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| M. Eléonore Garnier ❈ Swallowed by the sea | |
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> PROFIL RPG | Sujet: M. Eléonore Garnier ❈ Swallowed by the sea Mar 3 Sep - 12:01 | |
| Mathilde Éléonore Garnier
Questions pour un Fantôme
Que pensez-vous du Titanic? C'est un paquebot de rêve. Littéralement. Lorsque j'ai grimpé à bord pour la première fois... Je ne saurais décrire ce sentiment. A bord, tout est fantastique. Les ponts, les cabines, les restaurants... Même après le naufrage, je ne peux pas dire que je le déteste. Après tout, ce n'est qu'un bateau, n'est ce pas ? Il n'y est pour rien, lui. Je ne comprendrais jamais pourquoi certaines personnes lui vouent une haine aussi féroce. Comme si c'était le Titanic qui était allé s'emplâtrer dans un iceberg de son plat gré ! C'est ridicule. Et puis, maintenant que nous sommes tous coincés ici, autant en profiter, non ?
Comment avez-vous réagis en voyant que vous étiez mort, mais toujours sur le Titanic? Ce fut... particulièrement troublant. Se dire que la mer m'avait avalée et qu'elle avait fini par me recracher dans ma cabine... Je dois dire que je ne comprends pas vraiment ce qu'il m'arrive. Même si j'y accordais une grande importance, il y a un certain temps, je ne cherche plus son sens, maintenant. Je suis ici, un point c'est tout. Tant pis si je suis morte, si je suis vivante ou bien les deux.
Aimez-vous fréquenter les autres classes du bateau ou préférez-vous rester avec votre groupe? Pourquoi? Je suis un membre de seconde classe. Je suis donc au milieu. Je me préoccupe peu du groupe social des autres passagers. Après tout, nous sommes tous réunis dans la mort, alors pourquoi chercher des différences là où il n'y en a pas ? Ma curiosité naturelle m'attire aussi bien en troisième classe qu'en première. C'est fascinant de découvrir de nouvelles personnes.
Si tu avez la possibilité de quitter cet endroit pour réellement mourir, le feriez-vous? Pourquoi? Ma réponse aurait été oui, il y a peu. Mais il faut croire que je me suis habituée. Peu importe ma condition, je peux encore rire, vivre, chanter. C'est ce qu'il y a de plus important. Si je mourrais réellement, pourrais-je faire tout cela ? Je n'en sais rien. Et je n'ai pas encore envie de le savoir.
Dernière édition par M. Éléonore Garnier le Dim 8 Sep - 21:26, édité 5 fois |
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> PROFIL RPG | Sujet: Re: M. Eléonore Garnier ❈ Swallowed by the sea Mar 3 Sep - 12:01 | |
| Singing Childhood
Il était un p'tit homme
Qui s'appelait Guilleri Carabi.
Il s'en fut à la chasse,
A la chasse aux perdrix,
Carabi, Titi, Carabi, Toto,
Carabo, Compère Guilleri.
Te lai'sra-tu, te lai'sra-tu mouri ?
Les notes du piano s’envolaient, légères et enjouées. Les touches d’ivoire chantaient une mélodie populaire, hymne aux airs enfantins. C’était un de ces airs qui vous donnaient envie de rire pour dévoiler vos dents blanches au monde entier. Pour étaler votre gaité en public et chantonner en tapant du pied. Les doigts habiles de la fillette parcouraient le clavier d’un bout à l’autre avec une facilité déconcertante. Ravie, ses lèvres étaient ourlées en un délicieux sourire. Même si l’exercice semblait difficile, elle jouait avec tellement d’aise que le piano aurait pu être un prolongement de son corps. Elle pressait les touches avec délicatesse et furtivement. Guillerette, sa voix suivait avec précision les notes, rejoignant les aiguë ou tombant dans les graves. Oscillant sans cesse, on craignait qu’elle se brise. Elle était si jeune. Si fragile. Et pourtant, si pleine de vie. Habillée de sa petite robe crème, face à cet imposant piano sombre, on aurait dit un bambin près à être avalé par un monstre. Tout était trop grand, autour d’elle. Cette pièce richement décorée, cet appartement démesuré, cette ville courant sous ses pieds, ce monde gigantesque. Elle aurait pu passer inaperçue, comme ces centaines de milliers d’âme qui mangeaient, buvaient, riaient, vivaient et mouraient. Mais il y avait quelque chose en elle qui attirait la lumière. On ne pouvait l’ignorer. Ses joues rebondies et rosies par l’enfance détonnaient avec la pâleur de sa carnation et les boucles brunes qui rebondissaient sur ses épaules alors qu’elle jouait. Petit chérubin, elle avait le visage d’un être éthéré. De presque angélique.
Il monta sur un arbre
Pour voir ses chiens couri Carabi.
La branche vint à rompre,
Et Guilleri tombit,
Carabi, Titi, Carabi, Toto,
Carabo, Compère Guilleri.
Te lai'sra-tu, te lai'sra-tu mouri ?
Derrière elle, ses parents la toisaient d’un air appréciateur. Eux aussi affichaient des visages bienveillants. Leur fille était leur fierté. Leur petite merveille. N’avait-elle pas tout pour elle ? La famille Garnier vivait dans le confort de la bourgeoisie parisienne, Mathilde était une adorable petite fille bourrée de talents. Sa voix enchantait tout le monde. Partout où elle passait, les éloges pleuvaient. On s’extasiait devant elle et devant ses compétences en musique.
D’un bond, elle abandonna son instrument fétiche. Les derniers sons vibrèrent dans l’air avant d’être absorbés par le plafond trop haut du salon. Elle continuait pourtant à chanter en faisant quelques pas de danse. Sa position était parfaite. Ses pointes étaient tendues. Son corps gracieux commençait à perdre les traces de l’enfance pour revêtir les formes d’une adolescente. Elle avait dix ans et occupait les salles de danse de l’opéra depuis plus de cinq ans. Elle était brillante.
Il se cassa la jambe
et le bras se démit Carabi.
Carabi, Titi, Carabi, Toto,
Carabo, Compère Guilleri.
Te lai'sra-tu, te lai'sra-tu mouri ?
Pris dans le jeu, son père la rejoignit et tout deux effectuèrent quelques pas d’une valse rythmée sous les yeux doux de Françoise Garnier. Sa fille n’avait-elle pas tout l’avenir devant elle ? Son futur ne s’annonçait-il pas radieux ? Aucun nuage n’aurait pu assombrir pareil bonheur. Pour Françoise, ce moment était parfait. Rien n’aurait pu ternir la joie et les rires de sa fille. Rien. Sa vie avait été une succession de réussites. Jamais elle n’avait connu la peine, l’angoisse et la peur. Inconsciente de ce qu’était le mal. De ce qu’était la tristesse. De ce qu’était les malheurs. De ce qu’était la mort. Ses parents avaient tout fait pour la préserver. Son innocence n’avait pas de prix.
Françoise Garnier était loin de se douter que tout pourrait s’écrouler. Comment l’aurait-elle pu ? Ce moment était parfait, après tout.
Les dames de l'hôpital Sont arrivées au bruit Carabi. Carabi, Titi, Carabi, Toto, Carabo, Compère Guilleri. Te lai'sra-tu, te lai'sra-tu mouri ?
Dernière édition par M. Éléonore Garnier le Sam 7 Sep - 21:00, édité 1 fois |
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> PROFIL RPG | Sujet: Re: M. Eléonore Garnier ❈ Swallowed by the sea Mar 3 Sep - 12:03 | |
| Breaking Adolescence
Oh! Je voudrais tant que tu te souviennes Des jours heureux où nous étions amis En ce temps-là, la vie était plus belle Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui Les feuilles mortes se ramassent à la pelle Tu vois, je n'ai pas oublié.
La pluie tambourinait aux vitres. Les grosses gouttelettes s’écrasaient contre les carreaux, ruisselants comme des larmes. Paris était triste, couverture par d’épais nuages grisonnant. Une brume jaunâtre emplissait les rues. Peu de promeneurs arpentaient les rues pleines de flaques et les seuls courageux qui osaient s’aventurer dehors avançaient avec difficulté, armés de parapluie et se cramponnant au manche comme un noyé à une planche. Mathilde observait ce petit monde d’un air las. Assise devant la fenêtre de sa chambre, elle était morne. A cette heure-ci, elle savait où elle aurait dû être. Pas dans son appartement à broyer du noir, mais dans une salle de danse à pratiquer ses pointes. Elle aurait dû laisser son corps s’exprimer au rythme de la douce musique joué par le piano. Cependant, elle savait qu’elle n’y retournerait jamais. Jamais.
Elle avait pris sa décision sans en expliquer les raisons à sa famille. Comment ses parents auraient-ils pu comprendre ? Comment auraient-ils pu alors qu’elle ne saisissait pas elle-même ? Elle revoyait cet homme qui lui avait enseigné, à elle et à toutes ses camarades, comment se tenir droite, avoir l’air gracieuse, sourire et à s’envoler sur le parquet. Elle revoyait aussi comment il lui avait demandé de rester après les cours. Comment elle avait accepté, ne se doutant de rien. Comment il l’avait touché, là où elle ne voulait pas. Là où ses lèvres narquoises s’étaient posées. Là où ses yeux pervers s’étaient posés. Même si elle n’avait eu aucune idée de ce qu’il se passait, elle savait que ce n’était pas correct. Au fond d’elle, elle n’éprouvait que répugnance et dégoût. C’était sa première rencontre avec le mal. Elle avait frissonné lorsqu’il l’appelait pas son prénom. Mathilde. Mathilde. Mathilde. Elle se trouvait horrible. Sale. Poissée. Souillée.
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle Les souvenirs et les regrets aussi Et le vent du Nord les emporte Dans la nuit froide de l'oubli Tu vois, je n'ai pas oublié La chanson que tu me chantais.
Face à ce malaise, à ce mal-être qui l’empêchait de respirer et qui compressait ses poumons, elle s’était montrée incapable de sourire. De se regarder dans un miroir. De danser. Elle ne voulait plus retourner à l’opéra. Elle ne voulait plus voir personne. Les visiteurs s’étaient enchaînés. Ses amies des petits rats, ses oncles, tantes, cousins... Personne n’avaient franchi le seuil de son antre. Elle avait tellement, tellement honte. Ses parents étaient inquiets, elle savait cela. Ils l’avaient harcelée de questions, l’incompréhension dansant dans leurs yeux. Elle n’avait pas pu leur dire. Comment leur expliquer ? Elle n’était pas du genre à se plaindre. Mieux valait laisser les choses telles qu’elles étaient. Rester enfermée dans sa chambre jusqu’à ce que la situation se décante.
Malheureusement, rien ne s’était arrangé. Mathilde ne faisait que ressasser encore et encore les récents événements sans réussir à penser à autre chose. C’était un souvenir insurmontable. Elle n’y arriverait jamais. Françoise et Henri Garnier, rongés par l’angoisse avait fait venir les meilleurs spécialistes. On l’avait examinée, posée des questions... Elle était restée muette. Les médecins n’avaient rien trouvé. Qu’y avait-il a voir ? Bien sûr, elle avait maigri et ses yeux étaient cernés de bleu, mais physiquement, elle n’avait rien. Psychologiquement, par contre...
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle Les souvenir et les regrets aussi Mais mon amour silencieux et fidèle Sourit toujours et remercie la vie Je t'aimais tant, tu étais si jolie Comment veux-tu que je t'oublie.
Pour la n-ième fois dans la matinée, elle ravala ses larmes. Sa gorge serrée ne laissa filtrer qu’un son situé entre le sanglot et le toussotement. Elle appuya son front pâle contre la vitre glacé. Son souffle dessina des volutes de buée contre la fenêtre et le froid qui l’envahit la fit grimacer. Dehors, la pluie s’était calmée. Les rues étaient toujours désertes. Même si le soleil ne pointait toujours pas le bout de son nez, le brouillard se dissipait. Une drôle de clarté fantomatique dansait sur les vaguelettes de la Seine.
Soudain, une jolie mélodie résonna doucement à ses oreilles. Elle se redressa d’un coup, comme piquée par une guêpe. Imaginait-elle cette voix ? Scrutant la rue, elle aperçut une silhouette élancée remonter le trottoir d’un pas vif. Malgré le fond de l’air frisquet, elle ouvrit sa fenêtre et s’enveloppa dans son châle. L’odeur de pluie fit frissonner les narines de Mathilde. La musique parvint plus facilement à ses oreilles. Elle se pencha et vit la jeune femme qui chantonnait joyeusement. En sautillant presque, elle passa sous sa fenêtre, inconsciente des yeux indiscrets posés sur elle. L’adolescente se souvint alors de ces moments bénis où, insouciante, elle donnait de la voix comme cette inconnue. Ce temps où elle était encore la personnification même de la joie de vivre.
L’étrangère disparut au coin de l’avenue. Mathilde cligna plusieurs fois des yeux, comme pour se réveiller d’un long rêve. Elle secoua la tête pour se forcer à revenir à la réalité. Des rayons timides percèrent l’opaque couche de nuages. Paris s’ébroua pour chasser les dernières gouttes de pluie. On commençait à ressortir dans les ruelles. On reprenait le cours de sa vie comme si rien ne s’était passé.
Mathilde Garnier se mit à chanter. Elle ouvrit la porte de sa chambre.
En ce temps-là, la vie était plus belle Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui tu étais ma plus douce amie Mais je n'ai que faire des regrets Et la chanson que tu chantais Toujours, toujours, je l'entendrai !
Dernière édition par M. Éléonore Garnier le Dim 8 Sep - 13:45, édité 1 fois |
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> PROFIL RPG | Sujet: Re: M. Eléonore Garnier ❈ Swallowed by the sea Mar 3 Sep - 12:04 | |
| Shining Youth
Ma chambre a la forme d´une cage Le soleil passe son bras par la fenêtre Les chasseurs à ma porte Comme des petits soldats Qui veulent me prendre.
Debout, face à son auditoire habituel, Mathilde chantait. C’était agréable de chanter pour quelqu’un. De chanter pour quelque chose. C’était bien la musique qui la faisait respirer. C’était bien la musique qui la faisait vivre. Après les passages tumultueux de son adolescence, ne méritait-elle pas de rire ? Ne méritait-elle pas d’être connue et reconnue ? Elle n’en savait rien. Elle ignorait d’ailleurs un grand nombre de choses. Mais ce qu’elle était certaine de savoir était qu’elle prenait toujours autant de plaisir à se tenir derrière un piano ou derrière un micro.
Après s’être éveiller de sa longue transe, Mathilde s’était raccrochée à sa voix. Ses parents l’avaient suivie, trop heureux de la voir reprendre goût à la vie. Ils n’avaient posé aucune questions. Le plus important était le bonheur de leur fille. Après s’être entraînée durant plus de six ans à la danse classique, son attention s’était portée sur le chant. Elle avait toujours eu une jolie voix. Plus qu’elle jolie voix, elle avait une voix angélique. Bien qu’elle n’aime pas qu’on s’étende en commentaires, Mathilde était toujours ravie lorsqu’on la complimentait. Non pas qu’elle s’en enorgueillisse. Elle aimait simplement que l’on apprécie son timbre de voix.
Je ne veux pas travailler Je ne veux pas déjeuner Je veux seulement oublier Et puis je fume.
A force de travail et d’acharnement, la jeune fille se fit repérer par un riche bourgeois parisien, ami de son père. Cela permit son entrée en douceur dans le monde des fumoirs privés et des paillettes. Rapidement, les rumeurs et le bouche à oreille répandit sa petite réputation à travers toute la capitale. Mathilde donnait plusieurs petites représentations par semaine dans des cafés ou des bals pour divertir des originaux, des bourgeois en quête de nouveautés ou pour animer des soirées... C’était ce qu’elle avait toujours espéré.
Elle termina sa chanson sur une longue note aiguë sous les applaudissements modérés des spectateurs. Elle fit une petite révérence et sauta avec agilité de l’estrade. C’était le moment de sa pause. Un homme prit le relais et grimpa sur scène avant de toussoter dans le micro. La gorge sèche, Mathilde se mit en quête d’un verre d’eau pour se rafraîchir.
Alors qu’elle se rendait vers le bar où étaient accoudés des hommes fumant de longs cigares bruns, un inconnu en costume l’interpela. Il était assis, seul, à une petite table isolée, dans le fond de la salle. Les lumières tamisées rendaient la lecture de son visage impossible. La jeune fille n’appréciait guère ce genre de situation. Cela lui était arrivée plus d’une fois. Des âmes masculines solitaires qui attiraient son attention pour discuter... Jusqu’ici, elle avait évité les ennuis. Depuis ces onze ans et cette soirée fatidique à l’opéra, elle faisait en sorte de ne jamais se retrouver face à face, seule, avec une personne du sexe opposé. Mais aujourd’hui, la salle était bondée. Si jamais l’inconnu se montrait trop insistant, elle n’aurait qu’à hurler et appeler la sécurité. Méfiante, elle s’approcha tout de même en plissant les yeux.
Déjà j´ai connu le parfum de l´amour Un millions de roses N´embaumeraient pas autant Maintenant une seule fleur Dans mes entourages Me rend malade.
L’homme l’invita à s’asseoir. Elle lui obéit. Maintenant assez proche de lui, elle put le toiser et analyser les traits de son visage. C’était un homme d’une quarantaine d’année. Des yeux clairs se cachaient derrière de fines lunettes noires. Sa moustache poivre et sel tremblait légèrement alors qu’il respirait. Ses cheveux de la même couleur étaient coiffés en arrière. Un sourire amical ornaient ses lèvres trop fines. Il n’avait pas l’air mauvais. Mais Mathilde avait appris à rester sur ses gardes. L’habit ne faisait pas le moine, elle l’avait compris à ses dépends.
_Mademoiselle Eléonore Garnier ?
Sa voix enjoué trahissait un accent étranger. Sa difficulté à appuyer les « r » indiqua à la jeune chanteuse qu’il devait être anglais. Ou du moins, venir d’un pays où l’anglais était la langue parlée. Le fait qu’il l’appelle Eléonore ne l’étonna pas. Mathilde préférait évoluer sous son second prénom. D’ailleurs, tout le monde l’appelait ainsi, désormais. Sauf ses parents, bien sûr.
_Oui, c’est moi, lui répondit-elle, aimable au possible.
L’homme sembla ravi.
_Enchantée de faire votre connaissance ! Je suis Edward Bridgewater, se présenta-t-il.
Il tendit sa main au-dessus de la table pour qu’elle lui serre. Après quelques secondes d’hésitation, la politesse poussa Mathilde à glisser sa paume dans la sienne. Bridgewater ? Un anglais ! Elle en était certaine.
_De même, sourit-elle. Je suppose que je n’ai pas besoin de décliner mon identité.
L’étranger s’esclaffa.
_Il ne me semble pas, non. Vous êtes la petite étoile montante parisienne, à ce que l’on murmure à mes oreilles. Votre représentation de ce soir est charmante.
Mathilde dévoila ses dents blanches.
_Je vous remercie, monsieur Bridgewater. Qu’amène donc un anglais à traverser la Manche ? Surement pas d’insignifiantes rumeurs sur ma petite personne.
Même si elle ne souhaitait pas faire la conversation, sa curiosité était plus forte que tout.
_Anglais ? Le Seigneur m’en préserve ! rit-il. J’ai traversé l’Atlantique, très chère. Je suis Américain. Mais vous avez raison sur un point, ce n’est pas votre réputation qui m’attira jusqu’à Paris.
Mathilde regarda cet homme, encore plus exotique que ce à quoi elle s’était attendue. Des anglais, elle en avait vu des centaines. Toujours avec leur brandy, leur moustache taillée au poil près et l’air pincé. Par contre, les américains, elle n’en avait pas vu énormément.
_Je possède un opéra, à New York. Je suis en quête de nouveaux talents et je parcours l’Europe pour trouver de jeunes chanteurs. Paris est ma dernière escale. Et je crois bien avoir trouvé la pièce qui manquait à ma petite troupe.
Mathilde resta coite de surprise. Sa bouche forma un « o » étonné, ce qui fit sourire l’étranger.
_Allons, allons mademoiselle, on dirait que vous avez vu un fantôme ! Reprenez vos esprits. Tenez, buvez ça.
Il lui servit un verre d’eau que la jeune fille s’empressa d’engloutir. L’Amérique ? New York ? Cela semblait si... lointain ! Elle avait l’impression de rêver.
_Je vous remercie. Mais, attendez que je ne manque rien... Me proposeriez-vous de vous accompagner à New York, monsieur Bridgewater ?
Elle refoula les tremblements de sa voix et déglutit bruyamment.
_Exactement, miss Garnier ! s’exclama-t-il, son accent américain s’amplifiant. Acceptez-vous ?
Elle ne sut quoi répondre. Tout cela était si soudain ! Elle devait y réfléchir, non ? Mais si elle faisait cela... Sa chance lui filerait-elle sous le nez ? Et cet homme qu'elle ne connaissait même pas... Pouvait-elle lui faire confiance ?
_Je... Hum... J’ai besoin d’un peu de temps...
Edward Bridgewater sembla déçu.
_Mademoiselle, je crains de ne pouvoir attendre. Mon retour est prévu dans quatre jours, à bord du Titanic. C’est mon dernier jour à Paris. Je pars à Cherbourg demain.
C’était bien ce qu’elle craignait. Elle prit une grande inspiration.
_Dans ce cas, j’accepte. J’accepte monsieur.
Je ne suis pas fière de ça Vie qui veut me tuer C´est magnifique Etre sympathique Mais je ne le connais jamais.
Dernière édition par M. Éléonore Garnier le Dim 8 Sep - 19:38, édité 2 fois |
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> PROFIL RPG | Sujet: Re: M. Eléonore Garnier ❈ Swallowed by the sea Mar 3 Sep - 12:04 | |
| Dying Youth
Stars shining bright above you Night breezes seem to whisper "I love you" Birds singing in the sycamore trees Dream a little dream of me.
Mathilde s’étaient levée tôt, ce matin là. La chambre du petit hôtel de Cherbourg où elle avait séjourné quelques jours était déjà baigné de la lumière matinale. A côté d’elle, le lit de sa gouvernante, Sophie, était vide. Ses yeux ensommeillés cherchèrent la jeune femme, en vain. Elle était probablement sortie pour petit-déjeuner. La chanteuse se demanda si Edward Bridgewater été réveillé, lui aussi. Il occupait une suite, à l’autre bout du couloir. Malgré sa méfiance, Mathilde avait découvert un homme fort aimable en la personne du propriétaire d’opéra. Il avait une certaine tendance à rire trop fort et à se montrer un peu trop familier, mais enfin. C’était un Américain. Cela avait d’ailleurs concouru de la persuasion des parents Garnier, d’ailleurs. Françoise et Henri s’étaient montrés plus que réticents à envoyer leur fille unique avec un inconnu tombé du ciel pour l’emporter à l’autre bout du monde. Dans un pays où l’on ne parlait pas français, rendez-vous compte ! Cependant, ils avaient fini par accepter contre la promesse de nombreuses lettres et de visites bi-annuelles. Monsieur Bridgewater était un homme charismatique qui savait obtenir ce qu’il voulait. La plupart de ses nouvelles recrues étaient des danseuses, des chanteurs, tous plutôt jeunes. Mathilde se doutait bien que ses parents n’avaient pas été les premiers à courber l’échine. La persuasion devait être une seconde nature, chez lui.
La jeune femme jeta un coup d’oeil sur la petite montre que sa mère lui avait donnée, avant son départ. Il n’était même pas neuf heures. Mathilde n’était pas une lève tard, elle était donc plutôt étonnée de cette heure avancée. Elle se glissa hors de son lit et entreprit de s’habiller elle-même. Elle avait grandit dans un riche milieu bourgeois et avait donc eu l’habitude qu’on l’habille à sa place. Mais ses quelques années à l’opéra de Paris l’avaient au moins forgée à ce petit exercice. Ce qui s’avérait plutôt pratique lorsque votre suivante partait vagabonder. Pour le voyage, elle choisit une de ses robes les plus pratiques. Ce n’était certes pas la plus jolie, mais elle n’était pas en représentation. Elle coiffa ses cheveux le plus simplement possible, enfila ses bottines en cuir et sortit de la chambre.
Say nighty-night and kiss me Just hold me tight and tell me you'll miss me While I'm alone and blue as can be Dream a little dream of me.
Comme elle l’avait devinée, Sophie était assise à une table en terrasse, lorgnant sur le croissant frais posé à côté de sa tasse de café. Mathilde la rejoignit et s’installa en face d’elle, le sourire aux lèvres. Sa gouvernante sembla prendre conscience de sa présence deux bonnes minutes après son arrivée. Ses grands yeux bleus s’écarquillèrent de surprise.
_Mademoiselle Mathilde ! s’exclama-t-elle. Vous auriez dû me faire appeler !
La jeune femme balaya ses excuses d’un revers de main.
_Ne vous inquiétez donc pas, Sophie. Profitons de nos dernières viennoiseries françaises avant de partir pour le Nouveau Continent. Je doute que nous en trouvions de si bons là-bas.
La suivante la prit aux mots et s’attaqua à son croissant. Un serveur passa près de Mathilde et elle commanda un thé accompagné de pains au chocolat. La chanteuse était une férue de pains au chocolat. Toute personne la connaissant un temps soit peu savait cela. Sophie la regarda avec un oeil conspirateur. Elle connaissait le penchant gourmand de sa petite demoiselle et s’en amusait beaucoup.
_Cessez donc de me toiser, s’esclaffa Mathilde. Vous allez me gêner !
Toutes deux rirent. Sophie était à peine plus âgée que Mathilde. Mince et élancée, elle semblait pourtant beaucoup plus âgée. Peut-être était-ce sa taille. Peut-être était-ce l’éclat maternel de ses prunelles. Ou bien l’air digne que lui donnait ses cheveux noirs attachés en un chignon serré. La chanteuse savait que la gouvernante était beaucoup trop jeune pour en être une. Cependant, elle avait montré toutes les capacités pour remplir son emploi. Les parents Garnier avaient insisté pour que Sophie accompagne leur fille. Mathilde en était ravie. Elle adorait Sophie. Elle remplissait d’ailleurs plus le rôle d’amie que de suivante pour la jeune femme, mais cela importait peu. La brune était compétente et agréable.
Après s’être délectées de leur petit-déjeuner, elle convinrent pour faire un tour en ville. A part Paris, Mathilde n’avait pas vraiment vu le monde. Si bien qu’elle était émerveillée de voir la mer pour la première fois et s’extasiait de l’odeur marine qui régnait sur les quais de Cherbourg. Le petit port était agréable et propice aux promenades. Ce n’était pas comme à Paris où l’on risquait de se faire écraser par une calèche ou un de ses nouveaux engins -les voitures qu’on les appelaient-. Mathilde héla le garçon de café pour prévenir Monsieur Bridgewater, s’il était toujours dans sa chambre- qu’elle et Sophie partaient explorer la ville.
Stars fading but I linger on dear Still craving your kiss I'm longing to linger till dawn dear Just saying this.
La matiné s’écoula vite. Trop vite, peut-être. Les deux jeunes femmes arpentèrent les rues de long en large, lézardaient dans les parcs, profitant du soleil printanier et dépensèrent même quelques francs dans deux canotiers. Mathilde avait pensé que cela aurait pu leur être utile, une fois à bord du paquebot, si elles voulaient se balader sur les ponts.
A midi, elle rentrèrent à l’hôtel pour déjeuner et mangèrent en compagnie de Monsieur Bridgewater et de quelques uns des autres talents. Le départ était prévu pour 18h35. Il faudrait donc être sur le port à 18h. Les quais risquaient d’être bondés, il fallait donc s’y prendre à l’avance. Le New Yorkais prévoyait de faire dépêcher des porteurs devant l’hôtel pour déplacer leurs bagages jusqu’au paquebot.
L’après-midi fut à l’image du matin. Rapide. court. Ephémère. Alors que le soleil s’affaiblissait, Mathilde et Sophie quittèrent les rues commerçantes pour retourner à l’hôtel et préparer leurs valises. La jeune chanteuse n’avait pas défaite les siennes, si bien qu’en quelques minutes, tout était déjà près. Comme prévu, un employé de l’hôtel vint prendre leurs bagages et passa le relais à un porteur. Bridgewater et les autres suivirent.
L’américain avait eu raison. L’endroit était bondé. De femmes larmoyantes, d’enfants braillards et d’hommes hurlant. Mathilde remonta ses jupes et fendit la foule, pressée derrière le propriétaire de l’opéra. Quelle de fut pas leur surprise lorsqu’ils se rendirent compte qu’ils devaient d’abord grimper dans le Traffic avant de rejoindre le Titanic, en mouillage, quelques mètres au large. Cela ne leur facilitait pas les choses.
Après quelques longs quarts d’heure de bataille, la petite troupe finit par embarquer à bord du navire. L’endroit charma de suite Mathilde. Tout était décoré avec soin et les employés se montraient charmants. On la conduit à sa cabine où ses valises avaient déjà été déposées. Elle partageait l’espace avec Sophie qui la suivait de près. La jeune française avait insisté pour que sa gouvernante ne soit pas envoyée dans les cabines de troisième classe. Epuisées, elles ne dînèrent pas ce soir là, mais tombèrent de sommeil sur leur couchette respective.
Sweet dreams till sunbeams find you Sweet dreams that leave all worries behind you But in your dreams whatever they be Dream a little dream of me.
Le lendemain, Mathilde eut le loisir de visiter le paquebot et chaque pièce la faisait rêver un peu plus. Bientôt, elle serait en Amérique et débuterait une grande carrière. Une nouvelle vie. Loin de Paris. Loin de son adolescence. Loin de tous ses malheurs. Lors de sa première soirée, alors qu’elle assistait à une petite réception en compagnie d’Edward, elle entendit le son du piano l’envahir. Le garçon, derrière le clavier, avait l’air tout à fait charmant. Mathilde se surprit à être déçue que l’américain ne le compte pas parmi sa troupe d’artiste. Il y avait quelque chose en lui qui touchait la jeune chanteuse. Elle avait envie de bondir hors de son siège pour le rejoindre sur scène et entamer un air guilleret. Elle se restreint pourtant.
En retournant vers sa cabine où devait l’attendre Sophie et alors qu’elle fredonnait la mélodie jouée par le pianiste, quelques instants plus tôt, elle fit la plus curieuse des rencontres. Une jeune femme du nom de Sacha Master. Celle-ci vint timidement toquer à sa porte, attirée par sa voix. Elles discutèrent quelques instants. Le début d’une amitié, en somme.
Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Enfin ça, c’était jusqu’au naufrage.
Stars shining up above you Night breezes seem to whisper "I love you" Birds singing in the sycamore trees Dream a little dream of me.
_Mademoiselle ! Mademoiselle ! Réveillez-vous !
Mathilde sortit à contrecoeur des bras de Morphée, secouée comme un prunier par Sophie.
_S-Sophie ? Qu’y a-t-il ? marmotta-t-elle d’une voix rauque.
Les yeux effrayées de la gouvernante finirent de la réveiller. Ses paupières étaient encore bouffies de sommeil et elle avait clairement été tirée de son lit, elle aussi.
_Dehors, il y a des gens qui crient... Le bateau bouge bizzare-
Elle fut interrompue par un sursaut du monstre métallique qui les envoya toutes les deux valdinguer par terre. Ni une ni deux, Mathilde se redressa en aidant Sophie.
_Sortons d’ici !
Elle se frayèrent un chemin en se tenant au mur et débouchèrent sur le couloir. C’était la panique. On hurlait, on se bousculait, on jouait des coudes pour s’enfuir. Mais fuir quoi ? Derrière eux, des membres de l’équipage hurlaient des ordres.
_Veuillez-vous rendre immédiatement aux canots de sauvetage, ceci n’est pas un exercice ! Veuillez-vous rendre immédiatement aux canots de sauvetage, ceci n’est pas un exercice !
Que diable se passait-il ? Mathilde serra la main de Sophie et se jeta dans la horde. Le flot les conduisit à babort où des dizaines d’autres personnages se ruaient vers les barques.
_Le bateau est en train de couler ! Nous allons tous mourir noyés ! se lamentait une femme qui pleurait à chaude larmes.
Maintenant qu’elle le disait, Mathilde remarqua que certains passagers avaient leurs chevilles et le bas de leurs vêtements trempés. Et ils n’étaient décemment pas allés faire trempette. La panique soufflait comme un vent de tempête. Le bateau se mit à pencher en arrière, manquant de renverser tout le monde. Mathilde ne put grimper dans le canot. Sophie glissa. La jeune française eut juste le temps de la rattraper par le bras et elles réussirent à se glisser derrière les barreaux du pont supérieur.
Horrifiées, elle virent les passagers tomber et s’écraser dans les eaux noires de l’Atlantique. Mathilde ne put retenir un hurlement de terreur. Allait-elle vraiment mourir ? Maintenant ? Le navire s’enfonça.
_Mademoiselle, nous devons sauter ! Tout de suite !
Quoi ? Quoi ? Sauter ? Sans gilet ? Mais enfin, elle ne savait pas nager ! Sauf que Sophie ne lui demanda pas son avis. Elle la poussa sans semonce et la rejoignit. L’eau glaciale perça la maigre couche de tissus qui séparait sa peau des ondes et la fit hurler de terreur. C’était si froid. si froid. Comme des centaines d’aiguilles qui déchiraient son épiderme. Elle barbota, ses membres engourdis la tenant à la surface quelques secondes avant qu’elle coule. Une main secourable le fit remonter et la cramponna à un bout de bois. Sophie. Son chignon était défait. Ses cheveux trempés étaient plus noirs que jamais.
_Tenez bon et essayons d-de gagner les canots !
Sa voix grelottait alors qu’elle pointait du doigt les embarcations.
_C-Co-Comment ? Je n’y ar-arriverais jamais !
Mathilde avait beau battre des pieds, rien n’y faisait. Elle n’avançait pas. Elle ne sentait déjà plus ses doigts et ses orteils. Sa vue devenait floue. Ses pensées, brumeuses.
_S-Sophie... J’ai f-froid. _Moi aussi, courage !
La chanteuse tenta de se montrer aussi forte que sa gouvernante, vraiment. Elle voulait la suivre. Mais c’était trop dur. Trop dur. Après un dernier soupir, elle lâcha prise.
Sweet dreams till sunbeams find you Sweet dreams that leave all worries behind you But in your dreams whatever they be Dream a little dream of me.
Je me réveillais. Dans ma cabine, seule. Eberluée, je me demandais si j’avais rêvée. Malheureusement, je me rendis vite compte que ce n’était pas le cas. Comme des centaines d’autres, j’étais morte. Noyée. Et comme des centaines d’autres, j’avais continué. A vivre. A chanter.
Dernière édition par M. Éléonore Garnier le Lun 9 Sep - 20:38, édité 2 fois |
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Invité Invité
> PROFIL RPG | Sujet: Re: M. Eléonore Garnier ❈ Swallowed by the sea Mar 3 Sep - 12:04 | |
| Voilà mes chéris, je pense que j'ai réservé assez de place |
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L. Georgiana O'Hara ADMIN SADIQUE ♌ The body of a woman, but the heart of a lion.
> PROFIL♌ Double Compte : Esther Delmas, Mary-Ann Fleming & Scarlett Hamilton ♌ Prénom ou Pseudo : Mari-Jane♌ Signaux de Détresse : 8567♌ Points : 20♌ Jour d'embarquement : 16/07/2011♌ Age du Personnage : 23 ans ♌ Profession : Couturière & Danseuse à ses heures perdues ♌ Crédits : Mari-Jane♌ Photo : RPGJournal d'un fantôme♌ Numéro de Cabine : E10♌ Situation Amoureuse : Amoureuse de Joseph Earnshaw♌ Présentation: | Sujet: Re: M. Eléonore Garnier ❈ Swallowed by the sea Mar 3 Sep - 12:15 | |
| Re-Bienvenue avec ce nouveau personnage Bon courage pour l'écriture de ton roman |
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Invité Invité
> PROFIL RPG | Sujet: Re: M. Eléonore Garnier ❈ Swallowed by the sea Mar 3 Sep - 13:18 | |
| Re-bienvenue et bon courage |
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Invité Invité
> PROFIL RPG | Sujet: Re: M. Eléonore Garnier ❈ Swallowed by the sea Mar 3 Sep - 13:21 | |
| Maaaaaaa Titiiiiiiiii!!! *nouveau surnom* Bon courage pour ta fiche, j'ai hâte de te lire et de voir ce que tu vas nous faire Comme personnage |
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Invité Invité
> PROFIL RPG | Sujet: Re: M. Eléonore Garnier ❈ Swallowed by the sea Mar 3 Sep - 16:17 | |
| Oh oui! Encore toi!!! |
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Invité Invité
> PROFIL RPG | Sujet: Re: M. Eléonore Garnier ❈ Swallowed by the sea Mar 3 Sep - 18:07 | |
| Re-bienvenue |
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Invité Invité
> PROFIL RPG | Sujet: Re: M. Eléonore Garnier ❈ Swallowed by the sea Mar 3 Sep - 18:20 | |
| REbienvenue |
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L. Georgiana O'Hara ADMIN SADIQUE ♌ The body of a woman, but the heart of a lion.
> PROFIL♌ Double Compte : Esther Delmas, Mary-Ann Fleming & Scarlett Hamilton ♌ Prénom ou Pseudo : Mari-Jane♌ Signaux de Détresse : 8567♌ Points : 20♌ Jour d'embarquement : 16/07/2011♌ Age du Personnage : 23 ans ♌ Profession : Couturière & Danseuse à ses heures perdues ♌ Crédits : Mari-Jane♌ Photo : RPGJournal d'un fantôme♌ Numéro de Cabine : E10♌ Situation Amoureuse : Amoureuse de Joseph Earnshaw♌ Présentation: | Sujet: Re: M. Eléonore Garnier ❈ Swallowed by the sea Lun 9 Sep - 22:26 | |
| Wahh, mais c'est encore une fiche de fou que tu nous as fais là Tu as très bien repris le personnage de Mathilde, tout en mettant ta patte et ça j'adore Et voilà, tu es validé et pour toi une longue aventure commence, pour commencer à faire la fête parmi nous, il va falloir travailler un peu et faire votre fiche de lien (ICI), comme ça tu auras le grand bonheur de te faire harceler par les membres du forum Pour RP aussi, rien ne vaut une fiche de RP, cela sera beaucoup plus simple pour les membres de venir t'en réclamer (ICI). Par (LA), tu peux aussi faire une demande de rang et de cabine, bah oui être SDF, c'est pas toujours drôle Si tu veux, tu peux créer un ou des scénarii, pour faire une famille, des amis, un compagnon ou une compagne, ça se passe par (LA)!
Pour bien commencer à RP, notre (EVENT) est pour toi ^^
Après tout pour bien commencer sur le forum, tu peux tout aussi bien passer par le flood et les jeux, c'est la meilleure porte à prendre pour une meilleure intégration (ICI)
Et voilà, maintenant tu sais tout sur tout et ton aventure à bord peut parfaitement commencer
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> PROFIL RPG | Sujet: Re: M. Eléonore Garnier ❈ Swallowed by the sea | |
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| | | | M. Eléonore Garnier ❈ Swallowed by the sea | |
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