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| Au voleur ! [Marcus, défi n°1] | |
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Invité Invité
> PROFIL RPG | Sujet: Au voleur ! [Marcus, défi n°1] Ven 16 Mar - 11:28 | |
| Une semaine, trois jours et quelques heures. C’était le temps qui s’était écoulé depuis qu’Alice avait osé s’enfuir de l’orphelinat. Elle n’avait absolument aucune idée de l’endroit où elle se trouvait, et ne savait pas non plus où elle allait. La petite fille se retrouvait dans l’un de ses instants de désespoir typique de sa nouvelle vie de vagabonde. Car c’était finalement ce qu’elle était à présent. Elle n’avait aucun véritable endroit pour dormir, elle n’osait pas frapper aux portes pour demander le couvert et l’hospitalité et se retrouvait bien souvent à dormir dehors, trouvant un coin calme où personne ne viendrait la déranger. Ses journées se terminaient la plupart du temps dans les larmes, la petite fille désespérant un peu plus chaque jour d’avoir la vie donc rêvait tous les petits enfants une fois dans leurs lits le soir. Une seule idée lui permettait de tenir à l’heure actuelle, celle de retrouver sa mère, lorsqu’elle y serait parvenue, sa vie serait changer. Au moins, elle aurait une maison, un endroit où vivre et enfin sa maman. La petite fille était seule au monde pour le moment, mais ce n’était pas une situation durable, elle allait changer, retrouver sa belle vie. Parfois bien sûr, il lui arrivait de regretter d’avoir quitté l’orphelinat et sa petite vie confortable. Elle n’avait que treize ans, et ne se sentait pas capable de se débrouiller par elle-même. Mais lorsqu’elle y réfléchissait bien, elle se doutait fortement qu’elle n’aurait pas pu rester à sa petite vie douillette tout en sachant que sa mère se trouvait quelque part dans le monde, toujours en vie. Elle aurait pu également attendre d’atteindre la majorité pour partir de l’orphelinat en toute légalité. Mais qu’est-ce que ça aurait changé pour elle ? Attendre quelques années de plus, elle n’aurait pas été plus riche pour autant, et n’aurait pas acquis la maturité nécessaire pour vivre seule, privée de toute aide. D’autant plus qu’Alice était face à un problème de taille, elle n’avait pas la moindre idée de la ville, voire même du pays dans lequel elle pourrait trouver sa mère. Ca compliquait grandement les choses pour elle et l’espoir de la retrouver un jour s’amoindrissait au fur et à mesure que le temps passait.
Mais retrouver sa maman n’était pas à l’ordre du jour pour la jeune Flynn. La petite fille avait le même problème depuis quelques temps, celui de trouver quelque chose à manger. Depuis qu’elle vivait dans la rue, elle n’avait jamais eu le moindre centime en sa possession et devait donc chaparder pour se nourrir, perspective qui ne l’enthousiasmait guère, mais c’était ça ou se laisser mourir de faim, ce qui ne lui laissait pas vraiment le choix. Si au départ, les gestes de la jeune Flynn étaient hésitants, elle s’était bien vite habituée aux petits méfaits sans gravité et avait trouvé de nombreux trucs et astuces pour éviter de se faire prendre. Il lui arrivait cependant d’être prise sur le fait, mais elle avait de bons réflexes et avait pour le moment toujours réussis à s’enfuir sans être rattrapée. Cependant, à chaque fois qu’elle s’imaginait devoir voler, son cœur battait un peu plus fort que d’habitude, preuve évidente que ce genre de choses n’étaient pas inscrites dans ses gènes, il n’était pas habituelle pour la petite fille de se conduire comme une criminelle. Aujourd’hui, c’était jour de marché dans la ville où elle se trouvait, et Alice savait pertinemment que l’effervescence de ce genre d’endroit lui permettait d’accomplir ses vols sans se faire remarquer. Elle tenta tout de même de se débarbouiller, cherchant le plus possible à se fondre dans la masse, et pour cela, il lui fallait camoufler tout ce qui la distinguait des autres enfants de son âge. La petite fille déambula entre les commerçants, cherchant à repérer quelque chose d’appétissant et de facile à transporter. Un morceau de pain juste à la bonne taille retint son attention, et après quelques instants d’hésitation, elle l’attrapa, continuant à marcher en tentant de rester naturelle. Seulement, tout ne se passa pas comme elle l’avait prévu.
« Reviens ici, petite voleuse ! »
Alice n’eut même pas à se retourner pour savoir que c’était à elle qu’on s’adressait. La jeune fille se mit à courir, les larmes commençant déjà à brouiller ses yeux. Elle détestait être traitée de voleuse, elle ne voulait pas en être une et ne se considérait pas comme tel. Mais comment expliquer ça à l’ancien propriétaire du beau pain qu’elle tenait maintenant dans sa main, sans pour autant avoir déboursé le moindre sou pour l’obtenir. La petite fille n’eut cependant aucun mal à zigzaguer entre les passants pour échapper à l’homme qui la poursuivait sûrement, bien qu’elle n’ait pas pris la peine de vérifier cette information. Alice savait qu’elle ne s’arrêterait pas avant un bon moment, voulant être certaine que ce cauchemar était loin derrière elle et qu’elle pouvait se reposer sans craindre d’être attrapée. C’était toujours comme cela qu’elle procédait, et trouvait cette technique plutôt bonne. Seulement, sa course s’arrêta cette fois-ci un peu plus vite que prévu, aveuglée par ses larmes, elle heurta de plein fouet une jeune fille qui venait en sens inverse, et se retrouva projetée au sol, laissant échapper son précieux pain, sans tenter quoi que ce soit pour le retenir. Son premier réflexe fut de se retourner, pour constater avec soulagement que le commerçant en colère ne le suivait pas, puis releva les yeux vers la jolie jeune fille, s’attendant à une vague de remontrances peu agréables à entendre. A sa plus grande surprise il n’en fut rien et c’est avec un clin d’œil que la jeune fille la prit par la main et l’emmena loin de problèmes qu’elle aurait pu avoir si elle était restée sur le marché quelques minutes de plus. Alice se sentait à la fois gênée et soulagée. Comment allait-elle la remercier ? Elle venait de la sortir d’un monstrueux pétrin et elle aurait aimé lui montrer à quel point elle lui était reconnaissante. Malheureusement aucun son ne semblait vouloir sortir de sa bouche. La petite fille était encore sous le choc de ce qui venait se produire et peinait à réaliser qu’elle était saine et sauve et qui plus était en train de s’enfuir avec quelqu’un qui était loin d’être au même niveau sociale qu’elle. C’est seulement dans une ruelle un peu plus sombre que les autres que les deux jeunes filles s’arrêtèrent et prirent le temps de reprendre leur souffle sans oublier de vérifier au préalable que personne ne les avait suivies.
« Ca va aller ? Ravie d’avoir pu t’aider. Je dois y aller maman va s’inquiéter. »
Alice se contenta de hocher la tête et la regarda s’éloigner en sifflotant comme si ce qu’elle venait de faire n’était qu’un événement sans importance dans sa routine. Quelle nulle ! Et dire qu’elle ne connaissait même pas son prénom ! Tout ce qu’elle avait réussis à faire était de rester planté là comme une idiote à attendre elle ne savait trop quoi. De toute façon, il était trop tard pour la rattraper et revenir sur ses pas ne pouvait lui attirer que des ennuis et rien d’autre. La petite fille se remit donc en route, marchant sans vraiment e but, sentant son estomac gargouiller un peu plus à chaque pas. Son pain lui avait échappé, tout ça pour rien ! Alice allait devoir une fois de plus se résoudre à aller frapper aux portes, quémandant de la nourriture et parfois un refuge lors d’une nuit un peu trop fraiche. Ce genre de privilège lui était que très rarement accordé, mais elle était tellement contente lorsqu’il l’était qu’elle n’avait pas encore réussis à se résoudre à baisser les bras pour se trouver un endroit où rester en dehors des grandes maisons bourgeoises qu’elle apercevait. C’est donc à une heure assez tardive qu’elle se retrouva dans un quartier résidentiel assez chic, prête à commencer ses recherches. Une jolie maison l’attira plus que les autres, elle semblait lui tendre les bras et respirait une certaine joie de vivre. Ce n’était sans doute qu’une illusion mais Alice ne put s’empêcher d’aller immédiatement vérifier son intuition. Elle prit son courage à deux mains et se retrouva rapidement en face de la porte. Après une grande inspiration, elle frappa…
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Invité Invité
> PROFIL RPG | Sujet: Re: Au voleur ! [Marcus, défi n°1] Sam 21 Avr - 23:47 | |
| Ce jour là, je ne saurais vous dire ce qu'il m'a pris mais ce fut un jour différent des autres jours, mais vraiment. Pourtant tout avait commencé normalement. Je vivais au crochet de ma mère. J'avais 21 ans, toutes mes dents et pourtant, je n'avais pas envie de partir, je n'avais pas envie de me trouver véritablement un boulot. Je sais, je suis un feignant mais à quoi bon ? Je n'étais bon que pour tuer de belles jeunes femmes avec qui j'avais eu une relation exquise juste avant que je ne les tue. Je restais chez moi, j'occupais mon temps entre l'écriture et la lecture des quelques romans que nous avions à la maison, souvent, je me promenais par ici, par là, dans les rues de la ville à la recherche d'une jeune femme qui pourrait tomber raide dingue de mon corps, mais ce soir, j'étais resté à la maison pour une raison que j'ignorais. Ma mère n'était pas là, mais c'était bien logique, les soirs, en général, elle arrivait à avoir 2-3-4 clients parfois quand elle le faisait bien et rapidement. Ce soir, je me lisais donc un livre, j'avais hâte de pouvoir partir d'ici pour aller aux Amériques, on ne m'en avait dit que du bien, mais le Titanic n'était pas encore tout à fait près, il faudrait patienter encore de nombreux jours, une éternité en somme. Bref, nous ne vivions pas dans les quartiers les plus pauvres de la ville, nous avions un peu de terrain derrière la maison, et un peu devant aussi même si elle était assez proche de la route. Il était assez tard, j'étais en train de me demander si je n'allais pas sortir quand soudain, j'ai entendu qu'on frappait à la porte. J'ai cru que c'était une mauvaise blague de gamins passant par là mais je me suis décidé à bouger mes fesses pour aller voir s'il y avait quelqu'un. J'ouvris la porte et j'ai vu cette gamine qui ne devait pas avoir plus de 12-13 ans. Que faisait-elle là ? Elle avait perdu sa maman ? Elle était perdue dans la ville ? Je ne savais pas tellement quoi lui dire.
" Bonsoir mademoiselle, que voulez-vous à une heure si tardive ? "
J'étais respectueux même si je dois vous avouer que l'espace d'un instant, j'ai voulu l'engueuler et lui fermer la porte au nez, mais il avait quelques choses dans son regard qui m'a attiré. Elle semblait si fragile, si frêle, si seule surtout qu'elle me fit presque pitié. Pourtant, je n'étais pas tombé aussi bas dans mon estime pour elle. Je ne l'avais jamais vu mais bon, en fonction de sa réponse, je la ferrais peut être rentrer à l'intérieur car mine de rien, il ne faisait pas si chaud que ça dehors. |
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