disparu une bonne fois pour toute? Tout, absolument tout pointait en la direction de Mildown dans cette affaire. Tout, sauf peut-être des preuves tangibles. J’avais beau chercher, retourner chaque indice dans tous les sens, relire mes notes encore et encore... D’une façon ou d’une autre, mon suspect numéro un avait trouvé le moyen de m’échapper. Une fois encore. Et rien ne pouvait me mettre plus hors de moi.
Je jetai un coup d’oeil à ma montre à gousset, logée dans la poche droite de mon veston. Minuit était passé depuis longtemps sans que je m’en aperçoive. Mon esprit était tellement obnubilé par cette affaire que j’en avais oublié de manger, de me raser, de sortir. Hors de question que Mildown s’en sorte cette fois. La fatigue me fit l’effet d’une gifle en pleine figure. Depuis combien de temps n’avais-je pas eu une bonne nuit de sommeil? A peine relâchai-je mon attention de mes notes que je piquai du nez. Devant moi, les écritures grifonnées devenaient de plus en plus indistinctes, signe que j’en avais fait assez pour ce soir. “Peut-être trop, d’ailleurs” murmura une petite voix à l’intérieur de ma tête. Frottant rapidement mes paupières allourdies, je reposai mes lunettes sur le bureau. Pas que j’ai besoin de lunettes, d’autant qu’elles participaient grandement à ma fatigue visuelle. Mais elles avaient toujours fait partie de mon “uniforme” de détective. Un peu comme le hachoir du boucher, en quelque sorte. D’un pas lourd, je pris la direction de mon lit. Comme chaque recoin de ma cabine, ce dernier était encombré de notes et photographies diverses collectées au cours des enquêtes menées ici. Un négligeant coup de bras suffit pour les balayer hors des couvertures, les envoyant valser sur le sol. Je ramasserai tout demain, tant pis. Ou peut-être pas. Peu importe.
“Vous reprendrez bien un peu de champagne, vieille branche?”
Je pris une grande inspiration et clignai des yeux plusieurs fois. Hein? Quoi? Comment? En face de moi, un type d’une soixantaine d’années, cigare au bout des lèvres, attendait mon accord pour remplir mon verre. Comment m’étais-je retrouvé ici? Un rapide coup d’oeil (et l’odeur) sur les lieux m’informa de ma position. La question étant : que fabriquais-je dans le fumoir en compagnie de ce type alors que des affaires beaucoup plus importantes m’attendaient? Ayant apparement perdu patience, l’homme au cigare finit par me reservir une grande rasade de ce qui semblait être du champagne.
“Vous disiez, très cher?”
Bien évidement, je n’avais aucune idée de ce que j’avais bien pu être en train de lui raconter. Je me contentai alors de le regarder fixement, hochant légèrement la tête de haut en bas comme si je préparais une réponse.
“Vous savez! A propos de cette affaire bizarre, avec le jongleur de cirque! Cela m’avait l’air des plus amusant!”
Aucune idée de ce dont il voulait parler. J’allais ouvrir la bouche pour improviser mais quelque chose d’autre attira mon attention. La vision d’une Georgiana désemparée, quelques mètres plus loin. Pauvre enfant... A croire que le malheur s’acharnait sur elle.
“Excusez-moi, mon brave. Je... Je vous raconte ça dans cinq minutes!”
Mon verre à la main, je quittai mon siège pour me diriger vers Georgiana. Etonnant qu’elle soit ici, d’ailleurs. Je l’aurais mal imaginé participer à une soirée après son infortune... Je pris place dans le fauteuil voisin au sien et lui tendai ma coupe de champagne.
“Tenez, vous en aurez sans doute davantage besoin que moi.”
Au regard de Jack, Heloise le lui rendit par un sourire si beau, tellement sincère qu'il sentit son cœur fondre. C'était là une des causes pour lequel il était amoureux d'elle, son regard, son sourire et sa beauté. Le jeune homme se souvenait encore de leurs rencontres: il avait eu un véritable coup de foudre pour elle et cela, avait été réciproque. En quelques heures seulement, ils avaient tous deux eu la certitude d'avoir trouver l'être aimé à chérir toute sa vie. Cela n'avait jamais changé et ce, malgré les épreuves de la vie qui les accaparaient tant. Ce soir, dans le salon de fumoir, tout redevenait comme avant. Ils étaient dans leur propre bulle ignorant les autres préférant profiter de ce beau rêve qui s'offrait à eux. Jack avait remarqué combien la Héloise de son rêve était plus réelle que jamais. Décidément, avec le Titanic, même les songes devenaient de plus en plus réalistes. D'ailleurs, la beauté blonde sembla le remarquer quand elle lui fit de cette étrange sensation qu'ils ressentaient: rêver tout en ayant l'impression d'être dans la réalité. En effet, tous les passagers avaient l'air tellement réels. Et puis, les images qu'il voyait autour de lui étaient bien trop particulières pour être qualifiées d'inventées. Le jeune homme voyait, par exemple, Georgiana qui pleurait et était désemparée. Heureusement, un homme était en sa compagnie pour la réconforter. Toutefois, Jack n'avait jamais pu voir Géorgiana adulte pleurer alors d'où lui venait ce songe? Et tandis que la blonde s'était à nouveau blottie contre lui, le Troisième Classe avait à nouveau froncé les sourcils. Oui, il y avait quelque chose d'étrange dans ce rêve. Et si c'était la réalité? Avec le Titanic, tout pouvait arriver. Il suffisait de se rappeler l'épisode de la salle des désirs avec Sacha : se retrouver dans un désert avec un volcan en éruption tout en étant sur le bateau. Voilà bien une étrange sensation. Une autre pensée vint alors : s'il ne rêvait pas, alors Héloise qui était enlacée contre lui était bien la vraie. Mais rêvait-elle de la même chose? Car ils s'étaient retrouvés tous deux dans les bras l'un de l'autre. Tout ceci devint alors une évidence. Le jeune homme se mît alors à rougir violemment tant il était gêné de ce qu'il venait de comprendre, de ce qu'il venait de se passer. Il prit délicatement les deux bras de la jeune femme afin d'éloigner de lui et afin qu'elle soit face à lui et lui dit alors d'une voix confuse, complètement rouge comme une pivoine:
" Heloise, je crois que tu as raison... Et je crois que je viens de réaliser que... Tout ceci n'est pas un rêve, je crois que nous sommes dans la réalité. La ou c'est curieux, c'est que je me souviens de m'être endormi et puis j'ai rêvé... Et tu étais là... "
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Sujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. Mar 20 Aoû - 15:36
Tout était sombre autour de moi, mais je savais parfaitement à quel endroit je me trouvais. J’étais dans mon ancienne chambre d’enfant au domaine que mon père m’avait légué à sa mort et dans laquelle beaucoup de souvenirs souffrants continuaient de me hanter. Assis sur mon lit, mon pantalon au sol, j’enfonçais une lame dans mes cuisses et sculptais des motifs dans ma chair. Je ne ressentais aucune douleur et la vue de mon sang chaud qui se rependait partout me donnait un certain plaisir. Au loin, j’entendais les cris d’un nouveau-né, mon enfant, je le savais. Ses pleurs devinrent insupportables et me levant d’un bon, je me rendis à son berceau. Mon fils se trouvait devant moi, pleurant, criant, le visage rouge de colère, mais il était si beau. Le prenant dans mes bras, au lieu de le bercer comme j’aurais dû le faire, je me mis à le secouer violemment afin de le faire taire. Sa petite tête bougeait dans tous les sens et au moment où j’entendis un craquement sonore, mon fils cessa de pleurer. Avant de le déposer dans son berceau, j’embrassai son front. Des pas se firent entendre derrière moi et en me retournant, je vis Esther. Elle était belle comme jamais et portais la robe qu’Angélique avait porté à notre mariage. « Louis, tu es un père si merveilleux! Toi seul arrive à le faire cesser de pleurer… » S’approchant du berceau de notre fils, Esther caressa ses quelques cheveux et leva vers moi un regard plein d’amour. « Angélique, je t’aime. » Esther me souris et s’approcha de moi afin de m’embrasser. J’avais fermé les yeux afin de profiter de ce baiser des plus parfaits, mais au moment où j’ouvris les yeux, ni Esther ou Angélique ne se trouvait devant moi. La femme qui se trouvait devant moi me regardait d’un regard mauvais et au moment où elle ouvrit la bouche pour parler, je sentis les cicatrices de mes cuisses s’ouvrir et le sang chaud couler le long de mes jambes. « Chair de ma chair, sang de mon sang, toi à qui j’ai tout donné, c’est ainsi que tu me remercies? Ne m’as-tu donc jamais aimé Louis? » Mes membres d’enfants tremblaient devant la fureur de la femme de ma vie. Des larmes roulaient sur mes joues et de ma petite voix, je répondis à ma mère : « Mère, je vous aime et je vous aimerai toute ma vie… » Me giflant avec force, ma chère mère se penchant pour être à mon niveau et me dis tendrement : « Mon adorable petit menteur…Suis-moi, j’ai une surprise pour toi… » Puis sans un mot de plus, elle avait pris ma main et me conduit vers une porte que je n’avais encore jamais vu dans le domaine. La porte s’ouvrit, ma mère m’y fit entrer et puis, sans me suivre, elle referma la porte.
« Mère! » Avais-je crié en me retournant face à la porte. Je n’étais plus un enfant et je reconnaissais l’endroit où je me trouvais comme étant le fumoir du pont A du Titanic. Parcourant mon regard partout, je reconnus certains passagers tels que Jack Cooper, cet homme que je tentais d’aider malgré sa résistance et la haine qu’il éprouvait pour moi, Georgiana O'Hara, une femme de première classe sur laquelle je devais avoir écrit quelques lignes, Héloïse De Neuveille, amour de ce Jack et Matthew Pierce, détective que je connaissais bien pour lui avoir parfois fournis quelques informations sur certains passagers. Je ne voyais pas Esther et pourtant, il était étonnant qu’elle ne soit pas dans l’un de mes rêves. M’éloignant de la porte derrière laquelle ma mère avait disparu, mes pas me conduisaient vers l’un des fauteuils près d’une table. Ce qui était étrange dans ce rêve était qu’il était plus vrai que le précédent et que je semblais avoir le parfait contrôle de mes mouvements. M’enfonçant dans le fauteuil le plus près de moi, j’entrepris de sécher les larmes que l’enfant que j’avais été quelques instants plus tôt n’avait pas effacées.
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Sujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. Mar 20 Aoû - 22:07
Au beau milieu d'un rêve...
Songe. Doux songe. Tendre rêve. Belle nuit, tu m’appartiens. La nuit est à moi ce soir. Les rêves me permettent une sérénité que je ne trouve pas une fois éveiller. Je me couche dans ma cabine A38 du pont des premières classes, pour me réveiller à bord du Titanic dans ce fumoir où j’adorais cancaner avec Désdémone et je n’aime guère croiser cette mégère de Comtesse. Je ne me souvenais que très rarement de mes rêves, un brouillard envahissait mes songes, une brume épaisse qui masquait une partie de l’image que j’avais devant les yeux. Cette nuit s’était différent. Je dormais paisiblement, je n’étais pas sujette aux cauchemars. Je ne sentais pas cette chaleur étouffante dans ma cabine. Le pays des rêves, là où tout était possible. L’impossible devint possible. L’irraisonnable devient irraisonné. Je me retrouvais assise à une table, je ne voyais personne et pourtant je n’étais pas seule. Je rêvais, je me souvenais m’être couchée après avoir embrassé Hélène. En face de moi se trouvait Louis, le psychiatre d’Esther. Si j’étais une énigme pour lui, je n’étais plus un cas à part. En effet, j’avais été la première à mourir à bord du Titanic, et Louis était là dés mon réveil pour voir de ses yeux si c’était vrai. Si j’étais vivante. Vraiment vivante. Si certains m’ont prit pour une folle, maintenant c’était monnaie courant ici de mourir et revivre, un jeu pour certains, une hantise pour d’autres.
« Tout va bien Mr. Forestier ? Vous analysez les rêves des autres maintenant ? Ce n’est pas réel n’est-ce-pas ? C’est dans ma tête ? Dans la votre peut-être ? » Ceux qui me prenaient pour une folle n’avaient pas totalement tort, je l’étais – par moment. Je perdais le contrôle de moi-même. Je n’étais plus consciente de mes faits et gestes. Etais-je dans l’un de mes rêves ? Dans celui de Mr Forestier ? Dans celui d’un autre ? C’était étrange. Tout cela n’était pas réel, je rêvais, le Titanic me tourmentait tellement que j’en rêvais même dans mon sommeil. Hantée. Traumatisée. J’étais perturbée par tout cela. Peut-être étais-ce un test ? J’avais atterrie là face à un homme de science, un homme censé avoir toutes les réponses non ?
Je remarquais que certains avaient essayé de sortir de la pièce. Pourquoi essayait de se réveiller ? N’étaient-ils pas curieux de découvrir le fin mot de l’histoire ? La fin du rêve ? Ou des cauchemars ? Je ne voulais pas fuir, je voulais arriver à la fin mais je ne pouvais pas aller plus vite que la musique. Etais-je somnambule ? L’étions-nous tous ? Ironie du sort. Nous, les passagers, nous étions tous liés les uns aux autres – du moment où on a acheté ce billet, au moment où nous avons franchi le ponton, nous sommes liés. Nous ne formons plus qu’une seule entité, un seul destin. Destin funeste. Doux rêve. Tout n’était qu’un rêve, nous ne risquions rien. Profitons du rêve. Je gigotais sur ma chaise, j’avais envie de danser, virevoltait, me laisser aller, vivre à travers mon rêve. J’aurais préféré que le rêve se passe à New York mais avions-nous un quelconque pouvoir sur nos rêves ? Nous étions qu’une goutte d’eau sur un océan infini, une goutte d’eau avalait par les vagues du destin. Nager en contre sens pour ne pas couler, se noyer, disparaitre. Devenir poussière.
Event n°9 ¤ Songe d’une nuit d’été. Fumoir des Premières Classes. Pont A.
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Sujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. Mer 21 Aoû - 3:20
Spoiler:
Come over to the window, my little darling, I'd like to try to read your palm. I used to think I was some kind of Gypsy boy Before I let you take me home.
Now so long, Mary-Ann, it's time that we began To laugh and cry and cry and laugh about it all again.
[…]
For now I need your hidden love. I'm cold as a new razor blade. You left when I told you I was curious, I never said that I was brave.
« Je n’ai jamais dit que j’étais courageux… » Ces mots résonnaient entre les quatre murs du chaleureux chalet de bois que Mary-Ann et Charles avaient construit de nombreuses années plus tôt. Une guitare à la main, l’homme chantait des chansons à sa femme qui l’écoutait avec attention. Près du foyer, deux jeunes enfants se disputaient une partie de carte. La Mary-Ann qui se trouvait devant Charles était une version beaucoup plus jeune de cette dernière et même lui était plus jeune. Soudain, le décor autour des deux amoureux disparu et se transforma en un lac magnifique sur lequel Mary-Ann et Charles se faisaient bronzer au soleil, couchés sur un ponton. « Charles, tu diras à John que je ne veux pas que Lily joue dans ce film. Elle est beaucoup trop jeune pour ce genre de rôle! » La Mary-Ann qui parlait était une version plus âgée, mais ses cheveux blancs la rendait encore plus belle aux yeux de son mari. Se tournant sur elle-même, la vieille femme roula jusqu’au bord du ponton et se laissa tomber à l’eau. Charles en fit de même et tous deux se retrouvèrent dans l’eau. Ils étaient à nouveau jeunes et nageaient dans les profondeurs du lac sans se soucier de reprendre leur souffle, car ils pouvaient respirer sous l’eau. Les cheveux de la jeune femme flottaient tout autour d’elle, lui donnant des airs de sirènes et tout en regardant Charles avec malice, cette dernière entreprit de nager vers les profondeurs du lac qui semblait maintenant être un océan. « Mary-Ann! Ne va pas plus loin! » Pouvait-dire l’homme sous l’eau, mais sa belle continuait de nager vers les abysses. « Mary-Ann! » Cette fois, les mots sortirent de la bouche de l’homme en bulles de couleurs sombres. Un cri aigu se fit entendre à l’endroit même où Mary-Ann avait disparu quelques secondes plus tôt. Charles se mit aussitôt à nager dans la direction contraire au cri. Il sentait ses poumons réclamer de l’air, mais la surface du lac devait se trouver à plusieurs mètres. « Je n’ai jamais dit que j’étais courageux! » Pensa l’homme alors qu’il voyait les rayons du soleil traverser la surface du lac. Au moment où Charles atteint la surface, il ferma les yeux, l’air lui brulant les poumons et lorsqu’il les ouvrit à nouveau, il ne se trouvait plus du tout dans un lac, mais au centre du fumoir de première classe, étendu au sol comme s’il venait d’émerger du sol.
« Mary-Ann!! » Le revenant, se croyant toujours dans un rêve, se mit à gratter le tapis du sol de ses ongles, à la manière d’un chien, comme s’il allait pouvoir creuser et retrouver sa femme. Voyant que cela ne fonctionnait pas, l’homme se mit sur pied et chercha des yeux sa femme et ses enfants. Puisqu’il n’y avait aucune logique aux rêves, Charles ne trouva même pas étrange de retrouver autour de lui plusieurs passagers du Titanic, des gens qu’il connaissait, d’autres qu’il avait croisés ou des inconnus. La seule chose qui était différente entre ce rêve-ci et le précédent était que le revenant n’avait plus aucun contrôle sur les évènements. Était-il possible qu’il avait été somnambule et qu’il venait de s’éveiller dans le fumoir? Tout était possible entre les murs du Titanic, Charles le savait, mais il ne pensait pas du tout à cela. La seule chose qu’il souhaitait était de retrouver Mary-Ann et ses enfants. C’était son rêve et il finirait par avoir ce qu’il voulait! Si dans la réalité la belle actrice le méprisait, dans les songes du revenant, elle l’aimait!
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Sujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. Mer 21 Aoû - 17:31
Au pays des rêves mystérieux.
Fumoir des premières classes. Juillet 1913
« Mon cher John, je crois que je viens de gagner. » Riait aux éclats la belle Scarlett tout en montrant ses cartes aux personnes avec qui elle se trouvait sur la table. « Scarlett vous êtes une véritable diablesse. » Riait lui aussi l’homme. « Vous vous en rendez seulement compte maintenant ? » S’étonna faussement la première classe tout en lui envoyant un clin d’œil.
La soirée continua ainsi, Scarlett gagnait ou perdait, elle s’en moquait bien, l’argent n’avait plus de valeur ici, c’était juste pour le plaisir de jouer qu’elle apprenait le poker, en compagnie des nombreux joueurs et joueuses de ce navire. Le champagne, elle le buvait comme du petit lait, riant aux éclats face aux blagues des autres et racontant des petites anecdotes sur certaines personnes du paquebot. La soirée se termina dans la joie et la bonne humeur, chacun retourna dans sa cabine pour y dormir et débuter le lendemain, une nouvelle journée. Dans sa luxueuse cabine de première classe, Scarlett profita d’un moment pour boire un verre de whisky, tout en attendant Thelma, pour qu’elle se charge de lui dégrafer sa robe et de la décoiffer. La servante qui avait été appelée arriva quelques minutes plus tard et s’occupa de sa maîtresse. Scarlett une fois prête, attendit que la servante quitte sa chambre, pour prendre un livre et le lire avant de s’endormir. La jeune femme avait toujours eu un goût prononcé pour la lecture, même quand elle n’était qu’une pauvre fille de catin. Cette fois-ci, elle avait opté pour un roman policier, mais bien vite, la belle veuve noire fatiguée par sa journée s’endormit et se laissa transporter sur le chemin des rêves. Elle se voyait vêtue d’une robe noire, dansant au creux des Enfers avec Thomas son mari. Unis dans la vie, unis dans la mort, ils étaient toujours ensemble supportant la macabre symphonie qu’était leur union. Puis la scène changeant. La première classe se voyait alors vêtue de la même robe noire à perle, les cheveux coiffés en chignon, ses diamants autour du cou. Elle se trouvait dans le fumoir des premières classes, assise à une table de jeu, en compagnie des mêmes partenaires qu’elle avait eu en cette soirée. Les cartes à la main, elle regardait son jeu et le verre de champagne qui se trouvait à ses côtés. Il y avait de nombreuses personnes dans la pièce, toutes surprises comme elle et Scarlett comprit qu’ils partageaient le même rêve.
« Eh bien, il semblerait que notre partie n’est pas achevée. Je mise 100 dollars. » Riait la veuve noire tout en posant devant elle les billets.
Plus rien ne l’étonnait avec le Titanic et Scarlett se demandait bien ce que ce rêve pouvait signifier, mais aussi pourquoi ils le partageaient tous ensemble. Dans la pièce, il y avait Elisabeth Cavendish, cette dinde semblait la suivre partout à croire, elle se trouvait en compagnie d’un célèbre psychiatre. Il y avait aussi un couple de troisièmes classes, une jeune femme en larme en compagnie de l’inspecteur Pierce de Scotland Yard et bien d’autres. Tout ce petit monde était réuni pour un nouveau spectacle dont le chef d’orchestre était comme toujours, le Titanic.
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Sujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. Jeu 22 Aoû - 21:02
La nuit était devenue ma pire ennemie et je craignais le sommeil qui se prenait de moi alors que mes paupières devenaient lourdes. J’évitais de sortir de ma cabine loque cela n’était pas nécessaire depuis quelques temps et la seule personne que j’avais vu était Marcus. Le Titanic n’était plus mon paradis et je m’apercevais qu’il ne l’avait jamais été. Tout ce dont à quoi j’avais cru s’était effondré autour de moi, me laissant qu’une douleur aiguë et permanente à l’endroit où devait se trouver mon cœur. J’avais tué. Une partie de moi s’était révélée sombre et meurtrière et je n’avais su y résister. J’étais un monstre, un être maintenant détesté de tous, bien que j’aie soigneusement évité tout le monde. Lorsque le navire était endormi, je me risquais parfois à sortir de ma cabine afin de manger quelque chose, mais c’était tout. J’étais plus blanche que jamais et mes yeux étaient rougis de fatigue et gonflés dû aux nombreuses larmes versées. Mes lèvres étaient gercées et je semblais avoir perdu beaucoup de poids. Si, ordinairement, j’étais une belle femme, je ne l’étais plus. Assise sur ma couchette dans ma cabine, les genoux ramenés vers ma poitrine, je me balançais d’avant et d’arrière, fixant le mur devant moi. Je luttais contre le sommeil qui devenait de plus en plus féroce face à ma résistance et je sentais que j’allais y succomber d’un instant à l’autre. Que se passerait-il une fois endormis? Allais-je aller tuer encore? Les quelques fois où je m’étais endormis brièvement, j’avais simplement rêvé, mais je craignais qu’il n’en soit pas autant pour les fois suivantes. « Je ne dormirai pas…je ne dormirai pas…je ne dormirai pas… » Mes paupières devenaient lourdes et bientôt je m’endormis.
« Pernelle, réveille-toi mon ange… » Murmurais avec tendresse la voix de ma chère maman en russe. M’étirant, j’ouvris les yeux sur le visage lumineux de ma mère. Cette dernière quitta ma chambre et me laissa seule. « Tu as bien dormi ma chérie? » Dit alors une voix d’homme à mes côtés. Me tournant sur le côté pour faire face à l’homme qui avait parlé, je souris tendrement à Marcus. C’était bien lui, mais il avait les traits de mon époux. « J’ai fait un rêve étrange. Nous étions à bord du Titanic, mais nous étions morts. Je me demande ce qu’Elvis Presley penserait de tout ça… » Sortant du lit, Marcus et moi nous vêtîmes avant de sortir de la chambre. « Attrape-moi si tu le peux! » Avais-je dis à l’homme que j’aimais avant de commencer à courir. Je courrais si vite que je n’avais presque pas le temps de voir la nature qui m’entourait. Soudain, au bout du sentier que je suivais, je vis une porte. Me retournant pour m’assurer que Marcus me suivait toujours, j’ouvris la porte et pénétra dans la pièce derrière celle-ci.
La dernière fois où je m’étais retrouvé dans un fumoir, j’avais fait quelque chose d’horrible et même si je rêvais, mon corps fut traversé de frissons. Dans ce rêve, je me trouvais maintenant dans le fumoir de premières classes et j’avais tenté d’ouvrir la porte par laquelle j’étais arrivée afin de retrouver Marcus, mais cette dernière ne s’ouvrait plus. « Respire Pernelle, ce n’est qu’un rêve… » Devais-je me dire pour me rassurer. Plusieurs passagers du Titanic étaient présents dans ce rêve, mais il n’y avait personne d’extérieur à l’enfer qu’était ce navire maintenant. Ma mère n’était pas là et j’aurais donné n’importe quoi pour la voir me sourire, assise dans l’un des fauteuils. Me reculant sur le mur à côté de la porte, je n’osais me mêler aux gens. Après tout, peut-être que dans ce rêve, j’allais souffrir pour ce que j’avais fait…
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Sujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. Jeu 22 Aoû - 21:31
Mes yeux étaient clos tandis que je sentais une brise d’été me caresser le visage. Dieu que je me sentais bien. Sereine, voilà une sensation que j’avais oublié depuis tant d’années désormais. Un sourire se dessina sur mes lèvres, vrai et entier. Depuis combien de temps, cela n’était pas apparu sur mon visage ? Je n’entendais même pas de voix dans ma tête. Etait-ce la réalité ou un rêve ? J’étais incapable de pouvoir le définir. Mais pour une fois, je me devais de ne plus me poser de questions et de profiter seulement. Je relevais ma main pour tenter d’abriter mes yeux du soleil qui m’éblouissaient à travers mes paupières closes. Je heurtais un obstacle qui me fit ouvrir les yeux instantanément, tandis que je me redressais, non sans difficulté. Mon ventre s’était arrondi. De celui, que portais les femmes enceintes de leur enfant. Mais moi… ? Je ne connaissais rien à cela ? D’où cela pouvait-il venir ? « Tout va bien mon Amour ? » Entendis- je derrière moi. Cette voix, je la connaissais si bien… Non, cela ne pouvait être possible. Pivotant de l’endroit où je me trouvais, je fis face à James qui me regardait d’un regard sincère et amoureux. Si beau que j’en perdis le souffle et poussait un petit cri de surprise. Cela eut effet de le rendre inquiet croyant que l’enfant allait arriver. Et alors, qu’il me redemandait encore si tout allait bien, je m’empressais de lui répondre : « Oui, oui, tout va bien James. Ne t’inquiète pas… » Cela ne pouvait être qu’un rêve. Cet homme là ne m’avait jamais aimé. Et pourtant, je me laissais prendre au jeu. James me couvrait de baiser, m’enlaçait, tant de choses que je n’avais connu de lui. Avoir un enfant de lui n’avait jamais été l’idéal dans ma vie, je voulais simplement qu’il me désire mais je m’étais trompée à son sujet, il ne m’aimait pas. Et pourtant, en cet instant, il était si tendre… Quelle agréable sensation. Il me tendit alors un verre d’eau me conseillant de boire beaucoup, les femmes enceintes étant sujettes à des manques de liquide permanents. Lui souriant, je m’empressais de lui obéir, trop habituée à avoir été sous ses ordres. Et tandis que l’eau descendait dans ma gorge, je me sentais petit à petit, faible et inerte. Je crois même que le verre que je tenais s’était renversé sur moi : je n’étais plus capable de le tenir. Regardant James d’un air effrayé, je ne pus que bredouiller des onomatopées indescriptibles. L’homme que j’aimais me regarder alors avec ce sourire carnassier que je connaissais si bien tandis qu’il m’embrassait une dernière fois avant de me parler :
« Enfin, Livia… N’a tu pas tiré d’erreur la fois d’avant ? As-tu cru que tu pourrais un jour porter ma progéniture ? Tu es folle Livia. » Disait-il tout en éclatant de rire. Je me tordais violemment prise de maux de ventre terribles. J’étais à l’agonie, ma bouche se remplissant de sang et m’empêchant de respirer. J’aurais tant voulu pouvoir lui crier cette haine, cette rancœur que j’avais à son égard, mais je n’étais même plus capable d’aligner quelques mots. Mon corps m’abandonnant, je regardais ce visage tant haï devenir flou au fur et à mesure.
Et mes yeux se fermèrent.
Puis, le néant. Noir complet.
Et je sentais que je retrouvais l’usage de mon corps, je me sentais moins lourde. Et mes yeux s’ouvrirent. J’étais sur le Titanic, en compagnie de tous et toutes dans ce fumoir. Mais que faisait-il là ? J’étais paniquée, ne comprenant ce que je pouvais faire. Regardant aux alentours et en tournant en rond, j’étais au bord de la crise d’apoplexie. « Elle » ne me parlait pas, j’étais seule cette fois. Puis, virevoltant encore une fois, je percutais alors quelqu’un. Le temps de vérifier avec qui étais je rentrée dedans. Je poussais un petit cri apeuré.
C’était Charles Wellington. Je ne comprenais pas, nous étions pourtant en ce moment même dans sa cabine. Au vu de l’heure qu’il était, nous devions nous être endormis probablement. Mais que faisait-il par ici ? Ne m’excusant pas de l’avoir bousculé, je tournais les talons et me dirigeais vers les portes. Apeurée, je désirais avoir le plus de distance avec cet homme. Je n’osais même pas parler de peur qu’il me reconnaisse au son de ma voix. Et « elle » n’était toujours pas là. Arrivée devant les portes, je tentais de les ouvrir mais rien à faire. Elles restaient closes. J’étais coincée ici avec l’homme que je torturais en ce moment sans aucun moyen de pouvoir fuir autrement. Je cédais à la panique et me mit à chuchoter :
« S’il te plait… Aide moi… »C’est alors que je l’entendis, source de réconfort : Je suis là… Maintenant, il me fallait comment trouver sortir d’ici.
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Sujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. Ven 23 Aoû - 0:43
Et je marche vivant dans mon rêve
étoilé...
Héloïse était lovée tout contre Jack et elle n’aurait souhaité cédé sa place pour rien d’autre au monde. Cet instant était parfait, aussi parfait que la relation qu’ils entretenaient autrefois. La blonde en était nostalgie. Tout était si apaisé, si limpide entre eux à cette époque-là. La confiance était encore un mot qui avait un sens à leurs yeux. Mais aujourd’hui…tout était si compliqué bien que la dernière fois qu’ils s’étaient vus, ils étaient parvenus à briser un abcès gigantesque. Malheureusement, elle se trouvait horriblement gênée à chaque fois qu’elle le voyait, si bien que ce n’était plus lui qui l’évitait, mais elle. Elle ne savait plus où elle en était et ce qu’elle désirait réellement. Par chance, elle avait le monde des rêves pour l’extirper de cette existence qui se compliquait de jour en jour. Les choses n’auraient-elles pas pu être plus simples ? Elle sentait encore aujourd’hui son cœur saigner. Car les choses avaient été dites entre les deux jeunes gens, malheureusement, toutes la peine et les ressentiments qu’ils avaient éprouvé depuis un an ne s’était pas encore évaporée. Mais il ne fallait pas qu’elle y songe ! Pas au beau milieu de son rêve, un rêve si parfait. Un rêve si … réel ? Comme dans un cocon bienfaisant, Héloïse n’avait pas tout de suite attention au monde qui l’entourait. Seul Jack comptait. Et puis ce fut l’attitude de tous les passagers qui s’étaient invités dans son songe qui la firent s’éveiller quelque peu. Elle voyait son amie Georgiana pleurant au loin, totalement désespérée. Pourquoi pleurait-elle ainsi dans son rêve ? Pourtant elle semblait si heureuse ces derniers temps depuis qu’elle connaissait Joseph. Puis son regard coula vers tous ces gens qui essayaient de sortir du fumoir. Pourquoi voulaient-ils s’échapper ? Son rêve devenait de plus en plus incongru et elle ne comprenait rien à rien. Les songes n’étaient pourtant pas répandus pour être d’une grande clarté, cependant, quelque chose paraissait anormal et lui fit bientôt froncer les sourcils. Mais ce fut l’attitude pour la moins étonnante de Charles, l’ami de Jack, qui la fit soudain douter. Elle allait à nouveau faire part de ses impressions au blondinet, comme s’il avait été vraiment réel, mais il se manifesta avant à elle. Très délicatement, il éloigna la jeune femme de lui qui le dévisagea, comprenant de moins en moins la situation. Rêvait-elle vraiment ? Héloïse commençait à en douter de plus en plus. Ce paquebot de malheur leur jouaient-ils une fois de plus un mauvais tour ?! Jack était rouge de gêne, forçant encore plus sa surprise. Que lui arrivait-il ? Toutes les questions s’enchaînaient en elle, mais elles la laissaient sur sa faim. Elle était de plus en plus frustrée de ne trouver aucune réponse à ses interrogations. Et ce fut Jack qui confirma tous ces doutes. Il lui apprit une chose qu’elle soupçonnait déjà mais qu’elle n’osait s’avouer. Cette vérité l’incommodait, pourtant elle devait voir la réalité en face : ils ne rêvaient pas. Elle écouta le jeune homme et ses yeux s’écarquillaient de surprise au fur et à mesure. Visiblement, il paraissait que la situation était la même pour le blondinet. Ils s’étaient tout deux endormis, rêvant l’un de l’autre et tout à coup, ils s’étaient retrouvés ensembles. Immédiatement, les joues de la blonde s’empourprèrent et elle sentit la gêne monter en elle. Elle aurait tout à coup voulu disparaître, se réveiller de ce rêve dans sa cabine et faire comme si rien ne s’était passé. Observant le troisième classe, totalement éberluée, elle ne parvint qu’à articuler un misérable mot :
« Oh… »
Son cœur battait la chamade et comme toujours, la fuite lui sembla la meilleure alternative. Elle était lâche et elle se dérobait toujours plutôt que de devoir affronter la situation. Pourtant, elle avait autrefois fait preuve d’un grand courage pour parvenir à ôter la vie à un homme d’une main froide et calculatrice, mais certainement était-elle à ce moment-là portée par la haine. Mais aujourd’hui, elle était honte et cramoisie de gêne. Elle se défit de l’étreinte de Jack et se releva très lentement. L’angoisse commençait à la tenailler. Elle était persuadée que c’était encore une malédiction de la part du Titanic et elle redoutait ce qui allait se passer. Son souffle lui manqua soudain. Héloïse s’approcha d’une porte. Bêtement, elle tenta d’en ouvrir une alors qu’elle avait précédemment vu des passagers échouer à cette entreprise. Puis soudain, des chuchotements apeurés revinrent à la jeune femme. Elle se détourna vers la source du bruit et vit qu’elle provenait d’une femme, brune, belle et d’une extrême élégance. Elle paraissait encore plus terrorisée par la situation et s’échinait elle-même à ouvrir les portes du fumoir. Osant une approche vers cette femme qui semblait au bord de la crise de nerfs, Héloïse posa une main rassurante sur le bras de la passagère.
« Mademoiselle, tout va bien ? Vous avez besoin d’aide ? »
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Sujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. Ven 23 Aoû - 23:58
Cette nuit semblait être si douce, comme rarement j'en avais connue. Une douce mélodie trottait dans ma tête, mais je n'y faisais pas attention, car elle venait du désert de mon coeur. Il n'y avait rien qui semblait pouvoir me faire peur, rien qui puisse me faire me sentir mal, rien de tout cela, aucune mauvaises pulsions comme j'allais m'endormir définitivement dans la mort ce soir là. Mais tout était tellement paisible et doux qu'au fond de moi, je me doutais qu'il allait se passer quelques choses de terrifiant. Nous étions en juillet du moins, je le supposais car le temps n'avait peut être pas de véritable réalité. Oui, si nous comptions les jours depuis notre retour cela faisait tant de jours que nous étions revenus, mais en réalité, étais-ce vraiment cela ? Je ne le savais pas mais je me fiais aux autres, à ceux qui comptaient les jours depuis notre passage ici. Peut être que nous ne nous étions pas réveillé le lendemain du drame mais des années après, peut être que nous ne nous étions pas vraiment réveillé et que nous étions tous dans le même rêve, peut être que nous n'étions pas mort mais dans un état de coma. Peut être que nous étions tous reliés à une machine qui nous gardait en vie à bord du Titanic sans que nous le sachions. J'avais élaborée tout un tas de théories, certains s'étaient fait explosée avec le retour des revenants, mais je m'en fichais. Ce soir, j'avais l'âme des théories, une âme qui était apaisée, étrangement d'ailleurs. Je suis allongé dans ma cabine, sur ma couchette, comme bien souvent, un simple drap me couvre le corps à moitié nu que je possède. Ce soir semble donc être plus doux que tout les autres depuis belle lurette. Je m'endors rapidement, je me mets à rêver, un rêve étrange, mais étonnamment réel, comme si mon imagination était devenue tout d'un coup très cartésienne. Je me retrouve dans un fumoir, celui des premières classes à premières vues. J'ai un verre de scotch à la main, et je bois seul dans un coin. Puis, je me mets à observer les gens autour de moi, et j'en reconnais certains, Scarlett est apparemment en train de jouer aux cartes. Elizabeth et Louis le psy sont en train de parler et puis je vois Pernelle qui essaye de sortir de la pièce sans y arriver. Elle ne semble pas m'avoir vue. Je me lève alors de ma chaise pour me diriger vers la jeune femme.
" Hey Pernelle, que t'arrive-t-il beauté ? On dirait que tu es tracassée par quelques choses ? "
Avant qu'elle ne me réponde, je lui prends la main, et la serre. Puis je tends mon visage vers le sien pour déposer un baiser doucereux sur ces lèvres. Je me rends compte que je suis bien dans un rêve, car jamais je n'aurais agis de la sorte dans la vraie vie, tout du moins dans notre réalité de la mort.
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Sujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. Sam 24 Aoû - 3:33
Ce fut une douce journée d’été alors que la nuit ne la changeait point. La brise était calme, paisible faisant miroiter les vagues sur l’eau comme bien souvent. Il ne s’en étonnait plus vraiment dorénavant : de cette douce chaleur, torride même. Il ne savait guère pourquoi la température était si chaude sur un navire, mais ne s’en formalisait point. Dimitri Lefebvre n’avait même pas idée du mois dans le monde réel. Cette donnée n’aida en aucun cas sa pauvre mémoire. Il n’en avait cure. Le jeune homme ne connaissait guère sur la situation dans laquelle tous se retrouvaient. Sa seule préoccupation était de comprendre d’où il venait et pourquoi une blessure par balle entachait son cœur ?
Comme toutes les autres nuits, le jeune homme retourna donc à sa cabine. Toujours la même, celle dans laquelle il s’était trouvé à son premier réveil. Dimitri se sentait exténué ou … Non, il avait envie de dormir, mais pas pour les raisons claires d’être vidé de toute énergie. Il n’était pas vraiment fatigué, mais ressentait ce besoin. Le jeune homme enleva ses chaussures, sa veste noire puis, il laissa glisser sa tête contre l’oreiller pour tomber dans un profond sommeil. Sans rêves ? Dimitri Lefebvre ne se rappelait jamais de ses rêves.
Il n’avait donc certainement pas idée, encore tout du moins, de se trouver en rêve. Tel le violoniste des premières classes qu’il fut, il marchait entre les canapés et les tables du fumoir. Dimitri détestait cet endroit, car la fumée l’incommodait beaucoup. Alors que personne ne semblait porter un regard sur lui, il prit ce temps pour relâcher le nœud papillon autour de son cou, pour respirer un peu mieux. Relâchant de l’air, il soupira. Pourquoi soudainement je me trouve ici songeait-il sans réellement comprendre le pourquoi du comment. Son regard attiré par ses alentours qui l’aideraient peut-être à comprendre, Dimitri se tourna sur lui-même captant plusieurs personnes dont Jack Cooper et Héloïse De Neuveille ne lui disant absolument rien, mais alors que Pernelle Lafontaine semblant accompagnée de Marcus Cream aurait du lui rappeler quelque chose, ce fut finalement la vision de Louis Forestier qui l’agaça tout particulièrement. Il vit à peine la jeune femme à ses côté soit Elizabeth Cavendish pour se précipiter vers une porte : celle occupée par Georgiana O’Hara et Matthew Pierce. Oh non ! Ce n’était pas vrai qu’il resterait une seconde de plus à la merci de cet homme complètement … Dingue oui !
- Poussez-vous !
S’imposa-t-il près de Georgiana repoussant un peu Matthew n'ayant guère cure d'eux. Dimitri appuya la main droite sur la poignée pour … Il appuya fermement plusieurs fois de suite, mais rien ne se produisit. La porte était vraisemblablement verrouillée. Relâchant un soupir de frustration, il changea de porte pour en essayer une autre. Après maints essais fébriles alors qu’il devenait de plus en plus impatient, Dimitri s’arrêta. Il observa simplement la porte dans un geste las. Mais ! Pourquoi les portes étaient-elles verrouillées ? C’était un coup de ce fou dingue ? Justement, son regard se porta une seconde vers Louis Forestier, mais il fut ensuite attiré par la scène se déroulant non loin : Georgiana alors qu’Héloïse tâchait quelque chose pour calmer la lady. Soufflant un peu d’air, Dimitri retourna donc sur ses pas … Vers les trois personnes.
- Qui se pense drôle pour nous avoir tous enfermé ici ?
Pesta-t-il alors que son ton de voix signifiait désirer une réponse. Il la désirait maintenant.
Mary-Ann J. Fleming
ETRE MERE ❧ le plus beau rôle qu'il y a au monde.
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PROFIL♌ Double Compte : Georgiana, Esther & Scarlett ♌ Prénom ou Pseudo : Mari-Jane ♌ Signaux de Détresse : 1196 ♌ Points : 9 ♌ Jour d'embarquement : 17/11/2012 ♌ Age du Personnage : 35 ans ♌ Profession : Actrice ♌ Crédits : Love ♌ Photo :
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Sujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. Dim 25 Aoû - 0:38
La réalité n'est qu'un cauchemar.
Fumoir des premières classes. Juillet 1913
« Bonne nuit mes amours. » Mary-Ann embrassa les fronts de ces deux petits anges, les laissant s’endormir dans les bras de Morphée. Sans faire de bruit, elle ferma la porte de leur chambre, regardant une dernière fois leur visage. Peut-être qu’un jour leur père ferait de même, il les borderait tout comme elle le faisait et leur lirait une histoire avant qu’ils s’endorment. Mais est-ce que Charles était prêt pour ce genre de vie ? Pour le moment l’actrice en doutait même si elle avait déjà eu les preuves de son affection pour leurs enfants, mais il ne savait pour le moment pas ce que s’était d’élever deux jumeaux. Mary-Ann les avait éduqués pendant dix longues années alors qu’il avait été absent. Même s’ils parvenaient à mieux communiquer leurs relations étaient toujours compliquées à ce jour. Après qu’elle eut bien pris soin de fermer à clé sa cabine, la mère de famille se rendit dans sa chambre pour s’apprêter pour dormir. Il n’était pas si tard que cela, mais elle ne voulait pas sortir, préférant rester dans son petit chez elle, surtout que Charles n’était pas venu voir les enfants depuis plusieurs jours et elle ne l’avait plus vu à bord non plus. Elle ne savait pas si elle devait s’inquiéter pour son ancien compagnon, mais elle préférait rester sur ses gardes et ne pas quitter des yeux les enfants tant qu’elle ne le reverrait pas, surtout qu’il y a avait de sombres rumeurs sur les revenants. Beaucoup disait avoir été tué par eux. Il valait donc mieux s’enfermer et éviter les sorties plutôt que de mourir à nouveau. Après qu’elle eut revêtue une chemise de nuit en soie ivoire, elle ressortit son vieux journal intime du placard pour en relire quelques pages confortablement installée dans son lit. En ce moment, elle vivait dans la nostalgie du passé et revivait à travers ses écrits les bons comme les mauvais moments. Ce soir, elle relisait les bons moments qu’elle avait passé avec Charles, leurs rêves, leur insouciance. Maintenant qu’elle y repensait, la vie qu’elle avait menée avec le réalisateur a toujours été un peu folle, mais c’était une vie pleine de rebondissement et d’aventure. Sur ces bonnes pensées, Mary-Ann s’endormit et le livre qu’elle tenait entre les mains glissa sur le sol. Les songes finirent par l’étreindre, jusqu’à ce qu’elle se mette à rêver de sa vie à bord du Titanic, de ses enfants, de Charles, du Capitaine. Puis elle se retrouva dans le salon fumoir, vêtue d’une robe ivoire, elle était entourée de plusieurs personnes avec qui elle discutait et riait. Un verre de champagne se trouvait entre ses mains, mais surprise par ce rêve si étrange elle le laissa tomber au sol. La mère de famille regarda autour d’elle, beaucoup semblé étonné comme elle, d’autres complètement perdus. Mary-Ann n’avait plus l’impression d’être dans un rêve, mais dans la réalité, elle rechercha quelques instants ses enfants et fut vite rassurée de ne pas les voir ici. Par chance, ils devaient toujours être en train de dormir dans leurs lits. Toujours surprise, elle se leva du fauteuil sur lequel elle était installée et fit quelques pas dans la pièce. Non, elle n’était pas dans un rêve, en tout cas, ça n’y ressemblait pas. A l’autre bout de la pièce, elle croisa le regard de Charles, il semblait complètement perdu et elle lui fit un sourire rassurant pour lui montrer que tout allait bien pour elle. Cependant bien vite, son regard fut attiré par une femme qui semblait déboussolée par tout cela. Mary-Ann la connaissait peu, mais elle avait déjà entendu son nom : Livia Brunelli, une italienne. L’actrice vit la jeune femme se précipiter sur les portes pour tenter de les ouvrir. Pour la rassurer, la brune rejoignit cette personne en peine et elle posa délicatement sa main sur son épaule, alors qu’elle lui tournait le dos. L'italienne n'était pas toute seule, mais Mary-Ann sentait le besoin de venir la rassurer.
« Vous allez bien ? » Demanda-t-elle d’une voix rassurante.
Certaines personnes pensent que je ne dors pas, qu’ils sont idiots mes passagers, même après une longue journée à diriger le Titanic je n’ai qu’une envie, retrouver mon lit et dormir. Cette journée a été fatigante pour moi, ce navire n’en faisait qu’à sa tête, avec le temps qui se déréglait, des passagers qui voulaient rendre leurs comptes à propos du concert de la dernière fois. Je ne savais plus où donner de la tête. Ils m’épuisent tous, parfois j’aimerai bien rendre ma casquette de Capitaine. Comme n’importe qui, je m’endormais dans mon lit et bien sûr, il y avait les rêves. Mes rêves, je ne vous les rapporterai pas, mais je peux vous dire ma surprise, quand je me suis retrouvé dans le salon fumoir, alors que j’étais censé me trouver dans ma chambre. De nombreux passagers étaient là, il y avait Jack Cooper qui imaginait se retrouver au beau milieu d’un rêve avec sa belle Héloïse de Neuveille. Je retrouvais aussi Georgiana O’Hara qui ne se remettait pas de la mort de son compagnon, elle était soutenue par le détective Matthew Pierce. Le psychiatre Louis Forestier de son côté, complètement déboussolé fut rejoint par la belle Elisabeth Cavendish. Charles Wellington représentait les lâches de ce navire, en ce qui le concernait, j’espérais bien le voir se tenir loin de la mère de ses enfants, mais ce n’était pas gagné, puisque Mary-Ann Fleming avait rejoint Livia Brunelli, la tueuse de l’ancien réalisateur. D’ailleurs les deux femmes étaient accompagnées d’Héloïse qui avait bien vite abandonnée son mari. Les psychopathes de ce navire n’étaient pas en reste, à ma table de jeu je retrouvais la sombre Scarlett Hamilton et plus loin, Marcus Cream affiché sa relation avec Pernelle Lafontaine. Pour ce qui était de Dimitri Lefebvre, comme beaucoup de monde, il tentait de sortir de cet endroit.
Comme eux tous, je ne savais pas ce que je faisais ici, je venais tout juste de me réveiller et je me retrouvais là, assis à une table de jeu, ne contrôlant plus rien à bord du Titanic, qui semblait se jouer de moi. Je vis de nombreux passagers se rendre compte de ma présence et je craignais une mutinerie à bord de mon propre navire. Pour ne pas montrer ma surprise et mes craintes, je suivais le jeu de Scarlett Hamilton et je continuais cette partie de carte que je n’avais jamais commencée.
« Je mise 200 dollars. » Disais-je avec un sourire charmeur aux lèvres.
♦ Déroulement du jeu : Bouhouuu, des psychopathes, des passagers fous et un Capitaine dans un fumoir, qui sera le dernier survivant? Beaucoup d'entre vous devez chercher des réponses à propos de cette situation, il était donc grand temps de sortir le Capitaine du placard. Pour une fois, il ne sait rien à propos de cette situation, mais je doute que vous pensiez la même chose. Le Capitaine sera-t-il votre défouloir après tous les malheurs qu'il vous a fait? A vous de nous l'écrire. Ce premier tour se déroulera jusqu'au 8 septembre et vous pouvez y répondre autant de fois que vous le voulez.
La gêne de Jack avait atteint son paroxysme. Depuis leur entrevue dans le fin fond des cales des automobiles, les deux jeunes gens ne s'étaient plus revus. Du moins, ils s'étaient évités. À chaque fois, que le Troisième Classe avait pu apercevoir au loin la tornade blonde, il avait rebroussé chemin plutôt que d'assumer ses peurs. Il avait tant espéré cet instant là qu'il avait désormais peur des conséquences qui allaient s'enchaîner. Il avait surtout craint que ce baiser tant désiré allait marquer la fin de leur relation. Le Titanic apportait son lot quotidien de surprise, de souffrance et Jack ne voulait que leurs retrouvailles sonnent comme le glas de la fin. Mais il y avait une certitude immuable qu'il venait également de réaliser. Jack et Heloise avaient fait le même rêve, celui de se voir réunis comme avant. Tous deux, dans une pièce séparée avait fait le même songe. Toutefois, la réalité les avait rattrapé et ils étaient faces à leurs propres peurs les plus profondes. Peut être même qu'il n'était pas encore temps que tout redevienne comme avant. Jack était bien trop gêné pour se comporter à nouveau comme le compagnon de la jeune blondinette. Le fait de ne plus se parler durant un an avait laissé des traces. Jack avait du mal à réaliser encore que tout pouvait reprendre là ou cela s'était arrêté. Ce but avait été si incertain et si long que l'espoir s'était mué en peur profonde. Et alors, qu'il avait fait réalisé cela à sa douce, cette dernière avait eu la même réaction: gênée, confuse. Elle s'était levée marmonnant qu'un simple : "Oh" tant elle devait être autant mortifiée que Jack. Et elle avait tourné les talons tandis que Jack restait toujours pétrifié. Et puis, très lentement, un sourire se dessina sur ses lèvres. Non, il ne rêvait pas. Heloise était bien apparue, réelle et entière, dans ses bras. Il sentait encore son odeur collée à la sienne. L'espoir avait rejailli. Leur histoire n'était pas morte. Heloise aimait Jack et Jack aimait Heloise et tous deux rêvaient de l'un et de l'autre. Le jeune homme se promit alors d'aller la voir pour être à nouveau seuls et discutaient sans doute de ce qu'ils n'osaient s'avouer à eux mêmes.
Et puis, il entendit remuer derrière son dos et il se retourna du fauteuil ou il était accoudé. Il s'agissait de Charles qui... Grattait le sol à la manière d'un chien. Puis, le revenant sembla comprendre qu'il n'était dans une forêt mais dans le fumoir au milieu des passagers. Se relevant, il regarda aux alentours mais ne sembla pas voir le Troisième Classe. Ce dernier sentit alors jaillir la colère en lui car il y a peu encore, il s'était fait tabasser à mort par celui qu'il croyait être son ami. Lourde erreur, les revenants étaient une menace, il n'y avait d'autre vérité à cette certitude. Et Jack avait tant de rancœur envers lui, il avait tellement souffert... Si la pièce n'avait pas été remplie de monde dont le Capitaine, ils auraient certainement sauté à la gorge du revenant pour en découdre. Au lieu de cela, il se contenta de héler Charles de la manière suivante, la voix gorgée de haine apparente, bien qu'il tentait de rester le plus calme possible :
" Maudit chien! J'espère que tu n'es pas encore là pour tuer d'autres personnes! Tes coups ont été particulièrement horribles la dernière fois... "
Si nous, les ombres que nous sommes, Vous avons un peu outragé, Dites-vous pour tout arranger Que vous venez de faire un somme Avec des rêves partagés. Ce thème faible et qui s’allonge N’a d’autre rendement qu’un songe. Pardon, ne nous attrapez pas, Nous ferons mieux une autre fois, Si cette chance nous avons D’éviter vos coups de sifflets, Vite nous nous amenderons Sur ce, à vous tous bonne nuit, Que vos mains prennent leur essor Si vraiment nous sommes amis.
Songe d'une Nuit d'Été, William Shakespeare.
L'air suffocant me faisait tourner et tourner encore entre mes draps moites de sueur. Incapable de trouver le sommeil, tourmentée par la chaleur, je ne pouvais rester que les yeux grands ouverts à scruter mon plafond. Ma minuscule cabine ressemblait aux bains turcs des ponts inférieurs. Peut-être même allais-je me dessécher. Allez savoir. Malgré tout ce qu'il avait pu nous faire subir, je n'avais jamais détesté le Titanic. J'avais même accepté ma nouvelle vie -si je pouvais l'appeler ainsi- avec plus d'entrain que ce à qui je me serais attendue si on m'avait un jour dit que je deviendrais un fantôme condamnée à errer pour l'éternité sur un paquebot maudit. Mais aujourd'hui, les choses allaient trop loin. Je pouvais supporter beaucoup de choses et j'en avais surmontées beaucoup, au court de ma courte existence. Cependant, agoniser dans une chaleur tropicale n'en faisait pas parti. Ayant grandi dans le climat purement britannique, je pouvais survivre à la brume, la grisaille, la pluie et l'humidité et ce 365 jours par ans. J'y étais habituée et cela ne me déplaisait pas. Contrairement à cette fournaise. Un peu plus et je me mettais à penser que le paquebot terminait enfin son voyage au purgatoire pour tous nous conduire en enfer. Après la drôle de vie que j'avais menée, je n'en serais même pas étonnée. Après tout, j'avais dû enfreindre les sept pêchés capitaux et plus d'une fois. On pouvait toujours rêver pour la chasteté avant le mariage (dans la mesure où personne ne m'avait passée la bague au doigt et que même si c'était le cas, j'étais loin d'être une vierge effarouchée), j'avais séduis, menti et tout le toutim... La chaleur me rendait caustique, par ailleurs. Ce qui était loin de me ressembler. Peut-être l'énervement me rendait-il folle.
Rageant sur mon lit, je poussais les couvertures par terre d'un coup de pied, avant de décider de les suivre. Mon matelas était trempée, de toute façon. La morsure fraîche du sol sur ma peau fiévreuse me fit soupirer d'aise. Lentement mais surement, je me sentis glisser dans les bras de Morphée... Pour me retrouver quelques secondes plus tard, les yeux grands ouverts dans un des fumoirs qui, aux vues des parures et du luxe (de l'odeur de brandy, aussi), devait appartenir aux premières classes. C'était une blague ? Je venais de m'endormir pour me réveiller ici ? Que s'était-il passé, nom d'un chien ? Je remarquais, éberluée, que je n'étais pas la seule dans ce cas. Plusieurs autres passagers hallucinaient et se giflaient pour voir s'ils ne dormaient pas. Par réflexe, je me pinçais l'avant-bras. La douleur me fit grimacer. Rien. J'étais bel et bien consciente. Fichu paquebot ! Pourquoi étais-je encore étonnée de ce genre de situation ? En colère contre moi-même et contre le Titanic, je me laissais tomber dans un club en cuir. J'étais rarement en colère. Être énervée m'énervait encore plus. Pourtant, une fois que je tombais dans cette spirale, il en fallait beaucoup pour m'en sortir. Une bonne nuit de sommeil, par exemple. Ce qui n'arriverait pas de si tôt.
Quelques personnes se levèrent pour essayer de forcer les portes, en vain. Aucune surprise. Mon regard fut attiré par Charles qui tentait de creuser un trou à travers le tapis. Quoi de plus normal ? N'étions-nous pas dans un rêve, après tout ? Je l'ignorais superbement. Il pouvait bien disparaître à travers les entrailles de métal du Titanic à force de creuser que cela m'était bien égal. Pour moi, en tout cas, pas pour l'homme qui se permit de l'insulter d'une voix tonitruante. Je commençais à me demander si Charles avait vraiment des amis sur ce bateau. Du moins, des personnes qui ne le détestaient pas...
_Ce Charles... Quel imbécile, marmottais-je pour moi-même.
Un coup d'œil à la table de jeux m'indiqua que le Capitaine se trouvait également dans ce drôle de rêve. Ou d'hallucination collective. Mon choix ne s'était encore posé sur aucune de ces deux appellations. Pourtant, celui-ci semblait profiter de cette petite fête improvisée comme n'importe quel autre passager. Peut-être n'avait-il rien à voir avec tout cela, cette fois ? Ou alors, était-ce encore un sale tour ? Malgré mon humeur maussade, je n'avais pas envie de l'agresser ou de lui sauter à la gorge pour me venger. A quoi cela servirait-il ? Rien. Rien du tout.
D'un bon, je sautais hors du fauteuil. Une chance que je ne sois pas restée dans ma chemise de nuit poisseuse. L'instigateur de la réunion avait cru bon de me voir habillée de ma plus jolie robe de soirée. Une merveille que m'avait offerte un de mes amants. Le satin doré et le velours noir s'était toujours bien mariés, à mes yeux et l'homme l'avait faite faire spécialement pour moi. Cette simple pensée me radoucit un peu. Je passais à côté de l'homme qui avait harponné Charles et lâchais, désinvolte, avant de m'asseoir devant la piste de danse.
_A croire que cet homme n'a que des ennemis, mon brave. Personne ne pourra jamais cerner sa personnalité, aussi étrange soit-elle.
Ce soir, je n'avais pas envie de pleurnicher sur mon sort, comme je l'avais fait ces dernières semaines. Je commandais un verre de champagne et regardais un instant les bulle éclater à la surface du liquide aussi doré que ma robe.
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Sujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. Mer 28 Aoû - 11:11
Songes d'une nuit d'été.
Assis sur le lit, de ma modeste cabine des troisièmes classes, je fixais le mur face à moi, cherchant désespérément un moyen pour que le sommeil me gagne. Mon corps était fatigué, terriblement fatigué, mais pour le moment, mon esprit ne semblait guère vouloir m'entraîner dans les bras de Morphée. Et pourtant...ce n'était pas faute de le désirer ardemment. A croire que ce dernier appréciait rejeter du sommeil les personnes qui en avaient besoin, mais si j'avais su où lorsque je m'endormirais mon esprit s'en irait je n'aurais sans le moindre doute pas chercher le sommeil. Dans un soupir, je me rallongeais dans le lit, gardant cette fois, le regard rivé sur le lit qui se tenait au-dessus de moi, où Charles, avait déjà été entraîné. A cet instant précis, je l'enviais. Certes, c'était idiot que d'envier une personne pour cela, mais je me trouvais dans un étant tellement second que je ne parvenais pas à réfléchir de manière cohérente. Tout du moins, c'est ce que je me disais. Pour provoquer le sommeil, je me mis à penser a de merveilleuses choses. Comme à Grace et à notre mariage à venir. En effet, nous allions nous marier et c'était là un événement que j'attendais avec la plus grande impatience. Après tout, après une année sur ce paquebot, nous avions bien le droit d'être ensemble, d'être enfin pleinement heureux, non ? Il est vrai que cette annonce, emporterait beaucoup de personnes dans le désarroi complet. Nombreux seraient ceux à nous regarder étrangement, ou avec animosité, car il faut dire ce qu'il en est : pour Grace c'était là une mésalliance et peu seraient à l'apprécier. Mais pour moi, qu'importait le regard des passagers sur notre couple. Etre avec elle, voilà la seule pensée que je désirais et ensemble, nous serons invincibles. Certes c'était là une pensée romantique, mais que voulez-vous...je suis ainsi et je ne compte pas changer d'aussitôt.
Pendant que je m'imaginais ce que deviendrait notre non-vie lorsque nous serons enfin ensemble, le sommeil, enfin, arriva. S'emparant de moi. Engourdissant mes sens. Fermant mes paupières. Entrainant mon esprit dans le pays des rêves et cauchemars. Alors que j'avais l'impression que quelques instants étaient passés depuis que j'avais enfin atteint l'état de sommeil, mes yeux s'ouvrirent. Il me fallut plusieurs instants pour m'habituer à la lumière qui régnait dans la pièce. Lentement, je parcourus la salle du regard. Cela ressemblait fort bien à une soirée de premières classes et pourtant, j'étais là et bon nombre de passagers qui n'étaient pas tous dans cette haute classe sociale. Etrange...Non, ça ne l'était pas vraiment. Après tout, c'était seulement un rêve, non ? Parmi les passagers, je reconnus Georgiana avec qui je ne m'étais toujours expliqué, mais au vu de son état, ce n'était guère le moment de clarifier ses pensées à mon égard, Elizabeth qui discutait avec le psychiatre du navire, Jack et Héloïse, j'espérais d'ailleurs fortement qu'ils viennent à se pardonner l'un à l'autre, Scarlett qui se tenait à la table de jeu. Que de monde !
Poussant un léger soupire, je me levais du fauteuil dans lequel je m'étais réveillé ou du moins dans lequel j'avais commencé à rêver. C'est sans surprise que je remarquait que mes pas me menaient au bar. Il faut dire que voir toutes ces coupes de champagne autour de moi, m'avait donné grandement envie. Arrivé au bar, je demandais alors l'une de ces coupes. Soudainement, un visage attira mon attention, lorsque je posais mon regard sur ce dernier, je fus surpris de me voir. Un miroir...Ce dernier me montrait que j'étais habillé de façon classe. J'avais l'impression d'être un gentleman avec ce costard digne d'un homme de premières classes et mes cheveux lissés vers l'arrière. Face à cette vision de moi, je ne pus m'empêcher de sourire. La voix du steward m'arracha de ma contemplation et je pris en gardant le sourire, la coupe qu'il me tendait. Portant la coupe à mes lèvres, je m'approchais de la table de jeu où se tenaient Scarlett et le Capitaine. Il me faut avouer que je n'appréciais pas beaucoup le Capitaine, en particulier depuis ce fameux jour à la salle des désirs, mais je ne comptais pas me jeter sur lui et lui montrer ma haine à son encontre. Tout du moins, je n'en avais pas encore l'intention. Après tout, il s'agissait d'un rêve et nous ne pouvions jamais savoir quand ce dernier viendrait à tourner.
Sur l'une des chaises aux côtés de la première classe, je m'installais, comptant bien regarder la partie et peut-être jouer après. Non pas que James éveillé avait de l'argent à dépenser, mais le James endormit semblait en avoir dans les poches. Comme on le dit si bien, les rêves sont incompréhensibles. Lorsque je fus installé, je lançais un « Bonsoir. » aux personnes qui entouraient la table de jeu, et tout particulièrement à Scarlett, qu'étrangement j'appréciais. Etrange ? Oui, car j'étais aussi ami avec Elisabeth et il est su de beaucoup que ces deux-là se déteste. A croire que je pouvais devenir à tous instant une corde entre les deux.
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Sujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. Mer 28 Aoû - 20:52
J'étais complètement paniquée mais je n'étais plus seule, "Elle" était là, à mes côtés. Dieu merci! Je ne sais comment j'aurais pu tenir le coup sans sa présence. J'étais dotée de sang froid et de courage qu'à partir du moment ou je maîtrisais les rênes de ma destinée. Dans ce cas présent, tout partait dans tous les sens. J'étais incapable de comprendre et d'y retrouver une quelconque rationalité que mon cerveau malade cherchait pour ne pas céder à ses propres angoisses. Il y a peu, je me retrouvais dans une chambre d'un troisième classe que je torturais allègrement afin d'assouvir ma soif perpétuelle de souffrance à autrui. Je m'endormais et me mettais alors à rêver de quelconque que je connaîtrais jamais et soudain, je me retrouvais dans un fumoir entouré de passager. Et parmi tous ces illuminés présents, je trouvais le moyen de me cogner contre l'homme que je torturais: Charles. J'avais cédé alors à la panique la plus totale. Il ne fallait pas que je bouge, ni que je parle. Le son de ma voix risquait sans doute de lui paraître familier. Je n'osais imaginer les conséquences s'il faisait le lien entre ma voix et sa tueuse. Je connaissais le machiavélisme, les plans diaboliques,la mort, les pleurs mais faire face à mes victimes étaient quelque choses dont je n'avais jamais eu à faire: j'étais surtout lâche, bien trop désireuse de sauver ma misérable existence. Je ne comprenais encore ce besoin vital de rester en vie, pourquoi donc ne mourrais je pas? Méritais je vraiment de vivre encore alors que personne ne voulait de moi? Je me mis à tourner les poignées mais elles étaient bloquées, ils nous étaient impossibles d'en sortir. Voyant cela, je commençais à essayer d'ouvrir la porte en la bougeant de toutes mes forces. Mais rien à faire, elle était hermétiquement fermée. Ms yeux se remplirent alors de larmes, c'était comme à l'asile, j'étais prisonnière et entourée de gens que je ne voulais voir. je revoyais encore cette chambre avec ces barreaux et les autres pièces, celles que tout le monde craignait. Celles ou il n'y avait ni volet mais juste des murs capitonnés: c'était les pires mais je crois que le Fumoir l'était bien plus. Il n'y avait aucune issue si ce n'était que souffrir en silence.
" Calme toi Livia, tu dois rester calme. ne cède pas à la panique... car tu sais comment cela risque de finir. " Avait elle dit d'une voix rassurante. Mais ce n'était sans compter des passagers que je ne connaissais point et leurs inquiétudes pour les autres. Je sentis qu'on me touchait le bras tout en me demandant si tout allait bien. Faisant volte face, je frémis d'horreur lorsque je vis la personne en question... Non, cela ne pouvait être possible et pourtant, le visage, les yeux, tout était pareil. Je me retenais de lui sauter à la gorge et de l'étrangler sur place. Mais il y avait ce monde et cette claustrophobie qui me bloquait. Je ne pus que balbutier mes yeux se remplissant de larmes :
" Que fais tu là Marie....? " avais je bredouillé, avant se d'ajouter: " Tu m'as dénoncé et tu oses me demander si je vais bien... Ne t'approche pas de moi Marie... Tu n'es plus rien pour moi maintenant " terminais je tout en m'essayant mes yeux. Mais avant que je ne puisse partir la laissant toute seule, une autre femme s'était inquiétée pour moi - sans doute devais je être la seule à réellement paniquée - mais lorsque je me rendis compte de qui c'était, je me rappelais de ma victime, coincée dans sa propre cabine. Car il s'agissait de la femme de Charles, la mère de ses enfants. J'avais un sombre plan contre elle qui visait à faire souffrir le père de famille. Mais quelque chose en elle m'attirait inexorablement. Sa douceur et sa force peut être. Et puis, elle avait un doux sourire qui m'apaisait.
" N'oublie pas ton but. Nous avons besoin de cette femme. " avait-"Elle" dit d'une voix froide et sans équivoque. Je pris alors une inspiration avant de répondre à Mary Ann: " Pas vraiment... Je ne supporte pas l'enfermement...." tout en dissimulant un pauvre sourire.
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Sujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. Ven 30 Aoû - 3:38
Et je marche vivant dans mon rêve
étoilé...
Une fois de plus, Héloïse ne comprenait rien à la situation étrange qui se déroulait sur le Titanic. Elle s'était paisiblement endormie dans sa cabine, songeant à Jack et son rêve avait alors été peuplé de ses souvenirs avec le jeune homme. Et puis tout à coup, elle s'était retrouvée dans le fumoir des premières classes, dans les bras du beau blond. Elle s'était sentie tellement apaisée, certaine que ce n'était qu'un prolongement de son rêve. Les bras de Jack l'avaient ramenée des années en arrière, à cette époque si heureuse. Elle y avait cru, cependant, un doute l'avait tout de même envahi. Ce rêve ne ressemblait pas à un rêve. Tout semblait bien trop... réel. L'attitude des autres passagers qui peuplaient son songe l'avait laissé interrogatives et elle avait fait part de ses impressions à Jack, sans grandes espérances de réponses. Mais le jeune homme semblait dans le même état de trouble et c'était lui qui lui avait fait réaliser dans quelle situation ils étaient. La gêne l’avait immédiatement envahie et ses joues étaient devenues cramoisies de honte. Pourtant, elle ne pouvait s’empêcher de songer qu’après, c’était ses désirs les plus profonds qui venaient d’être mis à jour. Elle était troublée par ce constat mais elle commençait tout juste à y voir plus clair dans ses sentiments. Toutefois, elle n’avait pas dérogé à la règle et une fois de plus, elle avait fui la présence du jeune homme. Héloïse se disait qu’elle était bien lâche et peureuse, n’osant affronter cette situation. Pourtant autrefois, elle n’avait peur de rien, mais elle était portée par sa colère, par sa haine et son désir de vengeance. Mais aujourd’hui, elle se sentait une petite chose faible et fragile, effrayée par tout, même par ses propres sentiments. Elle s’était donc retirée, s’avançant vers les portes pour tenter de trouver une issue. Mais les portes étaient totalement verrouillées. Aucun moyen de les ouvrir. Elle s’était finalement résolue à abandonner toutes tentatives quand elle vit une personne en détresse à côté. Elle avait voulu immédiatement se porter à son secours et elle s’était inquiétée de son état. C’était une belle femme, d’âge mûr et la chevelure brune. Elle détenait une grande classe mais Héloïse ne se souvenait pas l’avoir vu autrefois sur le bateau. Certainement faisait-elle parti des revenants qui peuplaient désormais le navire. Elle devait être encore plus perdue dans cette situation que la blonde ne l’était. Après tout, pour ceux qui avaient survécu, le Titanic n’était plus qu’un mauvais souvenir qu’ils avaient certainement dû laisser derrière eux. Malheureusement, à leur mort, ces pauvres gens avaient tous été contraints de se retrouver piégés ici. Mais si les passagers qui hantaient le bateau depuis maintenant un an avaient fini par connaître la malédiction du Titanic, il devait être ardu pour les nouveaux venus de comprendre quoi que ce soit à ce qui se tramait ici. C’était donc dans un élan compatissant qu’elle avait demandé à la jeune femme si tout allait bien. Mais la réponse de cette dernière fut plus que déroutante. Héloïse en fut si choquée qu’elle retira sa main du bras de la revenante. Avait-elle perdu l’esprit ? Qui était cette Marie dont elle parlait ? Vraisemblablement une personne qui lui avait fait du tort par le passé.
« Madame je crois que vous vous méprenez. » fit calmement Héloïse, diplomate. « Je ne suis pas cette Marie dont vous parlez et vous n’avez rien à craindre de moi. »
Puis elle lui adressa un sourire encourageant de manière à apaiser sa crainte mais Mary-Ann intervint à son tour, ayant saisi elle aussi le malaise de la passagère. Visiblement, elle parvenait à converser de manière plus constructive avec la revenante. Héloïse adressa un sourire à la première classe avant de revenir à la belle brune.
« Allons ne restez pas ainsi. Nous sommes vraisemblablement enfermés tous ici. Voulez-vous un verre pour vous détendre ? » offrit la blonde en tendant sa main à la revenante.
Dernière édition par Héloïse V. De Neuveille le Ven 6 Sep - 17:26, édité 1 fois
L. Georgiana O'Hara
ADMIN SADIQUE ♌ The body of a woman, but the heart of a lion.
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PROFIL♌ Double Compte : Esther Delmas, Mary-Ann Fleming & Scarlett Hamilton ♌ Prénom ou Pseudo : Mari-Jane ♌ Signaux de Détresse : 8567 ♌ Points : 20 ♌ Jour d'embarquement : 16/07/2011 ♌ Age du Personnage : 23 ans ♌ Profession : Couturière & Danseuse à ses heures perdues ♌ Crédits : Mari-Jane ♌ Photo :
RPG Journal d'un fantôme ♌ Numéro de Cabine : E10 ♌ Situation Amoureuse : Amoureuse de Joseph Earnshaw ♌ Présentation:
Sujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. Ven 30 Aoû - 13:11
Les rêves sont nos pires cauchemars.
Fumoir des premières classes. Juillet 1913
L’amour était le plus beau des sentiments que Georgiana avait pu connaître, après la douleur de l’abandon d’Arthur, Joseph avait su lui apporter la paix et la joie. Sans lui la jeune femme ne savait plus comment avancer, il avait été tout pour elle, il lui avait donné l’espoir et maintenant elle n’avait plus qu’une éternité de tristesse et de malheur. Le sort s’acharné contre elle, on lui avait d’abord retiré sa famille, puis Bridget et maintenant Joseph, Georgiana n’avait plus personne et ses seules compagnes étaient maintenant les larmes. Elle était dans le salon fumoir, entourée de toutes ces personnes, qu’elle aurait préféré ne pas voir, Arthur devait aussi être dans le coin, mais où ? Cela n’allait pas être elle qui irait le rechercher. La mort vaudrait sûrement mieux que cette vie, ici, elle n’avait plus rien à espérer, elle n’arrivait même plus à danser. Elle était maintenant devenue un oiseau à qui on avait brisé les ailes. Ce qui la tuait plus à petit feu, c’était de voir que le meurtrier de son compagnon n’avait pas été inculpé faute de preuve. Bien sûr, on avait interrogé Arthur, mais cet homme était imbattable et désormais pour l’éternité il la briserait. La vengeance de l’homme était dure à avaler, jamais elle n’aurait pensé voir Joseph mourir, certainement pas sur un navire où quand on mourrait, on revenait à la vie. Le Titanic avait été cruel avec elle en gardant Joseph pour lui. Elle n’avait même pas pu enterrer son corps, on ne lui avait même pas dit où il se trouvait. Même si elle écoutait à moitié le monde qui l’entourait, Georgiana put voir des tensions entre plusieurs passagers. Deux hommes étaient même en train de se battre. Certains devenaient complètement fous, cherchant un moyen de sortir. Le Titanic avait tendance à rendre les gens complètement dingue et la troisième classe n’irait pas dire le contraire. A une table, plusieurs personnes jouaient aux cartes, celles-ci ne devaient pas être frappé par l’étrangeté de la scène, tant mieux pour eux, l’insouciance préservée les hommes. Bientôt, la jolie brune ne fut plus seule, un homme vient lui tenir compagnie. Matthew Pierce, la jeune femme l’accueillit avec un petit sourire et accepta avec joie la coupe de champagne qu’il lui tendait. Matthew était un homme bon, qui ferait tout pour faire condamner Arthur de son meurtre, mais ce soir, Georgiana ne voulait pas le déranger avec ce crime, surtout qu’ils étaient dans un rêve, alors peut-être qu’il ne serait même pas au courant de leur conversation le lendemain.
« Merci Matthew, ça me fait plaisir de vous voir ici, avec votre présence on se sent plus en sécurité, surtout que certaines personnes semblent complètement folle. » Disait-elle sur un ton léger.
Il était vrai qu’un peu d’ordre ne ferait pas de mal à personne, surtout que le Capitaine ne semblait pas se préoccuper du monde qui l’entourait. Il était à cette table de jeu, quasi insouciant des ennemis qui l’entouraient. La troisième classe ne voulait pas s’occuper de cet homme ce soir, même si elle avait bien envie de le gifler. C’était sa faute, si elle avait perdu Joseph et celle de personne d’autre. Un jeune homme joua de la voix, pensant que quelqu’un dans la pièce l’avait enfermé ici. Il paraissait fou et si elle se souvenait bien, il devait s’appeler Dimitri Lefebvre. A force, la jeune femme connaissait les noms de tous les passagers à bord de ce navire, même si elle ne leur avait jamais parlé.
« Monsieur calmez-vous, personne ne vous a enfermé ici, si vous voulez rendre des comptes à quelqu’un allez voir notre Capitaine. » Disait la jeune femme à l’attention de Dimitri tout en lui montrant la table de jeu où se trouvait le maître du navire. Elle but ensuite un peu dans la coupe de champagne que lui avait offert Matthew et s’adressa à lui. « Vous voyez, je sens que cette nuit ne sera pas calme. »
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Sujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. Ven 30 Aoû - 17:39
Dire que l’ambiance était étrange aurait été un euphémisme. Tous ces gens réunis, toutes ces sensations bizarres… Le fumoir, pourquoi le fumoir? Cela n’avait pas de sens. D’autant que je n’aimais pas spécialement fréquenter cette endroit, à la nuit tombée. Rester enfermé entre quatre murs et la fumée des cigarettes, très peu pour moi! La vue sur les étoiles depuis le bastingage m’attirait beaucoup plus. Alors qu’est-ce que je faisais là? Surtout en compagnie de ce type avec son cigare. Même son nom m’échappait. Grisham? Marshall? Est-ce que je le connaissais, au moins? Pas la moindre idée. Mon esprit logique était mis à rude épreuve. Je n’arrivais pas à trouver de lien logique entre les événements que j’étais en train de vivre et, pour être honnête, cela m’exaspérait. Un léger coup d’oeil par dessus mon épaule m’informa que j’étais loin d’être le seul à avoir l’air perdu. A croire que nous nous étions tous rendu ici pour une raison qui nous échappait. Qui m’échappait. Et croyez-moi, je n’aime pas que quelque chose m’échappe.
En parlant de chose qui m’échappait, la vue de Georgiana O’Hara me rappela Mildown et la nouvelle affaire que j’avais sur les bras. Ne devrais-je pas plutôt y travailler, au lieu d’être ici à bavasser? Et Mildown, où était-il, ce rat? Toujours à se faufiler dans les coins, aussi insaisissable que de la fumée… Je secouai la tête pour remettre de l’ordre dans mes pensées et quittai la table où j’étais assis pour rejoindre mon amie. La pauvre avait bien besoin de compagnie, bien plus que celui que je laissais derrière moi. Je finis par lui offrir ma coupe de champagne. Désespoir et alcool faisaient souvent bon ménage, parait-il. Après tout ne dit-on pas “J’ai bien besoin d’un petit remontant!” ? Sa réponse m’arracha un gentil sourire. En sécurité, vraiment? Mon ego n’aurait pas pu demander mieux! Mais hormis ma fierté personnelle, le fait que Georgiana ait l’air si détendue me rassura. La perte de son amant avait été un tel choc pour elle… La voir ainsi faisait chaud au coeur. Certes, je l’imaginais mal danser sur une des tables du fumoir et rire aux éclats, mais au moins ses yeux n’étaient plus rouges de larmes.
“Surtout que certaines personnes semblent complètement folle.” ajouta-t-elle.
Elle ne croyait pas si bien dire. Un homme, visiblement paniqué, avait bondit sur la porte située près de nous, celle là même que Georgiana avait essayé de débloquer quelques secondes plus tôt. Non seulement ne s’était-il excusé pour nous avoir bousculé dans sa hâte, mais il semblait également décidé à sortir la dite porte de ses gonds. Sans résultat, bien évidement. Croyant à une blague de mauvais goût, l’homme demanda au responsable de se dénoncer sur le champ. L’hypothèse de la blague ne m’était pas venue à l’esprit, mais quand Georgiana évoqua le Capitaine, je dus avouer qu’une farce de ce genre lui ressemblait.
Mon regard fit le tour de la salle pour confirmer ses dires. Le brouillard de la fumée rendait difficile mon inspection, cependant. Le nombre de personnes présentes également. Je finis par poser les yeux sur le capitaine, tranquillement installé à une table de jeu. Ce personnage était des plus curieux. Il était à la fois des plus expressifs et des plus secrets du navire, une contradiction à lui seul! J’avais souvent du mal à deviner ce qui lui trottait dans la tête. Non, en vérité, je n’arrivais jamais à savoir ce qui lui trottait dans la tête. Ce qui faisait de lui quelqu’un de très dangereux… Un fou armé, bien que fou et armé, est, à mon sens, un danger bien moindre que les gens impassibles. Parce que leur motivation reste secrète jusqu’au bout.
“Vous voyez, je sens que cette nuit ne sera pas calme.” glissa mon amie à mon oreille.
A cela, je ne pus que sourire.
“Elles ne le sont jamais” répondis-je.
Le calme aurait d’ailleurs bien du mal à se faire, étant donné que le Capitaine devenait peu à peu le centre de toutes les reproches. L’un des passagers, Jack Cooper, si ma mémoire était bonne, haussa le ton. Laissant quelques instant ma compagnie derrière moi, j’attrapais le bras de l’homme pour le ramener à la raison.
“Du calme! Innocent jusqu’à preuve du contraire!”
Mon regard se posa sur le Capitaine. Je n’étais pas particulièrement quelqu’un de froid ou de méprisant, mais cet homme avait le don de réveiller en moi ce genre d’attitude. Qui a bien pu nommer un type pareil à la tête d’un navire comme le Titanic?
“Ne vous abaissez pas au niveau d’un capitaine qui a perdu le Nord, Jack.”
Je m’étais toujours posé la question, depuis le naufrage et notre retour à la vie : quel était le rôle du Capitaine sur le Titanic? Après tout, nous étions mort, nous naviguions sur des eaux qui ne menaient nulle part… Alors à quoi servait-il? Mais des questions beaucoup plus pressantes méritaient mon attention pour le moment. Et des réponses.
“On vous écoute, Capitaine. Aucune idée sur ce qui se passe ce soir? Ou devons-nous gentiment attendre qu’une nouvelle catastrophe se déclenche pour vous voir disparaître?”
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Sujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été. Dim 1 Sep - 0:57
Au pays des rêves mystérieux.
Fumoir des premières classes. Juillet 1913
Beaucoup de personne commençait à perdre la tête à cause de cette situation, certains avaient peur de cet enfermement, d’autres réglés leur compte à coup de poing. Scarlett était dans son élément entourée de toute cette pagaille et était très heureuse de faire partie des privilégiés. Le Capitaine était à sa table de jeu, ce qui l’amusait d’autant plus, elle avait le maître du navire auprès d’elle. D’ailleurs, l’homme ne semblait pas en savoir plus sur cette situation, ce qui était vraiment étrange, d’habitude, il était au courant de tout. Il y avait vraiment du beau monde dans ce fumoir. Elisabeth était non loin de là en compagnie d’un psychiatre, la pauvre, elle cherchait sûrement à se faire soigner. Mais le clou du spectacle fut sûrement Marcus Cream. Scarlett ne l’avait pas vu tout de suite dans le salon fumoir, elle fut donc presque étonnée de le voir se diriger vers une belle inconnue, de lui prendre la main et de l’embrasser. Là, le tueur en série venait de faire sa plus belle erreur en offrant un somptueux cadeau de Noël à la veuve noire. Quand Scarlett les vit s’embrasser, une sourire machiavélique fleurit sur ses lèvres, elle avait enfin un moyen de pression pour nuire au tueur. Enfin, elle allait pouvoir détruire Marcus Cream et c’était cette petite dinde, qui était sa petite amie qui allait lui faire office d’appât. D’ailleurs, en parlant de sa petite copine, c’est Elisabeth Cavendish qui allait être en colère. Scarlett se retourna tout de suite vers elle, qui se trouvait non loin de la table de jeu.
« Miss Cavendish, il semblerait que votre cher Mr Cream vous fait des infidélités. » Minauda la veuve noire tout en indiquant la direction à la première classe.
Le tueur était toujours en compagnie de cette fille et il semblait très attaché à elle, jamais Scarlett ne l’avait vu avoir autant de familiarité avec une personne et certainement pas avec une femme. Cette fille devait avoir quelque chose de spécial, mais la veuve noire s’en moquait, bientôt elle lui ferait passer l’arme à gauche et peut-être que ça serait en compagnie de Cavendish. Mais pour le moment trêve de pensées démoniaques, elle avait une partie de poker à continuer.
« Capitaine, vous ne plaisantez pas avec l’argent dites donc. 300 dollars. » Riait la veuve noire tout en déposant les billets dont elle ne connaissait pas la provenance sur la table.
Bientôt, leur table s’agrandit d’un nouveau joueur : James Parker. Scarlett était enchantée de le voir, il y avait si longtemps qu’elle n’avait pu converser avec lui. Le troisième classe les salua et la veuve noire lui accorda un charmant sourire. Elle se décala sur sa droite pour faire de la place au jeune homme à ses côtés, ainsi il serait plus facile pour converser. Elle appela aussi un serveur pour qu’il serve une coupe de champagne à James.
« James c’est un plaisir de vous avoir parmi nous. Cette situation ne vous parait-elle pas étrange. » Lui demanda-t-elle tout en désignant l’intégralité de la pièce.
Mais malheureusement, dans une atmosphère chaotique, il était difficile d’avoir le calme plus de cinq minutes, tandis que certains tempêtent avec d’autre, l’inspecteur de Scotland Yard, Matthew Pierce adressa la parole au Capitaine pour savoir ce qu’il en était de la situation. Ahh les hommes de lois, ils voulaient toujours tout savoir sur tout. Scarlett roula des yeux et ricana légèrement, avant de continuer à jouer, tout en ignorant la conversation qui allait se dérouler. De toute façon, le Capitaine ne pourrait pas éclairer cet homme plus, puisqu’il n’était au courant de rien. Quelle perte de temps !
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Sujet: Re: ♦ EVENEMENT n°9 ▬ Songes d'une nuit d'été.