Sujet: Re: EVENEMENT n°4 ♦ Le bal masqué Sam 8 Déc - 20:13
«Aussi blanche qu'une brebis. Qui se roule dans la boue.»
Le regard de William semblait s'être radoucit et laissait apparaître une lueur d'espoir concernant ton caractère. Tu avais réussi à lui faire croire qu'en toi, tout n'était que blancheur -ou du moins une grande partie-, que tu étais en vérité un petit ange tombé du ciel. Ah ! Angélique démone, tu avais réussi à le faire tomber dans ton piège en jouant la délicate première classe. Il te proposa alors le choix entre prendre une autre coupe ou aller danser. Tes lèvres s'étirèrent en un tendre sourire.
« Je serais ravie d'aller danser. »
Il faut dire que tu aimais tant la danse. N'était-ce pas là, la seule chose qui n'avait pas changé depuis ton enfance ? Tu commenças très doucement à te rendre vers la piste de danse lorsque le capitaine incita les passagers à se rendre sur le pont pour aller voir que ce que disait le matelot était on ne peut-plus vrais. Malgré tes réticences à croire qu'il avait raison concernant New York, tu désirais quand même voir de tes propres yeux. Après tout, c'était si beau de rêver, non ? Tu te tournas alors vers William, désireuse de lui demander si vous pouviez tout de même le suivre, mais il te devança, te proposant d'aller voir. Lui aussi doutait : et si le capitaine n'était pas si machiavélique ? Qui sait... Tu hochas alors la tête en marchant aux côtés de ce cher William. Ton regard se posa alors, sur la vue au loin, de New York. Même si cela semblait bien réel tu doutais toujours autant. C'était si étrange que de croire enfin parvenir là-bas. A ta destination initiale avant ta mort... Que ferais-tu si cela s'avérait vrais ? Que ferais-tu si vous étiez véritablement arrivé ? Tes yeux ne purent s'empêcher de briller d'une très brève lueur d'espoir. Mais au fond de toi tu savais bien que cette vision était mensongère. Et tu eus raison, car peu de temps après, celle-ci disparu, laissant devant les passagers et toi un vide immense : l'océan était toujours là et aucune trace de la ville qui ne dors jamais. Tes poings se serrèrent très légèrement pendant que ton regard se posa sur le capitaine qui semblait très fière de son coup-bas. Tu aurais voulu le faire souffrir comme ce qu'il vous faisait subir, mais il parti et avec lui tes envies très légères de meurtres. Ton regard se tourna vers William qui semblait aussi abattu que toi : il avait aussi eu un moment d'espoir, mais celui-ci c'était envolé aussi rapidement qu'il était arrivé. Il lui dit alors ce qu'il pensait tout comme elle, que ce n'était qu'un mensonge parmi tant d'autre de ce cher capitaine. Il te présenta alors son bras, qu'avec grand plaisir tu pris.
« Vous avez raison, rentrons et faisons ce que nous voulions faire avant que le capitaine ne nous ai interrompus pour voir cette mascarade. »
Tu lui adressa ton plus radieux sourire espérant oublier ce mauvais passage. Et passer tout de même, une bonne fin de soirée avec ce parfait gentleman qu'était William. Lorsque tu fus retourné dans la salle de bal, tu te dirigeas aux bras de William vers la piste de danse où tantôt vous vouliez vous rendre. L'orchestre reprit la musique comme si rien ne s'était passé et avec douceur tu te laissas emporter par les pas de ton cavalier. Au beau milieu de la danse, tu approchas tes lèvres de son oreille en lui murmurant ces quelques paroles.
« Bien que cette soirée est tournée au cauchemar à cause du capitaine, je suis bien ravie de la passée avec vous. »
Tu repris ta position initiale en suivant ses pas, ton regard bleu plongé dans le sien. Tu l'appréciais bien ce William et cela, ça se voyait dans ta façon de lui sourire et de le regarder. Mais attention Katherina il n'était surement pas comme les hommes qui avaient partagé ta couche et cela tu vas sans aucun doute t'en rendre compte très prochainement.
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Sujet: Re: EVENEMENT n°4 ♦ Le bal masqué Dim 9 Déc - 19:41
Comme elle était apparue, l’illusion était partie… Nous avions tous espérés, sans vraiment y croire, certains plus que d’autres. Personnellement, je n’y avais pas trop cru, c’était impossible, après ce que nous avions vécus, nous ne pouvions plus gober les mensonges du capitaine sans être méfiants.
L’illusion avait été tentante, le rêve de tous avait semblé se réaliser après tout ce temps de souffrance, puis au moment où on commençait à s’y attacher, il nous avait été arraché, une nouvelle fois. Je m’inquiétais pour Elisabeth, elle qui avait tant souffert, je n’étais pas sur qu’elle supporte une nouvelle épreuve de ce genre. En la regardant, je n’eu pas besoin de beaucoup de temps pour voir son malheur et sa déception. Elle m’embrassa sur la joue, ce geste aurait été très appréciable sans les circonstances dramatiques qui se jouaient là. Elisabeth avait besoin de moi, plus que jamais, et le capitaine, ce traitre, allait payer pour cette illusion. Quel profit avait-il bien pu en tirer ? C’était de la méchanceté gratuite ! Il avait fait tout ça dans le seul but de nous fragiliser et de nous faire souffrir une nouvelle fois. On ne pouvait plus accepter ses manigances, il était temps de se révolter, tout était de sa faute, du naufrage au bal, tout, et il n’allait pas s’en tirer comme ça. Je ne savais pas pourquoi il agissait ainsi, mais ce qui était sur, c’est qu’après tout ça, je n’aurai aucun mal à trouver des ennemis au capitaine. Il avait fui au moment où l’illusion avait été percée, il savait qu’il était dangereux de s’éterniser ici. Ce n’était pas grave, il ne pouvait pas aller loin de toute manière, il n’y avait aucun moyen de sortir du Titanic, tôt ou tard le capitaine paierait pour ces infamies. Et ensuite ? Qu’adviendrait-il de nous après nous être débarrassés du capitaine ? Est-ce que ça nous libèrerait tous de cette malédiction ? Est-ce que notre vie s’arrêterait tout simplement ? Ou est-ce que l’éternité continuerait, mais sans tous ces malheurs ? Non ces questions étaient inutiles. Quoi qu’il arrive, ça serait toujours mieux que la vie misérable que dirigeait le capitaine, il était temps de se sortir de ses filets et de choisir enfin par nous même ce que nous allions faire de l’éternité qui nous tendait les bras. Sans lui, l’éternité avait une petite chance d’être agréable, avec lui, chaque jour serait une crainte d’une nouvelle épreuve plus terrible encore que les précédentes.
La vengeance attendrait, il fallait d’abord que je rattrape Elisabeth, elle avait besoin de moi et je n’allais pas la laisser seule maintenant, plongée dans ses idées noires, c’était une occasion pour sa folie de reprendre le contrôle de l’esprit d’Elisabeth, et il fallait que j’empêche ça, du moins si j’en étais capable. Si je n’en étais pas capable, le capitaine le paierait aussi, tout était de sa faute, et ses crimes ne resteraient pas impunis. Tournant le dos au souvenir de l'illusion de la cité qui ne dort jamais, je suivais les pas d'Elisabeth. Mon inquiétude pour elle se transformait en colère contre le capitaine…
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Sujet: Re: EVENEMENT n°4 ♦ Le bal masqué Mer 12 Déc - 3:03
Elle y croyait encore becs et ongles et ses yeux s'écarquillaient encore davantage plus on approchait de la statue de la liberté ... Comme un enfant peut être ébloui de son plus beau joujou de Noël. Pendant quelques secondes, elle en oublia famille détestée et mari emprisonné Dieu sait où. Ariane était vraiment sur son petit nuage et voulait y rester plus que jamais, le Capitaine ne pouvait leur faire un coup aussi vache, ça serait tout bonnement monstrueux. Alors persuadée que leur mort à tous n'était pas si évidente qu'on leur avait laissé croire, qu'un avenir était encore possible, elle dansa à nouveau avec cette fillette inconnue avec laquelle elle improvisa une ronde. Elle tourna si convulsivement que bientôt sa tête lui tourna mais son rire n'aurait pas pu resté coincé dans sa gorge et il retentissait sans doute loin. Mais c'est alors que le cris perçants d'autres voyageurs la fit arrêter net sa petite cabriole avec l'enfant. Elle regarda à nouveau à l'horizon encore titubante comme si elle avait été saoule, ce qui se passait et pourquoi hurlait-on. Ce qu'elle vit, elle ne put y croire que difficilement et son cœur ou ce qui y ressemblait se serra. Il ne s'agissait que d'une illusion et c'était encore dû au maître du navire. Il jouait en permanence et diaboliquement avec leurs nerfs. Sa déception cruelle fut à la hauteur de sa colère. D'autres déjà insultaient le Capitaine fuyant et Ariane ne se priva de se joindre aux révoltés. Trop c'était trop !
- C'est ignoble de donner autant d'espoir aux gens ! Pourquoi vous faites ça ? Qu'est ce qu'on vous a fait ! Vous êtes malfaisant ! Un jour, on vous le fera tous payer, vous n'aurez pas fini de souffrir à votre tour, pas vrai ?
Il avait déjà tourné les talons mais à son appel plusieurs personnes l'avaient approuvée et avaient poursuivi le Capitaine dans les couloirs et les ponts lui criant toute leur rage. Elle vit même Georgiana O Hara, une troisième classe lui décrocher un coup de poing. La jeune Valentyne en sourit sadiquement. Le ras le bol était partout. Ariane elle, avait craché à l'emplacement où il se trouvait peu avant. ça ne lui ressemblait pas d'être aussi peu distinguée mais tout avait vraiment trop déraillé au cours de cette soirée. A cause de ce Nathanaël de malheur qui lui aussi ne l'emporterait pas au Paradis et à cause du Capitaine maintenant ! Ils étaient là pour l'éternité mais étaient loin d'être en paix. Pas un seul jour, ils ne pourraient être bien, il fallait que toujours tout soit gâché, le naufrage n'avait donc pas suffi ? Il fallait en plus qu'on subisse toutes les crasses du monde. Et Maxim, où était-il ? Seule son inquiétude qui lui était revenue au grand galop, ne la fit pas suivre le Capitaine et la fit au contraire rebrousser chemin afin de retrouver coûte que coûte son mari. Tant pis si elle devait chercher partout et remuer ciel et terre ou plutôt l'océan, elle le sortirait de là.
Elle le trouva en effet au bout d'une bonne heure et lui enleva ses liens et son baîllon. Elle ne raconta rien du baiser et des danses échangés avec Nathanaël, son époux était bien assez en colère comme ça pour en rajouter. Le moins que l'on puisse dire c'est que tous deux se couchèrent bien tôt ce soir là, tôt et surtout déçus et dégoûtés d'un bal qui s'était annoncé merveilleux !
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Sujet: Re: EVENEMENT n°4 ♦ Le bal masqué Mar 18 Déc - 21:53
Joseph se rendit compte qu'il avait été stupide de penser qu'il y avait une toute petite chance pour que ce qu'il voyait devant lui soit bien réel. Aussi vite qu'elle leur était apparues, cette magnifique vision disparu et à l'horizon, on ne vit plus que l'océan, calme et désert. Toujours le même, toujours ce désespérant océan qui les avaient tous engloutis avec une froideur inimaginable. Joseph se sentait blessé, très blessé d'avoir été ainsi manipulé. Il se sentait naïf d'avoir failli tomber dans le panneau, et il ne l'acceptait guère facilement. Il faut dire que Joseph était un Lord, son orgueil presque inhérent à son titre de noblesse, l'en empêchait. Il n'aurait même pas dû venir voir ce qui se passait ! Il aurait dû rester à l'intérieur, et attendre que ce manège prenne fin...Il s'en voulait d'ailleurs d'avoir entraîné Georgiana avec lui sur le pont. Cette vision idéaliste et tout à fait irréelle des choses l'avait probablement heurtée et attristée... Joseph fixa un moment l'horizon, redevenu celui qu'il apercevait depuis des mois et la haine grandit en lui. Il allait devoir s'expliquer avec cet homme qui était sans aucun doute le coupable de cette mascarade. Pourquoi diantre s'amusait-il à torturait les passagers de son navire ? Il devait quand même bien y avoir une raison ! Et qu'avait-il fait à Georgiana ? Il ne pouvait plus attendre, il voulait comprendre.
La jeune Mary Abbot s'approcha d'eux. - C'était beaucoup trop beau, n'est ce pas mes chers ? - Oui, beaucoup trop beau..., répondit Georgiana. Il lui aurait bien répondu qu'il était désolé de l'avoir entraînée sur le pont et qu'il espérait qu'elle n'était pas trop déçue. Mais avant qu'il n'aie eu l'occasion d'ajouter quoi que ce soit, elle s'était enfuie à la poursuite du Capitaine, à travers la foule qui se dispersait maintenant, n'ayant plus aucune raison de rester sur le pont. - Georgiana ! S'exclama-t-il, s'engageant à son tour à sa poursuite. Mais elle ne semblait pas l'entendre, ou alors, elle l'ignorait, car elle continua de courir et finit par disparaître de sa vue lorsqu'elle tourna, à un endroit, suivant les traces du Capitaine.
Il fut très surpris par ce qu'il vit en la retrouvant. Au loin, il l'avait aperçue frappant le Capitaine de son poing, bien qu'il n'aie pu entendre ce qu'elle lui avait dit. Une femme, dans sa vision du monde, ne se battait pas, ne frappait pas, ne jurait pas. C'était aux hommes de protéger les femmes, de les défendre contre d'autres hommes aux intentions malveillantes. C'était lui qui aurait dû la défendre de cet homme, et il se sentait quelque peu ridicule et faible de ne pas l'avoir fait plus tôt. Mais comment aurait-il pu savoir, seulement, que sa belle détestait autant le Capitaine ? Ils n'avaient jamais parlé de lui, tout les deux, avant ce soir là. De plus, il ne savait toujours pas pourquoi elle le détestait autant. Certes avec ce qu'il venait de se produire, Joseph s'était forgé une opinion plus claire sur cet homme, haï de tous. En offrant cette vision de New-York à ses passagers pour la faire ensuite disparaître du paysage, cette haine, il faut avouer qu'il l'avait bien cherchée. Mais que s'était il passé avant ? Que lui avait il donc fait ? Il aurait dû insister pour que Georgiana lui en parle, tout à l'heure. Mais il avait préféré ne plus aborder le sujet pour ne pas gâcher la soirée, qui avec le recul, avait tout de même fini par tourner au fiasco. Sa première idée fut d'aller à son tour vers le Capitaine, pour mettre les choses au clair avec lui, le rattraper avant qu'il ne parte, et de lui faire payer d'avoir ainsi fait souffrir la femme qu'il aimait, même si il ignorait toujours comment. Après tout, l'exemple de ce soir suffisait amplement à lui prouver que ce Capitaine était tout sauf quelqu'un de bien. Se battre avec cet homme, c'était ce que l'on attendait qu'il fasse, c'était ce qui était logique de faire, c'était ce que lui même attendait de lui, qui se sentait étrangement faible face à cette situation. Il faut dire qu'il ne s'attendait pas à voir sa douce Georgiana envoyer une droite à un autre homme...Mais en la voyant s'effondrer en pleurs, cela lui vint naturellement d'aller vers elle. Elle avait visiblement plus besoin de réconfort que d'assister à une bagarre. Et puis, il aurait le temps de s'en régler le compte du Capitaine plus tard. Il vint vers elle et sans un mot, la pris dans ses bras. Parfois il valait mieux un temps de silence avant les mots, car le silence, l'air de rien, pouvait exprimer bien plus de choses que l'on n'aurait tendance à penser. Du réconfort, de la compassion et de l'amour, par exemple.
- Je suis désolé, je n'aurais jamais dû vous emmener sur le pont..., dit il finalement. Vous allez bien ?, demanda-t-il, lui prenant délicatement la main pour l'observer. Sa main était un peu rouge, ce qui était normal vu ce qui venait de se passer. Il ne voulait pas qu'elle se sente gênée de son comportement en sachant qu'il avait tout vu, alors il préféra s'abstenir de faire le moindre commentaire dans un premier temps. Il lui aurait bien dit que la Capitaine l'avait bien mérité, ce coup de poing, mais ce n'était pas le bon moment. Ce n'était plus non plus le bon moment de lui donner le collier de diamant qu'il avait prévu de lui offrir. A trop attendre, il avait fini par passer à côté de toutes les occasions...
Il embrassa tendrement sa joue, comme pour la réconforter, et lui murmura : Il ne vous fera plus jamais souffrir. Je vous protégerais, je vous le promet. Et il y comptait bien. Mais il ne se contenterait pas de la protéger. D'une manière ou d'une autre, Il ferait payer à ce pseudo- Capitaine le prix de ses actes car il ne pouvait tolérer qu'on s'en prenne à Georgiana. Cet homme avait osé lui faire du mal, il en paierait les conséquences. Il se sépara doucement de son étreinte et prit une inspiration. Il fallait qu'il sache ce que le Capitaine lui avait fait endurer avant. Ce n'était peut-être pas le bon moment pour lui demander, mais après tout, y a t il des instants appropriés pour toutes choses ?
- Qu'est ce qu'il vous a fait, avant ce soir, pour que vous le détestiez autant ? Je ne vous en voudrais pas si vous me répondez que vous êtes trop éprouvée pour m'en parler ce soir mais...Je devais vous le demander...
PS: J'ai terriblement honte de cette stupide et très moche, médiocre, et mal écrite, réponse. J'ai essayé deux jours durant d'améliorer un peu mais, l'inspiration n'était pas avec moi malheureusement :'( J'éspère que tu me pardonnes Georgie <3
L. Georgiana O'Hara
ADMIN SADIQUE ♌ The body of a woman, but the heart of a lion.
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PROFIL♌ Double Compte : Esther Delmas, Mary-Ann Fleming & Scarlett Hamilton ♌ Prénom ou Pseudo : Mari-Jane ♌ Signaux de Détresse : 8567 ♌ Points : 20 ♌ Jour d'embarquement : 16/07/2011 ♌ Age du Personnage : 23 ans ♌ Profession : Couturière & Danseuse à ses heures perdues ♌ Crédits : Mari-Jane ♌ Photo :
RPG Journal d'un fantôme ♌ Numéro de Cabine : E10 ♌ Situation Amoureuse : Amoureuse de Joseph Earnshaw ♌ Présentation:
Sujet: Re: EVENEMENT n°4 ♦ Le bal masqué Jeu 20 Déc - 16:56
Comme Cendrillon.
Frapper le Capitaine n’était probablement pas la meilleure des idées et pourtant, Georgiana se sentait soulagée par ce geste, depuis le temps qu’elle avait envie de le faire. Toute les horreurs que cet homme avait commis étaient bien trop monstrueuses, et personne ne réagissait. La jeune femme ne comprenait pas cela, pourquoi tous étaient inactifs alors que l’homme les menaçait à la moindre occasion ? Plus elle y pensait, plus elle se disait que tout cela était bien trop impossible, l’inactivité des passagers ne devaient que résulter d’un sortilège ou une chose qui les empêchait de réagir. C’était bien trop fou, mais pouvait répondre à ses questions. Par contre, jamais Georgie n’avait cru au fantastique et encore moins à la sorcellerie, mais depuis qu’elle était à bord, le brune rejetait toutes ses bonnes vieilles convictions, qu’elle avait apprises durant son enfance. La jeune femme commençait même à oublier la religion qui la berçait depuis l’enfance. Comment croire en Dieu dans un tel monde ? Depuis le naufrage, elle n’avait pas assisté à de cérémonies religieuses, peut-être que cela lui faisait défaut. Son âme était tellement tourmentée, ces derniers temps. Alors qu’elle pleurait de désespoir, des bras vinrent l’entourer. L’étreinte était douce, réconfortante, protectrice, c’était celle de Joseph. Décidément, il était toujours là pour elle, à chaque moment et cela rassurée beaucoup l’anglaise qui avait tant souffert de l’amour. Sa main continuait à lui faire mal, mais elle connaissait ce genre de douleurs, ça finirait par passer après quelques jours et aussi une bonne dose de glace. Georgiana avait déjà vu souvent ses frères revenir avec des bleus, et dans ces moments-là, sa mère avait toujours été une bonne infirmière. Cette étreinte enlevait toutes les peines de la jeune femme qui se sentait protégée comme jamais depuis le naufrage. Joseph était de toute évidence, un homme doux et bon. Un doux silence s’installa entre le couple, mais après quelques temps de ce délicieux traitement, l’homme s’excusa auprès de la femme qu’il aimait, puis il lui demanda si elle se portait bien. Un léger sourire fleurit sur les lèvres de la belle troisième classe.
« Vous n’avez pas à vous excuser, tous ces maux viennent du Capitaine. Disait-elle. Je vais bien Joseph, ne vous inquiétez pas, j’ai l’habitude de tout cela. Répondit la jeune femme tout en montrant son point encore endolori. »
Georgiana aurait aimé que l’homme n’assiste pas à un tel spectacle, après tout dans la bonne société, aucunes jeunes femmes ne se battaient. Elle avait honte, mais en même temps, elle se disait que c’était son monde, elle n’avait pas l’intention de changer, après tout, Joseph l’avait pris comme cela, sans artifice et bonnes manières. Alors que Joseph lui donnait un baiser sur la joue, il lui promit que plus jamais le Capitaine ne la ferait souffrir, qu’il la protégerait. Georgie renforça son étreinte, son cœur battait à la chamade, elle était si heureuse. Mais il y eut un instant, où il lui posa la question fatidique, il lui demanda ce que le Capitaine avait pu lui faire. Fallait-il qu’elle le dise, pour mieux soulager son âme et enfin se confier ou bien le laisser dans l’oubli ? Après quelques secondes d’hésitation, la jeune femme se décida et avoua tout à l’homme qu’elle aimait.
« J’étais dans la salle des désirs quand Isobel est morte. J’ai tout vu et… Répondit-elle avant que quelques larmes que ne mettent à longer ses joues. Et… j’ai appris que mon père était mort, par ma faute. »
Elle se pinça les lèvres et essuya brusquement ses joues, elle ne voulait pas pleurer et encore moins se laisser à nouveau abattre devant Joseph, elle ne voulait pas paraître pour une fille faible.