Mon sommeil était des plus agité cette nuit. Comme toutes les nuits depuis ce terrifiant naufrage d’ailleurs. Les cris, la détresse de ces pauvres enfants de ces femmes séparées de force de leurs amants de ses hommes transis de froid dans l’océan glacial. Tout cela revenait à mes yeux une fois la nuit tombée et cette catastrophe me hantait je revivais ce drame encore et encore sans jamais avoir le moindre répit. Tous les soirs ce le même cauchemar. Comme si cela ne suffisais pas d’être damnée pour l’éternité il faut en plus que ses rêves affreux me poursuive jusqu’aux confins de la nuit. Mon sommeil me faisait revivre cette scène si terrifiante : J’étais terrorisée, je tremblais dans les bras de mon fiancé, je pleurais même. Je voyais mon père terrifié et mon frère dans un état similaire, mais aucuns des hommes de ma vie n’oseraient laisser passer ne serait-ce qu’une seule larme. Le Titanic penchait dangereusement, la prou était déjà sous l’eau et la poupe commençais à se lever. James me tenais fermement de la main droite et tentais de s’accrocher à la balustrade avec la gauche cependant je le sentais faiblir. Je cache mon visage dans son manteau de cashmere et respire son odeur rassurante le cœur battant. Un craquement sinistre se fait alors entendre et honte à moi avec la frayeur je me suis oubliée ! Je ne fis pas le paquebot se fendre en deux cependant je vis mon frère faire signe à mon père et celui-ci faire signe à Maggie qui rendis le signe à James. Celui-ci embrassa ma chevelure mouillée me murmurant un « Je t’aime » (ce fut la première et la dernière fois qu’il me dit ces mots-là) avant de lâcher prise et de nous entrainer dans le néant !
Généralement c’est à cet instant que je me réveille en sursaut et en sueur sur mon lit aux côté de mon fiancé. Mais une fois n’ai pas coutume, mon cauchemar continua je sentais cette eau si froide j’avais l’impression que des lames de couteau me tailladait tellement la douleur était intenable. Je tente remonte vers la surface mais impossible le paquebot nous entraine dans sa lugubre chute. James me tient toujours serrée contre lui mais pourquoi me secouait-il l’épaule et pourquoi j’entendais une gentille et douce voix m’appeler.

« Réveillez-vous Madame, il est l'heure. Une grande journée s'ouvre devant vous ! »

Je fus soulagée d’enfin me rendre compte qu’en réalité Suzanne venais de me sortir de mon terrifiant rêve. Ma domestique arrivait toujours à point nommé c’était une vraie petit perle et je l’adorais. Je me souviens lorsque je l’ai engagée mon père n’était pas d’accord disant que je possédais déjà Maggie, que c’était amplement suffisant. Mais je ne trouvais pas, enfin si mais je sais que Maggie à toujours eus un faible pour mon père, en ayant une seconde femme de chambre elle pourra plus s’occuper de lui et puis Suzanne à plus ou moins mon âge c’est aussi plus simple pour discuter et se raconter des potins… ou des secrets. En lui offrant ce travail je lui ai également offert ma confiance évidemment.

Je me tourne, me mettant sur le dos et m’assois sur mon lit en me frottant les yeux. James était déjà lever, plutôt étonnant, mais si cela se trouve c’est moi qui ai beaucoup dormi pour une fois. Il doit sans doute déguster le café au restaurant avec d’autres hommes d’affaires et parler de choses terriblement ennuyantes comme la politique ou encore pire, les affaires. Je me demande bien comment James parviens à parler de cela dès le matin cela me déprimerais tellement que je retournerais immédiatement me coucher si j’étais à sa place.
Je m’étire avant de regarder Suzanne avec un sourire encore un peu endormis.

« Plus précise qu'un coucou suisse Suzanne, merci ! » Répondis-je avec une pointe d’humour avant d’enfiler mes petites pantoufles et ma robe de chambre en satin de soie. Je jette un œil rapide sur la toilette qu’elle avait sortie. Simple et élégante. Décidément cette jeune français avait beaucoup de goût. Je m’assois devant ma coiffeuse en soupirant. « Crois-tu réellement que cette journée sera différente de toutes les précédentes ? Après tous les journées finisse toutes par se ressembler et cela est terriblement monotone tu ne trouves pas ? » Elle se place derrière moi et je la regarde à travers le miroir « Suzanne, nous sommes amie pas vrai ? » Demandais-je finalement en plissant légèrement les yeux tout en ouvrant ma petite boite à muse afin que nous ayons un fond sonore.

Suzanne était si attentionnée envers moi toujours à prendre grand soin de mon corps et de ma tête cette jeune fille était une perle et je ne veux absolument pas la perdre, bien que je puisse m’occuper de moi-même seul, cela m’offre une compagnie que m’est devenue indispensable le matin et également le soir c’est dans ses moments privilégié ou je sais que les murs n’ont pas d’oreille, que mon fiancé n’ai pas là que je me confie librement à cette jeune fille tout à fait charmante et adorable.

« Ma mère m'a toujours enseigné que la ponctualité était le maitre mot des relations en société. Et qui suis-je pour contester ma mère ? » Un sourire illumina mon visage. Sa mère, une femme aux sens des convenances irréprochables. Je ne peux m’empêcher de me représenter la mienne de la même façon bien que je ne l’ai jamais connue étant donné que malheureusement elle s’est éteinte après m’avoir donné la vie.

Installée derrière ma coiffeuse j’avoue que mes pensées mélancolique revinrent aux galops un éternité à erré en espérant trouver le repos. Dans cent ans je serais toujours ici toujours aussi jeune, aussi fraiche et toujours sans enfants Je pense sincèrement que c’est ce qui me mine le plus ici, lors de mon embarquement sur le Titanic je pensais me marié à bord c’est pourquoi je m’étais psychologiquement préparée à tomber enceinte très rapidement et je commençais à m’en réjouir. Après tout, soyons réaliste, une femme n’est là que pour soutenir son époux et élever ses enfants. Je n’ai jamais parlé de ceci à personne même pas à mon frère ou à ma meilleure amie et encore moins à James évidemment. Le pauvre diable qui se plie en quatre afin de me voir sourire. Si je lui avouais que la seule chose qui me rendrais réellement heureuse il ne pouvait pas me l’offrir je pense que cela blesserais fort son orgueil et il s’en voudrait effroyablement. Je ne veux pas de cela.
« Bien sûr, Madame. Nous sommes amies et vous pouvez me faire confiance si vous souhaitez ouvrir votre cœur à une oreille attentive. »
« Dans ce cas, si nous sommes amie de vraie amie des confidentes fidèle habitue toi à m’appeler Grace juste Grace. Ici mon nom ne résonne plus comme celui d’une richissime famille tout l’argent de James ne vaut rien vu que nous ne pouvons plus de dépensé. Alors saches que tu ne me manqueras jamais de respect en m’appelant simplement Grace. » Dis-je avec douceur en regardant son reflet droit dans les yeux

C’était important pour moi que cette barrière tombe entre nous parce que c’est difficile de ce confié à quelque quand on vous sert du Madame à toute les sauces. Et puis théoriquement nous avons le même âge dans une autre vie on aurait pu être à l’université ensemble. Et je sais aussi que cela l’aidera sans doute à se confié à moi. Je suis plus que certaine qu’après cela nous serons bien plus proche qu’avant !

« Préférez-vous vos cheveux lâchés ou relevés en chignon ? Je pencherais plus pour un chignon, qui mettra vos traits délicats en valeur. Votre teint est particulièrement lumineux ce matin, il serait fort dommage de le cacher. » Je fais mine de réfléchir un pinçant ma lèvre inférieur puis souris à nouveau.
« Le chignon semble tout à fait approprié tu as un goût très sûre ! » Répondis-je enfin alors que Suzanne reprenait la brosse en souriant.
« Savais-tu que James et moi aurions dû nous marié le 15 avril sur le pont du Titanic ? » Dis-je l’air de rien, histoire de papotter quelque peu.

Je la sentais quelque peu mal à l’aise la jeune française se mordillait la lèvre inférieur. Mon but était de la mettre plus à l’aise pourtant. Peut-être était-ce une mauvaise analyse de ma part, peut être aurai.je dus éviter de lui parler de cela. Une horde de doute m’assirent j’étais sur le point de me retourner vers elle lorsque sa petite voix fini par se faire entendre ce qui ramena le calme dans mon esprit.

« Très bien, Grace. J’emploierais votre prénom à l'avenir. Mais permettez-moi de continuer de vous appeler Madame en public. Ce genre de chose est très important en société et je m'en voudrais de désobéir aux codes que l'on m'a appris lorsque j'ai été formée pour servir de domestique. Mais j'emploierais votre prénom avec beaucoup de plaisir en privé. C'est ravissant, Grace. C'est français d'ailleurs, à l'origine. Très distingué. » Je suis soulagée qu’elle accepte. Il en a fallu du temps à Maggie pour arrêter de m’appeler Mademoiselle. En public d’ailleurs je suis toujours Mademoiselle pour elle. Tant que je ne suis pas mariée du moins.

« Merci ! Je remercie ma mère, dieu ai son âme pour ce prénom qu’elle m’a si délicatement choisi. Mais Suzanne, il serait plus confortable également si tu arrivais à me tutoyer en privé c’est ce que font les amies il me semble»

Je m’appuie contre le dossier de la chaise alors que la jeune française coiffait mes cheveux avec soins et qu’elle les montait en chignon les faisant tenir avec de ravissantes épingles à cheveux incrustée de jolies perles. Héritage de ma défunte mère- Père me les a offertes lors de mon 20ième anniversaire. Il me disait à quel point je ressemblais à ma mère et que lorsque je portais ces bijoux c’était comme si elle revenait parmi nous. Cela me paraissait fort macabre à l’époque. Mais maintenant je trouve cela plutôt rigolo, sans vouloir manquer de respect aux forces supérieures.

« Je savais bien évidemment que vous et Monsieur James étaient fiancés, mais j'ignorais la date de votre union ! Quel dommage que... Enfin, vous comprenez ce que je souhaite dire. Vous auriez été tellement belle en mariée ! » M’avait-elle dit tout en me tendant mon parfum afin que je puisse m’en vaporisé moi-même. En effet, il est plus agréable de sa vaporisé soi-même du parfum, ou alors il faut que votre domestique vous connaissent par cœur au point de savoir exactement. Mais je me dis que cela finira par arrivée avec le temps Suzanne saura quelle dose de parfum de vaporisé en millilitre près. Je prends alors mon poudrier et sort ma houppette afin d’atténuer le brillant de ma peau. Je ne me maquille que très légèrement un peu de rouge sur mes lèvres et du blush que j’applique avec un pinceau. En attendant Suzanne s’affairait à refaire mon lit que je venais de quitter. « Mais j'ai cru comprendre qu'aucun membre de votre famille n'avait survécu au naufrage, qu'ils étaient tous présents sur le navire. » Me dit-elle d’une voix presque essoufflée alors qu’elle tapait l’oreiller de James.

« Oui c’est vrai mais ou veux-tu en venir ? »

Demandais-je forte intriguée alors que Suzanne tournais autours de mon lit rapidement afin de retendre les draps, ainsi il était fait et accueillant. Je restais souvent stupéfaite par la vitesse avec laquelle et accomplissait ces tâches. La jeune français revient derrière moi, les joues quelque peu rouges suite à l’effort. Et je ne pus m’empêcher de lui poudrer le nez avec ma houppette lorsqu’elle vint près de moi afin de reprendre notre discussion.

« Mais Ma... Grace, si tous les membres de votre famille sont là, pourquoi ne pas épouser Monsieur James finalement ? Vous qui espérez échapper à la monotonie de nos journée, pourquoi ne pas égayer votre humeur par la planification d'un mariage ? Surtout que si vos projets étaient de convoler sur le Titanic, vous devriez avoir tout ce qu'il vous faut ! Y compris la robe. Un mariage après la mort, Grace, ne serait-ce pas la chose la plus ironique au monde ? Imaginez le prêtre vous annoncer jusqu'à ce que la mort vous sépare ! »

Mon cœur accélère à ses paroles. Je mentirais si je disais ne pas y avoir pensé mais j’avoue que cela ne me serais pas vraiment venu à l’esprit d’en parler à James. Ce n’est pas à la fiancée de faire le pas du mariage, mais bien au fiancé. Évidemment si James me demandais de l’épouser Je l’a voyais si enthousiaste et je la comprends cela me fit sourire.

« Si seulement James pouvais y penser de lui-même. » Je tourne la chaise alors que Suzanne et accroupie en face de moi et je la regarde « Mais cela ne faciliterais pas mon aventure avec James Parker… » Je la regarde avec un petite sourire en coin « Que choisirais-tu toi entre un mariage avec un homme aimant mais un peu ennuyeux et une aventure secrète avec un garçon passionnant mais avec qui il sera théoriquement impossible que cela puisse devenir sérieux, faudrait-il pour cela que cet homme m’aime en plus ! »

Oh oui, je suis très heureuse que les murs n’aient pas d’oreilles lorsque je suis avec ma domestique car c’est bien lors de ses moments que j’avoue mes pires pêchers.

« J'ai bien peur en revanche de ne jamais arriver à vous tutoyer, Grace ! C'est trop ancré en moi, mes parents étaient très à cheval sur ce genre de choses. Je ne vouvoyais pas ma mère, mais mon père, si ! Et je le faisais aussi avec mes amies. Il n'y a que mon fiancé à qui je disais-tu, et encore ! C'est parce qu'il avait beaucoup insisté ! »

Je souris, attendrie. Suzanne était une jeune femme tellement dévouée à son travail et si sérieuse malgré les circonstances dramatique et je sais à quel point son fiancé lui manque, elle m’en a parlé. Cette demoiselle est si douce, si gentille, si je pouvais lui ramener son fiancé je le ferais car elle mérite d’être heureuse et de passé une éternité agréable. Mais sans son amoureux cela sera sans doute bien plus difficile mais je m’engage à faire tout ce qu’il est en mon pouvoir afin de lui offrir le plus de joie possible. Et cela en passant plus de temps avec elle je songeais à l’inviter dîner un soir avec nous je le prêterais l’une de mes toilette, cela ne me dérange pas. Je lui proposerais cela, mais plus tard je ne veux pas trop la bousculer non plus elle est si fragile.

« Très bien je te laisse encore me vouvoyé mais crois moi je vais finir par insister »

Dis-je en lui faisant un clin d’œil alors qu’elle se redressait. Je venais de lui donner un gentil coup de houppette sur le nez, rien de bien méchant c’était de la taquinerie et la jeune française le savait, je suis plutôt joueuse et parfois immature.

« Les hommes peuvent être plutôt longs à sauter le pas ! Mon fiancé a attendu des années avant de mettre un genou à terre. Il n'était pas couard, mais les noces l'effrayaient je pense. »

« Et il est vrai que s'il me dit oui maintenant se sera pour l'éternité il nous serait impossible de nous séparé nous somme sur un paquebot ! »

Je baisse un peu la tête je voulais tant être une belle mariée. Mon rêve ultime était d’être mère, évidemment mais ce rêve si je dois malheureusement y renoncer à tout jamais et l’idée même de devoir à jamais oublier l’idée qu’un jour un enfant naitrait de mes entrailles me fend le cœur et me fait monter les larmes. Cependant, en femme aristocratique que j’étais je ne montre aucun signe de faiblesse et me redresse afin d’être bien droite sur ma chaise. J’effleure du bout de mes doigts un peigne à cheveux en repensant à James Parker. Il me faisait tellement vibrer mais après tout peut être ne m’aime-t-il pas peut être se joue-t-il de moi afin de m’humilier Suzanne, toujours très professionnelle ne préfère par répondre à ma question et m’incite plutôt à me lever afin qu’elle puisse m’aider à enfiler ma toilette. Je lui obéis et me mets debout. La jeune français passe mon corset autours de moi et avec une grande habilité me le lasse en quelques minutes. Elle enfile ensuite mes bas et fait passer ma robe. Ce n’est que lorsqu’elle a terminé d’enfiler cette dernière que sa voix se fit à nouveau entendre mais elle était bien moins assurée presque timide.

« J'aime le romantisme et les sentiments exhalés. Si nous avions été en vie, je vous aurais dit de vivre votre vie et de partir avec Monsieur Parker, de vivre votre passion pendant que vous êtes encore jeune. Connaitre le vrai amour dans les bras d'un homme est une expérience merveilleuse, lorsque c'est éphémère et intense. Mais dans notre cas, tout se déroulera pour l'éternité. Alors je choisirais l'éternité dans les bras d'un homme aimait et avec qui je me sentirais en sécurité, plutôt que de perdre la tête dans les bras d'un amant qui peut tout briser s'il décide de révéler votre liaison. Si elle vient à s'apprendre, Monsieur James vous dira adieu et vous serez seule, puisque monsieur Parker ne vous aime pas. »

La dernière phrase tournait dans ma tête à un rythme infernal. Je pose une main à l’emplacement de me cœur. Si elle savait comme cette phrase me faisait mal. Elle avait pourtant raison. Si James s’en va je serais seule. Pourquoi est-ce que mon amant m’aimerait-il après tout je n’ai rien d’exceptionnel je ne suis qu’une petite aristocrate comme les autres que ne possède aucune étincelle dans le regard. Je ne suis juste pas trop laide mais je ne peux pas me considérer comme belle. J’avoue que au fond j’espèrerais un tant soit peu que cet homme m’aime mais ma très bonne dame de chambre vient de m’avouer le contraire. Je me sentais légèrement tressaillir, cependant je garde la tête haute et retourne m’assoir devant ma coiffeuse sans montrer une miette de me sentiments. Je déglutis cependant difficilement à l’annonce suivent.

« J'ai appris de nouvelles choses à propos de lui et de Mademoiselle Desdémone. »

Je laisse un temps s'écouler sans mots dire, mettant une dernière couche de rouge à lèvre avant de me lever afin d'aller effleurer mes broche dans mon coffret à bijoux

« Oh et biens je t’en prie raconte-moi cela » Répondis-je d’une voix qui se voulait assurée mais qui malgré tout tressaillait un peu. Je ne sais pas pourquoi j’ai demandé à Suzanne de suive Desdémone vu que à chaque fois qu’elle apprend quelque chose je souffre davantage encore.

Spoiler:

Ma liaison avec James Parker était si particulière. Je me rappelle encore de notre première rencontre, c’était dans l’entre pont, à vrai dire je m’étais égarée le Titanic est un vrai labyrinthe et je suis tombée sur ce jeune homme, ma fois très avenant. Mais quand j’ai croisé son regarde, je ressentais encore la passion brulante qui m’a immédiatement animée, avec lui je n’étais pas Alice Grace Helen DeWitt-Harper. J’étais tout simplement Grace, une jeune femme pas encore mariée et à qui il fallait encore faire découvrir bon nombre de choses. Et en quelque chose cet homme m’a réellement fait découvre le paradis. Le 7ième ciel comme on dit. Notre liaison est cependant restée un secret absolu. Je ne lui en avais pas encore parlé mais à l’arrivée du bateau à New York je voulais tout quitter afin de le suivre. Peu importe l’endroit tant que j’étais avec lui. Mais ce naufrage à tout changé, et jusqu’à il n’y a pas si longtemps je croyais que mon amant s’en était sorti vivant. Car je ne l’avais plus revu depuis ce satané naufrage. J’étais heureuse qu’il ait pu saisir sa chance. Qu’il ait pu continuer sa route et naïvement j’espérais de de là où il était une partie de son cœur m’appartenais toujours. Rah je devrais sans doute arrêter de lire tant d’histoire romanesque cela me monte à la tête et me rends plus naïve que d’habitude ! Je vois ma douce Suzanne me choisir une parure de perle que mon père m’a offerte, cette parure appartenait à ma mère qui la tenait elle-même de sa mère. Ses bijoux ont traversé plusieurs générations et je suis du même avis que Suzanne, plus les bijoux vieillissent plus ils s’embellissent. En sera-t-il de même pour le paquebot et les gens à son bord ? Après tout seul le temps nous le dira, cependant j’espère qu’un jour nous mouillerons dans un port, qu’un jour cette traversé prendre fin que nous arriverons quelque part ou nous trouverons enfin le repos éternel, ou alors une seconde vie. Ma domestique vérifie alors que personne n’écoutait à la porte de la cabine et ferme celle-ci à double tour avant de me rejoindre et de s’accroupir en face de moi prenant doucement mes mains dans les siennes, était-ce si grave que cela ?! Mon dieu mais qu’est-ce que cette femme à comme secret encore ! J’encourage ma jeune bonne à se lancer avec un petit sourire encourageant. Après tout je finirais bien par découvrir la vérité et il vaut réellement mieux que je la découvre une fois enfermée ici avec Suzanne plutôt que je sois mise devant le fait accompli en public.

« Je m'entretenais avec Mademoiselle Desdémone l'autre jour lorsqu'elle m'informa qu'elle voulait me révéler un secret très important. » J’acquiesce lentement. Suzanne avait beaucoup de chance, elle possédait un vrai visage d’ange et cela inspire confiance ! « Je l'ai informée qu'elle pouvait avoir toute confiance en moi pour ouvrir son cœur, que je resterais muette comme une tombe. »

Je ne peux m’empêche de sourire parce que je sais à quel point c’est difficile pour ma douce bonne de faire cela et pourtant elle le fait pour moi et dieu seul sait à quel point je lui en suis reconnaissante, grâce à elle je m’évite une humiliation en public et sur ce paquebot il est réellement très important de garder une réputation convenable vu que l’on ne sait pas combien de temps nous resterons coincé ensemble. Et puis que la domestique ne se fasse pas de souci les secrets qu’elle me révèle, je n’ai pas l’intention de les raconte plus loin c’est simplement une information pour moi afin de prévoir ce qui pourrait m’arriver. Je n’ai pas l’intention de mettre Suzanne dans l’embarras, ni même ma rival Desdémone. Je souhaite juste garder James Parker pour moi.

« Mademoiselle Desdémone a une fille, Apolline que je garde lorsque sa mère s’absente. Elle est âgée de cinq ans, c'est un petit ange, elle est vraiment très belle. Adorable et bien élevée. Elle me fait penser à ma sœur Marie, que j'ai élevée moi-même pendant que ma mère rapportait l'argent du ménage. Quoi qu'il en soit, Mademoiselle Desdémone est chanceuse d'être mère d'une aussi jolie enfant. » Oui bon je sais qu’elle est très chanceuse j’aimerais moi aussi avoir cette chance et je suis persuadée que Suzanne également. Je serre légèrement ses main afin qu’elle continue et qu’elle en vienne au fait. Je connaissais l’existence de ce petit Angel et même moi je ne peux résister à ses grand yeux bleu et à son petit sourire innocent cette gamine est une vraie petite déesse. Et je dois bien admettre que sa mère est ravissante également. « Mademoiselle Desdémone était veuve lorsqu'Apolline est venue au monde. Mais elle n'est pas la fille de feu son mari. Ce bébé est issu d’une relation éphémère qu'elle a eu après le décès de son époux. Cette relation n'a jamais mené à un mariage et Mademoiselle Desdémone a élevé sa fille seule avec l'argent de son époux. »

Je craque l’attente de connaitre cette fameuse information était tout bonnement intenable. La jeune française savait que je n’étais pas très patiente. Je me mordis la lèvre afin de montrer à quel point j’étais pressée de connaitre cette fameuse information.

« N’ai crainte Suzanne je t’en prie continue cette attente et difficilement supportable » Dis-je d’une voix douce en posant une main sur sa joue pour l’encourager.

« Monsieur James Parker était déjà un coureur de son vivant. Et c'est avec lui que Mademoiselle Desdémone a eu une relation. Et c'est lui le père de sa fille. Ils ont un enfant ensemble. Mais il ne le sait pas encore ! » Mon teint change radicalement de couleur d’habitude rosé il est d’un blanc cadavérique et mon léger maquillage ne le cache même pas « Mademoiselle Desdémone compte le lui dire une fois qu'elle aura renoué des liens avec lui. »

Je pose une main tremblante sur mes lèvres. Je ne m’attendais pas à une révélation aussi catastrophique, je ne m’attendais pas à me retrouver dans une aussi mauvaise posture. Je ferme les yeux et il me faut malgré tous quelques instants afin de digérer cette effroyable nouvelle. Et je crains que mes yeux légèrement brillant ne trahissent la tristesse que je ressens en cet instant

« Je… Suzanne je te remercie de m’éviter une humiliation en me rapportant ces évènements au combien déstabilisant. Mon dieu que suis-je censé faire. Je n’ai plus aucun pouvoir elle possède l’unique chose que jamais je ne pourrais lui offre cela fait elle le numéro un »

Je sens une certaine panique m’envahir. Je commence à avoir chaud c’est pourquoi je m’empare de mon éventail de plumes noires. Je l’agite contre mon visage

« Que suis-je sensée faire contre cela je suis totalement impuissante » Couinais-je d’une voix un peu tremblante et sentant mes larmes dépasser la barrière de mes yeux. J’essayais pourtant de rester digne malgré les quelques larmes s’échappant et roulant le long de mes joues.

Un enfant décidément cette garce semblait prête à tout afin de me retirer la seule personne qui ai réellement comptée dans mon cœur. Excepté bien entendu mon frère qui est tout pour moi. Rien que de l’imaginer au bras d’une autre jeune fille que moi cela me fait frissonner. Je parle bien entendu de mon frère que n’a jamais eux d’yeux que pour moi. Cela me blesserais qu’il en aime une autre car dès cet instant je serais obligée de partager son cœur en or. Mais ainsi va la vie… et la mort. Je ne veux que son bonheur et si pour cela je dois apprendre à partager, soit je le ferais pour lui. Pour son sourire et sa douceur. Cependant, revenons-en à l’histoire brulante que je venais d’apprendre. James est incorrigible. Je le savais don juan c’est comme cela qu’il m’a réellement séduite il m’avait avoué bon nombre de ses péchés et je lui ai avoue les miens bien que pour ma part il n’y en avais pas beaucoup car en effet je suis une jeune fille très convenable et pieuse qui plus est. Je prie mon dieu chaque soir afin qu’il comprenne ma liaison et j’espère qu’il sait à quel point mon amour pour cet homme de basse naissance est pur et que ce n’ai nullement afin de décevoir mon fiancé que je fais cela c’est uniquement par amour.

« Ne pleurez pas Grace. Il ne faut pas que votre fiancé vous voit comme cela. Il se demanderait ce qui vous cause un tel émoi et vous ne pouvez décemment pas lui révéler la vraie raison. Ne pleurez pas. »

Murmurais-je ma domestique si dévouée en temponnant délicatement mes joues avec son mouchoir d’un blanc maculée de khôl et de poudre légèrement rosée. J’avoue que James, enfin mon fiancé était la cadet de mes soucis dans le cas présent et je me fichais pas mal qu’il me voit pleurer comme une pauvre femme démunie. Et puis je n’ai même plus envie de le voir aujourd’hui pour notre traditionnelle promenade matinale après le petit déjeuner. Mais je me rendais vite compte que je réagissais telle une petite égoïste, une enfant pourrie gâtée égoïste alors que je devrais agir en jeune femme du monde. C’est pourquoi je me redresse ainsi j’étais droite sur mon lit et je respire profondément à trois reprises afin de calmer mes sanglots


« Nous ne sommes jamais impuissants, Grace ! Mademoiselle Desdémone lui donne certes quelque chose, mais qui vous dit qu'il en veut ? Un enfant - un bébé - qui le reste pour l'éternité, n'est pas forcément un cadeau. Monsieur James ne veut peut-être pas d'enfant, il n'a peut-être pas d'instinct paternel. Et c'est un piège qu'elle lui tend ! Nous sommes tous coincés ici et elle lui impose la présence d'une enfant qu'il n'a jamais vue et avec qui il va devoir se comporter en père. Pour beaucoup d'hommes, un enfant désiré avec une femme qu'ils aiment est un fardeau. Imaginez pour un homme sans attaches qui enchaine les histoires ! » Elle marquât une pose tout en déposant avec délicatesse ma houppette emplie de poudre sur mes joues tristement blanches. « En tentant de se rapprocher de Monsieur James avec cet enfant, Mademoiselle Desdémone va peut-être commettre l'erreur qui vous favorisera. En voulant avoir l'avantage, elle se tirera une balle dans le pied. »

Suzanne était si gentille à tenter de me rassurer. Après tout elle a peut-être raison mais j’avoue que j’en doute quelque peu un enfant c’est si, merveilleux si doux si pure la plus pelle chose que peu nous offrir la vie et tout parents rêverais de garder leur enfant tout jeune afin qu’ils aient a tout jamais besoin de leur présence. Je sais en tout cas que mon père ainsi que mon ancienne nourrice étaient ainsi même si mon père ne se l’avouera jamais en face. Ceci dis quelque chose dans les paroles de ma très tendre Suzanne me fit réagir. Il n’y a que moi dans son cœur il n’enchaine pas les histoires je ne suis pas une maitresse parmi tant d’autre je suis la seule !

« Suzanne, il n’enchaine plus aucunes nuit avec d’autre femmes que moi je suis la seule »

Répondis-je tout à fait convaincue de mes paroles. Jamais James n’aurait l’audace de me tromper. Jamais il ne me mettrait dans une situation délicate car il aurait tout à perdre. Après tout la parole d’un troisième classe ne faut rien face à celle d’un membre de la famille DeWitt-Harper qui, dois-je le rappeler et un des familles les plus influentes de tous les Etats-Unis d’Amérique ! Si par malheur il possède l’audace de me nuire je fais le serment de lui faire vivre le pire des enfers à bord de ce vaisseau.
La domestique m’incitât à me tourner face à mon grand miroir et posa délicatement son menton sur mon épaule afin de me montrer à quel point j’étais jolie. Il est vrai que j’avais beaucoup de charme et que bon nombre d’homme me voulaient à leurs côtés avant que mon père ne me choisisse mon fiancé. Cependant Suzanne était elle aussi ravissante dans un autre style de femme. Ces cheveux blond doré comme les blés ces petite fossettes tout à fait adorable et le sourire qui l’anime chaque jour et des plus ravissant !

« Quand James se braquera face à elle, il vous tombera dans les bras, car avec vous, il est libre. » Un sourire fini par éclairer mon visage.

« Peut-être, peut-être que tu as raison, je l’espère. Merci de ton travail Suzanne tu es ma plus fidèle amie »

Dis-je avant de me lever. Je respire à nouveau profondément pour être sûr d’être prête. Pour affronter les requins du petit déjeuner. J’enfile mes gents de soie ainsi que mon chapeau.

« Je pense que je suis prête pour me rendre dans la fosse au serpent. Souhaites-tu m’accompagner ? » Il était déjà arrivé que j’invite Suzanne en tant que dame de compagnie à des repas avec ma famille et leurs amis.

J’aimais vraiment être accompagnée de Suzanne lorsque j’allais déjeuner. Elle me soutenait moralement face à tous ces gens ce pensant supérieur à moi, chose que je ne supporte que très mal et cela deviens de plus en plus dur de côtoyer ces gens aussi étroit d’esprit. Parfois je n’ai qu’une envie, me réfugier sur le pont inférieur dans la couche de James Parker. C’est à lui que je pense sans arrêt et cela m’aide à passer ces épreuves. Me dire que dans quelques heures nous nous retrouverons riens que tous les deux dans un endroit caché de tous un endroit bien à nous. D’ailleurs il faudra que je me change que je retire mon corps de cotte James déteste me voir comprimée pareillement. Malheureusement je suis et je resterais à tout jamais une grande dame qui se doit de ses vêtir comme une dame du monde, à moi que je décide de tout abandonner et me réfugier sur le pont inférieur et de me considérer comme une 3ème classe. Cependant mon père ne me laisserais pas faire mon fiancé non plus, seul mon frère me dirait peut être de suivre mon cœur quoi qu’il arrive car il me connait mieux que personne et il sait que je suis une femme des plus passionnée et que sans passion, l’amour que je pourrais offrir sera plat et sans aucun intérêt. Terne et malheureux.

« J'accepterai de vous accompagner avec bonheur, Grace. Permettez-moi juste de passer à ma cabine afin de redevenir présentable. Je ne peux pas me présenter devant les gens de la haute société échevelée et ma tenue en bataille. »

Sa douce voix me sorti de mes folles pensées et je me lève en lui souriant comme à une amie qu’elle était d’ailleurs. J’enfile mes gens blanc, signe d’une chasteté que je n’ai plus mais que je dois encore compté aux yeux de la société vue que mon fiancé ne m’a encore pas touché

« Je t’en prie vas-y c’est normal je t’attends ici et surtout ne te presses pas je suis patiente et j’ai quelque petite chose à ranger encore avant de sortir »

Répondis-je gentiment ouvrant mes boites à chapeau pour choisir le plus approprié pour ce matin ensoleillé. J’en avais plus d’une vingtaine. Si mes souvenirs sont bon vingt-sept de tous les tailles, de toutes les couleurs et avec toutes sortes de décoration dessus. Tantôt extravaguant, tantôt très simple des voiles de deuils également. Chose qui en fin de compte de me serait plus réellement utile.

« A quelle table comptez-vous vous assoir, Grace ? Car j'ai entendu dire par les autres domestiques que tous leurs maitres étaient en train de déjeuner en ce moment même. »

Je me tourne vers ma domestique, me relevant en grimaçant légèrement. C’était une excellente question. Je soupir avant de dire calmement.

« Je suppose que les trois hommes de ma vie sont déjà installé et je pars du principe que mon cher frère m’a gardé deux place, une pour toi et l’autre pour toi à ses côtés » Je marque une petite pose « Du moins je l’espère ! »

En effet je prie que William se soit réveillé de bonne heure car il est la seule à penser à prendre en place pour ma femme de chambre. Mon père n’en a cure trouvant cela ridicule mais il ne comprend à quel point il est important que j’ai un soutien féminin ici.

« Soit, vas donc te changer je t’attends ici. » Répétais-je avant de m’assoir sur mon petit sofa afin d’attendre le retour de Suzanne.


RP terminé ?