Sujet: Piano Lullaby [Pernelle & Marcus] Jeu 9 Mai - 19:31
Le Titanic était, depuis quelques heures, très silencieux. Les mères avaient mis aux lits leurs enfants comme elles le faisaient lors de leur vivant et les hommes se retrouvaient autour d’une table à jouer où ils fumaient et buvaient ensemble. Certains jeunes amoureux se donnaient rendez-vous dans l’air frais de la nuit alors que d’autres se cachaient pour faire de mauvais coups. La vie sur le navire se poursuivait, pour plusieurs, comme si jamais il n’avait fait naufrage et c’était ce qui m’avait frappé lors de mes premiers jours à bord. J’étais une revenante, j’avais vécu une longue vie avant de revenir alors qu’une majorité des gens que je croisais dans une journée n’avaient jamais rien connu d’autre que le Titanic. Alors que je m’émerveillais de tout ce qui m’entourait, certains déprimaient.
C’était donc dans le calme de cette nuit plutôt fraiche que j’avais décidé de me rendre à la salle de musique. L’arthrite de mes doigts de vieille femme m’avait privé du plaisir de jouer du piano depuis trop longtemps et alors que je repensais à mes vieux os, je m’étais souvenu que le Titanic possédait de très beaux instruments de musiques, dont un piano qui devait être fort silencieux à l’heure qu’il était. S’il me devait avoir tout oublié d’une gamme, j’espérais apprivoiser à nouveau cet instrument sans spectateur. M’étant approché du piano, je caressais le bois du couvercle qui protégeait les touches du clavier. Comme si j’avais peur de commettre quelque chose d’illégal, j’avais regardé autour de moi afin de voir si quelqu’un était présent. J’étais seule. Soulevant le couvercle, je pris place sur le tabouret. Instinctivement, mes doigts se posèrent sur les touches et mes pieds sur le pédalier. De mon pouce, je fis raisonner le do, puis le ré, suivi du mi et ainsi de suite jusqu’à revenir à do. Cet exercice primaire me fit sourire.
Le rêve de ma vie avait été le Titanic, la vie sur l’eau et l’indépendance que cela me procurait. Suite au naufrage et à la mort prématuré de mon petit frère bien aimé, je n’avais plus jamais posé le pied sur un navire. Alors que l’eau avait été le rêve de ma jeune vie, elle était devenue mon ennemi. J’avais décidé de refaire ma vie en Amérique et de réaliser un autre rêve que je berçais depuis mon enfance. La musique avait toujours fait partie de ma vie. Enfant, ma mère chantait souvent de jolies berceuses alors que mon père maîtrisait le violon comme personne. J’avais suivi des leçons de piano très tôt et cet instrument m’avait toujours été d’un grand secours. Sur ses touches, je pleurais mes peines d’enfants et exprimaient des bonheurs de jeune femme. J’avais une jolie voix et j’avais toujours beaucoup aimé chanter. Il n’était pas rare de me voir chanter et danser quelque part. En Amérique, j’avais donc tenté une carrière musicale. Je n’étais pas devenu quelqu’un de bien célèbre, mais j’avais réussi à gagner ma vie ainsi. La fortune de mon époux avait bien aidé les choses, mais je ne pensais plus à lui depuis longtemps.
Raclant ma gorge en prenant une position plus droite au piano, tout en retirant mes chaussures afin de bien sentir les vibrations du pédalier, mes doigts se mirent à jouer une mélodie que j’avais composée bien des années plus tôt, quelques temps après le naufrage du Titanic. Sentir le mouvement des touches sous mes doigts était si merveilleux et le son du piano à mes oreilles était si mélodieux. Ouvrant la bouche, je m’étais mise à chanter des paroles qui avaient perdu tout leur sens depuis très longtemps déjà, mais donc je me souvenais comme si elles avaient été composées la veille.
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Sujet: Re: Piano Lullaby [Pernelle & Marcus] Jeu 9 Mai - 22:19
La dernière soirée sur le Titanic avait été forte en émotion pour ma petite personne, je dois bien vous l'avouer, entre le poker, le Capitaine, Scarlett, Elisabeth et Pernelle, j'en avais eu pour mon grade. Bizarrement, si la partie de poker n'avait rien eu de mémorable, que la partition du Capitaine avait été de son niveau habituel, je pensais que mon esprit se serait simplement porter sur comment vaincre Scarlett pour que je puisse pleinement égalisé dans notre match, mais non, je ne pensais pas à elle, mais simplement à Pernelle que j'avais su séduire à Southampton, il y a de cela une année à présent. J'avais cru comprendre qu'elle faisait partie de ces revenants, ayant survécus au naufrage mais après leur mort ils revenaient ici sur ce navire qui voyageait sur les flots comme une prison dorée. Je ne sais pas du tout comment elle vivait la situation, je ne savais presque rien d'elle, je ne savais même pas si elle se souvenait de moi. Après tout, si pour moi son souvenir était encore là, ne datant que d'une petite année, son souvenir de ma petite personne remontait à bien plus loin dans sa mémoire. Je ne sais pas pourquoi je pensais à elle, sans doute parce que je l'avais revue, simplement aperçue il y a peu. Je l'avais complètement oubliée, depuis une année je n'avais cesser de séduire de belles jeunes femmes. J'avais commis un ou deux meurtres, rien de plus, à part celui d'Elisabeth Cavendish, les autres étaient passés inaperçue mais ça m'allait plutôt bien. Bref, il était tard, il n'y avait plus personne dans les couloirs, tout le monde ou presque était dans sa cabine en train de dormir mais comme souvent, je n'en avais pas du tout envie. Je n'étais pas insomniaque, non, mais parfois, je n'avais pas envie de dormir, c'était souvent lorsque mon esprit avait quelques choses en tête et qu'il ne pouvait pas se défaire de cette emprise. Ce soir, je pensais à elle, elle qui aurait dû devenir une de mes victimes si le Titanic n'avait pas sonné à notre porte. Je l'avais aperçue lors de notre traversée, elle faisait partie des membres d'équipage me semble-t-il mais je ne l'avais abordée à nouveau. Puis, il y avait eu le naufrage, j'avais péri à ce moment là, mais pas elle, alors il n'y avait visiblement aucune chance qu'on se revoit un jour, jusqu'à ce que les revenants apparaissent. Pourquoi revenaient-ils ici ? Je n'en avais pas la moindre idée, je dois bien vous l'avouer, mais s'ils revenaient ce n'était pas pour rien assurément. Le Capitaine devait avoir une idée derrière la tête pour avoir un maximum de personne sur son navire, et par je ne sais quel moyen, il avait fait revenir ces personnes qui avaient survécu au naufrage. Elles semblaient revenir au compte goutte, jour après jour le compte des revenants se faisait de plus en plus important.
Je sortais donc de ma cabine pour me promener sur le navire qui semblait être bien vide à cette heure de la journée. Bizarrement, je suivais mes pas qui me menait je ne sais trop où. La dernière fois que je les avais laissé faire, j'avais rencontré la belle Johanna, nous avions parler de cette éternité alors que nous étions pieds nus, tout les deux. Ce soir aussi, j'avais décidé de ne pas prendre de chaussure et de marcher pieds nus dans ces longs couloirs, comme si cela allait me faire rencontrer la bonne personne, celle qui restait coincé dans mon esprit depuis la veille, celle qui avait en sorte sans le vouloir que je ne dorme pas tout de suite. Mes pas me menèrent alors sur le pont B. Alors que je passais à proximité de la salle de musique, j'ai entendu une douce mélodie. Quelqu'un jouait du piano et bientôt au son du piano, une belle voix cristalline s'y joignait. J'étais intrigué, qui pouvait jouer et chanter à une heure pareil. Ce ne devait pas être l'une des musiciennes du navire, ni une des chanteuses. Mais qui alors ? Je ne savais pas alors je décidais de m'approcher un peu plus près pour voir qui était là, et je la vis. Elle jouait du piano et elle chantait une chanson que je n'avais jamais entendu. Peut être que c'était une chanson qui était sortie après la chute du Titanic dans l'eau. Je m'approchais d'elle ne faisant aucun bruit pour ne pas lui faire. Je la laissais chanter et émerveiller mes oreilles ainsi que mes yeux. Elle était là, toujours aussi belle, comme dans mes souvenirs. J'attendrais qu'elle finisse avant de me manifester.
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Sujet: Re: Piano Lullaby [Pernelle & Marcus] Ven 10 Mai - 0:34
Alors que mes doigts se déplaçaient avec douceur sur le clavier du piano et que je chantais les quelques paroles qui se rattachaient à la mélodie, mes yeux étaient fermés et je tentais de m’imprégner des émotions qui m’avaient poussé, des années plus tôt, à les écrire. Cette chanson était pour Henry, bien évidemment. Pour un court moment nous nous étions aimés alors que j’avais su dès le début qu’il ne serait jamais à moi. Cet homme plus âgé que moi, marié et père de famille avait été le premier homme auquel je m’étais offerte, il était donc normal qu’il ait toujours eu une place particulière dans mes souvenirs. Mais alors que jouais cette chanson, 65 ans après son écriture, je m’apercevais qu’elle pouvait être imprégnée de plusieurs sens maintenant que j’avais du vécu. Peut-être que si je l’avais joué alors que je tentais de devenir quelqu’un par ma musique, elle aurait séduit de jeunes femmes raffolant de chansons d’amour, mais j’avais gardé cette chanson pour moi toute seule toute ma vie. J’avais cru qu’elle n’était destinée qu’à un seul homme alors qu’elle pouvait facilement s’adresser à l’amour tout simplement.
Terminant ma chanson, j’étais resté, un court moment, silencieuse lorsque brusquement, j’avais enfoncé brièvement dix notes en même temps, créant un bruit agressif. Un visage m’était revenu en mémoire vers la fin de ma chanson. Je ne distinguais à peine les traits, mais je me souvenais de la personne. Un jeune homme, dont je savais que j’avais trouvé si séduisant à l’époque. Je me souvenais du lieu, je me souvenais du ciel, je me souvenais de mon cœur qui battait si rapidement, je me souvenais d’Alexandre nous interrompant et je me souvenais ne plus l’avoir revu. Répétant à nouveau mon espèce d’accord de dix notes beaucoup trop bruyantes, j’avais laissé tomber ma tête vers l’arrière, les yeux toujours fermés en tentant de me souvenir des traits de cet homme et de son nom. Ce prince charmant que j’avais oublié avec les années et donc mes parents m’avaient mise en garde alors qu’ils découvraient que je le voyais en cachette le soir. Henry avait été mon amant, mais il ne m’avait jamais séduite de la manière dont cet homme l’avait fait. Il y avait eu quelque chose entre cet homme et moi, quelque chose de différent, mais je n’avais jamais su ce que cela avait été. Alors que j’avais cessé de penser à lui bien des années plus tôt, je me demandais à l’instant ce qui nous serait arrivé si je n’étais pas embarqué sur le Titanic et si nous nous étions revu…
« Marcus! » Je m’étais exclamé en ouvrant les yeux et en redressant la tête. C’était son nom, Marcus, je m’en souvenais maintenant. J’étais sur la bonne voie pour m’en souvenir. Je revoyais ses lèvres remuer alors qu’il se présentait, mais ses traits demeuraient flous. J’étais heureuse de m’en souvenir. Cela ne changeait rien à tout ce que je vivais, mais j’étais heureuse de me souvenir du nom de celui que j’avais longtemps qualifié de premier amour de jeunesse. Reposant les doigts sur le clavier du piano, je rigolais toute seule.
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Sujet: Re: Piano Lullaby [Pernelle & Marcus] Ven 10 Mai - 17:15
Pernelle était là, elle ne m'avait pas encore vue, c'était certains. Elle jouait et chantait, elle fermait même les yeux pour mieux s'imprégner de la mélodie. Peut être que c'était une chanson qu'elle avait écrite pour quelqu'un au vue des paroles. Je ne sais pas pourquoi elle était revenue là ce soir, peut être qu'elle voulait simplement jouer de son instrument de prédilection, ou quelques choses dans le genre, en tout cas, j'aimais la performance. Cette chanson aurait pu être écrite pour moi. Comment ça, vous me trouver un peu égoïste ? Et bien, je ne sais pas exactement ce que Pernelle pensait de moi avant que nous embarquions sur le Titanic, mais il ne fait pas de doutes qu'elle commençait à m'aimer sinon, elle ne serait pas revenu à l'endroit de notre rencontre dans l'espoir d'une deuxième rencontre, n'est ce pas ? Après, cela était peut être trop frais, trop court pour qu'un lien d'amour naisse vraiment entre elle et moi, mais je connaissais mon charme et mon charisme sur les femmes. Mais sans doute avait-elle écris cette chanson pour un homme qu'elle avait du véritablement aimer. En tout cas cette chanson concernait l'amour, un sentiment que je n'avais jamais connu durant ma vie, et même ici. Pernelle pourrait-elle devenir la première femme que je pourrais aimer ? Notre lien était insolite, particulier, inhabituel, improbable. Elle était la seule qui avait cet effet sur moi car son souvenir était encore intact dans mon esprit, de là à ce que mon cœur soit touché, il n'y avait pas une très grande marge. Elle termina alors sa chanson, mais je restais là, dans l'embrasure de la porte l'observant. J'avais envie de me manifester et d'applaudir face à cette performance, mais je ne le fis pas. Elle était là, la tête en arrière, elle semblait réfléchir, penser à quelques choses à quelqu'un. Quand soudain, alors qu'elle ouvrit les yeux, elle s'exclama disant mon prénom. Est ce qu'elle venait de penser à moi ? Ou étais-ce d'un autre Marcus qu'elle citait le prénom ? Je doutais qu'il s'agisse d'une autre personne que moi-même. Elle reposa alors ces doigts sur le clavier, et rigola sobrement. Elle ne pensait pas que j'étais là. C'est ce moment là que je choisis pour entrer véritablement en scène. Je me suis avancé légèrement pour apparaître dans la pièce en applaudissant. Croirait-elle à un mirage ?
" Bravo, c'était une magnifique chanson que tu viens de chanter Pernelle. Cela fait si longtemps ... "
Je me retrouvais nostalgique de ce passage, c'était à peine avant d'embarquer sur le Titanic. J'avais un petit sourire sur les lèvres. Je m'avançais suffisamment vers elle pour lui prendre la main et y déposer un simple baiser sur le dos de celle-ci, comme je l'aurais fait avec n'importe qu'elle femme ayant jouer du piano ici. Mais Pernelle avait un goût si différent ... Et si le tueur en série était capable d'aimer ? Non, ce n'était pas possible ... Je guettais sa réaction, son regard. Qu'allait-elle faire ?
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Sujet: Re: Piano Lullaby [Pernelle & Marcus] Ven 10 Mai - 20:47
Alors qu’une nouvelle mélodie me venait en tête, quelque chose de tout à fait inédit qui m’avait été inspiré par ce petit moment de joie que je ressentais à l'instant, les pas d’une personne, accompagnés d’applaudissements, se firent entendre, me faisant sursauter. Je m’étais brusquement levé du tabouret pour faire face à cette personne. Depuis combien de temps étais-je observée et écoutée par cet homme qui s’approchait de moi? Tout cela me rappelait vaguement un souvenir si lointain, mais qui était revenu à la vie en cette nuit, alors que je caressais les touches du clavier du piano. Alors que mes yeux scrutaient le visage du jeune homme qui s’approchait vers moi, j’avais porté une main incertaine sur moi, au niveau de mon estomac.
« Bravo, c'était une magnifique chanson que tu viens de chanter Pernelle. Cela fait si longtemps... »
La surprise était telle que j’avais entrouverte la bouche, les yeux légèrement plissés comme pour m’assurer que ces derniers ne me jouaient pas de vilain tour. Avait-il suffit que je pense à Marcus pour que celui-ci se matérialise dans cette pièce, à cette heure, alors que je croyais être seule? Car oui, il s’agissait bien de ce Marcus dont j’avais tenté de me rappeler les traits quelques instants plus tôt. Comment avais-je pu oublier cet homme? Dès l’instant où j’avais eu la certitude qu’il était bien ce prince charmant de ma jeunesse, j’avais senti les battements de mon cœur s’accélérer et mes joues s’empourprer. Notre première rencontre me revint en mémoire aussi vive que si elle s’était passée la veille et les autres qui avaient suivis également. Les évènements, bien que différents, me semblaient liés. Marcus me souriait et lorsqu’il fut assez près de moi, il avait pris ma main pour la baiser comme il l’avait fait la première fois. Au contact de ses lèvres sur le dos de ma main, j’avais fermé les yeux un bref instant afin de savourer ce moment. De toute ma longue vie, Marcus avait été le seul à faire cela et je l’avais oublié…
J’ouvrais les yeux au même moment où les lèvres de Marcus s’éloignaient de ma main. Il était si séduisant. Alors qu’il relevait la tête, je m’étais mise à lui sourire. Je devais lever les yeux afin de le regarder, il était plus grand que moi, et ayant laissé mes souliers sous le piano, à côté des pédales, je n’avais aucune chance d’être plus grande. Ses yeux…je m’y serais volontiers noyée. À cet instant précis, Henry était bien loin dans mes pensées. Marcus avait la beauté de la jeunesse et son charme semblait lui sortir par chacune des pores de sa peau. J’avais toujours ma main sur mon abdomen alors que celle que j’aurais volontairement laissée à Marcus était maintenant libre. Levant cette main, je l’avais approché du visage du jeune homme afin d’effleurer son doux visage du bout de mes doigts. Il était bien réel.
« Marcus… » Son nom était sorti de ma bouche tel un souffle et comme s’il s’agissait de la réponse à une très bonne plaisanterie, je m’étais mise à rire. Après 65 ans, l’apparition de cet homme m’avait fait le même effet que lors de notre première rencontre, alors que j’étais réellement jeune. « …Je crois que longtemps n’est pas suffisant pour exprimer le temps qui s’est écoulé… » avais-je ajouté sur une pointe d’humour. Notre relation n’en avait pas été une et malgré tout, c’était cet homme que je retrouvais dans la mort, dans ce paradis qui était le mien.
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Sujet: Re: Piano Lullaby [Pernelle & Marcus] Ven 10 Mai - 22:41
Je n'avais pas voulu lui faire peur mais malheureusement cela avait été le cas. Ce n'était pas très important, mais je la réveillais pour ainsi dire de ce rêve éveillé qu'elle était en train de faire pour son plus grand plaisir. Pernelle faisait partie des revenants et elle semblait être heureuse d'être revenue ici. Son visage était tellement rayonnant c'était impressionnant, elle rayonnait de 1 000 feux alors même qu'elle venait d'être surprise dans ces rêveries. Alors que je lui disais que sa performance était époustouflante, elle porta une main au niveau de son ventre comme si elle avait une certaine appréhension de savoir qui j'étais véritablement. La surprise de me voir ici semblait être grande puisqu'elle restait bouche bée, mais ça ne m'étonnait pas. Elle pensait à moi dans les secondes d'avant, j'en étais presque certains et comme par magie j'apparaissais devant ces yeux. Un hasard qui tombait bien, mais peut être que ce n'était pas véritablement le hasard. Pourquoi était-elle revenue sur le navire ? Peut être que c'était à cause de moi ? Je ne savais pas, mais il semblerait que chaque revenant reviennent sur le navire pour une raison bien particulière. Pourquoi est ce que tout les personnes ayant survécus au naufrage ne revenaient-elle pas toutes ici ? Il y avait une raison, peut être un lien plus fort qu'on ne pouvait se l'imaginer au départ, non ? Mais sans doute que ce que je m'imaginais était farfelu, que Pernelle n'était pas revenu parce que je l'avais attiré inconsciemment à moi dans la mort, c'était tellement fou. Remarquez, il y a des choses tellement folles sur ce navire que ça ne m'étonnerait pas. Je ne sais pas comment le Capitaine a fait pour réaliser ce tour de passe passe, mais il est très fort. Bizarrement, après quelques instants, elle rougit, elle m'avait assurément reconnu. Je n'avais pas changé, ces souvenirs de moi restaient semble-t-il intact même si cela remontait à bien plus de temps pour elle que pour moi. Enfin, le fait de voir mon visage devait raviver ces souvenirs éteints depuis maintenant fort longtemps. Cela était la même chose pour moi, il avait fallu que je l'aperçoive lors de la soirée Casino pour qu'elle me revienne en mémoire.
J'étais donc là devant elle. Je lui souriais comme la première fois, je lui faisais un petit baise main qui avait toujours l'effet désiré, les femmes adoraient ça et Pernelle ne faisait pas exception. Elle devait se croire revenue des années en arrière. Je ne savais finalement rien de ce qu'elle était devenue après le naufrage. Avait-elle réussi à trouver un prince charmant ? Qu'était-elle devenue ? Si d'ordinaire cela ne m'intéressais pas, j'avais envie de savoir en ce qui concernait Pernelle comme si elle avait quelques choses de plus que toutes les autres réunies. J'osais espérer qu'elle ne soit pas resté vieille fille. J'espère qu'elle a connu le bonheur qu'elle méritait. Elle m'en dirait sans doute plus, car notre conversation commençait à peine. Sa réaction me faisait sourire de plus belle. Alors qu'une de ces mains restaient bloquées au niveau de son ventre, l'autre me caressa, que dis-je m'effleura le visage comme pour me palper, comme pour prendre conscience que j'étais bien là, bien réel. Puis, elle prononça mon prénom une nouvelle fois avant d'enfin réagir à la phrase que j'avais dit en guise de début de conversation. Puis nerveusement, elle avait ris, comme si elle était contente de me voir.
" Je me doute bien Pernelle. Cela fait combien de temps pour toi que tu ne m'avais pas vu ? J'aurais tant de questions à te poser. Tu es toujours aussi belle cela dit. "
Je me montrais curieux vis à vis d'elle. Ce n'était pas "normal", je ne suis pas de nature curieuse d'habitude, mais je ne sais pas, elle était différente des autres, peut être parce que justement, elle était une revenante.
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Sujet: Re: Piano Lullaby [Pernelle & Marcus] Lun 13 Mai - 16:38
Le cerveau et le cœur, deux composants du corps humain qui s’influencent mutuellement, mais dont le fonctionnement indépendant est indéniable. D’un côté, ce cœur, prêt à aimer où à détester et de l’autre, ce cerveau, analysant ce qui serait le mieux de ressentir. Dans le cas de l’amour, le cœur qui déciderait de ne pas aimer la bonne personne serait très rapidement interrompu par le cerveau alors que ce dernier pourrait très bien choisir d’aimer ou non une personne sans que le cœur y soit réellement. Dans de nombreux cas, le cerveau et le cœur étant en conflits, il pouvait arriver d’aimer une personne que nous n’aurions pas dû aimer, et de détester une personne qui mériterait tout notre amour.
De nombreuses fois dans ma longue vie, j’étais tombé amoureuse d’hommes dont mon cerveau avait choisis de l’être. Ces hommes étaient devenus des amants que je n’avais aucun mal à laisser et à oublier lorsque mon cerveau le décidait. En prenant ainsi le contrôle de mes sentiments, j’avais été heureuse par moments, mais je n’avais jamais connu le véritable amour. Dans les bras d’Henry, j’avais cru être amoureuse pour la première fois, mais il n’y avait pas d’espoir pour nous dès le début. Lors du naufrage du Titanic, ce fut mon frère que j’avais pleuré, et la perte de cet amant, mais je n’avais pas pleuré la mort de l’amour de ma vie alors qu’il allait rester dans mes pensées jusqu’à la fin de ma vie.
Ce que je ressentais pour le jeune homme qui se trouvait devant moi était complètement différent. Il représentait ma jeunesse et mon innocence, l’homme qui avait été le premier à faire battre mon cœur alors que je ne savais pas ce qu’était l’amour ou le désir. La femme que j’étais devenu avait oublié Marcus depuis longtemps, ce dernier ne se conformant pas au type d’amour que je portais à mes amants ou à mon époux. Marcus représentait l’amour aveugle, le coup de foudre et les rêves. En revenant sur le Titanic dans le corps de ma jeunesse, je retrouvais ainsi une partie de mon innocence et le jeune homme fort séduisant qui continuait de me sourire.
« Je me doute bien Pernelle. Cela fait combien de temps pour toi que tu ne m'avais pas vu ? J'aurais tant de questions à te poser. Tu es toujours aussi belle cela dit. »
La fin de la phrase de Marcus me fit monter le sang dans les joues et j’avais porté mes mains à mon visage, les déposants sur ses joues que je sentais devenir bouillantes. Si par le passé j’avais toujours réussi à rester de marbre face aux hommes, Marcus me faisait oublier cela. L’ambiance, la ressemblance avec notre première rencontre, ce que cet homme représentait et ma nouvelle vie devaient y être pour quelque chose dans mes réactions ou alors Marcus me faisait réellement sentir comme une jeune adolescente amoureuse. Mon cœur battait si rapidement qu’il devait être entendu par tous les passagers du Titanic! Reprenant un peu de moi, j’avais lâché mes joues et m’était approché de Marcus, lui prenant les mains.
« Tu n’as pas changé! Toujours aussi charmeur! » avais-je dis en lui souriant. « Si tu savais…si tu pouvais imaginer tout ce que j’ai vu et connu dans ma longue vie! Je suis morte à 85 ans Marcus…il y avait donc 65 ans que je ne t’avais pas vu… » L’expression de mon visage avait changé pendant que j’avais parlé. Fronçant les sourcils, ces mots me rendaient presque triste. Baissant la tête, je regardais les mains du jeune homme que je tenais toujours dans les miennes. Je les massais doucement comme pour m’assurer que c’était bien un corps de chair et d’os qui se trouvait devant moi et non un cruel mirage. « J’aimerais beaucoup répondre à tes questions! » avais-je répondu en relevant les yeux sur le doux visage de Marcus. Je lui souriais à nouveau, comment ne pas sourire en présence de cet homme? Lors de notre jeunesse commune, Marcus et moi avions beaucoup parlé et je souhaitais reprendre ces conversations où nous les avions laissés, presque 65 ans plus tôt…
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Sujet: Re: Piano Lullaby [Pernelle & Marcus] Mer 15 Mai - 11:47
Pernelle était unique en son genre, elle était la première revenante avec qui je parlais véritablement, mais ces revenants ne me faisaient pas peur, rien ne me faisait peur sur ce navire même pas ce fichu Capitaine, ou le fantôme en chef. J'avais de nombreuses questions à lui poser à cette petite perle comme je m'amusais à me le dire. Qu'avait-elle fait après le naufrage du Titanic ? Que s'était-il passé dans sa vie ? Elle me révéla cependant une première réponse à une de mes questions, elle était ainsi morte, vieille et toute ridée. Cela devait être une drôle de sensation de revenir 65 ans en arrière dans les mêmes conditions qu'à l'époque, du moins physiquement, car mentalement, elle devait bien avoir gardé ces souvenirs. Elle ne m'avait donc pas vue depuis tout ce temps, une véritable éternité, comment pouvait-elle se souvenir de moi ? Peut être qu'en revenant dans son corps de jeune femme, des souvenirs de cette époque étaient aussi revenus à la surface. Je ne savais pas, je supposais mais c'était fou, elle pensait à moi alors que j'étais en train de l'observer. Comment devais-je le prendre ? Comme un compliment sans doute, mon visage l'avait marquer pour ainsi dire à vie. Elle avait une nouvelle fois rougit quand je lui avais dit qu'elle était toujours aussi belle, mais c'était vrai, n'est ce pas ? Elle avait ce petit côté enfant encore, mais elle était si belle ma petite perle. Si je la polissais, elle ressemblerait sans doute à un diamant hors de prix mais pour le moment, elle était un diamant brute que j'allais sans doute polir petit à petit, sauf si mes instincts jusque là enfouit en profondeur se réveillait d'un seul coup, ce qui ne serait finalement pas étonnant. Elle avait portée ces mains à son visage comme pour me cacher qu'elle avait rougit mais je l'avais vu et puis ça ne me dérange pas que mes compliments fasse cet effet sur d'aussi belles plantes. Puis elle se rapprocha de moi me tenant les mains. J'étais habitué à voir les femmes agir de la sorte mais avec Pernelle, il y avait comme quelques choses en plus que je n'avais jamais ressenti véritablement pour quelqu'un auparavant. Elle ouvrit alors la bouche pour me dire que je n'avais pas changé, que j'étais toujours aussi charmeur puis elle me révéla le laps de temps qui l'avait séparé de ce charmeur que j'étais. Elle était morte à 85 ans, elle ne m'avait pas vu donc depuis plus de 65 ans, mais à cette idée son visage fut moins rayonnant, comme si elle ne voulait plus repenser à ces vieux jours maintenant qu'elle avait rajeunie de façon éternelle. Elle baissa alors légèrement la tête regardant nos mains. Sa réaction était bizarre mais j'aimais ça. Elle me massait les mains, elle les palpait pour se rendre compte que j'étais bien là, que je n'étais pas une illusion, qu'elle n'était pas dans un rêve. Elle se rendait pleinement compte que j'étais vraiment devant elle et relevant la tête, elle me sourit à nouveau me disant qu'elle pouvait répondre à mes questions. J'étais content de cette réponse positive, peut être qu'elle n'aurait pas voulu évoqué sa vie passée, celle se déroulant après le naufrage. Je lui souriais aussi, nos mains ne voulant pas se lâcher.
" Et bien, tu as eu la vie que tu méritais. Une belle et longue vie. Tu as du resté belle jusqu'à tes derniers jours. Qu'as-tu fait de te vie alors ? Que s'est-il passé après le naufrage ? Tu es retourné vivre chez toi ? Ou tu as préféré rester à New York, si c'est bien à New York qu'on vous a mené après le naufrage. "
Et je m'arrêtais là pour le moment, je ne voulais pas non plus la bombarder de trop de questions, je ne voulais pas la faire couler sous un flot trop abondant, ce serait pour ainsi dire un paradoxe vu qu'elle avait survécu au naufrage.
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Sujet: Re: Piano Lullaby [Pernelle & Marcus] Jeu 16 Mai - 17:47
Il était si étrange d’être une revenante. Alors que mes souvenirs étaient ceux d’une très vieille femme, mon corps était celui de la jeune femme que j’avais été et pourtant je ne me comportais pas comme une dame âgée, mais comme la Pernelle qui avait toujours été en moi. Je me rendais bien compte que mon esprit avait été enfermé dans ce corps vieillissant et qu’une partie de moi était morte avec mon frère et Henry la nuit du naufrage du Titanic. En revenant sur le Titanic, pas un instant j’avais agi comme une vieille personne. C’était comme si j’avais toujours été jeune. Alors qu’avant ma mort, j’aurais regardé Marcus avec le regard d’une grand-maman pour un jeune homme du même âge que son petit-fils, je le voyais au travers des yeux d’une jeune femme rêveuse et amoureuse. Mourir avait été la meilleure chose qui m’était arrivée…
Mes mains tenaient toujours celles de Marcus et celui-ci ne semblait pas être gêné par cela. Il laissait ses mains dans les-miennes et cela me faisait un drôle d’effet. Ressentait-il pour moi ce que je ressentais pour lui? J’aimais croire que c’était possible. Après tout, s’il me revenait après toutes ces années dans ce paradis qui était le-mien c’était pour une bonne raison. Je pensais à lui à l’instant où il était réapparu…
« Et bien, tu as eu la vie que tu méritais. Une belle et longue vie. Tu as du rester belle jusqu'à tes derniers jours. »
Alors que je me laissais bercer par les mots que prononçaient Marcus, je ne pus retenir un éclat de rire à l’idée que j’avais été belle même dans ma vieillesse. Si en vieillissant j’avais dû porter un intérêt nouveau pour la mise en valeur de ce qu’il me restait, le miroir ne m’avait jamais renvoyé l’image d’une très belle femme. Mon corps n’était plus ferme et mes os me faisaient souffrir. Les quelques cheveux qui me restaient sur le dessus de mon crâne étaient soigneusement coiffé afin de leur donner un semblant de volume et de vie. Le dentier que je retirais de ma bouche à la fin de chaque repas afin de nettoyer mes dents n’avait rien de bien joli. Ma peau toute ridée et tâchée avait depuis quelques temps pris une teinte bleutée, mes veines étant devenu très apparentes. Alors que certaines femmes de mon âge paraissaient très bien et étaient en meilleure forme que moi, j’étais devenu un cadavre sur pattes. Mes neveux et nièces, lorsqu’ils venaient me voir, me disaient souvent que j’étais belle, mais c’était tout ce que j’étais, une belle vieille dame. Je n’avais plus la beauté d’autrefois. Encore une fois, mourir avait été la meilleure chose qui m’était arrivée…
« Qu'as-tu fait de ta vie alors ? Que s'est-il passé après le naufrage ? Tu es retourné vivre chez toi? Ou tu as préféré rester à New York, si c'est bien à New York qu'on vous a mené après le naufrage. »
Bien que Marcus ait cessé de parler, je me doutais bien qu’il y avait encore tant de questions qui tourbillonnaient dans sa tête. Afin de répondre à sa première question, j’avais lâché ses mains pour la première fois depuis un moment bien que cela m’avait fait un petit pincement au cœur. Me dirigeant vers le piano, je m’étais retourné brusquement, dos à l’instrument, afin de regarder le jeune homme et de lui sourire. L’une de mes mains s’était déposé sur les touches du clavier et avait joué quelques notes improvisées puisque je ne voyais pas l’instrument.
« Mon rêve ayant coulé au fond de l’océan, j’ai passé ma vie à tenter de vivre de la musique… » Fronçant les sourcils, je m’étais doucement tourné vers le piano. « …ce ne fut pas comme je l’avais pensé, mais j’ai réussi à en vivre…un peu… » Gracieusement, j’avais repris place sur le tabouret et mes deux mains étaient maintenant sur les touches du clavier. Quelques notes se transformèrent en une douce mélodie, joué de manière à ne pas couvrir les mots que j’allais dire par la suite. « Lorsque le Titanic a sombré…c’était horrible…du canot de sauvetage…le spectacle… » Il n’y avait pas de mots pour décrire ce que j’avais vu cette nuit-là et je n’avais pas besoin d’en dire plus, chacun des passagers avaient leurs souvenirs de cette terrible nuit. « …Je n’ai plus jamais remis les pieds sur un navire ou tout ce qui pouvait flotter... » Étouffant un rire, je poursuivais ma petite mélodie qui collait parfaitement avec les mots que je disais. « Alors non, je ne suis pas retourné chez moi, je suis resté à New-York, mais ma famille est souvent venue me rendre visite. J’ai connu mes neveux et nièces, je ne suis pas à plaindre... » J’avais envie de raconter ma vie à Marcus, je ne voulais pas avoir de secrets pour lui, mais je m’étais arrêté de parler, bien que je continuais de jouer doucement du piano. Je ne voulais pas l’assommer de mes paroles.
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Sujet: Re: Piano Lullaby [Pernelle & Marcus] Mer 22 Mai - 22:43
Pernelle avait donc 85 ans de plus que moi pour ainsi dire même si physiquement nous avions le même âge, elle possédait une autre expérience de la vie que moi. Cela ne me dérangeait pas, mais j'avais tant de choses à lui demander. Elle avait répondue à la première sans que je ne pose une seule question, oui, elle s'était souvenue de moi même si je ne sais pas ce que je représentais exactement pour elle, un amour inachevé sans doute puisqu'après le départ du Titanic nous ne nous étions pas revus. Toujours en la complimentant, j'étais doué pour ça à ce qu'il parait, je lui posais mes premières questions, celles qui me brûlaient le plus les lèvres. Cette rencontre représentait quelques choses d'incroyable pour moi, Pernelle représentant un objet de désir inachevé. La mort serait-elle plus puissante que la vie ? Je ne sais pas, pour le moment la vie dans cette mort l'emportait, mon cœur battant plus vite qu'habituellement ce qui ne m'arrivait jamais ou presque. Il n'y avait pas à dire, elle représentait quelques choses de plus que les autres. Nous nous tenions les mains après tout, je ne le faisais jamais, jamais de cette façon quand je voulais simplement séduire une belle jeune femme, enfin, jeune de corps, même si je pouvais pas vraiment savoir pour son esprit. Elle ne semblait pas avoir de "vieilles" réflexion, c'était déjà bien. Je lui disais qu'elle avait dû être belle jusque dans sa vieillesse, même si je n'en savais rien. Cela lui fit échapper un petit rire. Sans doute que sa beauté n'était plus aussi rayonnante sur la fin, mais je ne doutais pas que cela soit possible, elle n'avait pas pu s'enlaidir à un point de non retour. Je lui posais donc mes premières questions, j'en avais d'autres mais je ne savais pas si j'oserais les lui poser. J'aimais ce moment, je ne voulais pas le gâcher à travers trop de questions envahissantes. Je voulais m'enivrer de ces réponses, m'imaginant ce qu'aurait pu être ma vie si j'avais survécu. Je n'aurais peut être plus jamais revue Pernelle, ou alors nous nous serions retrouvé par hasard sur Southampton. Elle me lâcha alors les mains pour répondre à mes questions, jouant quelques notes improvisées alors qu'elle était dos à l'instrument. Elle commença alors à me répondre. Ainsi donc elle n'était pas retournée à Southampton, quel dommage. Elle n'était donc pas remontée sur un navire, par peur qu'il ne coule lui aussi, et je pouvais le comprendre. Alors que je sentais qu'elle était prête à me dire la suite de sa vie elle s'arrêta, jouant d'une très douce mélodie qui ne couvrait pas sa si belle voix.
" Oh, tu n'es jamais retournée à Southampton alors ? Qu'est ce qu'il se serait passé si nous n'avions pas embarqué sur le Titanic ? Crois-tu que nous nous serions revus ? Qu'est ce qu'il s'est passé ensuite alors ? Raconte moi, je veux entendre sa belle voix. "
En disant cela, je l'imaginais déjà me répondre chantant doucement sur la mélodie qu'elle jouait, me racontant sa vie, ce qui avait été bien, ces déboires et tout le reste. Mais elle ferrait bien ce qu'elle voulait.
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Sujet: Re: Piano Lullaby [Pernelle & Marcus] Jeu 23 Mai - 5:06
Mes doigts continuaient de caresser les touches du piano avec délicatesse et mes pieds nus effectuaient de légères pressions sur le pédalier afin de produire différents effets dans cette mélodie. Il y avait tant de choses que je voulais raconter à Marcus puisqu’en 85 ans de vie, beaucoup d’évènements marquants avaient eu lieu. Les grandes guerres du 20è siècle, les années folles, le communisme, la conquête de l’espace, Albert Einstein, l’évolution du cinéma, la musique, la télévision, l’aviation, etc…Il y avait eu tant de choses que je n’arrivais même pas à tout m’en souvenir. L’histoire de ma vie n’était pas passionnante à côté de tout ce que le monde avait vécu après le naufrage du Titanic.
« Oh, tu n'es jamais retournée à Southampton alors ? Qu'est-ce qu'il se serait passé si nous n'avions pas embarqué sur le Titanic ? Crois-tu que nous nous serions revus ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ensuite alors ? Raconte-moi, je veux entendre ta belle voix. »
La voix de Marcus était parvenue à mes oreilles et j’avais senti mes doigts faiblir sur le clavier. En vérité, c’était tout mon corps qui avait faibli à la suite des paroles de Marcus et mon cœur battait si rapidement qu’il aurait été impossible de faire une chanson avec son rythme. Ma vision s’était légèrement brouillée, émue. Ainsi donc, entre deux questions sur ma vie, ce qui intéressait réellement Marcus, le corps de son questionnement, était de savoir ce qui nous serait arrivé si notre vie avait été différente. À ce moment précis, j’aurais souhaité ne jamais être embarqué sur le Titanic pour retrouver Marcus, soir après soir, malgré les interdictions de mes parents, afin d’avoir vécu, avec un peu de chance, une véritable histoire d’amour. Il était ironique que je sois morte pour sentir mon cœur battre pour la première fois de cette manière pour un homme.
Cessant de jouer, je m’étais tournée afin de regarder Marcus. Il était si loin de moi, je voulais qu’il se rapproche. Me déplaçant vers la droite, tout en restant assise sur le tabouret, j’avais donné quelques petites tapes sur celui-ci afin d’inviter cet homme merveilleux à prendre place à mes côtés.
Reprenant les quelques notes de ma petite mélodie, bien que l’histoire de ma vie ne soit en rien une chanson, j’allais la raconter à Marcus. Une idée farfelue me traversa l’esprit. Et si je chantais cette histoire? Souriant à cette idée, j’avais décidé que les paroles ne seraient pas très mélodieuses et qu’il était préférable de ne pas chanter. Je ne voulais pas faire fuir Marcus…
« Alexandre et moi avions comme rêve de vivre sur les navires…Nous étions montés ensemble sur le Titanic, mais nous ne l’avons pas le quitter ensemble…Je crois que j’ai peut-être eu peur de mourir si je montais sur un autre navire, que la mer m’appellerait à elle comme elle avait appelé mon petit frère…je ne sais pas…Alors j’ai tiré un trait sur ma vie à Southampton...Mon deuil a été long et douloureux, mais j’ai finalement compris que si j’étais vivante, je devais profiter de cette chance! J’avais toujours aimé la musique alors j’ai tenté d’en faire mon gagne-pain. J’avais de petits contrats pour écrire des chansons, mais rien pour vivre le grand luxe. Un jour…(je ne pouvais pas ne pas lui parler de mon époux)…j’ai rencontré l’homme que j’allais épouser…ce n’était pas un mariage d’amour…il était beaucoup plus âgé que moi alors il aimait me sortir en public et il était riche…j’ai honte, mais nous nous respections et avons pris soin l’un de l’autre. Nous avions une grande maison et ma famille pouvait donc venir passer l’été avec moi. Je n’ai pas eu d’enfants alors j’étais une tante très affectueuse pour mes nièces et neveux…En mourant, mon mari a fait de moi une très riche veuve… » Voilà, Marcus connaissait les grandes lignes de ma vie. Je ne lui avais pas parlé de l’infidélité de mon mari et de la-mienne, cela n’était pas important. « Fin! » Éclatant de rire, j’avais terminé ma petite mélodie sur une note basse, levant les mains du clavier à la manière d’une grande pianiste.
Je n’avais pas répondu à deux des questions de Marcus, les plus importantes pour moi. Je voulais lui répondre, mais comment lui répondre de manière objective sans lui avouer mes désirs et rêves de jeune femme? Alexandre voyait d’un mauvais œil mes rencontres avec le jeune homme et en avait informé mes parents qui m’avaient sermonné, me racontant des histoires d’horreurs que je ne pouvais pas en imaginer Marcus capable…Comme s’il était un dangereux tueur qui ne voyait en moi qu’une victime potentielle…La vérité est que j’aurais défié mes parents afin de revoir Marcus et que c’est peut-être à lui que je me serais offerte la première fois. Je n’aurais jamais connu Henry et j’aurais peut-être vécu une grande histoire d’amour. Peut-être aurais-je même connu la maternité avec Marcus? Malheureusement je n’allais jamais connaitre les véritables réponses aux questions de ce jeune homme merveilleux…
« Aurais-tu souhaité me revoir?... » Je souriais à Marcus, mais c’était un sourire presque triste alors que nous avions cette chance de vivre ce que nous aurions peut-être vécu dans une vie hypothétique. Je répondais à ses questions par une question ce qui n’était pas bon joueur, mais j’avais suffisamment parlé de moi. Je voulais qu’il s’ouvre à moi.
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Sujet: Re: Piano Lullaby [Pernelle & Marcus] Jeu 23 Mai - 13:44
En temps normal cela ne m'aurait rien fait, mais là, j'avais furieusement envie de savoir ce qu'il s'était passé dans le monde, dans sa vie, tout, je voulais tout savoir. Je m'étonnais moi-même, étais-je en train de devenir véritablement amoureux de Pernelle plus que de raisons ? Je ne le savais, mais je devais arrêté de me poser véritablement cette question qui n'avait finalement pas lieu d'être, n'est ce pas ? Tout du moins, je le désirais ainsi. Pourtant, je lui posais une question bien personnelle, que se serait-il passé si nous n'avions pas embarqué sur le Titanic ? Je le savais, je l'aurais tué sans doute, mais je voulais entendre sa version des faits, ce qu'elle s'imaginait pour nous deux. Est ce que j'allais briser ce rêve ? Je ne savais pas, d'un coup je ne l'espérais pas, mais de l'autre côté, je connaissais ma nature meurtrière. Mais pour le moment, et c'était curieux, elle ne se manifestait pas le moins du monde, comme si Pernelle avait réussie à l'endormir. Elle jouait une délicate mélodie, mais à ma question, son coeur sauta un battement, ces doigts semblèrent trembler sur le clavier du piano devant elle, ces pieds nus glissaient sur le pédalier de l'instrument. Était-elle troublée à ce point là ? Cela ne me semblait pas impossible puisque je l'étais moi-même même si je ne laissais rien paraitre. Elle cessa alors de jouer, comme si mes paroles l'avaient simplement tétanisée, comme si elles la rendaient incapable d'aligner les notes en une douce mélodie. Elle se décala alors du tabouret où elle était assise m'invitant à la rejoindre comme si j'étais trop éloigné de son coeur, de son corps. Je prenais donc place à ces côtés comme si nous allions nous mettre à jouer ensemble une mélodie d'amour qui ferrait chavirer définitivement nos petits coeurs. Puis elle commença à parler. Je la regardais avec de grands yeux brillants comme si ce qu'elle me racontait était ma propre vie, la vie que j'avais raté en mourant prématurément sur le Titanic. Elle se remit à jouer une petite mélodie mais ne chanta pas son histoire, elle la prononça cependant avec sa grâce habituelle. Sa vie n'avait rien d'extraordinaire mais je l'aimais, elle avait vécue de sa passion avant de rencontrer un homme qu'elle n'aimait pas vraiment mais qui avait pris son d'elle. N'étais-ce pas finalement le plus important d'avoir quelqu'un qui prends soin de nous chaque jour ? Puis elle avait prononcé le mot fin avec un petit éclat de rire, ce qui m'avait fait rire aussi. Ce moment était magique mais je n'arrivais pas à en déceler l'entière magie comme si je ne savais pas si elle était blanche ou noire. Elle m'avait raconté sa vie, mais elle ne m'avait pas dit ce qu'elle serait devenue si nous avions continué à nous voir. Puis elle me demanda alors ce que notre vie aurait pu devenir si nous n'avions pas embarqué sur ce navire. Je ne pouvais décemment pas lui dire la stricte vérité, celle qui se serait passé si jamais nous avions continué de nous voir de cette façon. Est ce que j'aurais souhaitée la revoir ? Bien entendu !
" Bien sûr, mais n'est ce pas ce que nous sommes en train de faire, là maintenant ? Dès que je t'ai vu à la soirée Casino, je me suis mis en tête de te revoir, et je l'ai fait. "
Je n'avais pas besoin d'en dire plus pour répondre à sa question, mais il ne faisait aucun doute qu'elle m'en demande plus. Je détestais parlé de moi, mais elle m'en avait dit beaucoup sur elle. Peut être que je pourrais faire une exception pour elle, allez savoir, le corps, l'esprit et le coeur son parfois dans une telle contradiction qu'il est impossible de savoir ce qui nous attends.
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Sujet: Re: Piano Lullaby [Pernelle & Marcus] Jeu 23 Mai - 16:15
Je scrutais le visage de ce jeune homme si séduisant, attendant fébrilement la réponse qu’il allait me donner comme si cette dernière allait déterminer la suite des évènements de cette nuit. Nous étions si près que j’arrivais presque à sentir l’odeur de la peau de Marcus et celle de ses cheveux. J’imaginais déjà mes doigts parcourir sa chevelure et nos lèvres fusionner. Ma respiration était plus rapide qu’à la normale et j’avais l’impression que l’intérieur de mon corps vibrait avec chacun des battements de cils de Marcus. Il me troublait comme jamais personne ne m’avait troublé par le passé et j’aimais ces nouvelles sensations.
« Bien sûr, mais n'est-ce pas ce que nous sommes en train de faire, là maintenant ? Dès que je t'ai vu à la soirée Casino, je me suis mis en tête de te revoir, et je l'ai fait. »
J’avais suivi les mouvements des lèvres de Marcus avec gourmandise alors que j’imaginais les goûté à la manière d’un petit fruit. Lorsqu’il parla de la soirée Casino, j’avais relevé les yeux vers le haut de son visage. Ainsi donc, il était présent? Il m’avait vu alors que je n’avais yeux que pour Jack? Alors qu’une partie de moi se disputait de ne pas avoir remarqué Marcus plus tôt, je me disais que les circonstances n’auraient pas été propices à nos retrouvailles. Après tout, il y avait le poker et beaucoup trop de gens. Cette nuit, seuls dans la pénombre et le silence du navire, l’ambiance ne pouvait être plus romantique. Marcus avait raison, nous nous étions retrouvé dans la mort alors il n’était pas important de savoir ce qui se serait passé dans cette autre vie. Baissant les yeux, l’une de mes mains avait cherché celle de Marcus. Caressant ses doigts, j’avais levé les yeux sur son visage afin de voir sa réaction avant de reporter mon attention sur ses mains. Prenant sa main droite dans la mienne, je l’avais dirigé et posé sur le clavier du piano. Je ne savais pas si Marcus savait jouer d’un tel instrument ou non, mais j’aimais imaginer le mouvement de ses doigts si tel avait été le cas. Alors que quelques heures plus tôt je ne pensais plus à cet homme, j’en étais désormais éperdument amoureuse.
« Je t’aurais composé la plus belle des chansons… » Ma main sur celle de Marcus avait effectué une légère pression sur les doigts sur jeune homme afin de faire résonner le piano. « As-tu déjà été amoureux? » Levant les yeux sur le doux visage de Marcus, j’avais plongé mon regard dans le-sien alors que de ma main libre je jouais quelques notes et que je faisais faire un accord à celle de Marcus. Le mystère qui entourait cet homme m’attirait. Je voulais en percer les secrets, mais pas cette nuit. Cette nuit, je voulais me laisser aller au jeu de séduction auquel j’avais résisté de mon vivant.
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Sujet: Re: Piano Lullaby [Pernelle & Marcus] Jeu 23 Mai - 22:50
Qu'est ce qui était en train de se passer ? Je ne savais pas trop, je ne me posais plus la question à vrai dire. J'avais eu envie de la revoir et je l'avais tout simplement fait, dans un moment d'osmose où elle pensait à moi. Un signe ? Sans doute, mais je ne me fiais jamais aux signes que je pouvais percevoir, je me laissais guider par mon instinct qui ne me trompais jamais. Mais là, mon instinct ne me disait rien ou plutôt il était en sourdine, mon cœur ayant pris le relai. Cela ne m'était encore jamais arrivé, jamais je n'avais entendu mon cœur battre aussi fort pour une aussi belle jeune femme. Pernelle était tout ce qu'il y avait de plus beau physiquement parlant, mais ce n'était même pas cela qui m'attirait vers elle. Je n'arrivais pas à comprendre d'ailleurs, le fait qu'elle soit une revenante changeait peut être la donne, mes perceptions étaient différentes avec elle, mais je me laissais jusqu'à présent complètement emporté. Je lui disais donc que j'avais souhaité la revoir et je l'avais fait ce soir de façon entière, pas comme à la petite fête du poker où je l'avais vu de plus ou moins loin sans porter tellement plus mon attention sur elle. En tout cas, la réponse que je venais de lui donner semblait pleinement la satisfaire. Je l'avais vu à cette soirée mais je ne trouvais pas que l'aborder fut une bonne idée, alors je ne l'avais nullement fait, je l'avais contempler de loin, me disant que je la trouverais bien sur le navire où qu'elle soit. Le navire était grand mais j'avais réussi à la retrouver pour notre plus grand plaisir. Elle baissa son regard à la recherche de ma main droite, qu'elle caressa légèrement avec sa main gauche. Elle me regarda alors, je me laissais faire et la posa finalement sur le clavier comme si elle allait m'apprendre à jouer de cet instrument si mélodieux. Je n'avais jamais appris à en jouer, je dois bien vous l'avouer, je n'ai jamais eu les moyens de prendre des cours, que ce soit pour le piano ou d'un autre instrument. Elle me dit alors qu'elle m'aurait composé la plus belle des chansons. Une chanson d'amour sans doute vu la questions qu'elle me posa après alors qu'elle me faisait jouer quelques notes. Est ce que j'avais déjà été amoureux ? C'était une question qui tue, littéralement, car je ne savais pas si je l'avais déjà vraiment été.
" Mais vas-y, compose moi une belle chanson, j'ai envie de tomber amoureux de ta magnifique voix. "
J'éludais ainsi sa question, je voulais tomber amoureux de sa voix mais d'elle en particulier, je ne savais pas, je ne savais plus ... En temps normal, cela ne m'aurait pas poser de soucis, je jouais ce jeu de séduction jusqu'à arriver au moment qui me procurerait le plus de plaisir, mais là, le plaisir était constant, je ne savais plus quoi faire. Mon alchimie avec Pernelle semblait être totale, je n'avais pas envie de gâcher ce si beau moment.
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Sujet: Re: Piano Lullaby [Pernelle & Marcus] Ven 24 Mai - 1:42
Marcus ne réagissait pas négativement à ma main sur la-sienne, à mon grand bonheur. S’il n’avait pas aimé, il lui aurait été possible à n’importe quel moment de s’éloigner de moi et de partir, mais il ne le faisait pas. Mon cœur battait si fort et j’espérais qu’il en était de même pour le-sien. Je lui avais dit que je lui aurais composée une très belle chanson et c’était ce que j’aurais fait et que je ferais s’il venait à me le demander. Je voulais qu’il soit celui pour qui j’allais me réveiller la nuit pour écrire des bouts de phrases qu’il m’aurait inspiré. Je voulais que Marcus soit ma nouvelle raison de vivre dans la mort, dans ce paradis qui semblait s’embellir chaque fois qu’il posait les yeux sur moi.
« Mais vas-y, compose moi une belle chanson, j'ai envie de tomber amoureux de ta magnifique voix. »
Mes yeux étaient toujours dans ceux de Marcus alors qu’il prononçait ces mots. Il était adorable. Il avait évincé ma question, mais après tout, je n’avais pas réellement envie de savoir ses histoires de cœurs passées. Imaginez que ma question lui fasse penser à une amante, qu’il se mette à parler d’elle et décide d’aller la rejoindre…Marcus souhaitait m’entendre lui chanter une chanson inédite, composée que pour lui et je n’allais pas le décevoir. Bien entendu, improviser une chanson était facile, mais en improviser une bonne était une autre histoire. Quoi qu’il en soit, une chanson ayant comme sujet Marcus ne pouvait qu’être des plus jolies.
« Alors soit!...Je vais toutefois avoir besoin de ton aide… » Je lui avais souris puis avait cessé de le regarder pour la première fois depuis quelques minutes. La seule présence de Marcus était une aide très précieuse à la composition d’une chanson pour lui, mais ce n’était pas tout. Doucement, mon pied gauche était passé sous la jambe de Marcus, puis presque comme une pieuvre, s’était enroulé autour de son pied afin de l’attirer sur le pédalier du piano. Lorsque son pied fut en place, j’avais placé mon pied sur le-sien, imitant le petit jeu de nos mains. « Ferme les yeux… » Avais-je murmuré.
Après quelques essaies, j’avais réussis à trouver un petit air sur lequel il me serait facile d’improviser quelques paroles. Mon pied effectuait de petites pressions sur celui de Marcus afin de faire raisonner les notes que je lui faisais faire alors que ma main droite jouait la mélodie. Jusqu’à maintenant, je n’avais pas prononcé de paroles, cherchant comment débuter cette chanson. C’était ce qui était le plus difficile, mais je savais qu’ensuite, les mots se suivraient facilement.
♬ « Come into these arms again and lay your body down. The rhythm of this trembling heart is beating like a drum. It beats for you, it bleeds for you, it knows not how it sounds. For it is the drum of drums, it is the song of songs... » ♬
Je continuais ainsi cette petite chanson improvisée, mais contrairement à la chanson que je chantais plus tôt, au moment où Marcus était arrivé, je n’avais pas besoin de fermer les yeux pour m’imprégner des paroles. Parfois, je jetais un coup d’œil à l’homme merveilleux qui se trouvait à côté de moi, espérant que cette chanson lui rendait justice. Après quelques minutes, j’avais terminé ma chanson en murmurant les dernières paroles et avait cessé de jouer du piano. J’espérais que Marcus n’ait pas trouvé ma chanson enfantine ou inappropriée, mais il avait demandé à une jeune femme amoureuse de lui chanter une chanson, il devait en subir les conséquences…
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Sujet: Re: Piano Lullaby [Pernelle & Marcus] Jeu 30 Mai - 22:42
Je ne bougeais pas vraiment, je la laissais me guider comme elle devait le faire. En général, j'aime bien mener la danse mais finalement, ça ne me dérangeait pas de me laisser entraîner par la douce Pernelle, et cela m'étonnait presque. Elle semblait donc décidée à me faire une belle et douce mélodie, accompagnée de quelques paroles tout aussi douce. Allait-elle relevé le défi ? Je n'étais pas vraiment habitué à écouter de la musique, disons que ce n'est pas une réelle habitude mais ce que j'avais entendu jusqu'à présent sortant de la bouche de miss Lafontaine m'avait énormément plu. Notre regard plongé l'un dans l'autre, je lui demandais alors ouvertement de me composer une chanson alors que j'étais bien incapable d'un tel prodige. Je n'avais pas répondu à sa question mais c'était bien volontaire. Est ce que j'avais déjà été amoureux était une question que je préférais ne pas me poser à vrai dire, parce que je ne savais pas la réponse. Je ne connaissais pas pleinement se sentiment là, mais mon cœur pourrait peut être me le faire découvrir. Elle accepta avec joie me disant qu'elle aurait besoin de mon aide.
" Et comment puis-je t'aider ? Je ne suis pas du tout musicien, je sais toutefois jouer avec les mots si besoin. "
Elle passa alors sa jambe autour de la mienne amenant mon pied jusqu'au pédalier, comme elle l'avait fait avec ma main, comme si nous étions complètement liés ensemble. Elle me dit alors de fermer les yeux et contrairement à mes habitudes, je lui obéissais les yeux fermés comme si je lui faisais confiance à 100% alors que finalement, nous ne nous connaissons pas tant que ça. Si cela avait été Scarlett j'aurais pu m'attendre à ce qu'elle me crucifie dans le dos, mais que pouvait me faire Pernelle ? Elle chercha alors un petit air pour sa chanson, la mélodie était déjà très belle, mais aucun son ne sortait de sa bouche, jusqu'à ce qu'elle trouve les paroles au bout de quelques instants de réflexion. Je l'aidais donc à jouer la mélodie même si elle aurait pu s'en sortir toute seule puis elle me chanta cette chanson que j'aimais beaucoup. Je n'avais pas ouvert les yeux pendant toutes la durée, puis une fois qu'elle avait finie, je les avais ouvert, comme si je me réveillais d'un rêve que j'avais vécu en étant à moitié éveillé.
" C'était sublime Pernelle. Comment fais-tu pour faire une chanson aussi vite ? Tu veux m'apprendre ? Je suis bien incapable de faire ça, c'est incroyable. "
Oui, j'éprouvais de la fascination pour la jeune femme à mes côtés comme rarement j'en avais eu pour quelqu'un. Je ne vais pas dire que je suis le meilleur, mais je n'avais jamais eu autant d'admiration pour le talent qu'une personne possédait, comme si ça ne m'avait jamais touché. Mais là, c'était fou !
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Sujet: Re: Piano Lullaby [Pernelle & Marcus] Dim 2 Juin - 16:02
La musique avait toujours fait partie de ma vie d’aussi loin que je me souvenais. Ma maman adorée possédait une voix d’ange alors que mon père avait le rythme dans le sang. À l’aide de son violon, il nous faisait chanter, danser et même pleurer. Souvent, il nous improvisait, à mes frères et moi, une petite chanson inspirée de la journée et ma douce mère ajoutait des paroles racontant nos aventures. Si l’un de mes frères avait fait un mauvais coup, elle le chantait en sachant toujours trouvé la juste rime. Les enfants que nous étions aimaient également participer à la composition de la chanson et avions donc appris très jeune à jouer avec les mots. Lorsqu’Alexandre et moi partions à la rescousse d’une princesse endormie dans sa tour gardée par un terrible dragon, nous inventions une chanson qui racontait nos exploits. La musique jouait, pour nous, le rôle que peut avoir un journal intime pour quelqu’un d’autre. La musique était aussi notre meilleure amie lorsque nous avions des chagrins. Il n’était pas toujours facile de confier nos peines d’enfants à nos parents et ces derniers nous disaient de le chanter. J’avais composé de si tristes chansons racontant la tragique histoire de la décapitation de ma poupée préférée par l’un de mes frères…Je m’égare, mais avec le temps j’avais appris une chose importante : les mots devaient couler d’eux-mêmes. Si je devais chercher longuement les bons mots à utiliser et les rimes parfaites, je perdais l’essence même de la chanson et ce n’était pas une réussite. Les meilleurs composions que j’avais réalisées dans ma vie venaient de mon cœur et était très simple. Quelques accord mélodieux, des paroles sincères et le tour était joué.
Marcus était une muse incroyable et la petite chanson que je lui avais improvisée s’était imposé dans mon esprit d’elle-même. Bien entendu, j’avais appris, avec les années, à ne pas faire de chanson trop personnelle afin de faire rêver une autre petite fille ou de faire pleurer un autre père de famille. Il y avait beaucoup d’images dans cette chanson, mais l’important était qu’elle était pour Marcus et qu’il l’avait aimé. Il m’avait obéi et n’avait pas ouvert les yeux avant que je termine la chanson. Il était si adorable. Lors de la conclusion de ma petite chanson, mon cœur battait à tout rompre et je devais être aussi nerveuse qu’une chanteuse avant d’entrer en scène. J’appréhendais la réaction de cet homme merveilleux et il avait réagi positivement à mes efforts.
« C'était sublime Pernelle. Comment fais-tu pour faire une chanson aussi vite ? Tu veux m'apprendre ? Je suis bien incapable de faire ça, c'est incroyable. »
Marcus était véritablement l’être le plus adorable que je connaissais (ou avais connu selon les points de vue). Son compliment m’avait été droit au cœur. Mon époux n’avait jamais réellement aimé mes chansons, les trouvant trop puériles et dignes de la grande gamine que j’étais. Marcus n’était pas comme les autres hommes que j’avais connus. S’il avait été l’un d’eux, je n’aurais probablement pas eu le temps de terminer ma chanson que ma robe se serait retrouvée au sol. Autrefois, tel aurait été mon seul désir également, mais les choses étaient si différentes avec ce jeune homme. Bien sûr qu’il me plaisait physiquement, mais il y avait autre chose. Je n’avais jamais ressenti ça pour personne, pas même pour Henry. Un seul des sourires de Marcus me satisfaisait et j’avais l’impression que pour lui, je serais prête à tout.
« Merci, mais pour la mélodie c’était très facile…j’ai joué de cet instrument toute ma vie…je sais comment faire rire un piano ou le faire pleurer! » Caressant les touches du clavier de ma main droite, les yeux rivés sur mon geste, ma main gauche ainsi que mon pied n’avaient toujours pas relâché leur emprise sur le jeune homme. C’était comme si nous avions toujours été près l’un de l’autre et je ne voyais aucun mal à cela. « …pour les paroles, je dois avouer que j’ai eu de l’aide… » Tournant la tête vers Marcus, j’avais laissé le menton légèrement baissé alors qu’un sourire espiègle s’accrochait à mes lèvres. Qu’il était beau. Me redressant et tournant mon corps vers le jeune homme, je le regardais en souriant. « Tu dis être doué avec les mots, c’est un excellent début, mais sais-tu utiliser ses mots à lui? » En parlant, j’avais posé une main sur le torse de Marcus, à l’endroit où devait se trouver son cœur. « Les plus belles paroles et les rimes parfaites n’ont aucune valeur si elles ne sont issues que de la tête. Il doit toujours y avoir un peu de notre cœur et de notre âme dans une chanson. » Ma paume toujours sur le torse de Marcus, je regardais ma main comme si j’allais apercevoir son cœur battre entre mes doigts. « Tu aimerais des leçons de piano? » avais-je dis en relevant les yeux vers ceux du jeune homme.
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Sujet: Re: Piano Lullaby [Pernelle & Marcus] Jeu 6 Juin - 1:06
Contrairement à Pernelle, la musique ne faisait pas vraiment partie de ma vie, du moins pas à son niveau. Je n'étais pas un virtuose, je n'avais même pas l'habitude d'écouter de la musique. Nous étions assez opposé tout les deux avec ça, mais c'était une différence qui pouvait justement nous rapprocher plus que je ne l'aurais peut être imaginé. Elle avait composé cette chanson au pied levé, une performance incroyable, jamais quelqu'un n'avait fait ça pour moi, personne ne m'avait jamais vraiment fait de cadeau durant ma vie à vrai dire. Personne ne s'intéressait à ma petite personne, comme si je n'étais pas digne d'intérêt mais Pernelle avait réussi ce tour de force. Je l'avais laissé faire, personne n'avait réussi à s'approcher aussi fort de mon coeur, si ce n'est elle. Qu'avait-elle de si particulier ? Qu'avait-elle de plus que les autres ? Je ne savais pas, je commençais à me le demander franchement. Si j'agissais normalement, je lui aurais brisé le cou depuis quelques minutes sans doute, jouant des notes anarchiques sur ce piano en guise d'oraison funèbre. Mais non, sa petite nuque était encore intact comme si elle était protégée par une protection invisible. Mon esprit ne réagissait plus comme s'il était annihilé par mon cœur. Je lui répondais donc que j'avais aimé sa chanson qui m'avait transporté, je ne sais où. Jamais une chanson ne m'avait fait cet effet, comme la jeune femme qui venait de la chanter. Est ce que je rêvais ? Non, j'étais bien éveillé, et à quelques parts, cela me faisait peur, mais cela m'enthousiasmait encore plus. J'en redemandais, je voulais qu'elle m'apprenne. Elle me remercia du compliment, me disant qu'elle savait faire rire ou pleurer un piano. C'était quelques choses que je ne savais pas du tout faire, et je voulais l'apprendre. Elle me dit qu'elle avait eu un peu d'aide, je supposais qu'elle parlait de moi. Elle me demanda alors si je savais utiliser les mots de mon cœur. Je ne m'en sentais pas capable. Mon cœur n'avait jamais été autre chose qu'une pierre sans sentiment, comment pouvais-je faire ressortir quelques choses de celui-ci ? Alors qu'elle avait posé sa main sur mon torse, je faisais une petite moue dubitative. Je mettais alors ma main de libre celle qu'elle venait de poser sur mon torse, comme si j'allais la broyer, mais non, je ne le fis pas, je la faisais appuyer encore plus fort comme pour transformer mon cœur de pierre en cœur de chocolat. Me regardant à nouveau dans les yeux, elle me demanda si je voulais des leçons de pianos.
" Je ne sais pas si je serais capable de faire parler mon cœur, mais je veux bien apprendre le piano de la part d'une aussi belle professeur que toi. "
Prenant la main qu'elle avait déposé sur mon cœur, j'y déposais un doux baiser ne comprenant plus rien à la situation. Étais-ce ça l'amour ?
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Sujet: Re: Piano Lullaby [Pernelle & Marcus] Jeu 6 Juin - 16:23
Nos deux corps étaient si près l’un de l’autre que j’étais certaine que Marcus pouvait entendre chaque battement de mon cœur comme s’ils avaient été les-siens. La mort était si étrange. Si nous avions tous deux été vivants, à l’époque où j’étais réellement jeune et innocente, les choses n’auraient probablement pas été ainsi. J’aurais résisté au désir de mon cœur et j’aurais joué la belle, battant des cils et souriant, mais sans oser toucher cet homme. Il y avait des convenances à respecter. Dans la mort, il n’y avait plus de convenances et je ne répondais qu’à ce que mon cœur me dictait. Marcus le faisait battre d’une manière qui m’était totalement inconnue puisque jamais de ma longue vie j’avais ressenti quelque chose d’aussi intense pour un homme. Bien sûr, j’avais aimé beaucoup d’hommes, l’instant d’une nuit, mais c’était quelque chose que purement physique alors que j’avais l’impression que Marcus et moi étions liés par quelque chose de plus fort. J’avais posé ma main droite sur son torse, nous positionnant dans une bien drôle de position, mais qui nous approchait encore plus l’un contre l’autre. Je n’avais pas réfléchi à ce que ce geste pouvait avoir comme conséquences et je ne savais pas s’il pouvait être interprété de manière déplacée, mais malgré la petite moue de Marcus, ce dernier ne me repoussa pas. Au contraire, il posa sa main sur la mienne, effectuant une pression sur cette dernière, me faisant appuyer plus fort sur son torse comme s’il souhaitait que je touche son cœur d’une quelconque façon. Le temps n’avait plus aucune importance et bien qu’il soit très tard, ou très tôt selon les points de vue, je ne laissais aucun signe de fatigue envahir mon corps. J’avais proposé à cet homme magnifique de lui donner quelques leçons de piano. Apprendre le piano ne se faisait pas qu’en une leçon et à la manière d’une Shéhérazade voulant garder l’intérêt de son prince le plus longtemps possible, je savais que Marcus et moi allions devoir nous revoir souvent pour ces leçons. Ce que je ne savais pas était que j’avais autre chose en commun avec Shéhérazade; le manque d’intérêt de mon prince envers moi pouvait me couter la vie.
« Je ne sais pas si je serais capable de faire parler mon cœur, mais je veux bien apprendre le piano de la part d'une aussi belle professeur que toi. »
Je me savais très belle, je n’avais jamais été de ces filles qui ne s’aimaient pas, mais entendre ce mot de la bouche de Marcus était le plus beau des compliments. Mon prince charmant prit ma main dans la sienne et la porta à ses lèvres afin d’y déposer un baiser. Ce n’était pas la première fois que Marcus baisait ma main ce soir, mais il y avait quelque chose de différent dans ce baiser-ci. Il était plus doux et eu un effet encore plus fulgurant sur moi que le premier. Au contact des lèvres de Marcus sur ma main, j’avais retint mon souffle et ne l’avais relâché que lorsque son baiser prenait fin. Je sentais mes joues s’empourprer à nouveau et je crois même que je tremblais légèrement. En ce moment précis je devais réellement avoir un contrôle absolu de mon corps pour ne pas succomber à cette pulsion qui me disait de sauter au cou de Marcus et le couvrir de baisers. Mes yeux devaient refléter ce désir soudain en regardant le jeune homme alors j’avais tourné la tête, fermant les yeux et soufflant un bon coup. Je ne savais pas si Marcus avait cet effet sur plusieurs jeunes femmes, mais il devait prendre un malin plaisir à me troubler ainsi.
« Tu…est-ce que tu veux tes leçons tout de suite ou…à un autre moment? »
Que c’était difficile d’aligner ces mots. Ressaisie-toi Pernelle! J’avais parlé la tête toujours tournée, mais avait osé un regard vers cet homme merveilleux à la fin de ma phrase. Mon cœur battait si fort et c’était comme si une horde de papillons volaient rapidement au creux de mon ventre. Marcus me rendait nerveuse sans que je sache pourquoi. Avais-je peur de ce qui se pourrait de passer ensuite si ce dernier décidait de rapporter ses leçons, ou était-ce l’excitation à l’idée qu’il pouvait, justement, repousser ces innocentes leçons de piano? Je ne sais pas quel regard je lançais en ce moment au jeune homme, c’était probablement la première fois que les muscles de mon visage et mes yeux formaient cette expression. Une nouvelle expression pour une nouvelle émotion, que j’aimais être morte!
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Sujet: Re: Piano Lullaby [Pernelle & Marcus] Jeu 13 Juin - 0:51
La situation était tellement bizarre, je ne m'étais jamais vraiment retrouvé dans une situation comme celle-ci, à croire que la belle Pernelle avait un pouvoir qu'aucune autre jeune femme ne possédait sur ce navire. Je n'y comprenais rien, mais elle semblait parfaitement comprendre ce qui était en train de nous arriver. Je restais le parfait gentleman que je savais être. Je pense que certains auraient peut être profiter de la situation pour embrasser, et peut être faire plus que ça avec la jeune femme, mais je ne le désirais point, elle semblait si douce, si innocente. Nous étions si proche l'un de l'autre, nous étions pratiquement das les bras l'un de l'autre, même si nos mains et nos pieds se mélangeaient, se croisaient, il n'y avait rien de plus qu'une belle amitié, qu'un amour naissant ? Le simple fait de penser à ce mot me faisait bondir, mais je ne bougeais pourtant pas tout de suite. Elle voulait m'apprendre à jouer du piano, c'était une idée resplendissante que voilà et j'acceptais avec joie. Je sentais comme une sorte de picotement au fond de mon ventre. Jamais je n'aurais pensé que cela soit possible, mais ça l'était. Jamais je ne réagissais de cette manière, jamais, mais il semblerait que ce mot ne puisse plus faire partie de mon vocabulaire désormais, comme banni à vie de celui-ci. Je savais que ma nature profonde reprendrait le dessus, à un moment ou un autre, mais quand ? Je ne pouvais répondre à cette énigme, car les pulsions semblaient ne pas vouloir revenir, comme si finalement mon coeur et mon esprit étaient pleinement comblés par la présence que Pernelle représentait à mes côtés. Je déposais un doux baiser sur sa main, me détachant alors les pieds et les mains de son corps. Ce baiser sur sa main était inattendu de part et d'autres. Je l'avais presque fait automatiquement, elle en avait le souffle coupé. Respire Pernelle, respire ! Elle ferma les yeux, se retournant, elle souffla un bon coup comme pour prendre une pause dans cette rencontre douce mais remplie d'intensité. Elle me demanda si je voulais une leçon tout de suite ou pas. Honnêtement, j'avais envie de rester avec elle mais je sentais que mes pulsions meurtrières pouvaient ressurgir à tout moment, peut être fallait-il mieux que je parte. Elle ne semblait pas dans son assiette aussi, prête à me sauter au cou !
" Demain, je reviendrais à la même heure Pernelle. Tu me donneras ma deuxième leçon après cette sublime première leçon. "
Je finissais par me lever, mais avant de sortir de la pièce, je déposais un baiser non pas sur sa main mais sur sa joue droite avant de m'éclipser de peur qu'elle ne me retienne et que mes pulsions n'apparaissent.
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Sujet: Re: Piano Lullaby [Pernelle & Marcus] Jeu 13 Juin - 17:55
« Demain, je reviendrais à la même heure Pernelle. Tu me donneras ma deuxième leçon après cette sublime première leçon. » Et il s’en était allé, sourd aux plaintes de mon cœur lui criait de rester à mes côtés, que sans lui je ne vivais plus! La séparation de nos mains et de nos jambes m’avait paru douloureuse, comme si c’était une partie de mon corps qui m’était brusquement arrachée. Marcus s’était levé et je fais de même, le suivant jusqu’à la porte comme si d’une quelconque manière j’aurais pu le convaincre de rester avec moi, mais je ne prononçais aucun mot. Je savais que nous allions nous revoir, dès le lendemain, Marcus me l’avait dit lui-même, mais j’avais l’impression de vivre une séparation. C’était idiot, mais c’était ainsi! Juste avant de sortir de la salle de musique, cet homme merveilleux s’était penché vers moi et avait déposé un baiser sur ma joue droite. Son geste me surpris et avant que je n’ai le temps de reprendre mes esprits, il était parti, la porte se refermant sur lui. Marcus était parti si vite. J’aurais pu me poser des questions à ce moment-là, mais je ne le fis pas. Ma main droite s’était levé vers mon visage et s’était déposé à l’endroit même où j’avais senti ses lèvres quelques secondes plus tôt. À ce moment-là, je m’étais promis de ne plus jamais laver mon visage, mais combien de jeunes femmes avaient pensé cela avant moi? Lentement, je m’étais approché de la porte et l’avais entrouverte afin de m’assurer que Marcus n’était pas derrière celle-ci. Les couloirs du Titanic étaient redevenus silencieux. Refermant la porte, j’avais reculés de quelques pas, me tenant la tête à deux mains. Je n’arrivais pas à croire ce qui venait de m’arriver, c’était complètement fou!
« Je suis amoureuse… » Cette constatation s’était échappé de mes lèvres dans un murmure. « Je suis amoureuse! » Cette fois je l’avais dit plus fort, presque en criant avant d’éclater de rire et d’entourer mes épaules de mes bras, tournant sur moi-même. C’était donc cela être amoureuse? J’avais envie de crier, de rire et de pleurer! Mon cœur battait si fort que j’avais mal à la poitrine et cette douleur me rendait si heureuse à la fois. Heureusement que j’étais à nouveau seule et que Marcus ne me voyait pas en ce moment. J’étais si heureuse que je m’étais mise à courir dans tous les sens, de la même manière que j’avais courue lors de mon retour sur le Titanic. Je ne savais pas si ce jeune homme ressentait la même chose pour moi, mais si tel n’était pas le cas, je savais que je ferais tout pour lui plaire. À la manière d’une ballerine, je sautais, tournais et effectuaient quelques pas de danses. Ce petit manège dura quelques instants puis cessa lorsque ma respiration se fut suffisamment accélérée et que mon corps entier protestait contre ce débordement de joie. Retournant près du piano, je m’étais laissé tomber sur le tabouret et avait laissé tomber mon corps vers l’avant, afin de me coucher sur les touches du clavier, les bras étirés, produisant ainsi une cacophonie dans la salle de musique devenue silencieuse. Henry était alors très loin dans mes pensées, tout comme le séduisant Jack que j’avais rencontré lors de mon retour et pour qui je n’avais d’yeux à la soirée casino. Le simple sourire de Marcus les surpassaient tous deux! Après quelques instants de rêveries, je m’étais redressé et avais posé les mains sur le clavier. Demain, Marcus allait revenir ici et je lui apprendrais le piano, je devais être préparé pour que tout se passe bien. J’avais donc commencé à pratiquer quelques exercices de bases que j’allais lui faire jouer, mais très vite, je m’étais mise à jouer de nouvelles compositions passionnée pour cette soirée que je venais de passer en compagnie de l’homme le plus merveilleux de tous les temps, mon prince charmant Marcus.
J’allais retourner à ma cabine que bien plus tard, alors que le soleil commençait à éclairer la salle de musique. J’allais dormir très longtemps afin d’être bien reposée pour Marcus et l’après-midi allait être consacré à ma toilette. La soirée à venir se promettait d’être tout aussi délicieuse que la précédente…