EVENEMENT n°4 ♦ Le bal masqué

" Vous ne m'en voudrez pas si nous commençons à danser ? Le directeur de soirée est là, c'est bien, mais nous ne sommes pas là pour le contempler, n'est ce pas Amber ? C'est un si joli prénom ... "

«Aussi blanche qu'une brebis. Qui se roule dans la boue.»

Tu te tenais proche du bar, regardant les personnes présentes avec une grande attention, te demandais qui se cachait sous ces masques. Mais ce que tu regardais le plus c'était les hommes. Les hommes qui semblaient être seul. Ah ! Douce Katherina toujours en chasse, toujours à l'affut du moindre bel homme. Peut être devrait tu te stabiliser, mais malheureusement tu n'en a cure de mes conseils. Ton regard se posa finalement sur une magnifique brune qui portait une bien belle robe rouge. Tu mis quelques instants à la reconnaître : il s'agissait d'Elizabeth Cavendish. Sans aucun doute la femme que tu haïssais le plus. La raison ? S'il y en a une, personne ne la connaît, car jamais vous ne parlez, vous vous contentez juste de vous mépriser et de vous lancer des piques. Sans doute êtes-vous trop différente. Mais qu'importe, comme on dit : la haine apporte la haine et vous en êtes l'exemple parfait... Tu levas les yeux au plafond lorsqu'elle s'approcha du bar et donc de toi...Tu t'approchas d'elle, présentant tes lèvres près de son oreille, ne voulant que personne ne t'entende. Tu n'avais pas envie de t'énerver durant cette soirée, tu n'en avais pas envie, et pourtant, ce fut d'un ton tranchant que tu lui dis ces quelques mots.

« Fais attention Elizabeth à ne pas tâcher ta robe, car lorsqu'une tâche se dépose sur un tissu aussi parfait que celui-ci, il est bien difficile de l'enlever sans faire de dégât.»

A l'oreille de n'importe quelle autre personne, cette phrase pourrait sonner comme sympathique, mais Elizabeth pourrait bien vite comprendre qu'il s'agissait d'une menace. Tu voulus ajouter autre chose, mais l'entrée du Capitaine te coupa dans ta lancée. Tu fis comme toutes les autres personnes présentes : tu posas ton regard azure sur lui. Comme une bonne fille bien éduquée, ton visage ne trahissait, nulles émotions, et pourtant à l'intérieur, tu hurlais. La pièce reprit vie lorsque le capitaine commença à faire le tour de la salle en discutant un peu avec tout le monde. Tu tournas alors ton visage vers Elizabeth, après tout, tu n'en avais pas fini avec elle, malheureusement pour toi, elle avait de la compagnie et donc, tu dû ravaler toutes les atrocités que tu voulais déballer. Quand je te disais qu'il fallait être prudente ! Au moindre faux pas, ton masque tombera... Tu parcourus une nouvelle fois la salle du regard lorsqu'une voix te parvins proche de toi.

« A la vôtre.»

Lorsque tes yeux se posèrent sur la personne qui avait parlé, tu fus agréablement ravie d'y découvrir un homme. Tu tentas de mettre un nom sur son visage, mais tu n'y parvins pas et pourtant son visage te semblait familier. Sans doute l'avais-tu croisé un jour sur le paquebot. Pauvre jeune homme, tu ne sais pas dans quel filet tu es tombé, fuis avant que cette sirène fasse chavirer ton être... Ton sourire se fit des plus éblouissants. Tu levas délicatement ta coupe, puis dis.

« Et à la vôtre »

Tu portas la coupe à tes lèvres, en continuant de le détailler de la manière la plus discrète possible. Bien que la discrétion n'était pas totalement ton fort. Après quelques instants, tu replongeas tes yeux dans les siens. Ah ! Katherina, comme tu jouais bien la carte de l'innocente jeune femme...Tu arrive presque à me tromper. Mais je me garde bien de m'attendrir à ta vue. Après tout, le diable peut-il être attendrissant ?

« Dites-moi, comment se fait-il qu'un homme tel que vous, sois seul ? »

Tu lui offris un charmant regard, associé à un délicieux sourire. Oui, tu es agréable à regarder Katherina, et malheureusement, tu te sers bien trop souvent de ce côté-là.

Beaucoup très certainement après avoir vu les deux tourtereaux à bord avant et après le naufrage, se demanderaient par quel miracle, Ariane ne se doutait pas de qui elle avait affaire. Ariane pourtant avait toutes les raisons d’être dupée, si l’on oublie le masque et bien sûr l’habit qui dans cette circonstance faisait bien le moine, tout dans le comportement de Nathanaël était convaincant. Les nombreuses fois qu’elle avait pu le croiser, l’homme avait détourné sur elle un regard assez lubrique, au fond de ses yeux régnait le vice et sans doute même la méchanceté. Ce n’était pas une personne fiable. Comment donc si l’on rajoutait à l’alliance et au signe de reconnaissance des myosotis, cette tendresse amoureuse, Ariane aurait-elle pu se douter de quelque chose ? En effet, Nathanaël aurait pu être un parfait comédien, sa fausse épouse avait devant elle Maxim. Le Maxim qu’elle aimait et son désir quasi vital de se réconcilier, de passer une soirée agréable en sa compagnie depuis des mois, ne faisaient que la conforter dans son erreur. L’amour rend aveugle, le dicton est hélas bien vrai.

Aussi, ce ne fut pas étonnant qu’elle se blottisse davantage dans ses bras tandis qu’il la serrait contre lui avec douceur afin de la rassurer. Sa tête s’était d’ailleurs posée un instant contre sa poitrine et elle entendait les battements de son cœur avec un bonheur non feint. Ce tambour de sentiments lui était destiné. Ne venait-il pas de le lui dire qu’il l’aimait, une fois de plus certes, mais ces deux mots, qui se serait lassé de les entendre si c’était partagé ? Plus rien dans ce monde, pas même un second naufrage ne lui gâcherait ce bal masqué, sauf bien entendu la triste réalité si elle l’apprenait … Mais pour l’instant, les mots qu’il prononçait la soulageaient d’un grand poids. La mauvaise rencontre n’avait pas eu de graves conséquences, il s’agissait seulement de gêneurs insistants. Son cœur à elle put rebattre sans être serré par l’inquiétude.

Ainsi libérée de l’angoisse, elle tenta de retenir la main de Maxim lorsque ce dernier voulut s’échapper un instant. Elle n’avait pas vraiment l’envie de boire, mais l’intention était si galante et par conséquent si digne de son cher époux, qu’elle lui passa commande.

- Un gin s’il te plait, mais reviens vite chéri, ce soir je ne te lâche plus.

La jeune Valentyne avait dit ça d’un ton taquin et avec une moue adorable. Elle le laissa se diriger vers le buffet, tandis qu’elle-même quittait un instant la piste de danse pour s’adosser à une des colonnes de marbre de la salle, légèrement sur la gauche. Elle s’éventa un instant, le nombre croissant d’invités et sa valse lui avaient donné chaud. Tout à coup, tandis que ses yeux se portaient vers l’entrée, elle vit rentrer une ribambelle d’enfants aux chaussures noires bien vernies avec leurs gouvernantes. Nous étions encore en début de soirée, certains parents leur avaient permis apparemment de profiter des festivités et en effet beaucoup excités se trémoussaient déjà sur la musique. Ariane sourit étrangement, ayant manqué de mère, parfois elle se posait une question essentielle : En serait-elle une bonne ? Aurait-elle voulu d’ailleurs l'être ? Sans doute, l’instinct maternel existe bel et bien et à présent elle en était persuadée. Et Maxim qu’en pensait-il ? Ils étaient morts et très certainement elle ne pourrait jamais être enceinte, mais il n’empêche … La question se posait.

Lorsqu’il revint avec les coupes de boisson, elle le remercia puis lui montra d'un geste du doigt, les bambins.

- Ne les trouves tu pas adorables ? C’est si injuste, j’aurais tellement voulu te donner un enfant une fois à New York ! Un fils aussi intelligent et beau que son père...

Toute mutine, elle plaça ses bras autour de son cou.

- Ou une fille aussi pénible que sa mère … Mais je ne suis pas sûre que tu aurais supporté deux Ariane mon chéri. Enfin, ne parlons plus de ce qui ne peut pas arriver, mais malgré tout nous pouvons nous éclipser plus tôt que nous l’avions prévu tout à l’heure …

L’invitation bien entendu était coquine, Ariane marchait sur un fil très tranchant sans le savoir. Elle se livrait totalement à son mari, quoi de plus normal ? N’était-ce pas légitime ? Nathanaël en profiterait-il jusqu’au bout sans le moindre scrupule ?

Anderson avait abordé cette charmante demoiselle ne s'imaginant pas qu'elle refuserait sa demande. Il avait pour habitude d'obtenir ce qu'il voulait. Son refus sonnait pour lui comme un défi. Il la ferait danser avant la fin de la soirée. Il avait bien fait de venir. Anderson capta très vite le genre de personnalité que devait avoir cette jeune femme. Il avait l'habitude lorsqu'il croisait des femmes de s'amuser à cerner leur personnalité, de les deviner, pas dans le mauvais sens, mais de tenter de voir en elle comme dans un livre ouvert. Les femmes, il en avait vu, il en avait eu aussi et il les aimait tout simplement. Certains trouvait que ce n'était pas une bonne chose de tomber autant de fois amoureux ni d'être un coureur de jupon, mais il était ainsi et ne changerait pour personne.

Le capitaine fit son entrer alors qu'il s’apprêtait à lui répondre. Il était étonné de le voir présent ici. Il n'avait pas eu l'occasion d'aller dans cette salle de désirs dont tout le monde parlait et ce n'était pas plus mal finalement. Il ignorait pourtant à quoi il aurait eu droit et ce capitaine si mystérieux l'intriguait. Une fois que le capitaine du Titanic fut passé et qu'il s'occupa de saluer quelques passager Andy repris les choses en mains:

«Si ce n'est pas pour danser, pourquoi être vous ici mademoiselle? Rencontrer vôtre âme sœur, j'en doute fort vous semblez être là par obligation. Est-ce que je me trompe?»

Il était persuadé que non, il avait toujours eu la chance de pouvoir très vite comprendre les autres. C'était très pratique dans certains moment, c'était même avantageux. Il ne savait pas encore comment elle réagirait. Si elle s'offusquait il serait d'autant plus amusant pour lui de continuer à chercher à la connaître. Si elle lui répondait tout n'était peut-être pas perdu. Il n'aimait pas l'échec et ce genre de femmes étaient imprévisible. Il se préparait à toutes éventualités. Anderson était un homme très prévoyant, un homme qui connaissait les femmes aussi bien qu'il aurait pu les faire. Les hommes étaient beaucoup plus compliqué et facile à comprendre c'était donc moins amusant de s'y intéresser, sans doute parce qu'il était lui même un homme.

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Le Bal Masqué.

Les couples se mouvaient dans la salle, sous une musique lente et langoureuse, propice aux rencontres et aux valses amoureuses. Des intrigues se propageaient lors de cet évènement, les uns complotaient, certains s’aimer, d’autres se haïssaient. Dame manipulation n’étais jamais loin et moi le Capitaine, je les voyais tous, eux mes marionnettes entre mes mains. Je me joignais à mes invités et m’avançait vers une beauté russe, seule dans la pièce, celle qui me soupçonnait dans ses pensées les plus profondes. Avec un sourire charmant et pratiquement envoutant, je l’abordais, elle, Ekaterina Orlov. « Mademoiselle, m’accorderiez-vous cette danse ? » Elle ne put refuser, de toute façon l’occasion était trop belle pour elle. Nous évoluons dans la salle, auprès des autres couples, une certaine tension c’était installé, mais cela était bien plus amusant pour moi. J’en profitais pour voir mes victimes. Ma chère et magnifique Elisabeth, qui dansait comme une âme en peine, cette petite que j’avais détruite en un claquement de doigt, elle était si belle. Elle me vit et s’arrêta dans sa danse, pour se réfugier dans l’alcool. Au bar, elle croisa son cher James Spencer, qui lui conseilla de ne point boire, puis auprès des adeptes de l’open bar, Katherina Dashwood et sa langue de vipère qui siffla à l’encontre de ma douce lady. William Howell n’était pas loin et leva son verre en l’honneur de la jolie Katherina. Que d’intrigue ! Sur la piste de danse, je finis par croiser bon nombre de couple, comme la belle Amber et ce psychopathe de Marcus Cream, il me plaisait ce garçon. Au loin, un couple d’amoureux se mouvait dans la pièce, Georgiana la couturière et le riche lord Earnshaw, ils semblaient être dans leur bulle, mais sur le point de révéler leur secret interdit. Une jeune femme amoureuse Ariane Valentyne se trouvait dans les bras d’un homme qui n’était pas son mari. Cette imposture me faisait rire, je ne pouvais m’empêcher d’imaginer la suite des évènements et cela serait très plaisant quand la belle découvrirait que l’homme qu’elle embrassait fougueusement n’était point son époux. Quand on parle de danse, un autre n’avait pas eu de chance, ce cher Anderson n’avait point l’accord de la douce Sacha pour la conduire sur la piste. De quoi frapper l’égo de n’importe quel homme.
Mais voilà, il était l’heure, celle de la levée des masques, je regardais la belle espionne qui se trouvait entre mes bras et je lui dis : « Mademoiselle, l’heure des révélations à sonner. » A la fin de mes mots, le chef d’orchestre annonça qu’il était maintenant temps de retirer son masque. J’admirais alors le regard de la belle russe : « Pensez-vous découvrir tous mes secrets ? » Il était temps, révélez vos secrets et vos manipulations, le monde a les yeux posaient sur vous.

Instructions ♣
Dans ce troisième tour qui durera jusqu'au 3 novembre 2012, vous continuez la soirée en toute tranquillité, les rencontres, les danses. Mais le maître est maintenant dans la place et il compte bien se mêler des intrigues de tous. Ici, il faut maintenant enlever les masques, quels secrets sordides vont être révéler? Attention, on ne connait jamais bien ses voisins et encore moins les personnes qui nous entourent. (Pour ce tour, je me suis amusé à changer la musique, pour nous mettre bien plus dans l'ambiance).

Pas d'ordre de passage. Vous pouvez répondre deux fois si vous voulez.

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Je quittais des yeux le capitaine pour poser mon regard sur mon cavalier, Marcus, qui semblait vraiment danser avec moi pour cette soirée. Il ne semblait pas, au contraire des autres, intéresser par son arriver et me tendis sa main. J’entendis derrière lui la musique reprendre et le flou d’autre danseur qui reprenait leur valse. Il me dit que l’on n’était pas là pour contempler le capitaine mais plutôt pour danser et il ajouta un beau compliment sur mon prénom ce qui me fit sourire.

« Vous avez bien raison, ceux qui souhaite le contempler qu’ils le fassent mais nous avons mieux à faire. Merci pour ce compliment, cela me gêne un peu… »

Oui je n’étais pas très habitué aux compliments, sauf à ceux de mon père. Alors recevoir de quelqu’un d’autre j’avais peur d’avoir les chevilles qui enfle… Je gardais la tête froide et m’approchais de lui pour pouvoir commencer à danser, la musique plutôt douce et agréable nous faisait valser dans une atmosphère remplit de mystère et de secret. Mais avec un arrière-gout de crainte et de danger… Le chef d’orchestre prit la parole en annonçant qu’il fallait laisser tomber les masques… Autour de moi les danseurs les enlevaient tour à tours alors je fis de même doucement pour ne pas abimer ma coiffure et le laissa sur une chaise non loin, la musique montait d’un cran quand j’attendis avec impatience de voir le visage de mon partenaire même si j’étais sûr qu’il serait attirant. Mais quelle étincelle j’allais voir dans ses yeux ? Celle d’un homme pleins de joie qui aimer faire la fête ou d’une personne qui voyait loin autours de lui ?

Désolé ma réponse est petite et pourri -w-
CHANSON D ADELE DE JAMES BOND **

Nombreux sont les fantômes qui jouent aux vivants sur ce paquebot où de grandes souffrances ont été endurées...

Ambre avait eu vent qu'un bal masqué organisé par le Capitaine du navire avait été préparée dans la salle réception des premières classes. Ils seraient tous vêtus de leurs plus beaux habits d'apparats, ils allaient danser, boire, manger, parler. La jeune femme connaissait très bien ce genre de soirée. Elle y avait souvent été conviée par le passé. Elle se souvenait encore de l'agitation qu'elle provoquait dès son apparition, du sourd bourdonnement de la salle qui n'attendait que la moindre occasion pour la rencontrer, lui parler et toucher cette mystérieuse aveugle à la voix de velours. Ses yeux sans regard troublaient mais intriguaient aussi, ses lèvres ne semblaient s'ouvrir que pour chanter tandis qu'une muette tristesse se dégageait de son visage de poupée de porcelaine. Pourtant, les femmes ne cessaient de l'envier, d'exposer leur désir d'être comme elle.
Oui, elle connaissait très bien ce genre de soirée. Il lui revenait encore en mémoire l'aura de satisfaction que répandait Edward Darcy dans son sillage, alors que Swan ne montrait que de l'humilité. Jamais il ne s'était donné en spectacle ou n'avait attiré l'attention sur lui comme le faisait son frère. C'était un homme qui souffrait de se montrer aussi fier que son aîné et de posséder un talent auprès d'eux qui leur ramenait une somme colossale d'argent. Chaque jour un peu plus il regrettait ses actes et il en avait payé de sa vie. Ambre avait toujours haï les bals, il ne lui rappelait que de mauvais souvenirs. Des souvenirs sans Dimitri, des souvenirs de sa captivité. Elle était à la fois le centre de l'attraction mais pourtant une grande invisible. Les gens ne voyaient pas la jeune femme torturée qu'elle était mais la célébrité qu'elle représentait.
Mais aujourd’hui tout cela était fini. Edward n'était plus, plus la peine de jouer un rôle dans la mort. Cela lui semblait bien ironique. Un bal de fantômes qui jouent chaque jour aux vivants pour ne pas s'égarer dans la course infinie du temps et qui se trouveraient masqués pour jouer encore un autre rôle. Un autre rôle pour une nouvelle représentation.
L'idée la dégoûtait presque, pourtant elle agitait en elle des sentiments contraires. Elle voulait y aller. Une partie d'elle l'attirait à cette fête et il lui intimait de s'y rendre.
Elle avait voulu faire taire cette petite voix intérieure, mais cette dernière persistait inexorablement jusqu'à ce qu'enfin Ambre cède.
Face au placard de sa cabine, elle caressait délicatement chacune des somptueuses robes que lui avait offert Edward avant de partir pour l'Amérique. Celui-ci avait tenu à ce qu'elle renouvelle toutes ses toilettes pour son arrivée dans le nouveau monde. Cependant, elle était parvenue à emmener dans ses valises une robe de soirée auquel elle tenait beaucoup. Elle était un présent de Swan lorsqu'elle avait obtenu sa majorité. Pour son anniversaire, une grande réception avait été organisée en son honneur et l'homme avait insisté pour lui faire un cadeau bien spécial. C'était à partir de cette époque qu'elle avait remarqué que Swan changeait et que le regret pesait dans ses attitudes. Il était devenu plus doux, plus indulgent envers Ambre. Elle tenait beaucoup à cette toilette. Elle pouvait sentir sous ses doigts les précieuses pierreries et les fines broderies d'or blanc. Swan lui avait raconté qu'elle avait été cousue dans un délicat tissu de soie rose pastelle.
Elle enfila sa somptueuse toilette et sertit sa chignon de perles, semblable aux bijoux qui ornaient son cou et ses poignets. Elle attacha de magnifiques pendants en diamant à ses oreilles avant de revêtir ses gants blancs. En touche finale, elle revêtit son visage d'un masque blanc aux bordures dorées.
Elle hésita une dernière fois avant de tourner la poignée et franchit finalement la porte. Elle se dirigea à travers les couloirs à l'aide sa canne. Finalement, ce fut la douce musique des musiciens qui achevèrent de la guider jusqu'à la salle de réception réservée aux premières classes.
Les hommes du personnels lui ouvrirent les portes de la salle. Elle leur adressa un signe de tête respectueux avant de s'y engouffrer. Elle pénétra tout d'abord d'un pas mal assuré, espérant qu'une personne qu'elle connaissait viendrait à elle, cependant personne ne vint. Elle s'engagea alors à travers la foule des passagers. Il y avait déjà beaucoup de monde, elle avait certainement dû mettre plus de temps qu'elle ne l'aurait voulu à se préparer.
Elle se saisit d'un verre qui lui présentait un serveur et se plaça un peu plus à l'écart de la foule. Elle ne savait pas encore si elle voulait rester seule ou bien que quelqu'un vienne enfin à sa rencontre. Une présence ne lui aurait pas déplu, quelqu'un qui aurait pu lui décrire le déroulement de la soirée. Comment étaient habillés les invités, qui étaient venus, qui dansaient et quels étaient les couples du bal. Pouvait-on les reconnaître malgré leurs masques. Souvent les invités se laissaient aller à certain comportement qu'ils n'auraient pas eu d'ordinaire, sans être dissimulés derrière un masque.
Elle se surprit à regretter la présence d'Edward. Il lui avait toujours tout décris lors des soirées, même si cela était parfois inintéressant. Mais ce soir, Ambre doutait qu'il ne se passe rien d'anodin.
Son passé lui revenait un peu trop en mémoire ce soir-là et Ambre douta tout à coup que sa venue à cette soirée soit une bonne chose. Les fantômes de son passé étaient beaucoup plus effrayant que ceux de son présent. Et Dimitri...
Ravalant les larmes qui menaçaient de jaillir de ses yeux, elle sortit brusquement de son immobilité et se dirigea à grands pas vers la sortie quand tout à coup le silence assourdissant des conversations lui revint. Elle pila net. Une sensation de peur, de colère et autres sentiments plana sur la foule.
Le Capitaine ! Il venait très certainement de faire son apparition dans la salle et elle entendait ses pas qui circulaient entre ses convives. Une torpeur totalement irrationnelle prit soudain possession de son être. Elle se sentait seule, démunie et cet homme mystérieux qu'elle ne parvenait pas à cerner par son aura était présent. Elle n'était même pas d'humeur à la fête. Décidément, elle n'aurait jamais dû venir ce soir.
Sa respiration était semblable aux battements impérieux de son cœur. Il lui fallait se dérober discrètement, elle ne négligeait pas l'idée que sa fuite pourrait attirer l'attention du Capitaine. Elle voulait à tout prix éviter ça.
La musique s'arrêta un instant et le chef d'orchestre annonça qu'il fallait désormais retirer les masques. C'était sa chance. Les passagers seraient trop occupés à retirer leurs masques et à se découvrir pour accorder de l'importance à un invité qui se retire.
Elle se hâta jusqu'à la sortie le plus vite qu'elle put, lorsque tout à coup elle heurta violemment l'un des passagers du paquebot.
La jeune femme perdit l'équilibre et s'écroula sur le sol. Son verre se fracassa sur le sol tandis que sa canne lui échappait des mains et roulait hors de son portée.
Elle n'aurait jamais dû venir. Jamais.

"Mademoiselle, m'accorderiez-vous cette danse ?"

C'était bien la dernière chose à laquelle Kate se serait attendue ; cependant elle ne laissa voir strictement aucune surprise, conservant son visage de marbre. Face à elle se tenait le Capitaine, charmant, manipulateur, redoutable. Son grand ennemi. L'occasion était trop belle, et la Russe ne put vraiment refuser.

"Avec joie", répondit-elle sans sourire.

Et la musique reprit, à la fois douce et entraînante. Danser n'était guère dans les habitudes de l'espionne venue du froid, fort heureusement elle avait bonne mémoire : les soirées organisées par ses parents à Saint Pétersbourg n'avaient aucun secrets pour elle et sa mémoire d'acier trempé. Et le Capitaine semblait, lui aussi, maîtriser la valse. En fait, ici, il n'y a pas grand chose qu'il ne maîtrise pas.

Dans la salle, une certaine tension s'était installée, néanmoins cela ne semblait guère troubler l'élégant et redoutable cavalier d'Ekaterina. Ils évoluaient sur la piste avec grâce au milieu d'autres danseurs que l'espionne oublia peu à peu au profit de celui qui la tenait dans ses bras. Autour d'eux, les autres passagers évoluaient à bon train mais Kate les ignorait, concentrée sur le Capitaine et sur la présence de sa fidèle dague qui ne la quittait jamais, dont elle se rappelait la présence à chaque instant. Tuer le Capitaine ? Plus tard, peut-être, mais pas avant d'en apprendre plus sur son compte, de savoir parfaitement à quoi s'attendre. Une fois, une seule, la Russe avait tenté de tuer sans avoir réfléchi avant : c'était il y a quelques années, à Saint Pétersbourg, et la victime n'était autre qu'Evelyn Hawkes, le médium... La jeune femme s'en était amèrement mordue les doigts, car non seulement elle avait manqué sa cible, mais en plus l'homme se trouvait à présent coincé avec elle -avec eux tous- à bord du Titanic. Elle l'avait appris : pour réussir, il fallait se contrôler, l'impulsivité n'avait aucune place dans la vie d'une espionne et tueuse à gages.

Soudain, la danse s'arrêta.

"Mademoiselle, l'heure des révélations a sonné"

Et le chef d'orchestre d'annoncer qu'il était temps de retirer les masques. Sans broncher, la belle Russe ôta son loup de velours noir et le posa avec négligence sur le guéridon derrière elle avant de lever ses yeux d'acier vers le Capitaine.

"Les masques, sont tombés, dirait-t'on", murmura Kate, regardant l'homme droit dans les yeux pendant qu'autour d'eux, tous les passagers retiraient leurs masques, dans un tumulte d'émotions diverses et variées. Debout au centre de la pièce, Ekaterina et le Capitaine se regardaient, comme tentant de deviner ce que dissimulait le coeur de l'autre.

"Pensez-vous découvrir tous mes secrets ?
-Ça, c'est à vous de me le dire. Mais vous, pensez-vous vraiment connaitre les miens ?"

En attendant la réponse de son interlocuteur, l'espionne retint son souffle. Elle jouait un jeu dangereux, mais qu'importe.

Advienne que pourra.

ADMIN SADIQUE · 16/07/2011

Comme Cendrillon.

Tout ceci semblait être comme dans un rêve, si bien, que Georgiana ne savait plus si elle vivait dans un rêve ou dans la réalité. Elle se sentait comme une reine auprès de Joseph, une femme aimée et admirée par l’homme qu’elle aimait. Il ne faisait que la complimenter, trouvant sa tenue merveilleuse. Cette robe, elle avait passé tellement de temps à la confectionner, qu’elle en était sa fierté. Elle savait, qu’elle pourrait se fondre facilement dans le moule des premières classes grâce aux choses qu’elle confectionnait. Elle avait tellement fréquenté, coud des robes pour la noblesse londonienne, qu’elle savait quelle était la mode de cette époque. Toutes ses années à coudre, le dos courbé, assise sur une chaise, avait fini par lui servir. Elle était heureuse et elle savait que de là où sa mère pouvait être, elle serait fière d’elle. Ce temps lui manquait, celui où elle se confiait et demandait des conseils, aujourd’hui, elle était seule et les robes évoluaient seulement entre ses mains. Avec passion, la belle regarda Joseph, lui et ses yeux si admiratifs, jamais elle n’avait vu cela dans le regard d’un homme, pas même Arthur, alors qu’elle avait passé bien plus de temps avec ce dernier.

« Le temps ne compte pas quand on met de la passion dans la chose que l’on créait et je voulais être parfaite pour cette soirée et pour vous. » Dit-elle tout en souriant.

Elle regarda au loin, l’horloge d’or qui trônait sur une immense cheminée, il serait bientôt l’heure de vérité et de la levée des masques. Pendant quelques minutes, la jeune femme s’assombrit à la vue du Capitaine et des mauvais souvenirs qu’il fait ressurgir en elle. Cela fait quelques temps, qu’elle tentait d’en parler à Joseph, mais ses peurs restaient inévitablement au fond d’elle-même, la hantant à n’importe quelles occasions. Pour elle, le Capitaine était un homme du mal et elle aimerait bien le voir un jour chuter de son trône.
La jeune femme revient bien vite auprès de Joseph, elle ne put s’empêcher de pouffer, en imaginant les regards des bourgeois, quand les masques devront être levés. D’ailleurs, Georgiana était impatiente de découvrir celui de Margareth. Elle savait que la blonde avait eu une relation avec Joseph et elle voyait toujours en cette prédatrice une menace. La brune savait que Margareth était d’un milieu proche que celui du lord et que sa culture avait plus tendance à lui plaire que celle d’une petite couturière. Elle craignait cette femme, mais à la fois, elle savait que Joseph n’avait d’yeux que pour elle. Elle espérait juste que cet amour perdure et qu’il n’était pas qu’une simple passade. La jeune femme fut d’autant plus heureuse, quand l’homme qu’elle aimait lui proposa de danser avec elle. Elle qui mourrait d’envie de pouvoir évoluer au milieu de la piste allait pouvoir le faire et tout oublier dans les bras de son lord. Ils attendirent le début de la prochaine danse avant de se lancer, dans une douce litanie. Georgiana savait que Joseph n’aimait pas tellement la danse, elle découvrit donc avec stupeur, qu’il était tout de même un excellent danseur.

« Vous dansez divinement bien, malgré que cela ne soit pas votre activité préférée. » Complimenta la danseuse.

Elle ne le quittait pas des yeux, profitant de ce regard qu’elle aimait tant. Dans ses bras, Georgiana n’avait plus peur de rien, elle se sentait heureuse comme jamais elle ne l’avait été. C’était un monde différent, dans lequel, elle était transportée, un monde où le malheur n’existait pas, un monde bien différent de celui-ci. Le temps s’écoula sans qu’elle ne s’en aperçoive, tout passa vite, trop vite. Elle aurait pu valser de nombreuses heures sans pour autant se fatiguer, mais elle ne voulait pas imposer cela à l’homme qui la tenait dans ses bras. La pause finit par arriver, quand le chef d’orchestre fit arrêter la musique. La jeune femme regarda autour d’elle et put voir le Capitaine en compagnie d’une jolie blonde. Elle ne savait pas qui était cette femme, mais elle trouvait cela soupçonneux que quelqu’un puisse danser avec l’homme horrible qu’était le chef de ce paquebot. Elle sortit de sa réflexion quand on annonça qu’il était temps de retirer les masques. Georgiana se tourna vers Joseph et déposa un baiser sur ses lèvres.

« C’est maintenant l’heure de vérité. » Dit-elle quelque peu nerveuse.

Elle ne le quitta pas du regard, tout en retirant son masque, elle détacha le ruban d’or lentement, tout en souriant. Puis enfin, son visage était à découvert, elle ne se détournait pas de l’homme qu’elle aimait, le monde à part lui n’existait plus.

William détestait cette situation. Il n'aimait guère se résoudre à boire pour aller mieux, tout ne ferait qu'empirer , mais après tout ce soir c'était jour de fête alors pourquoi ne pas faire une exception? Il n'aurait pas imaginé qu'on lui réponde, ni que cette jolie demoiselle lui adresse la parole, les masques cachaient la différence des classes, ce n'était pas plus mal. Il était seul, comme toujours depuis la mort de sa femme. La solitude était devenue sa meilleure amie. Une amie un peu pesante parfois, souvent même. Il se demandait si un jour on lui pardonnerait ses erreurs et si sa présence ici était une punition. Si oui il espérait qu'elle prenne fin vite parce qu'il commençait à être à bout. Après avoit bu son verre entièrement il lui répondit aimablement:

«Je me pose la même question depuis un moment.»

Il n'était pas narcissique loin de là, il se dénigrait assez souvent pour ne pas l'être et ne se trouvait pas si différent qu'un homme normal, il paraissait que son sourire attirait beaucoup les femmes et pourtant il n'avait plus sourit depuis bien longtemps. William se contentait d'accepter cette solitude, à deux ils formaient un couple parfait. Le serveur pensait qu'en venant à cette soirée tout serait un peu plus tranquille, mais quelque chose lui disait qu'il n'était pas au bout de ses surprises. L'heure du levé de masque arriva. Il aurait voulu que ça dure un peu plus longtemps. Il aurait ainsi cacher sa place sur le Titanic, il n'était qu'un simple serveur, rien de plus. Il enleva son masque. Il n'avait vraiment pas sa place ici. Elle était si belle, ses yeux étaient aussi beau que sous le masque. Il la regardait dans les yeux comme hypnotiser par son regard.

«Je m'appelle William et je pense que je ferais mieux de m'en aller.»

Il était mal à l'aise. Il la connaissait de nom, elle n'accepterait sans doute pas de rester discuter avec lui. La mort était parfois bien plus compliqué que la vie. Ce n'était pas évident de faire comme ci tout allait bien, les clivages des classes étaient encore bien réels même si certains avaient décider de les dépasser.

«Aussi blanche qu'une brebis. Qui se roule dans la boue.»

Tu pris une nouvelle gorgée de champagne en gardant ton regard rivé sur l'inconnu. Tu te demandais comme il était sans son masque, bien que tu étais certaine qu'il fut tout aussi beau que maintenant. Lorsqu'il eût terminé son verre, il te répondit aimablement.

« Je me pose la même question depuis un moment. »

Tu arquas très légèrement l'un de tes sourcils, chose qu'il ne pouvait pas remarquer, car ceux-ci étaient recouverts par ton masque blanc. Tu ne relevas pas, bien que la séductrice qui était en toi désiré ardemment lui dire qu'il n'avait plus besoin de rester seul. Ton regard se porta sur la piste de danse ou peu à peu, les masques s'enlevaient dévoilant le visage des invités que certain tu reconnu, en particulier Georgiana ta partenaire de danse en compagnie de l'un des plus riches hommes du paquebot. Tu tournas ton visage vers l'homme à tes côtés, lorsqu'il retira son masque tu pu enfin mettre un nom sur son visage, il s'agissait d'un membre de l'équipage et étrangement tu n'en fus pas choqué. Après tout, toutes les classes avaient été invitées au bal masqué, donc pourquoi pas lui ? De plus, tu n'étais pas regardante au niveau des classes, tu pouvais aussi bien parler avec une personne de première classe qu'avec une troisième classe. Tes mains se portèrent sur le fil qui retenait ton masque, délicatement tu le retiras, dévoilant ainsi tes traits à William Howell. Celui-ci fut comme subjugué par la beauté de tes yeux. Ah ! Quand je disais que tu étais une sirène, faisant chavirer les hommes au fond de tes grands yeux bleus. Soudainement, il sembla gêné. Il se présenta, puis dans la foulée, il t'annonça qu'il allait s'en aller. Impulsivement, tu fis la première chose qui te vint à l'esprit : tu fus trop franche.

« Je suis Katherina Dashwood. Mais au vue de votre visage, je crains que vous ne le saviez déjà et que cela vous est donné envie de me fuir. » Tu passas délicatement ta main dans ta chevelure dorée. « En effet, j’ai le don de faire fuir... Sachez que bien que nos deux classes soient totalement opposées, il me plairait de faire plus ample connaissance. Et je tiens à prévenir que je ne mords absolument pas. Bien entendu si vous désirez véritablement partir, je ne vous retiendrais pas. »

Ton sourire se fit à nouveau ravissant. Fera-t-il l’erreur de rester près de toi, vil ange, démoniaque sirène, angélique démone ? Ou aura-t-il le bon sens de s’éloigner le plus rapidement possible ?

EVENEMENT n°4 ♦ Le bal masqué - Page 2 1350587891-tumblr-lr6q5gd2ci1qe0069o1-500

Ce soir nous appartient.

Skinny.lOve

En attendant la prochaine danse, avant de se lancer sur la piste, Joseph observa le Capitaine, puis reposa son regard sur Georgiana. Lorsque le Capitaine avait fait son apparition dans la pièce, il avait lu sur le regard de sa cavalière, la haine qu'elle ressentait à l'égard de cet homme.
Il devait y avoir une raison à cela. Georgiana n'étant pas du genre à mal juger les gens au premier regard, elle devait probablement être au courant de quelque chose qu'il ignorait

- Que pensez vous du Capitaine ?, lui demanda t il, en regardant discrètement le concerné qui venait d'inviter une jolie blonde à danser. Beaucoup de choses se disent à son sujet...

L'avis de Georgiana l'aiderait à se faire une idée plus précise au sujet de cet homme mystérieux. Une chose était sûre ; si le Capitaine avait fait quoi que ce soit qui aie pu faire de la peine à Georgiana, il deviendrait pour Joseph, un ennemi.

La première danse prit fin. Certains couples de danseurs se retirèrent de la piste, d'autres s'ajoutèrent, dont Joseph et sa charmante partenaire, qui était ravie à l'idée de danser.

- Vous dansez divinement bien, malgré que cela ne soit pas votre activité préférée, complimenta t-elle.

- Je vous remercie. J'ai suivi quelques leçons quand j'étais plus jeune..., répondit il simplement.
Joseph aimait les compliments et les acceptait en général, bien volontiers. Il restait un homme de haute noblesse, un peu fier de sa personne, et habitué à ce qu'on le complimente. Il était ravi d'apprendre que Georgiana le trouvait bon danseur. Après tout, un tel compliment de la part d'une danseuse si talentueuse ne pouvait qu'être apprécié. Il savait à quel point elle aimait cet art, le fait de savoir danser le rendait donc probablement davantage séduisant aux yeux de sa magnifique couturière.
Joseph apprécia beaucoup la danse partagée avec sa compagne. Elle était si gracieuse, si élégante.
Il se rappelait ce fameux soir où il l'avait surprise, dansant sur le pont du navire. Il aurait pu la regarder des heures durant...Tant de fois il s'était ennuyé de devoir se rendre à des ballets, contraint de faire plaisir à Helen qui adorait cela...De tout les ballets auxquels il avait assisté, il n'avait jamais vu une femme danser aussi bien que Georgiana.
Alors qu'ils dansaient, Joseph et Georgiana ne se quittaient pas des yeux. Et dans leur regard, on voyait que leur amour était bien réel. Le temps passa bien vite pour Joseph, comme à chaque fois qu'il était en compagnie de sa bien aimée, et on annonça bientôt qu'il était temps de retirer les masques.

- C’est maintenant l’heure de vérité, lui dit Georgiana, après avoir déposé un doux baiser sur ses lèvres.

Elle ne quitta pas Joseph du regard alors qu'elle retirait son masque, lui souriant. Le Lord retira son masque lui aussi et une fois son visage complètement révélé, il embrassa sa si belle cavalière, un sourire au coin des lèvres. Il n'en avait que faire de l'avis des autres. Au contraire, il s'en amusait. Lorsque leur baiser prit fin, Joseph passa sa main dans sa poche pour vérifier discrètement si le collier y était toujours. Il voulait choisir le meilleur moment pour lui donner. Est ce l'instant idéal ? Il hésita un moment et puis finit par ressortir sa main de sa poche, vide. Peut-être valait-il mieux lui offrir en fin de soirée, quand les commérages et les regards arrogants se seront calmés...

" Voyez vous quelques choses ou quelqu'un qui m'oblige à être ici ? Je n'ai pas de chaînes, rien, si je l'avais souhaité, je ne serais pas venue ici, mais je suis là. Et si ce n'est pas pour danser, c'est donc pour autres choses. Il y a tellement à faire dans ce genre de soirée, mais la danse, très peu pour moi, vraiment. "

" C'est sincère, votre prénom est vraiment beau vous savez. Vos yeux semblent refléter la beauté de votre prénom, mais derrière ce masque, je ne peux pas les contempler comme il le faudrait. "

" Votre visage est vraiment magnifique vous savez. Heureusement que vous ne portez plus ce masque, il vous portait préjudice, vraiment. "

La soirée ne battait pas encore son plein, aux yeux d'Andy elle avait commencé à la minute ou il avait abordé cette demoiselle. Il aimait les défis et la faire danser était son objectif premier de la soirée. Il ne la laisserait pas s'échapper si facilement. Elle était bornée et il aimait les femmes bornées. Il en avait connu beaucoup et au final toutes avaient finis par céder, il avait du talent pour parler au femme, mais ce soir elle serait différente, il l'avait compris. Elle avait dans son regard quelque chose qui la trahissait, quelque chose qui disait, je n'ai pas envie d'être comme toute les autres. Andy n'avait jamais considérer que les femmes se ressemblaient, au contraire, chacune avait sa particularité. Chacune avait quelque chose en plus. Elles étaient toutes différentes.

«Je ne sais pas, je ne vous connais pas. Comment pourrais-je deviner qui vous êtes sous ce masque ? Vous êtes donc une femme indépendante si je comprend bien. C'est bien, il en manque de nos jours. Les hommes sont bien trop présent. Je ne dis pas cela pour vous flatter, ni parce que je suis un homme, mais je le pense. Vous avez tellement de choses à nous apprendre.»

Il lui sourit espérant la faire changer d'avis tôt ou tard. Les femmes à ses yeux avaient un rôle bien plus important qu'il n'y paraissait, n'importe qui pouvait s'en rendre compte et pourtant certains hommes se permettaient encore de leur dicter une conduite, c'était stupide. Les hommes n'étaient rien sans les femmes, il n'y aurait pas de vie si elles n'existaient pas. Le débat n'était pourtant pas si important ce soir, Andy voulait juste savoir si son charme opérait encore et si la mort lui était favorable ou pas. L'heure de la levée des masques avait été annoncer. Il enleva son masque en même temps que la jeune femme. Il ne s'était pas trompé elle était magnifique. Il avait du la croiser une ou deux fois, ils étaient de la même classe, mais ce n'était pas important.

«Je m'appelle Anderson et je suis enchanté de faire vôtre connaissance.Je ne m'étais pas trompé, vous êtes ravissante.»

D'une politesse toujours aussi élégante, il ne pouvait s'empêcher de se présenter. Elle savait peut être qui il était, à vrai dire on le connaissait peu sur le Titanic ,mais on le croisait souvent et pas que chez les premières ou seconde classe. Il aimait côtoyer tout le monde et se fichait pas mal des classe, ce n'était qu'un rang social et pour lui ça ne voulait rien dire.

Elle avait reçu une invitation pour aller au bal masqué du paquebot.
Bien qu'elle adorait ça en étant vivante, elle se demandait pourquoi s'adonner encore à ce genre de frivolité! Elle décida, néanmoins, de s'y rendre par politesse.

Elle sorti sa plus belle robe, verte émeraude ajustée de dentelles et de perle avec une ceinture verte foncée. Elle prit son bain mousseux, se parfuma avec de la crème pour le corps et le dernier parfum que Thomas lui a offert comme pour qu'il puisse rester avec elle en cette belle soirée. Elle passa son corset, se faisant aider par Alice, et mit sa robe de soie verte. Elle fouilla dans ses affaires et retrouva son masque vénitien vert. Après s'être bien maquillée les yeux et mit un rouge à lèvre spécial un peu bleu vert d'eau, elle mit son châle de voile transparent et parti de sa chambre. Ses cheveux flamboyants étaient parfaits comme ils étaient (lâchés et ondulant dans son dos) mis en valeur par un voile de soie vert et perlé. Comme accessoires, elle mit un simple collier de perles, des longs gants blancs allant jusqu'au coude et un bracelet doré.

Elle alla à la salle de bal où elle se fit aborder par plusieurs personnes. Elle alla danser. Elle bu une coupe de champagne. Pour finir, elle alla s'installer à une table ayant mal aux pieds et voulant faire une pause en enleva discrètement ses chaussures à talons hauts. La fête était exactement dans le même goût que celles qu'elle assistait de son vivant. Elle aurait pu adorer si la personne qu'elle avait aimer jusqu'à ce que s'en soit presque douloureux était avec elle. Elle aurait pu boire en rigolant comme une folle ivre d'amour et d'envie jusqu'au petit matin avant de finir cette fête dans un lit avec cette personne. Thomas... Il n'était pas là au moment où elle sentait avoir besoin de lui.

Le Bal Masqué.

Les masques étaient désormais dévoilés, ils étaient tous mis à nu, face au monde. Le Capitaine était ravi de certaines révélations, il aimait le complot et adorait bien plus la manipulation. A son bras, une belle espionne russe qui voulait par-dessus tout connaître ses secrets. Mais quel était le secret du Capitaine, que cachait-il au monde et pourquoi torturait-il tant ses passagers. Ils étaient tous les fantômes des abysses. Cependant, même si tous le détestaient, le Capitaine le savait, il était seul maître à bord et lui seul contrôlait les évènements. La belle russe le défiait et le Capitaine ne pouvait que lui répondre en la menaçant.

« Ma chère sachez, que je suis seul maître à bord, les destins de toutes ces personnes sont entre mes mains, tout comme le vôtre. Je connais tout de vous Ekaterina, vos plus noirs secrets, ceux qui vous cachez à tous. »

Sur ce, il quitta la belle pour se joindre à d’autres passagers. Une nouvelle venue Ambre Roux, un doux rossignol venait de se joindre à la réception, mais la pauvre n’avait pas supporté la levée des masques, puisque la voilà maintenant au sol. Marcus Cream toujours dans son jeu de séduction continuait à charmer, une jolie rouquine Amber MacLean qui semblait être sous son charme. Pour en rester au couple, celui que formaient Georgiana et Joseph venait de dévoiler leur histoire aux yeux du monde. De quoi faire de nombreux jaloux. De leur côté la jolie Katherina et le serveur William continuait leur conversation. La timide et très indépendante Sacha continuait sa conversation ou plutôt a tenté de fuir Anderson, qui n’était pas prêt de lâcher l’affaire. La jolie comtesse Mary Abbot avec un peu de retard venait de se joindre aux festivités.
Je me détournais d’eux et observait Ekaterina, elle m’observait toujours, méfiante. Je regardais alors ma montre à gousset, il était l’heure. Un homme entra alors dans la pièce, il était chargé de surveiller l’océan avec d’autres compagnons. Il était essoufflé, affolé, surpris.

« Terre, terre en vue, c’est un miracle ! » Dit-il avant de boire cul sec une coupe de champagne, tout cela sous les yeux de mes chers passagers.

Instructions ♣
Dans ce quatrième tour qui durera jusqu'au 18 novembre 2012, vous continuez la soirée en toute tranquillité, les rencontres, les danses. Mais que se passe-t-il? Terre, c'est quoi ce bordel, les admins sont-ils fous? Non on vous a juste concocté un petit programme bien amusant. Pour ce tour-là, comme il a été dit, vous continuez votre soirée, jusqu'à ce qu'un homme pénètre dans la pièce et déclare qu'une terre est en vue. Comment réagissez-vous à cela? Et bien dites le nous;

Pas d'ordre de passage. Vous pouvez répondre deux fois si vous voulez.

EVENEMENT n°4 ♦ Le bal masqué - Page 2 Tumblr_m81rnyOrJL1qb0im5o3_500

« Terre en vue? Allons nous, enfin, pouvoir sortir de cette prison? »

Mary buvait un verre bien tranquillement avant d'accepter une proposition de danse.
Elle dansa donc plusieurs minutes ou une heure avant de dire à son partenaire, excité de première, qu'elle commençait à avoir mal au pied.

Plus loin, elle cru remarquer la silhouette de Ambre Roux, une chanteuse qu'elle avait eu en projet de prendre sous son aile de son vivant. Elle prit donc cette opportunité pour quitter monsieur pot-de-colle et s'éclipsa jusqu'à son amie.

"Ambre?" Dit elle murmurant "c'est bien vous?"
Elle prit une gorgée de champagne "votre costume est très réussi". Elle allait enchainer avec une autre phrase quand elle fut interrompue par un des matelots, toujours à son poste même après sa mort, entra en criant, le regard empli d'affolement, de surprise, de peur et de joie, et en buvant un verre de champagne:

Terre, terre en vue, c’est un miracle !

"Excusez moi Ambre..."

Elle s'approcha du groupe qui s'était formé autours du matelot qui se faisait harceler de question.

"Terre en vue? Mais nous naviguons depuis près d'un an sans voir aucunes terres et voila qu'on en voit une? Croyez vous que c'est le Paradis?" Dit Mary en pensant à ses cours de quand elle était adolescente. Des cours au sujet du moyen âge, elle se souvint que, à l'époque, la croyance voulait que les morts (leurs âmes plutôt) chevauchait une espèce de baleine géante pour atteindre le Paradis, la Demeure de Dieu.... Elle n'avait jamais vraiment cru à ces histoires à dormir debout n'ayant jamais été spécialement croyante (même si elle avait tenu à partir d'Angleterre après une bénédiction anglicane faisant de Thomas et d'elle des "semi-mariés")... Aurait-il une part de vérité dans ces histoires et légendes venant de ce siècle de religion et de magie?

Shtoum (c)

Une sourde plainte s'échappa des lèvres d'Ambre. Aussitôt, quelques personnes qui se trouvaient alentour vinrent à son aide. Ils le relevèrent et un serveur s'activa immédiatement à ramasser les débris de verre étalés sur le sol pour que personne ne se blesse. La jeune aveugle se confondait en excuses. Elle sentait ses joues prendre feu et la gêne l'envahir.
Puis un invité lui fit tout à coup la remarque qu'elle portait toujours son masque. Ambre s'empressa de l'ôter, mais à l'inverse de tous les autres invités, cela ne changeait que peu de choses pour elle. Seules quelques personnes la reconnurent alors et l'une d'elle lui ramena enfin sa canne qui avait glissé plus loin lors de sa chute.
Ambre la remercia brièvement, pressée de quitter ce petit groupe et de s'éloigner de l'endroit où elle avait autant attiré l'attention sur elle. Elle fendit le petit regroupement avec quelques mots de civilités, et s'éclipsa un peu plus loin dans la grande salle de réception. Arrivée au bar, elle demanda un remontant, bien plus fort et corsé que le champagne. De quoi un peu la rasséréner après cela. Son esprit était plus que troublé et elle ne se l'expliquait pas. Une sensation désagréable. L'aveugle but en une gorgée le breuvage, étouffant quelques quintes de toux.
Ambre commandait un nouveau verre lorsque Mary Abbot fit tout à coup son apparition devant elle. La jeune fille reconnut immédiatement son parfum et le son de sa voix quand elle s'adressa à elle et la complimenta sur sa robe. Ambre lui offrit alors un sourire.

"Bonjour Mary. Vous voilà donc à la fête. Merci beaucoup, cette robe est un cadeau. Je suppose que la votre doit être sublime."

Mais alors qu'elle achevait sa phrase, un matelot entra en courant dans la grande salle et cria avec force et affolement :

Terre, terre en vue, c’est un miracle !

Ambre écarquilla de grands yeux d'étonnement et reposa son verre sur le comptoir du bar, totalement hébétée.
La terre...
Comment était-ce possible ? Y avait-il donc une issue à cette prison dorée ? Allait-il voir enfin la fin de cet affreux cauchemar. Ambre ne fit même pas attention lorsque Mary se retira pour s'approcher du petit groupe qui s'était formé autour du matelot. Elle restait totalement tétanisée. Cette terre semblait marquer la fin du Titanic.

Cet homme me collait vraiment de trop près. N'étais-je pas assez claire pourtant ? Je n'avais rien à faire avec lui, je ne voulais rien faire avec lui, c'était tout. Je n'avais pas envie de danser, et encore moins de finir dans son lit, quelle horreur ce serait. Même derrière son masque, j'étais persuadée qu'il n'était pas laid, mais je ne voulais pas, c'était aussi simple que ça. En même temps, je ne voulais pas piquer de scandale au plein milieu de la fête, ce serait mal vu, et puis surtout ça ne correspondrait pas à ce que je voulais être, discrète. Il me racontait son baratin, mais je n'écoutais pas vraiment, il disait qu'il avait à apprendre des femmes et tout ça. Je m'en fichais pas mal de ça même s'il avait raison. Je ne sais pas avec combien de femmes il avait essayé de faire joujou ce soir ou les autres soirs, mais à être collant comme ça, il avait forcément dû se prendre des râteaux. Je souriais à peine pour être polie avec lui mais je n'avais qu'une envie, s'était de partir loin, loin de lui. Malheureusement pour moi, la levée des masques devaient se produire. Je ne voulais pas faire bande à part, alors j'enlevais mon masque en même temps que lui ou presque. Il en profita pour me faire un nouveau compliment. Il me trouvait belle, mais c'était déjà le cas avant cela. Même si ça n'avait pas été le cas, il me l'aurait dit une fois mon masque enlevé. Bref, il ne semblait pas y avoir d'échappatoire. Son visage me disait vaguement quelques choses, j'avais dû le croiser sur le navire une ou deux fois auparavant. Il était poli mais collant, il se prénommait donc Anderson. Je me sentais donc obligée de dire mon prénom moi aussi, chose dont je me serais bien passée. Mais apparemment, je serais sauvé par le gong. Un homme entra dans la pièce criant que l'on voyait la terre. J'en lâchais mon masque tellement la nouvelle me surprenait. J'ai du ouvrir la bouche d'une façon, entre le soulagement, l'horreur et la joie, un peu de tout ça. Mes yeux devaient être également très expressif. Comment étais-ce possible ? Étais-ce la fin de notre périple à tous ? Allions nous connaître une fin tragique, ou au contraire paisible ? Je m'imaginais tellement de choses, peut être que je pourrais enfin ne plus vivre sur ce navire. Je ne portais tout d'un coup plus aucun intérêt à mon interlocuteur direct, comme s'il avait disparu. Mais le son de sa voix viendrait sans doute me réveiller de ce songe éveiller.

ADMIN SADIQUE · 16/07/2011

Comme Cendrillon.

Son cœur rata un battement quand Joseph lui demanda ce qu’elle pensait du Capitaine. Que devait-elle dire ? Georgiana ne se voyait absolument pas gâcher sa soirée en évoquant ses cauchemars et la mort de son père. Peut-être devait-elle rester vague, mais elle pensait tellement de chose à propos de ce monstre de Capitaine. Si cet homme n’était plus là, les passagers s’en porteraient tous bien mieux. Il méritait de mourir et encore plus de passer par-dessus bord. S’il fallait quelqu’un pour le pousser, la brune se porterait aussitôt volontaire. Elle ne gâcherait pas son plaisir de le voir mort. Oh oui, elle le haïssait de tout son être, encore plus depuis l’évènement de la salle des désirs. Comment un homme pouvait manipuler à ce point tous les passagers de ce bateau ? Si c’est un homme, Georgiana voyait plus en lui un monstre. Quel homme pourrait bien faire autant de mal à de simples gens, même à des enfants, c’était inconcevable. Elle jeta un regard vers le Capitaine pour voir s’il se trouvait bien loin d’elle avant qu’elle n’exposa son propos.

« Cette personne ne mérite pas d’exister, il fait le mal autour de lui. Il serait bien mieux pour nous tous que quelqu’un le jette par-dessus bord. » Disait avec la jeune femme, d’un ton doux, mais dur à la fois.

Ses paroles allaient peut-être choquer Joseph, la jeune femme s’en rendait compte, mais la vérité était bien plus importante que le mensonge. Georgiana ne put s’empêcher de sourire quand le lord lui avoua qu’il avait appris à danser quand il était jeune. Cela ne l’étonnait pas, les riches avaient toujours tendance à vouloir la perfection chez leurs enfants, dans n’importe quelles disciplines. La jeune femme se souvenait encore, des travaux de broderies d’Elisabeth, alors qu’elle n’était qu’une enfant. D’ailleurs, elle se demandait bien où cette dernière était passée, elle avait disparu de la piste de danse. Tout en dansant, elle regarda furtivement autour d’elle, mais ne vit pas son amie. Elle devait être sortie, après tout dans la salle, il régnait une chaleur étouffante.
Les masques furent enlevés, Georgiana et Joseph ne se quittaient pas du regard, c’était leur instant et personne ne pouvait la gâcher, pas même les commérages et encore moins Margareth Harrington. Personne ne pouvait les déranger, à part un homme qui venait d’entrer comme un fou dans la salle, en hurlant qu’une terre était en vue. Mon Dieu, que pouvait-il encore bien se passer ? Pendant onze mois, ils avaient navigué sur un océan calme, sans jamais croiser une île ou le moindre lambeau de terre. Tout cela était impossible, ou encore un mauvais coup de ce Capitaine de malheur. Georgiana ne pouvait y croire, ou sinon le monde venait de tourner à l’envers. Elle regarda Joseph, inquiète.

« Qu’est-ce que c’est que cette histoire ? Ne pensez-vous pas à une farce ? Nous n’avons pas croisé un seul morceau de terre depuis notre mort, cela est impossible. » Disait-elle tout en s’accrochant à son bras.

Contrairement aux autres, elle ne voulait pas se précipiter vers le matelot pour l’assaillirent de questions, les autres s’en chargeaient déjà pour elle. Georgiana préférait attendre, des faux espoirs, elle en avait déjà eu beaucoup trop, elle ne voulait pas espérer qu’une nouvelle vie pouvait être possible ailleurs. La jeune femme regarda autour d’elle, elle vit Sacha qui semblait toute aussi abasourdie qu’elle et elle n’était pas la seule. La brune avait un mauvais pressentiment, comme si cela était un mauvais rêve, comme son enfermement dans le quartier des officiers, même si elle avait bien vite comprise, qu’elle était morte à nouveau dans cette pièce. Elle ne voulait pas y croire, peut-être qu’en voyant cette terre, elle le pourrait, mais là encore, elle aurait bien trop peur que cela soit une nouvelle illusion. Il n’y avait plus de terre depuis bien longtemps, seulement un océan de peine et de mort.

Robe que porte Emma {link}
Masque que porte Emma {link}

Les jours à bord du Titanic coulaient et coulaient encore sans distinction d'aucune sorte, sans rien pour pimenter un tant soi peu le quotidien de nos vies, fauchées avant l'heure. Rien, en effet, ne distinguait la veille et le lendemain, l'avant veille et le sur-lendemain. Tous ses êtres autour de moi étaient pris dans une méprisable gangue qui les contraignait à faire rentrer leur mode de vie dans un certain moule, comme pour faire croire, aux autres comme à eux-mêmes, qu'ils vivaient encore. C'était ridicule. Les gens était ridicules. Le monde, ce monde dont nous n'avions jamais voulu et qui s'était imposé à nous, pauvres petits êtres terrifiés à l'idée de mourir, était ridicule. La pseudo-vie que nous menions tous ici était ridicule. Nous tous ici présent étions ridicules.

Ce bal masqué était ridicule. La grande question est : bon sang, qu'est ce que je fabrique ici ?

Quand j'avais poussé les portes de la resplendissante salle de réception, la fête battait son plein. Les buffets croulaient sous les mets et les boissons, l'orchestre jouait des mélodies toutes plus entrainantes les unes que les autres, qui se succédaient à une vitesse absolument vertigineuse. Sur la piste, de nombreux couples de danseurs évoluaient avec grâce ; et dans le reste de la pièce, tout n'était que rires, étoiles et bruissement du taffetas sur le sol. Je connaissais bien ce bruit, moi la fillette qui n'en avait jamais été une : je l'avais souvent entendu sur les quais du port de Bristol, puis de Southampton, alors que je me cachais pour surtout ne pas gêner les nobles dames qui passaient là. Ou quand je dérobais subtilement les bijoux, mouchoirs de soie et autres objets précieux pour les revendre au marché noir. Parfois, je me disais que j'étais vraiment la grande championne du système D.

Pourtant, en cette belle soirée de... Mars ? Etions-nous en mars ? Allez savoir. Depuis ces longs mois d'emprisonnement (car il n'y avait selon moi pas d'autre mot pour décrire notre situation, parler de "seconde vie" était stupide), j'avais perdu la notion du temps. Le Titanic me faisait perdre la tête. Donc, en cette belle soirée que rien n'aurait dû différencier des autres, un évènement incongru avait lieu : le bal masqué, organisé par le capitaine en personne. Il était là, d'ailleurs, à danser avec une magnifique blonde aux yeux clairs et dont la robe sombre faisait ressortir la blancheur de sa peau. En observant autour de moi, je constatai que toute distinction entre les classes était tout bonnement impossible : tous ici, moi comprise, portions des vêtements de luxe. C'était peut-être le seul aspect positif de notre situation, me disais-je : moi qui avait longtemps raillé les riches et leurs robes à fanfreluches, je devais reconnaitre qu'elles étaient agréables à porter. J'avais du porter quelques retouches à la mienne ; il fallait maintenant reconnaître qu'elle m'allait à ravir. En soie violette et constellée de perles, elle était digne d'une parfaite lady, digne de toutes ses femmes -et Dieu sait qu'il y en a eu- que j'avais volé pendant toute ma vie. Cette robe était sublime, et j'en était très heureuse. Quant au masque, je l'avais récupéré dans les bagages -ironie du sort- de ma belle mère, heureuse rescapée du naufrage et anciennement passagère de première classe. Sans doute l'avait-elle acheté à Venise.

En entrant dans la pièce, je regardais autour de moi, cherchant à voir si mon père était là. Il ne l'était pas. J'en eus un bref soulagement ainsi qu'une pincée de regret. Tôt ou tard, il faudrait que j'aille le mettre au courant, que je lui dise que j'étais sa fille, née du viol d'Erin Rutherford. Il faudrait que je lui dise, pour qu'enfin les masques s'écroulent. Qu'importe si mon père était une ordure : au moins, je ne serais plus la seule à le penser, il en penserait de même. Il ne pourrait s'empêcher, en voyant son reflet dans la glace, de penser à moi, gamine de vingt ans, dont il avait détruit la vie, à qui il avait légué -sans le vouloir- son expression de froideur, ses yeux bleus, ses cheveux clairs, son teint de neige. Sa vie, non, sa mort, serait détruite. Comme la vie de ma mère avait été détruite par sa faute... Et par la mienne. Lui l'avait rendue alcoolique, moi je l'avait tuée. Quelqu'un a t'il parlé de bagage génétique ?

Autour de ma personne, je distinguais, sous les masques, d'autres visages, plus ou moins connus. Non loin de moi se trouvait Georgiana o'Hara, une autre troisième classe, en compagnie d'un homme que je ne connaissais pas. Visiblement, ils s'aimaient ; je ne pus m'empêcher, un instant, de les envier. J'aurais tout donné pour aimer, moi aussi, et pour être aimée en retour. Mais la vie ne m'avait pas fait de cadeaux ; personne ne m'avait jamais aimée, moi, pas même ma propre mère ! Rapidement, je me détournais du couple pour observer les danseurs. Plutôt doués, il fallait le reconnaitre. Personnellement, si un homme venait me demander d'être sa cavalière, je ne pourrais que refuser : je n'avais jamais su danser, je n'avais jamais appris. A les voir tous évoluer ainsi, en rythme avec la musique, je me dis que si j'étais née ailleurs, dans un autre milieu, dans une autre famille, dans une autre vie, j'aurais aimé apprendre la danse. Mais j'avais eu la vie que l'on m'avait donné, qui ne m'avait pas permis d'apprendre grand chose, si ce n'est la survie. Et la rage. Cette rage qui m'avait guidée, de ma naissance à ma mort, et même après ma mort, cette rage de vivre et d'être libre, cette rage de découvrir.

Le capitaine proposa une levée des masques. Sans broncher, je retirai le mien, à l'instar de toute la salle. Des exclamations retentirent de part et d'autre, à mesures que le tout-un-chacun dévoilait sa véritable identité. Non loin de moi, je vis que je ne m'étais pas trompée, que c'était bien Georgiana avec l'homme que je n'avais jamais vu. Remarquez, si j'étais sortie de ma cabine, ça n'aurait sans doute pas été le cas !

Et puis d'un coup, comme si l'absurdité de la situation ne suffisait pas, un homme entra dans la pièce : un de ceux chargés de surveiller l'océan. Il se mit à brailler qu'on approchait de la berge avant de s'engloutir une grande coupe de champagne. La berge ? Quelle berge ? C'était impossible ! Nous étions morts, il n'y avait pas de berge ! Déjà, toute l'assemblée se mit à pousser des cris et des exclamations, je compris que tous se posaient les mêmes questions que moi. Obéissant à mon instinct, comme à mon habitude, et sans réfléchir vraiment, je me précipitai en avant, droit vers le capitaine.

-C'est une mauvaise plaisanterie, c'est ça ? Il ne peut pas y avoir de terre en vue, au cas où vous l'auriez oublié nous sommes morts, tous morts, sauf peut-être vous, et encore j'en doute. A moins que vous ne vous soyez enfin décidé à nous rendre notre liberté ?

J'avais parlé fort, en vérité j'avais presque hurlé. J'avais toujours été de petite taille, et le capitaine, face à moi, me dominait de plusieurs têtes. En attendant sa réponse, ou l'intervention de quelqu'un, je retins mon souffle. Un jour, quelqu'un dont j'ai oublié le nom -sans doute un de ceux avec qui je commerçait, au marché noir- m'avait dit de réfléchir avant de parler et d'agir. Je lui avais ri au nez. Finalement, il n'était peut-être pas si stupide, son commandement...

La soirée n'était pas exactement comme l'avait espérer William. Il se sentait mal à l'aise vis à vis de la personne qu'il côtoyait. Il n'avait pas sa place dans ce bal masqué, il n'avait plus sa place nul part depuis bien longtemps. Elle se doutait qu'il n'était pas à l'aise, elle se doutait aussi qu'il l'avait sans doute déjà servit plusieurs fois et pourtant elle l'incité à rester là. Il devait peut être l'écouter après tout, tout le monde avait été invité ce soit, l'équipage comme les troisièmes classes. William avait d'ailleurs remarquer Georgiana avec cet homme de première classe, il sourit en les voyant ravi que son amie est trouvée chaussure à son pied. Il termina sa coupe et finit par dire à Katherina:

«C'est n'est pas vous qui me faite fuir, c'est juste que je ne vois pas ce que je peux faire à côté d'une aussi belle personne que vous. Je me sens tellement ridicule, vous m'impressionnez.»

William n'avait jamais été aussi sincère. Elle avait une impressionnante présence et il se sentait misérable à ses côtés. Elle était rayonnante à des kilomètres à la ronde et lui n'était que là pour suivre avec la tapisserie si on peut dire. Il avoir beau avoir choisi un costume différent des autres par sa couleur blanche et avoir l'air d'un gentleman il ne se sentait pas capable d'être comme les hommes de premières classes. Il n'avait plus sa place dans ce monde et pourtant il fut un temps ou il l'avait eu. Il aurait pu faire parti des premières classes s'il était resté auprès de George et s'il avait eu le courage d'élever sa fille seul. Il n'avait eu ni le courage ni la force de le faire sans sa femme, les femmes détenaient beaucoup plus de choses qu'on ne le croit.

Ce fut après la levé des masques qu'un membres de l'équipage arriva affolé leur annonçant que la terre était en vue. William resta sans voix. Ce ne pouvait pas être possible, cela faisait un an qu'ils naviguaient sans la moindre terre en vue et soudainement la terre apparaîtrait. Ce ne pouvait être qu'une mauvaise blague, l'équipier devait avoir bu un coup de trop. William ne croyait pas un mot de ce qu'il venait de dire. Il attrapa une deuxième coupe de champagne se disant qu'il faudrait bien plus que ça pour lui faire oublier ce périple. Il vida la moitié de son verre et dit à Katherina:

«Il se moque de nous, s'est encore un coup du capitaine, je ne sais pas ce qu'il attend de nous, mais croyez moi il ne m'aura pas sur ce coup-là. »

William ne s'était toujours pas remis de la salle des désirs et en voulais énormément au capitaine de jouer avec leur nerfs. Ce n'était pas digne d'un chef. Il était tout sauf digne de confiance.

Ce soir nous appartient.

Skinny.lOve

-Cette personne ne mérite pas d’exister, il fait le mal autour de lui. Il serait bien mieux pour nous tous que quelqu’un le jette par-dessus bord, répondit Georgiana.

Joseph fut assez surpris par une prise de parti aussi ferme. Il s'attendait à ce que l' avis de Georgiana soit un peu mitigé, qu'elle pèse, malgré tout, le pour et le contre...
Mais ses mots le montraient bien, elle avait la conviction absolue que le Capitaine était un homme mauvais, le « monstre » ainsi qualifié par certains, qui jouait avec les pauvres âmes des passagers. Il n'avait jamais entendu de parole si fielleuse venant de Georgiana. Qu'elle le déteste, à la limite, elle n'était pas la seule. Mais qu'elle pense qu'il mérite de mourir pour de bon, c'était plus inattendu.
Il n'était pas dans la nature de Georgiana de parler ainsi, et c'est ce qui selon Joseph, était le plus inquiétant. Sa douce Georgiana, il en était maintenant persuadé, avait de très bonnes raisons d'abhorrer autant le si mystérieux Capitaine.
Et une chose était absolument certaine, si le Capitaine avait fait quoi que ce soit qui puisse heurter Georgiana, Joseph ne le tolérerait pas.

- Pourquoi penser cela ? Vous a-t-il blessée ou offensée ? , demanda t-il.
On ressentait dans le ton de sa voix, son impatience à obtenir une réponse, et son soudain mépris pour le Capitaine. En effet, l'idée que cet homme aie pu faire souffrir Georgiana suffisait à modifier l'image que Joseph pouvait se faire de lui, à briser cette sorte d'impartialité à laquelle il avait tenté de rester fidèle pour le juger jusque là.
Joseph voulait que cette soirée soit parfaite. Mais il n'avait pu s'empêcher de poser la question. Car même si la conversation devait prendre une tournure moins enjouée, il avait besoin de savoir quels étaient les fondements de l'opinion de Georgiana sur cet homme. Autrement dit, si il lui avait fait du mal, ou si, ayant entendu ce qui se disait à son sujet, les rumeurs avaient simplement finis par la convaincre...

Le début de la soirée s'était déroulée sans faux pas. Les passagers qui avaient craint qu'un évènement dramatique ne se déroule, dû à la présence du Capitaine, avaient probablement cessé d'y penser quand, quelques secondes après la levée des masques, alors que Georgiana et Joseph paraissaient captivés l'un par l'autre, ne se quittant pas du regard, un homme entra dans la pièce, affolé, criant qu'une terre était en vue.
Le Lord, qui venait tout juste de renoncer à sortir son présent de sa poche, remarqua qu'il avait eu une bonne intuition en pensant que le moment était peut-être mal choisi. L'irruption de cet homme, qui était maintenant le centre d'attention, aurait tout gâché.

- Qu’est-ce que c’est que cette histoire ? Ne pensez-vous pas à une farce ?, demanda Georgiana. Nous n’avons pas croisé un seul morceau de terre depuis notre mort, cela est impossible, ajouta-t-elle, visiblement inquiète.

Cela semblait dépourvu de sens en effet. Ils naviguaient depuis des mois, dans un océan infini. Comment était ce possible que là, maintenant, le navire se rapproche d'un continent ?

Pendant un instant, Joseph ne pu s'empêcher cependant, d'imaginer ce qui se passerait si ils quittaient le Titanic, si ils retrouvaient la terre. Il revit mentalement son imposante demeure, ses chevaux, ses jardins... Retrouver tout cela, et y vivre avec Georgiana...Ca serait magnifique. Et puis, si il revenait chez lui, il reverrait Helen et pourrait s'excuser pour tout les torts qui lui a causés. Tout deux vivraient chacun leur vies, et tout irait bien. Mais c'était impossible en effet...Ils étaient morts, et on ne revenait pas à la vie à ce qu'il sache. A moins d'être Dieu en personne.
Et puis, le principal restait la présence de sa Georgiana à ses côtés. Avec elle, il s'accommoderait très bien de devoir passer le reste de l'éternité sur ce paquebot.

- Je l'ignore..., répondit Joseph.

Tout comme Georgiana, Joseph préféra rester où il était, et attendre que les autres ramènent des réponses. Avant, il aurait probablement été le premier à poser les questions, de ce ton autoritaire et clair qui trahissait chez lui une certaine impatience. Mais là, il préférait rester auprès de sa bien-aimée, qui avait besoin de lui pour être rassurée...
Si c'était une farce, et bien, whatever. Si c'était vrai, il s'en réjouirait. En attendant, mieux valait ne pas s'en préoccuper pour ne pas être déçu. Joseph avait de toute façon, de quoi être heureux à bord du Titanic.

-...Enfin...On finira bien par le savoir..., ajouta-t-il, adressant un léger sourire à sa compagne, qui se voulait rassurant, alors qu'il regardait les passagers entouraient le matelot, criant leur questions avec agacement. Alors à quoi bon s'impatienter ?...Et puis, qu'ai je de bien précieux à trouver sur la terre ? J'ai mon trésor ici...,fit-il, souriant en coin, avant d'embrasser avec amour sa belle troisième classe.

Cette jeune femme avait vraiment du caractère, il n'arriverait pas à ses fins. Il savait perdre quand il le fallait, c'était ce qui le caractérisait le plus. Il n'était pas mauvais perdant, quoi que ça dépendait des fois, mais pour l'heure il voulait juste tenter encore un peu de l'impressionné. Il voulait aussi la faire sourire, elle n'avait pas l'air très joyeuse. Il arriverait bien à obtenir quelque chose se soir. La levée des masques fut suivie par l'apparition d'un homme qui disait apercevoir la terre. Anderson se tourna vers cet homme essayant de comprendre ce qui arrivait. Terre au beau milieu d'un océan? C'était impossible. Ils étaient là depuis tellement de temps que l'idée même de pouvoir mettre pied à terre était absurde. Un certain silence se fit, elle ne parlait pas. Il se demandait comment se serait passer les choses s'il avait pu aller à New York. Il serait sans doute à Brodway écumant tous les spectacles à la recherche d'une perle rare. Il y sourit en y pensant.

«Qu'auriez vous fait à New-York?»

La question était étrange, pourtant c'était l'occasion de la poser alors qu'on suggérait la terre. Au fond si c'était vrai, peut être n'étaient-ils pas mort. L'idée d'une vie nouvelle était plaisante, mais l'illusion était trop réelle pour qu'il s'en persuade. Il y avait eu des centaines de morts ce jour là. Pourquoi eux auraient-ils survécu ? De plus ils avaient tous couler au fond de l'océan Atlantique. La vie avait du reprendre son cours pour tous les autres. Le monde ne se serait pas arrêté pour eux. Le spectacle devait continuer, c'est la règle dans le monde du spectacle, quoi qu'il arrive il doit continuer. Anderson ne se plaignait pas d'être ici, il avait encore tout ce dont il lui fallait, alors pourquoi espérer autre chose ?

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