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| A m'asseoir sur un banc, cinq minutes avec toi et regarder les gens tant qu'y en a ... (Kate) | |
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> PROFIL RPG | Sujet: A m'asseoir sur un banc, cinq minutes avec toi et regarder les gens tant qu'y en a ... (Kate) Dim 11 Nov - 3:00 | |
| A le voir tortiller ses mains de la sorte, on aurait pensé à un collégien mais il n'y pouvait rien. La trop belle blonde, sa splendide collègue le rendait nerveux. Dire qu’il était attiré par la demoiselle était un euphémisme, il ne pouvait la quitter du regard parfois mais presque aussitôt son esprit tirait sur un signal d’alarme inquiétant. Qui était-il pour prétendre avoir à son bras un jour une beauté pareille ? Surtout lorsqu’il ne l’avait que très peu croisée depuis leur prise de fonction à bord du paquebot, le naufrage n’avait pas changé la donne. Bonjour, bonsoir et tous deux s’en retournaient à leur affaire, elle à son service, lui à sa rédaction de courriers internes. Ils se croisaient en somme et de nombreuses fois, Evelyn avait tenté de nouer le contact mais ses jambes avaient tremblé misérablement, il avait ouvert la bouche comme une carpe pour entamer la conversation puis piteusement il avait rebroussé chemin afin de ne pas s’humilier devant elle. Presque aucune femme n’avait jamais fait attention à lui, il y avait bien Elizabeth Cavendish mais il s’agissait de procréer ou tout comme et leur relation s’était achevée de façon très désagréable. Evelyn avait donc eu quelques aventures, il connaissait le goût sucré de la peau des femmes mais en avait malgré tout très peu tenu dans ses bras. Il se sentait maladroit, il se sentait adolescent et n’osait pas les approcher. En vérité, il manquait terriblement de confiance en lui dans ce domaine si spécial. Il se trouvait pas vraiment séduisant avec ce visage taillé en serpe, ses yeux restaient un atout mais il était trop grand, trop maigre, trop insignifiant pour plaire véritablement. Il n’était pas un Don Juan, ne savait pas mentir et quoi qu’on en dise les dames apprécient parfois plus les belles paroles à des gestes marquants. Evelyn Hawkes était entier, il se sentait prêt à déplacer des montagnes pour l’élue de son cœur, lui dont l’esprit était constamment dans la lune, ce n’était pas bien difficile de la décrocher n'est ce pas ? Cependant on lui préférait les compliments et les bijoux. Parfois le jeune homme en venait à désespérer, non seulement il était prisonnier sur ce paquebot pour l’éternité mais il ne pourrait pas connaître une histoire sentimentale digne de ce nom. Si seulement le malheureux avait pu savoir que celle qui l’attirait de la sorte avait tenté de le tuer de ses propres mains. S’il avait pu se souvenir après l’une de ses transes que Kate Daniels n’était autre que la russe qu’il avait vue tout bonnement liquider un homme sans défense, sans doute se serait-il enfui en courant. Mais les hasards du phénomène paranormal lui ôtaient la mémoire, puisque c’était les autres qui parlaient à travers lui, une fois que ces morts le quittaient, il ne restait que lui et ses propres souvenirs et non ceux des autres. Ignorant donc tout de l’acte meurtrier de sa charmante coéquipière, lorsqu’il vit sa collègue ôtant son tablier apparaître dans son champ de vision, il s’efforça de se donner le courage nécessaire à dire une phrase d’introduction. Elle allait passer devant lui et il l’allait l’inviter pour qu’ils apprennent à mieux se connaître. C’était un excellent prétexte. Ils ne pouvaient pas rester ainsi presque étrangers l’un à l’autre. Elle fit les quelques pas qui le séparaient de lui et il osa lui barrer la route gentiment afin de lui faire cette proposition. - Bonsoir Kate, je sais que vous venez de terminer votre service et que le café-véranda est un endroit où se trouvent tous les pénibles peuplant ce navire… Alors justement que diriez-vous de vous détendre, je vous offre un verre au café parisien … Ça serait une bonne occasion de plus en apprendre sur l’autre, nous travaillons ensemble et vous êtes bien la seule que je ne connaisse pas vraiment … Encore heureux il n’avait pas rougi et il n’avait pas bégayé misérablement. C’était toujours deux bons points de pris pour ne pas être jugé par la demoiselle. |
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> PROFIL RPG | Sujet: Re: A m'asseoir sur un banc, cinq minutes avec toi et regarder les gens tant qu'y en a ... (Kate) Sam 17 Nov - 21:38 | |
| Les jours a bord du Titanic passaient et repassaient sans que rien ne les différencie les uns des autres. Certes il y avait eu de bal masqué et les affres du quotidien, autant de choses qui mettaient du piment dans la vie de certains... De ceux qui n'avaient rien d'autre à faire, selon Ekaterina Orlov.
Il commençait à se faire tard, et la Russe était lasse de devoir servir les gens qui venaient s'attabler confortablement, discuter, boire un café, comme si il n'y avait que ça à faire. Encore aujourd'hui, la jeune femme avait essayer à de nombreuses reprises de contacter le Kremlin... Sans obtenir la moindre réponse, naturellement. Comme d'habitude. Comme à chaque fois. A mesure que le temps passait, Kate se sentait prisonnière ici, prisonnière et inquiète. Non pas pour elle ; depuis six ans qu'elle "officiait" en tant qu'espionne et tueuse à gages, elle avait cessé de se faire du souci pour elle-même, non, c'était pour son pays qu'elle s'en faisait. La blonde était atrocement patriote, elle ferait tout et n'importe quoi pour la Russie et pour son dirigeant, le Tsar Nicolas II. C'était bien ça qui l'inquiétait : un terroriste en fuite à New York, elle envoyée par Balakov pour l'éliminer, et voilà qu'elle était morte bien avant d'avoir posé le pied sur le sol américain.
Enfin, la fin de son service ! La belle slave eut un soupir de soulagement : probablement le moment de la journée qu'elle préférait. Libérée de ses obligations, elle détacha ses cheveux et retira rapidement son tablier blanc, laissant voir sa robe de feutrine noire, l'uniforme classique des membres d'équipage. Lissant ses boucles rebelles, l'esprit perdu dans ses pensées, essentiellement centrées sur sa terre natale, comme toujours, elle ne prêtait aucune attention à celles et ceux qui l'entouraient. Tant et si bien qu'elle faillit percuter de plein fouet l'homme qui lui barra la route.
-Excusez moi.
Elle leva les yeux... Et tressaillit intérieurement. C'était Evelyn Hawkes. Elle se souvenait extraordinairement bien de lui, de cette désastreuse soirée à Saint-Pétersbourg où il avait bien faillit mettre aux yeux de tous un secret d’État. Lui en revanche, ne semblait pas s'en rappeler... Ni de l'homme tué, ni de la présence de la blonde qui avait bien failli le tuer. La seule cible qu'elle eut jamais manquée. La seule fois où elle n'avait pas réfléchi avait d'agir. Elle leva ses yeux glacés vers lui.
- Bonsoir Kate, je sais que vous venez de terminer votre service et que le café-véranda est un endroit où se trouvent tous les pénibles peuplant ce navire… Alors justement que diriez-vous de vous détendre, je vous offre un verre au café parisien … Ça serait une bonne occasion de plus en apprendre sur l’autre, nous travaillons ensemble et vous êtes bien la seule que je ne connaisse pas vraiment …
La Russe manqua d'avoir un hoquet. Elle avait bien failli le tuer, il constituait un ennemi plus que potentiel étant donné qu'il était en contact avec d'éventuels secrets d’État de Russie. Et il lui proposait un verre ! De mieux se connaitre ! C'était tout simplement incroyable.
"La seule que je ne connaisse pas vraiment", oui et non. Kate ne connaissait personne à bord, à l'exception des frères Dreinberg et d'Ambre Roux, les seuls en qui elle ait un minimum confiance à bord. D'un autre côté, ses fois où il était en transe, il en savait plus long sur elle que bon nombre d'autres ici.
Pourquoi pas, après tout ? Ce serait une bonne occasion pour elle d'en apprendre plus sur lui. Après tout, quand elle avait essayé de le tuer, elle ne le connaissait ni d'Adam ni d’Ève. En le cernant un peu mieux... En essayant de savoir si oui ou non, il se souvenait d'elle, de ses actes... Avait-elle la moindre chance de protéger son pays, même coincée ici ? Il n'y avait qu'une seule façon de le savoir.
-C'est avec le plus grand plaisir. Je pense avoir bien besoin de me détendre ! Elle sourit, froidement, mais sourit quand même. De fait nous ne nous connaissons que peu, j'ai un peu trop tendance à m'enfermer dans ma cabine une fois le service terminé. Laquelle cabine contenant des dossiers classés Secret Défense par l'Empire, pensée qui eut pour effet de créer un petit rire dans la gorge de la demoiselle.
Ils s'installèrent dans le café parisien, face à face. Après un petit silence quelque peu gêné, la Russe se força à entamer la conversation, contrairement à ses habitudes.
-Alors, le boulot ? Je sais que vous travaillez comme secrétaire, ce n'est pas trop harassant ? Au moins, vous êtes rarement en contact avec les snobs de Première Classe... Comment occupez-vous votre temps, depuis le naufrage ?
A nouveau, elle le regarda dans les yeux en attendant sa réponse. L'homme avait les beaux yeux, constata Kate avant de boire une gorgée de café. Il était temps pour elle de ressortir toutes les politesses qu'elle avait apprises pendant son enfance, quand elle vivait encore chez ses parents. Avec un peu de chance, elle ne passerait pas trop pour une asociale... |
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> PROFIL RPG | Sujet: Re: A m'asseoir sur un banc, cinq minutes avec toi et regarder les gens tant qu'y en a ... (Kate) Sam 24 Nov - 0:46 | |
| Ses mains étaient moites derrière son dos et ses paumes se rouvraient et se refermaient dans un mouvement incessant dû à son grand stress. Au moins, ça, la jeune femme ne le verrait pas, c’était toujours ça de gagné. Un homme reste un homme, même timide il veut garder sa dignité ou plutôt son amour propre à tout prix. Il ne voulait pas lui montrer l’état de fébrilité dans lequel elle pouvait le mettre. Si elle devait lui refuser de prendre ce café avec lui, il accuserait le coup en souriant de toutes ses dents et s’il tapait dans les murs sous la frustration, ça serait uniquement dans sa cabine à l’abri de tous les yeux. Au premier abord, puisqu’elle ne l’avait même pas vu tout de suite quand il lui avait barré la route, il s’était déjà fait une raison. Sa coéquipière allait s’excuser une nouvelle fois poliment, inventer une quelconque fatigue et lui promettre de remettre ça à un autre jour qui au final n’arriverait jamais. Il n’aurait peut-être plus le cœur à lui proposer à ce moment-là ! Et ce regard … il était glacial … Sa pomme d’Adam ne devait pas tressaillir, il ne devait pas avaler sa salive ! Ses yeux ne la quittèrent pas une seule seconde.
" C'est avec le plus grand plaisir. Je pense avoir bien besoin de me détendre ! " - C’est vrai ? Vous acceptez ?
Il n’avait pas pu s’en empêcher, cette réplique digne d’un gamin heureux au matin de Noël était sortie de sa bouche tout naturellement. Il se mordit la lèvre inférieure pour se taire immédiatement, le fait qu’elle lui plaise ne devait pas se deviner, son visage devait se fermer davantage. Il le pouvait, il ne fallait pas qu’elle lui fasse perdre ses moyens et qu’elle lise en lui comme dans un livre ouvert. Il se racla la gorge, baissant les yeux quelques secondes et la laissa terminer sa phrase. " De fait nous ne nous connaissons que peu, j'ai un peu trop tendance à m'enfermer dans ma cabine une fois le service terminé. " - Je fais moi-même ça mais j’ai trouvé ça dommage ce soir.
Il l’invita galamment à passer devant lui, et ils prirent la direction du café parisien. Une fois à l’intérieur, ils s’installèrent face à face à une table et passèrent leur commande. Pour lui, ce fut un café viennois. Une fois que leur collègue serveur les eut servis, chose qui détendit Evelyn parce que c’était original, Kate entama le dialogue.
" Alors, le boulot ? Je sais que vous travaillez comme secrétaire, ce n'est pas trop harassant ? Au moins, vous êtes rarement en contact avec les snobs de Première Classe... Comment occupez-vous votre temps, depuis le naufrage ? "
Evelyn laissa échapper un petit rire amusé et déjà complice. Après tout malgré sa timidité maladive, ses capacités de médium en faisaient un être très sociable, il était en plus, bien installé dans sa banquette. Le naturel revenait au galop déjà. Le défi était de lui plaire, peut-être que son aspect sympathique la séduirait, qui sait ?
- Oh vous savez, je me rends chez qui a besoin de moi et les affreux de la Première Classe en font partie. J’essaie de faire bonne figure. Je suis donc assez occupé la journée, c’est le soir que je me retrouve un peu livré à moi-même. Attention, je ne dis pas que tu … - je peux te tutoyer dis moi ? – que tu combles les trous de mon emploi du temps, loin de là, mais les bonnes soirées me manquaient, c’est quand même mieux que de lire dans sa cabine, livré à soi-même.
Et voilà il recommençait à bafouiller mais cette fois-ci, il allait oser … Et il osait déjà le rapprochement par le tutoiement.
- Bon, tu dois savoir aussi au vu de ma réputation que je donne un peu dans le spiritisme. Je ne t’en voudrais pas que tu n’y crois pas, c’est ton droit. Je te demande juste de ne pas me juger d’accord ?
Il préférait dire tout net ce qui était la passion de sa vie plutôt qu’elle l’apprenne plus tard et le prenne pour un fou. Il avait joué cartes sur table et voulait expédier le sujet pour en revenir à un plus léger, mais c’était sans compter Kate.
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