Thomas se tenait droit tandis que sa belle fiancée s'approchait de lui en lui prenant la cravate des mains afin de la lui nouer autour du cou. Dés l'instant où elle la fit passer sur la nuque du jeune homme elle l'eut en son pouvoir. Il aurait été prêt à faire tout ce qu'elle lui disait tant qu'elle ne rompait pas le charme. Elle ne le tenait que par le bout de tissu mais c'était suffisant pour hypnotiser le jeune homme. Quand le nœud fut fait elle s'approcha de son oreille et lui évoqua son désir réciproque. Il rougit subitement à la question de Mary. Oui il était timide sur ce genre de choses alors que sa belle était plutôt directe. En vérité il en avait envie, mais maintenant, dans cet appartement, tout de suite. Il l'enserra avec envie et lui donna un baiser d'amour et de désir, pour lui faire comprendre sa pensée. Cependant, elle se libéra de lui et s'en alla se préparer, désignant qu'ils devraient se rendre au Casino. Il soupira devant son regard exquis, auquel il ne pouvait rien refuser et se laissa tomber sur le sofa de marque. Quand elle revint et qu'il se releva pour l'accompagner il crut défaillir. Devant lui se tenait une femme, une vraie. Elle portait avec magnificence une superbe robe dorée, brillante. Elle était ornée de bijoux tout simplement clinquant et sa coiffure allait parfaitement avec les traits de son visage, sans pour autant les tirer sur les côtés. Le tout monté sur des escarpins de même texture que la robe. Thomas ne put qu'avaler difficilement et s'approcha de sa fiancée. Il lui tendit doucement son bras, comme si elle était une douce et jolie jeune femme fragile qui manquait de se briser, comme du cristal.
En entrant dans le Grand Salon, Thomas ne remarqua d'abord que le piano situé sur l'estrade. Il voulait jouer oui, c'était vraiment sa passion. Seulement Mary le tira de ses pensées. Il lui sourit et regarda la foule. Des hommes, des femmes, des tables de jeux. Le Poker. Thomas n'y connaissait à vrai dire rien du tout, et tout ceci l'ennuyait un peu. Comme quoi, même les plus riches ne peuvent pas tout savoir. Peut-être Mary voudrait jouer à sa place, qui sait ? Il détourna alors le regard et chercha des gens qu'il pourrait connaître. Il remarqua alors Peter Somerset près d'une table, avec une jeune femme que Thomas ne connaissait que de vue. Le jeune homme s'approcha et attira son attention. Le deuxième classe semblait étrange et on l'aurait pris pour un dérangé s'il n'avait pas cette bouteille de champagne à la main. Thomas se fichait de savoir qu'ils avaient une classe de différence, Peter était son ami et Thomas tenait à conserver cette amitié le plus longtemps possible.
- Hey Peter ! Alors comme ça tu ne m'attends même pas avant de trinquer. Tu me déçois, l'ami.
Il parla avec ironie et son sourire espiègle démontra sa plaisanterie. Thomas ne considéra la femme qu'à cet instant. Les cheveux d'une belle blancheur et un regard insistant, elle était charmante oui. Il tourna la tête vers elle et la salua gentiment. Car de toute évidence c'était une première classe et Thomas savait par expérience que certaines première classes aimait la politesse et la galanterie. Aussi il ne lui parla pas de la même façon qu'à Peter.
- Milady. Puis-je me joindre à vous et à notre cher ami ?
Il n'oublia pas Mary, cependant il pensa que peut-être voudrait-elle rester avec ses amies. Le jeune homme n'était pas le genre de mari à obliger sa femme à le suivre partout. Il serra sa main dans la sienne, lui envoyant comme une vague d'amour.
La soirée avait commencé par une immense déception de la part de James, il ne pouvait pas être là ce soir. Pour une soirée casino, lui un si grand joueur de poker ! Mais tant pis, je n’avais jamais manqué une occasion de me montrer et cela n’allait pas commencer aujourd’hui. Hélène m’avait laissée un message me disant de la rejoindre si je le souhaitais. Elle s’était préparée seule dans notre cabine, en effet, j’étais jusqu’alors en compagnie de James Spencer. Une fois ma sœur partit, je me préparais à mon tour. Nous avions du nous louper de peu. J’arrivais avec mes cheveux bouclés à la perfection, à chaque nouvelle apparition je faisais un effort sur mon apparence je n’étais jamais la même. Humeur joueuse, et célibataire ce soir. Une soirée casino, ce n’était guère mon quotidien mais pourquoi pas. J’avais un carton d’invitation, nous avions tous été conviés à cette soirée. Le Capitaine ou plutôt le personnel de bord nous guettait. J’entrais dans le Grand Salon, des tables étaient là et des fauteuils, une ambiance très chaleureuse au coin du feu. Je vu de suite la tignasse blonde de Désdémone, assise sur les fauteuils et j’eus l’effroi de voir qu’elle était en compagnie de Scarlett Hamilton ! Humm… Marcus était également là, je mourrais d’envie d’aller lui dire quelques mots. Je regardais Désdémone, et me dirigea vers Marcus qui était à une table entouré de deux charmantes créatures. Il savait toujours très bien s’entourait c’était le cas de le dire. Toujours aussi charmeur, et craquant ! Je me plaçais derrière lui, mes mains froides contre sa nuque, je penchais à son oreille et je lui murmurais :
« Gagnez pour moi, Marcus. J’ai des affaires pour vous, des rumeurs courent, nous avons pris un mauvais départ tous les deux, nous ferons affaires plus tard si cela vous tente. En attendant place au poker !» Ces derniers mots, je les avais prononcé à vois haute. Je lui fis un clin d’œil, et un sourire charmeur. Me mouvant sensuellement, attirant les regards sur moi, je rejoignais Désdémone et Scarlett. Cette soirée allait être plus que délicieuse, je le sentais déjà. J’étais une panthère dans la cour aux lions. Prête à griffer. « Bonsoir Désdémone. Sarlett, tu viens déposer ton venin par ici ?» Sans que Désdémone bouge de son siège, je lui fis la bise sans toucher ses joues et sans un regard à l’encontre de la veuve noire. Un serveur passa par là, je saisis une coupe de champagne pour moi et celle qui était ma meilleure amie. Scarlett en avait déjà une. « Trinquons très chères première classe, à cette soirée, aux hommes qui tombent entre nos filets, aux jeux, à l’alcool et au poison ! »
J’eus un sourire sadique en direction de Scarlett, cette soirée allait être plus qu’intéressante. Finalement je n’étais pas rentrée dans le Grand Salon du Pont A du Titanic mais sur un champ de bataille, un ring de boxe. Les hommes allaient se battre au poker sur les tables, et ici j’allais me crêper le chignon avec Scarlett c’était inévitable. J’avais attaqué, elle allait contre attaquer. Ce serait plus fort qu’elle. Je tournais la tête un peu plus loin, j’aperçus Hélène. Je souris, elle était ravissante dans une robe de soie rouge. J’irais la voir un peu plus tard, elle était en compagnie de deux femmes. Je ne voulais pas la déranger, elle était avec une autre revenante et Héloïse. Mary-Ann était également là, trinquant seule dans son coin. Cette femme me faisait peur, je n’avais aucune confiance en elle. J’espérais que sa présence ne me porterait pas préjudice.
L’ambiance était délectable, le poker m’inspirait de la triche et des règlements de compte. Nous verrons vite les tricheurs, les mauvais joueurs, et j’en passe. Une soirée qui s’annonçait attrayante. Je n’avais pas ma langue dans ma poche ce soir, la présence d’Hélène à bord m’avait revivifiée, j’avais des comptes à régler et je ne reculerais devant rien.
The Ghost
♣ Le Fantôme du Titanic
>
PROFIL♌ Signaux de Détresse : 689 ♌ Points : 881 ♌ Jour d'embarquement : 12/07/2011 ♌ Age du Personnage : Inconnu
RPG Journal d'un fantôme ♌ Numéro de Cabine : ♌ Situation Amoureuse : ♌ Présentation:
« Au poker, ce qui compte, ce n'est pas le jeu que tu as en main mais le jeu que ton adversaire se figure que tu as. »
De nombreuses personnes sont arrivées dans le Grand Salon. Certaines se sont rendues aux tables de poker, d'autres sont là simplement pour se divertir et discuter entre elles. La soirée commence doucement mais sûrement. Pour le moment rien ne semble pouvoir troubler les personnes qui sont venues. Après avoir distribué les cartes à chaque joueur, les croupiers des tables de poker s'apprêtent à retourner les 3 premières cartes sur le tapis : un 3 de carreau, un roi de cœur et un 8 de carreau. Le bluff va pouvoir commencer. Qui a le meilleur jeu ? Personne ne le sait vraiment.
Qui semble avoir le meilleur jeu ? Peut être monsieur Smith ou monsieur Cream ? A moins que miss Everdeen ne cache une botte secrète dans sa robe ? Personne ne se doute de miss Longchamps, ni de miss Lockwood, mais peut être l'emporteront-elles ! Mister Cooper est aussi dans la place, non loin de lui se trouve Charles Wellington ainsi que Peter Somerset. Desdémone et Scarlett parlent ensemble dans leur coin, rejointes bientôt par Elisabeth qui semble en forme, ce soir. Thomas et Mary sont ensemble eux aussi. Blanche, Nayah, Héloïse, Hélène discutent ensemble autour d'un petit verre. Mary-Ann et Yolanda semblent esseulées, mais sans doute qu'elles seront rejointes plus tard dans le courant de la soirée, ou alors qu'elles se joindront à un petit groupe.
Place à la tricherie, aux faux semblants, et aux bottes secrètes. ♦ Informations sur le Jeu :
Une soirée Casino organisée spécialement pour tous nos joueurs sur le forum. Ce deuxième tour durera jusqu'au 4 mai 2013, il n'y a pas d'ordre de passages, vous pouvez répondre au moins deux fois. Le topic concernant le choix des cartes a été créé (Ici). Pour ceux qui jouent au poker, vous devez donc y poster pour pouvoir répondre à ce tour là. Pour les autres, ce n'est pas la peine. Les revenants seront bientôt mis à l'honneur, faites attention. Les murs ont des yeux et des oreilles partout.
Il y avait énormément de monde ce soir, enfin, j'en avais l'impression. Il faut dire que je n'ai pas pour habitude de me fondre dans la masse de cette façon. Quand j'étais sur le Titanic, je ne participais pas de cette façon aux festivités, j'étais toujours dans les coulisses à faire de bons petits plats. J'avais aperçue mister Smith alors je l'avais salué de façon simple et courtoise avant de m'asseoir à cette table de poker. Nous étions un certains nombre autour de celle-ci, et le croupier que je ne connaissais pas me donnait mes cartes. Une autre jeune femme apparue alors pour prendre place non loin de moi. Je pensais que nous ne pouvions pas vraiment jouer à ce jeu mais visiblement, cela ne choquait personne que nous soyons là, puisqu'on ne nous avait pas interdit l'accès. Nous allions pouvoir plumer ces hommes qui se croyaient plus malins que la plupart d'entre nous. Je n'étais pas une experte mais je savais très bien comme il fallait faire pour l'emporter. Même si nous avons un jeu moyen, il suffit de faire croire que nous avons un très bon jeu. Un homme qu'il me semblait connaître arriva alors à proximité de nous et souffla sur la nuque de la jeune femme que j'avais croisée quelques jours plus tôt sur le navire, elle s'appelait Alexandrine et elle était une revenante comme je l'étais. Oui, apparemment, les gens qui revenaient sur le navire après avoir survécut au naufrage étaient appelé de cette façon. Cela ne me dérangeait pas vraiment. Je trouvais cela même étrange qu'on nous appelle de cette façon, mais après tout cela reflétait une certaine logique, non ? Nous revenions après les autres dans ce maudit lieu de tourmentes. Elliott était apparemment enchanté de me voir ici, mais sans doute aurait-il préféré jouer entre hommes, cela aurait été plus viril mais allons, sans doute étais-ce mieux ainsi. Je souriais déjà à ce qu'il arriverait si jamais j'arrivais à l'avoir. Il n'était pas méchant, au contraire mais voilà, ça me faisait déjà rire. Puis un autre jeune homme arriva à notre hauteur pour s'installer non loin, pour nous charmer. Il était délicieusement beau mais, je ne devais pas perdre mon objectif de vue, à savoir plumer les hommes de cette table.
Je regardais alors mes cartes et celles qui tombaient sur la table : un 3 de carreau, un roi de cœur et un 8 de carreau. Ces premières cartes étaient très intéressantes par rapport au deux que j'avais dans les mains, mais je n'allais pas révélé mon jeu tout de suite, ce ne serait pas bien logique.
" Je mise 10 dollars pour le moment. "
Je ne savais pas trop si cela convenait, mais le croupier me dit que les blinds étaient de 5 et 10 dollars pour cette première partie. Bon, j'aurais peut être dû miser un peu plus mais peu importe. Je lançais un regard mystérieux à toutes les personnes autour de la table, comme pour leur dire que j'étais sûre de moi, que je ne me laisserais pas avoir si facilement.
Les hommes avaient peu à peu pris place autour de ces tables de poker bien décidés à se défier. Ici, le statut ne régnait pas, seule l'aptitude du bluff et de la chance faisait alors surface. C'est bien pour cette raison que je n'avais jamais aimé le poker. À vrai dire, je n'avais même pas essayé d'apprendre. La seule pensée que ma bonne étoile pouvait très bien ne pas être présente suffisait à m'arrêter. D'ailleurs, l'argent n'étant pas un problème, je ne voyais l'intérêt de le dilapider de manière aussi stupide. Je me reportais alors à ma petite soirée: moi qui croyait la passer toute seule, je me fourvoyais. J'étais en compagnie d'Heloise et d'Hélène et je présumais que Blanche nous rejoindrait d'ici peu. Heloise se présenta d'emblée à la nouvelle venue avec un entrain un peu forcé, sans nulle doute due à l'alcool. Sa dernière phrase attira mon attention? De quel nom parlait-elle? Que semblait-elle caché? Face à l'éthylisme de la belle blonde, je me levais d'un bond afin de saluer mon amie:
" Ma chère Hélène, je suis vraiment ravie de te voir! Viens donc t'asseoir avec Heloise et moi même.. Ce soir, les femmes ont le pouvoir! " Disais je en me mettant à rire. J'étais réellement ravie de revoir cette revenante. Nous avions traversé tant d'épreuves ensemble. Lors de "l'après naufrage", j'étais souvent restée auprès de la belle brune qui traversait alors une grosse dépression. Bien des années après, nous avions perdu contact mais j'avais appris son suicide, ce qui m'avait énormément de peine. Aussi, étais je plus que ravie de voir une personne qui avait pu connaître la femme que j'étais devenue bien après le 14 avril 1912.
Je pris alors une coupe de champagne et j'en bus une gorgée. Regardant la table de poker, je ne voyais toujours pas apparaître mon mari ce qui me fit plaisir: je pouvais donc passer la soirée tranquillement en compagnie de ces autres dames. Un dernier coup d'œil autour de la pièce me fit remarquer le regard d'un homme vers notre tablée. Il était blond avec de très beaux yeux bleus semblait-il. Son regard alternait la table ou il était et nous. Plus précisément, son regard semblait pointer en direction d'Heloise. Un sourire apparut sur mon visage, voilà donc quelqu'un qui serait en mesure de résoudre ces problèmes de cœur dont semblait avoir la belle blonde. Souriant toujours, je me penchais alors vers la jeune femme et lui murmurait à l'oreille:
" Heloise, je crois que cet homme n'a dieu que pour vous. Depuis tout a l'heure, il ne fait que vous regarder. "
Noël était-il déjà arrivé ? Probablement, puisque deux nouvelles arrivées firent la plus grande joie de la veuve noire. Tout d’abord, il y eut son cher Marcus Cream, dont elle avait appris l’identité par hasard, puis après, il y eut Elisabeth Cavendish. Scarlett était d’autant plus heureuse de voir ces derniers, puisqu’elle craignait que la soirée ne soit trop monotone. Marcus la repéra tout de suite et la salua de la tête, la jeune femme en retour leva sa coupe et but en son honneur, maintenant que son complice était là, le jeu pourrait commencer. La première classe suivit du regard le manège de la jeune Elisabeth, cette idiote semblait être tombée dans la gueule du loup, elle paraissait assez proche de Marcus, son tueur, une relation malsaine qui plaisait beaucoup à la veuve noire. Puis, au plus grand étonnement de Scarlett, elle vint vers elle et Desdémone, comme si de rien n’était. Elle fit la bise à sa compagne et se servit une coupe de champagne. Bien sûr, non sans envoyer une pique à l’encontre de sa grande ennemie. La tueuse était bien heureuse de la voir près d’elle, puisque même si Elisabeth paraissait très assurée, elle était d’autant plus fragile.
« Oh douce Elisabeth, si tu savais. » Répliqua la veuve noire tout en lui envoyant un clin d’œil plus qu’amusait.
Puis Elisabeth trinqua en sa compagnie et de celle de Desdémone, la veuve noire ne put s’empêcher de faire un sourire en coin, quand elle entendit les paroles de la noble. Même si l’ambiance paraissait calme et détendu, c’était bien plus une guerre froide et ce soir, Scarlett avait bien l’intention de faire ressortir le pire de sa vieille ennemie. Cette petite réjouissance l’amusait beaucoup, surtout que Marcus était juste à côté, sur une table de poker. Il était là et pouvait assister à la scène, sans pouvoir agir et cela serait une véritable jouissance pour la veuve noire. Sadique, elle l’assumait, même si peu de monde était au courant de cela. Elle voulait prouver au monde qu’Elisabeth n’était qu’une pauvre folle, une noble dépravée, qui faisait honte à son rang et pour cela, elle se servirait du lien qui les liait à Marcus. Depuis sa dernière rencontre avec le tueur, elle avait remarqué que celui-ci semblait très attaché à cette idiote, un lien étrange qui venait sûrement du meurtre. Le pire dans toute cette affaire, c’était que le lien allait dans les deux sens, de quoi bien amuser la veuve noire, qui allait pouvoir jouer avec les deux. Son inimitié avec Elisabeth l’aiderait, quoi de plus amusant que de faire du mal à une personne que l’on n’aimait pas. Tout en trinquant avec ses compagnes de première classe, elle leva son verre et à la fin des paroles de son ennemi, elle répliqua.
« Pour votre cas, vous devriez faire attention, il semblerait qu’un homme vous ait déjà mis dans ses filets, une personne de redoutable il parait et très poignante. » Répliqua la veuve noire à nouveau à Elisabeth, tout en insistant bien sur la fin de sa phrase.
Elle faisait bien sûr allusion à l’arme du crime qui avait servi à tuer la jeune femme la première fois et tout en évoquant cela, Scarlett se tourna vers la table de jeu où se trouvait Marcus. « Oh Marcus, quel dommage que nous soyons ennemis, on aurait pu former un charmant duo. » Mais le jeu, en saura d’autant plus drôle, de toute manière, on ne pouvait jamais faire confiance en personne et la première classe préférait se méfier de cet homme en particulier qui était tout aussi redoutable qu’elle. Cependant, ce jeu dangereux en valait la chandelle, encore plus quand Elisabeth Cavendish y était mêlée.
La réaction des hommes face aux femmes était diverse, variée. Changeant en fonction du caractère du dit homme, de son humeur et plus encore de ses pensées à l'égard des femmes. Certains devenaient des plus charmeurs, cherchant à faire succomber la femme, d'autres timides par natures se refermaient comme une huître et puis, il y avait ceux qui ne changeaient pas face aux femmes, restant tel qu'ils étaient. Il me faut avouer que j'imaginais que le jeune homme que je venais d'aborder se trouvait dans cette dernière catégorie, car je ne le trouvais ni timide, ni prêt à faire du charme. Mais je m'étais trompée, tout du moins au début. En effet, lorsqu'il remarqua ma présence, ses yeux s'écarquillèrent légèrement, comme si ma simple vue l'effrayait, ne lui siée guère. A croire qu'il me prenait pour un monstre marin, prête à l’entraîner dans les profondeurs de l'océan et à le faire ainsi succomber. Après une profonde inspiration, il se tourna me faisant ainsi face. Il s'attendait à trouver un être abjecte, fourbe, une sirène envoûteuse d'homme, mais il me trouva, moi. Lorsqu'il me reconnut, il s'exclama. « Mademoiselle Lockwood ! » Ce qui me fit intérieurement sourire, il savait qui j'étais, mais moi je ne connaissais pas son nom, je ne le connaissais que de vu. Honte à moi. J'espérais fortement qu'au cours de l'échange je puisse mettre un nom sur son visage, ce qui était la moindre des choses de ma pars. Il me proposa alors un verre, que j'acceptais. « Ce serait avec grand plaisir pour un verre, Monsieur. Mais s'il vous plait, appelez-moi Victoria. » La suite de sa phrase me fit sourire malgré moi et son propre sourire m’emplis de plaisir, ce qui signifiait qu’il ne me prenait plus pour une vile créature. « Vous êtes fort aimable, mais je crains que ma compagnie n'apporte pas toujours le bonheur. » Je devais m'avouer à moi-même que ces derniers temps et ceux, surtout depuis le terrible événement de la tempête, je n'étais vraiment pas de bonne compagnie...Mais aujourd'hui, ce soir, je ferais tous pour l'être, ne serait-ce que pour ne pas gâcher la soirée de ce charmant jeune homme.
Dans une expiration, je laissais mes sombres penser s'échapper avec l'air, puis je me mis à suivre le regard de l'homme. Il était posé sur les personnes qui, autour de la table de poker se trouvaient. Il faut dire que ce jeu ne m'avait jamais attiré. Il se tourna après plusieurs instants vers moi, me demandant si j'étais venue jouer. « Il me faut avouer que non, je n'ai pas l'intention de jouer, ne comprenant pas grand-chose aux règles et n'appréciant guère ce style de jeu. Si je suis venue, c'est seulement pour changer d'air et non pour perdre de l'argent ou en gagner par une chance infime. Et vous ? Vous comptez jouer ? Ou tout comme moi êtes-vous venue tenir compagnie aux bouteilles de champagnes, délaissé par nos amis joueurs ? » Si ma mère avait été a mes côtés, elle m'aurait sans le moindre doute reprocher ma franchise et l'inconvenance avec laquelle je venais de parler, mais que m'importait, elle n'était pas là. Elle n'était plus là. J'étais désormais libre de faire et dire tout ce que je désirais et si une personne venait à en être vexée, je n'en n'aurais que faire. Après tout, nous étions-là pour nous amuser, non ? Il éclata ensuite de rire, ce qui me fit grandement sourire. Il faut croire que nous étions tous deux dans le même état d'esprit.
Je m'apprêtais à parler, lorsqu'un jeune homme et une jeune femme vinrent nous rejoindre, il s'agissait de Mary Abbot et de son fiancé Thomas Grey. Je n'avais encore jamais eu l'occasion de lui adresser la parole, mais ce n'était pas faute de l'avoir voulu. Après tout, j'avais envie de connaître l'homme qui rendait si heureuse mon amie d'enfance. Il héla celui qui se tenait non loin de moi tandis que je me tournais vers Mary, tout sourire. « Hey Peter ! Alors comme ça tu ne m'attends même pas avant de trinquer. Tu me déçois, l'ami. » Peter, voilà comment il s'appelait. Soudain, son nom de famille s'afficha dans mon esprit : Somerset. J'avais enfin un nom complet à mettre sur son visage, Peter Somerset. « Je suis ravie de te voir, Mary. Passes-tu une agréable soirée ? » Demandais-je à Mary, qui comme toujours resplendissait de beauté. Elle avait magnifiquement bien choisie sa robe qui lui siée à merveille. Après avoir parlé avec Peter, Thomas se tourna vers moi, m'adressant la parole avec une grande galanterie et politesse. « Milady. Puis-je me joindre à vous et à notre cher ami ? » Je lui offris un ravissant sourire, puis lui répondit tout aussi poliment. « Bien évidemment, Monsieur Grey. Je veux dire, c'est toujours agréable d'être en bonne compagnie. » J'adressais alors un sourire aux trois personnes qui m'entouraient, puis porta la coupe de champagne à mes lèvres. C'était décidé, ce soir, je m'amuserais.
" - Hé, les garçons, vous allez où ? - A la soirée casino ! T'es pas au courant ? Les membres d'équipage en ont organisé une dans le grand salon !"
Edwige observa les trois gamins de neuf et onze ans d'un air dubitatif.
" - Vous allez jouer au poker ? - Non... Peut-être. Mais on va surtout voir comment ça se passe. - Habillés comme vous l'êtes ? Vous allez vachement passer inaperçus au milieu du troupeau des premières classes... Savez vous seulement comment ils s'habillent, là haut ? - Oui, on n'est pas aveugles non plus. Pourquoi tu viendrais pas avec nous, toi qui connait l'endroit si bien que ça ?"
La fillette haussa les épaules. Qu'avait-elle à y perdre ? Elle baissa les yeux, détailla sa tenue. Une tenue de garçon, sale et trouée, qu'elle avait ramené d'Irlande.
" - Partez devant, je vous rejoint dès que j'ai trouvé quelque chose de plus joli. - On tu vas trouver ça ? - A ton avis, crétin ? Dans les cales !"
Le garçonnet haussa les épaules à son tour. Il opina en silence et tourna les talons.
"A tout à l'heure, alors !"
Lança son petit frère avant de suivre le plus âgé dans le couloir. Edwige, détalla dans l'autre sens, en direction des cales. Elle n'appréciait pas les robes de dame outre mesure, mais comme elle passait l'essentiel de ses journées à traîner du côté des premières classes, elle avait une certaine connaissance maintenant de la façon dont ils fonctionnait. Ses deux jeunes amis ne manqueraient pas d'attirer les regards courroucés des riches du paquebot, avec leurs chemises sales et leurs pantalon râpés.
Edwige ouvrit l'une des valises appartenant à une petite première classe, sans doute qui avait survécu au naufrage. Voilà un certain temps que la petite irlandaise avait repéré ce bagage, sa propriétaire devait avoir le même âge qu'elle puisque ses vêtements lui convenaient parfaitement. Elle choisit finalement une robe légère et confortable, dans laquelle elle se sentait parfaitement à l'aise, d'une couleur rouge pâle et brillant. Cependant, Edwige était absolument incapable de mettre un nom sur l'étoffe si soyeuse.
Finalement, elle releva sa jupe et partit en courant en direction du pont A, empruntant le même chemin que ces amis quelques minutes plus tôt. Si Aidan la cherchait, il n'aurait guère de difficultés à la trouver. Après tout, le Titanic n'était pas si grand ! Et tôt ou tard, il entendrait parler de cette soirée casino ; à moins qu'il n'y soit déjà.
C'est donc habillée comme une première classe, mais dénuée de leur manières, qu'Edwige o'Connor passa les portes du grand salon. La soirée avait déjà commencé, un certain nombre de personnes étaient déjà installées à la table de jeu. La fillette regarda autour d'elle : aucune trace de ses amis. S'étaient-ils perdus ?
"Quels imbéciles."
Elle avait grommelé pour elle-même avant des'aventurer plus avant dans la salle. Pas de traces d'Aidan non plus. Allait-elle passer la soirée seule, finalement ? Piquée de curiosité, elle approcha de la table où on venait de distribuer les cartes et, se dressant sur la pointe des pieds, observa le jeu, tâchant d'en comprendre les règles.
Dernière édition par Edwige o'Connor le Jeu 25 Avr - 11:22, édité 1 fois
Le monstre se transforma dans mon esprit en une jolie blonde, souriante et aimable. La politesse des uns réclamait l'irritabilité des autres . En tout cas, elle provoquait toujours la mienne. Du fond de mon veuvage, les belles femmes m'horripilaient comme si elles étaient une dangereuse vision de l'amour. Le jeune homme que j'étais avait décidé de chasser tout sentiment de tendresse ou d'affabilité. Seule la tristesse guidait mes pas d'homme taciturne et désinvolte. Pourtant, il y avait bien ces moments d'égarement, brefs mais intenses où laisser libre court à mes émotions m'apaisait, me rendait cette part d'humanité que je tentais d'effacer définitivement en moi. Sans doute, mademoiselle Lockwood ne le savait que trop, avertie probablement par sa soeur Ann-Elisabeth de mes travers, promenant ma susceptibilité dans le vaisseau, rejetant toute forme de bonheur et niant l'évolution de la condition de la femme.
Mais ce soir, au coeur de cette soirée qui verrait le triomphe des tricheurs et la ruine honteuse de perdants pour qui cela n'avait plus aucune importance si ce n'est une une fierté endommagée sous le sourire ironique du gagnant, j'avais décidé de me laisser aller à mes envies, si déraisonnables soient-elles. Mademoiselle Lockwood me demanda si j'avais l'intention de participer à la partie de cartes. Je n'avais pas encore pris la décision de jouer tant je craignais d'y perdre une bonne humeur factice et alcoolisée. La douce euphorie, bienfaisante et inoffensive s'était travestie en une ivresse tenace et joyeuse, propice aux éclats de rire sans raison, aux audaces les plus folles, à la franchise la plus provocante. Les bulles du champagne que j'avais fait miennes avaient fait du jeune homme maussade et déprimé, un fantaisiste garnement bien décidé à se divertir ce soir au détriment des passagers que je jugeais antipathiques.
- Je ne sais pas , madem.. Victoria. Je me laisse porter par les évènements pour l'instant.
La voix flûtée de Victoria Lockwood me tira de mes songes . Elle ignorait tout de moi, jusqu'à mon nom. Pourquoi ne pas lui laisser croire que j'étais un autre, charmant et poli, prévenant et séducteur ? Pourquoi ne pas lui mentir sur ma véritable identité, me comportant comme un rustre et lui donnant le nom d'un autre … Je me tournai alors vers le groupe de Jack et sourit, l'air mutin. Oui, je lui dirais que je m'appelais Jack . Jack Cooper . Je n'aimais pas l'idée que mes amis m'ignorent pour aller s'encanailler avec d'autres, surtout quand il s'agissait de personnages comme cet Elliott Smith. Jack méritait une leçon, songea le jeune homme dépité que j'étais, le coeur envahi par la jalousie d'une amitié où il n'avait aucune part. J'ouvris la bouche prêt à révéler à Victoria sa propre vérité quand ma jubilation alcoolisée fut momentanément interrompue par l'arrivée de mon ami, Thomas Grey. Il était pianiste et artiste comme moi. Nous étions amis et la familiarité de ton de Thomas me fit du bien. Me sentir important dans le coeur d'un autre, être l'objet d'une touchante inquiétude, m'obliger à ne pas le décevoir, ne jamais le trahir ni l'abandonner me plongeait dans un monde de douceur et de bien-être accompagné de millions de bulles euphorisantes.
- Hey Peter ! Alors comme ça tu ne m'attends même pas avant de trinquer. Tu me déçois, l'ami.
Je baissai la tête, l'air contrit. Puis, j'éclatai d'un rire enfantin et cristallin.
- Mais ce sont mes bulles, Thomas. Tu sais, elles me montent au cerveau si vite, si vite que la sensation est follement exaltante, indicible même. Je les sens remonter tout en haut de ma tête. Tu veux des bulles, Thomas ?
Je tendis la bouteille à Thomas afin de lui faire partager cette bienfaisante sensation mais je constatai que Thomas se montrait prévenant envers Victoria. La jeune femme m'avait révélé son prénom alors que nous étions encore seuls . Elle engagea la conversation avec Thomas qui, accompagné de son amie, Mary A. Abbott, paraissait si heureux. Le bonheur des autres peut sembler si déprimant parfois. Je rapprochai le goulot de la bouteille de champagne de ma bouche et avala une longue gorgée. Il me faudrait des quantités de petites bulles divines toutes prêtes à se sacrifier pour mon bien être afin d'apprécier la soirée comme il se devait.
Dernière édition par Peter Nicolas Somerset le Ven 3 Mai - 22:33, édité 1 fois
Jack parlait avec Elliot mais ne cessait jeter des coups d'oeils à la table ou se trouvaient plusieurs femmes et ce, autour d'une bouteille de champagne. Son coeur battait la chamade. Il était également en plein doute, devait-il jouer ou non ce soir? L'enjeu était de taille. Certes, l'argent n'était plus le souci premier puisqu'ils étaient tous morts. Non, ce soir était surtout le souci de maintenir de réputation de poker hors normes qui se seraient faites à coup de tricherie. De même, et c'était triste à dire, Héloise se trouvait ici et Jack avait remarqué que depuis qu'il la connaissait, il n'avait plus jamais eu de chance au poker, se servant par la suite de stratagèmes de triches. Lorsqu'il avait repris ce jeu bien après le naufrage, il ne voyait plus la belle blonde et petit à petit il avait reforgé cette réputation de joueur hors norme perdu bien avant l'embarquement. Ce soir là, le jeune homme faisait face à un dilemme: rester ou partir? Mais avant qu'il puisse juger sa réponse, il sentit Elliot lui remettre discrètement dans sa paume une bague tout en lui marmonnant que Charles ne serait pas présent. Jetant un coup d'oeil et afin de confirmer les paroles de son ami, le blondinet remarqua en effet que son autre ami semblait être en grande conversation avec une belle brune. C'est à ce moment là que le croupier pria tous les joueurs de prendre place. Jack se trouva en face d'Elliot et à côté de cette femme qui s'appelait, semble t-il: Miss Everdeen. Les cartes furent mélangés et jetés sur le tapis:
Un roi de coeur, un huit de carreau et un 3 de carreau. Sa partenaire misa dix dollars pour commencer le jeu, histoire de démarrer en douceur, et afin de cacher le redoutable joueur qui pouvait se cacher en chacun d'eux. Jack regarda ses cartes puis jeta un vif coup d'oeil à Elliot. Puis, il prit quelques jetons tout en ajoutant: " Je suis. " Dit-il tout en jetant dix dollars également.
La partie venait de commencer et Jack avait espoir que la suite soit en sa faveur. Dans tous les cas, il espérait que les tricheries mises en place avec Elliot suffirait à le secourir au cas ou. Jetant un coup d'oeil à la table d'Heloise, le jeune homme souhaitait que ce soir, soit enfin celui de la chance marquant ainsi le début d'un renouveau.
Je m'étais donc diriger vers une des tables de poker bien entouré comme je savais si bien le faire. Scarlett m'avait bien aperçue la bougresse, levant son verre à ma nouvelle mort. Elle but également à ma santé, j'en étais convaincu, un petit sourire de satisfaction s'affichait déjà sur mon visage, elle mordait déjà à l'hameçon. Je serais ainsi partagé entre 3 passions ce soir, il ne serait donc nullement étonnant que je me fasse plumer au poker quand les plus belles de sirènes nageaient autour de vous. En effet, il y avait Scarlett, mais aussi Elisabeth qui me donna un frisson plaçant ces mains froides contre ma nuque me glissant quelques mots à l'oreille au passage. Elle voulait faire affaire, mais sans problème charmante créature.
" Mais bien entendu chère Elisabeth. Donnez le bonjour à Scarlett de ma part, ainsi que cette petite chose au moment où cela vous enchante le plus. "
Avant qu'elle ne se rende dans la direction de la veuve noire, je lui donnais une balle de pistolet, comme un gage, comme quoi je n'oubliais nullement notre première rencontre dans ces cales où elle m'avait sauvagement trouée la peau. Elle s'en était délectée mais la partie n'était pas gagné. Je lui avais laissé la première bataille mais la guerre était loin d'être finie. Et ce petit jeu me plaisait tellement que je n'avais pas envie d'y mettre fin. Je regardais dans leur direction et au même moment, Scarlett me regarda elle aussi. Je lui faisais un petit signe de la main, en espérant que miss Cavendish soit une bonne postière. Cette dernière ne comprendrait sans doute pas l'allusion que je faisais à Scarlett avec ce petit objet. Peut être même qu'elle n'en avait jamais vue de sa vie mais quelle importance ? Le croupier nous donna alors nos cartes. J'avais un jeu absolument fantastique, je n'avais plus qu'à miser gros pour leur faire peur. Le croupier retourna alors les 3 premières cartes qui étaient de bonne augure pour la suite. J'avais ce mince sourire sur le visage, pour deux raisons. Tout d'abord, une jeune fille que je ne connaissais pas bien venait nous observer à la table, elle était trop jeune pour savoir jouer mais elle m'amusait déjà. La blonde a mes côtés misa donc 10 dollars suivi de Jack Cooper, j'avais pu l'apercevoir lors de notre dernière soirée.
" Je mise 20 dollars pour ma part. "
Je ne regardais pas plus que ça mes cartes, comme si j'étais sûr de moi, que j'allais tout rafler sur mon passage.
Alexandrine…quelle joie de la revoir. Les deux amis avaient échangées une accolade et quelques éclats de rire. Tant de questions venaient à l’esprit du revenant concernant la présence de la belle sur le Titanic, mais l’ambiance n’était pas aux retrouvailles émouvantes. Les cartes appelaient Charles et l’homme s’était mis à faire craquer les jointures de sa main gauche. Ce geste, il le faisait souvent lorsqu’il était impatient ou lorsqu’il était nerveux. Ce soir, c’était pour ces deux raisons. L’homme parlait avec Alexandrine, mais son esprit était occupé ailleurs alors qu’il regardait du coin de l’œil ses compagnons de triches, Jack et Elliott. Il savait que s’il n’allait pas les rejoindre bientôt, non seulement la partie allait débuter sans lui, mais qu’il risquait de perdre son rôle dans le trio de tricheur. S’excusant auprès d’Alexandrine, Charles se détourna de la jeune femme avec courtoisie et entrepris de se rendre à la table de poker où se trouvait les deux hommes.
Le revenant marchait fièrement, regardant les gens autour de lui, adressant des sourires aux femmes qui levaient les yeux vers lui. Il ne connaissait presque personne, mais son regard fut alors attiré vers la plus belle des créatures présente dans le grand salon; Mary-Ann J. Fleming. Charles senti son cœur se débattre dans sa poitrine dès qu’il reconnut sa belle. Elle était si élégante et provocante que le revenant senti la jalousie l’envahir. Tous les hommes présents allaient pouvoir admirer les formes de Mary-Ann et la désirer. Que faisait-elle ici? L’avait-elle vu en présence d’Alexandrine? À cette idée, l’homme se senti mal, s’il voulait un jour reconquérir cette merveille, ce n’était pas en batifolant avec d’autres femmes qu’il allait y parvenir…puis son idée changea. Non, il voulait que Mary-Ann l’ait vu. Il voulait qu’elle voit quel homme elle repoussait et que d’autres femmes savaient apprécier sa compagnie. Charles regarda Mary-Ann jusqu’à ce que leur regard se croise puis, il inclina la tête légèrement en signe de salutation et lança un sourire poli à sa belle. Ce soir, il était heureux et Mary-Ann ne viendrait pas le bouleverser en présence de tous ces gens. Non, la tempête qui faisait rage dans les entrailles de l’homme ne se montrerait pas…
Le revenant détacha son regard de Mary-Ann et se dirigea vers la table de poker. La partie venait de débuter et l’homme remarqua que Jack portait la bague qui lui revenait normalement de droit lors des parties de poker. Charles leva les yeux vers Elliott et eu un rictus. Il savait que cet homme ne l’appréciait guère, mais de là l’exclure de leur trio de triche… Le revenant souhaitait rejoindre la partie, il le pouvait toujours, mais se demandait s’il allait jouer seul ou en équipe. Après tout, s’il jouait seul, il devait user de triche contre Jack et Elliott et les chances pour qu’il batte ces deux tricheurs expérimentés étaient très minces. Mary-Ann était présente, Charles ne pouvait passer pour un minable! Il devait lui montrer de quoi il était capable, qu’il était le meilleur!
Le revenant pris place à la table de poker et demanda à rejoindre la partie. Deux cartes lui furent donné et le croupier dévoila les cartes : Un roi de cœur, un huit de carreau et un 3 de carreau. Charles regarda ses deux cartes puis leva les yeux vers Elliott. Il n’attendait qu’un signe de celui-ci qui lui confirmait qu’il était bel et bien ensemble pour ce coup là. Les autres joueurs misèrent. Lynn misa 10 dollars que Jack suivi et Marcus renchéri à 20 dollars. L’homme sourit et tapota la poche de son veston où se trouvait sa bague porte-bonheur, l’alliance qu’il n’avait jamais offerte à Mary-Ann.
« Je suis… »
Charles déplaça ses jetons vers le centre de la table de manière presque théâtrale. Il aimait attirer l’attention sur lui. Alors que les gens suivaient les mouvements de Charles, ses compagnons de triche allaient pouvoir lui faire comprendre son rôle dans le trio, ou lui faire comprendre qu’il n’en faisait plus partie…
Mary-Ann J. Fleming
ETRE MERE ❧ le plus beau rôle qu'il y a au monde.
>
PROFIL♌ Double Compte : Georgiana, Esther & Scarlett ♌ Prénom ou Pseudo : Mari-Jane ♌ Signaux de Détresse : 1196 ♌ Points : 9 ♌ Jour d'embarquement : 17/11/2012 ♌ Age du Personnage : 35 ans ♌ Profession : Actrice ♌ Crédits : Love ♌ Photo :
Le voir en compagnie de cette fille la dégouta bien plus qu’autre chose et Mary-Ann se demanda bien si Charles avait une once de respect pour elle et pour ses enfants. Jamais elle ne le laisserait auprès de ses enfants s’il vagabondait à droite et à gauche et surtout s’il courrait vers tout ce qui portait une robe. Elle n’en revenait pas et elle était folle et colère, mais aussi de tristesse. La désillusion était comme une gifle qu’elle venait de recevoir au visage. A nouveau, elle but d’une traite une coupe de champagne. Heureusement qu’elle avait l’habitude de boire, avec tous les galas et les cérémonies auxquelles elle avait assisté. Leurs regards se croisèrent et Charles finit par lui sourire, la première classe ne lui accorda rien, aucune joie, pas un sourire envers l’homme qui lui piétiné un peu plus son cœur. C’était donc ça de souffrir à cause des hommes, c’était ça la douleur que sa mère lui avait longuement expliqué, pour lui montrer à quel point les hommes pouvaient être perfide envers les femmes. Mary-Ann se rendait compte qu’elle avait été injuste avec sa mère et aujourd’hui elle s’en voulait d’avoir été si peu reconnaissante, même si cette femme lui en avait fait baver toute son enfance. L’actrice quitta son coin et alla s’installer dans un fauteuil et alluma une cigarette. Il y avait bien longtemps qu’elle n’avait fumé et même si ce n’était pas élégant pour une noble femme, elle s’en moquait, elle était morte et elle pouvait bien faire ce qu’elle voulait. Elle n’accorda aucun regard à Charles et encore moins aux tables de jeu, à quoi cela servait donc de perdre de l’argent, dont on ne se servait plus. Il y avait bien que des hommes pour perdre leur temps à ça.
Il était loin le temps où l’on venait la voir pour une photo ou un autographe, aujourd’hui Mary-Ann le voyait, elle n’était plus rien aux yeux du monde et sa solitude en cette soirée le prouvait à nouveau. Avant, alors qu’elle était encore une célèbre actrice, elle était toujours entourée, il y avait les hommes qui l’admiraient, puis les femmes qui voulaient lui ressembler et chercher auprès d’elle des conseils pour être à leur tour des actrices. D’étoile montante, elle était devenue célèbre, pour retomber du jour au lendemain dans l’oubli à la suite de cette sordide tragédie. Il y avait ses enfants qui ne pourraient jamais connaître une vie, avoir des enfants à leur tour et rencontrer une personne à aimer. La vie était injuste et jamais la mère de famille ne s’était senti aussi seule. Tout en continuant à fumer, elle continua à penser à cette vie maudite, cette vie qui était loin de la liberté qu’elle prônait, ici, elle n’était qu’une prisonnière, la mort aurait mieux fait de l’emporter plutôt que de lui imposer tout cela. Aujourd’hui, elle était peut-être assez forte pour affronter les épreuves qu’on lui imposait, mais demain, qu’en sera-t-il de cette force ? La mère de famille ne se voyait pas combattre chaque jour et tout cela pour l’éternité, à un moment ou un autre, elle allait baisser les bras et tout abandonner.
Un serveur lui apporta à nouveau une coupe de champagne, Mary-Ann le remercia, puis sirota tranquillement cette nouvelle coupe, tout en observant les différents groupes qui se trouvait dans le Grand Salon, dédaignant volontairement la table où se trouvait Charles. Elle repéra trois femmes de premières classes, Desdémone Miller, Scarlett Hamilton et Elisabeth Cavendish. Puis un autre groupe composé de différentes classes. Tous semblaient bien occupés, alors qu’elle, elle se sentait assez seule. Peut-être devrait-elle retourner dans sa cabine et retrouver ses enfants, de toute évidence, elle n’avait plus rien à attendre de personne, pas même de Charles. La mère n’était même plus sûre, si elle devait lui faire confiance pour ses enfants, elle ne voulait pas qu’ils affrontent la douleur qu’elle pouvait ressentir à cause de leur père. Oui peut-être devrait-elle partir, l’actrice était depuis longtemps tombée de son piédestal.
Je m’assis sur l’un des fauteuils, j’étais proche de Scarlett mais j’étais prête à lui tenir tête. Je la regardais droit dans les yeux tout en buvant mon verre de champagne. Un jeu dangereux, dans l’ombre, se préparait. Il y avait quelque chose entre Marcus et Scarlett, j’ignorais ce que c’était vraiment mais je n’allais pas tarder à le savoir. Plusieurs fois leurs regards s’étaient croisés, des yeux remplient de défis.
« Et moi qui pensez que la soirée serait monotone!» Je restais silencieuse lorsque j’entendis les mots sortirent de la bouche de Scarlett. Comment savait-elle cela ? Une veuve noire qui récoltait les informations dans ses toiles. « C’est vous qui devez faire attention Lady Hamilton, la vengeance est un plat qui se venge froid. D’ailleurs, Marcus Cream, qui est à la table de poker là bas mais ça vous le savez déjà, vous passe son bonjour ! Il m’a chargée de vous remettre ceci, très chère. Je suis certaine que vous savez ce que cela signifie. »
Je lui tendis la balle de pistolet, en attendant qu’elle mette sa main sous la mienne pour la réceptionner. C’était donc ça, Scarlett avait du tuer Marcus ! Je n’étais pas idiote, et leur petit jeu crevait les yeux pour les observateurs. J’aurais du être du côté de Scarlett car après-tout elle avait tuée l’homme qui m’avait tuée néanmoins, il n’en était rien. Je préférais le charme de Marcus aux crêpages de chignon avec Scarlett, le courant n’étant jamais passé entre nous. Elle n’était pas fréquentable, et ce n’était pas en tuant Marcus qu’elle allait remonter dans mon estime. Je préférais une alliance avec Marcus, plutôt qu’avec Scarlett. J’avais des comptes à rendre avec les deux de toute manière. Il fallait se méfier des apparences, car silencieuse et dans mon coin j’avais ruminé et réfléchis à une stratégie pour assouvir mes désirs les plus noirs. Je n’en voulais pas à Marcus de m’avoir tuée, après-tout j’avais découvert que j’étais immortelle (presque) et je mettais ça sur le dos d’une pulsion sanguinaire d’un tueur à bord du Titanic. Son charme pardonnait tout. Scarlett, quant à elle, n’était pas mon genre. Trop de venins, trop dangereuse, pas de solidarité féminine entre nous, le jeu de qui aura le dernier mot était bien plus amusant. Je préférais la compagnie de Marcus, et je n’oublierais jamais ce délicieux bain que j’avais pris avec lui. Il fallait toujours se méfier des apparences, petite poupée toute fragile désarticulée et dangereusement attiré par le mal que représentait Marcus, j’en étais pas moins dangereuse. En un an à bord, en voyant des fantômes tel qu’Isobel, moi baignant dans mon sang dans les Bains Turcs, les frasques du Capitaine j’en étais devenus plus forte. Je nageais au milieu des requins, et je n’hésiterais pas à mordre surtout que je n’avais pas que des amis à bord et je n’avais pas choisis les ennemis les plus faciles. On jouait à la roulette russe, qui serait le prochain à tuer l’autre ? Je me délectais déjà de tuer Scarlett, d’avoir son sang sur mes mains, sur ma robe, mes cheveux maculés de sang de cette veuve noire aussi vénéneuse que dangereuse. Il suffisait de trouver sa faiblesse, son point faible. Si elle avait véritablement tué Marcus, je pouvais compter l’assassin parmi mes alliés. C’était parfait !
Je me détournais de Scarlett pour plonger mon regard dans celui de Désdemone. « Comment vas-tu Désdémone ? La petite est au lit ?»
LE DESTIN MET BEAUCOUP DE HASARD DANS SON JEU. JACQUES FOLCH-RIBAS
Quand elle sorti vêtue d'une magnifique robe dorée scintillante de sa chambre, elle cru que Thomas allait avoir une crise cardiaque. Cela la fit sourire. Même après tout ce temps, elle lui faisait encore de l'effet comme ce soir là à la demeure des Comtes Abbot que ses parents avaient organisé pour eux marquant la fin du célibat de Mary. Elle y avait revu l'homme qui l'avait traumatisée quand elle n'avait que douze ans à cette Garden Party chez les Marquis Lockwood et avait pris particulièrement du plaisir en le voyant rager qu'elle aie trouvé quelqu'un...Elle était devenue ce qu'on appellerait "totalement pas touche!" et ce n'était pas pour lui déplaire parce que: 1. A partir de l'annonce ce ses fiançailles par cette fête somptueuse - digne d'une soirée de gala organisée par la famille royale -, les hommes lui avaient enfin lâché la grappe! et 2. Parce qu'elle avait fini par tomber amoureuse de l'homme qu'elle aurait du épouser pour de l'argent.
Elle sourit quand elle vit Thomas déglutir difficilement sa salive avant de lui offrir son bras. Elle le prit et ils quittèrent la chambre de la Comtesse. Une fois arrivés au Grand Salon converti en Casino pour la soirée, elle ramena son fiancé sur Terre en lui disant qu'ils joueraient plus tard.
Ils se tournèrent vers un homme et une jeune fille que Mary reconnu en tant que Victoria Lockwood, son amie d'enfance et petite soeur d'Ann-Elizabeth! Elle souri pendant qu'ils se rapprochèrent du couple mais une question effleura l'esprit de Mary...Vicky aurait elle oublié Dominic?
- Hey Peter ! Alors comme ça tu ne m'attends même pas avant de trinquer. Tu me déçois, l'ami.
Mary s'approcha de Victoria: "Victoria, ma chère! Comment vas tu aujourd'hui?"pendant que Thomas lui serrait amoureusement la main tout en demandant à ce Peter, qu'elle salua d'un sourire, si ils pouvaient s'incruster dans leur couple.
« Je suis ravie de te voir, Mary. Passes-tu une agréable soirée ? »
"Très bonne! Et toi même? Je t'avoue que je ne comprend pas toujours le poker... Malgré le fait que mon père s'est acharné à me faire comprendre ce jeu, j'ai toujours été mauvaise élève!"Rigola t'elle. Un serveur s'approcha de leur quatuor et elle prit une flute de champagne qu'elle sirota en posant sa tête sur l'épaule de Thomas. Qu'elle était bien! Elle ne savait plus quand elle avait ressenti un tel bien être...
Une balle de pistolet changea de propriétaire à deux reprises. J'ignorai pourquoi un si infime détail me marqua autant, mais il ne m'échappa pas. Le minuscule objet de métal, si inoffensif une fois hors de portée de la poudre et des étincelles, glissa des doigts d'un homme pour atterrir dans ceux d'une femme, qui l'offrit gracieusement à une autre damoiselle au regard d'arsenic. Le souvenir d'un "meurtre" commis à bord me revint en tête, mais n'ayant pas été présent au cours de cet acte sanguinaire, je n'aurais pu affirmer si la responsabilité en venait à l'un des protagonistes de cette scène de théâtre au beau milieu du grand salon. A dire vrai, rien ne me prouvait que la douille en question possédait le moindre rapport avec toute cette histoire. Cela pouvait très bien être un message codé afin de nouer une stratégie de triche. Néanmoins, recourir à de tels outils en public, même si nous étions déjà morts, m'encouragea à me tenir sur mes gardes et à éviter de faire des vagues. Si jamais notre petit jeu se voyait découvert, la situation pouvait dégénérer à une allure surpassant celle d'un guépard en pleine course. Jack, pitié, dis-moi que tu auras l'intelligence de deviner quand utiliser l'astuce du marquage... Rien ne prouvait que notre immortalité ne disposait d'aucune faille, et je ne souhaitais pas les découvrir pour le moment, pas tant que je ne serais pas rassuré pour Penny et Susan. Une petite tête aux cheveux noirs, coupés à la va-vite et coiffés en bataille – même si je doutai que quiconque au sein d'une classe supérieure à la troisième ait pu considérer cette crinière comme "coiffée" – passa près de moi sans me repérer. Malgré sa petite robe en soie rouge, une tenue particulièrement inhabituelle chez la garçonne, je reconnus dans l'instant les traits d'Edwige, une fillette d'une dizaine d'années, que je tirai d'une situation pénible, incluant un gros marin ivrogne armé d'une clef anglaise et doté de l'intention de s'en servir à des fins violentes. Grâce à un astucieux tour de passe-passe et un coup de tuyau rouillé sur la nuque, le matelot bascula par-dessus bord, et la fillette m'adressa de chaleureux remerciements au passage.
"Hé !"
J'agrippai l'épaule de la garçonne, la stoppant dans son allure, et la ramenai à mes côtés tout en posant un genou au sol. Ma taille n'atteignait pas des sommets, mais Edwige demeurait tout de même assez minuscule pour que je puisse m'accroupir pour que nos regards se croisent.
"Je ne suis pas le mieux placé pour te demander ce que tu fabriques ici, fillette, mais je ne tiens pas à ce que tu aies des problèmes, compris ?"
Du menton, je désignai les femmes, puis l'homme s'étant échangé une munition.
"On est peut-être morts, mais ça ne veut pas dire qu'on ne risque plus rien. Alors méfies-toi de ces trois-là. On est bien d'accord ?"
Je ne la lâchai que lorsqu'elle me confirma sa prudence par un signe de tête. Respecterait-elle sa promesse ? Allez savoir : Les gamins appréciaient désobéir aux règles par jeu. Mais Edwige avait grandi dans la rue, tout comme moi, et ça mettait du plomb dans la tête, ce genre d'enfance. Si je lui disais de faire attention à ses fesses, elle le ferait. Me redressant, je lui adressai un clin d'oeil bienveillant, et la laissai vaquer à ses occupations. Jack, Charles et bon nombre d'autres personnes, que je ne connaissais ni d'Eve ni d'Adam, se dirigèrent vers les tables de jeu, et s'y groupèrent en masse. Je me retrouvai face à Jack, et à côté de notre aristocrate, à qui je jetai un regard courroucé en réponse à son oeillade interrogative. Avec le changement de rôle qui arriva dans le port de la bague, il devait se sentir perdu. Bien entendu, qu'il restait dans notre groupe, à condition d'agir selon nos habitudes : S'il voulait mettre les voiles avec la première poule venue, pas la peine de s'intéresser au poker. Néanmoins, je me trouvais assez mal placé pour juger. La scène de la balle me troublait, et la présence d'Edwige, pauvre gamine innocente, dans les parages de meurtriers potentiels ne me plaisait pas. Si les femmes du coup demeuraient assez éloignées, l'homme, en revanche, jouait avec nous. Et il s'amusa à relancer de vingt dollars. Charles suivit à son tour.
"Je suis, répliquai-je sans lâcher l'homme du regard."
Son allure me semblait... Étrangement grisâtre. Comme si une sauvagerie primitive émanait de ses traits, tout en étant contenue par un sang-froid et une élégance bien trop parfaite pour être véridique.
"Je vois que vous êtes du genre à aimer vivre dangereusement, monsieur... Monsieur comment, d'ailleurs ?"
Invité
Invité
>
PROFIL
RPG
Sujet: Re: EVENEMENT n°7 ♦ Casino Royale. Mer 1 Mai - 19:14
Evènement n°7: Casino Royale
La soirée semblait s'annoncer compliqué. Oui, c'était le mot exact. Car ce soir, la normalité ne ferait pas partie des mœurs de ce bateau. Par un coup d'œil, on aurait pu penser qu'il s'agissait de gens civilisés mais il en était rien. Cela commença par cette balle remise par ce Marcus rencontré lors de cette fameuse tempête ou tout le monde avait été regroupé dans le restaurant des Premières Classes.Il n'aimais pas cet homme. Ce soir là ou le jeune homme avait tenté de renouer les liens avec Heloise, cet homme peu recommandable aux premiers abords s'étaient interposés en demandant au blondinet de n' importuner personne: Jack l'avait alors très mal pris, d'autant plus que par la suite, il n'avait pu réellement parler à sa belle. De ce fait, il avait ressenti beaucoup de colère et d'amertume envers cet homme qu'il ne connaissait pas et qu'il ne le portait pas dans son cœur. Cette balle de revolver fit froncer les sourcils du blond. A quoi jouait il? La partie de poker pouvait s'annoncer presque ... Dangereuse. Ce ne fut sans compter Elliot qui sembla avoir remarquer également ce "cadeau". Tout d'abord, son ami crut bon de tenir en sécurité une fillette. Dans la mesure ou son ami troisièmes classes était à ses côtés, il pût entendre l'ensemble de la conversation et de l'avertissement.. Lui aussi, avait été troublé par cet homme. Toutefois, Elliot avait bien plus de cran que Jack et, sans gêne, s'adressa à Marcus. D'un ton sacarstique, il lui fit clairement comprendre qu'il avait vu cette donation. Il lui demandant également son nom. Jack préféra alors répondre à la place du concerné:
" Cet homme là s'appelle Marcus, Elliot.. Et il a un don particulier pour se mêler des affaires des autres ! " En terminant sa phrase, Jack regarda fixement Marcus, tel un affront. Il était certain que la partie de poker risquait de ne pas se faire dans la convivialité. Tandis qu'il fixait son adversaire, le blondinet fit tapoter un doigt après l'autre sur la table trois fois avant de reprendre ses cartes en main.
Invité
Invité
>
PROFIL
RPG
Sujet: Re: EVENEMENT n°7 ♦ Casino Royale. Ven 3 Mai - 16:40
Cette petite partie de poker allait être délectable, j'en étais plus que certains, ce serait d'ailleurs marrant de voir qui allait faire quoi. Mes deux cartes étaient d'une puissance sans limite, avec ce qu'il venait de tomber cela pouvait faire un beau pactole dans ma musette, mais ce n'était pas cela qui m'intéressait le plus, ô non. Les partenaires à ma table semblaient ne pas me connaître dans leur majorité. Il y avait bien Jack Cooper avec qui j'avais déjà échangé quelques mots lors de la tempête, je m'en souviens bien, il n'avait nullement apprécié, d'ailleurs, lorsqu'un des joueurs qui s'était adressé à la petite, me montrant comme dangereux, il avait répondu à ma place, disant que je me prénommais donc Marcus. J'avais ce petit sourire en coin. La première jeune femme s'étant assise à la place n'était pas très rassurée, la belle blonde avait misé 10 dollars comme par hasard à vrai dire. Je ne savais même pas si elle savait jouer, mais étais-ce véritablement important ? Non, mais ce serait drôle. Un premier joueur suivit donc ma relance à hauteur de 20 dollars. Puis, un autre joueur qui voulait savoir mon prénom suivit aussi. Jack donna alors le prénom de l'homme, il s'appelait donc Elliott. Bien, je connaissais donc le prénom de deux de mes adversaires. Mister Cooper me regardait fixement comme pour me faire peur. Il montrait également une certaine impatience en tapotant ces doigts sur la table, il n'était assurément pas dans son assiette. D'un coin de l'oeil, j'observais Elisabeth, Scarlett et Desdémone. La première venait de donner mon petit cadeau à la seconde, le spectacle allait pouvoir commencer de ce côté là. J'allais faire mon show à la table de poker.
" En effet, je m'appelle Marcus, Marcus Cream, enchanté de faire votre connaissance Elliott. Quant à vous Jack, je n'aime pas les hommes qui font pleurer les femmes, ne pensez pas que je veuille me mêler de vos histoires de coeur avec la douce Héloïse. Si elle veut de vous alors qu'il en soit ainsi. Mais au lieu de parler pour ne rien dire, vous devriez nous dire si vous suivez ma relance. Elliott, et monsieur ici présent ont été plus prompt que vous. Jouons dans la bonne humeur voulez-vous, oublions ces rancoeurs qui nous gangrène l'esprit. "
Mon regard était plongé dans le sien c'était pour ainsi dire à celui qui craquerait le premier. J'avais été ferme dans mes propos mais mon ton était plutôt mielleux, comme pour adoucir l'atmosphère que Jack avait rendu pesante tout d'un coup. Je souriais alors en observant les jeunes femmes à mes côtés. Elles étaient toute en beauté, cela ne faisait pas de doutes.
Invité
Invité
>
PROFIL
RPG
Sujet: Re: EVENEMENT n°7 ♦ Casino Royale. Ven 3 Mai - 18:05
Je ne m'y connaissais pas vraiment en poker, cela avait du se voir lors de ma première mise mais je m'en fichais, je voulais jouer ici dans la bonne humeur et ne pas me soucier de véritablement perdre ou gagner de l'argent. Nous étions morts après tout, alors l'argent n'avait pas tellement de valeur. Enfin, ce n'était pas ce qui me motivait le plus en tout cas. Je vis alors une petite fille s'approcher de la table. Je ne savais pas si elle avait ces parents dans la salle ou sur le navire, mais elle semblait vouloir jouer, en tout cas comprendre le but du jeu, un peu comme moi. J'avais donc miser 10 dollars, le joueur après moi suivit, donc je ne serais pas toute seul à jouer ce serait bien. Pourtant, le joueur d'après misa quant à lui 20 dollars soit le double de moi. Je ne savais pas vraiment ce que valait mes cartes par rapport aux siennes ou à celle des autres joueurs mais la tension fut palpable quand Elliott demanda justement le prénom au joueur qui avait donc misé plus de jetons que moi. Le joueur n'eut pas le temps de répondre qu'un autre répondait pour lui en disant qu'il s'appelait donc Marcus. Ce Marcus me semblait être quelqu'un de gentil, il avait été assez galant en s'installant à la table mais ce Jack ne semblait pas l'apprécier lui disant qu'il s'occupait de choses qui ne le regardait pas. Je me disais qu'il serait dommage qu'ils se cognent dessus pour ce qui ne semblait pas être si important que ça. Marcus lui fit un petit sermon disant que cela ne servait à rien de ternir l'ambiance qu'il fallait jouer dans la bonne humeur. Je ne savais pas si c'était à mon tour à présent, mais je misais aussi.
" Euh, je suis aussi, je mise 20 dollars comme Marcus, Elliott et vous monsieur. "
Oui, je ne savais pas le prénom du joueur qui avait suivit derrière Marcus. Je lui avais fait un petit signe de tête, suivi d'un haussement d'épaule comme pour lui dire que j'étais désolée de ne pas me souvenir de son prénom. Sa tête me disait quelques choses mais tout cela remontait à de trop nombreuses années, ma mémoire me jouait des tours, et puis, je ne l'avais peut être croisé qu'une ou deux fois sur les 4 ou 5 jours qu'avait duré la croisière alors pour se souvenir de chacun, ce n'était pas très évident.
Invité
Invité
>
PROFIL
RPG
Sujet: Re: EVENEMENT n°7 ♦ Casino Royale. Ven 3 Mai - 21:53
M'abreuver de cette divine et vertigineuse montagne de bulles m'apportait une satisfaction indicible. Légèreté et évasion étaient devenus depuis le début de la soirée les complices de ma toute nouvelle liberté. Pourtant, la griserie qui avait enveloppé mon corps tout entier dans un univers étrange nécessitait de nouveaux challenges. Je jetai un regard vers la table de poker, irrésistible tentation qui m'appelait de ses voeux à venir la rejoindre, tentatrice et diabolique derrière sa jolie desserte verte, où surabondance de jetons multicolores étaient disséminés aléatoirement pour l'heure, offrant mille espoirs de s'enrichir aux dépens des autres et l'occasion opportune de me griser d'une autre forme de dépendance. Je n'étais guère à la poursuite de pareil engagement et esclavage mais ce soir, je n'étais plus le Peter Somerset, voué tout entier à sa cause artistique . Je n'étais pas davantage l'homme marié, amoureux, courtois et réservé. La sauvage et folle envie de découvrir d'autres sensations, de ruiner les intentions de ceux qui, déjà présents à la table de poker, ne m'inspiraient guère autre chose qu'un mépris certain et une rage de les humilier.
J'agrippai la bouteille qui me manquait déjà, l'approcha de ma bouche déjà desséchée et y engouffra avec douceur le goulot fraternel. La lente et suave descente au paradis de ces bulles affriolantes me récompensa au delà de mes espérances. Ma gorge émit un son léger et reconnaissant. Hélas, je savais que je devrais y renoncer afin de me plonger corps et âme dans l'âpre bataille des joueurs de poker, comme si ma vie en dépendait. Mon honneur, lui avait été bel et bien englouti dans les abysses de ce magnum délicieux sans espoir d'y revenir sans un dégrisement nécessaire mais peu urgent. Me séparer de mon ami Thomas Grey était pour moi cause de peine mais je me rassurai dans la réjouissante pensée que j'aurais bien l'occasion de le revoir autour d'un verre. L'alcool ne manquait pas à bord du Titanic, ravitaillé par une mystérieuse et compréhensive main de connaisseur.
Je regardai mon ami longuement par amitié à moins que la torpeur qui m'occupait m'empêchât de faire autre chose que de bouger les yeux. Il n'était pas seul après tout, accompagné par sa fiancée Mary A.Abbott. La jeune femme était charmante et occuperait Thomas bien plus efficacement et tendrement que moi. Dommage. J'avais entamé une de ces approches féminines qui m'auraient paniqué depuis mon veuvage sans le secours de mon magnum car je ne doutais pas que cette bouteille était mienne. Comment l'abandonner ? Comment lui dire adieu sans regrets ni larmes ? Je prêtais plus attention à ma petite bouteille de plaisir qu'à Victoria Lockwood, cette jolie inconnue blonde et réservée qui aurait pu être … Qu'aurait-elle pu être d'ailleurs ? Je ne savais rien d'elle, de son passé, de ses secrets et de ses douleurs. Avait-elle un homme bien à elle ? Le recherchait-elle ? Le pleurait-elle ou bien se réjouissait-elle de sa soudaine liberté ? Je …. La voix claire et intelligible du croupier m'interrompit dans les sombres pérégrinations de mon cerveau en ébullition, contaminé par ces folles petites bulles indisciplinées . Il réclamait la présence de tous les participants de ce poker fou et mortel.
- Je dois vous laisser, mes amis. Des contingences auxquelles je ne puis me soustraire plus longtemps. Je vous souhaite la plus douce des soirées.
Je jetai un dernier regard énamouré à ma chère bouteille puis la confiai à Victoria Lockwood qui manifestait le désir de s'amuser ce soir-là. Je me redressai avec difficulté puis me dirigeai vers la salle de poker, titubant et hésitant. Je heurtai au passage Elliott Smith, m'excusai sans avoir l'air de le penser vraiment puis prit place à côté de lui. Je jetai devant moi quelques jetons puis annonçai :
- Je mise vingt dollars tout de suite, croupier. C'est bien ce que l'on dit à une table de poker ?
J'éclatai d'un rire dément à l'adresse de mon voisin puis ramassai mes cartes.
- Oh mince , ajoutais-je.
Invité
Invité
>
PROFIL
RPG
Sujet: Re: EVENEMENT n°7 ♦ Casino Royale. Sam 4 Mai - 13:55
Le monde tanguait légèrement autour d'Héloïse mais elle ne pouvait s'empêcher d'avoir sur le visage un large sourire de satisfaction. Elle était dans un état de plénitude, de sérénité qui faisait qu'elle parvenait à oublier tous ses soucis. Ou du moins, trouvaient-ils moins d'importance à ses yeux. Mais pour l'instant, elle se trouvait présence de la charmante Nayah et elle ne comptait pas gâcher cet instant à songer à Jack ou encore sa vie d'avant. Depuis le soir au restaurant, la blonde n'avait cessé de repenser à l'attitude de Jack, à ses paroles et à sa propre réaction face à tous cela. Elle n'avait pu supporter cet instant tellement douloureux et invraisemblable pour elle. Elle s'était même prise à penser qu'elle aurait bien continuer à se faire éconduire plutôt qu'il ne revienne tout à coup vers elle sans prévenir. Leurs adieux s'étaient si mal passés qu'il était plutôt difficile d'envisager des retrouvailles réussites.
Héloïse était abattue depuis qu'elle l'avait revu la nuit de la tempête, mais Peter avait su être à nouveau une oreille attentive et une épaule sur laquelle s'appuyer. D'ailleurs, tout devenait même confus vis-à-vis du jeune lord. Elle commençait à éprouver certains sentiments à son égard mais elle ne parvenait pas forcément à les définir. Depuis peu, elle avait parfois cette pulsion tendre et irrésistible de l'embrasser, mais elle ne voulait pas céder seulement par chagrin. Elle ne voulait pas lui donner de faux espoirs seulement par dépit. Il méritait mieux. Parfois elle pensait qu'elle aurait pu l'aimer s'il n'y avait pas eu Jack. Il était comme une empreinte gravée au fer blanc dans son cœur dont elle ne parvenait pas à s'en défaire. Et au moment où elle s'était enfin décidée à faire une croix dessus, voilà qu'il revenait de lui-même, comme si de rien n'était, ébranlant ainsi le cœur de la jeune femme.
Mais il ne fallait pas penser à tout cela. Héloïse se morigéna intérieurement. Manifestement, elle n'avait pas encore assez bu pour parvenir à ne plus songer aux hommes et à tous ses soucis. Avec décision, elle porta son verre à ses lèvres et en lampa tout le contenu sans autre forme de procès. Puis elle abattit son verre sur la table d'un air triomphal avant de demander à un serveur de lui remplir à nouveau. Mais alors qu'elle était en train de se faire resservir, Nayah se leva pour accueillir la charmante femme brune qui venait tout à coup se joindre à elle. Immédiatement, la revenante la présenta comme étant Hélène. Cette première acheva d'ailleurs par une phrase qui provoqua l'hilarité d'Héloïse. En effet, les femmes avaient le pouvoir ce soir. Rien ni personne ne pourrait leur enlever.
"Levons notre verre à toutes ses femmes courageuses qui supportent les hommes et toutes leurs facéties !"s'exclama la blonde en levant son verre, un large sourire peint sur le visage.
Héloïse n'attendit pas le signal pour porter à nouveau sa coupe à ses lèvres. Rien ne servait d'attendre d'ailleurs. C'était sa soirée et elle comptait bien que personne ne vienne la gâcher. La belle vint Hélène vint s'asseoir avec elles, formant bientôt un beau trio. La lady asiatique ne tarderait certainement pas à se joindre à elles non plus.
Soudain, Nayah se pencha à l'oreille d'Héloïse et lui murmura quelques mots. La blonde fut immédiatement interpellée. Qui la dévisageait donc ainsi ? De quel homme s'agissait-il dans cette assemblée ? Elle n'eut qu'à suivre le regard de son amie pour prendre connaissance de la personne. C'était Jack, bien évidemment. Ce dernier se trouvait à la table de jeu mais ses yeux ne cessaient de naviguer entre le poker et Héloïse. Certainement aurait-elle dû s'en douter à l'instant où Nayah avait fait remarquer son curieux manège, mais elle était bien trop habituée à son ignorance pour penser de prime abord qu'il s'agissait de Jack.
Le regard d'Héloïse se métamorphosa soudainement. Son sourire s'évanouit instantanément et sa mine se durcit. Elle dévisagea un moment le blond pour le mettre mal à l'aise. Après un an d'absence qui croyait-il être pour la surveiller ? Car elle savait qu'il la surveillait. C'était évident. L'homme avait toujours su qu'elle ne tenait pas l'alcool et il devait certainement s'attendre à un écart de conduite de sa part. C'est pour cela qu'il était aussi attentif. Mais de quoi se mêlait-il aujourd'hui après une année de douloureuse absence ?
Héloïse aurait bien voulu se lever pour lui faire comprendre sa manière de penser sans trop risquer de fondre en larmes comme la dernière fois mais elle se ravisa. Elle ne voulait pas se donner en spectacle et être le centre d'attention, ce qui pourrait donner du grain à moudre à ses harpies de première classe. Pourtant, elle ne décolla pas son regard sévère du jeune homme. "Vous êtes malheureusement bien mal tombée ma chère Nayah. Contrairement à ce que vous pouvez penser, il est bien le centre de tous mes soucis." Puis sur ces mots amèrement jetés, elle prit une nouvelle gorgée de champagne.
Invité
Invité
>
PROFIL
RPG
Sujet: Re: EVENEMENT n°7 ♦ Casino Royale. Dim 5 Mai - 12:44
Casino Royale.
« Au poker, ce qui compte, ce n'est pas le jeu que tu as en main mais le jeu que ton adversaire se figure que tu as. »
Cela faisait plusieurs mois qu’il avait disparu et il était maintenant temps de rappeler à tous ses passagers son bon souvenir. Qu’il soit admiré ou haï, le Capitaine était prêt à faire une entrée tonitruante, pour donner à cette soirée casino un aspect bien plus mystique. Adieu The Ghost, le Capitaine allait faire à nouveau ses pas sur scène. Sa dernière rencontre avec les passagers avaient été chaotique, il s’était trop joué d’eux, mais voilà, après mûre réflexion, il serait plus sage, plus réfléchi, puisqu’il n’avait pas autour de lui, comme il le pensait une simple bande de mouton. Il avait terminé de s’apprêter dans sa cabine, revêtant son plus beau costume. Il était élégant comme jamais et il s’en vantait même. Dans son coin, il s’était bien trop ennuyé et il était maintenant l’heure de revenir sur son paquebot. Les revenants avaient déblayé le terrain pour lui, il était l’heure pour lui de faire son retour. Il gravit les marches, préférant ne pas prendre l’un des ascenseurs, puis arriva devant la porte. Le steward à l’entrée, le regarda avec des yeux ronds. Le Capitaine le salua et l’homme le laissa entrer, tout en prenant son manteau. Il ne fit pas une entrée digne d’une tragédie grecque, non il serait plus discret. Sur les tables de jeux, il y avait des hommes et des femmes prêts à tout pour gagner ou se faire plumer. Il y avait des femmes, de nombreuses femmes, celles qui buvaient à la santé des hommes, désespérées par l’amour, puis d’autres plus fourbes qui s’échangeaient des balles. Ainsi donc, les armes avaient été trouvées à bord, cela serait d’autant plus amusant. Il surveillerait ce groupe de loin, bien curieux de ce qu’il pouvait préparer. Des personnes s’apperçurent de sa présence, il y eut des murmures. Le Capitaine leur envoya son plus grand sourire, avant de se tourner vers une femme seule, une grande actrice qu’il était heureux de posséder dans sa collection de passager. Il s’approcha d’elle et s’installa à ses côtés.
« Madame, comment une personne telle que vous peut-elle passer la soirée seule à boire ? » L’aborda-t-il. « Stewards, du champagne, pour moi et tous les passagers faites en sorte que personne n’ait de verre vide. » Il avait dit cette phrase assez forte, pour ainsi montrer sa présence à tous. Et oui, le Capitaine était de retour. Les jeux sont désormais fais.
Le croupier à la table de poker n'était pas déstabilisé par cette apparition, il retourna alors une nouvelle carte sur le tapis de jeu, c'était un 9 de trèfle. Il y avait donc à présent quatre cartes sur le tapis. Est ce que cela allait changer la donne pour nos joueurs ?
♦ Informations sur le Jeu :
Une soirée Casino organisée spécialement pour tous nos joueurs sur le forum. Et voilà, le Capitaine est de retour, comment allez-vous réagir face à cela? Ce troisième tour durera jusqu'au 19 mai 2013, il n'y a pas d'ordre de passages, vous pouvez répondre au moins deux fois. Malgré l'arrivée de notre star préféré, la partie de poker continue toujours. Le topic concernant le choix des cartes a été créé (Ici). Pour ceux qui jouent au poker, vous devez donc y poster pour pouvoir répondre à ce tour là. Pour les autres, ce n'est pas la peine. Les revenants seront bientôt mis à l'honneur, faites attention. Les murs ont des yeux et des oreilles partout.
Invité
Invité
>
PROFIL
RPG
Sujet: Re: EVENEMENT n°7 ♦ Casino Royale. Dim 5 Mai - 16:08
Faites vos jeux, les miens sont déjà fais.
Au Grand Salon. Mai 1913
Elisabeth avait décidé de jouer dans la cour des grands. Brave petite, elle était si amusante quand elle le voulait bien. Je ne cessais de la regarder et je l’analysais petit à petit détaillant ses faiblesses. Elle était celle de Marcus et cela Scarlett le savait et pour rien au monde, elle ne gâcherait le potentiel que la première classe faisait. Si elle voulait toucher le troisième classe, elle le ferait grâce aux personnes qu’il côtoyait et de celles pour qui il était le plus attaché. Aujourd’hui, il y avait Elisabeth Cavendish et demain ça serait une autre. Ce soir, le jeu qu’elle avait débuté avec Marcus allait gagner un nouveau cran et elle était impatiente de voir comment tout cela allait tourner. Elisabeth lui tendit alors un petit cadeau de la part de Marcus, Scarlett l’accepta en souriant et jeta un regard plus qu’amusait vers l’homme qui se trouvait aux tables de poker. Ainsi donc, il avait gardé la balle qui l’avait tué, comme c’était drôle. Marcus était donc un homme qui aimait beaucoup les symboles. Il dorlotait sa petite Elisabeth et il gardait la balle avec laquelle la veuve noire l’avait assassiné. Scarlett prit une nouvelle gorgée de champagne. Ce soir, il était particulièrement délicieux, à croire que les stewards avaient ressorti le meilleur champagne des calles.
« Quelle délicate attention de la part de ce cher Marcus, mais le pauvre, sans son porte bonheur il risque de perdre tout son argent au poker. » Elle marqua une pause avant d’ancrer son regard dans celui d’Elisabeth. « Très chère, vous devriez faire attention, à force de trop jouer dans la cour des grands, vous risqueriez de perdre. » Continua-t-elle d’une voix mesquine.
Scarlett se voyait bien attraper de ses deux mains le délicat cou de la belle Elisabeth, cette petite poupée qui tentait de jouer à la grande. Tout en pensant à cela, elle souriait. Il aurait été aussi très simple de glisser dans son verre de champagne une goutte de poison, ainsi, elle mourrait dans cette salle, aux yeux de tous et cela pour la seconde fois à bord du Titanic. Elle se leva de sa place et alla rejoindre Marcus et là à la vue de tous elle lui tendit la balle.
« Monsieur Cream ce n’est pas élégant de faire passer des balles aux dames de première classe. » Scarlett posa la balle sur la table et se pencha alors vers son oreille. « Notre chère Elisabeth Cavendish n’est-elle pas élégante ce soir ? » Lui murmura-t-elle.
Telle une tigresse, elle retourna à sa place, tout en prenant une nouvelle coupe de champagne, elle envoya un regard provocant vers Elisabeth et sirota tranquillement l’alcool. Puis une chose étonnante se produisit, le Capitaine, qui après tant de semaine de disparition, arriva devant eux, comme si de rien n’était. Scarlett ne savait pas trop quoi penser de lui, mais son retour ne la dérangeait pas tant que ça, l’homme était tout aussi pourri qu’elle-même, elle se fait donc une joie de le revoir.
Invité
Invité
>
PROFIL
RPG
Sujet: Re: EVENEMENT n°7 ♦ Casino Royale. Dim 5 Mai - 20:17
Evènement n°7: Casino Royale
La réponse de Marcus fit apparaître un rictus sur le visage de Jack. Les gens étaient ainsi, se mêlant des affaires d'autrui sans se douter une seule seconde de ce que pouvait être leurs sentiments ou émotions. Certes, aux yeux des autres passagers, le jeune homme était coupable d'avoir fait pleurer une jeune femme. Mais combien connaissait l'histoire, combien savait qu'Heloise et Jack s'étaient mutuellement fait du mal, avaient conduit leur couple dans une situation plus que jamais tendue. L'infime possibilité que tout redevienne comme avant était mince, très très mince mais au fond des deux tourtereaux, les sentiments demeuraient encore, toujours aussi fort, bien qu'alternés pas d'autres passagers leur ayant tourné la tête. Ne répondant à la pique envoyée par Marcus, Jack préféra se tourner vers la jeune femme qui avait joué avant lui tout en indiquant :
" Mais ne vous tracassez pas Marcus, la soirée se passera dans une ambiance remplie d'amour aussi chaude que la température de l'iceberg d'il y a un an... " Railla t- il d'un air moqueur tout en ajoutant : " Vous semblez pressé de finir cette partie, aussi, Je prie cette jeune femme de bien vouloir annoncer la suite qu'elle y convient, puisque c'est son tour! " Dit il afin de clore cette conversation. Il regarda alors la jeune femme blonde qui s'empressa de miser 20 dollars. Ainsi c'était au tour de Jack mais ce ne fut sans compter l'arrivée de Scarlett. La connaissant peu, Jack avait remarqué son attirance et ce pouvoir qu'elle exerçait sur les hommes. Dotés d'une très grande beauté, elle semblait irradier ce soir et semblait en grande forme. Ne prêtant attention aux joueurs, elle s'approcha de Marcus tout en lui redonnant cette balle qui avait dans un premier temps, atterri dans les mains d'une autre femme... Ce n'était à plus rien comprendre. Ce ne fut sans compter cette chère Scarlett qui en profita pour lui rappeler qu'apporter une balle de revolver à une femme ne ressemblait en rien à une marque de politesse et de galanterie. Jack eut un sourire moqueur sur son visage. Ainsi, cet homme se permettait de rappeler les bonnes manières et les coutumes que lui même n'était pas capable de tenir. Ne cherchant pas à raviver la flamme crée au début du tour, Jack préféra prendre quelques jetons qu'il lança sur le tas tout en ajoutant:
Bien que le revenant tentait de se concentrer sur la partie de poker en cours, tant de choses se déroulaient autour de lui dans le Grand Salon qu’il était distrait. En effet, c’est la première fois que Charles se trouvait entouré d’autant de gens depuis son retour sur le Titanic et l’homme avait envie d’attirer l’attention sur lui. Partout il y avait des visages qu’il avait connu, d’autre qu’il aurait souhaité connaitre et des gens qui lui étaient totalement inconnus mais pour lesquels il voulait se faire un nom. Parmi toutes ces personnes, il y avait Mary-Ann…
Une petite voix dans la tête de Charles lui disait de laisser les cartes et d’aller vers sa Mary-Ann puisqu’il l’avait perdu à cause du jeu et que s’il continuait à faire passer le jeu en priorité, jamais il ne la retrouverait…Cette voix était si petite, si lointaine que l’homme ne lui accordait pas une grande importance.
Une fillette avait passé près de la table de poker et c’était Elliott qui s’était adressé à elle en premier. Charles souris en pensant à sa propre fille puis son compagnon de poker avait mis la jeune enfant en garde contre trois personnes. Le revenant tourna la tête afin de regarder les trois personnes concernées. En regardant à nouveau Elliott, ce dernier avait regardé Charles avec un regard courroucé et le revenant lui avait répondu par un léger haussement d’épaules. Son compagnon s’adressant ensuite à l’un des joueurs à la table, l’homme compris que c’était l’une des trois personnes contre qui Elliott avait mis en garde l’enfant. Il s’appelait Marcus, Jack l’avait mentionné, et c’était à sa suite que Charles avait misé. Marcus s’était adressé à Jack au sujet d’Héloïse et pendant un instant, le revenant se demanda si la partie de poker allait se terminer dans les coups…Tentant de poursuivre la partie comme si de rien n’était, la jeune femme dont Charles se souvenais le prénom, Lynn, avait misé à son tour. Lui faisant comprendre qu’elle ne se souvenait pas de lui, le revenant s’apprêtait à lui répondre lorsqu’un ivrogne s’était approché de la table, bousculant Elliott et jetant ses jetons sur la table en annonçant qu’il misait lui aussi 20 dollar. Son arrivé eu pour effet de faire éclater d’un grand rire bruyant mais sincère le revenant. Cet ivrogne n’était nul autre que son petit acteur Peter Somerset.
Alors que Charles continuait de rire de l’arrivée fracassante de Peter, il avait tourné les yeux en direction de Mary-Ann et vit un homme s’adresser à sa belle. Le revenant cessa de rire subitement, sentant la jalousie naitre au creux de son ventre. Que lui voulait cet homme? Alors que Charles gardait le regard fixé sur Mary-Ann et l’homme, une femme s’était approchée de leur table de poker et s’était adressé à Marcus. Le revenant tourna la tête afin de voir ce qui se passait encore une fois à la table. La femme donna à Marcus une balle de revolver…Ce qui se dit ensuite, Charles ne les entendis pas. La balle le perturbait puisqu’il était mort par balle et qu’il ne savait pas encore qu’il ne pouvait pas mourir à nouveau sur le navire. Il savait que s’il quittait le navire, il allait y revenir, Mary-Ann le lui avait dit, mais elle n’avait pas parlé de la mort.
Perdu dans ses pensées, le regard troublé par le petit objet, Charles entendit la voix de Jack et il retourna immédiatement ses pensées sur la partie en cours. Avec tout cela, il en avait oublié de se présenter aux gens qui ne le connaissaient pas et il n’osait plus lever les yeux vers Elliott. Ce dernier devait le détester de ne pas être à son affaire comme il devrait l’être…Quel piètre joueur de poker il devait donner l’impression d’être…