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 EVENEMENT n°8 ♦ Macabre Symphonie.

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EVENEMENT n°8 ♦ Macabre Symphonie. - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: EVENEMENT n°8 ♦ Macabre Symphonie.   EVENEMENT n°8 ♦ Macabre Symphonie. - Page 3 EmptyVen 19 Juil - 2:51



Le concert allait de bon train et tous les passagers que le Capitaine avait appelés étaient passés. Les talents de ces jeunes gens étaient incroyables et il était triste de penser que plusieurs étaient morts dans avoir la chance de faire profiter le monde de leur talent. Si le numéro de Bridget avait touché le réalisateur déchu, son numéro préféré était sans nul doute celui de la jeune Blanche Clive. Ne connaissant rien de la culture japonaise, le numéro musical et de danse de la jeune femme lui avait permis de voyager un peu. Pendant le numéro, Charles avait tourné les yeux vers sa petite fille qui admirait le costume de l’asiatique. La lueur dans ses yeux toucha le cœur du revenant. Ses enfants étaient si beaux, si parfaits et si bien éduqués qu’il ne pouvait qu’admirer Mary-Ann pour la force et le courage dont elle avait fait preuve. Jamais Charles n’avait eu la chance de tenir ses bébés dans ses bras, de les bercer et d’assister à leurs premiers mots, mais rapidement, il avait développé une relation avec les jumeaux qu’il n’aurait jamais pu croire possible. Les petits étaient heureux de connaitre leur père et ne semblait pas se torturer l’esprit de questions sur son absence…ou alors, ils le faisaient avec Mary-Ann. Les musiciens du Titanic s’étaient mis à jouer et certaines personnes se levaient de leurs fauteuils afin de danser ou de se procurer une nouvelle coupe de champagne. Tout se déroulait si bien que le revenant ne s’était pas aperçut que les portes de la salle de musique s’étaient fermées et même s’il l’avait remarqué, Charles n’aurait pas trouvé cela étrange.

« Papa! » S’était exclamé Lily-Rose afin d’attirer l’attention de Charles qui suivait le concert. Les petites mains de chaque côté de sa bouche, la petite attendait que son père se penche vers elle pour qu’elle puisse à son tour lui transmettre un message. « Maman a dit de te dire de te souvenir de ta chute lors de votre rencontre! » Cette phrase lancée par Mary-Ann, bien qu’anodine, était le signe d’espoir que Charles avait attendu depuis ses retrouvailles déchirantes d’avec la femme de sa vie. Ne pouvant retenir sa joie à cette idée et le rire que lui provoquait ce souvenir, le quadragénaire éclata de rire. Son rire étant communicatif, les enfants s’étaient mis à rire à leur tour. Il était si agréable de rire en compagnie de ses enfants telle une vraie famille unie. Lorsque le calme revint, Lily-Rose leva les yeux vers son père et lui demanda : « Raconte-nous votre première rencontre! » Puis, à la suite de sa sœur, Harrison avait poursuivi : « Et pourquoi tu es tombé! » Charles ne savait si Mary-Ann avait raconté cette histoire à ses enfants à de plusieurs reprises, mais il ne pouvait pas résister au regard malicieux de ces petits monstres. Jetant un regard complice à Mary-Ann comme s’il n’y avait jamais eu dix ans qui les avaient séparé, le revenant se racla la gorge.

« À l’époque, papa était réalisateur et je travaillais sur un film qui ne se déroulait pas tout à fait comme je l’aurais souhaité. Je n’avais pas d’actrice principale et toutes les femmes qui venaient auditionnées n’étaient pas très douées. L’un de mes vieux amis était réalisateur lui aussi et je savais qu’il travaillait sur un film qui, contrairement au mien, allait très bien. J’avais donc décidé de lui rendre visite afin de lui voler l’une de ses actrices… » Le revenant rigola doucement en posant une main sur sa bouche, caressant ensuite sa moustache de son pouce et de son index. « Tu as volé maman? » S’exclamèrent les jumeaux à l’unisson comme s’ils partageaient le même esprit. « Vous croyez que je suis un voleur? Eh bien sachez les enfants que c’est votre mère qui m’a volé ce jour-là! » À la manière d’un conteur, Charles ajoutait plusieurs intonations à ses phrases afin de garder l’intérêt des enfants. Se penchant vers ses petits, baissant le ton comme s’il s’apprêtait à leur dire un secret de grande importance, il poursuivit : « Sans que je m’en aperçoive, votre mère vola mon cœur… » Se reculant, le secret étant terminé, le revenant se racla à nouveau à la gorge. « Quoi qu’il en soit, lorsque maman est apparue sur le plateau de tournage, elle était si belle et si douée que je me devais de la rencontrer. Prenant mon courage à deux mains, j’avais décidé de faire les premiers pas, marchant fièrement vers elle tel un coq lorsque tout à coup!... » Frappant dans ses mains avec douceur afin de ne pas perturber le spectacle, Charles fit une petite moue. « …les pieds de papa se mêlèrent dans des câbles électriques qui se trouvaient au sol et je tombai au sol! Si maman n’était pas arrivée en courant pour me sauver, je crois que je serais mort au sol… » Souriant tendrement à ses enfants, Charles baissa la tête et posa une main sur la pochette avant de son veston dans laquelle se cachait le trésor le plus précieux du revenant. Charles avait fait ce geste machinalement, espérant qu'il ne serait pas trop remarqué. S'il devait montrer l'alliance aux enfants et à Mary-Ann, leur racontant qu’il avait dès cet instant voulu épouser la belle, cette dernière pourrait profiter du sujet pour lui reprocher de ne pas l’avoir fait. Charles devait être prudent afin de ne pas briser ce moment magique qu’il vivait avec sa famille.

« Papa, qu’est-ce qu’il y a dans la poche de ton veston? »

Merci Lily, merci…
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L. Georgiana O'Hara

ADMIN SADIQUEThe body of a woman, but the heart of a lion.
L. Georgiana O'Hara

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PROFIL♌ Double Compte : Esther Delmas, Mary-Ann Fleming & Scarlett Hamilton
♌ Prénom ou Pseudo : Mari-Jane
♌ Signaux de Détresse : 8567
♌ Points : 20
♌ Jour d'embarquement : 16/07/2011
♌ Age du Personnage : 23 ans
♌ Profession : Couturière & Danseuse à ses heures perdues
♌ Crédits : Mari-Jane
♌ Photo : EVENEMENT n°8 ♦ Macabre Symphonie. - Page 3 Tumblr_n0ql5skq6b1qey4wco8_r1_250
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Journal d'un fantôme
♌ Numéro de Cabine : E10
♌ Situation Amoureuse : Amoureuse de Joseph Earnshaw
♌ Présentation:
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MessageSujet: Re: EVENEMENT n°8 ♦ Macabre Symphonie.   EVENEMENT n°8 ♦ Macabre Symphonie. - Page 3 EmptyVen 19 Juil - 12:32



Macabre Symphonie

Salle de Musique
Année 1913
Georgiana O’Hara ne comprenait pas comment elle avait pu en arriver là, ni pourquoi on l’accablait autant à propos d’un sentiment aussi incontrôlable que l’amour. La jeune femme aurait tellement voulu que sa meilleure amie la comprenne, surtout que Bridget savait se montrer compréhensive, mais là en ce qui concernait Joseph Earnshaw, c’était différent, la troisième classe, ne voulait pas comprendre que l’amour pouvait arriver n’importe quand et surtout sur n’importe qui. Concilier les deux était un rêve qui devenait presque imaginaire au jour d’aujourd’hui et pourtant, il devait bien y avoir quelque chose à faire, quelque chose à dire pour que les deux bornés qu’elle aimait le plus au monde s’apprécient. Mais comment ? Cela était un véritable casse-tête. La musique filtrait toujours derrière la porte et Georgiana ne pouvait s’empêcher de rester pour écouter le doux air de la musique orientale. Ce numéro devait sûrement venir de Blanche Clive, elle était la seule asiatique du navire après tout. Elle le savait, elle aurait dû partir, mais quand elle entendit l’ultime provocation du Capitaine à son encontre, elle voulut retourner dans la pièce, mais les portes étaient verrouillées. La jeune danseuse avait beau tambouriner, jouer de l’épaule et des pieds, mais elle ne pouvait entrer. Que se passait-il ? Pourquoi les portes étaient-elles verrouillées, alors que l’orchestre du navire jouait à l’instant. Suspicieuse, elle ne cessa de vouloir forcer la porte, jusqu’à attirer un steward, pas tellement heureux de la voir briser le matériel.

« Mademoiselle, que faites-vous, vous allez abimer cette porte, savez-vous combien elle a couté ? » Disait-il furieux tout en lui attrapant le bras.
« Probablement plus rien dans ce monde. Cette porte est verrouillée, on ne peut plus y rentrer, vous trouvez ça normal. » Répondit-elle ne se dégageant.

L’homme la regarda suspicieux, avant de tenter lui-même d’ouvrir la porte, qui ne céda pas. Etonné, il tenta lui aussi de la forcer, mais n’y parvient pas. Il se tourna vers Georgiana qui le regardait avec un air qui voulait dire, « Vous voyez que j’avais raison. » Puis alla chercher du renfort et une clé au passage. La jeune femme resta à nouveau seule dans le couloir et colla son oreille contre la porte pour entendre ce qui se passait, mais rien, le néant total, alors que tout à l’heure, on pouvait entendre les numéros des autres. A cette heure, le concert devait commencer, elle devrait entendre du bruit, surtout avec d’aussi gros instruments. La jeune femme n’eut pas longtemps besoin de réfléchir, après tout, l’unique coupable devait être le Capitaine, encore une fois ! Ce maudit personnage aurait dû depuis bien longtemps être jeté par-dessus bord ! Que pouvait-il bien faire maintenant ? Qu’allait-elle trouvé dans cette salle une fois qu’elle parviendrait à l’ouvrir. Bridget, Joseph, pourvu qu’il ne leurs arrive rien, pensa-t-elle en paniquant.
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MessageSujet: Re: EVENEMENT n°8 ♦ Macabre Symphonie.   EVENEMENT n°8 ♦ Macabre Symphonie. - Page 3 EmptyMer 24 Juil - 11:33

EVENEMENT n°8 ♦ Macabre Symphonie. - Page 3 Tumblr_mntghai5gy1qe7uvjo2_500
Macabre Symphonie


Mon coeur battait follement, à croire que mes émotions ne s'étaient pas encore totalement éteintes à la suite de mon passage sur la scène. En même temps, c'était une chose quelque peu normale qu'il se soit accéléré, tout du moins pour moi, car oui, cela avait été la première fois que je me présentais face à un public et même si les applaudissements avaient été partagés entre Bridget et moi, je n'en demeurais pas moins fière. Après tout, cela avait été un pur bonheur que de jouer avec cette divine chanteuse, de voir son chant et ma mélodie se fondre pour devenir une seule et même chose. Oui, cela avait été une sensation des plus parfaites et j'espérais pouvoir un jour la revivre. Pour le moment, je m'étais installée dans le fauteuil que j'avais quitté tantôt, avec à mes côtés, Bridget. Lentement, je tournais mon visage pour poser mon regard sur ma soeur qui se trouvait juste derrière moi. Je lui adressais alors un ravissant sourire, suivi d'un clin d'oeil, puis entendant une voix s'élever du micro, je me retournais avec une mine légèrement coupable, car si les passagers présents m'avaient écoutés, il me fallait en faire de même. La personne qui tenait le micro n'était autre qu'une jeune que je n'avais encore jamais rencontré, peut être une revenante...La suite de ses paroles m'apprirent qu'en effet, il s'agissait de l'une d'entre eux, car elle nous disait qu'elle allait interpréter, avec le jeune homme du nom de Marcus, une chanson tirée d'un film musical sorti en 1952, soit près de 40 ans après notre mort à nous autres victimes du naufrage. Un sourire étira mes lèvres en voyant l'expression qui s'était peinte sur son visage lorsqu'elle avait compris la gaffe qu'elle venait de faire. Elle se reprit alors et annonça qu'elle espérait que nous apprécieront la performance qu'ils allaient nous offrirent, ce dont je ne doutais point. Elle s'installa alors au piano et se mit à jouer en fredonnant des... « Doo-dloo-doo-doo-doo » puis se mit à chanter. La chanson qu’elle avait choisie était superbe et je me demandais ce que cela aurait été que de vivre à l’époque où elle avait été composée. Lorsqu’elle termina la chanson par « I'm dancin' and singin' in the rain! », mes poiles retrouvèrent leur apparence normalement, car oui, sa merveilleuse voix me les avaient fait se dresser, et je me mis à applaudir d’une manière des plus enthousiaste, leur prestation avait été superbe. Dans un coin de ma tête je me notais qu’il me faudrait les féliciter lorsque le concert sera terminé.

Le Capitaine venait de retourner sur scène pour annoncer la suite des passagers qui allaient montrer leurs talents. De sa voix claire et presque envoutante. Ses propos à l'égard de Georgiana me surprirent, car c'était comme s'il tentait de la rabaisser d'une manière détournée. D'ailleurs, en entendant ces mots, je ne pu m'empêcher de tourner mon visage vers les portes pour voir si elle était toujours là. Mais non, elle avait vraiment quitée la pièce. « Maintenant, nous allons accueillir Lady Clive, Garrance Collins, Elisabeth Lidervaïne, et Eleanore Shaw pour faire leur représentation. N'ayez pas peur mesdemoiselles montez donc sur scène pour nous montrer vos talents. Mais.... je ne vois guère Miss O'Hara ? Aurait-elle eut peur ? ou le succès lui aurait-il monté à la tête ? Dans tous les cas, le spectacle continue !! » Tous les numéros me plurent, car chacune d'elle avait une petite touche bien à elle qui donnait un charme fou au spectacle. Après chaque numéro, j'applaudissais à tous rompre. J'étais tellement heureusement de cette soirée. Tellement heureuse de voir un concert sur le Titanic après toute une année sans qu'une note de musique ne soit ainsi jouée face à un grand public. Oui...tous était parfait. Lorsque les passagers eurent fini de montrer leurs talents, ce fut aux tours des musiciens d'embellir nos oreilles avec de merveilleuses mélodies. Je me sentais transportée par les notes qui étaient toutes des plus mélodieuses et qui atteignait une perfection incroyable. Tellement prise et emportée par la musique je ne remarquais pas que les portes s'étaient refermée et verrouillé. Non...je n'avais rien remarqué, mais la suite de la soirée allait sans doute me prouver que j'aurais dû rester vigilante, car le Capitaine à toujours une idée derrière la tête...toujours...
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The Ghost

♣ Le Fantôme du Titanic
The Ghost

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MessageSujet: Re: EVENEMENT n°8 ♦ Macabre Symphonie.   EVENEMENT n°8 ♦ Macabre Symphonie. - Page 3 EmptyDim 28 Juil - 1:54



Macabre Symphonie.



« Chaque choix est une note de musique dans la symphonie de nos vies. »


Aimez-vous cette douce musique ? Oui vous qui l’écoutez dans cette ravissante salle de musique. Tout cela est si beau qu’on se croirait dans un rêve, et là encore notre très cher Capitaine était ravi de vous faire participer à ce concert, même s’il y avait quelques éléments perturbateurs. Parmi les derniers spectacles, on retrouve le numéro asiatique de la belle Blanche Clive, qui montrait à tous l’art ancestrale des geishas. Un peu à l’écart dans la salle, une famille se recomposait, celle de Charles Wellington, qui faisait face aux questions de ses enfants et de Mary-Ann Fleming, qui était toujours en froid avec son ancien compagnon. D’autres écoutaient attentivement la musique et les spectacles qui s’étaient joués avant comme Nayah Gallagher, Nora Vendel et Victoria Lockwood. Puis il y avait l’élément perturbateur, Georgiana O’Hara, qui se trouvait de l’autre côté de la porte, tentant en vain de l’ouvrir. Le Capitaine souriait, puisque à leur insu, ses marionnettes étaient toutes piégées.

Comme un chant de sirène, cette musique vous ensorcèle. La musique, transformée par le Capitaine, devient une berceuse hypnotique. Une drogue, la musique bat son plein, et tout autour de vous est beau, merveilleux, féérique. Vous ne ressentez plus d'hostilité envers le Capitaine, tout est atténué, vous ne pouvez pas lutter, vous vous laissez bercer par cette musique qui vous enivre. Vous arrivez même à apprécier ces sentiments, ce ressenti, cette mélodie. De quel phénomène étrange faites-vous encore l'objet ? Ce chant si doux, si pur que vous ne remarquez pas que les musiciens se blessent avec leurs archets, avec leurs cordes, avec leurs instruments. Les gouttes de sang jonchent le sol au pied de l'orchestre symphonique. Tout le monde ne ressent pas cette musique de la même manière, était-ce une punition? Ceux qui ont le plus d'animosité à l'égard du Capitaine, ou ceux qui ont une âme aussi noire que la sienne pour eux la musique est un véritable calvaire sonore, les notes mélodieuses sont remplacées par des notes diaboliques torturant leur esprit. Ceux-là essaient de lutter, et de réveiller les autres passagers complétement hypnotiser, embobiner par le Capitaine mais pourquoi ? C'est à double tranchant, vous pensiez que ce serait si facile ? Que les autres passagers se réveilleraient en un claquement de doigts ? Plus, vous essayez de réveiller les autres, plus la musique est forte et intense à vos oreilles. Vous devenez fou l'espace d'un instant. Vous n'êtes plus maitre de vous-même, et vous êtes dans une incompréhension totale attirée par cette musique, ce concert sanglant.

Instructions ♣️
Le quatrième tour est arrivé avec un peu de retard, veuillez nous en excuser. La musique bat son comble, et n'est pas encore terminée. Mais avec ce tour-là, vous avez de quoi écrire sur ce que vous ressentez, choisissez l'une ou l'autre des possibilités celle qui convient le mieux à votre personnage. Faites attention, les musiciens ont les mains en sang âmes sensibles s’abstenir. Vous pouvez répondre plusieurs fois à ce tour, pas d'ordre de passages. The Ghost viendra conclure le Concert, et expliquera tout EVENEMENT n°8 ♦ Macabre Symphonie. - Page 3 2624137408 

EVENEMENT n°8 ♦ Macabre Symphonie. - Page 3 909733frame


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Mary-Ann J. Fleming

ETRE MERE ❧ le plus beau rôle qu'il y a au monde.
Mary-Ann J. Fleming

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MessageSujet: Re: EVENEMENT n°8 ♦ Macabre Symphonie.   EVENEMENT n°8 ♦ Macabre Symphonie. - Page 3 EmptyDim 28 Juil - 23:29



Requiem for a dream.

Salle de Musique
Année 1913
La musique emplissait leurs oreilles émouvant tout le monde par la beauté du son. Cependant, Mary-Ann ne pouvait s’empêcher d’être distraite par le récit que Charles faisait à leurs enfants à propos de leur première rencontre. Ce moment émouvant qui se situait sur un plateau de tournage avait à jamais marqué la vie de cette femme, la liant pour toujours à Charles Wellington. Leur vie aurait pu être belle, ils auraient pu former un couple uni avec leurs jumeaux, cependant, l’homme en avait décidé autrement en se faisant passer pour mort aux yeux de tous. Même si elle était toujours sous le charme, elle lui en voulait pour ce qu’il avait fait, mais aussi pour les maîtresses qu’il avait à bord, comme Violet Grantham, avec qui elle avait bien l’intention d’avoir une sérieuse conversation pour en savoir plus sur le père de ses enfants. Après tout pendant dix longues années, Charles avait été un inconnu, il devait avoir beaucoup changé. La vérité, même si elle allait se briser en l’écoutant était primordiale pour elle et il fallait qu’elle sache enfin jusqu’où tout cela pourrait aller. Mary-Ann ne voulait pas briser le bonheur de ses enfants, ils étaient heureux d’avoir retrouvés leur père et elle ne voulait certainement pas les perturber, en les privant de cette présence. Cependant, Charles allait devoir se montrer honnête avec elle, sinon leur petite famille ne durerait pas longtemps. Le récit que son ancien compagnon faisait à ses enfants la faisait sourire intérieurement, la chute de Charles avait été un moment mémorable qui la faisait toujours rire aujourd’hui et d’ailleurs c’était le cas aussi des enfants. Mais bien sûr, comme n’importe quel parent, Charles en rajouta beaucoup pour faire croire aux enfants que si elle ne l’avait pas secouru, il aurait perdu la vie. La première classe leva les yeux au ciel, avant de poser à nouveau son regard vers les musiciens. Quand Mary-Ann entendit Lily-Rose demander à son père ce qu’il avait dans sa poche, elle tourna tout de suite les yeux vers Charles attendant la réponse qu’il allait donner à leur fille qui avait choisi de faire le regard de l’enfant curieuse de savoir. Il était sûr, son ancien amant, ne s’en débarrasserait pas tant qu’il n’aurait pas dit ce qu’il avait dans sa poche. Charles paraissait embarrasser, mais l’actrice n’eut pas le temps de s’en préoccuper plus longtemps, elle venait d’entendre les cris d’effroi de certains passagers. Tout de suite, son regard se posa sur la scène et elle vit avec horreur que les musiciens jouaient jusqu’à s’en faire saigner les doigts. Puis soudain, Mary-Ann entra dans ses pires cauchemars. La musique qui autrefois était si douce lui devint très pénible et elle se souvint…

L’horreur et la panique avait étreint tout le monde. La première classe ne savait plus quoi faire, elle était sur le pont avec ses enfants sans savoir où aller, ni où se diriger. Tout le monde se bousculait pour monter sur un canot de sauvetage. Elle était terrifiée, Lily-Rose pleurait, Harrison s’agrippait à elle comme si sa vie en dépendait. Mary-Ann tentait de rester forte, mais elle ne pouvait pas, elle ne pouvait plus, si bien qu’elle prit la décision de retourner dans sa cabine. Celle-ci était encore ouverte et n’avait pas subit le passage des stewards qui voulait empêcher les pillards. Elle rassura alors ses enfants, en leur disant que tout irait bien, que les gens dehors étaient juste fous et quand s’endormant tout serait terminé. L’actrice aida ses enfants à se mettre en pyjama et pour qu’ils s’endorment, elle leur raconta une douce histoire. Elle les regarda longuement dormir, mais elle le savait bientôt ils allaient tous mourir. Elle ne voulait pas qu’ils souffrent, donc elle prit cet oreiller et le posa sur leur tête. Les petits se débâtirent à peine et ils moururent étouffés par leur mère. Mary-Ann les regarda mort, son cœur brisé de mère, tout en les embrassant sur le front. Elle avait été si forte dans sa vie, mais cette fois-ci elle ne l’avait pas été.

Dans la réalité, Mary-Ann n’était plus que l’ombre d’elle-même, en conflit avec ses souvenirs qui passaient en boucle dans sa tête et avec ses pires cauchemars. Les larmes coulaient le long de ses joues. Ses enfants tentaient de la secouer, mais rien n’y faisait, elle n’était plus dans cette réalité. La musique bercée maintenant sa vie. Soudain, elle s’effondra au sol, n’entendant plus que cette musique et ses horreurs, elle aurait voulu crier, mais celui-ci resta au fond de sa gorge, quelques sons parvinrent à sortir, celui d’une berceuse, la dernière qu’elle leur avait chanté.

« Maman est là, toujours là.
Pour ses petits anges qu’elle protégera.
»
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MessageSujet: Re: EVENEMENT n°8 ♦ Macabre Symphonie.   EVENEMENT n°8 ♦ Macabre Symphonie. - Page 3 EmptyVen 2 Aoû - 14:00

Ann-Elizabeth applaudissait à s'en rompre les poignets, les yeux brillants de fierté. Qu'elle était belle, sa petite soeur, dans sa robe bleue, savourant son instant de gloire ! Elle avait joué divinement bien, et méritait amplement cette récompense. D'ailleurs, si les leurs avaient été présents, nul doute qu'eux aussi auraient été fiers. Elle-même, Ann, se serait faite réprimander pour son comportement, mais tous auraient été ravis de la performance de Victoria.

Une voix, cependant, attira l'attention de la Lady, une voix qu'elle connaissait :


"Je ne me sens pas bien ici Edward, je voudrais que nous partions."

Ambre ! Ann se tourna vers elle. La jeune femme était pâle, pâle comme la mort, et tremblante comme une feuille. Rien d'aussi terrible que le jour de leur rencontre, où elle avait essayé de sauter par-dessus bord, mais rien de rassurant non plus... L'Anglaise s'excusa auprès de sa compagne et se dirigea vers Ambre, slalomant entre les quelques personnes au milieu. Elle n'entendit pas les paroles de l'homme qui se tenait aux côtés de la française, toute concentrée sur le visage de celle-ci, qui semblait au bord du malaise.

"Ambre ! Vous allez bien ? Asseyez vous, ne voulez vous pas boire quelque chose de frais ? C'est la foule qui vous gêne ?"

Par tous les Saints, elle avait l'air terrifiée. La foule, assurément. Tout ce monde autour d'elle devait l'empêcher de respirer convenablement. Ann aida la jeune femme à s'asseoir, et héla un stewart pour qu'il lui porte à boire. Puis se souvenant des bonnes manières, elle se redressa et s'adressa à l'homme.

"Pardonnez moi, je ne me suis pas présentée : je suis Lady Ann-Elizabeth Lockwood. A qui ais-je l'honneur ?"

Elle ne se souvenait pas d'avoir vu cet homme. En tout cas, il ne l'avait pas marquée. Sur le coup, Ann avait cru qu'il s'agissait de Dimitri, l'homme dont Ambre lui avait parlé, mais elle avait clairement entendu celle-ci l'appeler Edward. Son manager ? C'était bien possible.

Autour, la petite fête battait son plein. Une dénommée Pernelle et son acolyte, Marcus, chantèrent une chanson tirée d'un film des années cinquante. C'était exaltant de découvrir à quel point le monde, et sa musique, avaient changé. La chanson, d'ailleurs, était fort bien interprétée. Ensuite, ce fut une danse japonaise particulièrement réussie, et des musiciens talentueux. Le Capitaine, qui n'inspirait aucune confiance à Ann, soi-dit en passant, cherchait miss o'Hara... Georgiana ? Ann chercha des yeux dans la foule, vit Bridget, sa chère Victoria, mais point de Georgiana.

Les spectacles défilaient, les musiques s'enchaînaient, comme dans un rêve. L'Anglaise, toujours aux côtés d'Ambre Roux, n'avait pas remarqué que les portes s'étaient verrouillées. Les notes se mêlaient pour former la plus onctueuse, la plus douce des musiques, qui vous enveloppait comme du sirop tout chaud. Quelque peu étourdie, Ann s'assit dans le siège voisin à celui d'Ambre et ferma les yeux.

Les souvenirs affluèrent. La nuit du naufrage, l'eau salée qui inondait le sol de la cabine, Ann qui cognait colle une folle sur la porte, et la voix de sa cadette, condamnée comme elle, de l'autre côté. Et elle s'enfonça plus avant dans le passé. Elle revit les visages de ses parents, de ses frères. De sa jumelle. Elle entendit le rire de Marianne comme si elle avait été juste derrière. Le Titanic s'était complètement effacé, pour laisser place à son existence princière de fille de marquis. Ann revoyait, au rythme de l’ensorcelante mélodie, leur domaine, leurs escapades à cheval, la bibliothèque de son père. Les bals, les dîners, les réceptions, les sorties. Ce fameux repas ou elle avait recraché son huître, et ou une invitée tentait maladroitement de cacher la tache sur sa jupe neuve parce-que Victoria...

Victoria. Ann ouvrit brusquement les yeux. Le prénom de sa soeur avait agi comme un mot magique, et elle se propulsa hors de son siège. La symphonie, si douce deux secondes plus tôt, était devenue atroce. Avec horreur, Ann vit les gouttes de sang s'abattre sur le sol.


"Victoria ! Ou est-tu ?"

L'Anglaise s'agitait en tout sens, écartant sur son passage des spectateurs qui semblaient dans un état second. Mais pour l'heure, elle ne s'en souciait que moyennement : seule comptait sa soeur. La musique -si on pouvait appeler ça musique- était de plus en plus forte, de plus en plus assourdissante. Ann plaqua ses mains sur ses oreilles pour en étouffer le son, le plus possible. Son coeur battait la chamade. Ou était Victoria ?

"Victoria ! Victoria ! VICTORIA !"
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MessageSujet: Re: EVENEMENT n°8 ♦ Macabre Symphonie.   EVENEMENT n°8 ♦ Macabre Symphonie. - Page 3 EmptySam 3 Aoû - 8:01

Mes yeux venaient de s'ouvrir quelques secondes après que j'eus sentie la vie me quitter. Je me réveillais dans la chambre que j'avais occupé lors de ma traversée sur le Titanic. Ls débuts furent difficiles et s'était également ajouté un temps d'adaptation pour comprendre que j'étais désormais prisonnière d'un huis clos. Me rappelant que les conditions étaient similaires à celles de l'asile, j'avais paniqué et sous une crise d'angoisse, ma première victime était venue à moi. Toutefois, qu'elle ne fut ma surprise de la revoir le lendemain aussi fraîche qu'un gardon tandis que moi, abasourdie, j'avais réalisé que ce bateau n'avait rien du monde humain normal. Désormais, il fallait que je contrôle mes pulsions mais cela était difficile, je ne les avais jamais contrôlé sauf quand j'étais sous l'emprise de James... Mais là, j'avais l'impression de sombrer dans un gouffre augmentant une angoisse perpétuelle qui m'accompagnait. Je me souvenais et je survivais en même temps. J'étais morte aux côtés de Charles Wellington, assassinée par mon patron, l'homme dont j'étais éperdument amoureuse. Après lui avoir avouer mon amour, il m'avait tout simplement brisé le cœur. Tout ce que j'avais fait pour le servir, ces années de sacrifices, n'avaient servi à rien, si ce n'est que j'avais gâché ma vie et aimer un fantôme. Que me restait-il désormais? Les questions restaient sans réponse mais la vie continuait.

Un soir où je m'étais endormie tôt, je m'étais réveillée tout en sueur, habillée de mes habits habituels dans ma cabine. J'entendais au loin une musique et du brouhaha. Mon sang se mit à bouillir instantanément dans ma veine ...Ils osaient perturber mon sommeil? Quel manque de correction. D'un bond, je m'étais levée et avait suivi la musique, cherchant l'endroit d'où elle pouvait provenir. Plus le son s'amplifiait, mieux je m'en rapprochais. Et enfin, j'arrivais alors devant une grande porte ou semblait se dérouler un concert. Je laissais passer une jeune femme qui semblait fort contrariée, l'instant d'après, elle pleurait. Lui jetant un regard noir, un sentiment m'envahissait que je ne pouvais comprendre, c'était comme si elle était responsable de mon réveil, du concert. Mais avant que je ne puisse dire quoi que ce soit, je remarquais que les steward fermaient le premier pan de porte. Je me précipitais alors pour entrer tandis qu'un homme m'arrêtait et me disait :

" Mademoiselle, on ne peut plus entrer. Rebroussez chemin! " avait-il dit d'un œil rieur face à ma tenue froissée d'une personne qui venait de se réveiller. Il en fallut peu pour allumer la flamme dangereuse qui sommeillait en moi. Je le pris par le col et le plaquait contre le pan de porte fermée et lui disais d'un ton ferme:
" Je n'ai pas rencontré la mort et la souffrance pour que l'on me dise si je peux entrer ou pas. Alors, vous me laissez entrer ou vous aurez de très gros ennuis! "
Et avant que l'homme d'équipage ne puisse réagir ou protester, j'étais déjà entrée dans l'immense salle bondé de monde. J'entendis un verrouillage de porte derrière moi et remarquait qu'ils nous enfermaient.

" Décidément, ils sont tous tarés ici..." avais je murmuré dans un souffle parfaitement audible. Un homme avait alors pris la parole. Son regard malveillant ne m'avait pas plu. Il cachait quelque chose en lui de... Dangereux. Oui, c'était le mot. Puis, la musique avait commencé tandis que je restais droite comme un i à écouter la mélodie qui était magnifique. Je sentis même des larmes rouler sur mes joues que je balayais d'un revers de main. Et la musique continua, inlassablement. A un moment donné, j'eus à peine le temps de réaliser que les musiciens avaient les doigts en sang que je sentis une incroyable douleur vriller ma tête. Je revoyais la scène de ma mort. Cet homme que j'avais froidement abattu sans qu'il puisse savoir qui j'étais. Une balle dans l'arrière de sa tête et il ne saurait jamais qui était son assassin. Un rictus se forma sur mes lèvres quand je réalisais cela mais soudain une autre image s'imposa à moi, je voyais cet homme assis avec une femme et des enfants, à qui, il parlait dans cette même pièce. Je n'avais pas remarqué sa présence sauf mon cerveau qui l'avait imprimé. Et face à ces souvenirs douloureux, cette image avait pris son sens.

Mais que diable faisait il ici? Pourquoi le dernier homme que j'avais tué se trouvait aussi sur un bateau? Un flot de haine commença à m'envahir tout comme la folie prenait possession de moi. Si cet homme ne s'était pas retrouvé sur mon chemin, rien de tout cela ne serait arrivé. James ne m'aurait pas demandé de le tuer, je n'aurais pas avoué mes sentiments. Je ne l'aurais pas tué et ne serait pas morte à ses côtés. Et maintenant, il avait trouvé son bonheur tandis que moi j'étais là, prisonnière. Il ne devait pas être heureux. Non,  Il devait mourir, il devait mourir, il devait...

" TU DOIS MOURIR! " hurlais je tout en me prenant la tête dans mes mains, tant la douleur était forte. Et, j'avançais de quelques pas pour lui faire sa peau mais les musiciens augmentèrent le tempo ce qui me fit hurler tandis que je m'écroulais sur le sol. La douleur était extraordinaire, je hurlais de toutes mes forces tant j'avais mal. "Elle" avait mal aussi mais n'était pas au même point que moi. Je m'étais relevée pour m'écrouler à nouveau sur des passagers assis. Cherchant point à m'excuser, les yeux baignés de larmes, j'avais hurlé:

" AIDEZ MOI!!!! "
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MessageSujet: Re: EVENEMENT n°8 ♦ Macabre Symphonie.   EVENEMENT n°8 ♦ Macabre Symphonie. - Page 3 EmptySam 3 Aoû - 16:40


    La personne avec qui je parlais venait de se rendre sur scène. Je me retrouvais seule mais ça ne me dérangeait pas plus que ça, la solitude m'allait si bien. Ils montèrent sur scène avec Pernelle et leur prestation fut vraiment très bonne, sur une chanson que je ne connaissais pas qui était apparemment futuriste, du moins pour la plupart d'entre nous. La jeune femme blonde faisait donc partie de ces personnes étant revenues sur le Titanic. Enfin, cela ne me dérangeait pas, leur numéro était parfait, il semblerait qu'il soit préparé depuis quelques temps, ils ont dû y passer des heures pour que tout soit aussi parfait. J'applaudissais donc une fois que tout était terminé. Les autres passagers qui devaient faire un numéro passèrent à leur tour. Tout le monde s'était donné la peine de faire quelques choses de très réussi, c'était fou de se donner autant de mal pour un simple petit numéro devant une partie des passagers du navire. Je n'aurais de toute façon pas oser passer sur scène. Je suis tellement timide. J'ai donc bien fait de ne pas me mettre en avant, de toute façon, jamais je n'aurais fait quelques choses d'aussi bien. Je sais un peu chanter et encore, je pense que ce n'est pas très fameux. Il fallait mieux que je laisse la place à des personnes qui ont plus de talents, c'était indéniable. Bref, tout le monde était à présent passé, je ne pense pas que d'autres passagers veulent faire un petit numéro de dernière minute.

    Puis comme c'est souvent le cas, ce sont les musiciens du navire qui prennent le relais pour satisfaire nos oreilles. La mélodie est toujours aussi belle, si enivrante que j'ai l'impression de me retrouver chez moi dans ma ville natale entourée de toutes les personnes que j'aime. J'ai l'impression que mon âme est en paix que tout va bien à présent. Serais-je en train de rêver ? Non, je n'en ai pas l'impression. Il me semble alors entendre quelques cris. Je n'arrive pas à voir d'où cela provient. Je regarde les musiciens, je vois alors du sang au bas de leur instrument, mais la musique continue, je prends cela pour une nouvelle décoration rouge sang. Je ne comprends rien du tout. Que se passe-t-il ? Encore un coup du Capitaine ? Je n'en ai pourtant pas l'impression, il semble si gentil à nous organiser tout cela.
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MessageSujet: Re: EVENEMENT n°8 ♦ Macabre Symphonie.   EVENEMENT n°8 ♦ Macabre Symphonie. - Page 3 EmptyDim 4 Aoû - 18:34

Macabre Symphonie.


Ambre était totalement affolée. Ann-Elizabeth venait de la reconnaître et elle se dirigeait manifestement vers eux. Qu’allait dire Edward ? La lady allait-elle laisser filer des informations malencontreuses qui causeraient le courroux de son manager ?
Ambre se souvenait de cette journée sur le pont, de sa tentative de suicide et de la conversation ouverte qu’elle avait eu avec cette jeune femme qui l’avait sauvée tandis qu’elle était en total état de détresse. Elles avaient parlé de Dimitri et l’aveugle espérait qu’elle ne l’évoquerait pas devant Edward. Heureusement, Ambre n’avait jamais parlé de son manager. Le risque était minime, mais bien présent tant que l’ombre de Darcy rôdait à ses côtés.
La chanteuse devint immédiatement livide, aussi pâle qu’un linge. Son malaise s’intensifia d’autant que sa faiblesse ne faisait que croitre de jour en jour. Elle tremblait tandis qu’Edward la retenait par le bras pour l’empêcher de se défiler à cette mascarade qu’il avait concocté pour elle.

« Amy, qu’est-ce qui t’arrive, bon sang ? » s’énerva Edward, mais Ann-Elizabeth les rejoignait déjà.

La première classe remarqua immédiatement le malaise d’Ambre et s’en enquit aussitôt. Fort heureusement, elle semblait incomber cela à la foule autour d’eux. Certainement valait-il mieux qu’elle pense une telle chose qu’elle ne comprenne que c’était sa présence qui l’incommodait tant. L’aveugle était tétanisée à chaque fois que la lady ouvrait la bouche et ne vienne à révéler une information qui pourrait mettre Edward en colère. Mais pour l’instant, elle ne semblait que se préoccuper du malaise de la chanteuse.
Ambre se laissa faire quand la jeune femme la rassit, sentant la main d’Edward toujours fermement accrochée à son bras. Elle était sa prisonnière et il ne manquerait pas de le lui rappeler par tous les moyens jusqu’à ce qu’elle comprenne.

« Ne vous inquiétez pas. » fit Ambre, d’un ton haletant dépourvu de toute conviction. « Ce n’est qu’une légère absence. »

Mais elle avait déjà interpellé un steward qui venait lui apportait un verre d’eau fraîche. Ce fut Edward qui se saisit de la boisson tendue et qui fit boire la première classe. Il devait prouver qu’il la protégeait à tout le monde pour que personne ne comprenne la torture qui se cachait derrière cette imposture. Ambre tentait de reprendre ses esprits quand Ann-Elizabeth se présenta à Edward. Sa respiration se coupa instantanément.

« Je suis Edward Darcy. Le manager d’Amy. » se présenta-t-il à son tour sur un ton mielleux.

Ambre n’oubliait pas à quel point il pouvait parvenir à se faire aimer par la foule et les gens qu’ils rencontraient. Il était toujours d’un naturel aimable et équilibré d’esprit, bien loin de l’attitude perturbée de l’aveugle. Ses propos avaient toujours plus d’ampleur dans la bouche de l’homme que dans la sienne et elle savait que si elle voulait un jour le dénoncer c’était cause perdue. Il était le plus fort, sur tous les terrains. Il n’avait qu’à la faire passer pour folle et l’affaire était réglée. Personne ne le contesterait.
Cette salle l’oppressait, cette existence l’opprimait. Elle se sentait compressée comme si les murs autour d’elle se resserraient. Elle était au supplice. Elle étouffait et la présence du Capitaine n’était en rien pour la rassurer.
Pire cauchemar n’aurait pu se jouer à cet instant.
Quand soudain la musique se mua et prit une forme envoûtante et inédite. Il lui semblait qu’elle prenait peu à peu possession de chaque parcelle de son corps. Elle inondait ses oreilles tel le doux clapotis d’une rivière et l’enivrait. Sa respiration se calmait, jusqu’à devenir paisible, sereine. Les battements affolés de son cœur s’atténuaient et ne faisait plus qu’un avec la mélodie. Cette douce mélodie qui l’enveloppait et l’enfermait dans un cocon doux et bienfaisant. Tout devenait duveteux autour d’elle. Il n’y avait plus de place pour la souffrance et les malheurs. L’angoisse et la terreur ne la tenaillaient plus. Elle était vide de toutes émotions, mais complète à la fois.
Les sentiments qui la traversaient étaient pareils à ceux qui l’étreignaient quand elle écoutait autrefois le son envoûtant du violon de Dimitri. Elle avait la sensation de l’entendre à nouveau. Oui Dimitri était de nouveau là. Comment avait-elle pu en douter ? Il était là. Il l’appelait de son chant et il la protégerait à tout jamais de la souffrance, d’Edward et de sa tyrannie.
Il était enfin là.
Tout semblait si beau à présent, que les larmes gagnèrent les joues d’Ambre. Des larmes de bonheur, des larmes d’espoir, des larmes qui veulent dire qu’elle était de nouveau vivante et que la vie ne s’était pas totalement éteinte en elle. Le brasier s’était rallumé en elle et lui montrait le chemin pour le rejoindre.
Elle se leva de son siège et ses pas la guidaient toute seule. Son esprit connaissait la direction. Elle n’avait pas besoin de voir, l’envoûtant lui montrait la voie. Quand tout à coup, deux bras l’encerclèrent, l’empêchant d’avancer plus. Elle voulut se défaire, se débattre, mais rien n’y faisait, elle ne pouvait plus bouger.
Etait-ce qui maléfice ? Elle se laissant pourtant toujours porter par cette mélopée aux airs de berceuse. Une voix venue des profondeurs, comme un écho lointain lui revint des profondeurs et heurta de plein fouet son esprit endormi.

« Amy ! Reviens à toi ! » hurla-t-il à pleins poumons.

Il accompagna son invective d’une gifle magistrale qui acheva d’extirper Ambre de son songe éveillé. La douleur fut comme un signal de rappel qui la ramena immédiatement à la dure réalité.
De ce fait, la musique changea du tout au tout. Elle n’était plus cette mélodie ensorcelante mais bien une abomination qui la mettait désormais au supplice. Tout était devenu si malsain, si sordide et si insoutenable. C’était plus que ne pouvait le supporter l’aveugle.
La frayeur et la douleur recommencèrent à l’éperonner quand soudain, sa bouche s’ouvrit pour pousser un hurlement strident. Un hurlement de terreur à en glacer le sang. Un hurlement de fou.


Dernière édition par Ambre Roux le Dim 15 Sep - 15:10, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: EVENEMENT n°8 ♦ Macabre Symphonie.   EVENEMENT n°8 ♦ Macabre Symphonie. - Page 3 EmptyLun 5 Aoû - 2:26

    Je cherchais Pernelle du regard, nous devions nous rendre sur scène pour faire un véritable carnage. Elle m'avait appris longuement, durant des heures ce que je devais faire sur cette chanson que je ne connaissais pas, qui venait d'un futur que la plupart des passagers ne connaissaient pas. C'était un choix risqué mais le risque fait partie de la vie, n'est ce pas ? Sans cela nous serions peut être mort avant de monter sur le Titanic. Soit disant, il n'y avait aucun risque à prendre le Titanic pour aller de l'autre côté de l'Atlantique, mais finalement, cela avait été un risque improbable puisque nous en étions presque tous mort, une véritable hécatombe. Bref, je n'étais pas trop nerveux, du moins un petit peu mais pas trop. Extérieurement cela ne se voyait pas en tout cas. Pernelle était la plus douée, elle mènerait la danse de toute évidence. Miss Carey fit donc son numéro, elle avait eu la lourde tâche de passer en premier. Nous passions juste après, mais cela n'était pas plus mal. La première prestation avait été d'une très grand niveau, j'osais espérer que la notre lui arriverait au moins à la cheville. Pernelle était arrivé à ma hauteur, et passant le bras sous le mien m'avait transportée sur scène. Nous arrivions rapidement sur scène, je me mettais donc tout de suite au niveau du piano. La jeune femme donna le titre de la chanson, mais surtout son année de sortie : 1952. La salle ne savait pas quoi en penser. Elle se rendit compte de l'effet que cela fit sur tout le monde mais ne se départie pas pour autant de sa concentration. Nous étions donc tout les deux assis devant le piano prêts à faire vibrer les cordes qu'il y avait à l'intérieur. Elle fit sonner les premières notes alors que mes doigts glissaient sur le clavier. Le train était en route. Elle commença à chanter. Puis ce fut mon tour. C'était un exercice difficile car je devais être concentré sur les paroles et sur ce que je jouais au piano. Je réussis sans trop de mal la performance, puis Pernelle se leva, tournant autour du piano alors que je continuais de jouer quelques notes. Puis elle m'entoura de ces bras, nos regards se croisèrent, et la chanson se finissait. Elle ne m'embrassa pas, mais je sentais qu'elle en avait envie. Elle me fit lever du piano alors que la foule se lançait dans des applaudissements. Notre tour était passé, et nous avions réussi. Nous descendions donc à présent de la scène pour laisser place au reste de la troupe. Je restais avec Pernelle à présent pour écouter le restant des passagers et tous nous firent voir un arc en ciel de couleur et de son en tout genre, c'était vraiment incroyable tout ce mal que nous nous étions donné. A présent, les musiciens du Titanic prenaient le relai à leur plus grand plaisir.

    Mais quelques choses n'allait pas du tout, j'arrivais à le sentir. Tout s'était trop bien passé pour que rien ne se produise. Le Capitaine avait plus d'un tour dans son sac et il allait nous sortir quelques choses allant de paire avec cette macabre symphonie qui se jouait devant nous. La mélodie que j'entends n'est pas du même acabit qu'à l'accoutumée. Les notes mélodieuses font fasse à des notes sans correspondances. Mais que ce passe-t-il ? J'ai l'impression que les musiciens jouent une mélodie nous écrasant les oreilles mais cela change en permanence. Tantôt la mélodie est belle envoutante, l'espace d'un instant c'est une cacophonie sans nom. Je les regarde alors, ils sont en train de se saigner sur leurs instruments. Mais qu'est en train de nous faire le Capitaine ? Oui, que fait-il à notre orchestre et à nos oreilles ? Je regarde Pernelle à côté de moi, elle ne semble pas entendre la dissonance des notes. Je ne sais pas quoi faire ... Je reste sur place, j'ai envie de me boucher les oreilles mais la mélodie continue d'être belle et laide à la fois. Mais plus les secondes s'égrainent et plus la mélodie devient désastreuse. J'essaye de voir ce qu'en pense Pernelle mais ces oreilles ne semblent pas entendre la même chose que moi. Je la secoue mais elle n'entends rien. Au contraire, la musique semble s'intensifier dans un brouhaha de plus en plus monstrueux. Je ne sais pas ce que fais le Capitaine mais mes oreilles me font mal, comme si mes tympans étaient sur le point d'exploser. Même mes mains couvrant ces orifices ne suffisent pas. Je me retiens de crier, mais ma tête me fait mal. Je ne sais pas ce qui se passe. Je n'arrive même plus à me lever de ma chaise ...
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MessageSujet: Re: EVENEMENT n°8 ♦ Macabre Symphonie.   EVENEMENT n°8 ♦ Macabre Symphonie. - Page 3 EmptyMar 6 Aoû - 20:42



Marcus et moi étions descendus de la scène, laissant place aux prochains numéros et toute la confiance que j’avais éprouvée quelques minutes plus tôt semblait s’être envolée. Alors que je chantais et dansais, je m’étais laissé aller à quelques libertés, osant un rapprochement avec l’homme qui faisait battre mon cœur et je craignais qu’il n’ait pas apprécié, surtout que nous étions devant une grande partie des passagers du Titanic. Je m’attendais à ce qu’il m’en touche un mot, mais il ne fit rien et me conduisit vers une rangée de fauteuils vides, plus éloignée que celle que j’avais occupée quelques minutes plus tôt avec Nayah et Blanche. Nous étions seuls et bien que la scène soit animée de numéros plus spectaculaires les uns que les autres, j’avais l’impression d’être seule au monde avec Marcus. Il appréciait le spectacle et je tentais de le faire aussi, mais mes doigts avaient recommencé à placer ma robe blanche sur mes cuisses ou à replacer les quelques mèches aventureuses qui ne souhaitaient pas rester en place dans mon chignon. Mon cœur battait à tout rompre et souvent, je regardais du coin de l’œil cet homme si merveilleux qui m’honorait de sa présence. Bientôt, les musiciens du Titanic retrouvèrent leur scène et se mirent à jouer. Mon attention vers la scène n’étant plus requise, je m’étais tourné vers Marcus, croyant que nous pourrions parler un peu, mais ce dernier fixait les musiciens avec une drôle d’expression sur son visage. Suivant son regard, mes yeux se posèrent sur les instruments et sur la magnifique maitrise de ces derniers par les musiciens. La mélodie qu’ils interprétaient était si belle, si douce, si enivrante que je croyais rêver.  Tout cela m’émouvait d’une bien étrange façon et j’imaginais presque elle était jouée pour mon amour pour Marcus. Je ressentais un bien-être intérieur sans pareil alors que certains passagers se mirent à crier. Que se passait-il? Notre bon Capitaine nous offrait un spectacle sans pareil et certains ne semblaient pas apprécier ou alors c’est qu’ils avaient abusé du champagne…

Mon esprit se vida de tous doutes et j’avais l’impression d’être à nouveau seule dans la salle de musique, mais cette fois, même Marcus n’y était plus. Je me laissais bercer par la musique, ma vision était trouble et je me sentais tellement heureuse. Des mains s’étaient posées sur moi et me secouaient avec tant de douceur que je croyais être revenu des années avant alors que ma tendre maman m’éveillait le matin. « Pernelle, mon ange, tu dois te réveiller… » Je ne sais pas si mes yeux étaient fermés à ce moment-là ou non, mais je ne voyais plus rien. Tout était lumineux et pendant un instant, je crus même que j’avais enfin atteint le véritable paradis. Le visage d’Alexandre se dessina dans mon esprit et je crus qu’il était véritablement devant moi. Me souriant, il me tendait une main lorsque, soudainement, ses traits se déformèrent alors qu’il poussait un hurlement terrible. Sortant de cet état de transe dans lequel j’étais, je ne compris pas tout de suite ce qui était en train de se passer, mais ce ne fut pas très long avant que je reprenne complètement, ou presque, le contrôle de mon esprit. Marcus semblait agité à côté de moi et je m’étais tourné complètement vers lui, souhaitant lui demander s’il avait ressenti la même chose que moi. À ma grande surprise, ce dernier semblait souffrir alors que j’avais été si bien. Ses mains recouvraient ses oreilles et je voyais par les rictus de son visage qu’il se retenait pour ne pas pousser un cri.

« Marcus! »

Prise de panique, je m’étais levé de mon fauteuil et m’avait agenouillé devant celui de Marcus. Son visage était plus haut que le mien, mais j’avais dirigé mes mains vers les siennes qui recouvraient ses oreilles et avaient posé mes paumes de chaque côté de sa tête. Que pouvait-il bien entendre que je ne pouvais pas? Même si j’étais sortie de ma transe, la musique continuait d’être belle pour moi et c’était le désir de venir en aide à l’homme que j’aimais qui m’empêchait d’être envoutée à nouveau. Si j’avais pu prendre pour moi la souffrance de Marcus, je l’aurais fait, mais je ne savais pas d’où cette dernière provenait. Partout dans la salle, des gens avaient la même réaction alors que d’autre avaient la même que j’avais eu quelques instants plus tôt. Que nous arrivait-il? Toujours sur mes genoux, je m’étais approché de Marcus, ses jambes se trouvant de chaque côté de moi, et j’avais attiré sa tête vers moi. Posant mon front contre le-sien, j’avais entouré sa tête de mes bras comme si c’était ainsi que j’allais le protéger d’un quelconque danger. Fermant les yeux, la musique devint plus forte à mes oreilles et je sentis mon esprit qui tentait encore une fois de s’évader vers le pays des rêves.

« Réveille-toi mon ange… » avais-je murmuré.
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MessageSujet: Re: EVENEMENT n°8 ♦ Macabre Symphonie.   EVENEMENT n°8 ♦ Macabre Symphonie. - Page 3 EmptyVen 9 Aoû - 5:38



Depuis que Charles avait la chance de côtoyer ses enfants, il apprenait ce qu’était d’être père et n’arrivait pas à comprendre comment il avait pu vivre sans eux pendant si longtemps. Mary-Ann avait réussis à élever ses jumeaux seule, sans l’aide d’une figure paternelle pour la soutenir dans la discipline qu’elle avait imposé à ses petits et Charles était persuadé que Lily-Rose et Harrison étaient les meilleurs enfants du monde. Bien entendu, chaque moment qu’il passait avec son petit garçon et sa petite fille se déroulait dans la légèreté et il n’avait jamais réellement su ce qu’était d’être un papa, mais la situation viendrait, il en était certain, où il pourrait se montrer digne de ce titre honorifique. Alors qu’il leur racontait, avec amusement, leur première rencontre, à Mary-Ann et lui, les souvenirs lui semblaient plus clairs que jamais dans son esprit. Il revoyait les yeux pétillants de Mary-Ann, le sourire qu’elle lui adressait, la musique de son rire, la douceur de sa main contre son bras et il arrivait même à sentir le parfum de ses cheveux. Jamais il n’avait aimé une femme comme il l’avait aimé elle et rien, pas même les sombres années de la vie de Charles pouvait effacer ce fait. Quoi qu’il en soit, c’était sans réel espoir que l’homme avait glissé son alliance porte-bonheur dans son petit coffret d’origine et qu’il s’était imaginé faire la grande demande de sa mort. Oh, il avait voulu le croire, mais même si Mary-Ann ne le repoussait pas ouvertement, il sentait que les choses étaient loin d’être gagné avec la mère de ses enfants. Charles, perdu dans son récit, en avait presque oublié la présence de l’alliance et c’était sans réfléchir qu’il avait posé la main sur la poche de son veston. Il avait redouté que ses enfants remarquent ce geste et à son malheur, les petits yeux curieux de Lily-Rose n’avaient pas laissé passer ce geste. Aussitôt la question posée, le revenant vit Mary-Ann tourner les yeux vers lui et les baisser vers la poche de son veston. Que pouvait-il faire pour échapper à une telle situation? Il ne pouvait pas jouer les mystérieux, cela ne ferait qu’éveiller encore plus la curiosité de la mère et de la fille, mais le moment n’était pas venu pour leur faire découvrir son trésor non plus. Alors que le cerveau du quadragénaire bouillait d’idées pour détourner la question de sa fille, des cris de firent entendre et, tout comme Mary-Ann, Charles posa les yeux sur les musiciens qui saignaient sur leur instrument. Si cette vision et la musique horrible qu’il entendait n’avaient pas eu cet effet sur lui, peut-être que le revenant aurait entendu la menace que lui avait lancé une nouvelle venue au concert, mais tel ne fut pas le cas.

Alors que ce qui ne méritait plus d’être appelé de la musique lui écorchait les tympans, le revenant se tourna vers ses enfants pour voir s’ils entendaient la même chose que lui. Les jumeaux ne semblaient pas aussi perturbés que lui, mais rapidement, son attention fut attirée vers Mary-Ann. Cette dernière pleurait et semblait perdu dans ses pensées. Charles tenta de se lever de son fauteuil pour se rapprocher d’elle, mais il en fut incapable. Sa vision se troublait et sa tête voulait exploser, mais quelque chose l’empêchait d’être aussi souffrant que Mary-Ann. Était-ce parce qu’au cours des dernières minutes, le Capitaine n’avait été que le cadet de ses cousis alors qu’il était heureux d’être entouré de sa femme et de ses enfants ou était-ce le désir de soulager la douleur de sa Mary-Ann qui l’aidait à surmonter cette épreuve sonore? Quoi qu’il en soit, ne pouvant lutter plus longtemps contre cette chose étrange qui prenait certain des passagers, Charles vit Mary-Ann s’écrouler au sol malgré les efforts des enfants pour la faire revenir à elle. Le revenant sentait sa volonté l’abandonné lorsqu’il entendit la berceuse que Mary-Ann prononça. Les enfants. Peu importe ce qui était en train d’arriver aux passagers du Titanic, ces petits êtres innocents n’avaient pas à souffrir ainsi et ils avaient la chance d’avoir deux parents. Si leur maman ne pouvait les protéger en ce moment de terreur, c’était à leur papa de le faire! Est-ce le moment que Charles attendait pour se montrer digne d’être père? Quoi qu’il en soit, malgré la douleur et les hauts le cœur que cela lui causait, le revenant étira un bras avec difficulté vers ses enfants.

« Mettez…vos mains…sur…vos oreilles… » Les mots étaient sortis difficilement de sa bouche, mais l’effort que cela lui avait demandé en valait la peine puisque les enfants s’étaient exécutés malgré les pleurs qui les submergeaient. Les pauvres enfants ne comprenaient pas ce qui était en train d’arriver à leur mère, tout comme à leur père et ce devait être un spectacle bien effrayant pour eux. La douleur devint si forte que Charles ne put retenir un puissant hurlement et à son tour, il se laissa tomber au sol, pas parce qu’il était tombé, mais parce qu’il devait se rapprocher de Mary-Ann. Rampant avec difficulté jusqu’à elle, bien qu’elle ne soit pas loin de lui, Charles réussit à l’atteindre et étira les bras vers elle. Malgré l’espace restreint, les enfants, voyant leurs parents dans les bras l’un de l’autre, s’agenouillèrent et sans désobéir à leur père, avaient gardé les mains sur leurs oreilles. Entouré des êtres les plus importants de sa vie et de sa mort, Charles était maintenant près à subir n’importe quelle souffrance.
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MessageSujet: Re: EVENEMENT n°8 ♦ Macabre Symphonie.   EVENEMENT n°8 ♦ Macabre Symphonie. - Page 3 EmptyLun 12 Aoû - 14:56


    Tu avais trouvé le premier numéro très réussi, vraiment, Bridget s'était tellement surpassée pour ce numéro, elle chantait si bien, sans doute cela devait-il être son métier avant de mourir, ou alors elle l'espérait, tu ne savais pas trop, mais c'était formidable. Charles t'avais fait la remarque et puis tu avais vu sa femme, alors que tu lui parlais et que Nora était venu vous rejoindre. Ce ne serait sans doute pas très bien pour lui d'être vu en compagnie de deux charmantes jeunes femmes, enfin, tu le pensais. Tu l'avais donc gentiment envoyé vers elle, tu n'étais pas seule, il y avait Nora à côté de toi de toute façon, n'est ce pas ? Même si vous ne parliez pas, vous vous tiendriez compagnie, n'étais ce pas le plus important, d'avoir une personne que vous appréciez à vos côtés ? Charles agirait comme il le voudrait après ces quelques mots de toute façon, tu ne pouvais pas le forcer s'il n'en avait aucune envie. Puis ce fut au tour de Pernelle et donc de Marcus de faire leur petit numéro qui fut lui aussi très réussi. Leur alchimie se voyait clairement, ils s'appréciaient, pour ne pas dire qu'ils étaient plus intimes que ça mais tu ne le savais pas, et comme tu n'étais pas du genre à coloporter des ragots ou a un inventé tu gardais cette supposition pour toi. Tout le monde avait du le remarquer, sans doute qu'ils parleraient de ce "couple", mais toi, tu ne ferrais pas plus de commentaire que cela. Puis les autres passagers passèrent à leur tour, et chacun s'était donné la peine de faire quelques choses de vraiment splendide, tu en avais presque des frissons de plaisir. Charles te dit que tu avais raison et il suivit ton conseil ce qui illumina ton visage. S'ils pouvaient recollés les morceaux ensemble ce serait tellement bien, mais tu te doutais que cela ne se ferrait pas si facilement. Nous étions là toutes les deux avec Nora, nous écoutions l'orchestre qui jouait une divine musique. Elle est si merveilleuse que tu ne vois pas ce qui se passe réellement autour de toi. Les portes de la salle de musique semblent condamnées, impossible de sortir. Mais le pire c'est que tu reste là, comme hypnotisée par ce que tu entends. Tu ne vois même pas l'orchestre qui se fait mal en jouant toujours plus fort. Tu ne te rends compte de rien ...
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MessageSujet: Re: EVENEMENT n°8 ♦ Macabre Symphonie.   EVENEMENT n°8 ♦ Macabre Symphonie. - Page 3 EmptyMer 21 Aoû - 15:18

« Bonne chance Bridget, tu seras parfaite ce soir. » me dit Mary-Ann pour m’encourager, cela me suffit pour que je puisse retrouver mon baume au cœur et ma confiance.

Victoria, la douce pianiste saisit ma main – elle allait m’accompagner au piano, un moment unique que l’on partagerait à deux. On avait réussit ce qu’on voulait, notre public était charmé pour une première j’étais comblée. Victoria me dit que j’étais parfaite, je lui souris et lui retourna le compliment. Elle avait été merveilleuse, elle était une pianiste de talent cela ne faisait aucuns doutes. Sous un tonnerre d’applaudissements, nous quittions la scène, Victoria a son tour avait prit ma main. Je retournais m’assoeir à ma place, mon heure (mes quelques minutes) de gloire était terminée, place aux autres désormais. J’ouvrais grand mes oreilles pour prendre note de ce qu’allait faire les autres. En cet instant précis, même si j’avais Victoria à mes côtés je me sentais terriblement seule. Profondément seule. Mark n’était pas venu, surement suite à l’annonce que Georgiana nous avait faite. J’étais subjugué par l’interprétation d’une musique entrainante et amusante que Pernelle chantait à merveilles ! Cette jeune femme avait beaucoup de talent. Durant toute la chanson, une revenante, Nayah, que je ne connaissais pas encore, était restée debout. Quel étrange comportement. Eux aussi eurent droit à une ovation, la musique à bord du Titanic remportait un franc succès. J’admirais le spectacle de geisha aussi, les yeux pleins d’étoiles pour cet art que je ne connaissais pas et que je découvrais aujourd’hui.

« Victoria, je te souhaite une bonne fin de journée. Je vais aller voir si Georgiana va bien. C’était un plaisir de faire ce concert avec toi en tout cas, si cela te tente qu’on s’entraine toutes les deux et qu’on partage notre passion commune pour la musique ensemble ce sera avec grand plaisir »

Je fis une bise à Victoria. L’absence de Georgiana sur scène avait été remarquée, le Capitaine l’avait appelée plusieurs fois puis était passé au numéro suivant lorsque Joseph annonça que Georgiana ne viendrait pas, aujourd’hui. Je n’avais pas remarqué – ou je n’avais pas voulu voir – que Georgiana avait quitté la pièce, effondrée par mon interprétation et notre querelle. La suite de la soirée prit un aspect bien étrange, les autres finirent leur représentation puis c’était la place pour le concert de l’orchestre du Titanic. Je me levais dés les premières notes, je me disais que je pourrais les écouter de dehors. Je regardais Joseph, assit seul, les yeux fixaient sur Arthur qui me lança un sourire carnassier, je levais un sourcil. Qu’il s’approche de moi celui-là, tiens ! Je me sentis d’un coup tituber, je dus me retenir à une chaise de peur de tomber. La musique était ensorcelante, le chant était si beau, si féerique. Je me retournais vivement pour voir de quel instrument sortait cette douce mélodie. Cette chanson m’enivrais, je me laissais porter par elle mais la pensée de Georgiana était toujours présente, je devais aller la rejoindre. Cette dispute était ridicule, bon certes je n’appréciais pas qu’elle me laisse seule, mais j’étais son amie et cela me déchirais le cœur qu’on ne se parle que brièvement, sans affection dans nos paroles. J’appréciais cette musique qui m’envahissait tout à l’heure, j’étais immobile, même si j’avais l’impression d’avancer que m’arrivait-il ? Je regardais l’orchestre, ils avaient une auréole au dessus de la tête. La musique s’amplifiait de plus en plus, les passagers deviennant fous, mais je n’étais plus consciente. Du sang ? Oui j’apercevais du sang sur la scène, je sentais mon corps frissonnait, je craignais de devenir sourde avec ce son assourdissant dans mes orreilles. Tout le monde criait – du moins c’était mon impression. Je luttais pour arriver jusqu’à la porte, pour arriver jusqu’à elle.

« Georgiana, tu es là ? Tu m’entends ? » Je cognais contre la porte, j’avais l’impression que mes oreilles saignaient tellement le bruit m’empêchait de penser. Je n’entendis aucunes réponses de Georgiana, je sentais mes larmes ruisselaient sur mes joues de douleurs – une douleur intérieure car je le savais de l’autre côté. Je n’avais même pas essayé d’ouvrir la porte, cela ne m’était même pas venu à l’idée. Je cognais, tapais, frappais à m’en faire mal. Un petit bout de la porte dépassait et m’égratigna la main. « Georgiana, si tu m’entends pars… fuis !! Vas t’en loin ! » Je m’effondrais sur le pas de la porte. Je voyais du sang partout maintenant, le son m’enivrait, je sentais une douleur dans tout mon corps et pourtant j’appréciais cette douce mélodie qui m’envahissait. Une symphonie macabre. Un son de la mort. Un chant de sirènes.
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MessageSujet: Re: EVENEMENT n°8 ♦ Macabre Symphonie.   EVENEMENT n°8 ♦ Macabre Symphonie. - Page 3 EmptyLun 26 Aoû - 9:08

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Tout autour de moi la musique tourbillonnait, emplissant nos oreilles de sa délicieuse mélodie. Jamais je n'avais eu l'occasion d'entendre un thème aussi bien joué par des musiciens, sans qu'il n'y ait la moindre fausse note, la moindre erreur. Le son qui caressait mon visage était parfait, tout simplement parfait et j'en étais des plus ravie que d'être venue ici, car oui, c'était mon élément. J'étais en parfaite osmose avec ce chant de sirène, comme si je ne faisais qu'un avec lui. Oui...c'était cela, j'étais calé en lui et tendrement, il me prenait en son sein, pareil à une mère aimante. Une mère...oh ! Comme j'aurais voulu qu'Isabeau, celle qui m'avait donné vie, sois là et que je puisse ainsi la serrer contre moi et m'excuser pour toutes les frayeurs que j'avais pue lui faire faire. Mais, elle n'était pas là, je ne l'avais pas vue avec les revenants, elle ne pouvait pas me ramener et jamais plus je n'aurais l'occasion de revoir l'un de ses merveilleux sourire collait sur son visage. Délicatement, une larme roula sur mes joues, venant s'échouer sur mes lèvres. Elle me manquait. Elle me manquait terriblement et je ne pouvais rien faire pour arranger ce manque que d’espérer qu'où qu'elle soit, elle était bien et ne m'en voulait pas. Ne m'en voulais plus. Du bout de mes doigts, j'essuyais deux autres larmes qui s'étaient mises à couler. Il me fallait me ressaisir. Il me fallait profiter pleine de la musique et non la laisser me transporter dans les méandres de la tristesse qu'étais la perte d'un proche. A croire qu'il m'avait fallut une année entière pour me rendre compte de ce manque autour de moi.

Soudainement, une voix retentit non loin de moi, il s'agissait de Bridget qui m'annonçait qu'elle allait voir si Georgiana allait bien et que si je désirais que l'on s'entraîne ensemble, ce serait un grand plaisir. Délicatement, un sourire étira mes lèvres et la tristesse qui avait voilé mes yeux tantôt se dissipa peu à peu, pour finalement devenir une tendre joie. « Bonne soirée, Bridget. J'espère que tout va bien pour Georgiana. Quant à l'entrainement, ce serait avec plaisir. Dans ce cas, à bientôt et encore merci de m'avoir fait monter sur scène à tes côtés. » Durant un bref instant, je la suivis des yeux, espérant fortement qu'elle parviendrait à rétablir l'entente entre Georgiana et elle, car une amitié comme ça, il ne faut en aucun cas la gâcher, étant bien trop rare pour cela. Soyons positifs : tout irait bien pour elles, rien ne peut briser définitivement ce qu'il y a entre les deux. Tout du moins, dans mon esprit, c'était le cas.

Alors qu'elle s'éloignait, la musique devint plus profonde, plus puissante. Emplissant encore plus mon esprit que jusqu'alors. Le chant de sirène avait repris de l'envergure, je le sentais dans chacun de mes pores, dans chacune de mes fibres. Il coulait en moi pareil à un fleuve qui nous submergeait complètement. Quelle étrange et plaisante sensation était-ce là. Tellement plaisante que je ne remarquais pas que les musiciens se blessaient avec tout ce qui offrait cette merveilleuse musique, ce chant du diable, archets, cordes, instruments tous y passaient et lentement des gouttes de sang se mirent à joncher le sol de l'orchestre. Je posais mon regard sur eux, mais je les voyais sans vraiment les voir, la musique ayant engourdit tous mes sens, étouffés toutes mes rancœurs passées à l'égard du Capitaine, endormit ma vigilance. Je n'étais plus qu'un corps qui se balançait doucement au rythme de la musique. Un corps qui ne ressentait rien d'autres hormis du plaisir et du pur bonheur. Étrange, n'est-ce pas ? Et pourtant, ce n'était pas si étrange que cela lorsque l'on se souvenait sur quel bateaux nous nous trouvions. Sur le Titanic, aussi appelé le paquebot de rêve, qui n'avait de cesse de faire de notre vie un enfer. Et aujourd'hui. Maintenant. L'enfer était des plus omniprésents, car bien que je ne le sentais pas, ne le remarquais pas, il nous entourait en même temps que la musique. Tantôt doux pour certains passagers. Tantôt cruel pour d'autres passagers. Nous avions été entraînés dans un véritable bain de sang. Bain de sensation. Personne ne pouvait agir et encore moins moi qui avais été englouti par le flot de cette musique ensorcelante.

Lentement je me levais, m'éloignant des chaises, pour arriver dans un coin où j'avais de la place, non loin des musiciens. Dans un souffle, je me mis à danser, tournant autour de moi en laissant ma robe tournailler de plus belle. Mes bras bougeaient avec des mouvements gracieux au rythme de la musique qui roulait et s'imprégnait sur ma peau. Autour de moi, des cris fusaient, des hurlements de terreurs. Chacun interprétait la musique à sa façon, ou alors était-ce la musique qui entrait en nous de façon différente. Quelque part, mon prénom fut hurlé. « Victoria ! Où es-tu ? » Mais je n'avais pas envie de répondre. Je ne désirais qu'une chose : tournoyer encore et encore sous cette merveilleuse musique. « Victoria ! Victoria ! VICTORIA ! » Mon esprit ne cessait d'espérer que cette personne cesse de crier, car elle gâchait ainsi ma soirée, mais en même temps, je n'en avais cure. Quelle continue de crier si elle voulait, moi je comptais bien rester là. Je me mouvais en suivant une courbe. Les pieds plantaient dans le sol, je continuais de tourner. La musique monta en crescendo. Et plus elle montait, plus mes mouvements s'accéléraient. Mais je ne pouvais tenir le rythme. Je ne pouvais continuer à tourner alors que ma tête tournait avec. Mes pieds s'entortillèrent et m'entraînèrent vers le sol. Allongée sur le dos, un éclat de rire secoua mon corps. Pareil aux clochettes d'un lutin, je riais et j'étais au comble du bonheur.
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L. Georgiana O'Hara

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♌ Situation Amoureuse : Amoureuse de Joseph Earnshaw
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MessageSujet: Re: EVENEMENT n°8 ♦ Macabre Symphonie.   EVENEMENT n°8 ♦ Macabre Symphonie. - Page 3 EmptyLun 26 Aoû - 14:13



Macabre Symphonie

Salle de Musique
Année 1913
La musique, elle ne l’entendait plus, mais après un long moment d’un macabre silence, il y eut les cris, les pleurs, des sons qui passaient au travers de la porte. Dès qu’elle les entendit, Georgiana fonça à nouveau sur la porte, pestant contre ce maudit steward qui n’arrivait pas. Ses amis, Joseph, ils étaient tous à l’intérieur, coincés et elle ne pouvait pas les sauver. Les portes du Titanic n’étaient pourtant pas incassable, mais celle-ci lui résistait, comme à chaque fois que des passagers s’étaient retrouvés coincés dans un endroit. Elle se souvenait encore du jour où elle avait été enfermée dans une pièce du pont des embarcations avec Joseph et d’autres personnes. Ce jour-là, elle était morte à nouveau et elle espérait bien que cela n’arriverait pas aujourd’hui. Ce concert était une nouvelle farce du Capitaine qui voulait se jouer à nouveau de ses passagers et montrer qui est le maître à bord. Cet homme était décidément trop dangereux pour eux tous, il ne méritait pas de vivre et certainement pas de pouvoir rester en liberté à bord du Titanic. Alors qu’elle avait l’oreille collée à la porte, elle entendit une voix connue, celle de Bridget qui l’appelait et qui lui disait de fuir. Elle l’entendit frapper à la porte, mais aussi tenter de l’ouvrir. A son tour, Georgiana frappa fortement sur le bois de la porte et appela son amie pour se faire entendre d’elle.

« Bridget je suis là, ne t’inquiète pas, je vais tout faire pour te sortir de là. » Hurlait-elle. « Tiens le coup pour moi, je ramène du secours. »

La troisième classe partie alors à toute vitesse dans les couloirs, à la recherche d’une personne, mais aussi du steward qui lui avait parlé. Il n’y avait personne, elle était comme seule au monde. Elle tenta tout de même d’appeler quelqu’un, mais personne ne vient. Etaient-ils tous dans cette maudite salle de musique ? Ou était-ce encore un complot du Capitaine ? Il y avait bien des stewards qui n’étaient pas dans cette salle, du personnel de cuisine, pourquoi personne ne venait ? Elle appela encore et encore et elle dut se résoudre à ne voir personne. Après quelques minutes de réflexion où elle inventa tous les scénarios possibles et imaginables, puis son regard finit par se poser sur le matériel anti-incendie. Il y avait des tuyaux aidant pour acheminer de l’eau sur le navire, mais surtout il y avait une hache. La jeune femme cassa la vitre de protection et s’empara de l’objet. Elle retourna ensuite jusqu’à la salle de musique et pendant un instant, elle hésita… Mais Georgiana finit par prendre son courage à deux mains et elle frappa la serrure qui au bout de quelques coups lâcha.
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MessageSujet: Re: EVENEMENT n°8 ♦ Macabre Symphonie.   EVENEMENT n°8 ♦ Macabre Symphonie. - Page 3 EmptyMer 11 Sep - 21:27

La musique était endiablée et ne cessait jamais. Cela semblait durer depuis une éternité. Et je souffrais horriblement. Mes mains étaient collées à mes oreilles et je tentais vainement de tout faire pour ne pas entendre ce sinistre son. Il était si douloureux que j'étais désormais allongée par terre et je hurlais comme si ma vie en dépendait. La souffrance était vive et il me devenait difficile de garder bonne figure. A vrai dire, aucun passager n'avait pu rester maître d'eux même. Il semblait y avoir eu deux sortes de réactions : ceux qui souffraient et ceux qui semblaient être extasiés par la musique. A côté de moi, une femme aux cheveux blonds et à la limite du blanc, semblait être dans une crise de bonheur quand la personne à côté d'elle hurler tout son soul.

Que nous arrivait-il? Que m'arrivait-il?  Quel était ce concert?

Je tentais de me relever tentant de vaincre cette musique maléfique. Je réussis tant bien que mal à me redresser prenant appui sur une chaise. Je fixais des yeux la sortie qui par chance venait d'être ouverte à coups de haches par une femme blonde. Voyant là un échappatoire qui semblait avoir été oublié de tous. Je m'étais alors ruée vers la sortie. Mais j'étais faible, mes jambes ne tenaient plus et je tremblais si fort sur je crus que je faisais une crise cardiaque. Face à tant de souffrance, Elle avait disparu de la circulation, je ne l'entendais plus, j'étais seule pour affronter cette épopée. Difficilement, je m'appuyais sur les chaises et continuais ma traversée. Il ne s'agissait que de quelques mètres et pourtant, j'avais l'impression de marcher pendant des heures et des heures. Je devais sortir d'ici ou je finirais par mourir de douleur. Il le fallait, je ne pouvais mourir au moment la vie venait de revenir en moi. Ce n'était également pas le bon moment pour m'attaquer à Charles.

Tout était entièrement de sa faute. Il devait payer. Oh oui, il allait payer très cher.m

Arrivant à la porte d'entrée, je constatais que la musique s'était apaisée au niveau de mes oreilles, le son ne m'atteignait plus et ne me faisait plus aussi mal. Je récupérais ainsi quelques forces qui me permettraient d'atteindre ma cabine. Jetant un dernier regard à la population en d' souffrance dans la salle, je partis de la salle. A chacun son propre moyen de sortir vivant de la salle après tout.
Je rentrais dans ma cabine ou je m'écroulais toute habillée dans mon lit. Je m'endormis d'un sommeil profond oubliant ce funeste concert. Jusqu'à mon réveil...
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MessageSujet: Re: EVENEMENT n°8 ♦ Macabre Symphonie.   EVENEMENT n°8 ♦ Macabre Symphonie. - Page 3 EmptyMar 17 Sep - 22:01

Macabre Symphonie.


La musique avait envahi chaque partie de son corps, elle l’avait totalement pénétrée jusqu’à ce qu’elle ne soit même plus maîtresse de ses mouvements, de ses pensées, pas plus que de sa raison. Elle avait été complètement envoûtée, mue par une volonté qui ne lui était pas propre. Ce chant avait été semblable à une douce berceuse que les enfants se plaisent à écouter avant de s’endormir. Mais elle avait surtout reconnu le violon de Dimitri, le pouvoir que dégageait chaque note qui s’échappait de l’instrument. Tout comme la première fois qu’elle l’avait entendu jouer du violon lorsqu’elle n’était qu’une enfant, elle s’était laissée ensorcelée et ses pas l’avaient menée au plus près de la musique. Il était là, elle en était sûre. Elle l’avait retrouvé et désormais plus rien ne pourrait jamais les séparer. Des larmes de joie coulaient même sur ses joues tant elle était heureuse. Enfin, elle ne souffrirait plus, elle retrouvait l’amour et la plénitude à ses côtés. Elle serait complète et il la protégerait de tout, d’Edward, du Titanic et des ténèbres qui l’attiraient à elles à tout instant. Bientôt elle en serait libérée, il ne lui restait plus que quelques mètres, seulement quelques pas à faire. Elle y était presque, ses bras déjà tendus, prêts à être reçus dans ceux de l’être aimé.
Quand tout à coup, ce furent d’autres bras, comme les ailes brûlantes du démon qui l’encerclèrent et l’empêchèrent d’avancer. Ambre se mit soudain à se débattre, prête à tout pour échapper au démon et retourner auprès de Dimitri. Ce fut alors que la voix d’Edward résonna à ses oreilles, émergeant des profondeurs de son esprit ensorcelé. La sommant de revenir à elle, il lui asséna une gifle qui eut pour effet de l’extirper totalement de son songe éveillé. Le sang battait à ses tempes sous l’effet du coup, mais ce n’était rien en comparaison de la douleur qui envahissait tout son être tandis que la musique se métamorphosait. Le violon de Dimitri s’était transformé en une mélopée insupportable à entendre, la mettant au supplice. Il semblait soudain que tout avait pris une tournure morbide, abominable, comme si les forces les plus noires du Titanic s’étaient alliées pour tuer les gens par leur chant, un chant de sirènes. L’aveugle s’était alors mise à hurler tant elle était effrayée, terrorisée. Elle ne parvenait plus à réfléchir, toutes ses pensées étant embrouillées par le vacarme insoutenable de l’orchestre.

« Amy calme-toi ! » la somma Edward en prenant le visage de l’aveugle entre ses mains.

Ce geste eut pour don de faire cesser les cris de la chanteuse, mais pas sa terreur pour autant. Sa respiration était saccadée et face à l’angoisse qui montait en elle, le manager la prit dans ses bras et caressa sa chevelure de manière à calmer son esprit paniqué. Ce geste de sa part l’étonna mais elle se contenta de se serrer un peu plus contre lui pour faire un sorte d’étouffer la musique qui venait percuter ses oreilles. Elle plaqua ses mains contre ses oreilles.

« J’ai mal... » gémit-elle, ne parvenant à soutenir la douleur de cette macabre symphonie.
« Je vais essayer de nous sortir d’ici. » répondit Edward, d’une voix qui laissait clairement voir qu’il souffrait tout autant qu’elle de la terrible musique qui les entourait mais sa volonté était bien plus forte que celle de l’aveugle.

Elle entendit soudain au loin plusieurs battements, suivis d’un craquement provenant très certainement de la porte de la salle de musique.

« Qu’est-ce que c’est ? » s’effraya-t-elle, toujours soumise à une effroyable douleur.
« Notre billet de sortie. »

Edward prit l’aveugle par le bras et commença à partir en courant. Ambre fut entraînée dans son mouvement mais la mélodie continuait de prendre possession d’elle, à marteler son esprit, son âme. Elle souffrait tellement, à tel point qu’elle se sentit bientôt qu’elle tournait de l’œil. Son esprit vacilla tout d’un coup et elle sentit ses jambes se dérober sous elle.

« Eh merde ! » jura Edward.

Le manager chercha à la relever, mais pas moyen de la remettre sur pied. Il se résolut finalement à la soulever dans ses bras et courut vers la sortie. En quelques enjambées, il était sorti, enfin libéré de la terrible salle de musique et de la symphonie macabre, Ambre dans ses bras, inconsciente.
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The Ghost

♣ Le Fantôme du Titanic
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MessageSujet: Re: EVENEMENT n°8 ♦ Macabre Symphonie.   EVENEMENT n°8 ♦ Macabre Symphonie. - Page 3 EmptyMer 23 Oct - 20:38



Macabre Symphonie.



« Chaque choix est une note de musique dans la symphonie de nos vies. »


Mais que s'était-il passé pendant cette soirée dans une salle de musique plus qu'envoutante ? Dés que Georgiana ouvrit la porte avec la hache, le son qui était arrivé à son apothéose s'arrêta net. Le Capitaine avait disparu comme par enchantement. Les passagers étaient toujours dans un état second, la plupart quittèrent les lieux toujours touchés par les effets secondaires. Ceux-ci dureront encore quelques jours. Le Capitaine avait les pleins pouvoirs, d'un son, d'une mélodie il pouvait contrôler les passagers, les revenants étaient ses soldats. Il pouvait avoir tout ce qu'il voulait. Les musiciens avaient les mains en sang, leurs instruments étaient tâchés, le sol salit. Ils se levèrent et partirent comme si tout était normal. La mélodie retentissait encore dans les esprits. Cette soirée resterait dans les mémoires comme étant la soirée où tous les passagers ont été touchés par une démence et où tout le monde n'était plus mettre de soi. Certains préféreront oublier ce fâcheux épisodes, pour d'autres, en revanche, cet épisode restera graver dans leur mémoire.

Tout est possible sur le Titanic.
Prenez bien soin de vous.

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