PROFIL♌ Signaux de Détresse : 689 ♌ Points : 881 ♌ Jour d'embarquement : 12/07/2011 ♌ Age du Personnage : Inconnu
RPG Journal d'un fantôme ♌ Numéro de Cabine : ♌ Situation Amoureuse : ♌ Présentation:
Sujet: EVENEMENT n°6 ♦ La Tempête. Sam 2 Fév - 19:45
Tempête sur le Titanic
Restaurant des premières classes ♦ 15 avril 1913 C’était il y a un an qu’ils étaient tous morts, eux les passagers du Titanic et on peut le dire, il s’en est passé des choses depuis ce 15 avril 1912, où le paquebot a sombré dans l’océan. Après de nombreux jours de soleil, comme pour célébrer cette fête funèbre, le ciel avait adopté le gris et puis, la pluie était tombée, cela n’était pas arrivé depuis un an. Ces derniers jours, ce n’était pas la première nouveauté qui était apparue sur le Titanic, de nouveaux passagers sont apparus, sans que personne ne s’y attende. Ils étaient tous des anciens du Titanic, mais eux contrairement aux autres avaient survécu à ce naufrage. Tous n’étaient pas là, mais une grande partie, que cela soit pour le bonheur de certains ou à leur plus grand malheur. Ces nouveaux tentaient comme il le pouvait de s’adapter à leur nouvelle vie à bord, certain supporté leur retour, d’autres non.
Un an, jour pour jour, que tous avaient connu le naufrage du Titanic. En ce début de journée, le ciel avait fini par se tapisser d’une couleur sombre, si bien qu’on avait l’impression que la nuit était venue en avance. Le vent s’était mis à souffler et la pluie à tomber. Une tempête se déclarait à bord, comme jamais les anciens du navire en avait connu. Face au danger et pour éviter tout incident, on conduisit tous les passagers au restaurant des premières classes. De la musique était là pour divertir les passagers, pendant que les hommes du personnel tentaient de vaincre la tempête pour éviter un nouveau naufrage. La houle était forte, soulevant les cœurs de beaucoup de passagers. Tous avaient l’impression que quelque chose de grave allait à nouveau se passer, mais ils arrivaient à oublier la tempête, grâce aux revenants. Tous partageaient les mêmes interrogations, pourquoi étaient-ils à nouveau ici ? Était-ce encore un coup du Capitaine ? Étaient-ils qu’une simple illusion ? Que de questions alors que dehors la tempête s’intensifiait. Le 15 avril semblait être un jour maudit pour le Titanic et ses passagers.
♦ Informations sur le Jeu: Et voilà, notre saison 2 débute par une bonne tempête, mais aussi de nombreuses questions à propos de ces revenants. Pour cette première mise en bouche, qui va durer jusqu'au 16 février 2013, vous allez pouvoir tout nous dire sur vos impressions à propos des revenants et de cette tempête. Avez-vous peur de connaître à nouveau un naufrage? Ou sinon de ses revenants qui pourraient être une menace? Pour le lieu, on vous a tous réuni dans le restaurant, pour mieux vous protéger, ou sinon vous surveiller? Vous supportez la tempête sur un air de musique joyeuse, ponctué de conversations. Pour cet évènement, il n'y a pas d'ordre de passage et vous pouvez répondre plusieurs fois pour un tour. Bon jeu.
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Sujet: Re: EVENEMENT n°6 ♦ La Tempête. Sam 2 Fév - 21:14
Je fus réveillée par une vague qui fouetta la vitre de mon hublot. Étrange, normalement ce même hublot était complètement immergé et, pourtant, les vagues le frappaient encore et encore. Je devais sûrement faire un rêve étrange puisque, aujourd'hui, ça faisait un an jour pour jour que nous avions coulé. J'avais justement pris un peu plus de temps à m'endormir hier soir à cause de cela. Puis, j'entendis un garçon qui criait dans le couloir à quelqu'un d'autre. Non, viens, c'est inhabituel, ils ont dit de tous nous réfugier au restaurant, viens! Sa voix semblait imprégnée de panique. Que se passait-il donc? Mais nous sommes morts, rien ne peut donc nous arriver. À part, peut-être, la mort définitive et noire. Cette idée fit parcourir mon dos de frissons et je m'empressai d'enfiler une de mes robes et de me précipiter dans le couloir. D'autres gens dans un état d'incompréhension, de choc ou même de peur étaient aussi sortis de leur cabine et beaucoup d'entre eux avaient commencé à se diriger vers le restaurant. Je lançai un regard d'interrogation vers une femme qui se tenait dans l'encadrement de sa porte et elle me répondit d'un regard qui voulait dire que, elle non plus, elle ne comprenait rien à la situation. Je hochai donc les épaules et décidai de suivre le flux de gens qui allaient vers le restaurant, s'ils nous rassemblaient là-bas, c'est qu'il y avait certainement une bonne raison et je craignais que cette raison ne soit grave. Une fois arrivée sur place je fus déconcertée par tout le brouhaha. Il y avait des gens partout et tous gesticulaient dans tous les sens pour tenter de découvrir ce qui se passait. Je découvrit, à mon grand étonnement vu le nombre de personnes dans la pièce, une chaise libre adossée à l'un des murs. J'allai donc m'y asseoir et j'attendis de voir comment se déroulerais la suite parce que, à mon avis, il ne servait à rien de demander à toutes les personnes présentes si elles savaient quelque chose sur les évènements puisque, visiblement, personne n'en avait la moindre idée. D'autres gens entraient constamment dans la pièce et je me demandais comment ils allaient faire tenir la communauté du bateau en entier dans ce restaurant.
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Sujet: Re: EVENEMENT n°6 ♦ La Tempête. Sam 2 Fév - 22:34
Once upon at time, in a nightmare...
"Ann ?"
Étouffant un bâillement, la demoiselle se tourna. Elle était assise à son bureau, dans les appartements luxueux de première classe qu'elle occupait avec sa cadette depuis un an et quelques jours... Laquelle cadette se tenait face à elle, dans l'encadrement de la porte ouverte qui laissait entrevoir le salon personnel des demoiselles Lockwood.
"Oui, Victoria ? Qu'y a-t'il ?"
Sa cadette, âgée de vingt-deux ans, était encore plus pâle que d'ordinaire, mordillait sa lèvre inférieure avec une sorte d’appréhension. Ses boucles sombres tombaient lourdement sur ses frêles épaules, accentuant la blancheur de son teint et la teinte claire de ses grands yeux. A la vue de sa petite soeur, apparemment si vulnérable, Ann-Elizabeth eut un sourire doux et se leva, se dirigea vers elle avant de prendre les mains dans les siennes. Elle tremblait légèrement.
"Et si tu me disait ce qui ne va pas ? - Ecoute. Ecoute dehors."
Prise dans son écriture, Ann n'avait prêté aucune attention à ce qui se passait à l'extérieur du navire. Elle se tut et, suivant le commandement de Victoria, tendit l'oreille.... Et eut un frisson sans aucun rapport avec le froid : il pleuvait à verse, le vent soufflait, autant de choses bien inhabituelles : voilà longtemps que les éternels passagers du Titanic n'avaient eu à faire face au mauvais temps. Cela faisait...
"Un an. - Un an jour pour jour, Ann. Un an pile."
Instinctivement, Ann prit Victoria dans ses bras, la joue appuyée contre sa tempe. Au même instant, l'année précédente, elle se trouvait sur le pont du navire, tenait d'un côté Thomas et de l'autre Marianne, précédée par son père et sa mère, suivant Nicholas, suivie par William et Victoria, tentant de se frayer un chemin à travers une cohue sans pareille pour accéder à un canot de sauvetage réservé par son aîné. Quelques minutes plus tard, elle commettrait la plus stupide et funeste erreur de son existence, erreur qui coûterait sa vie et celle de Victoria.
"Ils veulent que l'on regagne le restaurant au plus vite. Je suis venue de chercher. Apparemment, c'est une mesure de sécurité."
~
La salle de restaurant était bondée de monde, un peu comme de pont des embarcations un an plus tôt. Au vu de leur situation actuelle, le souvenir du naufrage s'imposait constamment aux pensées d'Ann-Elizabeth Lockwood, qui avait glissé sa main dans celle de sa soeur, entrelaçant leurs doigts et la guidant vers une place libre. Avisant finalement une table basse, elle invita Victoria à s'y asseoir avant de passer son bras autour de ses épaules. Dans un même temps, la plus jeune des soeurs Lockwood passait son propre bras autour de la taille de son aînée. Dehors, la tempête se faisait redoutablement virulente et incertaine. En ce maudit 15 avril 1913, qu'allait-t'il bien pouvoir se passer ?
"Le Titanic à de drôles de manières de célébrer cet anniversaire."
Anniversaire maudit, ô combien maudit.
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Sujet: Re: EVENEMENT n°6 ♦ La Tempête. Dim 3 Fév - 16:30
Un an jour pour jour.
Restaurant des premières classes ♦ 15 avril 1913 Un an jour pour jour que le naufrage avait eu lieu, une année de traumatismes, une année de peur, une année de doute. 15 avril 1912, voilà une date qu’Esther n’oublierait jamais, une date qui était synonyme de cauchemars pour elle. Son voyage à bord du Titanic ne devait être qu’une étape pour les Etats-Unis, elle ne faisait qu’accompagner le baron et la baronne, mais sa vie s’était sombrement terminée à ce moment-là. Si elle n’avait pas eu cette peur phobique de l’eau, elle aurait sûrement eu le courage de monter à bord d’un canot de sauvetage. Mais rien ne s’était passé ainsi, une crise hystérique lui avait fait fuir le pont des embarcations et elle s’était enfermée dans sa chambre, se condamnant à une mort certaine, noyée, sa plus grande peur l’avait tué. Aujourd’hui, Esther subissait cette vie, elle vivait toujours dans la peur, surtout depuis une nouvelle chute dans l’eau, il y a quelques jours. Ce moment avait pratiquement traumatisé la jeune femme, qui se perdait un peu plus. Esther avait peur de tomber à nouveau dans l’eau, si bien qu’elle entrait de plus en plus dans une bulle de protection et de folie. Pauvre petite fille fragile tu ne méritais pas tant et pourtant, le destin s’acharne sur toi. Aujourd’hui, Esther avait d’autant plus peur, puisqu’une tempête s’était déclenchée. Le mauvais temps avait commencé il y a quelques jours et depuis, la pluie ne semblait pas vouloir s’arrêter. La houle était forte, si bien que la blonde ne mettait plus les pieds dehors, par peur de chuter à nouveau dans l’eau. Par chance, elle n’avait pas le mal de mer, depuis tout ce temps qu’ils naviguaient, il semblait qu’elle était immunisée contre ce mal. La jeune femme ne quittait pas sa cabine, sauf pour les repas, depuis sa chute dans l’eau, elle n’osait plus mettre un pied dehors, de peur que l’incident se reproduise. Seule, elle se sentait bien, elle passait ses journées à lire et écrire, inlassablement les mêmes choses, elle rédigeait ses peurs dans un vieux journal.
« Un an, les choses étaient toujours les mêmes, toujours les mêmes peurs, les mêmes doutes, j’étais détruite au fond de moi, cassé telle une pauvre poupée de porcelaine. Je ne quitte pas ma cabine, par peur, j’étais une froussarde et je ne savais pas pourquoi. Cette mémoire défaillante me détruisait, j’étais qu’une simple coquille vide. Les larmes coulent inlassablement le long de mes joues, je n’arrivais pas à stopper cet état dépressif qui ne cessait de m’étreindre. Que faire, que dire quand le psychique ne se portait pas bien. J’ai peur tellement peur de ce qui peut m’arriver. Mon Dieu aidait moi, je me perds. »
Prier était une activité, qu’elle faisait souvent durant une journée, elle avait le sentiment que si elle ne le faisait pas, elle se perdrait un peu plus. Dieu était devenu son seul réconfort, dans cet univers qui n’avait aucun sens, un refuge qui lui permettait de ne pas trop se pencher sur le cas du Capitaine. Alors qu’elle écrivait toujours, on frappa à la porte. Tremblante, Esther alla ouvrir pour trouver sur le pas un steward. La tempête était de plus en plus forte, tout le monde devait se rendre au restaurant des premières classes. La jeune femme acquiesça avant de retourner dans sa cabine pour prendre un châle, elle quitta alors sa cabine tout en la fermant à clé. Elle ne voulait surtout pas que l’on y pénètre pour connaître ses secrets. La seconde classe gravit les différents escaliers et finit par atteindre le restaurant. Il y avait du monde déjà et de la musique, tout paraissait joyeux, mais on pouvait reconnaître un soupçon d’inquiétude. Esther ne savait pas trop quoi faire, elle regarda le monde autour d’elle, il y avait les visages de tous les jours, puis ces nouveaux, les revenants. La jeune femme ne savait pas trop quoi pensé de ces personnes, mais quand elle les avait vu pour la première fois, elle avait espéré revoir la petite Emilie et la baronne, mais ni l’une ni l’autre était là. Encore un nouveau coup du sort pour cette jolie poupée sans espérance. Esther fit quelques pas dans la pièce et s’installa à une grande table où il y avait déjà quelques personnes, ainsi assise, elle pourrait observer tout le monde, mais aussi profiter de la douce musique qui émergée de la pièce.
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Sujet: Re: EVENEMENT n°6 ♦ La Tempête. Dim 3 Fév - 17:14
La Tempête.
Mary Abbot & passagers du Titanic
Mary dormait sur son lit. Au dessus de sa couverture, habillée, un livre sur ses genoux et serrée contre une petite fille métissée d'environ une douzaine d'année habillée de blanc contrastant avec sa peau légèrement brune et sa longue chevelure tenue en deux nattes.
Mary avait commencé sa journée calmement et avait décidé de lire une histoire à sa fille adoptive: Bella, de son vrai prénom: Isabella. Mary lui avait donné son nom de famille "Abbot" pour faire clairement signalée que cette fille logerait dans sa cabine désormais. Evidemment, elles se sentaient un peu à l'étroit dans le lit mais elles s'en étaient vite accommodées.
Le livre sur ses genoux étaient ouvert sur des pages jaunies avec le temps. Il racontait l'histoire tragique de Roméo et Juliette, l'histoire préférée de la petite Bella.
Tout d'un coup, elle senti quelqu'un la secouer l'arrachant à son rêve rempli d'amour impossible avec le décor italien de Vérone. Elle cligna des yeux, bougea le bras sur lequel s'était endormie sa fille ce qui réveilla celle ci et, après avoir repris le contrôle de sa vue, vu Alice, sa demoiselle de compagnie, penchée sur elle.
Elle dit d'une voix ensommeillée:
"Alice? Que se passe t'il?"
"Excusez moi de vous déranger milady mais l'équipage nous demande de se rendre au restaurant de première classe!"
Cela réveilla complètement la jeune fille qui se redressa en disant: "hein? Mais pourquoi?"
Alice reprit la parole: "écoutez mademoiselle!"
Venant de se réveiller de sa sieste pendant sa lecture, elle était encore trop ensommeillée pour avoir fait attention à ce qu'il se passait. Pour cette raison, elle obéit à sa servante et tendit l'oreille. D'abord, elle n'entendit rien mais au fil et à mesure qu'elle se concentrait, elle entendit un son qu'elle cru ne plus jamais entendre: le bruit de gouttes d'eau de pluie qui frappe une vitre. Elle se leva précipitamment, réveillant complètement sa fille qui manqua de tomber du lit, bousculant Alice et alla jusqu'à sa véranda privative.
Il pleuvait! Elle plaça ses mains sur la vitre froide à cause de l'humidité extérieur. Dans ces cas là, elle aurait demandé à ce qu'on allume un feu mais, à la place, elle eu une réaction plus...Normale.
"Alice"dit elle à la jeune fille qui venait de la rejoindre"oui, Mademoiselle?"dit celle ci"Quel jour sommes nous déjà?". Mary entendu Alice déglutir augmentant son sale pressentiment "Nous sommes le 15 avril, Mademoiselle".
C'était l'anniversaire du naufrage aujourd'hui, elle sorti de sa véranda et alla chercher une veste dans sa penderie qu'elle passa sur ses épaules. Elle avait un mauvais sentiment et savait qu'elle n'était pas la seule! Sa fille adoptive la regardait, Mary se mit à genoux devant elle:
"bella! Va chercher de quoi te couvrir plus chaudement, prends ton livre de contes si tu veux et revient vite!"
Sa fille dodelina la tête, alla chercher un pull de laine et une veste pendant que Mary remettait ses bottines. Une fois prête, sa fille revint vers elle et Mary lui attacha ses bottines à lacets défaits.
¨¨¨¨¨
Une fois Alice prête à partir également, les trois jeunes femmes partirent, escortées par quelques matelots, jusqu'au restaurant de première classe.
Une fois "en sécurité", les matelots les saluèrent et repartirent chercher d'autres passagers du paquebot. L'année s'était déroulée bizarrement... D'abord des passagers qui avaient survécu au naufrage revenaient ici après leur mort... Et maintenant, une tempête alors qu'il ne pleuvait plus depuis un an! Angoissée, elle serra la main de Bella qui le lui rendit. Les trois jeunes femmes décidèrent d'aller s'asseoir et se frayèrent un chemin dans la foule. Apparemment, on avait décidé de regrouper toutes les classes du navire!
Elle décida qu'elles se placeraient sur une table basse assez éloignée des autres avant de reconnaitre une voix provenant de cette dite table:
"Le Titanic à de drôles de manières de célébrer cet anniversaire."
Ann-Elizabeth! Elle se rapprocha:
"Je ne vous le fait pas dire ma chère!" dit elle en s'asseyant. Alice alla se mettre à sa gauche et Bella à sa droite.
FICHE PAR STILLNOTGINGER.
Dernière édition par Mary A. Abbot le Dim 3 Fév - 23:02, édité 2 fois
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Sujet: Re: EVENEMENT n°6 ♦ La Tempête. Dim 3 Fév - 20:03
Un An jour pour Jour
Assise sur son lit dans la cabine qu'elle partageait autrefois avec Claire et sa mère, Johanna mettait la touche final à un an d'écriture. Ce petit calepin qu'elle tenait entre ses mains lui avait, autrefois, servit pour conserver les mesures de ses clientes, et aujourd'hui, était utilisé comme journal intime. Dans la petite centaine de page du carnet, Johanna avait versé ses rêves, ses espoirs, ses sentiments, elle avait vu ce carnet comme un confident éternellement silencieux qui acceptait tout d'elle. Lorsqu'elle s'était réveillée dans le restaurant des premières classes, elle avait été perdue, quand elle avait retrouvé sa cabine, ce petit journal était posé sur le lit: comme il l'avait été avant que la panique ne s'empare de la foule. Faisant glisser la petite centaine de pages entre ses doigts, Johanna sourit au souvenir des mots qu'elle avait put couché sur ce papier: sa Love Mission, où elle se chargeait personnellement de redonner gout à l'amour à Georgiana, ses regrets envers sa famille, les petites bêtises de Claire, ... Et son mariage avec Anthony.
Anthony qui l'avait suivit dans la mort il y a un an, jour pour jour. Johanna ferma les yeux, ses doigts explorant le papier puis s'aventurant sur le textile râpeux qui servait de couverture au lit. Un an jour pour jour, le 15 avril 1912 ...
«Johanna ! »
C'était la voix d'Anthony. Johanna rouvrit les yeux. Elle y était, cette fameuse nuit. L'air froid faisait voler ses cheveux roux et lui rafraîchissait la peau. Le bruit incessant ne lui permettait que difficilement de discerner la voix de son amoureux, mélange de cris de terreur et de musique classique. L'odeur de la mer et du sang lui soulevait le coeur. Ce même coeur qui battait à la chamade alors que ses repères spatiaux venait de tomber, perdus dans cette verticalité que semblait vouloir prendre le paquebot.
«Johanna !! Regarde moi et ne lâche pas ma main ! »
Elle leva les yeux. Anthony, sa chemise déchiré, se tenait tant bien que mal au contour d'une fenêtre dont la vitre avait due être cassé lors de la grande panique. Elle était accrochée à lui, sa main dans la sienne, et le bras de son amoureux enserrant sa taille, alors que ses pieds glissaient sur le sol humide. Un hurlement se fit entendre alors qu'une femme venait de lâcher la balustrade à laquelle elle se tenait et glissait rapidement vers les eaux froide de l'océan. Son regard revint sur Anthony qui semblait mal supporter son poids, mais qui la regardait avec mélange d'anxiété, de terreur et d'amour inquiet.
«Johanna, je suis désolé, à cause de moi ... Nous voilà dans une bien mauvaise posture. J'aurai aimé qu'on puisse vivre notre amour comme on l'aurait voulu. »
Alors qu'elle voulait lui répondre, le rassurer, lui dire qu'elle ne lui en voulait pas, le bras engourdis d'Anthony lâcha. Elle poussa un cris alors que son corps semblait vouloir glisser vers les profondeurs abyssales. La main d'Anthony toujours dans la sienne la retint.
«Je suis désolée mon amour, lui dit-elle, je ne vais pas tenir longtemps. Je t'aime Anthony Rice. »
Quelques secondes plus tard, la main humide de Johanna glissa dans celle de son amoureux de toujours et son corps se retrouva plongé dans les eaux glacées de l'Atlantique et le choc qu'il produisit depuis l'endroit où elle était la tua sur le coup, la privant d'air.
Les yeux de Johanna se rouvrirent sur le champs alors qu'un frisson la parcourait au souvenir de cette nuit terrible où elle avait trouvé la mort. Et l'anniversaire de ce jour funeste lui apportait des souvenirs dont elle se serrait passé. Elle ferma son calepin, le rangea dans le tiroir et se leva pour retourner dans la cabine qu'elle partageait aujourd'hui avec Anthony, son époux. Mais avant d'atteindre la porte, une violente secousse la fit tomber contre le mur. Alors que les lumières clignotaient, Johanna sentit l'angoisse monté. On frappa à la porte, elle ouvrit sur un stewart qui tentait, malgré le fond sonore, de lui demander de rejoindre un lieux. La foule derrière lui marchait rapidement. Elle pouvait reconnaître sur certains visages, la peur dissimulée, qu'ils avaient ressentit un an auparavant. Chacun tentait de rester calme et de ne pas céder à la panique mais l'instinct et la nature humaine les faisaient se précipiter vers le point de rendez vous.
Avant qu'elle ait put lui redemander où ce trouver ce point de rendez-vous, il la saisit par les épaules, referma la porte de la cabine et se dirigea vers celle d'à côté. Johanna regarda autour d'elle et aperçue son époux de l'autre côté du couloir. Elle voulut lui faire un signe, mais déséquilibrer par la foule, elle fut prise dans un mouvement qui la menait vers les étages supérieurs. La différence avec le naufrage: les grilles n'étaient pas fermés. Johanna eut un sourire ironique: il n'y avait plus de canot de sauvetage, juste eux et ce navire, aussi les premières classes n'étaient plus autant favorisés. La foule se calma alors qu'elle arrivait au lieu donné et Johanna eut un choc n reconnaissant la pièce dans laquelle elle s'était éveillé après la mort. Elle chercha des visages amicaux ou du moins familiers et cria le nom de son époux, Anthony Rice, de sa protégée, Claire Williams ou de son amie Georgiana O'Hara. Quelle coïncidence de se retrouver dans ce lieux, ce jour là.
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L. Georgiana O'Hara
ADMIN SADIQUE ♌ The body of a woman, but the heart of a lion.
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PROFIL♌ Double Compte : Esther Delmas, Mary-Ann Fleming & Scarlett Hamilton ♌ Prénom ou Pseudo : Mari-Jane ♌ Signaux de Détresse : 8567 ♌ Points : 20 ♌ Jour d'embarquement : 16/07/2011 ♌ Age du Personnage : 23 ans ♌ Profession : Couturière & Danseuse à ses heures perdues ♌ Crédits : Mari-Jane ♌ Photo :
RPG Journal d'un fantôme ♌ Numéro de Cabine : E10 ♌ Situation Amoureuse : Amoureuse de Joseph Earnshaw ♌ Présentation:
Restaurant des premières classes ♦ 15 avril 1913 Georgiana se trouvait dans sa cabine qu’elle partageait depuis son embarcation avec Bridget. Même si elle était en couple depuis quelques mois avec Joseph Earnshaw, elle n’avait toujours pas quitté ce petit nid douillet, certes moins luxueux que la cabine de l’homme qu’elle aimait, mais qui la faisait se sentir comme chez elle. Tout ici était chaleureux, que cela soit l’ambiance qui régnait entre les deux jeunes femmes qui se considéraient comme des sœurs et aussi par le fait que sa cabine était comme une petite chambrée, c’était la sienne, celle qui lui rappelait sa condition. Depuis le début du mois, la jeune femme connaissait un nouveau problème, alors que sa vie était pour le moment, en train de prendre un autre tournant : Arthur. Jamais, la danseuse n’aurait cru le voir à nouveau, elle le pensait bel et bien mort, tué par ses frères et ne pensait pas possible qu’on puisse le revoir à bord. Et pourtant, il était là, il était apparu comme les autres pour le plus grand malheur de la troisième classe. Pour le moment, elle avait toujours pris une grande précaution à l’éviter, se réfugiant soit en première classe avec Joseph ou avec Bridget et Mark ses deux meilleurs amis qui se trouvaient en troisième classe. Seule, la belle ne se sentait pas en sécurité, elle sentait toujours, quand elle se trouvait dans la même pièce que lui, le regard de son ancien fiancé sur elle. Arthur ne l’avait pas oublié et elle se doutait bien qu’un jour il viendrait à elle et que l’inévitable conversation devrait se faire. En tout cas, elle espérait que cela se passerait le plus tard possible. De cette situation, elle ne savait vraiment pas quoi en penser, ni quelles seraient les intentions d’Arthur. Après tout, il avait été assassiné par ses deux frères, il devait probablement être fou de rage à propos de cela, elle-même n’apprécierait pas, mais son ancien fiancé avait mérité son sort. Il avait payé tout le mal qu’il avait pu causer.
Les deux amies étaient en pleines conversations, quand Mark arriva à leur porte pour les prévenir que tout le monde devait se rendre au restaurant des premières classes, par mesure de sécurité. En effet, depuis quelques jours, le lieu sur lequel il naviguait, était pris par une tempête, au début cela avait été qu’un simple temps gris, puis la pluie avait commencé à tomber. Pour finir, aujourd’hui, un an jour pour jour depuis le naufrage, une véritable tempête d’abattait sur leurs têtes. Georgiana avait un peu de mal à accepter, qu’aujourd’hui cela faisait un an qu’elle était morte et que sa vie avait complètement changé. Le temps, même s’il était par moment long, était passé plus vite que prévu. Les amis finirent par quitter la cabine des deux femmes et remontèrent aux ponts supérieurs pour rejoindre le restaurant. En franchissant les portes, la danseuse trouva complètement ridicule, le fait que les musiciens jouaient, cela lui rappelait macabrement le soir du naufrage où l’orchestre avait joué jusqu’à la mort. Dans la pièce, il y avait beaucoup de monde, la jeune femme chercha du regard Joseph, mais ne le trouva pas, contrairement à ce maudit Arthur, qui ne se gêna pas une nouvelle fois de la dévisager. Georgiana choisit la carte de l’ignorance et porta son attention sur d’autres personnes, comme Ann-Elizabeth qui se trouvait en compagnie de la comtesse Mary Abbot. La chanteuse Mathilde Garnier se trouvait aussi là, tout comme Johanna qui semblait complètement perdue. La jeune femme allait la retrouver, quand elle sentit à nouveau le regard de son ancien fiancé sur elle, elle se retourna, il s’était rapproché d’elle, mais se trouvait encore assez loin.
« J’espère que tout cela ne va pas durer trop longtemps, sinon je crois qu’il va y avoir un meurtre. » Disait-elle à ses deux amis Bridget et Mark.
Elle les regarda tout en souriant, avant de se reporter sur Johanna, la jeune femme lui faisait vraiment de la peine, surtout depuis qu’elle avait appris ses problèmes de couple avec son mari. Georgiana espérait vraiment que tout cela s’arrangera entre les deux.
Ann eut un sourire radieux en voyant apparaître la jeune comtesse, tenant la main de sa fille adoptive et suivie de près par Alice, sa demoiselle de compagnie. A son côté, Victoria salua son amie d'enfance et les deux personnes qui l'accompagnaient. La britannique se poussa et invita Mary à s'assoeir à son côté. Elle embrassa Bella, lui sourit et lui caressa les cheveux, comme toute marraine qui se respecte.
"En ce qui me concerne, j'aurais préféré qu'il oublie cet anniversaire" sourit la brune en prenant un air léger et insouciant alors qu'au plus profond d'elle-même, elle sentait grimper une angoisse sourde, grandissante, qu'elle s'efforçait d'étouffer pour ne pas céder à la panique.
Autour de leur petit groupe exclusivement féminin, les passagers allaient et venaient, anxieux et hautement perturbés : nul ne pouvait omettre ce qui s'était passé au même instant un an plus tôt. Si les souvenirs de la vie que tous menaient avant le naufrage commençaient à s'effacer chez certains, le souvenir du naufrage en lui-même était inaltérable. Impossible d'oublier cet évènement tragique qui leur avait coûté la vie à tous. Enfin... Presque tous. Comme à tous les passagers, la présence de ceux qui avaient survécu était source de multiples interrogations. Déjà, on les surnommait les Revenants. D'où venaient-ils ? Que faisaient-ils là ? Autant de questions auxquelles les interréssés eux-mêmes n'avaient de réponses.
Les passagers ne cessaient d'affluer, toujours plus nombreux, de toutes les classes. En dépit des efforts du personnel de bord, il suffirait d'une malheureuse étincelle pour que tout explose. S'exhortant au calme, Ann aperçut son amie Georgiana, encadrée de Bridget et d'un homme qu'elle ne connaissait guère mais qu'elle savait être de troisième classe.
Finalement, elle se tourna vers Mary.
"J'espère que ce sera bientôt fini", souffla-t'elle. "Je ne suis pas certaine d'avoir les nerfs assez solides pour supporter un nouveau naufrage."
A nouveau, elle sourit à Bella et à sa mère adoptive, tout en resserant la prise de son bras autour des épaules de Victoria. Comment allaient-ils tous les faire rentrer dans cette salle de restaurant ? La question se posait, en plus de la crainte de subir à nouveau les foudres du Capitaine. Depuis les évènements de la piscine, elle estimait tenir une preuve qu'il n'avait pas disparu mais qu'au contraire, il préparait dans l'ombre sa revanche.
"Quoi qu'il arrive, restons groupées. Ne nous séparons sous aucun prétexte. Et prions pour que tout cesse vite."
Elle avait prononcé ses dernières phrases comme une machine. Inspirant profondément, elle ébaucha à nouveau un sourire. Pitié, que tout ça cesse, et vite.
Cela faisait à présent une année que nous avions coulés et que nous étions revenus ici sur ce navire. Bizarrement, j'avais sentis le coup venir de loin. Depuis quelques soirs, des nuages s'amoncelaient au dessus de nos têtes alors que depuis une année, il avait fait beau, pas l'ombre d'une goutte de pluie, il y avait quelques flocons de neige un fois, une douce illusion du Capitaine qui avait entendu Georgiana sans doute, mais ce n'était pas réel. Qu'est ce qui était réel ici à vrai dire ? Honnêtement, je ne savais pas, je ne saurais dire si j'étais moi-même réelle, dans le sens ou tout cela n'était pas la réalité. Nous étions tous morts ici, nos corps pour la plupart devaient se trouver au fond de l'eau dans la carcasse du navire en train de rouiller. Mon corps devait être encore dans sa cabine, mais je vivais cette vie ici. Je n'avais pas survécu au désastre, mais d'autres avaient survécus, pourtant, d'après les rumeurs qui enflaient de plus en plus, certains passagers qui avaient survécus étaient revenus sur le navire. Illusion ou Réalité ? Je ne savais pas, peut être que le Capitaine s'amusaient à nous faire voir des personnes que nous voulions voir justement. Je n'étais monté avec personne, alors je ne m'attendais pas à voir débarqué quelqu'un que je connaissais. Mais pourquoi tout cela se produisait-il maintenant ? Une tempête comme jamais nous n'en avions vécue, ainsi que ces survivants qui revenaient ici. Ces questions me trottaient dans la tête, en plus de mes habituelles interrogations. C'est alors qu'on frappa à ma porte. Qui cela pouvait-il être ? Je n'attendais la visite de personne, pourquoi venait-on me déranger de la sorte ? Apparemment la tempête était de plus en plus grande, par mesure de précaution nous devions rejoindre le restaurant des 1ères classes. Je ne prenais rien de spécifique sur moi, rien de plus que mes vêtements et je partais donc en direction de la dites pièce. Tout le monde s'affairait à y être. Lorsque j'arrivais dans la pièce, il y avait donc déjà beaucoup de monde. Je connaissais certaines personnes, mais elles semblaient toutes occupées. Mais je vis Mathilde que j'avais croisé récemment au café parisien, elle était là, elle semblait être seule alors je m'approchais. Pour une fois, je ferrais le premier pas, je crois que je m'améliore un petit peu.
" Je ne sais pas ce qui se trame mais ça à l'air d'être sérieux. Bonsoir au fait Mathilde. "
Je lui faisais un petit sourire et je prenais place à côté d'elle sur l'une des chaises de libre. Je ne savais pas trop ce qui se passais mais ça avait l'air sérieux comme je lui disais. J'essayais de voir si tout le monde était là mais impossible de savoir, et puis, il y avait encore du monde qui arrivait, toutes les classes semblaient être mêlées. Des revenants, comme on les appelait, étaient-ils dans la place ? Il devait sans doute y en avoir, je ne savais pas trop.
Ce navire était remplis de secrets, j'en avais découvert quelques uns avec Scarlett il y a de cela quelques jours, nous transportions donc des armes, un stock assez impressionnant sans plus de protection que cela. Mais je ne serais sans doute pas aux bouts de mes surprises. En effet, lorsque certains passagers étaient tombés à l'eau lors du dernier gros rassemblement sur le navire, un homme semblait avoir retrouvé sa femme qui avait survécu au naufrage. Depuis ce jour là, des questions me trottent dans la tête. Pourquoi est ce que cette personne est revenue si elle a survécu ? Serait-elle morte peu de temps après le naufrage si bien que son âme était encore proche du Titanic pour qu'elle y soit enfermée elle aussi ? Pourquoi est ce que ces personnes ne reviennent que maintenant ? Cela fait une année que nous sommes personnellement revenus pour la plupart d'entre nous. J'avais du mal à comprendre le but de la manœuvre, voilà tout. Ce nouveau tour du Capitaine semblait être bien servi, mieux que les autres fois, et particulièrement bien fait par rapport à ces autres illusions. De plus, les personnes qui étaient revenues ne semblaient pas être sur le point de disparaître, comme si elles étaient là depuis le début. Quelqu'un aurait une explication à cela ? J'avais cru comprendre que nous avions un inspecteur de Scotland Yard sur le navire, peut être qu'il aurait des suppositions à faire les concernant. Toutes les hypothèses étaient les bienvenues, il faudrait ensuite des preuves pour éliminer les mauvaises.
Mais depuis quelques jours, à l'aube de notre première année ici, les nuages semblaient se faire de plus en plus nombreux autours de nous comme si le ciel allait nous tomber sur la tête. Que se passait-il encore ? Nous n'avions eu que du soleil jusqu'à présent. Pourquoi la pluie viendrait-elle s'immiscer parmi nous ? Peut être parce que nous devions revivre en quelques sortes le naufrage ? Je ne savais pas trop, du coup, j'avais l'intention de rester bien tranquillement dans ma cabine. Pourtant, j'entendais de nombreux bruits dans le couloir, comme si tout le monde décampait. J'ouvrais donc la porte et en effet, des stewarts donnaient l'ordre d'évacuer les cabines. Je ne savais pas trop où est ce qu'il fallait se rendre, mais je suivait la foule. Je reconnaissais de nombreuses têtes, notamment celle de Johanna que j'avais croisé il y a de cela quelques jours. Nous étions tout les deux pieds nus ce soir là, à observer l'éternité. J'avais pris soin de prendre des souliers pour qu'on ne me marche pas dessus. J'étais habillé bien modestement mais avec charme comme toujours. Je me glissais dans la foule, à quelques pas de la jeune femme. Il y avait déjà une tonne de monde dans ce restaurant des 1ères classes puisque c'est là-bas que nous devions nous rendre. Il y avait de la musique en fond sonore, nous n'entendions pas les vagues qui affrontaient la coque du navire, mais celui-ci tanguait un petit peu, il ne fallait pas avoir le mal de mer. Une fois dans la pièce Johanna se mit à crier le nom de personnes qu'elles devaient vouloir avoir à ces côtés, mais elle n'aurait que moi.
" Vous avez perdue quelqu'un ? En tout cas, j'aime beaucoup vos chaussures aujourd'hui. "
Elle se souviendrait forcément de moi, qui pouvait m'oublier ? Je faisais un peu d'humour tout en la complimentant, comme je faisais si souvent.
Ce matin ce ne fut non pas le soleil qui me réveilla, mais au contraire un ciel fort gris. Cela faisait si longtemps que je n'avais point vu de nuages assombrir le monde. Comme à son habitude Maggie vient m'aider à me préparer je choisi une toilette rose pâle et crème. ma femme de chambre me propose un parure de perles. Boucle d'oreille et collier assortis. Je ressemble tellement à une bourgeoise. Certes j'en suis une mais je me rends compte peu à peu de l'image que je renvois et cela me fait frissonner. Après que Maggie aie terminer mon chignon elle se retire me laissant seul. Je retire le diamant tape à l'oeil que mon fiancé m'a offert pour officialisé ne laissant que le tout petit anneau magnifique qui est la promesse d'une véritable officialisation entre James et moi.
Je passe ma journée à flâner entre la bibliothèque et la veranda car le pont promenade est exposer au bourrasque de vent et l'idée de me retrouvée au froid de déplaisait. Le soir venu cependant j'entends un martellement contre les hublot et la houle ce fait plus forte. Déposant mon grand classique sur la table de bois je m'approche de la fenêtre et suis totalement horrifiée de voir de la pluie en davantage encore l'océan agité depuis l'épisode de la fête de la piscine je suis totalement aquaphobe mais un bain dans ma baignoire me stresse. C'est limite en courant que je rejoins ma cabine et m'y enferme tremblant de tous mes membres. « quelle horreur » soufflais-je pour moi même en me servant un verre de cognac afin de retrouver me calme. je finis par en prendre cinq. L'ébriété me permettais de redevenir une jeune femme convenable. Mon frère viens alors me cherche pour nous rendre dans la salle à manger des premières classes d'après lui la tempête pouvais s’avérer dangereuses. L'idée même d'un second naufrage me fait presque tourner de l'oeil. Mais en tant que jeune femme du monde je prends la bras de mon frère et me rends dans la grande salle. Bon dieu jamais il n'y a eus autant de monde ici ! Je reconnais Mary ainsi que Georgiana et Esther. Cependant mon regard cherche malgré tout James qui n'est pas là semble -t-il Mais peut être que Mary-Ann pourrait m'apporter du réconfort dans ma terreur, cependant elle non plus je ne là vois pas et je ne peux m'empêcher de m'inquiéter..
Sujet: Re: EVENEMENT n°6 ♦ La Tempête. Mar 5 Fév - 15:18
Un An jour pour Jour
Les gens s'amassaient dans le restaurant. C'était une grande pièce et, de ce que j'en savais, nous étions nombreux mais nous pouvions tous tenir dedans. Le luxe de cette pièce me frappa de nouveau alors que mes yeux cherchaient une personne capable d'apaiser mes craintes. J'avais beau connaître de nombreux fantômes, certains m'étaient plus familier que d'autre. Toujours aucune trace de Claire ou d'Anthony. Ils avaient dut se retrouver dans les couloirs des ponts inférieurs. Anthony connaissait mon attachement à la petite Claire, une adorable frimousse rousse, que je prenais pour ma fille depuis quelques temps. Après mon mariage, j'avais pris conscience que jamais je n'aurai d'enfant, et Claire, désormais seule sur le navire puisque ses parents avaient survécus, me prenait toute mon attention. Anthony n'avait pas les mêmes sentiments à son égard, il l'aimait bien, mais ne comprenait pas pourquoi elle prenait tant de place dans mon existence. J'espérais qu'il l'ai trouvé, la mort de la jeune fille avait été particulièrement violente et traumatisante et la petite panique qui régnait en bas ne serait pas pour la rassurer.
Mes yeux s'arrêtèrent sur Georgiana, qui était accompagnée de plusieurs de ses amies. Le visage paisible de la jeune femme me calma, elle devait avoir un don pour cela. Depuis ma discussion avec elle aux bains turcs, mes doutes et mes ennuis semblaient avoir pris moins d'importance. Je supportais toujours très mla cette proximité qu'il avait avec Madeleine, mais je m'efforçais de satisfaire son égo et ses envies pour que l'envie de se consoler dans les bras d'une autre ne lui vienne pas. Mes mouvements se firent moins brusque et je cherchais patiemment ou se trouvait mon mari. Une main se posa sur mon épaule et mon coeur se mit à battre à la chamade alors que je sursautais violemment. Je me retournais et tombais nez-à-nez avec Marcus Cream, homme que j'avais rencontré cette année sur un pont en pleine nuit. Alors que je m'attendais à des paroles grave sur la possibilité que l'éternité ne soit pas si longue qu'on en avait débattus la nuit où on s'était rencontré, il me surpris avec un sujet beaucoup plus futile.
Mes chaussures. Nous allions peut être affronter un second naufrage et il me parlait de mes chaussures ! Ce mec était donc réellement à l'ouest... Il aurait put converser sur les Revenants, ces personnes qui nous étaient proches sur le navire et qui reviennent parmi nous; ou encore du Capitaine, était-il responsable de tout cela ?, il aurait put parler de son ressentit, de sa mort, de tas de chose plus appropriées à la situation et pourtant il décidais de me parler de mes chaussures. Les yeux ronds, j'avais conscience de le fixer avec surprise et décontenance mais dans les secondes qui suivirent un rire franc et massif sortit de ma poitrine. J'étais littéralement hilare au milieu de cette foule, a converser avec un homme que je connaissais à peine et à qui il semblait manquer un certains sens des priorités.
« Je vous remercie, je dois avouer que les vôtres ne sont pas mal non plus monsieur. »
La discussion la plus improbable de ce navire, dans ce lieu ci, eut raison de mon angoisse et finalement je devais ressembler à l'une des plus sereines passagères que le Titanic habitait.
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Sujet: Re: EVENEMENT n°6 ♦ La Tempête. Mar 5 Fév - 16:21
- Peter ! Peter, mon coeur. Réveille-toi !
Tourmenté par de déprimantes pensées nocturnes, le jeune homme se retourna et ouvrit les yeux. Juliet ! Juliet était auprès de lui, dans leur couche et le secouait tendrement. Tout cela n'avait donc été qu'un insupportable cauchemar. Il s'était cru propulsé dans un monde de néant et de douleur, mort et désespéré d'être si loin d'elle. Peter l'avait sauvé mais s'était condamné lui-même à une vie d'errance. Déjà trois cent soixante-cinq jours privé de celle qui lui enflammait le coeur et donnait un sens à sa vie de bohème. Sans compter toutes les nuits, d'interminables heures nocturnes, effrayantes et sans sommeil. Mais plus rien n'avait d'importance désormais puisque cela n'avait été qu'un horrible cauchemar, une expérience surnaturelle traumatisante mais sur le point de s'achever. L'amour et la passion donneraient alors tout son sens à son existence vide et esseulée sur ce vaisseau de la mort. Lui et sa femme Juliet quitteraient à la prochaine escale ce détestable navire. New York ! La Grande Pomme l'attendait avec ses grandes espérances et ses lumières. Peter était resté dans l'obscurité et la solitude depuis trop longtemps.
- Juliet, mon ange. J'ai tant de choses à te dire et …...
Elle l'interrompit, posant un doigt sur les lèvres du jeune homme.
- Nous n'avons pas le temps, Peter. Ecoute-moi, bébé. Une terrible tempête se prépare. Mais ce n'est pas le plus grave, Peter. Le temps presse. Je suis venue te mettre en garde. Ils te feront du mal. Ils te....
- Tu es venue ? Je ne comprends pas, mon ange …. je …...
Peter était décontenancé, troublé par les mots de Juliet. Leurs retrouvailles n'auraient pas dû se passer ainsi. Elles auraient dû être romantiques et émouvantes. L'anglais réalisa que la situation était surprenante, quasi impossible. Quelque chose n'allait pas, quelque chose qui.....
Quelqu'un frappa à la porte violemment, avec insistance et une voix nasillarde se fit entendre, comme teintée de panique.
- Monsieur, Monsieur Somerset, réveillez-vous. Rejoignez tout le monde au restaurant des premières classes. Levez-vous, vite.
La voix inquiète s'éloigna et s'en alla, tel un écho de malheur, alerter une autre âme perdue. Peter ouvrit vraiment les yeux et s'aperçut avec tristesse que tout cela n'était qu'un songe. Juliet, son doigt posé sur sa bouche, son corps couché près du sien, son souffle chaud et vivant. Les sombres prédictions de sa femme étaient-elles aussi le fruit de son imagination ? Quoi qu'il en soit, il se leva, se vêtit à la hâte et sortit dans le couloir, soulagé de ne pas y trouver le père Manred dont la cabine était voisine de la sienne. Peter n'avait pas envie de parler, extrait brutalement de ses doux songes d'amour. De mauvaise humeur, il rejoignit le restaurant où les passagers commençaient à affluer, étonnés de se retrouver là à pareille heure. Peter aperçut Marcus Cream et se se dirigea droit vers lui. Il ne savait trop pourquoi, il se sentait en sécurité avec lui. Dès leur première rencontre, il avait été intrigué par cet homme étrange, toujours gai et optimiste. Mais Peter avait cru reconnaître en lui une autre facette qui l'attirait irrésistiblement sans qu'il n'y puisse rien. Une part d'ombre masquée par des éclats de rire, un optimisme peut-être forcené et un autre visage que celui qu'il présentait. Marcus incarnait pour Peter un personnage idéal et torturé qu'il aurait ambitionné d'incarner un jour à l'écran. Un homme plus sombre qu'il n'y paraissait. Mais après tout, ce n'était peut-être qu'une illusion. Le monde était sans doute plus simple et moins déprimant.
Dernière édition par Peter Nicolas Somerset le Mar 19 Mar - 15:40, édité 1 fois
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Sujet: Re: EVENEMENT n°6 ♦ La Tempête. Mar 5 Fév - 19:26
Héloïse arpentait le pont des troisièmes classes avec lassitude quand elle avisa le ciel se voiler jusqu'à ne plus être discernable sous l'épaisseur des sombres nuages. La blonde fronça les sourcils, sceptique mais à la fois inquiète. Que signifiait donc ce changement subi de temps ? Le ciel avait pourtant toujours été au beau fixe depuis le naufrage, hormis le jour où le bateau avait soudainement basculé. A ce moment-là, elle se trouvait heureusement dans sa cabine mais d'après ce qu'elle avait entendu, certains étaient à l'eau. Par chance, il n'y avait eu aucun mort. Mais les évènements étranges commençaient dangereusement à s'acculer à bord du paquebot. Ils étaient morts, ils ne devaient rien avoir à craindre et pourtant l'angoisse pouvait se faire ressentir. Et maintenant voilà que les noirs nuages menaçaient l'allure tranquille du navire et ses passagers. Allaient-ils essuyer une tempête ? Comment cela se finirait-il ? Par un nouveau naufrage ?
A ce moment-là, Héloïse repensa à la manière dont elle était morte. Elle était tombée du paquebot alors que celui-ci basculait inexorablement dans les abysses glacials du Pacifique. Finalement, c'était le froid qui avait transi tout son corps et qui l'avait tué. Elle était morte de froid dans l'océan et l'expérience avait été des plus désagréables. La jeune troisième classe se frictionna énergiquement les bras en se remémorant cet atroce sensation. Non, elle ne désirait pas revivre cela. Pourtant, le Titanic ne semblait pas vouloir leur laisser de répit. Ce mystérieux Capitaine dont elle avait entendu parler était apparemment hors d'état de nuire pour l'instant, mais il avait un phénomène bien plus étrange et inquiétant qui se jouer sur le paquebot. Apparemment, en plus de fantômes, le bateau accueillait désormais des revenants. Des personnes qui avaient connu la nuit du naufrage mais qui y avaient survécu, mais morts, dans la vie réelle, leur âme revenait mystérieusement à bord du Titanic, accompagnant les passagers dans leur funeste voyage. Héloïse craignait maintenant que le créancier de Jack ne vienne à apparaître un beau jour sur le Titanic. Il en voudrait certainement beaucoup à Jack et Lydia, mais il ferait surtout payer à Héloïse sa fuite. Elle se prenait à lui souhaiter une très longue vie dans le monde des vivants pour l'éloigner le plus longtemps d'ici.
Les nuages commencèrent soudain à pleurer. Héloïse resta saisie, il n'avait pas plus depuis si longtemps. Elle se surprit à lever les paumes face au ciel pour que les gouttes d'eau tombent dans ses mains. Il lui fallait vérifier que tout cela était réel et ça l'était ! Elle ferma même les yeux quand tout à coup un membre de l'équipage qui se trouvait là l'interpella :
" Vous ne devriez pas rester ici mademoiselle. Tous les passagers ont été conduit au restaurant du paquebot pour leur sécurité. Il vous faut vite vous y rendre"
Les choses étaient-elles donc si graves ? Héloïse hocha la tête en signe d'assentiment et se dirigea immédiatement vers la salle de restaurant. Une tempête se préparait et elle ne désirait pas se retrouvait à l'extérieur quand elle deviendrait violente.
La pluie s'intensifiant, la jeune femme accéléra l'allure jusqu'à parvenir à la salle, déjà trempée. Elle pénétra timidement dans le restaurant pour ne pas trop se faire remarquer. A l'intérieur, il y avait une foule immense, si bien qu'il était difficile de trouver de ses connaissances, néanmoins, elle aperçut Jack dans un coin de la salle. Malheureusement, il se trouvait jalousement gardé par sa soeur Lydia qui était juste à son côté. Elle lui donnait l'impression d'être un chien de garde qui montrait les crocs dès qu'elle osait l'approchait. Héloïse n'avait pas peur de Lydia, cependant, elle ne voulait pas d'altercation aujourd'hui. Surtout au milieu de tous les passagers et pour peu que Peter Southston ne lui vienne en aide. Non, c'était une très mauvaise idée. Elle décida donc de les éviter et de partir à leur opposé. Elle essora rapidement ses cheveux et lissa les plis de sa robe mouillée, reprenant quelques anciens réflexes de sa vie de parfaite lady anglaise.
Elle se mêlant à la foule, elle remarqua soudain Peter Somerset, un acteur apparemment incompris mais dont Héloïse appréciait vivement le talent. Elle était bien l'une des seules d'après ses connaissances, mais peu lui importait. Elle aimait ce qu'il faisait. Elle décida donc de s'approcher de lui.
" Bonjour Peter. Quel temps étrange vous ne trouvez pas ?"
Héloïse avait lancé cela sans grande conviction, même si dans son ton, on pouvait y déceler une certaine angoisse. Mais l'homme n'était pas seul. Elle remarqua soudain qu'il se trouvait en compagnie d'un homme et d'une femme. La blonde reconnut cette dernière comme étant Johanna. Un image s'imprima instantanément dans son esprit. Voilà un an jour pour jour que le navire avait échoué et elle pouvait encore revoir avec clarté à la dernière chose qui s'était offerte à elle avant de mourir. Elle se souvenait de ce dernier regard paniqué échangé avec la jeune troisième classe. Elles étaient mortes noyées, au même moment et chacune avait été la dernière chose qu'elles avaient vu avant de trépasser. Héloïse lui adressa un sourire amicale.
"Johanna, fit-elle. Je suis contente de vous voir. "
Quant à l'inconnu, elle se contenta de lui faire un discret signe de la tête pour lui dire bonjour. Elle attendrait qu'on les présente pour faire la conversation. Elle tourna ensuite la tête pour englober un bref instant la salle du regard. Il n'y avait aucune trace du Lord Southston. Avait-il été prévenu ?
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Sujet: Re: EVENEMENT n°6 ♦ La Tempête. Jeu 7 Fév - 11:42
« La Tempête. »
Un grand frisson parcouru tout ton corps tandis que tu sombrais peu à peu dans un profond sommeil malgré le vent qui grondait près de ton hublot. Tu t'endormis, inconscient du danger que pouvait représenter cette soudaine tempête. Malgré ce que tu pensais en t'allongeant dans ton lit, le sommeil ne fut pas réparateur, car celui-ci t'entraîna dans un cauchemar sans fin, te donnant l'impression de revivre le naufrage. Tes oreilles furent emplis des cris de terreurs des passagers, des pleures des enfants et du fracas de l'eau à l'intérieur du paquebot. Tu revis ta mort. Mort provoqué par le fait que les stewards avaient fermés les grilles du pont inférieur, empêchant ainsi les troisièmes classes à en sortir. Tu t'étais trouvé là, parmi eux, piégés comme un vulgaire animal qui était mené à l'abattoir. Ce fut une vague qui brisa tous tes rêves de sortir un jour de cet enfer. Vague glacé qui t'avait donné l'impression d'être poignardé de toutes pars. Vague qui ne t'avait laissé aucune chance de remonter à la surface, car l'eau avait pris possession de tout le pont inférieur. Vague qui te poussa avec fureur contre un mur. Vague qui te provoqua une mort ô combien rapide mais, douloureuse. Un bref instant, dans ton lit, tu eus l'impression que ton cœur manqua un battement. Mais après tout, en avais-tu vraiment un ? N'était-il pas lui aussi mort avec toi ? Le cauchemar se poursuivit, te faisans rentrer dans l'esprit des gens qui étaient décédés ce jour-à, un an plus tôt. Te faisant sentir la façon dont ils étaient morts, certains ayant plus souffert que d'autres. Tu étais là sur ton lit, couvert de sueurs froides, le corps semblant se convulser de terreur et bougeant dans tous les sens. Ce qui devait arriver, arriva et tu tombas. Mais tu n'eus pas la chance de tomber sur un endroit plat, au contraire, ton visage se cogna dans quelque chose. Tu te redressas, t'asseyant sur ton lit, encore dans un état second. Ton regard se porta sur le hublot où l'on pouvait apercevoir quelques éclairs. Tu te tenais là, regardant de manière totalement détaché la tempête qui dehors se trouvait. Jusqu'au moment où la porte de ta cabine s'ouvrit rapidement, laissant la place à l'un de tes bons amis : Charles. Il commença à te parler, mais tu ne l'écoutais pas, bien trop préoccupé par le cauchemar que tu venais de faire « James, il faut que l'on se rendent dans le restaurant des premières classes. Tout le monde doit y aller. La tempête devient trop importante. » Remarquant que tu ne l'écoutais pas, il répéta sa phrase, mais toujours aucune réaction de ta pars. Soudainement une douleur vive se fit sentir au niveau de ton crâne, tandis que Charles tentait de te sortir de ton esprit. « Putain, James ! Il faut que l'on se bouge ! » Une chemise atterri alors sur ton visage te coupant toute ta vue. « Et met-moi ça, tu ne voudrais pas quand même arriver au restaurant torse nu, non ?! » Il te tira alors d'un coup sec pour que tu te lèves, ce que tu fis et tu repris alors tes esprits, enfilant rapidement la chemise et un pantalon, puis après avoir très vite essuyé avec de l'eau le sang qui coulait sur ta tempe, tu le suivis. Te disant que cela devait être plutôt grave pour que tous doivent se rendre en un même endroit. Lorsque vous êtes parvenu à destination, il y avait déjà bon nombre de passager qui s'y trouvait, tous ayant été bien plus prompte à s'y rendre que toi. Charles s'arrêta alors dans un coin de la pièce et se tourna vers toi, commençant à te parler. Et de la même façon que dans ta cabine, ses paroles ne parvinrent pas à tes oreilles, comme s'il y avait une bulle autour de toi qui empêchait le moindre son d'y arriver. Tu dûs rester silencieux un trop long moment, car Charles claqua sa langue dans sa bouche, émettant un bruit désapprobateur, puis dit. « Bien que ce ne soit pas un jour prompte à discuter, j'ai tout de même envie de passer ma soirée avec une personne qui sera plus motivé à parler que toi. On se verra plus tard. » Il s'éloigna alors, te laissant ainsi en plan, mais tu ne pouvais pas lui en vouloir, tu trouvais que tu n'étais pas de bonne compagnie même pour toi-même. Tu parcourus du regard l'assistance, posant en premier lieu ton regard sur Grace, que tu fus ravis de voir déjà dans le restaurant, ainsi n'auras tu pas à t'inquiéter à son encontre.Puis tes yeux distinguèrent plusieurs personnes que tu n'avais jamais rencontrés jusqu'alors, ou du moins si, mais lorsque tu étais encore en vie et qu'eux aussi. Il devait s'agir de ces dits revenants dont la plupart de tes proches t'en parlait. Tu ne savais pas quoi penser d'eux, si c'était bien qu'ils soient là, ou si au contraire ils ne devraient pas. Finalement ton regard se posa sur une jeune femme installée à une grande table, il s'agissait d'Esther, une seconde classe que tu avais aidé lors de ce tragique événement près de la piscine, quand vous aviez été plusieurs à tomber par-dessus bord. Tu t'approchas alors d'elle, t'installant à la chaise libre à ses côtés. « Esther, c'est bien cela ? Je suis James Parker, nous nous sommes rencontrés lors de cette sorte de fête à la piscine. » Tu lui tendis doucement la main, un délicat sourire aux lèvres, espérant que ta présence ne lui rappellerait pas le mauvais qu'avait été l'eau glacée dans laquelle vous étiez tombé.
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Sujet: Re: EVENEMENT n°6 ♦ La Tempête. Jeu 7 Fév - 20:52
Une année. Voilà une année entière qu'Ambre était morte à bord du Titanic. Une année, jour pour jour, la glaciale morsure de la mer lui avait dérobé la vie en cette funeste nuit. Elle pouvait encore ressentir avec une clarté terrifiante la sensation semblable à des milliers de piques plantés dans tout le corps qu'elle avait douloureusement éprouvé quand l'eau avait gagné sa cabine. Mais elle était partie dans les bras de l'être aimé, des bras froids et morts bien avant que le bateau ne soit englouti dans les profondeurs du Pacifique. Ambre se frictionna les bras en repensant à cette nuit affreuse, à la mort de Dimitri, au terrible retentissement du coup de feu qui avait tué le jeune homme, et finalement à la froideur de la mort. Accroupie dans le noir, elle se tenait à l'endroit précis où le corps de Dimitri avait chu une année auparavant et ne s'était plus jamais relevé. Elle sentait encore tout contre elle la chaleur de son sang qui s'échappait peu à peu de sa mortelle blessure. La jeune aveugle étouffa soudain en sanglot en portant sa main à sa bouche. Ses larmes muettes vinrent s'échouer contre ses doigts fins et délicats.
Une longue année s'était écoulée dans la peau d'un fantôme, errant sans but, mais rien en pouvait être pire que l'absence de l'homme qu'elle aimait dans cette épreuve. Elle tentait de se reconstruire depuis le naufrage, mais en vain. En repensant à ce couple qui était parvenu à se retrouver l'autre jour à la piscine, Ambre se prit à les envier avec une telle intensité que cela en frôlait la jalousie, un sentiment très inédit pour elle. Elle pouvait être envieuse, mais jalouse, cela n'était que rarement. Elle aurait tellement voulu que ce soit Dimitri qui soit venu à sa rencontre ce jour-là, cependant, le destin n'avait pas choisi cette voie-là pour elle. Elle continuerait à rester seule dans les ténèbres. Elle avait, par la suite, entendu dire que la femme qui était soudainement réapparue n'était autre qu'une revenante. Apparemment, lorsqu'une personne avait réchappé ou non au naufrage, son âme était renvoyé sur le Titanic. Les passagers ayant survécu étaient donc condamnés à regagner le paquebot pour l'éternité. Bientôt, ils seraient tous au complet sur ce navire, comme si personne n'était mort. Soudain, Ambre pensa à Edward. Il avait lui aussi connu le naufrage et à sa mort, il y serait renvoyé. Un frisson parcourut tout le corps de la chanteuse. En mourant, elle pensait s'être libéré de son affreux bourreau, mais tout ceci n'était qu'un leurre. L'éternité ne connaîtrait pas de repos. Elle se trouvait tétanisée à la simple idée de le revoir. Elle savait qu'elle ne parviendrait pas à l'affronter. Pas seule, pas sans Dimitri. Elle se savait déjà totalement démunie face à lui, et pire que le Capitaine, Edward était devenu sa nouvelle hantise. Elle en était presque devenue paranoïaque. A chaque frôlement, à chaque bruit, à chaque murmure, elle croyait que c'était lui et qu'il était revenu pour se venger. C'était devenue une chose si terrible pour l'aveugle qu'elle restait cloîtrée dans sa cabine depuis qu'elle avait appris pour les revenants. Une peur sans précédent lui nouait les entrailles et l'empêchait de respirer calmement. Elle avait l'impression de suffoquer, de s'étourdir rien qu'en pensant à sa présence. Finalement, pour calmer sa terreur, elle se mit à fredonner doucement en fermant les yeux. Ramenant ses bras contre sa poitrine, elle commença à se basculer d'avant en arrière, comme si elle voulait bercer un enfant, comme si elle était folle. Car oui, elle devenait folle, ce bateau la rendait folle, l'enfermement, la solitude, cette peur irraisonnée. Elle ne respirait plus.
Tout à coup, on toqua à sa porte et Ambre cessa subitement de chanter, étreinte par la terreur. Elle voulut bouger, courir mais ses membres ne lui répondait plus, elle était tétanisée. Elle entendit finalement qu'on ouvrait sa porte dans un grincement sordide. Terrifiée, l'aveugle cacha ses yeux derrière ses mains, même si ces derniers ne voyaient plus. Un réflexe futile mais qu'elle conservait toujours de l'époque où elle voyait encore. Cela la ramenait des années en arrière, au temps elle faisait cela quand son père la battait.
"Je vous en prie, hoqueta-t-elle persuadée qu'il s'agissait d'Edward. Ne me faîtes pas de mal." "Miss Roux ? s'enquit le membre d'équipage. Que faites-vous ainsi dans le noir ? "
L'homme s'avança dans la cabine et Ambre l'entendit allumer une lampe, puis il se dirigea vers elle. Il la saisit par les aisselles et l'aida doucement à se relever, pendant qu'elle réfléchissait à ses paroles.
" Le noir ? Mais ne sommes-nous pas le jour ? s'intrigua-t-elle, elle ne pensait pas avoir pleuré si longtemps, même si la notion du temps lui échappait totalement depuis quelques jours." " Si. Malheureusement une terrible tempête se prépare. Vous devez immédiatement vous rendre au restaurant. Tous les passagers y ont été conduits pour des mesures de sécurité." "Non ! Je ne veux pas y aller ! protesta Ambre apeurée en se dérobant à lui."
Elle avait bien trop peur de se trouver parmi les passagers, auprès des revenants et peut-être même d'Edward. Sa démence l'en empêchait fermement, même si une tempête les menaçait. Rien en pouvait être pire à ses yeux que cet homme.
" Ce sont les ordres Miss. Je ne peux faire autrement, répondit-il comme il put. Où est votre canne ? "
L'aveugle ne répondit pas. De toute manière elle ne connaissait pas la réponse. Elle avait perdu son appuie depuis la journée à la piscine et elle ne l'avait pas récupérée. Mais cela n'avait cure pour elle. Son expression était peinte de terreur. Elle ne voulait pas aller la-bas. Elle entendit le membre d'équipage s'activer à chercher sa canne, mais comme son entreprise était vaine, il dut faire autrement. Il s'approcha de la chanteuse qui prenait soudainement conscience de la tempête en entendant la violente pluie frapper à son hublot et l'attrapa vers le bras avant de se diriger vers la porte. Elle tenta de se dérober, mais rien n'y fit. Elle n'avait pas assez de force.
" Je vous en supplie ! Laissez-moi ici !"
Mais il fut forcer de rester sourd à ses suppliques. Les ordres étaient les ordres et il voulait certainement pas être houspillé par son supérieur. Contrant très aisément la défense que tentait de lui apposer la chanteuse, il la conduisit jusqu'au restaurant où il la plaça dans un coin de la pièce. Il devait très certainement la prendre pour une folle. Ce qu'elle commençait peu à peu à devenir, et cette perspective effrayait d'autant plus Ambre.
" Surtout restez bien ici. Au moindre problème, l'équipage sera à votre disposition. Vous êtes d'accord ?"
Il la tenait fermement pas les bras et Ambre pouvait sentir son regard planté dans le sien malgré sa cécité. Elle acquiesça finalement et il repartit. L'aveugle entendait autour d'elle l'agitation, les discussions des passagers mais elle pouvait présentir leur angoisse qui s'imprimait aussi en elle. Ses yeux sans regard englobèrent toute la salle. Privée de sa canne, elle avait l'impression que son plus grand allié venait de lui être retiré. Elle se sentait perdue, elle se savait plus où aller, elle ne savait plus où elle était. Elle était perdue dans les ténèbres, les pires ténèbres qui soient. Elle sentit de nouvelles larmes assaillirent ses yeux déjà brûlant d'avoir trop pleuré et elle referma ses bras autour de sa poitrine, comme unique protection.
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Sujet: Re: EVENEMENT n°6 ♦ La Tempête. Jeu 7 Fév - 22:14
la tempête
Mary Anne Abbot & Passagers du Titanic
Ann-Elizabeth réagit immédiatement à l'appelle de Mary ce qui arracha un sourire à la jeune Comtesse. La belle rousse salua également son amie d'un signe de main avant de s'installer. Elle eu un sourire en coin en voyant son amie la marquise faire une bise à la petite qui était devenue - sous la décision d'Ann - la filleule de celle ci.
"Merci pour l'autre jour, de m'avoir raccompagnée à ma cabine"
Mary, elle, fini vite par tomber dans ses sombres pensées... Il y avait, ici, des personnes qui avaient survécu au naufrage mais qui, pourtant, était là. Elle en avait questionné une qui lui avait certifiée être morte, chez elle, dans son lit bien au chaud! Qu'est ce que cela voulait dire? Du coin de l'oeil, elle vit certaines de ses connaisses passer les portes du restaurant escortés, comme elle auparavant, par des matelots qui étaient venus chercher les retardataires.
Elle revint "sur Terre" quand son amie lui dit:
"J'espère que ce sera bientôt fini", souffla-t'elle. "Je ne suis pas certaine d'avoir les nerfs assez solides pour supporter un nouveau naufrage."
Elle eu un sourire en coin et comme Ann-Elizabeth le faisait avec Victoria, Mary resserra sa prise sur sa fille adoptive. Oui, ils avaient tous assez souffert d'être morts dans d'atroces souffrances et, en plus, Mary en avait la certitude, le Capitaine était de retour! Si elle le voyait celui là, elle répondrait plus de rien!
"Personne n'aura les nerfs assez solide ma chère! Mais quelle idée de tous nous regrouper au même endroit! Si naufrage il y a, comment les marins veulent ils que l'on évacue tous sans accrocs?"
May prit sa tête entre ses mains et posa ses coudes sur ses genoux. Il n'y avait pas que l'idée d'un autre naufrage qui l'angoissait à l'heure actuelle pour tout dire! Mais c'était cette idée de revenants!
"Et ces personnes qui sont censées avoir survécu... Pourquoi réapparaissent t'elles ici après leur mort ?"Elle marqua une pause : "cela voudrait dire que quelque soit ce qu'on est advenu au cours du naufrage, on est tous maudits? Même ceux qui ont survécu?"Elle avait soudainement peur pour sa famille qui avait survécu...Bien sur, elle serait contente de les revoir et de leur présenter Isabella mais... "Et mes parents? Et Thomas? Vont ils se retrouver coincés ici comme nous tous? Ils ont soufferts tout comme nous de ce naufrage même si ils n'en sont pas morts! Et je ne sais qui ou quoi voudrait leur faire subir le même calvaire que nous? Alors qu'ils mériteraient de reposer en paix?"
Ann- Elizabeth la coupa dans son monologue morbide et angoissant:
"Quoi qu'il arrive, restons groupées. Ne nous séparons sous aucun prétexte. Et prions pour que tout cesse vite."
Elle acquiesça en dodelinant la tête, trop secouée pour répondre quoi que ce soit. Alice lui massait les épaules pour la détendre...Elle ferma les yeux pour reprendre sa contenance quand elle sentit quelque chose contre son pied. Elle ouvrit les yeux et reconnu l'étui de violon que son fiancé lui avait offert. Pour lui faire plaisir, elle avait pris des cours et avait commencé à l'accompagner en duo quand il jouait de son piano. Ils faisaient des concerts qui ravissaient la famille. Par la suite, elle avait rencontré, sur le navire, une jeune femme qui jouait du violon et elle lui a demandé de l'aider à se perfectionner. Elle prit son étui dans ses mains:
"Qu'est ce qu'il fait là?"
"J'ai pensé que...Vous ne voudriez pas être séparé du violon de votre fiancé si jamais...Cela recommençait" dit Alice
Mary lui fit un petit sourire et souffla "merci".Tout le monde était angoissé mais, pourtant, elle fut prise d'une envie irrépressible de jouer mais elle trouvait ça mal placé alors que tout le monde...Oh et puis zut! Peut être que cela permettrait quelques uns à sortir de leur pensée morbide! Et, en cet instant, elle sentait que seul la musique ou un livre pourrait l'aider. Et comme elle avait oublié son livre actuellement commencé dans sa chambre...
Elle fouilla dans sa poche et attacha ses cheveux en une couette sauvage sans l'aide d'Alice et ouvrit son étui à violon. Elle le plaça sur son épaule et mis son manche en place. Elle prit sa respiration et commença à jouer.
FICHE PAR STILLNOTGINGER.
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Sujet: Re: EVENEMENT n°6 ♦ La Tempête. Ven 8 Fév - 16:29
Il y avait la tempête dehors, le bateau était un peu secoué, et alors ? Bon d'accord, nous avions du venir dans le restaurant des 1ères classes, mais pourquoi prendre peur tout de suite ? Et puis, cela était une bonne occasion de se retrouver tous ensemble. J'avais observer la pièce, je connaissais du monde quand même mais pas toutes les têtes et les tignasses plus ou moins bien peignées. Parce que certaines personnes avaient été tirées de leur cabine et elles n'avaient pas vraiment eu le temps de bien s'apprêter à sortir en public. Personnellement, j'étais habillé comme bien souvent, avec des chaussures toutefois, parce que lorsque je reste dans ma cabine, seul, je n'en porte pas en général, j'aime bien avoir mes orteils à l'air libre, allez savoir pourquoi. Je me présentais donc dans le restaurant et me dirigeais vers Johanna que j'avais déjà remarqué. Je lui faisais un peu peur, mais rien de bien méchant avant de lui parler de ces chaussures en référence à notre précédente rencontre, histoire de bien lui remémorer ma petite personne. Elle me remercia et me dit que les miennes n'étaient pas mal non plus. Elle avait donc bon goût ou alors c'était simplement de la politesse mais j'optais pour la première hypothèse. En tout cas, son visage s'éclaircit d'un coup, comme quoi, ma petite réplique, complètement déconnectée de l'ambiance autour de nous avait fait mouche pour la détendre. Je ne l'avais pas encore vue, mais dans mon dos, une silhouette que je connaissais plutôt bien était en approche, un certains Peter Somerset. Il était assez déprimé cet homme là, un peu mon opposé à vrai dire, sans doute pour cela qu'il aimait rester avec moi, pour rire et se détendre un peu.
" Merci bien, elles ont été fabriquée par un cordonnier italien, je vous en ferrais profiter dès que possible, il est sur ce navire. Je suis sur qu'il pourrait vous faire de magnifiques chaussures pour de si beaux pieds. "
Oui, je commençais à lui dire des compliments, cela changerait profondément de notre discussion existentielle sur l'éternité cela dit. C'est alors que je cru reconnaître la silhouette en approche, me retournant légèrement vers lui. Mais une autre jeune femme arriva également à ce moment là, elle semblait connaître Peter et Johanna. Je l'avais déjà croisé sans doute, son visage et ces magnifiques yeux me disaient quelques choses, sans plus.
" Je ne crois pas que nous nous connaissons chère demoiselle. Votre visage me dit quelques choses, nous avons du nous croiser déjà sur le navire, mais je ne pense pas que cela aille plus loin. Marcus Cream, enchanté de vous connaître Miss ... "
Et je lui prenais la main, pour y déposer un doux baiser, me courbant légèrement comme pour faire une petite révérence. Oui, j'étais comme ça parfois, galant et gentleman, ma marque de fabrique. En laissant le Miss en suspend, j'espérais qu'elle me réponde par son prénom au moins, ou son nom de famille ou les deux.
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Sujet: Re: EVENEMENT n°6 ♦ La Tempête. Sam 9 Fév - 5:20
Peter n'avait aucune conscience de ce qui se préparait, seulement ce que Juliet lui avait prédit en songe. Le danger allait s'abattre sur lui, insaisissable et incontrôlable. Pourtant, quel drame pouvait être pire que cette affreuse solitude, arrachée par une nuit d'avril, privé de son tendre amour, subissant chaque nuit l'enfermement qui était le sien à bord de ce navire mortifère et désespérant ? Mais le malheur ne se contente pas d'exister. Il s'insinue en chacun de nous, profondément, insidieusement, s'enfonçant dans notre coeur un peu plus chaque jour sans espoir d'en revenir jamais. Peter aurait pu courir à perdre haleine à travers les coursives pour rejoindre les autres, effrayé et convaincu qu'un nouveau drame se préparait. Mais il se moquait bien à présent de ce qui aurait pu lui arriver. La douleur était trop forte, la solitude trop pesante. La pluie battante cognait contre son hublot aidée par un vent hurlant depuis deux bonnes heures mais Peter semblait indifférent à tout ce qui l'entourait.
Ce n'est qu'une fois dans la salle à manger des premières classes, où il ne mettait jamais les pieds qu'il sut que tout irait de travers à partir de maintenant . Et pour combien de temps ? Difficile à dire . L'éternité se chargerait de le lui révéler. Jusqu'à ce qu'un autre drame terrible survienne . Juliet l'avait prévenu. Peter était en danger mais comment un mort pouvait-il être menacé par quelque péril que ce soit ? Une tempête qui ferait se coucher le navire au fond de l'eau ? La présence mystérieuse de ces gens, ces revenants qui ne disait rien qui vaille à Peter. Que cherchaient-ils à la fin ? Pourquoi étaient-ils revenus ? Peter devait-il y voir le sens caché du message de Juliet à son époux afin qu'il fasse attention ? De quelles mauvaises intentions étaient-ils les mystérieux ambassadeurs ? Et surtout, pourquoi Juliet n'était pas parmi eux ? Avait-elle refusé, preuve de leur malignité ou en avait-elle été empêchée par quelque pouvoir maléfique ? Le jeune homme frissonna. Il avait froid et peur. Tant de questions l'assaillaient et il ne savait comment y répondre. Peter regarda autour de lui et reconnut des personnes qui n'auraient pas dû y être . Pourquoi les troisièmes classes avaient-elles été conviées à pareil rassemblement ? La chose devait être d'importance pour que les premières classes n'aient pas leur mot à dire sur pareille promoscuité. Le jeune homme fronça les sourcils. Le restaurant se remplissait à présent de voix désenchantées, inquiètes, posant mille questions sans réponse, évoquant les souvenirs terribles de l'an dernier. Voilà pourquoi l'anglais mettait un point d'honneur à fuir tout ce qui lui rappelait ce jour détestable du naufrage où il avait tout perdu. Sa femme, sa joie de vivre, ses espérances d'acteur surdoué, la vie elle-même. Plus rien n'avait de sens, pas même cette réunion dans le restaurant.
Peter songea à ce vent terrible qui s'était mis à souffler bien avant qu'il ne rejoigne le restaurant, frappant le hublot de sa cabine comme un invité surprise indésirable. Sans doute ne fallait-il y voir que la raison de son cauchemar. Juliet n'était probablement jamais apparue dans les rêves de son époux pour le mettre en garde. L'esprit fragile du jeune homme avait plongé dans un monde virtuel où il voyait des ennemis partout, des périls imaginaires comme si la réalité n'apparaissait pas assez perturbante. Pourtant, à bien y songer, le Titanic non plus ne lui était pas apparu comme une source d'angoisse quand il était monté à bord. Il lui était même apparu comme le superbe moyen de parvenir à ses rêves de gloire, monter sur les planches de Broadway pour y être acclamé. Les revenants n'avaient sans doute pas de mauvaises intentions mais depuis qu'ils avaient envahi le Titanic, Peter n'était pas tranquille. Pourquoi étaient-ils revenus au bout de toutes ces années ? Lui ne l'aurait sûrement pas fait à leur place. Mais avaient-ils eu le choix ? Pouvait-on croire sérieusement que les revenants n'étaient que les malheureuses victimes de quelque mal insidieux qui allait encore frapper le navire ou bien des pervers venus hanter les pauvres âmes des fantômes ? Peter se rendait littéralement malade à force de se poser toujours les mêmes questions et sentait la fièvre le gagner si tant est qu'un mort puisse être malade. Le roulis de la tempête lui provoqua un haut le coeur qu'il ne réprima que difficilement. Il aurait souhaité retourner dans sa cabine, s'allonger, fermer les yeux et ne plus penser à rien. Hélas, cela était matériellement impossible. Le personnel ne l'autoriserait jamais à s'en retourner seul à sa cabine, avec la tempête qui secouait le Titanic. Une pluie drue se mit alors à s'abattre tout autour du Titanic, couvrant de larmes de pluie chaque hublot du navire. Peter projeta son regard indifférent dans la salle. Le ciel gris et ombrageux menaçait de se déchirer par un orage violent. Peter ne le vit pas, ne l'entendit pas encore mais il le sentait arriver. Le navire tangua et le jeune homme se mit à trembler. Il parvint avec difficulté, blanc comme un linge, jusqu'à Marcus qu'il avait repéré en entrant dans le restaurant et s'était aussitôt dirigé vers lui, vers sa force tranquille et son absence manifeste de peur.
- Marcus ? Pardonnez-moi de vous interrompre. Vous allez sans doute me trouver terriblement grossier mais je ..... Je ... Mais je ne savais vers qui me tourner. J'ai peur et je crois que je suis malade. Tout cela m'angoisse. La tempête et puis ces gens. Ils me font peur, Marcus. Que nous veulent-ils à la fin ? Marcus, laissez-moi rester à vos côtés, s'il vous plaît.
Peter implorait de son regard bleuté Marcus Cream si maître de lui au point de converser agréablement avec Johanna, une jeune femme que Peter ne connaissait pas très bien. Par chance, Héloîse se dirgeait vers eux. L'acteur passionné était reconnaissant à à la jeune femme de s'intéresser à lui, à son talent et à son jeu d'acteur. Peter revint à Marcus. Comment pouvait-il en pareille circonstance avoir assez d'aplomb pour faire la conversation à une dame ? Ne comprenait-il donc pas la situation ? Au risque de passer pour un lâche, il s'obstina à rester à ses côtés. Marcus Cream le fascinait, il n'aurait su dire pourquoi mais il le rassurait. Il y avait au fond de lui un je ne sais quoi de primitif, l'assurance de posséder un instinct de survie qui faisait tant défaut à Peter. La situation l'exigeait, sa peur l'appelait de tous ses voeux. Le jeune acteur s'assit près de lui, sans attendre une réponse, de peur qu'il ne lui refuse son soutien. Par chance, Héloïse était là aussi, rejoignant leur petit groupe. Elle s'adressa à Peter, lui parlant du temps étrange qui secouait le navire. Le jeune homme aurait dû tenter de la rassurer mais il était si malade par le roulis qu'il ne put qu'articuler :
- Ou...Oui...Un temps de chien.....
Dernière édition par Peter Nicolas Somerset le Mar 19 Mar - 15:42, édité 1 fois
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Sujet: Re: EVENEMENT n°6 ♦ La Tempête. Sam 9 Fév - 14:44
Héloïse avait débarqué dans la salle de restaurant sous les recommandations d'un membre de l'équipage. Elle n'avait vraiment su qu'en penser. Cette tempête était des plus intrigantes. Elle représentait tellement de mystère tout comme les autres évènements qui s'étaient produits au court des dernières semaines. Y avait-il réellement une force supérieure qui régissait leur destin ? Dieu ? Le diable ? Le capitaine en était-il l'auteur ? Ces revenants, cette tempête, ces mystérieux évènements surnaturels, c'était à vous rendre fou. Mais la situation était aussi délicate sur le plan général, pour ceux des passagers, que dans sa vie personnelle. Lydia devenait de plus en plus féroce et elle commençait à se décourager d'atteindre enfin le jeune homme. C'est pourquoi, elle n'avait rien tenté quand elle les avait vus dans la salle. Elle n'avait d'ailleurs pas vu Peter Southston dans la foule compacte. Cela l'inquiétait quelque peu mais il n'avait pas dû être encore prévenu. Il viendrait sûrement dans peu de temps.
Mais pour l'heure, elle avait vu un petit groupe qui c'était formé dans la foule des passagers. Il s'agissait de cet acteur Peter, puis de Johanna. Quand au troisième homme, il lui semblait qu'elle l'avait déjà vu quelque part. Certainement à bord du navire. Après tout, après un an sur ce paquebot, elle avait croisé un très grand nombre de personnes. Elle s'était donc approchée d'eux. Elle avait accordé un bref sourire à Johanna, leur relation était spéciale, ambiguë, tacite même. Elles étaient la dernière personne que chacune avait vu avant de mourir. Puis elle s'était adressée à Peter en parlant du temps. Manifestement, cette tempête l'incommodait horriblement. Certainement la houle qui faisait tanguer le bateau devait lui provoquer des violents hauts-le-coeur. Il était vrai que la mer devenait de plus en plus agitée et que le bateau se mouvait énormément. Il lui répondit d'un ton peu assuré et même bégayant.
"Peter ? Vous ne vous sentez pas bien ? s'enquit-elle, en posant sa main sur son bras"
Elle avait aussi salué cet inconnu qui se trouvait parmi le petit groupe et qui conservait en premier lieu avec Johanna. Très poliment, il lui adressa la parole. Tout deux en arrivaient au même constat. Ils pensaient s'être déjà croisés sur le navire mais qu'ils ne se connaissaient pas plus. Puis d'un air très galant, il déposa un doux baiser sur la main d'Héloïse tout en se présentant comme étant Marcus Cream. La jeune femme lui répondit avec une égale amabilité :
" Enchanté monsieur Cream, fit-elle avec un sourire et comme il laissait un "miss" en suspend, elle ajouta. Miss Héloïse."
Héloïse ne désirait pas donner son prénom en intégralité. Quelqu'un aurait pu connaître la terrible histoire qui la concernait. Elle était une meurtrière recherchée par la police anglaise : Héloïse de Neuveille. Elle ne désirait pas en parler dans de pareilles circonstances auprès de personnes qu'elle appréciait. Elle avait suffisamment connu de personnes qui lui avaient tournées le dos à cause de cela. Il n'y avait qu'à voir l'attitude de Rose Myles. Elle avait donc décidé de taire son nom de famille.
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Sujet: Re: EVENEMENT n°6 ♦ La Tempête. Sam 9 Fév - 17:18
L'art d'être une mauvaise langue.
Restaurant des premières classes ♦ 15 avril 1913 Etre une mauvaise langue, c’était tout un art, bien plus quand on était une dame âgée, avec beaucoup d’année d’expérience derrière. J’étais la Comtesse, une dame qui avait vécu de nombreuses choses et qui connaissait tout sur tout. Je suis votre langue de vipère, celle qui vous connait par cœur, mieux que votre mère. Vos secrets, je les connais, tous sans aucunes exceptions, je peux jouer de votre bonheur, mais aussi de votre malheur. Et vous ? Que me diriez-vous ? Que je suis qu’une simple vieille dame. Aujourd’hui, voilà un an que j’étais morte à bord du Titanic, quel étrange anniversaire sachant que contrairement à beaucoup d’autres, j’avais pleinement profité de ma vie. De plus, ce qui était plus étrange, c’était que cet anniversaire se fêtait par une tempête, une très grand tempête, avec de la houle, et qui pouvait se montrer très dangereuse. Comme tout le monde, je me trouvais dans la salle de restaurant, qui d’ailleurs au lieu d’être un endroit luxueux et agréable, semblait d’être transformé en une vulgaire foire aux bœufs. Quelle tristesse, quelle décadence, dire qu’autrefois cet endroit respirait le luxe et n’était peuplé que de bonnes personnes, avec un porte-monnaie bien garni. Aujourd’hui, même la plus basse des populaces pouvait accéder à un luxe qui n’était pas sien, quelle désolation ! Alors que je m’ennuyais profondément, assise sur l’une des tables, face à une étrange créature qui semblait se nommer Esther Delmas, je finis par me lever, quand un vulgaire troisième classe vint nous rejoindre. C’était un certain James Parker, l’un de ses hommes qui se faisait payé par des femmes pour quelques services. Quelle vulgarité de voir ça dans notre si beau Titanic. Avant de quitter la table, je me permis de lui jeter un regard méprisant, comme s’il n’était qu’une fourmi face à moi. Je fis le tour de la pièce appuyée sur ma canne, avant d’entendre des paroles saugrenus sortant de la bouche de miss Ann-Elizabeth Lockwood. Cette dernière parlait de prière. Ridicule, ici les vertus de Dieu n’étaient pas présente et cela depuis bien longtemps.
« Mademoiselle au lieu de prier, faites quelque chose de bien plus utile, cela vous fera le plus grand bien et à nous tous aussi. » Disais-je en la regardant de haut en bas, avant de partir.
Je portais alors mon regard sur la nouvelle fiancée de Lord Earnshaw, je la détaillais sans aucunes gênes, avant de convenir que cette pauvre fille n’avait aucun maintient. Le lord n’avait décidément aucuns goûts. Plus loin, il y avait Miss DeWitt-Harper qui semblait complètement perdue et seule, je m’approchais d’elle, après tout j’avais connu sa mère il y a bien longtemps.
« Un peu de sang-froid mademoiselle, ce n’est pas l’apocalypse tout de même, pensez un peu au rang que vous occupez. » Disais-je comme pour réconforter Grace. « Vous devriez chercher votre fiancé, un si bel homme saura vous réconforter. » Terminais-je avant de partir.
J’allais vers d’autres cieux, posais mon regard n’importe où, je vis une rousse de troisième classe aux chaussures complètement ignobles, une groupe de personne de toutes classes, digne d’un troupeau de mouton. Ô qu’était donc devenu notre monde si raffiné !
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Sujet: Re: EVENEMENT n°6 ♦ La Tempête. Sam 9 Fév - 20:12
"De rien, ma chère, c'était normal."
La lady sourit à nouveau. Cette chère Mary, toujours aussi modeste et altruiste ! Comme si la raccompagner à sa cabine avait posé le moindre souci à Ann !
Un cours laps de temps s'écoula, au cours duquel Ann observait sans vraiment les voir les passagers entrer les uns après les autres, l'air sans doute aussi perdus qu'elle même. A la vérité, l'angoisse que le cauchemar reprenne lui donnait la nausée. Comment tout cela allait donc finir ? Y avait-il seulement un espoir ? Longtemps, les pensées de la brune s'étaient dirigées sur cette nuit d'avril 1912, au cours de laquelle ils avaient tous perdu la vie. En revanche, jamais elle ne s'était posée la question du pseudo-anniversaire de leur mort. Elle se mordit la lèvre inférieure : elle aurait dû s'y attendre, au vu de toutes les ignominies que le Capitaine leur avait imposé depuis un an ! Mais non, elle n'avait rien vu venir. Et au vu de la panique générale qui bientôt atteindrait son paroxysme, elle était prête à parier qu'elle n'était pas la seule.
Elle fut tirée de ses réflexions par la réponse de Mary à sa propre remarque. De fait, la jeune comtesse avait raison : comment pourraient-ils tous évacuer sans accrocs ?
"Ca me paraît bien difficile, voire impossible, sauf si l'équipage s'est amélioré en matière d'organisation. Au vu des évènements du précédent naufrage, j'ai bien peur que si tout recommence, il n'y ait à nouveau de gros dégâts. Enfin... La situation pourrait difficilement être pire !"
Un discours pessimiste qui ne ressemblait guère à la nature d'Ann, plutôt portée vers l'optimisme et la joie de vivre. Elle s'en voulut d'avoir parlé ainsi, surtout en présence de sa soeur qui avait les nerfs fragiles. En comparaison, Mary était bien plus forte.
"Désolée d'avoir parlé ainsi. J'avoue que je ne me sens pas très bien, ce soir. Pardonnez moi. Je suis sûre que nous trouverons une solution."
A condition qu'elles restent groupées. Ann ne supporterait pas d'être séparée de Victoria, Mary et Isabella, ne serait-ce qu'un instant. C'était hors de question. L'année précédente, elle avait commis l'imprudence de se séparer de sa famille, laquelle imprudence lui avait coûté non seulement sa vie, mais aussi celle de sa cadette. Et Ann apprenait de ses erreurs : une fois, pas deux.
A sa droite, Mary évoqua alors un sujet qui tourmentait Ann depuis un certain temps : ceux que l'on surnommait les Revenants.
"je n'en sais, rien, mais j'avoue m'être posée la question. Je crois que ces personnes ont survécu au naufrage et sont mortes bien après... La question est : que font elles ici ?" Elle marqua une pose avant de répondre à la seconde remarque de sa soeur de coeur. "Je l'ignore, ça aussi. Maudits ? Sans doute ! Ils ont survécu à un cauchemar pour revivre le même !" Elle eut un rire froid qui mourut dans sa gorge. Mary parla de ses parents, de Thomas, des survivants qui oui, mériteraient de reposer en paix.
Ann cligna des paupières pour refouler les larmes qui affluaient, brûlantes et fluides. Elle pensait à Marianne, à son frère Thomas. Serait-il possible qu'ils reviennent ? Que tous deux reviennent ? Oh, comme elle en serait heureuse ! Avec Thomas et Marianne à ses côtés, elle serait la plus heureuse du paquebot ! Mais elle ne voulait pas qu'ils reviennent : eux aussi avaient souffert ici, Ann leur souhaitait une vie heureuse, une belle mort. La suite ? La Bible parlait d'un Paradis et d'un Enfer, mais Ann n'avait jamais été portée sur la religion. Baptisée anglicane, savoir ce qu'il y avait après la mort ne l'avait jamais intéressée : la vie était, à ses yeux, bien plus importante et belle. Préférant ne pas s'abandonner à ses sentiments tristes et angoissés, elle se concentra sur les détails pratiques : ne pas se séparer.
Mary acquiesça, et Ann, repensant au monologue de Mary sur les Revenants, ouvrit la bouche pour parler quand elle fut interrompue par une vieille dame de première classe particulièrement revêche qui lui lança une réplique cinglante. Ce qui aurait dû être une confidence à sa chère Mary devint pique amère lancée a la Comtesse.
"Le jour où j'aurais besoin de votre avis sur mes activités, je vous ferais signe. Mais ce n'est pas le cas, alors gardez vos recommandations."
Non mais, pour qui se prenait-elle, celle-là ? Encore une de ces riches snobs et stupides, qui ne voyait pas plus loin que le bout de leur nez. Elle n'avait donc rien d'autre à faire ? Elle avait tourné les talons, mais Ann continuait de lui lancer des regards mauvais. Qu'elle revienne, songeait la Lady, et elle en sera pour ses frais. A ce jeu-là, Ann-Elizabeth Lockwood était imbattable.
Trop occupée à s'énerver intérieurement contre la Comtesse, l'échange entre Mary et Alice échappa totalement à la brune, qui se retourna vivement vers sa protégée lorsque retentirent les premières notes de musique. Mary était douée, vraiment, douée, et le morceau magnifique. Emportée par la musique, elle s'apaisa un instant, avant de se souvenir que le soir du naufrage, un orchestre avait joué sur le pont. Au lieu de la secouer, cette pensée l'amena à ses souvenirs, ses derniers souvenirs, du temps où elle était encore en vie. Plus rien n'avait d'importance : elle revoyait les visages qu'elle aimait et ceux qu'elle avait oublié, qui appartenaient à sa vie d'avant : Marianne et Thomas, ses parents, Nicholas, Adélaïde, William, Thomas Grey, Mary et Héloïse alors que toutes trois étaient enfant, Victoria et tant d'autres. Le présent s'échappait.
Advienne que pourra, songea l'Anglaise.
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Sujet: Re: EVENEMENT n°6 ♦ La Tempête. Mar 12 Fév - 17:33
Un an jour pour jour.
Restaurant des premières classes ♦ 15 avril 1913 Esther n’était pas vraiment seule sur cette table, il s’y trouvait quelques personnes, dont une vieille femme qui ne cessait de la détailler, comme si elle n’était pas vraiment à sa place ici. Il était vrai, le restaurant des premières classes était autrefois que pour eux, personne d’autres ne pouvaient y aller. Cependant, désolé pour cette vieille femme, mais les choses ont désormais changé et le retour en arrière ne pouvait être possible. Malgré que le Titanic soit presque figé dans le temps, le monde et les mentalités évolués. Le fait que les sous classes soient acceptés chez les premières classes était une preuve de l’évolution. De toute manière, il aurait été presque impensable de voir des personnes rester dans l’entrepont alors que d’autres jouissaient d’une vie de luxe. La jeune femme n’osait pas trop regarder cette vieille femme, dévisager une personne ainsi n’était une chose très polie, du coup, elle ne préférait pas entrer dans son jeu. La blonde reporta alors son attention sur les musiciens et toutes les autres personnes qui se trouvaient dans la pièce. Elle vit des secondes classes comme Mathilde Garnier, Sacha Masters et aussi sa sauveuse de la fête à la piscine, une certaine Grace. D’ailleurs, Esther n’avait jamais vraiment pu remercier cette jeune femme, elle aimerait bien faire quelque chose en retour pour prouver sa gratitude. Après sa sortie de l’eau, tout n’avait été que confusion, si bien qu’elle avait fini par retourner dans sa cabine pour se changer et ne plus en ressortir. Alors qu’elle commençait à se sentir un peu seul, un jeune homme vint vers elle, Esther le reconnut tout de suite comme étant son second sauveur, un certain James Parker, qui était en troisième classe. La jeune femme l’accueillit avec un grand sourire, tandis qu’il la saluait.
« Oui c’est bien moi, Esther Delmas. Notre rencontre a été quelque peu original, mais j’ai été bien contente de vous avoir vous et cette jeune femme avec moi, je pense que je serais morte à nouveau si vous n’étiez pas là. D’ailleurs, je voulais vous exprimer ma gratitude, je ne l’ai pas encore fait depuis ce jour et je le regrette. Si vous avez besoin d’aide, vous pouvez compter sur moi. » Disait-elle dans un long monologue.
Elle espérait bien que James accepte sa requête, après tout elle avait une dette envers lui. Elle n’était pas attachée à ce genre de chose, mais c’était un moyen pour elle de remercier son sauveur. Plus tard elle avait bien l’intention de proposer la même chose à Grace DeWitt-Harper. Alors que tous deux étaient en train de parler, la vieille dame qui la dévisageait sortie de table, non sans regarder James, comme s’il était un insecte répugnant. Esther fut un peu choqué par cela, pourquoi un tel regard ? James Parker ne semblait pas être quelqu’un de si mauvais et pourtant vu ce regard, la vieille dame semblait penser le contraire.
« Quelle étrange femme, vous avez vu comment elle vous a regardé. » S’exclamait-elle tout en indiquant à James la femme.
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Sujet: Re: EVENEMENT n°6 ♦ La Tempête. Mer 13 Fév - 11:50
Événement n°6 Triste anniversaire dans le restaurant des Premières classes
Cela faisait un an... Un an jour pour jour que le naufrage avait eu lieu. Un an que le jeune homme vivait rongé par le culpabilité, qu'il évitait du regard l'amour de sa vie, Heloise. Ne sachant si une fête serait donnée en ce jour funeste, Jack avait fui sur le pont à l'avant du bateau. Accoudé sur une des balustres, il avait fermé les yeux, se balançant au rythme du tangage du bateau. Écoutant que le ronronnement de l'eau heurtant la coque du navire, le blondinet laissa une pluie diluvienne tomber sur son visage, trempa en totalité ses vêtements. À ce moment la, il réalisa que le vent s'était levé et soufflait avec une violence rare. Certes, Jack ne craignait rien, il se tenait fermement et savait qu'il ne pouvait mourir, mais, il ne souhaitait pas connaître cette sensation que celle de l'eau, qui vous pénètre, mord vos entrailles et finir par vous étouffer.
"Monsieur... S'il vous plaît, je vous prie!"Jack ouvrit les yeux pour faire face à un steward trempé jusqu'au os qui lui criait:"Tous les passagers sont priés de se rendre au restaurant des Premières classes! Ordre de la hiérarchie! Merci de me suivre, Monsieur!" Cest ainsi que trempé jusqu'à la moelle que Jack surgit dans le restaurant. Pas mal de têtes se tournèrent pour contempler le jeune homme qui venait d'arriver. Il vit que plusieurs groupes s'étaient formés. Regardant rapidement le visage de tous, l'inquiétude surgit se mêlant à celle des autres passagers et de cette question que tous se posaient "Allait-on mourir?" Prenant une serviette qu'une servante venait de lui tendre, il s'essuyant le visage, cherchant des yeux, sa chère sœur: Lydia.
Il ne la trouva pas, la salle étant abondamment peuplée, il ne croisa que le seul regard d'Heloise. Il mourait d'envie de la rejoindre. Car si la tempête était dangereuse au point que les passagers soient confinés dans une pièce, peut être était ce le dernier jour qu'il passerait avec la jeune femme. il vit qu'elle était en compagnie de Peter. Il aurait aimé quelle soit seule pour lui parler une dernière fois. Mais le destin en avait décidé autrement. C'est ainsi qu'il resta planté à l'endroit ou il se trouvait continuant d'essuyer son visage, contemplant sa dulcinée, fixement, sans une fois détourner les yeux, imprimant son visage dans sa mémoire si effectivement, il s'agissait du dernier soir du Titanic, un an après un terrible naufrage.
Dernière édition par Jack Cooper le Jeu 21 Fév - 22:42, édité 1 fois
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Sujet: Re: EVENEMENT n°6 ♦ La Tempête. Ven 15 Fév - 19:00
La Tempête
Je regardais par le hublot de ma cabine, tout était sombre dehors. Cela avait attiré mon attention car nous étions en début de journée et c’était comme si le soleil ne s’était pas encore levé. Il faisait nuit sur le Titanic. Un an jour pour jour que le Titanic avait coulé, que nous étions donc morts ? Cette pensée ne me revenait toujours pas en tête. Le cliquetis des gouttes de pluies tombait sur la fenêtre ouverte, et mouillée ma main doucement. Quel mauvais temps ! J’étais avec Georgiana, je partageais la même cabine. Notre petit chez nous sans grandes ambitions, si ce n’est décoré avec les moyens du bord. Un nouveau problème était revenu tout droit des enfers : l’ancien fiancé de Georgie. Il était de mon devoir de veiller sur elle, surtout vu les problèmes que son retour pouvaient engendrer. On discutait de lui, lorsque Mark arriva pour nous prévenir qu’il fallait se hâter et aller se refugier dans le restaurant des premières classes. Une tempête s’annonçait. Je faisais les gros yeux encore une fois, une tempête ? Un nouveau naufrage ? Où étions-nous ? Un nouvel iceberg ?
Je portais une robe que Georgiana m’avait faite, mes cheveux étaient détachés et cascadés dans mon dos. J’étais contrariée. Si le restaurant était le meilleur des refuges alors soit. C’était différent que lors du naufrage il y a un an. Là, nous étions prévenus et visiblement les troisièmes classes pas mis de côté. Je me méfiais. Je sortais devant Georgiana qui me suivait, je lui tenais la main tout en avançant vers le pont supérieur. Du monde s’agitait en même temps que les vagues cognaient contre la coque du bateau. Une sacré tempête faisait rage dehors, et les mauvais souvenirs me revenaient en mémoire. Je tenais fermement sa petite main, comme deux vraies sœurs, nous avions été séparées lors du naufrage Georgiana était morte dans les quartiers de première classe, moi dans la salle de musique où j’avais trouvé refuge. La panique, et le monde nous avait séparé et je ne voulais pas que cela recommence cette fois encore ! Je ne m’appelais pas Arthur, et je ne la laisserais pas tomber comme elle, ne me laisserait pas tomber.
En entrant, entendre la musique me mit un peu de guetter de cœur. Depuis quand n’avais-je pas chantée ? Depuis des années, ma voix s’était éteinte et depuis un an, tous mes rêves. Avec le naufrage, j’avais du revoir le sens de mes priorités et je me consacrais à de la lecture, à imaginer ce qu’aurait pu être la vie, à mes relations sociales, ou bien je m’adonne à plusieurs nouveautés comme le jeu.
« Calme toi, voyons. Viens, on va de l’autre côté !» J’entrainais Georgiana un peu plus loin à l’abri des regards d’Arthur. Je lui souris aussi, et je m’assis par terre tout en me dandinant au rythme de la musique. J’évitais de trop me poser de questions. Nous avions toujours un sol sur les pieds, j’étais avec Mark et Georgiana, j’avais choisis une place stratégique pour voir l’entrée du restaurant de première classe et voir si Joseph arrivait même si, j’étais profondément contre cette relation. Arthur était une menace, et j’étais bien placée pour savoir tout ce qu’un homme était capable de faire. « Détends-toi. C’est un mauvais moment à passer.»
Event 6 ¤ La Tempête Saison 2 - Après la Piscine. Bridget est avec Georgiana et Mark ses meilleurs amis, ils évitent Arthur. Restaurant des premières classes. Pont A.