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 « What brings us together is what pulls us apart. » Avec Nayah.

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MessageSujet: « What brings us together is what pulls us apart. » Avec Nayah.   « What brings us together is what pulls us apart. » Avec Nayah. EmptySam 7 Déc - 18:17


What brings us together...

Is what pulls us apart. Qui a manqué les adieux ne peut attendre grand chose des retrouvailles.
Nayah Gallagher & Lavinia Hertford

Sans faire le moindre bruit, Lavinia referma derrière elle la porte de ses appartements, avant de s'engager dans le couloir presque désert. Il était très tôt et le Titanic commençait juste a s'éveiller, une aubaine pour la jeune fille qui préférait éviter la foule.

Depuis son récent retour à bord, elle avait de plus en plus de difficultés à trouver le sommeil. En vérité, elle était complètement perdue. Elle s'éveillait au beau milieu de la nuit, tremblante, couverte de sueur, souffrance comme si la grippe espagnole la tenaillait encore, puis elle allumait la lumière et se rendait compte qu'elle était à bord du Titanic, dans cette cabine qu'elle avait occupé pendant quatre jours de sa petite vie. Pouvait-elle parler du passé, en évoquant ce paquebot ? Elle avait survécu, pourtant, pour mourir six ans plus tard. Mourir et... Revenir. Les revenants, c'était ainsi qu'on les surnommait à bord. Certains les observaient avec une certaine curiosité, d'autres avec sympathie, d'autres avec indifférence, et d'autres encore avec une franche animosité. Mais qu'avaient-ils fait pour mériter, d'une leur retour ici, et de deux de tels sentiments contradictoires, alors qu'eux mêmes, pour la plupart, ne savaient pas vraiment ou ils en étaient ?

Errant dans les étages réservés aux premières classes, auxquels elle appartenait - ou avait appartenu ? - Lavinia se demanda soudain ce qu'elle allait faire. Ce qu'elle avait envie de faire. Passant devant le café parisien, elle détourna les yeux en voyant les quelques personnes attablées. Certains qu'elle reconnaissait vaguement pour les avoir entr’aperçues de son vivant. Non, elle n'avait pas envie de se retrouver au milieu d'eux. Elle avait envie de calme, hors fréquenter des cafés pleins de cancans n'était pas la meilleure chose à faire. Elle dédaigna ainsi les divers cafés et restaurants devant lesquels elle passait, jusqu'à ce que ses prunelles bleues tombent sur les portes finement ouvragées du jardin exotique.

Peu de monde devait y stagner, à cette heure si. Avec autant de discrétion qu'elle en avait eu pour fermer la porte de sa cabine quelques minutes plus tôt, Lavinia poussa la poignée et s'y engouffra. Elle aimait bien le jardin en ces petites heures. Toujours, elle avait apprécié le calme de la nature, si éloigné de l'effervescence des dîners mondains auxquels elle faisait semblant de participer, bon gré mal gré. Laissant la porte claquer derrière elle, la jeune fille s'assit sur l'un des bancs, calla son dos contre le dossier, et ferma les yeux. Au moins, ici, elle sortait de sa cabine - chose qui ne lui arrivait pas souvent - tout en étant au calme. Sans être seule, toutefois : elle entendait des voix feutrées, provenant de quelque part dans la pièce.

Lavinia ouvrit les yeux : parmi ces voix, une lui était familière. Elle se redressa et, des yeux, en chercha la provenance.
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MessageSujet: Re: « What brings us together is what pulls us apart. » Avec Nayah.   « What brings us together is what pulls us apart. » Avec Nayah. EmptyJeu 12 Déc - 21:36

La découverte de cette île, la folie meurtrière des revenants, la mort de Joseph et de Lisbeth supposés être déjà morts comme nous tous et maintenant, ce manoir étrange dans lequel tout avait viré au drame durant cette fameuse fête en l'honneur de l'île. D'après ce que j'avais cru comprendre, Heloise avait été égorgée, Scarlett et Sacha poignardées et de nombreux passagers avaient été blessés durant cette funeste soirée. Par chance, je n'y avais pas été, je restais encore sur mes gardes depuis ce fameux soir d'été dans le fumoir: je n'avais pas voulu affronter la colère des autres passagers ou les regards désobligeants des uns et des autres. Aussi, avais je passé la soirée, seule, dans mes appartements à m'enivrer de rhume à profusion. La collection appartenait à mon mari mais ne résidant plus dans la même cabine que moi, je pouvais en profiter autant que je voulais et à volonté. L'éthylisme me permettait d'oublier un peu cette vie chaotique et de me replonger dans mes souvenirs. Je n'avais même pas une photo de ce que fut ma vie après le Titanic: seule ma mémoire était là pour m'accompagner et me rappeler combien j'avais été heureuse dans ma vie d'antan. Je songeais à mes enfants, à mon doux Camille: oui, j'aimais ces moments du passé. Et tout était mieux avant, que ce qu'il y avait ici. J'étais condamnée à errer pour l'éternité ici même, à croiser mon mari sans cesse, à supporter le regard désobligeant des autres passagers. Quel avenir me restait-il? Je crois bien aucun. Aussi, l'alcool m'aidait à moins broyer du noir. Et en ces soirs ou j'étais toute seule, j'appréciais le gout du rhum jusqu'à ce que mon corps finissait par sombrer dans un gouffre noir.

Plus dur était le réveil. En général, je me retrouvais allongée sur mon lit, toute habillée avec un immonde mal de tête et les idées en vrac. Il me fallait un bon bain pour pouvoir me remettre de mes émotions jusqu'à ce que la journée se termine et qu'il me fallait broyer du noir à nouveau. C'était un cycle sans fin..
Je songeais pourtant à mon arme, cachée dans ma commode. Pouvait-elle être la solution à mes problèmes? Allait-elle me délivrer ou j'allais simplement souffrir pour me réveiller dans cette chambre. Je frissonnais songeant à ce jour ou je rencontrais Jude et ce temps détraqué. Revivre le naufrage et mourir noyée avait été quelque chose de plutôt traumatisant. Je ne le souhaitais à personne. Et dire que bon nombre l'avait vécu et qu'ils étaient là, à nouveau, qu'ils riaient, ils étaient heureux. À l'inverse de ma personne... Dieu que j'avais mal au crâne ! Je devais arrêter de me morfondre toute seule dans mon coin, ce n'était là pas une mauvaise solution. Restait à trouver la motivation nécessaire. Je m'étais levée de mon lit et avait trainé mon corps jusqu'à ma salle d'eau ou je m'étais faite propre. Ma robe crème faisait ressortir la blancheur de ma peau et mes traits asiatiques.

" Parfait pour faire semblant. " murmurais je, me complétant dans le grand miroir de mon dressing. Puis, je sortis de ma cabine, décidant de me rendre sur le pont: le soleil aveuglant était déjà haut et il éblouissait mes yeux déjà bien fatigués. Je contemplais le pont, il était tout blanc : de la neige. L'île également était recouverte, c'était magnifique jusqu'à ce que je reçus une boule de neige dans la nuque. Me retournant, je regardais une perte fille rire et s'enfuir en courant. Cela me fit rire aux éclats. De la neige! Décidément, que de surprises! Je marchais le long du pont me tenant à la rambarde surtout pour ne pas glisser et m'étaler de tout mon long - manquait plus que ça - au risque de me blesser. Qu'importe, je ne pouvais détacher mon regard de ce manteau blanc.

J'aperçus Jules plus loin: trop loin pour qu'il puisse me voir car il était en pleine discussion avec d'autres hommes. Avisant la première porte, je m'y engouffrais entrant ainsi dans le jardin exotique. Je refermais la porte brusquement tandis que je scrutais le hublot dans l'attente de voir mon mari passer devant moi. Ce qu'il fit sans se douter qu'il passait à côté de sa femme, seulement séparés par une simple porte. A ce moment là, je m'étais baissée afin qu'il ne voit mon visage au travers de la vitre ronde. Quand je me redressais, il était parti.

Je soupirais de soulagement tandis que je me retournais et m'adossais contre la porte fermant les yeux.
Les relevant, je constatais que je n'étais pas seule et il s'y trouvait une femme. Je la saluais d'un signe de tête embarrassée à l'idée qu'elle ait pu voir mon petit numéro. Étrangement, son visage m'était familier mais je n'arrivais à y mettre un nom ou un souvenir. J'avais tout de même vécu jusqu'à 105 ans, les souvenirs avaient fini par s'estomper. Pourtant, j'étais curieuse et je ne pus m'empêcher de lui parler, histoire aussi d'effacer cette scène étrange de son esprit:

" Pardonnez ma question... Mais on se connaît, n'est ce pas? "
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MessageSujet: Re: « What brings us together is what pulls us apart. » Avec Nayah.   « What brings us together is what pulls us apart. » Avec Nayah. EmptySam 14 Déc - 20:01


What brings us together...

Is what pulls us apart. Qui a manqué les adieux ne peut attendre grand chose des retrouvailles.
Nayah Gallagher & Lavinia Hertford

La jeune Hertford sursauta lorsque entra l'autre femme. Elle referma derrière elle la porte du Jardin Exotique, mais au lieu de se diriger vers l'intérieur, elle regardait à travers le hublot, comme si elle cherchait quelqu'un. A moins qu'elle ne cherche à fuir quelqu'un ? Scénario plus probable, qui expliquerait son entrée précipitée dans la pièce. Cette hypothèse s'avéra être la bonne, comprit Lavinia en la voyant se baisser brusquement pour que son visage n’apparaisse plus à travers la vitre. Intriguée, Lavinia observait la personne avec une curieuse sensation de déjà-vu. Ses traits typés, son visage, ses yeux clairs lui rappelaient quelqu'un. Mais qui ? Assurément, une personne qu'elle avait connu à bord du Titanic. Laquelle ? Impossible de s'en souvenir.

Tout ce fit jour quand la femme s'approcha d'elle pour lui parler :

" Pardonnez ma question... Mais on se connaît, n'est ce pas? "


Cette voix... Une image revint à l'anglaise : six ans plus tôt, le naufrage. Sa crise de panique sur les canots, face au spectacle du désastre. Ses parents, indifférents, comme toujours. Mais une personne... Cette personne... Une personne gentille qui l'avait rassurée, qui l'avait aidée à se calmer, et qu'elle n'avait guère revu par la suite, mais avec qui elle avait entretenu une correspondance assidue jusqu'à sa mort... Cette personne-là...

"Nayah ? C'est vous ?"

Maintenant, elle la reconnaissait, car en réalité, elle n'avait pas changé. Tout comme elle-même, Lavinia, Nayah avait récupéré son apparence de jeune fille en revenant à bord. Car il ne faisait aucun doute que Nayah faisait partie des revenants. Comment, autrement, expliquer sa présence ici ? Tout comme elle, la jeune indonésienne avait vécu après le drame du 15 avril 1912. Sans doute même avait-elle vécu plus longtemps que Lavinia, morte de la grippe espagnole en 1918.

"Vous ne me reconnaissez peu-être pas... Je suis Lavinia, Lavinia Hertford. Vous m'avez aidée, la nuit du naufrage, vous vous souvenez ? Et nous avons correspondu, après... Vous m'aviez annoncé que vous étiez enceinte..."


Les souvenirs revenaient à la pelle, à présent. Julia, sa fille première-née s'appelait Julia. Oui, elle s'en souvenait ! De cela comme de toutes les lettres qu'elles avaient échangé ! Elle revoyait même le tiroir de son bureau dans lequel elle les rangeait. Elle avait été tellement heureuse pour son amie lorsqu'elle avait accouché ! Elle même n'avait jamais connu ce bonheur.

Tant de choses s'étaient passées depuis cette nuit de 1912 ou elles avaient frôlé la mort. Nayah la reconnaitrait-elle, après tout ce temps ?
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MessageSujet: Re: « What brings us together is what pulls us apart. » Avec Nayah.   « What brings us together is what pulls us apart. » Avec Nayah. EmptyVen 20 Déc - 20:45

Je regardais la jeune femme et fronçait les sourcils tant j'étais concentrée dans la recherche de mes souvenirs: il y en avait eu tant que je crois bien qu'il m'était difficile de remettre la main sur certains, y compris cette belle inconnue. Pourtant, j'en étais certaine, je la connaissais. Était-elle passagère ou revenante? Je penchais plutôt pour la seconde option mais rien n'était exclue, j'avais déjà retrouvée Elyana mais quelque chose avait changé entre nous, aussi je restais sur mes gardes vis a vis de cette personne se trouvant en face de moi dans ce jardin. Pourtant, son doux visage sembla soudain s'éclairer d'une lueur et elle répondit alors, se présentant et me rappelant ou on s'était connu.
Et les souvenirs affluèrent alors dans ma tête.

Lavinia. Mon amie dont j'avais entretenu une amitié épistolaire. Nous nous étions connues durant le naufrage dans ces canots. Je revoyais soudain cette scène ou la Première Classe qu'elle était, semblait en proie à une crise de panique à la limite de l'hystérie. Pendant que sa famille semblait se ficher de son désarroi, je l'avais calmé avec beaucoup de douceur, pour m'occuper, pour oublier que je devenais soudain veuve. Je m'étais prise d'affection pour elle et l'avait prise sous mon aile. Nous étions devenues amies et elle fut présente durant mon séjour à New York ou je découvrais ma grossesse. Nous fumes séparées lorsque je répartis pour ma terre natale en compagnie de Julia, mon petit bébé. Et nous nous étions mises un point d'honneur à ce que nous gardions contact jusqu'à la fin de nos jours, c'était un fait, c'était une promesse. Toutefois, cela s'arrêta en 1918. Du jour au lendemain, je n'eus aucune réponse. Je lui avais envoyé d'autres lettres mais aucun retour jusqu'à ce que mon regretté Camille me fit stopper ces correspondances : elle ne répondait plus, l'amitié était éphémère et j'en eus, quelque part, un goût amer. Mon amie si chère à mes yeux m'avait délaissée et je ne savais même pas pourquoi...
Avec le temps, la blessure se referma et il se passa tellement de choses dans ma longue existence qu'elle fut reléguée au rayon de simple souvenir. Jusqu'à ce qu'elle sortit tout à fait de ma mémoire...

...Jusqu'à maintenant.

" Lavinia... " Bredouillais-je, la regardant, les yeux écarquillés. " Mais oui... Je me souviens de vous... " Mes lèvres s'étirent en un doux sourire et j'avançais de quelques pas, en lui tendant les bras. Puis, lorsque j'arrivais tout à fait devant elle, mes mains se posèrent sur les siennes. " Cela me fait tellement plaisir de vous voir. Mais, je ne comprends pas... " Lui jetant un regard inquiet, j'ajoutais: " Un beau jour, vous avez cessé de me répondre et pourtant, je vous ai relancé plusieurs fois.. "
Je sentais les prémices de cette ancienne inquiétude, de cette angoisse, resurgir soudainement. Je me souvenais avoir eu peur d'avoir dit quelque chose de travers ou de l'avoir blessée. Et pourtant, Dieu seul savait combien je m'étais attachée à cette jeune femme. Nous avions été lié par le malheur et cela avait créé un lien. Il était important pour moi. Il me permettait de me rappeler de ne jamais oublier ce que nous avions traversé, ce jour funeste que fut le 14 avril 1912.
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MessageSujet: Re: « What brings us together is what pulls us apart. » Avec Nayah.   « What brings us together is what pulls us apart. » Avec Nayah. EmptyVen 21 Mar - 23:27


What brings us together...

Is what pulls us apart. Qui a manqué les adieux ne peut attendre grand chose des retrouvailles.
Nayah Gallagher & Lavinia Hertford

Nayah Gallagher et Lavinia Hertford se faisaient face, dans ce cadre paradisiaque qu'était le jardin exotique du Titanic. Attentivement, la brune anglaise détaillait les traits de celle qui avait été, il y a bien longtemps, dans une autre vie, une amie très chère. Elle n'était pas sans savoir que les sourcils froncés de son interlocutrice signifiaient qu'elle faisait le tri dans sa mémoire, afin d'y retrouver son visage, inscrit quelque part. Lavinia avait le sentiment diffus, mais de plus en plus, persistant, qu'elle avait perdu une occasion de se taire : Nayah l'avait oubliée, Nayah ne la reconnaissait pas. Ou elle l'avait confondue avec quelqu'un d'autre, quelqu'un qui lui ressemblait étrangement. Quelqu'un qui allait la prendre pour une folle.

Oui, si la personne face à elle était bien Nayah - ce dont elle commençait à douter - elle l'avait forcément oubliée. Qui se souviendrait d'elle ? Personne. Elle était trop insignifiante pour ça, et elle le savait fort bien. Ses parents, son frère, ses soeurs le lui avaient suffisamment fait comprendre. Eux étaient tout, elle n'était rien, sinon une plaie. Un boulet. La personne de trop, c'était elle, elle le savait. Pourquoi Nayah ne l'aurait-elle pas oubliée, alors que Tobias, Millicent et Jocelyn ne s'étaient sans doute pas gênés pour le faire, pour peu qu'ils se soient un jour rendus compte qu'elle existait ?

"Excusez-moi, j'ai dû me tromper de personne. Je vous demande pardon, madame", fit la brune en rougissant.

Elle était prête à retourner sur son banc quand Nayah, ou la personne qui ressemblait à Nayah, l'interrompit :

" - Lavinia... Mais oui... Je me souviens de vous...
- C'est vrai ? Vous vous souvenez de moi ?"


Nayah - car c'était bien elle, Lavinia avait vu juste ! - s'avanca vers elle, tout sourire, et posa ses mains sur celles, glacées et pâles, de l'anglaise. La jeune Lady avait envie de pleurer de joie. Une personne qui ne l'avait pas oubliée ! Une personne qui lui souriait ! En retour, elle sourit aussi, de bon coeur, les yeux brillants.

" - Cela me fait tellement plaisir de vous voir.
- Et moi donc ! Dieu que je suis heureuse de vous retrouver ici, de vous revoir enfin après toutes nos lettres !"


Un nouveau sentiment étreignait sa gorge, mais il n'avait rien à voir avec la tristesse précédente. Non, c'était de la joie, une joie douce et pure, qu'elle avait trop peu ressentie dans sa vie.

" - Mais, je ne comprends pas... Un beau jour, vous avez cessé de me répondre et pourtant, je vous ai relancé plusieurs fois...
- Oh"
, souffla l'anglaise avant de baisser les yeux et de rougir à nouveau. "Évidemment, oui. J'aurais dû me douter que personne chez moi n'aurait pris la peine de vous prévenir... Je suis sincèrement désolée." Elle redressa la tête et eut un petit sourire triste, avant d'ajouter : "je suis morte en 1918, de la grippe espagnole. Je regrette de ne pas avoir pu vous répondre, vraiment. J'espérais que mes parents vous préviendraient, mais... Enfin... Ce n'est pas le genre."

Ils devaient être trop occupés à se réjouir. Subitement, Lavinia leur en voulut beaucoup, mais bien vite cela s'évanouit. Ils avaient eu une réaction bien normale, après tout, que pouvaient-ils faire d'elle ? A nouveau, la lady regarda et sourit à son ancienne amie.

"Mais dites-moi, plutôt que de parler de ma vie guère intéressante, parlons plutôt de vous ! Vous devez avoir eu une vie bien remplie, non ? Et votre fille, Julia, qu'est-elle devenue ?"

A présent qu'elle était certaine que oui, c'était bien Nayah Gallagher face à elle, et que non, cette même Nayah ne l'avait pas complètement sortie de sa mémoire, Lavinia était curieuse, et désireuse, d'en apprendre plus sur la vie de son amie. Après tout, elle ne pouvait être que plus intéressante et fournie que la sienne !



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MessageSujet: Re: « What brings us together is what pulls us apart. » Avec Nayah.   « What brings us together is what pulls us apart. » Avec Nayah. EmptyMar 1 Avr - 8:29

Je n'en croyais pas mes oreilles, je me disais bien que cette voix m'était familière, que ce visage ne m'était pas inconnu. Elle crut un instant s'être trompé mais il n'en était rien parce que je me souvenais de qui elle était. J'aurais alors pu m'énerver ou partir parce que je n'avais jamais compris sa soudaine absence de lettres, ni pourquoi elle avait coupé les ponts de manière aussi brutale. Mais non, ce fut une joie immense qui m'envahit, fit apparaître un sourire sur mon visage tandis que je lui avais tendu les mains pour les lui serrer bien fort comme une étreinte de retrouvailles. J'étais heureuse de la voir et je lui en fis part éprouvant une allégresse soudaine quand elle me confirma aussi qu'elle ressentait la même chose que moi. Pourtant, je préférais comprendre et je ne pus attendre davantage. Sans prendre de pincettes, je l'interrogeais concernant sa soudaine absence de lettres. Et un mystère qui demeura entier durant de très nombreuses années fut résolue. Elle était morte de la grippe espagnole en 1918 soit six ans après nous êtres connues. Je me souvenais qu'à l'époque, je venais à peine de rencontrer Camille. Si ma mémoire était bonne, il me faisait la cour quand j'en avais parlé à mon amie.

" Ohhh... Je suis désolée Lavinia.. " Lui répondis-je en affichant une mine penaude. " Je ne savais pas parce qu'effectivement, je n'avais plus eu de nouvelles et personnes de votre famille n'a daigné m'en informé et pourtant... Les lettres arrivaient toujours chez vous. Et puis, un bon matin, j'ai cessé parce que je ne comprenais pas et que cela me chagrinait. Mais maintenant, tout devient clair... Ma chère amie, veuillez m'excuser mon manque de compréhension face à cela.. Je ne pouvais pas savoir. "
J'étais vraiment désolée pour elle. Je n'avais vu que mon petit nez dans cette histoire. Il est vrai que j'avais toujours eu l'impression que Lavinia avait des soucis avec sa famille même si la jeune femme, avec beaucoup de pudeur, avait su gardé cela pour elle..    
Je ne savais si elle se souvenait mais elle me demanda des nouvelles de ma petite fille: Julia. C'était l'enfant légitime de mon mari: Jules, celle qui n'avait jamais connu parce qu'il était mort et qu'il était resté prisonnier ici sans pouvoir y faire quoi que ce soit. Le fait que pour une fois on me demandait des nouvelles de mes enfants me fit réaliser qu'ils me manquaient affreusement tout comme le reste de la famille que j'avais agrandi avec Camille. Ma douce famille, celle qui était toujours là quand il y avait eu les fêtes de Noël, jusqu'à la fin. J'en eus un instant les larmes aux yeux que je balayais du bout de mes doigts. Puis je souris à Lavinia et lui répondis:

" Elle va très bien Lavinia. Elle était devenue si belle en grandissant. Un vrai bout de femme. Et puis, j'ai eu encore trois enfants. Autant dire que, quand je suis devenue centenaire, j'avais beaucoup de petits enfants autour de moi ! " Lui disais je en éclatant de rire quand j'avais soudain envie de pleurer. C'était un sentiment douloureux qui m'envahissait et me serrer la poitrine. Je tentais de rester digne et j'essayais de changer de sujet même si celui que j'enchaînais n'était pas forcément des plus... Joyeux.

" Et maintenant... Nous voilà prisonnières ici. Cet endroit est malfaisant. C'est l'enfer sur Terre. On ne pouvait pas mériter pire que ça... "
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MessageSujet: Re: « What brings us together is what pulls us apart. » Avec Nayah.   « What brings us together is what pulls us apart. » Avec Nayah. EmptyDim 13 Avr - 19:21


What brings us together...

Is what pulls us apart. Qui a manqué les adieux ne peut attendre grand chose des retrouvailles.
Nayah Gallagher & Lavinia Hertford

Lavinia eut un tendre sourire aux paroles de Nayah, avant d'u répondre avec le plus grand calme et la plus grande douceur :

"Il n'y a rien à pardonner, Nayah, vous n'êtes pas responsable. Ma famille seule est à l'origine de tout cela, elle est la seule coupable. Je suis heureuse de pouvoir démêler ce fait, maintenant que nous sommes là... Au moins, vous savez que je n'ai jamais cessé de vous considérer comme une véritable amie."

Des amis, elle n'en avait pas eu assez pour ce permettre de les oublier. Hormis Nayah, qui en faisait partie ? Ann-Elizabeth, Héloïse, Mary. Elle ne pouvait même pas inclure la cadette d'Ann, Victoria. Encore moins son frère, ou ses soeurs. Elle n'avait eu personne d'autre que ces quatre femmes, dont trois avait péri dans les flots, en cette maudite nuit d'avril 1912. De toutes ses amies, Nayah était la seule qui ait survécu. La seule avec qui elle pouvait garder un contact.

Non, jamais elle ne l'aurait oubliée.

Le sourire de Lavinia s'élargit encore lorsque Nayah parla de sa fille, Julia. Elle ne l'avait jamais vue, mais se l'était souvent imaginée, avait envoyé un cadeau de naissance. Et y avait pensé, souvent.

"Trois autres enfants ? Vous êtes devenue centenaire ? Oh mon Dieu Nayah, c'est merveilleux ! Vous vous êtes remariée ? Comment s'appellent vos autres enfants ? Je vous en prie, dites-moi tout, nous sommes restées sans contact pendant si longtemps !"

Son sourire lui mangeait presque le visage à présent. Quatre enfants, une longue vie, q'avait-il a espérer de plus ? Nayah avait eu la vie dont Lavinia aurait rêvé, mais l'Anglaise n'en était pas jalouse pour autant : elle n'aurait jamais pu avoir des enfants. Qui se serait intéressé à elle, la petite chose pâle et maladive, sans cesse enfermée faute d'une belle santé ? Qui aurait voulu d'elle pour épouse, excepté un homme sans le sou cherchant à capter sa dot ? Et si le miracle s'était produit, si un homme avait pris la peine de poser les yeux sur elle, de lui passer la bague au doigt, de lui faire un enfant, elle serait morte pendant l'accouchement, comme elle était morte de la grippe espagnole.

Cette même vie qu'elle aurait aimé avoir n'était pas faite pour elle.

Mais c'était l'exemple même de la vie qu'elle souhaitait pour ceux qu'elle aimait. Savoir que Nayah y avait eu droit la remplissait de joie, et son seul regret à cet instant était que ses autres amies n'aient pu en vivre de telles. Elles l'auraient mérité. Elle ? Elle ne méritait rien. Elle se contentait de passer, de vivoter, aussi blanche que la mort, aussi discrète qu'un souffle.

Être un fantôme ne la perturbait pas : elle avait été un fantôme toute sa vie.

"- Nous voilà prisonnières ici. Cet endroit est malfaisant. C'est l'enfer sur Terre. On ne pouvait pas mériter pire que ça...
- Vous savez, je ne crois pas que nous sommes en Enfer. Ce n'est pas ainsi que j'imaginais l'Enfer, personnellement."


Lavinia eut à nouveau un petit sourire. L'Enfer, elle avait eu l'occasion de se l'imaginer sous toutes ses coutures, en puisant inlassablement dans la bibliothèque paternelle. Non, elle ne pouvait croire que cet endroit fut l'Enfer : Lavinia avait été élevée selon les règles strictes du protestantisme anglais, et de toute la fratrie Hertford, elle était bien la seule à être véritablement pieuse. Sans doute à cause de ses maladies successives, et de l'influence de sa femme de chambre, Edith.

"Je pense que si nous sommes ici, c'est pour une bonne raison, une raison qui nous échappe. Nous avons quelque chose à faire ici, j'ignore quoi, mais il a dû se passer quelque chose ici que Dieu veut que l'on corrige. Des erreurs, des méfaits... J'essaie de me dire que nous ne sommes pas ici en vain et que nous avons une mission à accomplir. Cela peut sembler futile, mais ça m'aide à tenir."

A nouveau, elle sourit. Elle ne se souvenait plus de la dernière fois ou elle avait autant souri en un laps de temps si court. A croire qu'à bord du Titanic, finalement, elle était heureuse.
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MessageSujet: Re: « What brings us together is what pulls us apart. » Avec Nayah.   « What brings us together is what pulls us apart. » Avec Nayah. EmptyDim 20 Avr - 18:14

La conversation était des plus agréables et j’étais heureuse de pouvoir revoir Lavinia. En y repensant, elle était l’une des rares personnes dont j’avais gardé le contact après le Titanic. Aussi, la revoir était pour moi une joie des plus intenses. La simplicité. Oui, c’était vraiment ça que j’avais toujours apprécié chez la jeune femme. Ma joie était d’autant plus grande que j’apprenais désormais les raisons de son silence durant toutes ces années. La grippe espagnole l’avait emportée, et personne de sa « gentille » famille avait su me prévenir. Or, les courriers avaient continué à s’acheminer chez elle et pourtant, je n’avais reçu aucun courrier ou télégramme m’informant de tout cela. Mais désormais, ce détail qui avait été embêtant, ne l’était plus. Parce que je l’avais retrouvée  cette amie chère à mon cœur. L’une des rares qui était resté un souvenir du passage de ma vie sur le Titanic. Notre conversation s’était alors orientée sur ma propre existence. Je lui avais fait part de la naissance de mes trois autres enfants, fruit de mon amour avec Camille. Ce détail n’avait pas échappé à la jeune aristocrate qui me posa des questions sur mes petits et sur mon compagnon. Esquissant un sourire, je lui répondis d’une voix douce :

«  Mes trois autres enfants s’appelaient Gabriel, Samuel et la petite dernière Eva. » Disais je tandis qu’un sourire empli de fierté vint encore plus élargir mon visage. « Et puis non, je ne me suis pas remariée. J’ai rencontré un homme et nous nous sommes aimés jusqu’à la fin de nos jours. Je n’ose vous raconter le scandale que notre concubinage a causé. Mais bon, nous nous en moquions. Nous étions heureux. Et puis Camille, à l’inverse de Jules, a été le véritable amour de ma vie. » Puis, mon sourire se tut dans le silence qui s’ensuivit après ma dernière phrase. « J’ai toujours pensé que, nous les femmes de notre époque, nous n’étions pas destinée à aimer, nous étions juste destinée à nous marier à un homme que nous n’aimions pas. Après le naufrage, j’ai rencontré cet homme qui a changé ma manière de voir les choses… «   J’avais continué alors à parler du Titanic et de l’enfer qu’il représentait. Oui, pour moi, c’était un enfer quotidien. Je ne comprenais pas pourquoi le destin était aussi cruel. Je ne comprenais même pas pourquoi nous étions ici et quel était le but de notre existence. Mais pour Lavinia, cela semblait être tout à fait autre chose. Bien au contraire. Elle semblait croire que nous étions là pour une raison bien précise, bien que personne ne savait réellement pourquoi. Son point de vue m’intrigua et c’est vrai que je remarquais d’un certain côté qu’elle avait raison. Mais les évènements récents sur le Titanic me rendaient perplexe. C’est pourquoi, je tentais de l’expliquer à la jeune femme :

« Je ne suis pas certaine que nous soyons là pour réparer des erreurs ou remplir des missions. Peut-être qu’à mon arrivée, je pensais de la même manière que vous. Mais malheureusement, je pense que notre présence n’est liée à aucune raison quelconque. » Je secouais alors la tête en signe de dénégation. « Je pense en vérité que notre présence est l’œuvre du Diable. Il se joue de nous, nous sommes prisonniers de lui et nous subissons quotidiennement son courroux. Regardez Lavinia tout ce qu’il nous arrive ici ? Pensez vous vraiment que forcer les revenants à tuer des passagers doit nous apporter un pardon, un rachat de nos erreurs passées. » Je soupirais alors. Puis, je sentais la lassitude m’envahir un peu plus. « Quand je vous vois Lavinia, avec votre bonté habituelle. Je me demande bien qu’elles peuvent être vos erreurs. Vous êtes la personne la plus douce et la plus gentille que je puisse connaitre. » Disais je en lui prenant sa main que je serrais dans les miennes avec chaleur et tendresse.
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MessageSujet: Re: « What brings us together is what pulls us apart. » Avec Nayah.   « What brings us together is what pulls us apart. » Avec Nayah. EmptyDim 27 Avr - 18:27


Gabriel, Samuel et Eva. Les prénoms des trois autres enfants de Nayah.

Sans se départir de son sourire, Lavinia imagina son amie entourée de ses quatre beaux enfants, comblée par la vie, avec une belle famille et au bras d'un homme qu'elle aimait. Et avec qui elle ne s'était pas mariée ! La jeune Hertford ouvrit des yeux ronds. Un couple sans mariage, voilà qui n'entrait pas dans la vision des choses qu'on lui avait imposée. Cela n'entrait aucunement dans la façon de faire de sa famille, tellement accrochée aux principes du XIXème siècle. Au fond, Lavinia admirait énormément le courage qu'avait eu son amie pour faire face au monde et son armée de préjugés, de conventions sans queue ni tête. Elle-même n'aurait sans doute pas pu en faire autant. Mais qui sur Terre aurait pu porter le moindre intérêt à sa personne pour une autre raison que sa dot ?

"Comme vous avez dû être heureuse, Nayah," souffla Lavinia avec admiration. "C'est merveilleux, tout ce que vous avez vécu. Je crois que rares sont ceux ici à pouvoir se vanter d'avoir vu autant de choses que vous."

Qu'y avait-il de plus beau que de se marier par amour, de vivre aux côtés de son âme soeur ? Longtemps, Lavinia avait cru que ce genre de choses n'arrivaient que dans les romans. Nayah et son expérience lui offraient une nouvelle vision des choses. Les histoires d'amour, les vraies, celles qui transcendent les coeurs et chamboulent une vie, c'était possible. L'invincibilité aux côtés de l'être aimé, c'était possible aussi. Même si elle ne l'avait jamais connu, et ne le connaîtrait sans doute jamais, il était toujours rassurant de savoir que quelque part sur Terre, des gens avaient été aussi heureux que Nayah et Camille.

" - J’ai toujours pensé que nous, les femmes de notre époque, nous n’étions pas destinées à aimer, nous étions juste destinées à nous marier à un homme que nous n’aimions pas. Après le naufrage, j’ai rencontré cet homme qui a changé ma manière de voir les choses…
- L'amour a toujours été une chose étrange pour moi,"
avoua Lavinia. "Une chose que l'on vit que dans les romans, à travers de grandes héroïnes. Pour nous, l'amour est un peu comme le bonheur : des choses mystérieuses, auxquelles on aspire sans jamais pouvoir y accéder."

Elle sourit doucement, avant d'ajouter : "dans mon cas, tout au moins. Vous entendre, et savoir que vivre aimé et heureux n'est pas impossible, ça a quelque chose de très rassurant."

Toute la vie de Lavinia Hertford aurait pu être résumée par l'exclamation d'Antigone : "je veux savoir comment je m'y prendrais, moi aussi, pour être heureuse !" Tant de choses auxquelles elle n'avait jamais eu accès, contrairement à Nayah. Était-ce ça, la cause de leur divergence d'opinion à propos de leur sort à bord du Titanic ? A présent, Lavinia était loin de ses parents, loin de son monde, dans le seul lieu où elle avait pu toucher du doigt la définition du bonheur. Définition bien fugace, qui s'était évanouie lors du naufrage.

"Je pense en vérité que notre présence est l’œuvre du Diable. Il se joue de nous, nous sommes prisonniers de lui et nous subissons quotidiennement son courroux. Regardez, Lavinia, tout ce qu’il nous arrive ici ! Pensez vous vraiment que forcer les revenants à tuer des passagers doit nous apporter un pardon, un rachat de nos erreurs passées ?"

Lavinia déglutit. Forcer à tuer ? Alors les rumeurs étaient avérées ? Elle eut un frisson.

"Je croyais que cette histoire de tuerie n'était qu'une rumeur ; tant de choses effrayantes circulent sur ce qui s'est passé ici que j'avoue ne pas savoir démêler le vrai du faux." A moins qu'il n'y ait rien de faux, et que tout soit vrai ? A nouveau, la jeune femme eut un frisson. Elle avait beau tenter de voir les choses du côté positif, rien de ce qu'elle n'entendait n'était pour la rassurer.

"Je ne sais que vous répondre. Je ne suis pas là depuis assez longtemps pour le faire un bon avis sur la question, mais j'avoue que j'ai peur. J'entends tant de choses épouvantables... J'essaie de me dire que les choses vont s'arranger, que nous avons une chance de nous en sortir, de changer cet endroit. Cela m'aide à tenir le coup. Je me suis souvent demandée à quoi pouvait ressembler l'Enfer, mais dans mon esprit, il ressemblait davantage à ses infâmes tranchées de la Grande Guerre où mon frère a trouvé la mort."

Elle n'avait jamais été proche de son frère, elle ne se souvenait même pas lui avoir un jour parlé. Mais aucun être humain ne méritait de finir ainsi, aussi infâme ait-il été. Lavinia était de ses personnes qui croyaient fermement qu'au plus profond de la noirceur humaine, la lumière était toujours possible. C'était peut-être pour cela qu'elle ressentait autant d'empathie pour des gens comme ce prêtre dévoyé, Roderick MacServan. Comme Nayah, il croyait à un Enfer éternel ici, à bord du Titanic. Et si ils avaient raison ? Et si c'était elle qui se trompait, depuis le début ?

Non, elle ne pouvait y croire. Les valeurs du protestantisme dans lesquelles elle avait été élevée trônaient sur tout le reste. A elle maintenant de venir en aide aux autres, de les mener vers la lumière, même si elle ne savait pas très bien où elle était, la lumière. Un jour, les choses changeraient.

Les paroles de Nayah, son geste d'amitié, fit monter les larmes aux yeux clairs de Lavinia, qui s'empressa de prendre à son tour les mains de son amie trop longtemps perdue.

"Nous faisons tous des erreurs, chaque créature de Dieu a son lot d'épreuves à supporter. Ce qu'il faut, c'est apprendre de ses erreurs, pour ne plus les réitérer. J'aimerais croire à un avenir meilleur ici, et je vais faire ce qui est possible pour que nous ayons tous une chance de vivre heureux, c'est la moindre des choses. Mais pour être honnête, je vois mal quels méfaits vous auriez pu accomplir pour vous retrouver en Enfer."

Sa grosse erreur à elle, s'était d'être venue au monde. A elle de se racheter.
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