Les faits relatés dans ce sujet se sont passés une nuit pluvieuse de 1908 dans une ruelle peu fréquentable de San Francisco. Cette nuit restera inoubliable pour deux individus.

« C’est cela vas-t-en ! »

Avais-je hurlé à Jenny. La jeune fille que je considérais jusqu’à lors ma meilleure amie. Mais voilà alors que nous aurions dut aller assister à une pièce de théâtre, nous étions là, dans une ruelle sombre de San Francisco, perdues. Je lui avais pourtant dit que mise à part mon quartier de bourgeoise et le centre-ville je ne connaissais pas la ville. Mais comme à son habitude, toujours à se croire supérieur. Jenny m’a assuré savoir où le théâtre se trouvait. La preuve, nous sommes perdues et en plus il pleuvait, comme si cela ne suffisait pas. Je sens que je vais me faire incroyablement disputer Père me voit rentré dans un état pareil mais il me semble qu’il ne rentrera pas ce soir. Et désormais je suis seule vue que je venais de chasser cette jeune fille de ma vie. Au moins, William sera sans nul doute satisfait, il ne l’appréciait guère, il trouvait qu’elle avait une très mauvaise influence sur moi et je crois qu’il avait raison finalement. Jamais il ne me serait venu à l’idée d’aller seule avec une amie au théâtre. Le théâtre est quelque chose qui se partage en famille !

Je marche d’un pas vif n’entendant que les clapotis de la pluie sur les gouttières et le bruit de mes bottines qui martelaient les pavés humides. Je relève le col de mon manteau afin de me protégé du vent. Je n’étais pas du genre à perdre mon sang froid et à paniquer, mais là, j’avoue que de nuit, je ne reconnais rien. Aucun point de repères visibles. Mon cœur accélère. Personne, à par cette peste de Jenny sait que je suis ici. Peut-être que ce n’était pas une si bonne idée de me froissé avec elle ce soir je crois que cela aurait été plus judicieux que je la garde près de moi parce que là je commence à avoir un peu peur même si je ne le montre pas. Tout de même je ne suis plus une enfant j’ai seize ans je sais me comporter, enfin plus ou moins. Je me mordillais nerveusement la lèvre, cherchant désespérément un point qui m’aiguillerait et qui m’aiderais à retrouver la route de la maison et je rentrerais par la porte de l’office, Maggie, je sais qu’elle ne me grondera jamais elle sera plus du genre à me couvrir plutôt que me dénoncer. J’imaginais déjà son inquiétude grandissante. Heureusement que Père ne rentre que demain, enfin je l’espère. Et si ça se trouve William va me chercher, ou pire, il va contacter Père… Non, non William ne ferais pas cela se serais stupide il se ferait disputer c’est lui qui est censé veiller sur moi lorsque Père n’ai pas à la maison, avec l’aide de Maggie bien évidemment. Si seulement j’avais un moyen de les contacter afin qu’ils viennent me chercher ou alors que j’ai le don de téléportation ainsi je rentrerais chez moi, ni vu ni connu et n’aurais aucuns comptes à rendre ! Mais comme dit très justement Père : Avec des « si » nous avons la possibilité de refaire le monde. Mais revenons-en aux faits, je suis seule, sous la pluie, perdue dans un coin de la grande ville de San Francisco qui m’est totalement inconnu et il commence à ce faire vraiment très tard. Je suis prête à parier que c’est un endroit mal famé en plus ! Qu’est fait à dieu pour mériter pareil pénitence !

Je marchais d’un par mal assuré alors que mes bottine claquaient sur les pavés humides. Un chat miaule dans un coin sombre ce qui me fait violemment sursauté. Je pose ma main sur ma poitrine sentant mon cœur battre à tout rompre. Ce n’était pourtant qu’un félin sans importance mais dieu seul sait à quel point je suis peureuse. J’étais jeune et jolie et autant mon père que mon frère ne cessaient de me mettre en garde car ses deux atouts, plus celui d’être encore intacte fait que j’étais une cible parfait pour les pervers psychopathes. C’est pourquoi, habituellement j’étais toujours accompagne par mon frère, ou que j’aille, c’était la règle. Mais ce soir… évidemment il a fallu que Jenny parvienne à me convaincre qu’avec elle je ne risquais rien. Elle avait sans doute raison, l’ennui c’est que maintenant je suis seule et sans défenses. Et, me rendant compte de cela je commençais à paniquer. J’étais seule, perdue dans une ville immense et la nuit devenait de plus en plus noire. C’est alors que j’étais sur le point de pleurer qu’une voix masculine, plutôt calme et assurée mais surtout très douce ce fit entendre derrière moi.

« Excusez-moi… Je m’appelle Jules. J’emprunte seul cette sombre ruelle afin de rentrer. Ce n’est déjà pas très prudent de ma part mais vous… que faites-vous ici sans présence masculine pour vous protéger ? »

Je me retourne alors que le dénommé Jules, en gentleman qu’il était restait à distance raisonnable de ma personne. Cela pouvait quelques peur me rassuré bien que je reste tout de même sur mes gardes car nous ne savons jamais.

« En réalité Monsieur je crains m’être quelque peu égarée suite à une dispute avec une ancienne amie, c’est plutôt embarrassant vous en conviendriez »

Dis-je d’une voix un peu apeurée encore mais cela plus à cause de la situation dramatique qu’à cause du jeune homme. J’arrivais cependant à lui offrir un sourire poli. C’était la moindre des choses après tout.

« Je me sens un peu idiote de vous demander cela mais savez-vous comment rejoindre Alamo Square ? En effet je me sens totalement perdue ici ce n’est vraiment pas un quartier que je fréquante. »

En effet depuis cet endroit je savais comment rejoindre le manoir familial, qui n’était qu’à quelque rue de là, cependant le jeune homme semblait fort confus, il ne devait pas savoir. Je mets alors de côté mes craintes et m’approche avec un petit sourire afin de le mettre plus à son aise. Ce n’était pas si grave après tout ? Enfin je finirais bien par trouver un endroit où dormir j’avais un peu d’argent sur moi peut être un hôtel. Et puis, à force de marché je devrais bien me retrouver dans un endroit connu. J’avais beau tenter de masquer mon inquiétude celle-ci était présente au fond de mes yeux. J’étais encore si jeune je ne savais pas encore très bien gérer mes émotion comme une vraie dame du monde.

Cet inconnu semblait tout à fait respectable. Du moins en en avait l’air. Un homme sans doute de bonne famille il était vêtu richement et il était tiré à quatre épingle sa coiffure était impeccable et son trois pièces très bien ajusté. Je n’avais aucune raison de me méfier d’un homme de la même classe social. C’est peut être ridicule car après tous les psychopathes peuvent ressembler à notre meilleure amis, cependant cet homme me mettais parfaitement en confiance avec une voix calme voir douce ce qui me rassurais.

« Et je pense que vous avez parfaitement raison de ne pas fréquenter un tel endroit. Il ne s’agit pas d’une ruelle fréquentable et c’est pourquoi je me permets de vous mettre en garde. »

Je ne pus que sourire à cette phrase. Je serais folle si j’aimais me balader dans des endroits aussi sombres et sales. Le jeune homme défait son manteau qui semblait bien plus chaud que le miens ce qui n’était pas si compliqué étant donné que ce qui me servais de manteau était plutôt une petite veste de soirée. Il passa très lentement derrière moi et je l’autorisais à poser le manteau, sans doute en laine de mérinos voir en cashmere. Je ne saurais dire, en tout cas c’était un lainage plutôt cher selon moi. J’enfile doucement mes bras dans le vêtement et le serre autours de mon corps transi de froid.

« Permettez-moi de vous prêter mon manteau. Le vôtre semble bien fin pour affronter cette nuit sans que vous ne tombiez malade. »

« C’est gentil merci c’est vrai que je ne suis pas réellement équipée pour affronter une nuit pareil. » Avouais-je en souriant alors qu’il entourait son écharpe autours de mon cou. C’est vrai que la surcharge de vêtement faisait que je devais sans doute ressembler à un gros paquet informe et cela semblait le faire rire. Je ne m’en offusquais guère car m’imaginer enterrée sous toutes ces couches me faisait également rire. Si seulement je pouvais avoir un miroir, je suis certaine que je rirais aux éclats. Rien que de vois que le vêtement m’arrivais au mollets et que les manches devaient bien être plus longue de 5 à 10 centimètres.

«Ne prenez pas mon sourire pour une moquerie, je vous garantit que vous êtes toute aussi charmante actuellement. Pour répondre à votre question, je ne peux malheureusement pas vous guider jusqu’à chez vous. Je ne connais pas bien les alentours… Cependant, je ne vous quitte pas jusqu’à ce que nous ayons trouvé une solution pour que vous passiez la nuit au chaud et en sécurité. » J’ai un sourire et lève une main encore perdue dans la manche du manteau.

« N’ayez crainte je suis certaine que je rirais de moi si je pouvais me voir. » Je lui fais un sourire sincère alors que nous commencions à marcher. Comme à mon habitude j’étais environs un pas derrière lui. « C’est gentil à vous de vous préoccuper ainsi de mon bien être c’est vraiment gentil et à notre époque les vrais gentlemans ne courent plus réellement les rue »

Dis-je alors qu’il se dirigeait vers un rebord de fenêtre afin de pouvoir être à l’abri. Il me tend la main et m’attire contre lui je me retrouve donc assise à ses côtés sous le toit d’un vieille bâtisse en briques rouges.

« Excusez-moi, j’ai oublié de vous demander votre prénom ? »

« Mon prénom est Grace… Grace DeWitt-Harper et vous, comment puis-je appeler l’homme qui ne me quittera pas tant que je ne serais pas à l’abri ? » Demandais-je en tournant la tête afin de le regarder. Il semblait réfléchir. Sans doute à l’endroit où il pourrait me faire dormir et il semblait bien embêter. « Vous… Enfin je ne sais pas peut être que je peux venir chez vous ce soir afin d’être au sec et d’avoir un téléphone ainsi je pourrais appeler dès demain matin mon frère et il viendra me chercher, il possède un véhicule à moteur » Dis-je enfin en me mordillant la lèvre. Je sais que cela peut être très dangereux mais je ne sais pas j’ai l’impression que je peux lui faire confiance. Il semble très gentil et bien que je sais qu’il pourrait m’écorcher vive cependant j’ai réellement l’impression que je peux lui faire confiance. Il ne me fera pas de mal. Et puis mes pressentiments ne m’ont jamais trahi.

Les présentations semblaient inévitables cependant cela ne me dérangeais en aucune façon est homme avaient de bonne manière ce qui me permettais de supposé que son manteau il ne l’avait pas volé et qu’il faisait partie de la même classe sociale que moi.
« Enchanté Miss DeWitt-Harper ! Moi c’est Jules Williams. Jules, tout simplement. »

Il prit ma main gauche et doucement effleura mes phalanges de ses lèvres c’était excquis de rencontré une personne à l’éducation si charmante. !

« Je suis enchantée de vous rencontrer monsieur Jules » Répondis-je en faisant une petit courbette devant lui comme on me l’avais appris. J’étais encore si jeune et c’est comme cela que mon père me demandait de saluer lorsque je rencontrais un homme de la même classe sociale que moi, si ce n’est plus haut encore.

Jules c’était alors prolongé dans une réflexion qui semblait lui causé bien des maux c’est pourquoi je me mis moi aussi à penser et en réalité qu’une seule solution venait à mon esprit. Il n’y en avais nul autre et je priais intérieurement dieu pour ne pas me tromper sur lui qu’il était bel et bien un homme gentil qui ne me voulais aucun mal. J’ai donc exposé ma proposition aux oreilles du jeune homme qui sembla immédiatement soulager.

« Vous lisez dans mes pensées Miss DeWitt-Harper ! Puis-je-vous appeler… Grace ? »

J’ai un petit rire alors qu’il m’aidais à me relever.

« Evidemment que vous le pouvez cela semble normal » Répondis-je enfin alors que nous marchions dans les rues peu rassurantes de San Francisco. Je m’accrochait à son bras afin de me rassurer et aussi de me réchauffer quelque peu car mon fin manteau ne me protégeais pas réellement du vents et de la pluie.

Nous arrivâmes devant un grand bâtiment gris qui ne semblait pas très accueillant avec l’obscurité je ne parvenais pas à savoir duquel il s’agissait. L’université peut être ? Ou une école quelconques.

« Je suis interne et nous n’avons pas le droit d’inviter du monde au dortoir… Mais aucune inquiétude, nous allons être très, très discrets et une fois que nous serons dans la chambre, nous serons en sécurité. Il n’y a pas de surveillance la nuit, ou… très peu alors croisons les doigts dès maintenant. »

« J’espère ne pas avoir à vous causé d’ennuis » Répondis-je alors qu’il me faisait entrer discrètement dans l’internat de l’université. Il me fit passer la porte de sa chambre ou je pus retirer mon manteau. « En tout cas merci de votre hospitalité vous me sauvé sans doute la vie ! »