Une danse, un regard, une histoire éternelle ▬ Joseph
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L. Georgiana O'Hara
ADMIN SADIQUE ♌ The body of a woman, but the heart of a lion.
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PROFIL♌ Double Compte : Esther Delmas, Mary-Ann Fleming & Scarlett Hamilton ♌ Prénom ou Pseudo : Mari-Jane ♌ Signaux de Détresse : 8567 ♌ Points : 20 ♌ Jour d'embarquement : 16/07/2011 ♌ Age du Personnage : 23 ans ♌ Profession : Couturière & Danseuse à ses heures perdues ♌ Crédits : Mari-Jane ♌ Photo :
RPG Journal d'un fantôme ♌ Numéro de Cabine : E10 ♌ Situation Amoureuse : Amoureuse de Joseph Earnshaw ♌ Présentation:
Sujet: Une danse, un regard, une histoire éternelle ▬ Joseph Sam 10 Nov - 0:01
Une histoire éternelle.
« La danse est une poésie muette. » Simonide de Céos
Opéra de New-York ♦ 14 avril 1914 Patiemment, elle attendait son heure de gloire, ce pour quoi elle s’était toujours battue, ce pour quoi elle avait travaillé durant de nombreuses heures. Ce soir, une nouvelle vie allait commencer pour elle et plus personne ne pourra ruiner son ascension. Derrière le lourd décor, elle admirait la scène, regardant les danseurs évoluer, se rencontrer, se rejeter. Elle jeta un regard au public, la salle était pleine. Elle eut une légère appréhension, mais garda son courage en pensant que sa famille était fière d’elle à l’heure actuelle. Ils n’étaient pas là, mais au fond de son cœur, une douce flamme lui procurait la force et le courage dont elle avait besoin. Elle, la fille d’ouvrier, qui avait débarqué à New-York sans le sou allait interpréter Juliette, dans un ballet romantique. Tout commença il y a deux ans, quand le Titanic arriva à Ellis Island, les troisièmes classes furent débarquées pour une inspection sanitaire. Georgiana était aux côtés de son fiancé Arthur, Bridget n’était pas très loin non plus. A cet instant, elle savait qu’elle avait fait la plus grave erreur de sa vie. Elle n’était plus sûre d’aimer Arthur, surtout depuis son comportement étrange à bord du Titanic. La jeune femme finit par prendre peur et dès qu’elle le put, elle abandonna Arthur. Elle voulut tout de suite rentrer à Londres, mais avec quel argent ? Elle écrivit alors une lettre à son unique soutient, son professeur de danse, espérant recevoir son aide. Elle ne voulait pas inquiéter sa famille et elle écrivit donc une seconde lettre pour les rassurer. Ce fut avec Bridget qu’elle passa ses premiers moments à New-York. Ensemble, elles découvrirent la ville, mais Georgiana avait l’appréhension de revoir Arthur. Chance ou malheureux coup du sort, elle apprit deux semaines plus tard, que son ancien fiancé avait été tué lors d’une bagarre dans un bar. L’anglaise avait désormais son destin entre ses mains. Les mois défilèrent, elle continuait toujours à s’entraîner pour la danse, seule, pour gagner sa vie, elle travaillait comme couturière. La vie à New-York n’était pas si différente que celle à Londres. Tous les jours, la jeune femme passait devant son jardin d’Eden, l’opéra. Elle rêvait de pouvoir intégrer les nouveaux danseurs. Elle n’eut à attendre qu’un mois de plus, avant que son ancien professeur de danse ne la contacte pour lui annoncer qu’il était en ville. Son mentor lui fut d’un immense secours, puisqu’il lui permit d’obtenir une première audition. Elle fut prise, mais les débuts furent laborieux, jusqu’à aujourd’hui. Elle eut le rôle principal de Roméo et Juliette, tout ce travail pour en arriver là, elle était comblée, ce soir elle arriverait au paradis. Il était l’heure. Dans sa voluptueuse robe blanche et son masque d’or, Georgiana fit son entrée en scène. Avec la grâce d’un cygne, elle les charma tous. C’était elle Juliette et le public était son Roméo. Elle enchaîna les pas, jusqu’à ce que son partenaire de danse arrive à elle. Il n’était plus que deux sur scène, envoutant le public avec leur parade amoureuse. La jeune femme simulait un coup de foudre par la danse, elle y arrivait à merveille, tous ne pouvaient que croire que ce couple sur scène était un vrai. Les pas défilèrent, tout comme les portés. Les scènes se suivirent, elle était fatiguée, mais ne lâcha jamais, jusqu’au final, là où Juliette se donnait la mort sur un autel. Elle avait perdu son amour. Georgiana lança un dernier regard à la scène, avant d’accrocher celui d’un homme. La danseuse eut son propre coup de foudre, devant ce regard si bleu. Puis, elle retourna dans son personnage, son donnant la mort, sous une musique assourdissante de tragédie. Le rideau se referma pour s’ouvrir à nouveau sous les applaudissements de la foule. Son heure de gloire avait sonné, elle obtenait enfin ce qu’elle méritait depuis tant d’années. Accompagnée de toute la troupe, elle salua le public, mais son regard s’accrocha à nouveau à cet homme, qu’elle était sûre d’avoir vu quelque part, mais où ? Le rideau se referma une bonne fois pour toute.
La soirée continua, Georgiana quitta le costume de Juliette, pour retourner à sa vie. Dans sa loge, les bouquets de fleurs furent nombreux, la belle ne savait plus où les mettre. Ivre de bonheur, elle s’accorda une coupe de champagne que son professeur de danse et metteur en scène lui apporta. Cependant alors que les danseurs fêtaient leur victoire, Georgiana ne cessa de penser à cet homme, elle cherchait dans ses souvenirs, mais rien ne lui vient. L’avait-elle croisé à Londres, ou ici à New-York ? Peut-être, mais tout était confus dans son esprit, quand elle l’avait vu, elle en eut la certitude, elle l’aimait. Troublée, elle donna une image confuse au journaliste qui vint l’interroger. On prit probablement cela pour de la modestie, en raison du passé de la jeune femme. Elle pensa alors à son mentor, qui était mort bien trop tôt avant de découvrir son petit oiseau devenir un doux cygne. La jeune femme ne l’oublierait jamais, il lui avait tout donné, il a été le seul à croire en elle et grâce à lui, elle touchait les sommets.
Alors que la nuit était bien avancée, Georgiana quitta l’opéra. Dehors il pleuvait, elle n’était que vêtue d’un léger manteau bleu au col à fourrure grise et d’une robe de la même couleur, sur sa tête trônait un grand chapeau. Elle n’avait pas de chauffeur, la jeune femme sortit donc un parapluie, le temps de parcourir le court chemin qui menait jusqu’à son appartement.
Dernière édition par L. Georgiana O'Hara le Dim 3 Mar - 17:58, édité 1 fois
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Sujet: Re: Une danse, un regard, une histoire éternelle ▬ Joseph Mar 20 Nov - 23:34
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Ce soir du 14 avril 1914, c'était par le plus grand des hasard que Joseph Earnshaw se trouvait à New-York. Il y a une semaine de cela, l'homme, âgé de quarante-cinq ans, avait reçu une invitation pour un banquet organisé par la Ford Motor Company, société américaine dans laquelle il avait décidé d'investir deux ans auparavant. C'était d'ailleurs la raison pour laquelle il avait voyagé à cette époque, sur le RMS Titanic, le plus impressionnant paquebot jamais construit. Un voyage d'affaire qu'il ne regrettait nullement aujourd'hui. Avec la commercialisation de la Ford T, la Ford Motor Company n'avait cessé de grimper en bourse, rapportant à Joseph, l'un des plus gros investisseurs dans cette entreprise, un bénéfice considérable. Lorsqu'il avait reçu la lettre, il n'avait pas hésité une seule seconde à l'idée de repartir pour New-York. Il se devait d'être présent à ce banquet, lui qui serait remercié si chaleureusement pour l'aide financière et la confiance qu'il avait placée en Ford. Car Joseph, dans son narcissisme, appréciait tout particulièrement être le centre d'attention, être envié, ou admiré par les autres.
Le banquet avait eu lieu deux jours auparavant mais le Lord et sa ravissante épouse seraient encore à New-York pour une semaine. Tant qu'à voyager, autant profiter du séjour, c'était dit Joseph, qui avait choisi de prévoir deux semaines à New-York plutôt qu'une. Cela lui offrait l'occasion de participer à une dernière réunion prévue pour la fin de la semaine, et puis, de visiter davantage « la ville qui ne dort jamais ». Ce 14 avril 1914, Joseph devait se rendre avec sa femme, Helen, à l'opéra de New-York, pour assister à un ballet mettant en scène les célèbres Roméo et Juliette imaginé par Shakespeare. Il avait acheté deux billets pour des places de prestige, dans l'un des balcons les mieux situés, à gauche par rapport à la scène principale. Une énième façon de montrer qu'il avait de l'argent, uniquement. Car Joseph n'était pas du tout amateur de ballet. En vérité, cela l'ennuyait au plus haut point. Il ne ressentait aucune émotion ni aucun plaisir à assister à ce genre de représentation, et s'il s'y rendait c'était uniquement pour faire plaisir à Helen, qui adorait cela.
Par cette belle soirée de printemps, le couple arriva une quinzaine de minutes avant le début du spectacle devant l'opéra, dans une Ford noire, image évidente de la compagnie automobile que Joseph avait cordialement soutenue. Ils furent reconnus par l'un des cadres de chez Ford, qui les avaient remarqué au banquet de l'avant-veille, et discutèrent un moment avec lui. Ce même homme complimenta la tenue d'Helen, très élégante. Elle portait une longue robe bleue foncée, accessoirisée d'un magnifique collier de diamant que son mari lui avait offert deux ans auparavant, le dernier jour de leur voyage à bord du RMS Titanic. Il faut dire que Joseph Earnshaw n'était pas du genre à regarder au prix pour offrir des cadeaux à sa femme. Après tout, quand on a les moyens, pourquoi se priver ? Lui-même accordait beaucoup d'importance à son apparence. Le richissime lord portait une chemise blanche de haute qualité, sous un luxueux costume noir comme l'ébène à la coupe et au style assez classique. Il était d'ailleurs fort habituel que Joseph et son épouse soient complimenté pour le raffinement et le soin de leur tenues, car si le lord aimait profiter de son argent, il aimait aussi le montrer aux autres... Après cette courte discussion, le couple s'installa au places qu'ils avaient réservée, et le spectacle commença.
Les toutes premières minutes furent pénibles pour Joseph. Le temps semblait s'écouler au ralenti, alors que ces danseurs exerçaient leur art avec précision, tentant de faire passer au public l'émotion de la scène. Émotion qui de toute évidence, n'atteignait pas Joseph. Selon lui, seule la musique était à complimenter, et arrivait véritablement à représenter toute l'essence de l'œuvre de Shakespeare. Il concentra donc son esprit sur la musique qu'il entendait plutôt que sur le spectacle qui était donné sur la scène principale. Jusqu'à ce que...La danseuse qui interprétait Juliette fit son entrée en scène. Joseph, qui était assis bien dans le fond de son siège, ce qui montrait involontairement son désintéressement, s'avança presque aussitôt. Il y avait quelque chose de différent dans sa manière de danser... Les autres danseurs n'étaient pas mauvais, ils devaient maîtriser tout autant les techniques de leur art, mais cette jeune femme, contrairement à toute les autres danseuses de ballet qu'il avait pu observer dans sa vie, arrivait sans problème à lui transmettre son émotion. Durant le reste du spectacle, Joseph ne cessa de regarder cette danseuse, ne prêtant plus aucune attention aux autres artistes. La dernière scène arriva, celle qui met en scène la mort de Juliette. Avant de stimuler la mort de son personnage, la belle danseuse jeta un dernier regard au public et accrocha celui de Joseph. Pour le noble anglais, ce fut comme un choc. Le regard de cette femme, dont les yeux étaient d'un bleu aussi profond que l'océan, il était certain de l'avoir déjà croisé. Le rideaux se ferma et immédiatement, Joseph se leva pour applaudir. Helen se leva elle aussi, ayant sans surprise apprécié le spectacle, mais étant pour le moins étonnée qu'il en aie été de même pour son mari. Suivant le mouvement lancé par le lord, plusieurs autres riches spectateurs assis dans les balcons se levèrent pour applaudir. Les artistes, dont la mystérieuse danseuse principale, réapparurent ensuite sous les applaudissements afin de saluer le public. A nouveau, son regard s'arrêta sur celui de Joseph, qui en plus d'être certain de bien connaître cette femme, avait la nette impression de l'avoir...aimée ? Quel voulait donc dire cette étrange sensation de déjà vu ? Pourquoi lui semblait-il que ce regard était aussi significatif pour lui ? Il cherchait dans sa mémoire, sans parvenir à se souvenir de l'identité de cette jeune danseuse et de l'endroit où il l'avait rencontrée ?
Le spectacle étant terminé, l'opéra commença tout doucement à se vider. A l'entrée, les gens donnaient leur avis, plus souvent positif que négatif, sur l'adaptation de Roméo et Juliette à laquelle ils venaient d'assister. Joseph rencontra d'autres personnes haut placée au sein de l'entreprise Ford et d'autres nobles investisseurs pour le compte de celle-ci, avec qui ils avaient pu discuter lors du banquet. L'un d'entre eux annonça qu'il comptait se rendre au casino le plus proche pour une partie de poker, et invita les autres à y participer. Joseph, amateur de jeu de cartes, refusa à contre cœur, expliquant qu'il devait pour cela reconduire sa femme à l'hôtel et qu'il n'avait pas de chauffeur avec lui, étant donné qu'il n'était venu à New-York que pour deux semaines et qu'il avait généreusement accordé cette période de congés à son fidèle chauffeur, récemment devenu père d'un troisième enfant, le dispensant ainsi du devoir de l'accompagner aux État-Unis. Heureusement, le cadre avec qui il avait discuté avant que ne débute la pièce, préférant rentrer chez lui avec son épouse plutôt que de participer à la partie de carte, proposa de raccompagner Helen à son hôtel, qui dit il, se trouvait sur la route qu'il devait emprunter. Le courant étant bien passé entre cet homme et Joseph autant qu'entre la femme de celui ci et Helen, ils firent ainsi.
Joseph se rendit donc au casino, mais n'y resta pas longtemps. Il ne joua qu'une partie de poker, à laquelle il perdit 250 dollars. Il était pourtant un bon joueur, habituellement, mais ce soir, il lui était impossible de se concentrer sur son jeu. Il ne cessait de penser à cette femme qui obsédait maintenant ses pensées, fouillant sa mémoire à la recherche d'informations qui lui permettrait de donner un sens à tout cela. Il préféra donc s'arrêter à cette unique partie, non pas pas crainte de perdre davantage d'argent, mais parce que, contrairement à ce qu'il avait cru, ce divertissement ne l'aidait aucunement à oublier cette femme, ni même à se changer les idées.
Alors que la nuit était bien avancée, il prétexta donc une trop grande fatigue pour quitter le casino et prit la voiture. Une part de lui même lui disait qu'il allait bien falloir qu'il cesse de penser à cette inconnue, que c'était absolument insensé, qu'elle lui rappelait probablement une autre personne de son entourage. Mais une autre part de lui, ne souhaitait que la revoir, lui parler, trouver la réponse à cet étrange phénomène...La retrouver. Sans réfléchir, il choisit de faire détour par l'opéra avant de revenir à l'hôtel. Qu'est ce qu'il espérait en faisant cela ? La croiser sur le chemin ? Non, il n'avait même pas eu le temps d'y penser. Cela lui était venu instinctivement. Comme si ce n'était pas lui qui avait tourné au carrefour, mais un chauffeur qui conduisait à sa place. Et comme si le destin le poussait vers cette femme, alors qu'il s'approchait de l'opéra, empruntant une rue qui lui était jusqu'alors inconnue... Il vit au loin une passante, qui sous un parapluie, marchait d'un pas pressé. Probablement avait-elle froid, car les nuits à New-York, même en plein milieu du mois d'avril était bien souvent rude...A une seconde près, il aurait pu ne pas la reconnaître tant son esprit était ailleurs, dans ses lointaines réflexions. Mais au moment où il la croisa, elle releva la tête. Cela ne dura qu'une fraction de seconde, mais fut suffisant pour qu'il capte son regard, son regard si bleu. Il arrêta la voiture, pour s'assurer qu'il n'avait pas rêvé, et voyant qu'il s'agissait bien de la danseuse principale de Roméo et Juliette, il l'appela.
- Mademoiselle ! Voulez vous que je vous raccompagne ? Vous allez prendre froid par ce temps..., proposa-t-il. Vu l'insécurité qui régnait habituellement de nuit à New-York, Joseph réalisa que sa demande aurait peu de chances d'être acceptée. Une femme seule interpellée par un inconnu dans la rue était sans aucun doute, à New York plus qu'ailleurs, un fait fort douteux. Il voulut donc appuyer sa proposition d'un argument plus convaincant. Il ouvrit la porte de la voiture, ne jugeant pas utile de perdre du temps à se garer alors qu'il n'y avait aucune autre automobile dans la rue, et descendit du véhicule, obéissant à son instinct qui lui disait de ne pas laisser cette unique occasion s'enfuir à jamais. Cette occasion de quoi ? Il l'ignorait. Ce que l'on pourrait appeler le destin l'obligeait à le faire.
- J'ai assisté au spectacle, je vous ai vu danser..., dit il alors qu'il se dirigeait vers elle. Vous êtiez brillante, j'ai beaucoup aimé, ajouta-t-il. Mais il ne pu en dire davantage car à nouveau son regard avait accroché le sien. Sauf que cette fois ils étaient bien plus proche, et qu'il lui semblait véritablement impossible de s'en détacher.
Il espérait que sa présence au spectacle suffirait à la convaincre de monter dans la voiture, de lui faire confiance, bien que cela paraisse complètement déraisonnable. Mais il était loin de se douter qu'elle avait éprouvé la même chose que lui lorsque leurs regards s'étaient croisés...
L. Georgiana O'Hara
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Sujet: Re: Une danse, un regard, une histoire éternelle ▬ Joseph Lun 26 Nov - 1:33
Une histoire éternelle.
« La danse est une poésie muette. » Simonide de Céos
Dans les rues de New-York ♦ 14 avril 1914 La soirée avait été si belle, Georgiana espérait vraiment pouvoir en connaître d’autres comme ça, mais aussi de faire partager son bonheur à ceux qu’elle aimait. Bientôt, elle pourrait faire venir ses parents et ses frères à New-York. Elle aimerait tellement qu’ils puissent la voir sur scène, dans son beau costume, sous le rôle de Juliette. Ils seraient tous si fiers d’elle et de son succès. Sous une pluie battante, elle rentrait chez elle, dans son coquet appartement que le théâtre lui avait fourni. Elle était leur meilleure danseuse et bientôt avec son salaire, elle allait pouvoir se payer le confort, à elle, tout comme à sa famille, à qui elle fournissait de temps en temps de l’argent. La danseuse avait tout pour être heureuse et ce début de popularité annonçait une vie bien meilleure, mais depuis son arrivée à New-York et après qu’elle ait abandonné Arthur, elle n’avait pas connu de relation avec les hommes. Quelque chose la bloquait, elle avait l’impression d’oublier quelque chose, c’était ce même pressentiment qui l’avait fait abandonner son fiancé, une fois le Titanic arrivé. Toujours troublée, elle n’arrivait pas à oublier cet homme sur le balcon. Ce regard, elle avait l’impression de l’avoir déjà vu, d’avoir déjà éprouvé des sentiments pour cette personne, alors que jamais, elle ne l’avait vu. A ses côtés, elle avait aperçu une femme, probablement la sienne, ce qui lui procurait un léger pincement au cœur. Qui pouvait-il être ? New-York était une grande ville, elle aurait pu le connaître n’importe où. A moins que cela soit sur le Titanic, mais là encore, elle n’avait jamais croisé les premières classes, elle aurait pu l’apercevoir à l’embarquement ou à l’arrivée, mais elle n’en était pas sûre. Alors qu’elle n’était qu’à quelques rues de chez elle, une voiture s’arrêta et un homme l’appela. Elle arrêta d’abord son regard sur la voiture, un véhicule de luxe qui ne pouvait qu’appartenir à un homme riche. Puis elle leva ses yeux bleus sur le conducteur, c’était lui, l’homme qui hantait ses pensées, il l’appela pour lui proposer de la reconduire. Cette proposition était étrange, pouvait-elle se fier à un inconnu, la nuit pouvait être si dangereuse. Mais alors qu’il sortait de la voiture, pour se trouver face à elle, Georgiana ne sut que répondre. Son cœur battait à la chamade, comme jamais auparavant. Elle se sentait heureuse, épanouie alors qu’elle était proche de lui. Mais pourquoi un tel sentiment alors qu’elle ne connaissait pas cet homme. Méfiante pour un temps, elle s’approcha de lui.
« Qui me dit que demain matin on ne retrouvera pas mon corps sans vie près du port ? » Disait-elle malicieuse.
Elle préférait jouer la carte de l’ironie pour éloigner le silence qui s’était installé. L’homme se trouvait face à elle, alors que la pluie tombée drue. Elle s’approcha alors pour lui faire partager l’abri que lui procurait son parapluie. L’homme complimenta alors la jeune femme à propos du spectacle. Même si elle avait eu de nombreux échos à propos de sa performance, l’avis de cet homme lui importait beaucoup, après tout, il ne l’avait pas quitté des yeux durant le spectacle. De froid, elle sera un peu plus la fourrure qu’elle avait autour de son cou, il était sûr si elle restait encore plus longtemps sous cette pluie, elle finirait par mourir de froid. C’était Mr Sanders qui n’allait pas être content s’il perdait la vedette de son spectacle.
« Merci. Répondit-elle poliment, tout en sentant ses joues rosir. La pluie tombe de plus en plus, nous ferions mieux de nous abriter. Ajouta-t-elle, tout en indiquant le véhicule.
Georgiana pouvait se montrer un peu trop audacieuse avec l’homme, mais jamais elle n’avait perdu ses habitudes de filles d’ouvriers, même à New-York, en compagnie des plus riches. Son franc parlé était sa plus grande force, même dans ce monde qui n’était pas le sien. L’anglaise avait appris en compagnie de son père, que jamais elle ne devait se perdre et devait toujours rester elle-même. Cependant, n’allait pas croire qu’elle se comporte comme la pire des mal-élevés, non la jeune femme savait se tenir et les bonnes manières en public n’était pas si dures à apprendre. La brune alors qu’elle détaillait le visage de l’inconnu, tomba alors sur ses yeux, mon Dieu, pourquoi leurs disait-il autant quelque chose ? Pourquoi avait-elle l’impression de tomber amoureuse un peu plus à chaque instant, alors qu’elle ne le connaissait que depuis quelques minutes. Tout cela paraissait impossible, trop irréel, mais c’était si beau.
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Sujet: Re: Une danse, un regard, une histoire éternelle ▬ Joseph Ven 14 Déc - 17:14
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Merci., répondit-elle poliment au compliment qu'il lui avait fait à propos de sa prestation. La pluie tombe de plus en plus, nous ferions mieux de nous abriter. ajouta-t-elle, tout en indiquant le véhicule.
Il fut ravi qu'elle accepte si facilement sa proposition. Il ne s'attendait à ce que cela soit aussi facile, mais tant mieux, tant mieux car il avait vraiment envie d'être avec elle...Une seconde, d'être avec elle ? Une inconnue dont il ignorait encore le prénom...Pourquoi désirait-il tant être en sa présence ? Et pourquoi avait-il l'impression de la connaître si bien, de l'apprécier, autant...? Pourquoi le regard de cette jeune femme semblait faire réapparaître des sensations en lui, qu'ils ne parvenait à décrypter. Il avait l'impression de si bien la connaître et pourtant, était incapable de dire qui elle était ou de se remémorer l'endroit où il l'avait rencontrée...
L'audace de la jeune femme fit sourire Joseph. Des femmes, il en avait vues plus d'une, et certaines avaient de l'audace voir parfois même, de l'insolence à revendre. Mais chez les nobles, la plupart des femmes étaient effacées, timides, et souvent trop soucieuse des convenances.
-Oui, bien sur, répondit-il souriant, se forçant à arrêter de fixer ses magnifiques yeux bleus pour se diriger vers la voiture et aller lui ouvrir la porte. Il lui tendit la main de sorte à ce qu'elle puisse s'appuyer à lui pour monter. -Je vous en prie, montez , lui dit il poliment. Une fois qu'elle fut installée, il contourna à son tour le véhicule pour s'asseoir à la place du conducteur. Il posa ses mains, enveloppée dans des gants en cuir, sur le volant. Il regarda ensuite la belle danseuse, lui souriant alors que son regard captait à nouveau le sien. Il souhaitait discuter avec elle, mais ne savait comment lancer la conversation... Heureusement, il trouva très vite quoi dire. Elle n'était pas montée dans sa voiture pour discuter mais bien pour se rendre à son domicile. Lui demander où elle habitait lui permettrait en plus d'engager la conversation. Il pourrait enchaîner en lui demander si elle habitait New-York depuis longtemps, par exemple. Et d'ailleurs, il se le demandait...Il n'était allé à New-York qu'une ou deux fois, il serait étonnant qu'il l'aie rencontrée dans cette si grande ville auparavant. Alors peut-être avait-elle vécu en Grande-Bretagne un moment ?
- Alors...Où puis je vous conduire ?
L. Georgiana O'Hara
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Sujet: Re: Une danse, un regard, une histoire éternelle ▬ Joseph Lun 17 Déc - 13:14
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Dans les rues de New-York ♦ 14 avril 1914 Ses yeux brillaient comme des étoiles, comme jamais auparavant. Une bouffée de bonheur emplissait tout son corps. Etait-elle amoureuse, après un seul regard ? Probablement. Georgiana O’Hara n’avait jamais connu un tel moment de toute sa vie, pas même avec ce vaurien d’Arthur. Jamais un homme ne lui avait, par le passée, fait autant vibrer son cœur. La jeune femme était heureuse, après un tel succès sur scène, jamais elle n’aurait pensé découvrir l’amour, le même soir. Il y a une heure, elle fêtait encore son succès, sa loge couverte de bouquet de rose, elle-même en train de boire une coupe d’un excellent champagne. Sa vie ne pouvait pas être plus belle et avec elle, le succès des O’Hara s’intensifiait. Ses frères avaient d’excellentes carrières et Charles faisait même la cour à une jeune fille d’une brillante famille londonienne. Après des années de labeurs et difficultés, un avenir joyeux pointait enfin le bout de son nez pour cette famille d’ouvriers, qui avait tout fait pour l’avenir de ses enfants. Assise aux côtés de l’homme dans sa voiture, Georgiana ne put s’empêcher de remarquer l’étrangeté de la situation, il n’était pas logique de monter dans la voiture d’un inconnu et encore plus de tomber amoureuse de lui, alors qu’ensemble, ils n’avaient jamais eu de conversation. Le véhicule de l’homme était beau, il devait être sûrement très riche pour d’offrir un tel bijou. Bientôt, l’anglaise espérait pouvoir acheter une telle merveille, ainsi cela lui éviterait les longues marches sous la pluie. L’homme s’installa derrière le volant et la brune ne put s’empêcher de rougir en sentant son regard sur elle. Pourquoi lui faisait-il un tel effet ? Le silence qui venait de s’installer se brisa quand l’homme lui demanda où il pouvait la conduire. Par chance, il ne comptait pas la violer, même si dans cette situation, c’était le cadet de ses soucis, la danseuse n’aurait pas voulu tomber sur un psychopathe, comme il y en a tellement dans cette ville.
« A quelques rues d’ici, je vous guiderai. » Répondit la brune tout en se sentant gênée.
Son père lui avait toujours dit quoi ? Ah oui ne jamais aller avec des inconnus. Ce soir, elle mettait vraiment à mal toutes ses années d’éducation. Pourquoi faisait-elle cela ? Pour les beaux yeux de cet homme ou tout simplement parce qu’elle en était tombée amoureuse ? Cela était absurde, tout comme le sentiment qu’elle avait d’avoir toujours connu cet homme. Plus elle réfléchissait, plus elle se disait que tout cela était impossible, jamais elle n’avait vu cet homme, ni à Londres et encore moins ici à New-York. Le silence s’était à nouveau installé entre les deux, la jeune femme se décida de le briser, en se présentant.
« Je m’appelle Georgiana O’Hara et vous ? » Demanda-t-elle avec un élégant sourire, tout en croisant à nouveau le regard de l’homme.
La belle brune se demandait bien pourquoi les présentations n’avaient pas été faites avant, même s’il y avait de grandes chances pour que l’homme connaisse déjà son identité, avec le spectacle. La voiture roulait dans les rues de New-York. La circulation était fluide à cette heure tardive de la nuit. Georgiana guidait l’homme lui indiquant où il fallait tourner. Bientôt, avec ce moyen de locomotion, ils seraient bientôt aux portes de son appartement.
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Sujet: Re: Une danse, un regard, une histoire éternelle ▬ Joseph Ven 28 Déc - 16:30
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- A quelques rues d’ici, je vous guiderai., répondit elle.
- D'accord, fit Joseph, en la regardant.
Elle était très belle, vraiment très belle. Lorsqu'elle était sur scène il avait pu remarquer son élégance, sa grâce et son charisme. Mais maintenant qu'elle était si près de lui, il lui était difficile de se concentrer sur autre chose que sur sa beauté. En fait, elle était à ses yeux la plus belle femme qu'il n'aie jamais rencontré. Et pourtant des femmes, il en avait connues beaucoup. Des blondes, des rousses, des brunes, des grandes, des petites, des riches, des moins riches, des prostituées, des femmes mariées...Et de toute ces femmes aucune n'égalait la danseuse. Elle le fascinait littéralement. Il lui adressa un sourire et finit par démarrer la voiture. Il fallait bien qu'il cesse de la fixer de la sorte, si il ne voulait pas avoir un accident. Les voitures commençaient doucement à se créer une place dans la société et dans la vie quotidienne pourtant nombreux étaient les gens qui profanaient sans arrêt qu'une voiture était un véritable danger ou que rouler à plus de 40 km/ h, c'était signer son arrêt de mort. Ils n'auraient pu imaginer à l'époque, qu'au siècle suivant, la vitesse maximale d'une voiture ne serait plus de 70km/h mais de 200, 220, ou même plus.
- Je m’appelle Georgiana O’Hara et vous ? Demanda t-elle, avant que le silence puisse à nouveau s'installer.
Joseph ignorait jusqu'alors le nom de son interlocutrice. Il est vrai qu'il aurait pu le connaître si il avait lu le dépliant créditant les artistes du spectacle et donnant divers détails sur l'histoire racontée, mais il ne l'avait pas fait. Il avait simplement commandé les places par téléphone pour faire plaisir à Helen, qui avait par hasard eu vent de l'évènement. Il n'avait même pas prit de dépliant à l'entrée, Helen s'en était chargée et l'avait lu en entier, comme à son habitude. Et lui, suivant ses propres habitudes, ne s'y était pas intéressé le moindre du monde et s'était assis à la place qu'il avait achetée en pensant qu'il allait devoir supporter deux heures d'ennuis.
- Lord Joseph Earnshaw, enchanté, répondit-il, lui adressant un nouveau sourire, avant de reporter son regard sur la route. Se présenter en incluant son titre était une habitude due à sa classe sociale. C'était comme si le mot « Lord » faisait partie de son nom, de son identité. Et puis, dire que Joseph Earnshaw n'était pas fier de sa fortune, de son titre de noblesse, ou tout simplement de sa personne, serait mentir. Mais après avoir prononcé ses mots, il se demanda s'il avait bien fait. Peut-être aurait-il du se présenter de manière plus simple. Il s'étonnait lui-même de se poser cette question. Pourquoi s'abstenir de le préciser ? Être Lord, c'était un atout, ça plaisait aux femmes. Alors...Il cherchait à lui plaire ? Apparemment. Mais il ne savait même pas pourquoi. Il était marié, ( même si ça n'avait jamais été un grand obstacle à ses infidélités ), et il n'était à New-York que pour quelques jours encore...Une relation durable avec cette femme était pratiquement impossible. Il avait pourtant l'impression de l'aimer réellement, de ne plus vouloir la quitter. Il avait envie d'apprendre à la connaître. C'était même plus fort qu'une envie, c'était un besoin. Il avait besoin de savoir qui elle était, de partager des choses avec elle. Comment appelle-t-on cela déjà ? Le coup de foudre ? Il n'avait jamais cru en de tel choses, et pourtant...
- Vous vivez à New-York depuis longtemps ?, demanda-t-il pour engager la conversation et histoire de savoir si oui ou non, il était possible qu'il l'aie déjà vue ailleurs. Quoique , même si elle lui avouait être d'origine britannique, il y aurait peu de chances qu'ils se soient déjà rencontrés. Le Royaume-Uni était une île très vaste et très peuplée, et puis, il n'avait jamais entendu son nom auparavant. S'il avait rencontrée une femme aussi belle et fascinante, il s'en serait souvenu, non ? Cette impression de déjà vu restait pourtant très forte, bien qu'inexplicable...
L. Georgiana O'Hara
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PROFIL♌ Double Compte : Esther Delmas, Mary-Ann Fleming & Scarlett Hamilton ♌ Prénom ou Pseudo : Mari-Jane ♌ Signaux de Détresse : 8567 ♌ Points : 20 ♌ Jour d'embarquement : 16/07/2011 ♌ Age du Personnage : 23 ans ♌ Profession : Couturière & Danseuse à ses heures perdues ♌ Crédits : Mari-Jane ♌ Photo :
RPG Journal d'un fantôme ♌ Numéro de Cabine : E10 ♌ Situation Amoureuse : Amoureuse de Joseph Earnshaw ♌ Présentation:
Sujet: Re: Une danse, un regard, une histoire éternelle ▬ Joseph Mer 2 Jan - 23:30
Une histoire éternelle.
« La danse est une poésie muette. » Simonide de Céos
Dans les rues de New-York ♦ 14 avril 1914 Il y a très longtemps, sa mère lui avait parlé du coup de foudre, cette chose qui liait une âme à celle d’une autre personne, sans qu’elle ne puisse rien y faire. Cette attraction, Georgiana avait l’impression de la connaître en ce moment même. Depuis qu’elle avait croisait le regard de cet homme, elle sentait que sa vie allait être différente. Son cœur battait à la chamade, sans qu’elle ne puisse le contrôler et de plus, elle n’arrivait pas à ôter son image de son esprit. Ce sentiment était étrange, mais beau à la fois. Elle avait la certitude que durant le reste de sa vie, elle vivrait pour cet homme, sans que rien ni personne ne puisse faire quelque chose. C’était ainsi, sa vie était maintenant liée à celle de l’homme qui la reconduisait chez elle. Ses émotions étaient en ébullition, elle pouvait se sentir rougir sous son regard, son cœur battre et un plus et Dieu savait à quel point il la regardait. Ses regards semblaient lui brûler un peu plus la peau, si bien qu’elle savait quelle partie de son cœur, il décryptait. Jamais, elle n’avait ressenti cela, ni avec Arthur, ni avec aucunes autres personnes. Cet homme paraissait être le bon, celui qu’elle attendait depuis tellement longtemps, celui qui lui ferait chavirer le cœur comme dans les contes de fées. Après les présentations de la jeune femme, l’homme déclara son identité : Lord Joseph Earnshaw. Ainsi il était noble et donc anglais. L’entendre dire son titre fit sourire la jeune femme, les anglais étaient toujours aussi fiers de leur noblesse. Pourtant cette même noblesse n’avait plus grand-chose à faire dans un monde qui se modernisait un peu plus chaque jour. La belle danseuse ne doutait même plus qu’un jour les femmes puissent voter en Angleterre, il y avait tant de militantes qui œuvrait pour cela. Pour jouer la carte de l’humour et détendre un peu plus l’atmosphère, elle ajouta au lord.
« Et bien my lord, je suis enchanté de vous rencontrer dans de si humbles circonstances. » Disait-elle tout en riant d’un rire presque enchanteur.
Elle continua à regarder droit devant elle, tandis que l’homme continuait à conduire, encore quelques rues et elle serait aux portes de son appartement. Que le temps pouvait passer vite ! Surtout quand on passait un bon moment. Si elle aurait pu, elle vendrait son âme au Diable juste pour quelques minutes de plus avec cet homme qui la rendait un peu plus amoureuse à chaque secondes. Cette fascination n’était pas croyable pour une jeune femme qui jusqu’alors ne croyait plus en l’amour, cependant devait-elle croire en celui-ci ? Au vu de l’alliance que l’homme portait, cela serait impossible. Comme ces amours que l’on trouve dans les romans, des relations condamnaient dès leur début, faisant souffrir, voir mourir les deux protagonistes. Avec un léger pincement au cœur, elle entendit Lord Earnshaw lui demander si elle vivait depuis longtemps à New-York.
« Je suis arrivé il y a deux ans, en avril 1912, par le Titanic, vous devez probablement connaître ce paquebot, il était le plus luxueux, jusqu’à ce qu’il se fasse détrôner il y a peu. » Répondit-elle.
D’ailleurs, alors qu’elle évoquait ce nouveau paquebot, dont elle avait déjà oublié le nom, elle devrait en toute logique le prendre pour retourner en Angleterre rendre visite à ses parents et aussi monter sur scène. Ses anciens patrons l’avaient plébiscité pour leur nouveau spectacle. Au début, Georgiana avait été surprise, mais par la suite, cette nouvelle la combla de joie, après deux années, elle allait enfin pouvoir retourner en Angleterre et surtout se blottit dans les bras de son cher père. La jeune anglaise tenta de ne plus penser à cette alliance et pensa à ce fameux adage « Carpe Diem », vivre le jour présent, comme s’il était le dernier. Elle se mit à sourire en pensant à cela et imagina que si on lui avait fait croiser le chemin de Joseph Earnshaw, cela était bien pour une raison.
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Sujet: Re: Une danse, un regard, une histoire éternelle ▬ Joseph Mer 27 Fév - 21:00
We were made for each other.
△ everleigh
- Je suis arrivé il y a deux ans, en avril 1912, par le Titanic, vous devez probablement connaître ce paquebot, il était le plus luxueux, jusqu’à ce qu’il se fasse détrôner il y a peu, répondit Georgiana.
Joseph lui sourit. Alors elle était là, l'explication rationnelle à ce sentiment étrange de déjà vu ! Ils avaient emprunté le même paquebot pour se rendre à New-York. Il avait surement du la croiser là bas. L'esprit cartésien de Joseph en était un peu rassuré. Et pourtant, bien qu'il se soit fait détrôné récemment par l'Imperator, le Titanic restait un bateau immense, et il ne se souvenait pas d'avoir fait la connaissance de Georgiana à bord, ni même de l'avoir vue... Il est vrai qu'il y avait énormément de gens à bord, et qu'il lui serait bien difficile de se souvenir ne fuse que du tiers des visages qu'il avait vus là bas. Mais les premières classes étant séparée des autres classes, il était peu probable qu'il l'ai croisée à bord. Oui parce que, il serait bien étonné d'apprendre que la jeune femme assise à côté de lui était issue d'un milieu social aussi aisé que le sien puisqu'elle avait besoin de travailler pour gagner sa vie. A moins qu'elle ne danse uniquement par passion ?...
- Oui bien sûr, je connais le Titanic. Je l'ai emprunté moi aussi lors de son voyage d'inauguration. Un magnifique paquebot..., dit il, lui adressant un bref regard, accompagné d'un sourire. Bien que les voitures de l'époque ne roulait pas vite, les conducteurs ne plaisantaient pas avec la prudence, et même si l'envie de regarder Georgiana était très forte, Joseph gardait en mémoire les consignes de sécurité routière prônée par Ford et les nouvelles compagnies automobiles qui commençait à voir le jour, petit à petit. A savoir ; ne pas se laisser distraire trop longtemps et toujours bien regarder la route. - J'ai aussi voyagé à bord de l'Imperator pour venir jusqu'ici, poursuivit-il, et même si il a maintenant officiellement détrôné tout les autres paquebots transatlantique, je préfère le Titanic. Je ne sais pas vraiment dire pourquoi, mais je trouve que le Titanic a quelque chose de particulier...Peut-être l'ambiance qui y régnait quand je l'ai emprunté la première fois, due à tout l'engouement qui avait été créé autour de ce bateau, je ne sais pas...Mais, je trouve qu'on s'y sentait vraiment bien
Il regarda à nouveau Georgiana. Elle était si belle qu'il était presque impossible de résister à l'envie de poser les yeux sur elle, de plonger son regard dans le sien. Elle avait des yeux magnifiques, d'un bleu aussi profond que l'océan...Comment se faisait-il, qu'il avait une si forte impression de l'avoir déjà vue, de si bien connaître ce regard ?
- Peut-être nous sommes nous déjà croisé à bord du Titanic ? Votre visage m'est un peu...familier ?, demanda-t-il; pensant que la jeune femme aurait peut-être le souvenir de l'avoir déjà vu elle aussi.
L. Georgiana O'Hara
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Sujet: Re: Une danse, un regard, une histoire éternelle ▬ Joseph Dim 3 Mar - 15:29
Une histoire éternelle.
« La danse est une poésie muette. » Simonide de Céos
Dans les rues de New-York ♦ 14 avril 1914 Une rencontre semblable à un rêve, Georgiana ne savait quoi penser de tout cela, elle qui ne pensait pas retrouver quelqu’un un jour, elle avait le sentiment d’avoir trouvé l’homme parfait. Cependant, il était marié et pour elle, un avenir ne pouvait être possible. C’était probablement qu’un simple rêve, un mirage de quelques instants. La route arrivée à sa fin. La jeune femme indiqua à l’homme la porte de l’immeuble et il s’arrêta. Le Titanic était leur point commun à tous les deux, ils avaient voyagé dessus durant son voyage inaugural, elle en troisième classe et lui au vu du luxe de son véhicule en première classe. La danseuse ne se souvenait pas de l’avoir croisé à bord, de toute façon, elle n’aurait pas pu, les troisièmes classes ne pouvaient pas fréquenter les plus riches, par peur de la maladie. Elle avait peut-être côtoyé Joseph Earnshaw dans un rêve, puisqu’après tout, il n’était que cela, même si elle avait le sentiment de déjà l’aimer, une barrière s’était forgée entre les deux. La jeune femme avait son honneur et sa fierté, jamais elle ne briserait un mariage, elle n’était pas comme cela, surtout que pour elle, quand un mariage se faisait, c’était jusqu’à ce que la mort sépare les deux êtres. Alors que la voiture était arrêtée, elle se tourna vers l’homme pour répondre à ses propos sur le Titanic.
« Comme j’étais passagère de troisième classe, je peux vous dire que le Titanic est probablement le paquebot le plus luxueux en ce qui concerne le transport des plus pauvres. Mais je doute que la prestation qu’il offrait pour ceux qui en avaient les moyens était prestigieuse. J’ai l’intention de le reprendre d’ici quelques semaines pour un petit séjour en Angleterre, une fois le spectacle terminé, mais cette fois-ci je goûterais au plaisir de la première classe. » Disait-elle tout en souriant. « Par contre, je ne pense pas vous avoir croisé à bord, on ne pouvait pas se rendre en troisième classe. Peut-être nous reverrons-nous à bord, si nous nous rendons en même temps en Angleterre. »
Au fond d’elle, c’était ce que la jeune femme espérait, revoir l’homme et profiter encore un peu plus de sa présence. En quelques semaines de nombreuses choses pouvaient se dérouler et peut-être qu’il prendrait le navire en même temps qu’elle, après tout, ils semblaient avoir en commun ce paquebot qui pourrait encore les réunir à nouveau. Plongé dans le regard de l’homme, elle ne désirait qu’une chose, rester avec lui pour toujours. Cependant, cela ne pouvait être possible. L’alliance que le lord portait lui faisait froid dans le dos, elle ne pouvait s’empêcher de penser à cette femme qui devait probablement attendre le retour de son mari, se posant de nombreuses questions quant à l’endroit où il se trouvait.
« Je vais y aller, ce n’est pas courtois de ma part de vous faire trop attendre. Je vous remercie de m’avoir accompagné, je pense qu’avec cette pluie j’aurais fini par attraper la mort. » Disait-elle d’un doux rire.
Elle mit sa main sur la poignée de l’homme, tout en se détournant de lui. Puis elle revint sur sa décision et sans prévenir, elle fit ce qu’elle désirait depuis qu’il l’avait accosté. Elle l’embrassa sans retenue. Le baiser était doux, synonyme de commencement, mais aussi de fin. Georgiana aurait regretté si elle ne l’avait pas fait. Puis sur un simple « au revoir », la belle danseuse laissa l’homme, espérant au fond d’elle qu’un jour, elle pourrait le revoir.
NDLR ♦ J'ai préféré conclure, comme nous avons déjà un RP et comme ça, tu as moins de boulot. Préviens moi si tu réponds ou pas, comme ça je le verrouille ♥
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Sujet: Re: Une danse, un regard, une histoire éternelle ▬ Joseph
Une danse, un regard, une histoire éternelle ▬ Joseph