Sujet: Re: EVENEMENT n°8 ♦ Macabre Symphonie. Jeu 27 Juin - 23:17
Oui, dès que j'étais entré dans la pièce je l'avais vu, et je lui avais fait un petit signe de la main. Nous nous voyions ici dans cette salle de musique habituellement bien plus calme et aussi moins spacieuse, mais ce n'est qu'un détail pour ce fou de capitaine. Je ne voulais donc pas la déranger, et finalement, j'étais bien là tout seul en attendant de monter sur scène pour notre petit numéro. Soudain, une jeune femme m'aborda me disant bonsoir, et me donnant une coupe de champagne. En temps normal, c'est moi qui aurait agis de la sorte mais là, je me faisais aborder par un visage que je connaissais sans plus. Je l'avais déjà vu à de nombreuses soirées depuis notre retour, je crois qu'elle s'appelle Sacha ou quelques choses comme ça, me semble-t-il. Je lui souriais lui prenant donc des mains la coupe qu'elle m'offrait. Elle ne semblait pas avoir l'habitude d'aborder des inconnus puisque c'était ce que nous étions finalement, n'est ce pas ? Elle ne réussit pas à finir sa phrase, elle était déjà aussi rouge qu'une tomate. C'était drôle de se retrouver dans une situation pareille. D'habitude les femmes rougissent des compliments que je leur faisais mais là, non, elle l'avait fait toute seule comme une grande.
" Bonsoir, et merci pour le verre, enchanté de vous rencontrer. "
Je n'en disais cependant pas plus, pas de baise main, comme si je me sentais épié par Pernelle, et qu'elle ne soit jalouse. Je sais, cela me parait absurde en y repensant mais c'est la réaction que j'ai eu. Sans la regarder, je sentais son visage sur moi, elle m'épiait, elle me voulait plus proche d'elle, elle voulait que je ne sois qu'à elle, mais étais-ce possible ? Pouvais-je n'appartenir qu'à une seule femme ? J'étais perdu dans mes pensées, ne faisant pas vraiment attention à la jeune femme qui était à mes côtés. La pauvre était déjà toute gênée et je ne faisais rien pour la mettre à l'aise contrairement à mes habitudes. Mais mes habitudes semblaient être pour ainsi dire bouleversées depuis cette soirée Casino. De nombreuses personnes s'étaient finalement jointes à la fête et le Capitaine pris alors place sur l'estrade, annonçant les festivités. Certains passagers passeraient donc tour à tour sur l'estrade pour un petit numéro. C'était au tour de Miss Carey de commencer le spectacle. Nous allions passer juste après. Bizarrement, j'avais une petite boule dans le ventre, pas pour le spectacle que nous allions donner, mais pour l'harmonie de nos corps et de nos voix à Pernelle et moi, comme si c'était un challenge que je ne saurais relever. J'écoutais donc la jeune femme qui avait demander à une de ces amies de l'accompagner au piano apparemment. Elle chantait bien, très bien, mais je ne sais pas pourquoi, je préférais la voix de Pernelle, comme si elle avait la plus merveilleuse des voix. La jeune femme à côté de moi semblait vouloir me parler, mais j'étais déjà plonger dans mon numéro qui allait commencer d'un instant à l'autre. Je la cherchais du regard, c'était à nous d'y aller.
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Sujet: Re: EVENEMENT n°8 ♦ Macabre Symphonie. Jeu 27 Juin - 23:37
Tu ne t'attendais pas à trouver Nora à cette réception, surtout qu'en temps que masseuse dans les bains turcs, elle n'avait rien à faire ce soir, elle était venue comme une simple passagère, comme ce que tu étais devenue en gros. Une passagère, profitant à loisir du Titanic, voilà ce que tu étais à présent et ça ne te dérangeait pas le moins du monde. Tu étais donc bien entourée ce soir, avec Charles et Nora. D'ailleurs alors que ton regard était perdu dans la salle, tu vis la femme et les enfants de Charles. Soudain, tu réalisas que peut être tu le mettais en mauvaise posture à être à côté de lui avec ton amie. Peut être que sa femme serait jalouse de voir qu'il fricottait avec deux belles jeunes femmes blondes. Tu ne te sentais pas bien à ce moment là, tu aurais tellement aimé disparaitre pour qu'ils puissent venir à lui mais ce ne fut pas le cas. Si ses enfants l'avaient vus, sa femme semblait l'avoir complètement ignoré le pauvre. Tu étais mal, mais tu essayais de ne pas le faire voir. Tu allais dire quelques choses mais le Capitaine qu'on t'avait décris comme quelqu'un de plutôt méchant pris la parole et parla de la soirée. Il allait y avoir des passagers qui chanteraient, danseraient et joueraient d'un instrument, un concert bien particulier donc, mais qui te plairait sans doute au final. Le Capitaine ne semblait pas si féroce, même si la dernière fois justement, il était partie avec la femme de ton comparce masculin du soir. C'était donc au tour de Miss Carey de chanter une chanson écrite par un certain Peter Somerset qui ne semblait pas être là ce soir. Charles vint vous dire, à toi et Nora, que ce numéro là allait être particulièrement réussi. S'il le disait c'est que cela devait être véridique, tu n'allais pas remettre sa parole en cause. Elle était accompagnée du coup d'une amie à elle sans doute puisqu'elle était monté sur scène en même temps à peu près. Tu les écoutais donc, et c'était en effet très beau. Tu te demandais ce que le numéro suivant donnerait, sans doute qu'ils s'étaient préparés tout les deux de longues heures pour que tout soit parfait.
" Vous aviez raison Charles, ce numéro était très réussi. Mais ne devriez-vous pas allé écouter le restant des numéros avec votre femme, cela lui ferrait peut être plaisir ? Je suis avec Nora, je ne suis pas seule, ne vous en faites pas. "
Tu lui faisais un petit sourire, mais tu ne savais pas si ces propos lui plairaient, lui parleraient. Peu importe, tu avais fait parler ton coeur, quoi de plus beau qu'un couple réuni dans la mort ?
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Sujet: Re: EVENEMENT n°8 ♦ Macabre Symphonie. Ven 28 Juin - 0:12
Je n'aurais peut être pas du l'aborder, enfin, je ne sais pas trop après tout, il semblait être seul mais son esprit semblait être voué à quelqu'un d'autres. Enfin, je ne sais pas, il était dans ces pensées, je l'avais pour ainsi dire troublé. En tout cas, il prit volontiers la coupe de champagne et me sourit, me disant donc bonjour. Il était charmant, enchanté de me rencontrer, mais il ne me dit rien de plus. Je voulais essayé de faire la conversation, mais je n'en avais pas du tout l'habitude, je ne savais pas faire, je n'avais jamais vraiment su le faire puisque mon mari et moi nous nous connaissions depuis tellement longtemps. J'essayais de dire quelques choses mais j'étais tellement rouge, j'avais honte de mon état.
" Vous connaissez l'une des jeunes femmes là-bas je suppose ? "
J'avais réussi à dire quelques choses, mais je n'eus pas de réponses. L'homme semblait être aussi clos qu'un mur qui nous entoure entièrement. Entre ces pensées et sa belle, il n'avait pas assez d'attention pour le reste. Tant pis, j'avais essayé de me présenter à quelqu'un de seul et cela avait été un échec. J'avais réussi à me dépasser, à aborder quelqu'un, j'étais vraiment sur la voie de la guérison, sans doute parce qu'Alfred avait réussi à me parler et à me faire voir les choses du bon côté. Je ne sais pas. Le Capitaine arriva alors sur scène pour parler et nous dire que des passagers allaient faire des numéros. Je cru comprendre ce qui préoccupait le jeune homme, il avait un numéro avec sa belle. Il me semblait qu'il s'appelait Marcus, et donc que sa belle s'appelait Pernelle, mais je me trompais peut être. Ce fut donc Miss Carey qui passa la première. J'étais là avec ma coupe de champagne à l'écouter à côté du jeune homme, nous ne nous disions rien. Puis son tour arriva vraisemblablement.
" Bon numéro Monsieur Cream. "
Là aussi il ne m'entendit pas, il semblait déjà être à fond dans son numéro. Il attendait que Pernelle arrive à sa hauteur pour monter sur scène apparemment. Ils formaient un beau couple en tout cas, enfin s'ils étaient ensemble, mais ça crevait le plafond.
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Sujet: Re: EVENEMENT n°8 ♦ Macabre Symphonie. Ven 28 Juin - 13:12
Evènement n°8: Macabre Symphonie.
La soirée battait son plein et promettait d'être agréable. Beaucoup de passagers s'étaient déplacés pour venir voir ce spectacle ou les artistes n'étaient autres que les gens que nous côtoyons tous les jours. Pour ma part, j'étais en pleine discussion avec Pernelle et tentait de recoller les morceaux entre elle et Héloise. J'avais passé beaucoup de temps avec la jeune Troisième Classe et sa gentillesse et sa joie de vivre me persuadait que toutes deux s'entendraient réellement bien. S'il n'y avait pas eu ces hommes au milieu... D'ailleurs, la jeune masseuse semblait l'avoir compris et elle me confirma qu'elle s'excuserait auprès d'Héloise. Je lui fis alors un grand sourire tout en ajoutant: " C'est vraiment la meilleure des solutions, Pernelle. " Disais je tout en refixant mon regard sur la scène pour l'instant vide. Puis, j'entendis alors ma compagne parler à nouveau en évoquant quelque chose de beau. Je m'étais alors retournée vers elle et fixa alors l'objet du désir qu'elle couvait des yeux: c'était un homme dont je ne connaissais l'identité, en grande conversation avec une femme, probablement de Première Classe, au vu de ses majestueux habits. Pernelle sembla réaliser que ses paroles, ou plutôt ses pensées, étaient sorties de sa bouche et elle s'en excusa devenant pratiquement rouge comme une pivoine. Je la gratifiais d'un sourire l'encourageant ainsi à m'expliquer, ce dont elle me raconta. Cet homme était l'objet de toute son attention, elle était sans doute en train de tomber amoureuse. Sa dernière phrase me fit comprendre qu'elle était jalouse de le voir en compagnie d'une autre. Ah les joies des émotions amoureuses et ses inconvénients. Maintenant, la jeune masseuse comprenait la réaction d'Héloise en réalisant qu'une rivale s'intéressait à l'homme dont elle était sous le charme. Je décrochais mon regard de cet homme et contemplais Pernelle qui semblait déboussolée et posant ma main sur son bras, je tentais alors de la réconforter:
" Face à une femme aussi belle que vous, Pernelle, cet homme ne vous résistera pas longtemps, croyez moi. " Puis, je me mis à rire tout en ajoutant: " En vous regardant tous les deux, je remarque que vous vous contemplez mais jamais au même moment. Comme dit ce dicton: "Suis-moi, je te fuis ; fuis-moi, je te suis."
Soudain, une voix vint perturber notre conversation. C'était le capitaine, précédemment rencontré lors de la Soirée Casino. Il annonça les spectacles à venir et surprise, j'entendis celui de mes amies: Pernelle et Blanche. Mon amie, la masseuse allait jouer avec un homme que je connaissais pas au vu de son nom. Puis, avant que je ne puisse lui demander de qui il s'agissait, Mesdemoiselles Carey et Lockwood entrèrent en scène, la première au chant et la deuxième au piano. Tandis qu'elles prirent place, le murmure des conversations prirent fin tandis que la chanteuse prit place et fit une petite déclaration avant de commencer son chant. Elle dédiait ce chant, écrit par Peter le mari de mon amie Juliet, à une amie. Puis, elle chanta.
Instinctivement, je pris la main de Pernelle et la serra bien fort. Les yeux écarquillés, je fixais Bridget Carey qui venait de nous emmener dans les lointains pays d'une chanson magnifique. J'étais prise dans une musique si belle, elle me transportait vers des souvenirs heureux ou j'étais alors encore en vie. La musique continua en même temps que la voix mélodieuse. Et puis, la musique finit par prendre fin et la voix de la chanteuse s'éteignit dans une douceur qui me mit les larmes aux yeux. Au milieu des acclamations et applaudissements, je m'étais levée de ma chaise et tapait dans mes mains avec vigueur, essuyant tant bien que mal les larmes qui roulaient sur mes joues. Je regardais alors Pernelle et lui fit un sourire: tout en lui disant:
" Excusez moi d'avoir broyé votre main, Pernelle, mais je n'ai pas pu m'en empêcher! " Disais je tout en me mettant à rire et concluant ainsi: " Cette chanson était magnifique et j'en suis certaine que la vôtre sera tout aussi belle! " Cessant mes applaudissements, je me rasseyais tandis que Pernelle s'était levée pour aller assurer son numéro. Je lui souhaitais bonne chance et remarqua soudain que l'homme avait qui elle allait se donner en spectacle et qui n'était autre que l'objet de ses convoitises, l'homme dont elle était sans doute amoureuse. J'admirais alors son courage, sa témérité. Elle devait sans doute avoir le coeur qui battait follement tant son stress devait être à son apothéose. Je souris alors toute seule tandis que je croisais les doigts pour mon Amie qui s'apprêtait à montrer ses capacités artistiques face à une grande partie de la communauté.
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Sujet: Re: EVENEMENT n°8 ♦ Macabre Symphonie. Sam 29 Juin - 16:12
Nayah était si adorable, comment ne pas aimer une telle femme? Alors que j’avais blessé son amie Héloïse et qu’elle aurait très bien pu m’en vouloir, elle se trouvait à mes côtés, me rassurant et maintenant, je me confiais même à elle. Les émotions que je ressentais étaient contradictoires. D’un côté, j’avais été nerveuse à l’idée de voir Marcus ce soir alors que mon cœur souhaitait ardemment être à ses côtés. Maintenant qu’il était là, ce dernier battait si vite que j’en avais mal à la poitrine, mais mon cœur souffrait également de le voir si loin en compagnie d’une autre femme. Je commençais à comprendre réellement certaines chansons que j’avais écoutés dans ma vie où même certaines que j’avais composées et que je croyais comprendre. J’étais si contente d’avoir la compagnie de Nayah et Blanche puisqu’elle me permettait de discuter un peu et de porter mon attention sur elles et non pas seulement sur Marcus et la jolie blonde qui l’accompagnait. Posant une main sur mon bras comme elle l’avait fait plus tôt, Nayah me déclara : « Face à une femme aussi belle que vous, Pernelle, cet homme ne vous résistera pas longtemps, croyez moi. » Se mettant à rire, elle poursuivit : « En vous regardant tous les deux, je remarque que vous vous contemplez mais jamais au même moment. Comme dit ce dicton: "Suis-moi, je te fuis ; fuis-moi, je te suis." » Je crois bien avoir rougis (si c’était possible de rougir plus que je devais le faire depuis quelques instants) et j’avais baissé les yeux en souriant. « Moi qui suis déjà une experte pour s’imaginer des histoires, je crois qu’être amoureuse ne fait qu’empirer les choses… » Relevant les yeux vers Nayah en éclatant d’un rire sincère, je m’apprêtais à regarder Marcus lorsque le Capitaine fit son apparition sur scène.
« Mesdames, Messieurs. Bonsoir. Ce soir, tour à tour, les passagers vous présenteront leurs arts et leurs savoir-faire. Merci à tous ceux qui ont bien voulu partager leur talent pour le plaisir de tous. Je vous souhaite à tous et à toutes de passer une agréable soirée. » J’avais levé les mains afin d’applaudir, mais je cru bien être la seule à avoir cette idée puisque tous les passagers semblaient hypnotiser par le Capitaine et aucun bruit ne venait perturber le discourt de cet homme charismatique. Presque gênée par le vacarme que j’aurais pu causer, j’avais baissé les mains, les glissant sous mes cuisses.
« Miss Carey, on m'a racontée que votre voix était divine. Si vous voulez bien commencer. Ensuite, nous accueillerons en duo Pernelle Lafontaine et Marcus Cream, j'ai entendu dire que vous commenciez à faire du piano. Un instrument bien tendre, pour un homme comme vous ! »
Mon cœur avait cessé de battre et que je crois bien que je devais maintenant être aussi blanche que la robe que je portais. Avec toutes ces histoires de préparation afin d’être jolie à ses yeux, j’avais complètement oublié que j’allais participer à ce concert en compagnie de Marcus. Je n’écoutais plus le reste des paroles du Capitaine et avait tourné la tête vers l’homme de mes rêves. Il ne semblait pas être nerveux et cela m’apaisa. Depuis quelques nuits, je lui apprenais le piano et se montrant un élève fort doué, je lui avais appris à jouer l’une de mes chansons préférées. Cette dernière avait vu le jour bien des années après le naufrage du Titanic, mais Marcus s’était montré très ouvert à l’apprendre et je crois qu’il l’avait même apprécié. C’était cette chanson que nous allions interpréter ce soir…
« Bonsoir à tous, euh… je vais vous chanter une chanson écrite par Peter Somerset, pour ceux qui le connaissent. Il est mon ami, et m’a prêtée sa plume. J’en profite pour dire que je dédie cette chanson à une amie qui m’est très chère. »
Ce n’était plus la voix du Capitaine, mais celle d’une femme, probablement celle de mademoiselle Carey qui allait chanter avant Marcus et moi. Des applaudissements polis avaient accueillis la jeune femme, puis le silence était revenu afin d’écouter attentivement la voix de Bridget et les notes du piano de son amie qui l’accompagnait. Dès le moment où la jeune femme ouvrit la bouche pour chanter, Nayah avait pris ma main. Pendant un trop court moment, j’avais tout oublié de ce qui m’entourait, subjuguée par la voix envoutante de Bridget. Sa chanson était si magnifique que je vibrais avec chacune des nouvelles notes du piano et mon esprit était dans un autre monde. L’homme qui avait écrit ces paroles, je devais le rencontrer! J’avais écrit de nombreuses chansons dans ma vie, mais jamais rien de tel! Alors que la chanteuse finissait en douceur, Nayah et moi nous étions levées de nos fauteuils afin d’applaudir la performance magique des deux jeunes femmes.
« Excusez-moi d'avoir broyé votre main, Pernelle, mais je n'ai pas pu m'en empêcher! » Avait alors dit Nayah en riant avant de conclure : « Cette chanson était magnifique et j'en suis certaine que la vôtre sera tout aussi belle! »
Prenant les mains de ma compagne, je lui avais alors souris en lui disant : « Pour être honnête, le plus important pour moi sera de jouer de la musique avec lui… » M’éloignant de Nayah, je me fis un chemin jusqu’à l’allée centrale puis, tournant le dos à la scène, je me mis à marcher dans sa direction. Nous devions monter sur scène ensemble et plus vite je le rejoignais, mieux j’allais me sentir. Nous rejoignant enfin, j’avais passé mon bras sous celui de Marcus et ensemble, nous nous étions dirigés vers la scène. Une idée farfelue me traversa l’esprit alors que nous marchions ainsi, au centre de la salle, les passagers assis de chaque côté de nous. Pendant un instant, j’avais imaginé une église au lieu de la salle de musique…Ne perdant pas notre temps, nous nous étions rapidement retrouvés sur la scène, face à tous les passagers. Le Capitaine me tendit un microphone que je pris afin de m'adresser aux passagers et spectateurs.
« Bonsoir à vous tous! Avant de commencer, j’aimerais féliciter mademoiselle Carey pour la performance magique qu’elle nous a offerte! » Alors que certaines personnes s’étaient mise à applaudir à nouveau, je regardais autour de moi, prenant confiance de ma présence sur cette scène. « La chanson que nous allons vous interpréter ce soir n’est pas une composition, mais une chanson tirée d’un film musical sorti en 1952… » La salle fut alors parcouru d’un frisson avant que je m’aperçois de ce que je venais de dire. La plupart de ces gens étaient morts en 1912, avec le Titanic et je leur parlais d’un film musical, chose qu’ils ne connaissaient pas et d’une chanson qui était sortie 40 ans après leur mort. Jetant un regard au Capitaine, celui-ci ne semblait pas être surpris de mes paroles. « Je…enfin! J’espère que vous apprécierez ce petit numéro et que ceux qui connaissent cette chanson, apprécieront notre performance… »
Marcus m’invita à prendre place au piano avant de s’asseoir lui-même à mes côtés. Tout à coup, la salle de musique était à nouveau celle que je connaissais de nuit et il n’y avait que Marcus et moi. Posant nos quatre mains sur le clavier du piano, j’allais jouer l’accompagnement, la partie comportant le plus de notes jouées, alors que Marcus allait jouer la mélodie. Bien que plus simple, cette partie était le cœur de la chanson et la plus importante. Prenant une grande inspiration, je souris à Marcus avant de commencer à faire résonner le piano de quelques notes.
Singing In The Rain:
« Doo-dloo-doo-doo-doo Doo-dloo-doo-doo-doo-doo Doo-dloo-doo-doo-doo-doo Doo-dloo-doo-doo-doo-doo... » Avais-je commencé en remuant légèrement les épaules, prenant un petit air coquin. Certains revenants parmi les passagers à connaitre cette chanson réagirent avec enthousiasme en reconnaissant la chanson que nous allions leur présenter. Faisant une petite pause, indiquant ainsi à Marcus qu’il devait à présent jouer, je poursuivis en chantant :
« I'm singing in the rain Just singing in the rain What a glorious feelin' I'm happy again I'm laughing at clouds So dark up above The sun's in my heart And I'm ready for love » Mimant chacune des paroles par de petits roulements d’épaules et en levant les yeux au ciel en souriant, j’avais tourné la tête vers mon prince charmant en chantant les derniers mots. C’était à son tour de chanter.
« Let the stormy clouds chase Everyone from the place Come on with the rain I've a smile on my face I walk down the lane With a happy refrain Just singin', Singin' in the rain » Lorsque Marcus referma la bouche, j’avais approché mon visage du sien et avais déposé un baisé sur sa joue en lui murmurant: « Continue, tu es le meilleur…» M’éloignant avec grâce du piano, j’avais fait le tour de l’instrument en effectuant quelques pas de danse.
« Dancin' in the rain Dee-ah dee-ah dee-ah Dee-ah dee-ah dee-ah I'm happy again! I'm singin' and dancin' in the rain! » J’avais légèrement soulevé ma robe afin de laisser voir le mouvement de mes pieds à tous les spectateurs. J’avais tant de fois par le passé tenté de danser comme Gene Kelly, mais jamais je n’avais été aussi douée que présentement dans ce corps de jeune femme. Marcus continuait de jouer si merveilleusement bien qu’il était presque impossible d’imaginer que quelques temps avant, il n’avait jamais joué d’un piano. Ralentissent le mouvement de la danse, je m’approchais doucement du piano dans une démarche presque langoureuse. Contournant l’instrument à nouveau, je m’étais placé debout, devant cet homme merveilleux et m’étais laissé tomber gracieusement sur ses genoux, le forçant à cesser de jouer, en chantant tout doucement : « I'm dancin' and singin' in the rain! » Alors que je chantais le dernier mot en l’étirant, j’avais entouré le cou de Marcus de mes bras et le regardais dans les yeux. Jamais nous n’avions eu une telle proximité et la chanson que nous venions d’interpréter n’était pas un élément déclencheur aux rapprochements, mais je m’étais laissé emporter par le spectacle, sans réfléchir à ce que Marcus pourrait penser de tout ça. Bien que l’envie d’embrasser fougueusement ce prince charmant me traversa l’esprit, je n’en fis rien et me releva en tournoyant sur moi-même, puis tendis une main à Marcus, l’invitant à me rejoindre afin de se nourrir des applaudissements des passagers.
Mary-Ann J. Fleming
ETRE MERE ❧ le plus beau rôle qu'il y a au monde.
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PROFIL♌ Double Compte : Georgiana, Esther & Scarlett ♌ Prénom ou Pseudo : Mari-Jane ♌ Signaux de Détresse : 1196 ♌ Points : 9 ♌ Jour d'embarquement : 17/11/2012 ♌ Age du Personnage : 35 ans ♌ Profession : Actrice ♌ Crédits : Love ♌ Photo :
Seul en compagnie de ses enfants, Mary-Ann regardait ce qui se passait autour d’elle, son regard se posait toujours inévitablement vers Charles et les deux charmantes demoiselles qui l’accompagnaient. Pourquoi dès qu’elle le voyait, il se trouvait toujours entouré de femmes ? Combien y en avait-il eu après elle et surtout y en avait-il encore ? Toutes ces questions, elle ne cessait de se les poser
« Maman, pourquoi papa reste avec ces dames. » Demandait Harrison tout en désignant la direction où se trouvait son père. « Je ne sais pas Harrison, il doit être occupé je suppose. » Répondit-elle pour minimiser la déception de ses enfants. « En plus, elles ne sont pas aussi jolie que toi maman. Papa doit avoir besoin de lunettes ! » Renchérit Lily-Rose et son franc parlé.
Mary-Ann ne put s’empêcher d’éclater de rire face à propos de sa famille et elle lui déposa un baiser sur son front, tout en riant avec ses enfants. En effet, leur père avait besoin de bonne lunette. Depuis dix ans, il avait une femme et des enfants qui l’attendaient alors que lui menait une vie de bohême. Mary-Ann ne connaissait pas la partie émergée de l’iceberg, mais elle avait entendu parler de cette Violet Grantham que son mari avait amené avec lui sur le Titanic, le pire avait été le jour où elle avait appris qu’ils étaient amants. A ce moment-là, elle avait senti son cœur se briser et elle le savait, jamais elle ne pourrait refaire confiance en cet homme, pas après tout ce qui s’était passé. Elle ne s’attendait pas à ce qu’il reste comme un moine pendant une décennie, mais elle aurait attendu plus de respect de la part de Charles. Aujourd’hui, elle ne ferait des efforts que pour ses enfants et pour personne d’autres. Le moment du concert arriva et le Capitaine se montra pour annoncer les spectacles. Premièrement, il y eut Bridget Carey, l’une de ses amies et une autre victime de Charles. La jeune femme avant de monter sur scène avec Victoria Lockwood, s’approcha d’eux pour les saluer. Mary-Ann ne pouvait qu’encourager cette jeune femme aux nombreux talents, elle le méritait tant, même dans la mort.
« Bonne chance Bridget, tu seras parfaite ce soir. » Encouragea-t-elle le sourire aux lèvres.
La voix de Bridget et l’accompagnement de Miss Lockwood au piano faisait un charmant mélange, mais aussi un beau duo. Avec plaisir, Mary-Ann écouta ce beau spectacle qui lui rappelait tant sa jeunesse au théâtre. Désormais son temps était révolu et la mère de famille s’en rendait bien compte, plus jamais elle ne pourrait être comédienne et il était grand temps pour elle de trouver un nouvel intérêt à sa vie, en dehors des enfants et de Charles. Il était grand temps, qu’elle s’occupe d’elle, surtout après avoir perdu dix années de sa vie à respecter la mémoire d’un homme qui n’était qu’un imposteur. Une fois la chanson terminée, Mary-Ann applaudie sa jeune protégée et Miss Lockwood, c’était un duo de charme qui devrait à tout prix se reformer plus tard, elles étaient tellement douées. Par la suite un autre duo se retrouva sur scène, celui qui était formé par un certain Marcus Cream et une revenante Pernelle Lafontaine. Ce duo était tout aussi excellent que le premier et on voyait bien qu’il y avait une belle complicité entre ces deux jeunes gens, ils formaient un ravissant couple. Ils avaient de la chance, ils étaient jeunes et possédaient encore cette fougue. La sienne où était-elle passée ? Autrefois, elle était une jeune femme joyeuse, qui riait, blaguait avec les autres, aimait sortir, mais aujourd’hui, elle était devenue un masque de froideur. Pourquoi cette femme avait-elle supplanté Mary-Ann la joyeuse ? Les épreuves de la vie. Il n’y avait pas d’autres solutions. Avec la soit disant mort de Charles elle avait perdu toute sa joie de vivre, se consacrant pleinement à ses enfants et à son travail. Cependant, maintenant qu’il était en vie, il était peut-être temps de se reprendre et de passer à autre chose. Le deuil s’était terminé et si elle avait besoin de prendre du temps avec elle-même, Charles ou encore Maggie étaient là pour prendre soin des enfants. C’était la meilleure des solutions, puisqu’après tout, elle ne pourrait pas vivre cette vie pour l’éternité.
Ambre avançait tranquillement sur le pont qui tanguait au rythme paisible des vagues. Elle sentait l’air frais du soir caresser ses cheveux défaits et faire danser ses boucles folles au vent. Les fins doigts de sa main couraient sur le bastingage à mesure qu’elle évoluait. Ses lèvres rendues transparentes par la fièvre et la fatigue se mouvaient légèrement pour laisser échapper une petite comptine française qui se perdait dans le vent salé. Elle ne faisait pas attention aux rares personnes qui devaient certainement la regarder passer avec étonnement. Elle ne prenait même pas conscience de leur présence. Elle était ailleurs, lointaine, comme toujours. Depuis peu elle s’habituait à sa nouvelle existence. Elle ne penserait plus à Dimitri, pas plus qu’à Swan ou à son ancienne vie. Elle était entièrement dévouée à ce nouveau personnage qu’elle s’apprêtait à jouer de nouveau. Plus rien ne la rattachait à l’Ambre qu’elle était autrefois. Elle n’était plus qu’Amy. Seulement Amy.
« Je te trouve enfin Amy ! s’exclama une voix qui venait de derrière elle. Que fais-tu sur le pont des troisièmes, tu sais bien que ce n’est pas notre niveau. »
Ambre se retourna lentement, reconnaissant la voix d’Edward. Elle ne put s’empêcher de laisser une fugitive expression de frayeur naître sur son visage. Puis elle se ressaisit. Sa nouvelle existence comprenait Edward. Elle ne devait pas le rejeter, toutefois, il ne cesserait jamais de lui inspirer de la crainte, surtout depuis le meurtre de Swan. Non ! Elle ne devait pas y penser.
« Je ne savais pas où j’allais, murmura doucement l’aveugle. » « Allons dépêche-toi. Nous allons être en retard, fit Edward en prenant son bras pour la guider vers les premières classes. » « En retard où ? » « C’est une surprise, annonça-t-il sur un ton mielleux. »
Ambre hocha docilement la tête et se laissa mener par l’homme. Il était son maître et elle son pantin, elle se plierait au moindre de ses désirs pour ne pas craindre son courroux. Il conduisit la chanteuse jusqu’à sa cabine et l’assit devant sa coiffeuse.
« Qu’as-tu donc fait de toi durant un an Amy ? Tu ne ressembles plus à rien. »
Le monde sembla reprendre son cours normal comme avant le naufrage. Edward était là pour la coiffer, la maquiller, la couvrir de parure et l’habiller. Il parsema ses lèvres transparentes de rouge, avant de mettre du rouge sur ses pommettes diaphanes. Il rangea sa chevelure rebelle en un chignon soigné et la vêtit d’une robe de soirée en satin. Au toucher, Ambre put reconnaître la robe de satin blanche, serti de multiples pierreries, comme un chemin étoilé tracé dans sa robe. Lorsqu’Edward jugea qu’elle était prête, il la fit se lever de sa chaise et se mit face à elle. Un revers de main, il caressa la joue de l’aveugle avant de saisir fermement son menton entre ses doigts. Il releva son visage vers, de manière à ce qu’elle sente son regard perçant braqué droit sur elle. Sa respiration s’accéléra.
« Tu es à moi, Amy. Ne l’oublie jamais. Je peux essayer de te pardonner ton écart de conduite lors du naufrage. Nous n’aurons qu’à dire que c’était uniquement la faute de Dimitri, mais désormais il n’est plus un problème. Tout va enfin redevenir comme avant. »
Sa voix était prise d’un excès de démence auquel Ambre préféra répondre en hochant la tête. Son corps tout entier tremblait, saisi par la frayeur. Faisant fi de son expression terrorisée, il lui tapota la joue, manifestement satisfait de sa réaction.
« C’est bien. Allons-y.»
Ils sortirent ensembles de la cabine, le bras de l’aveugle accroché de celui d’Edward, mais ce n’était pas elle qui le tenait, c’était lui. La chanteuse tentait de se reconstruire une expression impassible mais ses paroles l’avaient profondément ébranlées. Il serait certainement difficile de revenir à sa vie d’avant après tout ce qu’il s’était passé. Lord Darcy était un homme rancunier et même s’il ne montrait pas encore de signes d’hostilité envers elle pour l’instant. Mais certainement ne manquerait-il pas de la faire payer dès qu’il en aurait l’occasion. A mesure qu’ils évoluaient dans le couloir, elle pouvait entendre de la musique lui revenir et même des voix chantant, avant que finalement ils rentrent dans une grande salle. Visiblement, une nouvelle réception avait été organisée et elle avait pour thème la musique. C’était une douce mélodie qui s’élevait entre ces murs.
« Nous ne sommes pas encore trop en retard, fit-il remarquer. »
Il s’avança dans la salle, entraînant Ambre à sa suite, jusqu’à ce qu’ils atteignirent une table. Elle était manifestement occupée mais au vu de leur retard, l’aveugle n’avait pas besoin de voir pour comprendre qu’ils risquaient de ne pas trouver de table libre à cette heure. Ils s’assirent tous les deux, et enfin, Edward relâcha le bras de l’aveugle mais elle pouvait sentir sa main refermée sur l’accoudoir de sa chaise, prête à agir si jamais le moindre signe de fuite se faisait pressentir. Finalement des coupes de champagnes furent apportées. La personne à côté d’elle était plutôt bruyante, manifestant un vif encouragement à l’adresse d’une personne qui se trouvait sur scène. Ce ne fut qu’après un court instant qu’Ambre reconnut la voix de celle qui se trouvait à leur côté. C’était cette femme qui l’avait sauvée le jour où elle avait cherché à se suicider. Il ne fallait surtout pas qu’elle reconnaisse l’aveugle et qu’elle parle de cet épisode à Edward. Tout cela ne lui plairait absolument pas. Elle détourna lentement la tête pour être sûre de ne pas croiser son regard car elle ne semblait pas encore avoir remarqué leur présence, son attention uniquement dirigée vers la foule.
« Tout cela ne te redonne-t-il pas envie de remonter sur la scène Amy ? intervint tout à coup Edward, la faisant quelque peu sursauter. »
Ainsi donc c’était pour cela qu’il l’avait menée ici. Il avait dû avoir cent du fait qu’elle n’avait pas fait de représentation durant l’année qui s’était écoulée et il voulait changer tout ça. Même si cela ne lui rapportait pas d’argent, il voulait tout de même continuer à la faire chanter pour son propre compte, et pour sa propre notoriété. Il ne cesserait donc jamais !
« Je ne me sens pas bien ici Edward, je voudrai que nous partions, fit brusquement Ambre en faisant mine de se relever. »
Elle voulait s’éloigner au plus vite de la présence d’Ann-Elizabeth, mais il la retint fermement par le bras.
« Qu’est-ce que tu fais Amy ? Nous nous en irons quand je l’aurai décidé. » Elle fut rapidement ramenée sur sa chaise et c’est ce moment-là que choisit la première pour se retourner vers eux et elle reconnut immédiatement la jeune aveugle. C’était trop tard.
Je souris à la jeune fille, Garrance Collins d'après ce qu'elle venais de m'annoncer. Elle aussi était une première classe et c'était l'une des premières à ouvrir les festivités en nous montrant un de ses talents. Je m'assis face à elle et me présenta à mon tour avant de répondre à sa question.
Enchantée Garance, je m'appelle Eleanor Shaw et je suis l'heureuse élue qui fermera le bal des talents en montrant mes talents de danseuse.
Je me demandais où elle se cachait depuis tout ce temps, je ne l'avais jamais vu étant en vie et encore moi depuis notre mort. En même temps, il est vrai que je ne cotoyais pas beaucoup les gens de ma classe sociale, je préférais parler avec Eli' ou encore d'autres personnes de troisièmes et seconde classe, les premières classes étaient trop "pête pête" et ça m'énervais plus qu'autre chose à vrai dire. Je discutais avec la jeune demoiselle qui devais être légèrement plus jeune que moi quand je vis Elisabeth approcher. Je lui fis un signe de la main et un sourire.
Tu va bien Elisabeth ? Je ne sais pas si tu connais mon amie, elle s'appelle Garance. Tu as entendus, j'ai l'honneur de fermer le bal des talents en dansant. Tu es l'une des notres aussi non ?
L. Georgiana O'Hara
ADMIN SADIQUE ♌ The body of a woman, but the heart of a lion.
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PROFIL♌ Double Compte : Esther Delmas, Mary-Ann Fleming & Scarlett Hamilton ♌ Prénom ou Pseudo : Mari-Jane ♌ Signaux de Détresse : 8567 ♌ Points : 20 ♌ Jour d'embarquement : 16/07/2011 ♌ Age du Personnage : 23 ans ♌ Profession : Couturière & Danseuse à ses heures perdues ♌ Crédits : Mari-Jane ♌ Photo :
RPG Journal d'un fantôme ♌ Numéro de Cabine : E10 ♌ Situation Amoureuse : Amoureuse de Joseph Earnshaw ♌ Présentation:
Ignorance, peine et souffrance. Georgiana ne comprenait pas. Elle ne comprenait plus. Qui était donc cette étrangère face à elle, celle qui la regardait avec froideur, qui l’ignorait presque ? Etait-ce cela les récoltes de ce qu’elle avait semé, la colère perpétuelle de sa meilleure amie, de sa presque sœur ? Pour Bridget, elle aurait fait n’importe quoi, elle aurait tout accepté, mais pas cela, pas cette haine vis-à-vis de sa relation avec Joseph. Quelques instants, elle se détourna pour voir le visage de l’être aimé, pour se donner un peu de courage, pour mieux affronter le glacier qui se trouvait face à elle. La sœur d’Ann-Elizabeth, Victoria Lockwood se trouvait aux côtés de sa meilleure amie. Georgiana ne savait comment parler devant cette jeune fille, ni que faire. En fait, ce fut Bridget qui prit la décision avant elle-même. La troisième classe choisit de lui parler avec froideur, la complimentant sans grand enthousiasme sur sa robe, puis tout en resta là. Le Capitaine appelait les futurs participants à son spectacle. Bridget et Victoria étaient les premières à se lancer dans l’arène et ainsi toute une liste de nom fut prononcée par le Capitaine, le sien aussi, mais Georgiana n’y prit même pas garde. A quoi bon danser maintenant ? A quoi bon continuer ? Cela ne servait à rien quand sa fidèle supportrice n’était plus là pour la regarder pour l’encourager à dépasser ses limites. Alors que Bridget partait sur la scène, elle capta le regard de Joseph et lui fit un non de la tête pour lui faire comprendre qu’elle voulait rester seule. Allait-il obéir ? Probablement pas, puisque rapidement il vint la rejoindre et la prit par la taille, pour rapprocher la jeune femme de lui et la réconforter. Georgiana ne quitta pas du regard la scène et écouta Bridget chanter. Sa voix était toujours aussi magnifique et avec l’accompagnement de Victoria cela faisait un joli spectacle. La jeune femme se laissa bercer par la voix de sa meilleure amie, laissant les larmes couler le long de ses joues. Ses larmes signifiaient la perte du passé, la peur de perdre à jamais un être qu’elle aimait. A l’écoute des applaudissements, elle essuya ses larmes.
« Je vais rentrer chez nous. Je ne veux pas danser, pas ce soir, ni plus jamais. » Disait-elle d’une voix brisée. « Georgie, tu ne peux pas dire ça, tu es une danseuse exceptionnelle. » Rassura l’homme tout en attrapant entre ses mains le visage de sa compagne. « Je ne pourrais rien faire ce soir, je te le jure, je préfère rentrer, sans Bridget je n’ai plus le cœur à rien. » Renchérit-elle tout en persévérant dans son désir de partir. « Je te rejoins à la fin du spectacle, de toute façon Arthur est ici, je surveillerai s’il quitte la pièce trop vite à mon goût. » Accorda-t-il tout en lui embrassant le front.
Non sans jeter un autre regard sur la scène, Georgiana quitta la salle de musique, rassurée par le fait que Joseph surveillait ses arrières. La danse pour le moment n’avait plus rien à faire dans sa vie, le goût et la passion n’y était plus. Quelque chose en elle s’était brisée, lui coupant ses ailes. Une fois qu’on eut refermé les portes de la salle de musique derrière elle, elle s’appuya contre l’un des murs et ferma les yeux, tentant vainement d’empêcher les larmes de couler. Mon Dieu, quand tout cela prendra-t-il fin…
The Ghost
♣ Le Fantôme du Titanic
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PROFIL♌ Signaux de Détresse : 689 ♌ Points : 881 ♌ Jour d'embarquement : 12/07/2011 ♌ Age du Personnage : Inconnu
RPG Journal d'un fantôme ♌ Numéro de Cabine : ♌ Situation Amoureuse : ♌ Présentation:
« Chaque choix est une note de musique dans la symphonie de nos vies. »
Les passagers passèrent tour à tour présentés leurs arts. D'abord ce fut le tour de Bridget de passer avec Victoria, Bridget dédia sa chanson faites par Peter Somerset à Georgiana O'Hara venue tout spécialement pour son amie. Ann-Elizabeth se lança aller à des encouragements que personne ne pouvait rater, tellement enthousiaste à l'idée que sa soeur monte sur scène. Charles était là, admirant ce qu'était devenue Bridget. Lynn était près de lui, essayant de le conseiller sur son couple, la place de Charles n'était pas ici mais avec Mary-Ann. Celle-ci qui encouragea son élève Bridget qui ouvrit les représentations. Garrance Collins arriva juste à temps pour la présentation du Capitaine, la toute timide Garrance allait devoir monter sur scène et vaincre sa peur. Elisabeth Lidervaîne se préparait pour son solo de musique. Et Eleanore Shaw se chargea de faire les connaissances entre les deux jeunes filles. Toutes les trois monteraient sur scène, en temps et en heure. Ce fut ensuite au tour du couple Marcus et Pernelle de passer, Marcus reçu les encouragements de Sasha et Nayah s'occupant de son amie Pernelle. Cette dernière affola la chronique avec Singin' in the rain, une chanson célèbre mais inconnue des passagers du Titanic qui n'étaient pas revenants. Un triomphe pour ce duo ! Ambre était venue également, mais elle ne paraissait pas sereine, la présence d'Ann-Elizabeth n'était pas pour lui plaire.
Après les deux premières représentations et des tonnerres d'applaudissements ainsi que des éloges pour les courageux passagers qui avaient osé affronter le public.
« Maintenant, nous allons accueillir Lady Clive, Garrance Collins, Elisabeth Lidervaïne, et Eleanore Shaw pour faire leur représentations. N'ayez pas peur mesdemoiselles montez donc sur scène pour nous montrez vos talents. Mais.... je ne vois guère Miss O'Hara ? Aurait-elle eut peur ? ou le succès lui aurait-il monté à la tête ? Dans tous les cas, le spectacle continue !! »
Les derniers passagers firent leurs numéros avec le même enthousiasme, la soirée se déroulait à merveilles. Puis, tout le monde alla se rasseoir. Place aux professionnelles ! L'orchestre du Titanic se mit en place, et commença sa symphonie. Des notes choisis tout spécialement pour les fantômes du Titanic.
Entendez-vous cette douce mélodie qui flotte dans l'air ? Les notes s’entremêlent et dansent entre elles. Le chant des sirènes vous ensorcèlent. Quel est donc ce chant qui se fait entendre, la berceuse de votre enfance ? Mais qu'est-ce donc que cela ? Vous écrivez vos vies sur du papier à musique, froissé, déchiré, imbibé d'eau. Les notes virevoltent et montent crescendo, la chute arrive vous la sentez, mais le son repart dans de nouvelles mélodies. Les musiciens ont travaillé dur pour arriver à une perfection de la sorte. Les passagers se laissent aller, écoutant ce concert, certains se sont laissés entrainer et danse sur la piste de danse devant la scène. Tout est trop beau. Tout est trop mélodieux. Vous n'avez pas remarqué mais les portes de la salle à musique se sont fermées. Votre destin est scellé, que va-t-il se passer ? Vous vous laissez porter par ce concert, unique dans son genre, le premier depuis un an le Capitaine a fait en sorte que vous en preniez pleins les oreilles. La musique continue, et bat son plein mais que se passera-t-il lorsqu'elle s'arrêtera ?
Instructions ♣ Le troisième tour est là et pas de rebondissements, non non nous ne sommes pas malades si vous nous suivez depuis un peu de temps vous savez que généralement le troisième tour bah, c'est la chute de l'évent et bah là non :PLa fête continue avec les dernières représentations, la fuite de Georgiana, et le concert de l'orchestre du Titanic. Ce tour durera jusqu'au 21 juillet 2013. Vous pouvez répondre plusieurs fois à ce tour, pas d'ordre de passages. Essayez de parler les uns avec les autres, et d'intégrer tout le monde.
« Vous aviez raison Charles, ce numéro était très réussi. Mais ne devriez-vous pas allé écouter le restant des numéros avec votre femme, cela lui ferrait peut être plaisir ? Je suis avec Nora, je ne suis pas seule, ne vous en faites pas. » Lynn adressa un sourire au revenant qui la regardant un instant, surpris de ces paroles. Si cette intervention de la jeune femme n’était pas un signe que Charles devait vraiment rejoindre sa Mary-Ann, elle tombait à point. Portant sa coupe de champagne à ses lèvres, le revenant la vida de son contenu d’un trait avant de la déposer sur le bras du fauteuil. « Vous avez raison Lynn et je vous laisse entre bonnes mains! » Souriant à la jeune femme, Charles porta une main à son nœud de cravate, le serra doucement et entreprit de se faire un chemin jusqu’à l’allée centrale avant que le prochain numéro ne commence. Marchant d’un pas déterminé, le quadragénaire approchait de la rangée dans laquelle Mary-Ann et les enfants avaient pris place. Machinalement, sa main droite s’était posé sur le petit boitier caché dans la pochette de son veston. Dans ce petit boitier se trouvait tout l’amour que Charles avait éprouvé pour Mary-Ann, de nombreuses années plus tôt, mais qui semblaient toujours d’actualités. Les choses étaient si étranges parfois. Le prochain numéro allait commencer d’un instant à l’autre et n’ayant pas le courage d’aller prendre place directement à côté de Mary-Ann, Charles pris place dans l’un des fauteuils derrières ceux de sa petite famille.
Alors que la jeune femme présentait le numéro qu’elle allait interpréter, accompagnée de Marcus Cream, Charles s’avança dans son fauteuil et posa ses bras sur le dossier du fauteuil d’Harrison, approchant son visage afin de lui parler. « Bouh! » L’effet de surprise fut couronné de succès au moment où les deux enfants de Mary-Ann et Charles se retournèrent dans un sursaut vers Charles. Ce dernier, se retenant pour ne pas éclater de rire, ébouriffa les cheveux de son fils que Mary-Ann avait dû prendre le temps de coiffer. « Vous me faites une petite place les enfants? » Alors que les petits approuvaient d’un hochement de tête, Charles jeta un regard à Mary-Ann et se leva. Son instinct de père prenant le dessus sur ce qui était convenable de faire ou de ne pas faire, Charles entreprit d’enjamber le fauteuil vide à côté de ses enfants et s’y installa comme si rien n’était, sous les rires de ces gamins. La prestation de Pernelle et Marcus commença, évitant à Charles de se faire reprocher d’avoir pris place dans un si beau fauteuil de cette manière peu gracieuse, si l’envie prenait à Mary-Ann de le faire. La chanson de deux jeunes gens était intéressante et ils étaient véritablement doués. Applaudissant à la fin de la chanson, suivant les acclamations de la foule, Charles se tourna vers les visages rayonnant de ses enfants. Ils semblaient apprécier le concert. Levant les yeux vers Mary-Ann, le revenant s’attendant à un échange de sourire complice, comme à l’époque, devant la joie des enfants, mais cela semblait impossible. Lily-Rose, chère enfant, semblait comprendre beaucoup de choses malgré son jeune âge et regardant successivement chacun de ses parents. Surprenant ce regard, Charles se pencha vers sa petite fille et approcha sa bouche de son oreille. « Petite fleur, chuchote à ton frère de dire à ta maman : Tu es la plus belle ce soir princesse. » Reculant la tête, Charles adressa un clin d’œil à sa petite fille et se penchait à son tour vers son frère. La réaction de Mary-Ann n’était pas facile à prévoir, mais Charles espérait que cela lui décrochait un petit sourire.
« Maintenant, nous allons accueillir Lady Clive, Garrance Collins, Elisabeth Lidervaïne, et Eleanore Shaw pour faire leur représentations. N'ayez pas peur mesdemoiselles montez donc sur scène pour nous montrer vos talents. Mais.... je ne vois guère Miss O'Hara ? Aurait-elle eut peur ? ou le succès lui aurait-il monté à la tête ? Dans tous les cas, le spectacle continue !! »
Je croisais les doigts tandis que j'observais le numéro que Pernelle allait jouer avec son prince charmant. Je la voyais prendre place, avoir un petit regard sur la foule observatrice et silencieuse. Elle devait surement avoir un trac de fou, sentiment encore plus en forme ce soir puisqu'elle devait jouer avec l'homme qui faisait battre son cœur. Je croisais les doigts avec force comme si je tentais d'envoyer des ondes positives à mon amie. Elle allait semble t-il chantait une chanson datant de 1952. Je ne compris de suite les murmures des convives. Puis, et la musique commença. A la mélodie qui résonna dans l'immense salle, mes yeux s’écarquillèrent. Puis, un sourire s'étala sur mes lèvres quand Pernelle se mit à fredonner:
Je me levais d'un bond sur ma chaise et me tint droite tout en éclatant de rire. Il fallait l'oser, la revenante rebelle l'avait fait. Chanter une chanson qui était arrivé bien après le naufrage, voilà ce qui pouvait choquer la gente de ce bateau. Mis à part les revenants, personne n'avait eu le loisir de pouvoir vivre après la disparition du Titanic. Pernelle, par sa chanson, allait leur montrer l'évolution de la musique, des mœurs par les paroles. Elle chanta d'une jolie voix tout en se dandinant d'une manière très sensuelle. La musique était entraînante et je me souvenais d'avoir été voir "dansons sous la pluie" avec Camille au cinéma. J'avais adoré cette histoire, les jolies chansons. L'ingéniosité de mon amie m'avait ramené vers des souvenirs heureux et je savourais l'entente de ce morceau, synonyme d'une période chérie. Durant toute la chanson, j'étais restée debout, tapant dans mes mains afin de marquer le tempo de la chanson. Je fredonnais également les paroles de cette mélodie tant de fois écoutée. Pernelle et son prince firent un numéro spectaculaire et beau à voir. Et je ne fus surprise d'entendre autant d'applaudissements à leur égard. Puis le Capitaine prit place afin d'annoncer les numéros suivants que je pris plaisir de voir.
Une fois que les numéros furent terminés et les artistes assis de nouveau, l'orchestre se mit à jouer. La mélodie était belle et je me sentais bien, toute ragaillardie comme si je venais de faire un bon repas. Je souriais à tout le monde, riait avec Blanche à mes côtés. Je m'abreuvais de sons si bon, je souhaitais que cela ne prenne fin et mon désir était exaucé car le concert était interminable. Savourant cela, je ne m'étais même pas aperçue que les portes s'étaient fermées bloquant toute sortie ou entrée.
Une coupe à la main, aux côtés de ma très chère amie Lynn, et de son camarade Charles auquel Lynn m’avait présenté quelques instants plus tôt, je savourais pleinement ma soirée, rythmée par la magnifique voix d’une certaine Bridget Carey, par un duo formé par Pernelle La Fontaine et Marcus Cream, par les délicates notes de musique d’un piano, et par tout un ensemble d’art que j’avais oublié depuis le naufrage. Quel plaisir de renouer avec ces petites choses de la vie comme le doux son d’une voix ou d’un instrument de musique ! Je n’ai jamais réellement assisté à un concert de musique, mes seules expériences de concert se limitant à ceux que j’ai croisé dans les rues de Suède. Pour la première fois je me trouvais dans une véritable salle de musique, purement destiné à cela, avec pour seul occupation celle d’écouter. L’ami de Lynn, Charles, semblait préoccupé et je devinais en suivant son regard qu’il s’agissait d’une femme. Comme toujours. Il ne cessé d’observer une grande dame, qui se tenait de l’autre côté de la salle, entouré par deux enfants. Elle était brune, avec un sourire impeccable sur le visage lorsqu’elle regardait ses deux enfants, tout aussi beau que leur mère. Elle avait de la prestance et beaucoup de charisme. Je comprenais mieux pourquoi notre compagnon ne pouvait détacher son regard d’elle, sans doute fasciné par cette sublime femme. Mais peut-être se connaissaient-ils ? Car elle semblait tout aussi attirée par lui qu’il ne l’était par elle. A plusieurs reprises je la surpris les yeux dans notre direction, mon regard croisa même le sien l’espace d’une seconde, et cela me suffit pour comprendre. Elle nous foudroyait du regard, surtout Lynn et moi. Je devinais alors qu’il y avait bien plus que je ne pouvais le penser entre ces deux-là. Je me sentis alors très idiote lorsque Lynn proposa à Charles de rejoindre sa femme pour le restant des numéros, la grande brune en l’occurrence. Je devais être la seule de tout le Titanic à ignorer qu’ils étaient mari et femme et que ces deux enfants étaient aussi les siens. Heureusement que je n’avais pas fais de remarques à haute voix, ma gêne en aurait été encore plus grande… C’est sur ces mots qu’il nous quitta, Lynn et moi, et qu’il rejoignit sa femme pour le restant de la soirée.
Le spectacle continuait inlassablement, laissant place au fur et à mesure que le temps passait à d’autres talents cachés. « Maintenant, nous allons accueillir Lady Clive, Garrance Collins, Elisabeth Lidervaïne, et Eleanore Shaw pour faire leur représentations. N'ayez pas peur mesdemoiselles montez donc sur scène pour nous montrez vos talents. Mais.... je ne vois guère Miss O'Hara ? Aurait-elle eut peur ? ou le succès lui aurait-il monté à la tête ? Dans tous les cas, le spectacle continue !! » Puis se fut au tour de l’orchestre, qui se mit à jouer. Il diffusait une telle aura, quelque chose de tellement fort, que nous étions tous absorbés par leur musique, ne nous rendant même pas compte que les portes de la salle venaient de se fermer, et qu’il serait plus dur qu’il n’y parait pour les ouvrir de nouveau…
Mary-Ann J. Fleming
ETRE MERE ❧ le plus beau rôle qu'il y a au monde.
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PROFIL♌ Double Compte : Georgiana, Esther & Scarlett ♌ Prénom ou Pseudo : Mari-Jane ♌ Signaux de Détresse : 1196 ♌ Points : 9 ♌ Jour d'embarquement : 17/11/2012 ♌ Age du Personnage : 35 ans ♌ Profession : Actrice ♌ Crédits : Love ♌ Photo :
Le spectacle continuait et les derniers numéros ont été proposés aux passagers, quatre jeunes demoiselles se présentèrent alors dont l’une d’origine asiatique qui fit un ravissant spectacle. La scène manquait beaucoup à cette actrice qui avait débutée dans le théâtre de rue, cette époque de nomade, qui la conduisit vers le milieu du cinéma, lui apporta beaucoup, surtout le plaisir de pouvoir être applaudie sur scène. Cela faisait maintenant plus d’un an qu’elle n’avait pas joué, d’ailleurs la mère de famille se demandait comment son décès et celui de ses enfants avaient été accueillis par la presse. Après tout une brillante actrice ne disparaissait pas comme ça, sans que l’on en parle. Sa famille sur le continent anglais avait dû apprendre assez vite la nouvelle, puisqu’elle était au courant de son départ à bord du Titanic. Songeuse, elle fut sortie de ses pensées par un Charles Wellington qui venait sans doute de découvrir qu’il avait une famille non loin de là. Mary-Ann le regarda à peine et laissa ses enfants se ravitailler de leurs retrouvailles avec leur père. La mère de famille se concentra alors sur le spectacle tout en conservant une oreille discrète sur la discussion entre Charles et leurs enfants. L’arrivée de Charles était on ne peut plus théâtrale et lui rappela avec amusement le jour de leur rencontre, quand il était tombé à même le sol en raison des divers câbles électriques qui se trouvaient par terre. En fait, il n’avait peut-être pas tant changé que ça depuis plus de dix ans. D’ailleurs l’homme chuchota dans l’oreille de Lily-Rose qui juste après chuchota dans l’oreille d’Harrison qui lui parla à son tour à l’oreille.
« Maman, papa a dit de te dire que tu es la plus belle des princesses. » Chuchota le jeune garçon.
Fusiller du regard Charles ou bien l’ignorer ? Mary-Ann pesait le pour et le contre, mais elle fut à temps sauvée par le Capitaine qui qui présenta l’orchestre. En effet, les différents musiciens venaient de s’installer et la première classe attendait avec impatience de les entendre jouer, il y a bien longtemps qu’elle n’avait pas assisté à un concert. Avant que les musiciens se mettent à jouer, elle chuchota à l’oreille d’Harrison.
« Mon chéri dit à ta sœur qu’elle dise à votre père, de se souvenir de sa chute durant notre rencontre. » Disait la mère de famille un sourire amusé aux lèvres.
Ce jeu semblait amuser les enfants, qui allaient probablement de ce pas demandé des explications à Charles à propos de cette fameuse chute. L’orchestre commença à jouer et Mary-Ann se laissa bercer par cette magnifique musique qui se jouait. Les musiciens avaient dû tellement travailler pour arriver à un tel niveau de perfection, ça en était presque irréel et pourtant le morceau se jouait sous leurs yeux. Mary-Ann avait l’impression de faire un bond de plusieurs années en arrière, au temps où elle se rendait à l’opéra pour écouter du Mozart, du Chopin ou encore du Beethoven, elle adorait à l’époque voir ce genre de spectacle. Elle avait commencé à s’y rendre avec Charles, puis plus tard avec certains collègues ou partenaires de cinéma. Jamais elle n’y était allée seule, elle détestait découvrir des spectacles en compagnie d’elle-même et elle préférait nettement les voir avec quelqu’un d’autre. Aujourd’hui, ils étaient en famille et même si elle ne parvenait pas à pardonner à Charles, elle était contente au fond d’elle-même qu’il assiste à ce moment avec leurs enfants. Cependant, happée par la musique, Mary-Ann ne se rendit pas compte que les portes de la salle s’étaient refermées.
Lui rétorqua Pernelle en guise de bonjour. Blanche lui souri en guise de remerciement. Nayah se leva pour venir lui faire la bise et Blanche la prit dans ses bras, toute heureuse. Depuis les retrouvailles avec Charlotte, l'ancienne geisha irradiait de bonheur. Nayah confirma les dires de Pernelle en disant: " Blanche, ce soir, tu es époustouflante, magnifiquement belle. " Elle sourit à ses deux amies en disant, tout en s'installant, et en prenant son mari par le bras: "merci! C'est mon cher Philip qui a fait ça! Vous devriez voir tout ce qu'il est capable de faire avec une aiguille et un peu de fil! Il est capable de transformer n'importe qui en véritable Lady!". Au compliment de sa femme, Philip passa de rose clair à une couleur écarlate qui aurait pu faire croire à un lien de parenté avec une tomate! Blanche gloussa légèrement au visage de son mari. Il était adorable. Elle se tourna vers ses amies mais Pernelle semblait mal à l'aise.
« Je sais que je ne devrais peut-être pas revenir sur cela, mais j’aimerais simplement vous expliquer ce qui s’est passé lors de cette soirée, entre Héloïse et moi au sujet de Jack… »
Entre Heloïse, Jack et elle? Il fallait un moment pour que Blanche arrive à remettre les évènements dans l'ordre dans sa tête. Ha oui! Mais elle avait regardé tout ça de loin et cela c'était terminé par Nayah qui raccompagnait la jolie blonde dehors du casino improvisé! Mais elle avait compris qu'il s'agissait d'une histoire proche d'un triangle amoureux. Heloïse devait être amoureuse de ce Jack mais Pernelle lui tournait autour. Tant qu'à Jack, il semblait déchirer entre les deux. Au bout du moment, l'ancienne geisha se rendu compte que la belle Pernelle s'était tue et cherchait ses mots.
« …alors…je disais…Jack…il n’y a jamais rien eu entre lui moi, il est simplement la première personne que j’ai rencontré à mon retour…j’ai été idiote de dire tout cela à Héloïse. Je tenais à ce que vous le sachiez… »
Ha d'accord! Pernelle s'accrochait simplement à Jack parce qu'il a certainement été la première personne à lui tendre la main à son retour sur le paquebot! Elle vit Nayah mettre sa main sur le bras de Pernelle en disant:
" Vous n'avez pas à vous inquiéter de ce que l'on peut penser Pernelle. Si j'ai un conseil à vous donner, ce que vous venez de le dire, c'est à Héloise que c'est destiné. Cela lui fera certainement plaisir... Car elle tient beaucoup à cet homme et elle a bien cru, la dernière fois, qu'elle l'avait peut être perdu. " On peut le dire! Blanche ne connaissait pas beaucoup la jeune Heloïse mais elle semblait être désespérée quand elle a vu Pernelle et ce Jack ensemble! " Si jamais elle venait, vous aurez là une possibilité de pouvoir vous expliquer! " Blanche alla à la rencontre de la pensée de son amie en disant: "si vous voulez, nous pourrions aller parler à Heloïse en disant que vous voulez lui parler et comme ça, elle évitera de partir sans avoir entendu votre version des faits!" « Je le ferai, même si pour cela je devrai écraser mon orgueil pour lui demander de me pardonner… »
Blanche souri à son amie pendant que Pernelle parla d'un autre homme au loin mais que l'ancienne geisha ne connaissait pas. Elle étouffa un rire quand Pernelle pensa à voix haute! C'était trop mignon! Du coin de l'oeil, elle vit le Capitaine quitter la porte d'entrée où il accueillait les nouveaux arrivés. Il était tiré à quatre épingles dans son costume fait sur mesure et, s'approchant de la scène, demanda le silence. Une fois que sa demande fut exaucée, il regarda partout. Même vers elle, son mari et ses amies. Elle ne savait pourquoi mais elle avait un mauvais pressentiment et prit, comme par réflexe, la main de son mari qui, sentant le malaise de son épouse, la serra.
« Mesdames, Messieurs. Bonsoir. Ce soir, tour à tour, les passagers vous présenteront leurs arts et leurs savoir-faire. Merci à tous ceux qui ont bien voulu partager leur talent pour le plaisir de tous. Je vous souhaite à tous et à toutes de passer une agréable soirée. »
Il y avait un silence à entendre une mouche volée! Elle ne savait dire si c'était pas respect ou parce que tous étaient mal à l'aise comme elle. Son mauvais pressentiment lui collait à la peau.
« Miss Carey, on m'a racontée que votre voix était divine. Si vous voulez bien commencer. Ensuite, nous accueillerons en duo Pernelle Lafontaine et Marcus Cream, j'ai entendu dire que vous commenciez à faire du piano. Un instrument bien tendre, pour un homme comme vous ! Puis, si Lady Clive, dans sa somptueuse tenue veut nous montrer son art ancestrale de la danse des Geishas se serait avec grand plaisir, et la scène est à vous. Ou alors, si vous préférez jouer d'un instruments traditionnels nippons, vous trouverez le nécessaire à l'entrée. Miss O'Hara nous montrera quelques pas de danse. Miss Garrance Collins nous présentera l'un de ses multiples talents, celui qu'elle voudra. On retrouvera Elisabeth Lidervaïne dans un solo au piano et au chant. Et pour finir, Miss Shaw nous montrera à son tour ses talents de danseuse pour conclure vos représentations et laisser place au concert. Bonne soirée à tous! »
Hein?! Mais comment?! Il venait bien lui demander de faire une démonstration de danse ou de musique là?! Elle se pencha vers Nayah en lui prenant la main:
"Comment il est au courant que j'ai été geisha lui?!"
Les passagers convoqués passèrent les uns après les autres. Blanche cherchait à passer son tour. Déjà qu'est ce qu'elle allait faire? Il lui arrivait de continuer à danser pour se maintenir en forme mais elle n'avait pas danser en public (mis à part Philip et sa fille voire Nayah; mais là c'était un cas à part) depuis au moins dix ans! Enfin, maintenant onze ans... Merci Capitaine! Maintenant tout le monde est au courant de son passé!
« Maintenant, nous allons accueillir Lady Clive, Garrance Collins, Elisabeth Lidervaïne, et Eleanore Shaw pour faire leur représentations. N'ayez pas peur mesdemoiselles montez donc sur scène pour nous montrez vos talents. Mais.... je ne vois guère Miss O'Hara ? Aurait-elle eut peur ? ou le succès lui aurait-il monté à la tête ? Dans tous les cas, le spectacle continue !! »
Elle se leva, ça allait être son tour. Philip essayait de lui dire que si elle ne voulait pas y aller, elle n'était pas obligée mais elle lui fit comprendre que c'était comme ça. Au moins, Pernelle a eu le mérite de la faire sourire. Elle fit un signe à Nayah en disant qu'elle reviendrait dès la fin de son passage et se dirigea vers l'entrée où une belle ribambelle d'instruments de musique nippons n'attendaient qu'elle. Elle regarda ce qu'on lui proposait et remarqua un shamisen. Elle se pencha et le prit. Elle espérait qu'elle n'avait pas perdu la main. Elle se dirigea vers l'estrade et monta les marches tout en soulevant le bas de la jupe de sa robe. Un petit coussin avait été mis là pour qu'elle s'y mette à genoux.
Elle accorda son instrument et une fois fini, elle commença à jouer son air. Du coin de l'oeil, elle vit que Philip se souvenait de cet air...C'était ce qu'elle avait joué le soir de leur première rencontre. Il n'avait pas pu décrocher son regard d'elle. Qui eu cru qu'ils se retrouveraient mari et femme onze ans après? Et qu'ils auraient une adorable fille?
Une fois fini, des membres du personnelle vint la chercher pour l'emmener vite fait en coulisse pour l'aider à mettre un kimono. Une fois fin prête, on lui donna des éventails de danse et elle pu retourner sur scène. Elle fit son show calmement et, une fois fini, elle alla remettre sa robe rouge. Elle retourna sans tarder vers son mari ainsi que Nayah et Pernelle.
Le concert allait de bon train et tous les passagers que le Capitaine avait appelés étaient passés. Les talents de ces jeunes gens étaient incroyables et il était triste de penser que plusieurs étaient morts dans avoir la chance de faire profiter le monde de leur talent. Si le numéro de Bridget avait touché le réalisateur déchu, son numéro préféré était sans nul doute celui de la jeune Blanche Clive. Ne connaissant rien de la culture japonaise, le numéro musical et de danse de la jeune femme lui avait permis de voyager un peu. Pendant le numéro, Charles avait tourné les yeux vers sa petite fille qui admirait le costume de l’asiatique. La lueur dans ses yeux toucha le cœur du revenant. Ses enfants étaient si beaux, si parfaits et si bien éduqués qu’il ne pouvait qu’admirer Mary-Ann pour la force et le courage dont elle avait fait preuve. Jamais Charles n’avait eu la chance de tenir ses bébés dans ses bras, de les bercer et d’assister à leurs premiers mots, mais rapidement, il avait développé une relation avec les jumeaux qu’il n’aurait jamais pu croire possible. Les petits étaient heureux de connaitre leur père et ne semblait pas se torturer l’esprit de questions sur son absence…ou alors, ils le faisaient avec Mary-Ann. Les musiciens du Titanic s’étaient mis à jouer et certaines personnes se levaient de leurs fauteuils afin de danser ou de se procurer une nouvelle coupe de champagne. Tout se déroulait si bien que le revenant ne s’était pas aperçut que les portes de la salle de musique s’étaient fermées et même s’il l’avait remarqué, Charles n’aurait pas trouvé cela étrange.
« Papa! » S’était exclamé Lily-Rose afin d’attirer l’attention de Charles qui suivait le concert. Les petites mains de chaque côté de sa bouche, la petite attendait que son père se penche vers elle pour qu’elle puisse à son tour lui transmettre un message. « Maman a dit de te dire de te souvenir de ta chute lors de votre rencontre! » Cette phrase lancée par Mary-Ann, bien qu’anodine, était le signe d’espoir que Charles avait attendu depuis ses retrouvailles déchirantes d’avec la femme de sa vie. Ne pouvant retenir sa joie à cette idée et le rire que lui provoquait ce souvenir, le quadragénaire éclata de rire. Son rire étant communicatif, les enfants s’étaient mis à rire à leur tour. Il était si agréable de rire en compagnie de ses enfants telle une vraie famille unie. Lorsque le calme revint, Lily-Rose leva les yeux vers son père et lui demanda : « Raconte-nous votre première rencontre! » Puis, à la suite de sa sœur, Harrison avait poursuivi : « Et pourquoi tu es tombé! » Charles ne savait si Mary-Ann avait raconté cette histoire à ses enfants à de plusieurs reprises, mais il ne pouvait pas résister au regard malicieux de ces petits monstres. Jetant un regard complice à Mary-Ann comme s’il n’y avait jamais eu dix ans qui les avaient séparé, le revenant se racla la gorge.
« À l’époque, papa était réalisateur et je travaillais sur un film qui ne se déroulait pas tout à fait comme je l’aurais souhaité. Je n’avais pas d’actrice principale et toutes les femmes qui venaient auditionnées n’étaient pas très douées. L’un de mes vieux amis était réalisateur lui aussi et je savais qu’il travaillait sur un film qui, contrairement au mien, allait très bien. J’avais donc décidé de lui rendre visite afin de lui voler l’une de ses actrices… » Le revenant rigola doucement en posant une main sur sa bouche, caressant ensuite sa moustache de son pouce et de son index. « Tu as volé maman? » S’exclamèrent les jumeaux à l’unisson comme s’ils partageaient le même esprit. « Vous croyez que je suis un voleur? Eh bien sachez les enfants que c’est votre mère qui m’a volé ce jour-là! » À la manière d’un conteur, Charles ajoutait plusieurs intonations à ses phrases afin de garder l’intérêt des enfants. Se penchant vers ses petits, baissant le ton comme s’il s’apprêtait à leur dire un secret de grande importance, il poursuivit : « Sans que je m’en aperçoive, votre mère vola mon cœur… » Se reculant, le secret étant terminé, le revenant se racla à nouveau à la gorge. « Quoi qu’il en soit, lorsque maman est apparue sur le plateau de tournage, elle était si belle et si douée que je me devais de la rencontrer. Prenant mon courage à deux mains, j’avais décidé de faire les premiers pas, marchant fièrement vers elle tel un coq lorsque tout à coup!... » Frappant dans ses mains avec douceur afin de ne pas perturber le spectacle, Charles fit une petite moue. « …les pieds de papa se mêlèrent dans des câbles électriques qui se trouvaient au sol et je tombai au sol! Si maman n’était pas arrivée en courant pour me sauver, je crois que je serais mort au sol… » Souriant tendrement à ses enfants, Charles baissa la tête et posa une main sur la pochette avant de son veston dans laquelle se cachait le trésor le plus précieux du revenant. Charles avait fait ce geste machinalement, espérant qu'il ne serait pas trop remarqué. S'il devait montrer l'alliance aux enfants et à Mary-Ann, leur racontant qu’il avait dès cet instant voulu épouser la belle, cette dernière pourrait profiter du sujet pour lui reprocher de ne pas l’avoir fait. Charles devait être prudent afin de ne pas briser ce moment magique qu’il vivait avec sa famille.
« Papa, qu’est-ce qu’il y a dans la poche de ton veston? »
Merci Lily, merci…
L. Georgiana O'Hara
ADMIN SADIQUE ♌ The body of a woman, but the heart of a lion.
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PROFIL♌ Double Compte : Esther Delmas, Mary-Ann Fleming & Scarlett Hamilton ♌ Prénom ou Pseudo : Mari-Jane ♌ Signaux de Détresse : 8567 ♌ Points : 20 ♌ Jour d'embarquement : 16/07/2011 ♌ Age du Personnage : 23 ans ♌ Profession : Couturière & Danseuse à ses heures perdues ♌ Crédits : Mari-Jane ♌ Photo :
RPG Journal d'un fantôme ♌ Numéro de Cabine : E10 ♌ Situation Amoureuse : Amoureuse de Joseph Earnshaw ♌ Présentation:
Georgiana O’Hara ne comprenait pas comment elle avait pu en arriver là, ni pourquoi on l’accablait autant à propos d’un sentiment aussi incontrôlable que l’amour. La jeune femme aurait tellement voulu que sa meilleure amie la comprenne, surtout que Bridget savait se montrer compréhensive, mais là en ce qui concernait Joseph Earnshaw, c’était différent, la troisième classe, ne voulait pas comprendre que l’amour pouvait arriver n’importe quand et surtout sur n’importe qui. Concilier les deux était un rêve qui devenait presque imaginaire au jour d’aujourd’hui et pourtant, il devait bien y avoir quelque chose à faire, quelque chose à dire pour que les deux bornés qu’elle aimait le plus au monde s’apprécient. Mais comment ? Cela était un véritable casse-tête. La musique filtrait toujours derrière la porte et Georgiana ne pouvait s’empêcher de rester pour écouter le doux air de la musique orientale. Ce numéro devait sûrement venir de Blanche Clive, elle était la seule asiatique du navire après tout. Elle le savait, elle aurait dû partir, mais quand elle entendit l’ultime provocation du Capitaine à son encontre, elle voulut retourner dans la pièce, mais les portes étaient verrouillées. La jeune danseuse avait beau tambouriner, jouer de l’épaule et des pieds, mais elle ne pouvait entrer. Que se passait-il ? Pourquoi les portes étaient-elles verrouillées, alors que l’orchestre du navire jouait à l’instant. Suspicieuse, elle ne cessa de vouloir forcer la porte, jusqu’à attirer un steward, pas tellement heureux de la voir briser le matériel.
« Mademoiselle, que faites-vous, vous allez abimer cette porte, savez-vous combien elle a couté ? » Disait-il furieux tout en lui attrapant le bras. « Probablement plus rien dans ce monde. Cette porte est verrouillée, on ne peut plus y rentrer, vous trouvez ça normal. » Répondit-elle ne se dégageant.
L’homme la regarda suspicieux, avant de tenter lui-même d’ouvrir la porte, qui ne céda pas. Etonné, il tenta lui aussi de la forcer, mais n’y parvient pas. Il se tourna vers Georgiana qui le regardait avec un air qui voulait dire, « Vous voyez que j’avais raison. » Puis alla chercher du renfort et une clé au passage. La jeune femme resta à nouveau seule dans le couloir et colla son oreille contre la porte pour entendre ce qui se passait, mais rien, le néant total, alors que tout à l’heure, on pouvait entendre les numéros des autres. A cette heure, le concert devait commencer, elle devrait entendre du bruit, surtout avec d’aussi gros instruments. La jeune femme n’eut pas longtemps besoin de réfléchir, après tout, l’unique coupable devait être le Capitaine, encore une fois ! Ce maudit personnage aurait dû depuis bien longtemps être jeté par-dessus bord ! Que pouvait-il bien faire maintenant ? Qu’allait-elle trouvé dans cette salle une fois qu’elle parviendrait à l’ouvrir. Bridget, Joseph, pourvu qu’il ne leurs arrive rien, pensa-t-elle en paniquant.
Mon coeur battait follement, à croire que mes émotions ne s'étaient pas encore totalement éteintes à la suite de mon passage sur la scène. En même temps, c'était une chose quelque peu normale qu'il se soit accéléré, tout du moins pour moi, car oui, cela avait été la première fois que je me présentais face à un public et même si les applaudissements avaient été partagés entre Bridget et moi, je n'en demeurais pas moins fière. Après tout, cela avait été un pur bonheur que de jouer avec cette divine chanteuse, de voir son chant et ma mélodie se fondre pour devenir une seule et même chose. Oui, cela avait été une sensation des plus parfaites et j'espérais pouvoir un jour la revivre. Pour le moment, je m'étais installée dans le fauteuil que j'avais quitté tantôt, avec à mes côtés, Bridget. Lentement, je tournais mon visage pour poser mon regard sur ma soeur qui se trouvait juste derrière moi. Je lui adressais alors un ravissant sourire, suivi d'un clin d'oeil, puis entendant une voix s'élever du micro, je me retournais avec une mine légèrement coupable, car si les passagers présents m'avaient écoutés, il me fallait en faire de même. La personne qui tenait le micro n'était autre qu'une jeune que je n'avais encore jamais rencontré, peut être une revenante...La suite de ses paroles m'apprirent qu'en effet, il s'agissait de l'une d'entre eux, car elle nous disait qu'elle allait interpréter, avec le jeune homme du nom de Marcus, une chanson tirée d'un film musical sorti en 1952, soit près de 40 ans après notre mort à nous autres victimes du naufrage. Un sourire étira mes lèvres en voyant l'expression qui s'était peinte sur son visage lorsqu'elle avait compris la gaffe qu'elle venait de faire. Elle se reprit alors et annonça qu'elle espérait que nous apprécieront la performance qu'ils allaient nous offrirent, ce dont je ne doutais point. Elle s'installa alors au piano et se mit à jouer en fredonnant des... « Doo-dloo-doo-doo-doo » puis se mit à chanter. La chanson qu’elle avait choisie était superbe et je me demandais ce que cela aurait été que de vivre à l’époque où elle avait été composée. Lorsqu’elle termina la chanson par « I'm dancin' and singin' in the rain! », mes poiles retrouvèrent leur apparence normalement, car oui, sa merveilleuse voix me les avaient fait se dresser, et je me mis à applaudir d’une manière des plus enthousiaste, leur prestation avait été superbe. Dans un coin de ma tête je me notais qu’il me faudrait les féliciter lorsque le concert sera terminé.
Le Capitaine venait de retourner sur scène pour annoncer la suite des passagers qui allaient montrer leurs talents. De sa voix claire et presque envoutante. Ses propos à l'égard de Georgiana me surprirent, car c'était comme s'il tentait de la rabaisser d'une manière détournée. D'ailleurs, en entendant ces mots, je ne pu m'empêcher de tourner mon visage vers les portes pour voir si elle était toujours là. Mais non, elle avait vraiment quitée la pièce. « Maintenant, nous allons accueillir Lady Clive, Garrance Collins, Elisabeth Lidervaïne, et Eleanore Shaw pour faire leur représentation. N'ayez pas peur mesdemoiselles montez donc sur scène pour nous montrer vos talents. Mais.... je ne vois guère Miss O'Hara ? Aurait-elle eut peur ? ou le succès lui aurait-il monté à la tête ? Dans tous les cas, le spectacle continue !! » Tous les numéros me plurent, car chacune d'elle avait une petite touche bien à elle qui donnait un charme fou au spectacle. Après chaque numéro, j'applaudissais à tous rompre. J'étais tellement heureusement de cette soirée. Tellement heureuse de voir un concert sur le Titanic après toute une année sans qu'une note de musique ne soit ainsi jouée face à un grand public. Oui...tous était parfait. Lorsque les passagers eurent fini de montrer leurs talents, ce fut aux tours des musiciens d'embellir nos oreilles avec de merveilleuses mélodies. Je me sentais transportée par les notes qui étaient toutes des plus mélodieuses et qui atteignait une perfection incroyable. Tellement prise et emportée par la musique je ne remarquais pas que les portes s'étaient refermée et verrouillé. Non...je n'avais rien remarqué, mais la suite de la soirée allait sans doute me prouver que j'aurais dû rester vigilante, car le Capitaine à toujours une idée derrière la tête...toujours...
The Ghost
♣ Le Fantôme du Titanic
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PROFIL♌ Signaux de Détresse : 689 ♌ Points : 881 ♌ Jour d'embarquement : 12/07/2011 ♌ Age du Personnage : Inconnu
RPG Journal d'un fantôme ♌ Numéro de Cabine : ♌ Situation Amoureuse : ♌ Présentation:
« Chaque choix est une note de musique dans la symphonie de nos vies. »
Aimez-vous cette douce musique ? Oui vous qui l’écoutez dans cette ravissante salle de musique. Tout cela est si beau qu’on se croirait dans un rêve, et là encore notre très cher Capitaine était ravi de vous faire participer à ce concert, même s’il y avait quelques éléments perturbateurs. Parmi les derniers spectacles, on retrouve le numéro asiatique de la belle Blanche Clive, qui montrait à tous l’art ancestrale des geishas. Un peu à l’écart dans la salle, une famille se recomposait, celle de Charles Wellington, qui faisait face aux questions de ses enfants et de Mary-Ann Fleming, qui était toujours en froid avec son ancien compagnon. D’autres écoutaient attentivement la musique et les spectacles qui s’étaient joués avant comme Nayah Gallagher, Nora Vendel et Victoria Lockwood. Puis il y avait l’élément perturbateur, Georgiana O’Hara, qui se trouvait de l’autre côté de la porte, tentant en vain de l’ouvrir. Le Capitaine souriait, puisque à leur insu, ses marionnettes étaient toutes piégées.
Comme un chant de sirène, cette musique vous ensorcèle. La musique, transformée par le Capitaine, devient une berceuse hypnotique. Une drogue, la musique bat son plein, et tout autour de vous est beau, merveilleux, féérique. Vous ne ressentez plus d'hostilité envers le Capitaine, tout est atténué, vous ne pouvez pas lutter, vous vous laissez bercer par cette musique qui vous enivre. Vous arrivez même à apprécier ces sentiments, ce ressenti, cette mélodie. De quel phénomène étrange faites-vous encore l'objet ? Ce chant si doux, si pur que vous ne remarquez pas que les musiciens se blessent avec leurs archets, avec leurs cordes, avec leurs instruments. Les gouttes de sang jonchent le sol au pied de l'orchestre symphonique. Tout le monde ne ressent pas cette musique de la même manière, était-ce une punition? Ceux qui ont le plus d'animosité à l'égard du Capitaine, ou ceux qui ont une âme aussi noire que la sienne pour eux la musique est un véritable calvaire sonore, les notes mélodieuses sont remplacées par des notes diaboliques torturant leur esprit. Ceux-là essaient de lutter, et de réveiller les autres passagers complétement hypnotiser, embobiner par le Capitaine mais pourquoi ? C'est à double tranchant, vous pensiez que ce serait si facile ? Que les autres passagers se réveilleraient en un claquement de doigts ? Plus, vous essayez de réveiller les autres, plus la musique est forte et intense à vos oreilles. Vous devenez fou l'espace d'un instant. Vous n'êtes plus maitre de vous-même, et vous êtes dans une incompréhension totale attirée par cette musique, ce concert sanglant.
Instructions Le quatrième tour est arrivé avec un peu de retard, veuillez nous en excuser. La musique bat son comble, et n'est pas encore terminée. Mais avec ce tour-là, vous avez de quoi écrire sur ce que vous ressentez, choisissez l'une ou l'autre des possibilités celle qui convient le mieux à votre personnage. Faites attention, les musiciens ont les mains en sang âmes sensibles s’abstenir. Vous pouvez répondre plusieurs fois à ce tour, pas d'ordre de passages. The Ghost viendra conclure le Concert, et expliquera tout
Mary-Ann J. Fleming
ETRE MERE ❧ le plus beau rôle qu'il y a au monde.
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PROFIL♌ Double Compte : Georgiana, Esther & Scarlett ♌ Prénom ou Pseudo : Mari-Jane ♌ Signaux de Détresse : 1196 ♌ Points : 9 ♌ Jour d'embarquement : 17/11/2012 ♌ Age du Personnage : 35 ans ♌ Profession : Actrice ♌ Crédits : Love ♌ Photo :
La musique emplissait leurs oreilles émouvant tout le monde par la beauté du son. Cependant, Mary-Ann ne pouvait s’empêcher d’être distraite par le récit que Charles faisait à leurs enfants à propos de leur première rencontre. Ce moment émouvant qui se situait sur un plateau de tournage avait à jamais marqué la vie de cette femme, la liant pour toujours à Charles Wellington. Leur vie aurait pu être belle, ils auraient pu former un couple uni avec leurs jumeaux, cependant, l’homme en avait décidé autrement en se faisant passer pour mort aux yeux de tous. Même si elle était toujours sous le charme, elle lui en voulait pour ce qu’il avait fait, mais aussi pour les maîtresses qu’il avait à bord, comme Violet Grantham, avec qui elle avait bien l’intention d’avoir une sérieuse conversation pour en savoir plus sur le père de ses enfants. Après tout pendant dix longues années, Charles avait été un inconnu, il devait avoir beaucoup changé. La vérité, même si elle allait se briser en l’écoutant était primordiale pour elle et il fallait qu’elle sache enfin jusqu’où tout cela pourrait aller. Mary-Ann ne voulait pas briser le bonheur de ses enfants, ils étaient heureux d’avoir retrouvés leur père et elle ne voulait certainement pas les perturber, en les privant de cette présence. Cependant, Charles allait devoir se montrer honnête avec elle, sinon leur petite famille ne durerait pas longtemps. Le récit que son ancien compagnon faisait à ses enfants la faisait sourire intérieurement, la chute de Charles avait été un moment mémorable qui la faisait toujours rire aujourd’hui et d’ailleurs c’était le cas aussi des enfants. Mais bien sûr, comme n’importe quel parent, Charles en rajouta beaucoup pour faire croire aux enfants que si elle ne l’avait pas secouru, il aurait perdu la vie. La première classe leva les yeux au ciel, avant de poser à nouveau son regard vers les musiciens. Quand Mary-Ann entendit Lily-Rose demander à son père ce qu’il avait dans sa poche, elle tourna tout de suite les yeux vers Charles attendant la réponse qu’il allait donner à leur fille qui avait choisi de faire le regard de l’enfant curieuse de savoir. Il était sûr, son ancien amant, ne s’en débarrasserait pas tant qu’il n’aurait pas dit ce qu’il avait dans sa poche. Charles paraissait embarrasser, mais l’actrice n’eut pas le temps de s’en préoccuper plus longtemps, elle venait d’entendre les cris d’effroi de certains passagers. Tout de suite, son regard se posa sur la scène et elle vit avec horreur que les musiciens jouaient jusqu’à s’en faire saigner les doigts. Puis soudain, Mary-Ann entra dans ses pires cauchemars. La musique qui autrefois était si douce lui devint très pénible et elle se souvint…
L’horreur et la panique avait étreint tout le monde. La première classe ne savait plus quoi faire, elle était sur le pont avec ses enfants sans savoir où aller, ni où se diriger. Tout le monde se bousculait pour monter sur un canot de sauvetage. Elle était terrifiée, Lily-Rose pleurait, Harrison s’agrippait à elle comme si sa vie en dépendait. Mary-Ann tentait de rester forte, mais elle ne pouvait pas, elle ne pouvait plus, si bien qu’elle prit la décision de retourner dans sa cabine. Celle-ci était encore ouverte et n’avait pas subit le passage des stewards qui voulait empêcher les pillards. Elle rassura alors ses enfants, en leur disant que tout irait bien, que les gens dehors étaient juste fous et quand s’endormant tout serait terminé. L’actrice aida ses enfants à se mettre en pyjama et pour qu’ils s’endorment, elle leur raconta une douce histoire. Elle les regarda longuement dormir, mais elle le savait bientôt ils allaient tous mourir. Elle ne voulait pas qu’ils souffrent, donc elle prit cet oreiller et le posa sur leur tête. Les petits se débâtirent à peine et ils moururent étouffés par leur mère. Mary-Ann les regarda mort, son cœur brisé de mère, tout en les embrassant sur le front. Elle avait été si forte dans sa vie, mais cette fois-ci elle ne l’avait pas été.
Dans la réalité, Mary-Ann n’était plus que l’ombre d’elle-même, en conflit avec ses souvenirs qui passaient en boucle dans sa tête et avec ses pires cauchemars. Les larmes coulaient le long de ses joues. Ses enfants tentaient de la secouer, mais rien n’y faisait, elle n’était plus dans cette réalité. La musique bercée maintenant sa vie. Soudain, elle s’effondra au sol, n’entendant plus que cette musique et ses horreurs, elle aurait voulu crier, mais celui-ci resta au fond de sa gorge, quelques sons parvinrent à sortir, celui d’une berceuse, la dernière qu’elle leur avait chanté.
« Maman est là, toujours là. Pour ses petits anges qu’elle protégera. »
Ann-Elizabeth applaudissait à s'en rompre les poignets, les yeux brillants de fierté. Qu'elle était belle, sa petite soeur, dans sa robe bleue, savourant son instant de gloire ! Elle avait joué divinement bien, et méritait amplement cette récompense. D'ailleurs, si les leurs avaient été présents, nul doute qu'eux aussi auraient été fiers. Elle-même, Ann, se serait faite réprimander pour son comportement, mais tous auraient été ravis de la performance de Victoria.
Une voix, cependant, attira l'attention de la Lady, une voix qu'elle connaissait :
"Je ne me sens pas bien ici Edward, je voudrais que nous partions."
Ambre ! Ann se tourna vers elle. La jeune femme était pâle, pâle comme la mort, et tremblante comme une feuille. Rien d'aussi terrible que le jour de leur rencontre, où elle avait essayé de sauter par-dessus bord, mais rien de rassurant non plus... L'Anglaise s'excusa auprès de sa compagne et se dirigea vers Ambre, slalomant entre les quelques personnes au milieu. Elle n'entendit pas les paroles de l'homme qui se tenait aux côtés de la française, toute concentrée sur le visage de celle-ci, qui semblait au bord du malaise.
"Ambre ! Vous allez bien ? Asseyez vous, ne voulez vous pas boire quelque chose de frais ? C'est la foule qui vous gêne ?"
Par tous les Saints, elle avait l'air terrifiée. La foule, assurément. Tout ce monde autour d'elle devait l'empêcher de respirer convenablement. Ann aida la jeune femme à s'asseoir, et héla un stewart pour qu'il lui porte à boire. Puis se souvenant des bonnes manières, elle se redressa et s'adressa à l'homme.
"Pardonnez moi, je ne me suis pas présentée : je suis Lady Ann-Elizabeth Lockwood. A qui ais-je l'honneur ?"
Elle ne se souvenait pas d'avoir vu cet homme. En tout cas, il ne l'avait pas marquée. Sur le coup, Ann avait cru qu'il s'agissait de Dimitri, l'homme dont Ambre lui avait parlé, mais elle avait clairement entendu celle-ci l'appeler Edward. Son manager ? C'était bien possible.
Autour, la petite fête battait son plein. Une dénommée Pernelle et son acolyte, Marcus, chantèrent une chanson tirée d'un film des années cinquante. C'était exaltant de découvrir à quel point le monde, et sa musique, avaient changé. La chanson, d'ailleurs, était fort bien interprétée. Ensuite, ce fut une danse japonaise particulièrement réussie, et des musiciens talentueux. Le Capitaine, qui n'inspirait aucune confiance à Ann, soi-dit en passant, cherchait miss o'Hara... Georgiana ? Ann chercha des yeux dans la foule, vit Bridget, sa chère Victoria, mais point de Georgiana.
Les spectacles défilaient, les musiques s'enchaînaient, comme dans un rêve. L'Anglaise, toujours aux côtés d'Ambre Roux, n'avait pas remarqué que les portes s'étaient verrouillées. Les notes se mêlaient pour former la plus onctueuse, la plus douce des musiques, qui vous enveloppait comme du sirop tout chaud. Quelque peu étourdie, Ann s'assit dans le siège voisin à celui d'Ambre et ferma les yeux.
Les souvenirs affluèrent. La nuit du naufrage, l'eau salée qui inondait le sol de la cabine, Ann qui cognait colle une folle sur la porte, et la voix de sa cadette, condamnée comme elle, de l'autre côté. Et elle s'enfonça plus avant dans le passé. Elle revit les visages de ses parents, de ses frères. De sa jumelle. Elle entendit le rire de Marianne comme si elle avait été juste derrière. Le Titanic s'était complètement effacé, pour laisser place à son existence princière de fille de marquis. Ann revoyait, au rythme de l’ensorcelante mélodie, leur domaine, leurs escapades à cheval, la bibliothèque de son père. Les bals, les dîners, les réceptions, les sorties. Ce fameux repas ou elle avait recraché son huître, et ou une invitée tentait maladroitement de cacher la tache sur sa jupe neuve parce-que Victoria...
Victoria. Ann ouvrit brusquement les yeux. Le prénom de sa soeur avait agi comme un mot magique, et elle se propulsa hors de son siège. La symphonie, si douce deux secondes plus tôt, était devenue atroce. Avec horreur, Ann vit les gouttes de sang s'abattre sur le sol.
"Victoria ! Ou est-tu ?"
L'Anglaise s'agitait en tout sens, écartant sur son passage des spectateurs qui semblaient dans un état second. Mais pour l'heure, elle ne s'en souciait que moyennement : seule comptait sa soeur. La musique -si on pouvait appeler ça musique- était de plus en plus forte, de plus en plus assourdissante. Ann plaqua ses mains sur ses oreilles pour en étouffer le son, le plus possible. Son coeur battait la chamade. Ou était Victoria ?
Mes yeux venaient de s'ouvrir quelques secondes après que j'eus sentie la vie me quitter. Je me réveillais dans la chambre que j'avais occupé lors de ma traversée sur le Titanic. Ls débuts furent difficiles et s'était également ajouté un temps d'adaptation pour comprendre que j'étais désormais prisonnière d'un huis clos. Me rappelant que les conditions étaient similaires à celles de l'asile, j'avais paniqué et sous une crise d'angoisse, ma première victime était venue à moi. Toutefois, qu'elle ne fut ma surprise de la revoir le lendemain aussi fraîche qu'un gardon tandis que moi, abasourdie, j'avais réalisé que ce bateau n'avait rien du monde humain normal. Désormais, il fallait que je contrôle mes pulsions mais cela était difficile, je ne les avais jamais contrôlé sauf quand j'étais sous l'emprise de James... Mais là, j'avais l'impression de sombrer dans un gouffre augmentant une angoisse perpétuelle qui m'accompagnait. Je me souvenais et je survivais en même temps. J'étais morte aux côtés de Charles Wellington, assassinée par mon patron, l'homme dont j'étais éperdument amoureuse. Après lui avoir avouer mon amour, il m'avait tout simplement brisé le cœur. Tout ce que j'avais fait pour le servir, ces années de sacrifices, n'avaient servi à rien, si ce n'est que j'avais gâché ma vie et aimer un fantôme. Que me restait-il désormais? Les questions restaient sans réponse mais la vie continuait.
Un soir où je m'étais endormie tôt, je m'étais réveillée tout en sueur, habillée de mes habits habituels dans ma cabine. J'entendais au loin une musique et du brouhaha. Mon sang se mit à bouillir instantanément dans ma veine ...Ils osaient perturber mon sommeil? Quel manque de correction. D'un bond, je m'étais levée et avait suivi la musique, cherchant l'endroit d'où elle pouvait provenir. Plus le son s'amplifiait, mieux je m'en rapprochais. Et enfin, j'arrivais alors devant une grande porte ou semblait se dérouler un concert. Je laissais passer une jeune femme qui semblait fort contrariée, l'instant d'après, elle pleurait. Lui jetant un regard noir, un sentiment m'envahissait que je ne pouvais comprendre, c'était comme si elle était responsable de mon réveil, du concert. Mais avant que je ne puisse dire quoi que ce soit, je remarquais que les steward fermaient le premier pan de porte. Je me précipitais alors pour entrer tandis qu'un homme m'arrêtait et me disait :
" Mademoiselle, on ne peut plus entrer. Rebroussez chemin! " avait-il dit d'un œil rieur face à ma tenue froissée d'une personne qui venait de se réveiller. Il en fallut peu pour allumer la flamme dangereuse qui sommeillait en moi. Je le pris par le col et le plaquait contre le pan de porte fermée et lui disais d'un ton ferme: " Je n'ai pas rencontré la mort et la souffrance pour que l'on me dise si je peux entrer ou pas. Alors, vous me laissez entrer ou vous aurez de très gros ennuis! " Et avant que l'homme d'équipage ne puisse réagir ou protester, j'étais déjà entrée dans l'immense salle bondé de monde. J'entendis un verrouillage de porte derrière moi et remarquait qu'ils nous enfermaient.
" Décidément, ils sont tous tarés ici..." avais je murmuré dans un souffle parfaitement audible. Un homme avait alors pris la parole. Son regard malveillant ne m'avait pas plu. Il cachait quelque chose en lui de... Dangereux. Oui, c'était le mot. Puis, la musique avait commencé tandis que je restais droite comme un i à écouter la mélodie qui était magnifique. Je sentis même des larmes rouler sur mes joues que je balayais d'un revers de main. Et la musique continua, inlassablement. A un moment donné, j'eus à peine le temps de réaliser que les musiciens avaient les doigts en sang que je sentis une incroyable douleur vriller ma tête. Je revoyais la scène de ma mort. Cet homme que j'avais froidement abattu sans qu'il puisse savoir qui j'étais. Une balle dans l'arrière de sa tête et il ne saurait jamais qui était son assassin. Un rictus se forma sur mes lèvres quand je réalisais cela mais soudain une autre image s'imposa à moi, je voyais cet homme assis avec une femme et des enfants, à qui, il parlait dans cette même pièce. Je n'avais pas remarqué sa présence sauf mon cerveau qui l'avait imprimé. Et face à ces souvenirs douloureux, cette image avait pris son sens.
Mais que diable faisait il ici? Pourquoi le dernier homme que j'avais tué se trouvait aussi sur un bateau? Un flot de haine commença à m'envahir tout comme la folie prenait possession de moi. Si cet homme ne s'était pas retrouvé sur mon chemin, rien de tout cela ne serait arrivé. James ne m'aurait pas demandé de le tuer, je n'aurais pas avoué mes sentiments. Je ne l'aurais pas tué et ne serait pas morte à ses côtés. Et maintenant, il avait trouvé son bonheur tandis que moi j'étais là, prisonnière. Il ne devait pas être heureux. Non, Il devait mourir, il devait mourir, il devait...
" TU DOIS MOURIR! " hurlais je tout en me prenant la tête dans mes mains, tant la douleur était forte. Et, j'avançais de quelques pas pour lui faire sa peau mais les musiciens augmentèrent le tempo ce qui me fit hurler tandis que je m'écroulais sur le sol. La douleur était extraordinaire, je hurlais de toutes mes forces tant j'avais mal. "Elle" avait mal aussi mais n'était pas au même point que moi. Je m'étais relevée pour m'écrouler à nouveau sur des passagers assis. Cherchant point à m'excuser, les yeux baignés de larmes, j'avais hurlé:
La personne avec qui je parlais venait de se rendre sur scène. Je me retrouvais seule mais ça ne me dérangeait pas plus que ça, la solitude m'allait si bien. Ils montèrent sur scène avec Pernelle et leur prestation fut vraiment très bonne, sur une chanson que je ne connaissais pas qui était apparemment futuriste, du moins pour la plupart d'entre nous. La jeune femme blonde faisait donc partie de ces personnes étant revenues sur le Titanic. Enfin, cela ne me dérangeait pas, leur numéro était parfait, il semblerait qu'il soit préparé depuis quelques temps, ils ont dû y passer des heures pour que tout soit aussi parfait. J'applaudissais donc une fois que tout était terminé. Les autres passagers qui devaient faire un numéro passèrent à leur tour. Tout le monde s'était donné la peine de faire quelques choses de très réussi, c'était fou de se donner autant de mal pour un simple petit numéro devant une partie des passagers du navire. Je n'aurais de toute façon pas oser passer sur scène. Je suis tellement timide. J'ai donc bien fait de ne pas me mettre en avant, de toute façon, jamais je n'aurais fait quelques choses d'aussi bien. Je sais un peu chanter et encore, je pense que ce n'est pas très fameux. Il fallait mieux que je laisse la place à des personnes qui ont plus de talents, c'était indéniable. Bref, tout le monde était à présent passé, je ne pense pas que d'autres passagers veulent faire un petit numéro de dernière minute.
Puis comme c'est souvent le cas, ce sont les musiciens du navire qui prennent le relais pour satisfaire nos oreilles. La mélodie est toujours aussi belle, si enivrante que j'ai l'impression de me retrouver chez moi dans ma ville natale entourée de toutes les personnes que j'aime. J'ai l'impression que mon âme est en paix que tout va bien à présent. Serais-je en train de rêver ? Non, je n'en ai pas l'impression. Il me semble alors entendre quelques cris. Je n'arrive pas à voir d'où cela provient. Je regarde les musiciens, je vois alors du sang au bas de leur instrument, mais la musique continue, je prends cela pour une nouvelle décoration rouge sang. Je ne comprends rien du tout. Que se passe-t-il ? Encore un coup du Capitaine ? Je n'en ai pourtant pas l'impression, il semble si gentil à nous organiser tout cela.
Ambre était totalement affolée. Ann-Elizabeth venait de la reconnaître et elle se dirigeait manifestement vers eux. Qu’allait dire Edward ? La lady allait-elle laisser filer des informations malencontreuses qui causeraient le courroux de son manager ? Ambre se souvenait de cette journée sur le pont, de sa tentative de suicide et de la conversation ouverte qu’elle avait eu avec cette jeune femme qui l’avait sauvée tandis qu’elle était en total état de détresse. Elles avaient parlé de Dimitri et l’aveugle espérait qu’elle ne l’évoquerait pas devant Edward. Heureusement, Ambre n’avait jamais parlé de son manager. Le risque était minime, mais bien présent tant que l’ombre de Darcy rôdait à ses côtés. La chanteuse devint immédiatement livide, aussi pâle qu’un linge. Son malaise s’intensifia d’autant que sa faiblesse ne faisait que croitre de jour en jour. Elle tremblait tandis qu’Edward la retenait par le bras pour l’empêcher de se défiler à cette mascarade qu’il avait concocté pour elle.
« Amy, qu’est-ce qui t’arrive, bon sang ? » s’énerva Edward, mais Ann-Elizabeth les rejoignait déjà.
La première classe remarqua immédiatement le malaise d’Ambre et s’en enquit aussitôt. Fort heureusement, elle semblait incomber cela à la foule autour d’eux. Certainement valait-il mieux qu’elle pense une telle chose qu’elle ne comprenne que c’était sa présence qui l’incommodait tant. L’aveugle était tétanisée à chaque fois que la lady ouvrait la bouche et ne vienne à révéler une information qui pourrait mettre Edward en colère. Mais pour l’instant, elle ne semblait que se préoccuper du malaise de la chanteuse. Ambre se laissa faire quand la jeune femme la rassit, sentant la main d’Edward toujours fermement accrochée à son bras. Elle était sa prisonnière et il ne manquerait pas de le lui rappeler par tous les moyens jusqu’à ce qu’elle comprenne.
« Ne vous inquiétez pas. » fit Ambre, d’un ton haletant dépourvu de toute conviction. « Ce n’est qu’une légère absence. »
Mais elle avait déjà interpellé un steward qui venait lui apportait un verre d’eau fraîche. Ce fut Edward qui se saisit de la boisson tendue et qui fit boire la première classe. Il devait prouver qu’il la protégeait à tout le monde pour que personne ne comprenne la torture qui se cachait derrière cette imposture. Ambre tentait de reprendre ses esprits quand Ann-Elizabeth se présenta à Edward. Sa respiration se coupa instantanément.
« Je suis Edward Darcy. Le manager d’Amy. » se présenta-t-il à son tour sur un ton mielleux.
Ambre n’oubliait pas à quel point il pouvait parvenir à se faire aimer par la foule et les gens qu’ils rencontraient. Il était toujours d’un naturel aimable et équilibré d’esprit, bien loin de l’attitude perturbée de l’aveugle. Ses propos avaient toujours plus d’ampleur dans la bouche de l’homme que dans la sienne et elle savait que si elle voulait un jour le dénoncer c’était cause perdue. Il était le plus fort, sur tous les terrains. Il n’avait qu’à la faire passer pour folle et l’affaire était réglée. Personne ne le contesterait. Cette salle l’oppressait, cette existence l’opprimait. Elle se sentait compressée comme si les murs autour d’elle se resserraient. Elle était au supplice. Elle étouffait et la présence du Capitaine n’était en rien pour la rassurer. Pire cauchemar n’aurait pu se jouer à cet instant. Quand soudain la musique se mua et prit une forme envoûtante et inédite. Il lui semblait qu’elle prenait peu à peu possession de chaque parcelle de son corps. Elle inondait ses oreilles tel le doux clapotis d’une rivière et l’enivrait. Sa respiration se calmait, jusqu’à devenir paisible, sereine. Les battements affolés de son cœur s’atténuaient et ne faisait plus qu’un avec la mélodie. Cette douce mélodie qui l’enveloppait et l’enfermait dans un cocon doux et bienfaisant. Tout devenait duveteux autour d’elle. Il n’y avait plus de place pour la souffrance et les malheurs. L’angoisse et la terreur ne la tenaillaient plus. Elle était vide de toutes émotions, mais complète à la fois. Les sentiments qui la traversaient étaient pareils à ceux qui l’étreignaient quand elle écoutait autrefois le son envoûtant du violon de Dimitri. Elle avait la sensation de l’entendre à nouveau. Oui Dimitri était de nouveau là. Comment avait-elle pu en douter ? Il était là. Il l’appelait de son chant et il la protégerait à tout jamais de la souffrance, d’Edward et de sa tyrannie. Il était enfin là. Tout semblait si beau à présent, que les larmes gagnèrent les joues d’Ambre. Des larmes de bonheur, des larmes d’espoir, des larmes qui veulent dire qu’elle était de nouveau vivante et que la vie ne s’était pas totalement éteinte en elle. Le brasier s’était rallumé en elle et lui montrait le chemin pour le rejoindre. Elle se leva de son siège et ses pas la guidaient toute seule. Son esprit connaissait la direction. Elle n’avait pas besoin de voir, l’envoûtant lui montrait la voie. Quand tout à coup, deux bras l’encerclèrent, l’empêchant d’avancer plus. Elle voulut se défaire, se débattre, mais rien n’y faisait, elle ne pouvait plus bouger. Etait-ce qui maléfice ? Elle se laissant pourtant toujours porter par cette mélopée aux airs de berceuse. Une voix venue des profondeurs, comme un écho lointain lui revint des profondeurs et heurta de plein fouet son esprit endormi.
« Amy ! Reviens à toi ! » hurla-t-il à pleins poumons.
Il accompagna son invective d’une gifle magistrale qui acheva d’extirper Ambre de son songe éveillé. La douleur fut comme un signal de rappel qui la ramena immédiatement à la dure réalité. De ce fait, la musique changea du tout au tout. Elle n’était plus cette mélodie ensorcelante mais bien une abomination qui la mettait désormais au supplice. Tout était devenu si malsain, si sordide et si insoutenable. C’était plus que ne pouvait le supporter l’aveugle. La frayeur et la douleur recommencèrent à l’éperonner quand soudain, sa bouche s’ouvrit pour pousser un hurlement strident. Un hurlement de terreur à en glacer le sang. Un hurlement de fou.
Dernière édition par Ambre Roux le Dim 15 Sep - 15:10, édité 1 fois
Je cherchais Pernelle du regard, nous devions nous rendre sur scène pour faire un véritable carnage. Elle m'avait appris longuement, durant des heures ce que je devais faire sur cette chanson que je ne connaissais pas, qui venait d'un futur que la plupart des passagers ne connaissaient pas. C'était un choix risqué mais le risque fait partie de la vie, n'est ce pas ? Sans cela nous serions peut être mort avant de monter sur le Titanic. Soit disant, il n'y avait aucun risque à prendre le Titanic pour aller de l'autre côté de l'Atlantique, mais finalement, cela avait été un risque improbable puisque nous en étions presque tous mort, une véritable hécatombe. Bref, je n'étais pas trop nerveux, du moins un petit peu mais pas trop. Extérieurement cela ne se voyait pas en tout cas. Pernelle était la plus douée, elle mènerait la danse de toute évidence. Miss Carey fit donc son numéro, elle avait eu la lourde tâche de passer en premier. Nous passions juste après, mais cela n'était pas plus mal. La première prestation avait été d'une très grand niveau, j'osais espérer que la notre lui arriverait au moins à la cheville. Pernelle était arrivé à ma hauteur, et passant le bras sous le mien m'avait transportée sur scène. Nous arrivions rapidement sur scène, je me mettais donc tout de suite au niveau du piano. La jeune femme donna le titre de la chanson, mais surtout son année de sortie : 1952. La salle ne savait pas quoi en penser. Elle se rendit compte de l'effet que cela fit sur tout le monde mais ne se départie pas pour autant de sa concentration. Nous étions donc tout les deux assis devant le piano prêts à faire vibrer les cordes qu'il y avait à l'intérieur. Elle fit sonner les premières notes alors que mes doigts glissaient sur le clavier. Le train était en route. Elle commença à chanter. Puis ce fut mon tour. C'était un exercice difficile car je devais être concentré sur les paroles et sur ce que je jouais au piano. Je réussis sans trop de mal la performance, puis Pernelle se leva, tournant autour du piano alors que je continuais de jouer quelques notes. Puis elle m'entoura de ces bras, nos regards se croisèrent, et la chanson se finissait. Elle ne m'embrassa pas, mais je sentais qu'elle en avait envie. Elle me fit lever du piano alors que la foule se lançait dans des applaudissements. Notre tour était passé, et nous avions réussi. Nous descendions donc à présent de la scène pour laisser place au reste de la troupe. Je restais avec Pernelle à présent pour écouter le restant des passagers et tous nous firent voir un arc en ciel de couleur et de son en tout genre, c'était vraiment incroyable tout ce mal que nous nous étions donné. A présent, les musiciens du Titanic prenaient le relai à leur plus grand plaisir.
Mais quelques choses n'allait pas du tout, j'arrivais à le sentir. Tout s'était trop bien passé pour que rien ne se produise. Le Capitaine avait plus d'un tour dans son sac et il allait nous sortir quelques choses allant de paire avec cette macabre symphonie qui se jouait devant nous. La mélodie que j'entends n'est pas du même acabit qu'à l'accoutumée. Les notes mélodieuses font fasse à des notes sans correspondances. Mais que ce passe-t-il ? J'ai l'impression que les musiciens jouent une mélodie nous écrasant les oreilles mais cela change en permanence. Tantôt la mélodie est belle envoutante, l'espace d'un instant c'est une cacophonie sans nom. Je les regarde alors, ils sont en train de se saigner sur leurs instruments. Mais qu'est en train de nous faire le Capitaine ? Oui, que fait-il à notre orchestre et à nos oreilles ? Je regarde Pernelle à côté de moi, elle ne semble pas entendre la dissonance des notes. Je ne sais pas quoi faire ... Je reste sur place, j'ai envie de me boucher les oreilles mais la mélodie continue d'être belle et laide à la fois. Mais plus les secondes s'égrainent et plus la mélodie devient désastreuse. J'essaye de voir ce qu'en pense Pernelle mais ces oreilles ne semblent pas entendre la même chose que moi. Je la secoue mais elle n'entends rien. Au contraire, la musique semble s'intensifier dans un brouhaha de plus en plus monstrueux. Je ne sais pas ce que fais le Capitaine mais mes oreilles me font mal, comme si mes tympans étaient sur le point d'exploser. Même mes mains couvrant ces orifices ne suffisent pas. Je me retiens de crier, mais ma tête me fait mal. Je ne sais pas ce qui se passe. Je n'arrive même plus à me lever de ma chaise ...