Ce n'est pas beau de fumer ✎ James & Elisabeth.

F · 12/07/2011

L'esprit frappeur du Titanic Express

Et la foudre a frappé dans le fumoir, serait-ce un coup de foudre ? De l'encre, une plume et des vieux parchemins... un roman à l'eau de rose ? Non ... L'esprit Frappeur du Titanic Express frappe, frappe, et frappe encore. Et voici que Elisabeth Eugénie Cavendish et James Spencer se retrouvent telles deux âmes perdus dans le fumoir. Mais leur histoire est loin d'être une histoire d'amour banale et romantique à souhait. James, volage et séducteur, joueur et arnacoeur. Elisabeth, rêveuse et folle, princesse et marionnette du destin. Petite poupée modelée par sa famille. « Elisabeth, il ne faut pas fumer ! » De nombreux interdits ont dictés sa vie, ainsi qu'une terrible maladie la cloîtrant dans une hygiène de vie particulière. Pendant que ce temps, le beau James avait une vie mondaine de gentleman richissime.

Le fumoir, cet endroit masculin que James aime fréquenter, se vanter de son tableau de chasse, et flatter son ego masculin, car il est bien bâtit ce James ! Séducteur, et charmeur un beau morceau de viande pour ces dames à bord du Titanic. Poisson tombait dans les filets d'Elisabeth, égarée ? consciente d'osée être dans le fumoir - ce milieu d'hommes ? Elle ne recule devant rien cette Elisabeth ! Elle n'a peur de rien ! Comment James va-t-il réagir en voyant la belle dans le fumoir ? « Ciel ma femme !! » Ce sera un peu ça, j'aime créer des situations inattendus. J'aime les imprévus.

Bonne fumette mes agneaux.
Diaboliquement, votre Grâce The Ghost.

« Ce n'est pas beau de fumer. »

La fumée m’envahissait, telle une actrice des années folles je fumais assise sur un canapé coloré, j’admirais ce décor atypique. J’avais outré une dame à mon entrée ici, une première classe, une femme qui franchit les portes du fumoir. J’étais là tranquille dans mes pensées d’une noirceur sans pareilles. Soif de vengeance, pas envers mon marionnettiste mais envers le Titanic. Une douce vengeance. Je fumais telle une diva dans son boudoir. La folie, cette froide folie envahit tout mon esprit. Esprit alimentait par cette vengeance que je nourrissais pour ce paquebot maudit, cette prison de glace, ces murs qui nous retiennent. Avec mes gants en cuir vert foncé, et ma robe pourpre qui me collait à la peau, mes talons hauts et mes boucles sérieuses j’avais fais fureur en rentrant dans le fumoir. Divine, comme une Reine d’Egypte, d’ailleurs peut-être que de profil je ressemblais à Cléopatre. Je me regardais dans une vitrine pour voir comment j’étais, je me trouvais jolie. Non, je n’avais peur de rien. Rien ne pouvait nous arriver sur le Titanic. Qu’est-ce-qui pourrait être pire ? La mort ? Déjà fais. La folie ? Elle me bouffait tous les jours un peu plus dans un esprit déraisonnait, irraisonnable.

Pourquoi le fumoir des premières classes ? Une envie de luxe, de gloire, de richesse. La misère m’insupportait aujourd’hui, les gens se lamentaient, se plaignaient mais il avait vu la vie que par une serrure, il était peut-être tant d’ouvrir la porte et de voir ce qu’il y avait derrière. Ce paquebot était plein de secrets, d’énigmes, et de mystères. J’étais ressortie bouleverser de la Salle des Désirs, ce capitaine je lui en voulais… Nous étions dans un enfer, un enfer à l’état pur, le purgatoire. On payait, payait pour nos fautes. Je ressassais les plus noires de mes pensées, qu’est-ce-que ça serait après ? Qu’est-ce-que ça sera la prochaine étape ? Nous torturer tous un par un, la douleur est si délectable. Je trouverais un moyen de m’en sortir, de sortir de là. J’étais comme sur un bucher, le feu était en train de me brûler, je me consumais comme la cigarette que j’étais en train de fumer.

J’entendis la porte du fumoir s’ouvrir, laissant s’échapper de la fraicheur du dehors, puis se refermait. Je ne me retournais pas pour voir quel était l’individu qui venait de pénétrer cet antre remplis de fumée et de mâles chassant les femelles. Je m’affalais encore un peu plus dans l’immense canapé sur lequel j’étais assise, admirant la lampe juste à côté de moi allumait en permanence. C’était si répétitif de vivre sur ce paquebot. Comment certains faisaient pour continuer à vivre comme si de rien n’était ? Je ne comprenais pas. Je regrettais de ne pas être morte… mais que dis-je, la mort c’était l’enfer. Notre âme était damnée, nous étions immortels condamnés à errer encore et encore tels des âmes désespérés qui n’ont plus de but dans la vie, juste celui d’avancer car il faut continuer. Avons-nous seulement le choix ? On ne tirait aucunes ficelles, nous étions les jouets d’un fatal destin. Aucun retour en arrière possible, c’était la fin. Nous étions perdus.

Chapitre 1 ¤ James Spencer.
Après l'Event : Salle des Désirs.
Défi permanent : The Ghost.
Fumoir des Premières Classes.
Pont A.

J’entrais dans le fumoir des premières classes sans m’en rendre compte, complètement perdu dans mes pensées. C’était un endroit habituel pour moi, j’y avais pris gout depuis le naufrage. La cigarette était un bon moyen pour se calmer après les terribles épreuves qui se succédaient. Cette fois-ci, c’était suite à une partie de poker très décevante. J’avais été vraiment stupide d’y participer, j’avais oublié les plus élémentaires des règles pour gagner au poker : ne jamais jouer quand on n’est pas parfaitement calme et concentré. La sentence était tombée rapidement, aussi tranchante que l’acier, une défaite cuisante que je n’étais pas prêt d’oublier. Je m’étais énervé, et j’avais pris des risques déraisonnés qui m’avaient fait tout perdre.

L’acier… Tout le problème venait de là, j’étais encore perturbé par toutes les réflexions de mon père dans la Salle des Désirs, toutes ses remarques cinglantes sur la déception que j’étais pour lui et ma mère. Mes piètres talents au combat, ainsi que dans la gestion de l’entreprise familiale. Toutes les choses que j’avais toujours voulu lui dire pour le rendre fier de moi. J’étais tombé de très haut, j’étais persuadé que ma réussite lui ferait plaisir, et au lieu de ça, c’était tout l’inverse qui m’était arrivé, je n’avais même pas réussi à lui tenir tête lors de notre entrainement tellement je m’étais laissé atteindre par ses remarques, moi qui restait pourtant toujours de marbre, avec un sang-froid à toute épreuve.

Pensif et légèrement abattu par le désespoir collectif qui émanait de tout le monde à bord de ce navire maudit, c’était tout naturellement que mes pas m’avaient conduit vers un des rares endroits où je pourrai me calmer sans risquer d’être dérangé par une des nombreuses femmes qui espéraient avoir l’honneur de partager ma couche. En entrant, je fus légèrement surpris par la chaleur de la pièce, et mes yeux n’arrivaient pas encore à percer la fumée pour parfaitement voir toute la pièce. De toute manière il n’y avait pas grand-chose à voir, j’étais pratiquement tout le temps tout seul quand je venais dans cette pièce. Au moment où j’allais allumer ma cigarette, j’aperçus vaguement une silhouette installée sur un canapé, mais impossible de la reconnaitre d’aussi loin avec toute cette fumée.

Je me rapprochai discrètement, pour ne pas que cette personne pense que je voulais l’espionner, m’attendant à trouver un homme dans cet endroit exclusivement masculin, mais je fus surpris de constater que c’était une femme, et pas n’importe laquelle, puisque c’était Elisabeth, la femme à laquelle je pensais énormément ces temps-ci. J’étais inquiet pour elle depuis plusieurs jours, je ne l’avais pas revu depuis qu’on était allé dans la Salle des Désirs, et au vu de ce que j’avais vécu là bas, je pouvais imaginer qu’elle n’avait pas du en sortir indemne. Il n’était pas étonnant que je ne l’ai pas revu, après cette épreuve, beaucoup s’étaient isolés pour rester avec leurs démons, mais je savais que ceux d’Elisabeth était particulièrement traumatisants et je devais l’aider.

« Vous savez, je pense qu’il n’est guère convenable qu’une dame de votre rang s’adonne à de telles pratiques. »

J’avais dit cela à voix basse, pour ne pas l’effrayer. Il y avait quelque chose d’étrange dans son regard, il m’avait paru éteint, puis une fraction de seconde plus tard, telle la fumée qui volait dans la pièce, un voile passa devant ses yeux et son regard retrouva sa lucidité. Qu’elle était cette étincelle de folie que j’avais pu apercevoir avant qu’elle ne se reprenne ? Etais-ce la Elisabeth que je connaissais ? Par quelles épreuves avait-elle bien pu passer dans cette horrible salle, elle qui étais pourtant si fière et distinguée naturellement, pour se retrouver dans ce fumoir à faire une chose que les femmes ne faisaient jamais ?

F · 12/07/2011

Ce n'est pas beau de fumer ✎ James & Elisabeth. Tumblr_m4to8pcQoJ1qirpq8o1_500

Un capitaine bien mystérieux.

Les murs ont des oreilles, cela est bien connu, encore plus à bord du Titanic. Pour enquêter, il faut murmurer, se cacher et prendre garde qu’une fouine ne soit pas à côté. Vous voilà maintenant loin des regards indiscrets, loin de tout et ensemble. Vous vous questionnez, qui est donc le Capitaine ? Pourquoi est-il toujours là quand des problèmes arrivent ? Encore et toujours un nom : le Capitaine, cet homme que personne n’a vu avant le naufrage et qui est désormais omniprésent.
Moi The Ghost, je vais vous conduire dans un monde de mystère et d’enquête. Ensemble, nous allons découvrir le secret du Capitaine, mais allez-vous me faire honneur ? Seriez-vous assez aviser pour rechercher ce que cet homme cache.
James et Elisabeth, vous qui êtes dans le fumoir, pensez-vous pouvoir résoudre ce mystère ? Otez vos cigares de la bouche et parlez, il est temps d’enquêter.
Moi The Ghost, je vous donne un unique indice pour le moment : « Le secret du Capitaine se situe dans vos cœurs. »

Ce n'est pas beau de fumer ✎ James & Elisabeth. 581941088

« Ce n'est pas beau de fumer. »

Je savais que c’était lui qui était là derrière moi. Je sentais presque son souffle sur moi, et je ressentis sa surprise à la vue d’une femme non d’un homme. Nous nous étions entrecroisés dans la Salle des Désirs, et après-tout depuis notre rencontre on ne faisait que ça se croiser de loin, des regards, de la gêne. Néanmoins, je n’étais pas une fille facile. Je voyais bien quel genre d’homme il était, j’avais mon petit caractère je ne me laisserais pas faire ! Il me parla, mais je continuais à fumer comme si de rien n’était, je pris mon temps avant de lui répondre. Je restais les yeux virés sur la table d’appoint en face de moi et la lampe éclairait. Je me demandais si elle s’éteignait à un moment donné ? Je le voyais dans le miroir en face de nous, et lui aussi devait m’observer. L’atmosphère de la salle était étrange remplit de fumée, on nous distinguait à peine. Je ne le voyais pas distinctement, mais de ce que je voyais je le trouvais terriblement séduisant.

« Et moi je pense qu’il n’est guère courtois d’aborder ainsi une dame de mon rang. »

La Salle des Désirs, qui n’y pensait pas ? J’étais certaine que cela tiraillé aussi James ça se voyait ou bien était-ce autre chose ? Je me posais de nombreuses questions sur le capitaine, qui était-il ? Peut-être que James savait quelque chose, lui qui avait un long carnet d’adresses essentiellement féminin j’avais remarqué aussi … J’étais jalouse de toutes ses femmes qui lui tournaient autour, je ne voulais pas être une groupie d’un soir qu’on jette à la poubelle le lendemain. Pourquoi étais-je attirée par les hommes qui ne me ressemblent pas ? Mais peut-être que le bon séducteur, charmeur, joueur n’était qu’une façade ? Que son caractère était bien plus profond que cela ? Qu’il cachait des choses en lui ? A moi de le découvrir, et de faire sauter sa carapace. Aux premiers abords, James ne faisait pas bonne impression pour une personne comme moi. C’était le genre à éviter, et au contraire c’était lui qui m’attirait. Toujours assise sur mon canapé, dos à lui enfin je le voyais à travers le miroir, je repris la parole. Je n’avais jamais osé parler de mes contrariétés, et de ce qui me trottait dans la tête à quelqu’un peut-être que James, en vertu des sentiments que j’éprouvais à son égard, serait cette personne-là. Je l’espérais en tout cas.

« Que pensez-vous du capitaine, Mr. Spencer ? Ne le trouvez-vous pas un peu soupçonneux ? »

J’avais lancé un sujet où je pourrais facilement me brûler les ailes. Si James était ami avec le Capitaine, mais le Capitaine avait-il véritablement des amis parmi les passagers ? Je ne pensais pas. Nous étions ses souffres douleurs, ses victimes voilà tout. Je voulais savoir ce qu’en pensait James, c’était important pour moi. Très important, selon son avis cela ne pourrait pas marcher entre nous. Nous étions déjà tellement différents, la même classe certes mais pas le même monde. J’allais le teste, le jauger, nous verrons bien … Peut-être qu’enfin, la chance me sourira.

Chapitre 1 ¤ James Spencer.
Après l'Event : Salle des Désirs.
Défi permanent : The Ghost.
Fumoir des Premières Classes.
Pont A.

Le temps semblait s’étirer dans le fumoir, j’avais fait le premier pas, mais j’avais l’impression qu’elle ne m’avait pas entendue, ou peut-être réfléchissait-elle a sa réponse. En attendant, je contemplais son reflet dans le miroir. Elle était belle, c’était indéniable, et sa folie m’attirait comme un aimant. Elle voulait se faire attendre ? Se faire désirer ? Me résister ? Soit, elle n’était pas la première femme à me résister, mais aucune n’avait réussi bien longtemps. Elisabeth ne ferait pas exception, mais pour séduire cette dame, il me faudrait agir avec toute la prudence dont je pouvais faire preuve. La première classe était trop indépendante, elle ne succomberait pas si facilement.

« Et moi je pense qu’il n’est guère courtois d’aborder ainsi une dame de mon rang. »

Ainsi elle avait choisi de rester forte en toute circonstance, et de ne pas avouer sa faiblesse passagère. Je n’allais pas la laisser gagner à ce petit jeu là. J’avais confiance en moi, j’étais un séducteur accompli, rompu à l’ivresse de l’amour. Elisabeth était innocente, elle avait un fort caractère, c’était certain, mais elle était encore jeune et innocente. J’allais lui sortir le grand jeu de séduction. Elle ne savait pas ce qui l’attendait si elle s’engageait sur ce terrain là avec moi. La pente était glissante, très glissante.

« Que pensez-vous du capitaine, Mr. Spencer ? Ne le trouvez-vous pas un peu soupçonneux ? »

Le capitaine, oui cet homme était soupçonneux, et très étrange. Il semblait toujours avoir une longueur d’avance sur tout le monde sur ce bateau. Qu’attendais Elisabeth en me posant cette question ? Etait-ce un piège ? Etait-elle de son côté ? Cette discussion prenait une tournure dangereuse, et le moindre faux pas pourrait couter très cher. Pouvais-je lui faire confiance ? Je n’en étais pas tout à fait sur. Je décidais de présenter ça de manière neutre, pour éviter de sembler avec ou contre le capitaine.

« Veuillez m’excuser, ma dame. J’ai eu du mal à vous considérer comme une dame étant donné que vous êtes dans un repaire de mâles, une question d’habitude j’imagine. Pour ce qui est du capitaine, je le trouve en effet soupçonneux. Peut-être que je me trompe, mais j’ai l’étrange impression que de tous les passagers du Titanic, il est le seul qui soit heureux qu’il y ait eu un naufrage. Cela semble fou n’est-ce pas ?»

Elisabeth n’allait surement pas laisser passer la remarque à peine dissimulée que je lui avais faite, mais ça faisait partie de la manœuvre de séduction. Il y a une chose que j’avais compris il y a longtemps, pour conquérir une femme, il ne faut jamais qu’elle se croit indispensable. Et plus important encore, elle ne doit jamais avoir l’impression que je lui appartiens. La question qu’elle avait soulevée sur le capitaine était tout de même importante, tout sur ce bateau semblait tourner autour de cet homme, et il semblerait que ce soit exactement ce qu’il voulait. Si Elisabeth se révélait être du même côté que moi, peut-être qu’avec son aide j’arriverai à percer les mystères de cet étrange marionnettiste. Mais avant de savoir ça, il faudrait être sur de la loyauté d’Elisabeth.

F · 12/07/2011

Ce n'est pas beau de fumer ✎ James & Elisabeth. Tumblr_mbhumgKSyp1r0uw3oo4_500

Les fantômes cachent bien des secrets.

C’était une belle et douce jeune fille : Isobel. Les cheveux blonds comme les blés, les yeux bleus, personne n’a oublié, celle qui était morte dans la sinistre salle des désirs. Depuis ce jour, elle ne connaissait pas la paix, elle errait dans les coins les plus sombres du Titanic, tentant d’assouvir loin du monde sa peine. Elle n’avait pas oublié qui était le responsable de sa mort, tout comme le Capitaine ne l’avait pas oublié. Elle errait seule et pour l’éternité, jamais elle n’aurait la paix. Elle flottait au-dessus du sol, conduisant à elle un froid intense, elle était la mort. Elle les vit les deux passagers en train de se questionner à propos du Capitaine. Enfin, le monstre attisait la curiosité. Tel un voile, le fantôme s’avança apportant la froideur de la mort avec elle. Elle regardait le duo de son regard vide de vie, puis avec une voix sortie des Enfers, elle se mit à leur parler.

« Il m’a tué, c’est un monstre, ce n’est pas un homme, mais un monstre, regardez ce qu’il m’a fait. » Murmure-t-elle lugubrement.

Puis Isobel finit par s’évaporer, non sans accorder un regard plein de larmes aux deux passagers présents. Elle les laissant avec encore plus de questions.

« Ce n'est pas beau de fumer. »

Si tu étais un désert
j'en serais la pluie
si tu étais une rivière
j'en ferais le lit.

Je ne céderais pas face à ce gentleman milliardaire. Ce prétentieux, il me surprit avec sa réponse ! Il voulait jouer ? Et bien jouons… Le capitaine était au contrôle de tout, il avait les rennes, il les tenait fermement. Et nous, nous étions que des pantins désarticulés et sans vie. Les objets du destin, nous devions trouver ce que le Capitaine cachait ? Un trésor au fond de l’océan ? Pourquoi étions-nous là si nous n’étions pas les acteurs de quelque chose ? Une chose qui nous dépasse. Nous avions quitté la vie à l’aube de la guerre, peut-être que nous avions une vie plus paisible que les vivants. Maudits, et emprisonné ici. Certes, mais en charmante compagnie de Mr. James Spencer cela va s’en dire.

« Ouvrez les yeux, Mr. Spencer. C’est important surtout ici. On dirait qu’il s’amuse des événements, je me demande bien que cache ce mystérieux personnage. »

Pas le temps d’aller plus loin, le temps s’arrêta presque dans le fumoir. Une sensation de froid apparut. Cela me glaça le sang, que se passait-il ? Un signe du Titanic car on essayait de découvrir les secrets du capitaine ? Peut-être oui … Rien n’était là par hasard de toute façon. Des cheveux blonds, des yeux bleus, un corps grisâtre, une apparence macabre. Isobel, gravé avec des lettres de sang dans la salle des désirs. Isobel. La maudite, la défunte, celle qui est morte sur le Titanic et qui n’a pas survécu. Mon parfait contraire, l’alpha et l’oméga, elle était là autour de nous flottant autour du sol. Un voile trainait, on aurait dis que son corps commençait sa décomposition. Je me redressais sur mon siège, j’avais les mains glacées à travers mes gants. Que faisait-il ici ? Une âme damnée sur le Titanic, une âme errante, un fantôme un vrai. Elle nous rappelait que la mort était n’importe où sur le Titanic. Elle dit que c’était le Capitaine qui l’avait tué. Il serait donc notre ennemi ultime ? Notre faucheuse ? Notre mort à tous ? Isobel était la première. Marcus était peut-être un disciple du capitaine ?

« Vous avez entendu ? » Isobel disparu en s’évaporant. Je me levais doucement, je n’étais pas sereine. « Le capitaine l’aurait tué ? Pensez-vous que quand le capitaine tue quelqu’un, il ne peut revivre ? Car moi … je … enfin …. Vous avez du en entendre parler. »

Cette vision m’effrayait, peut-être que j’étais la prochaine ? Peut-être que c’était une manipulation du capitaine ? Peut-être que c’était là le but : créer la psychose à bord ? On y passerait tous, comme dans les romans policiers, un à un on mourait tuer par le Capitaine. On ne serait jamais en paix. Nous serons les ombres du Titanic, des âmes errantes qui n’ont plus aucuns buts, qui s’évaporent et vivent dans les recoins du paquebot de luxe qui aura fais qu’un voyage. Je maudissais le jour où Père avait acheté les billets.
Nous étions perdus.

Isobel… ce prénom me hantait.

Chapitre 1 ¤ James Spencer.
Après l'Event : Salle des Désirs.
Défi permanent : The Ghost.
Fumoir des Premières Classes.
Pont A.

Je m’attendais à ce qu’elle réponde à ma provocation avec acidité, mais tout ce que j’ai pu observer sur le visage d’Elisabeth, c’est un instant de surprise. Il semblait que cette femme savait contrôler ses émotions, et son caractère, elle ne ressemblait que peu aux femmes que j’avais l’habitude de séduire, ce qui n’en était que mieux. Cependant, je devrai me préoccuper de ça plus tard, le capitaine requérait toute mon attention à cet instant. Sans le montrer, j’attendais sa réponse avec impatience, ce qu’elle allait dire maintenant allait déterminer si je pouvais lui faire confiance et lui parler sans danger ou si elle représentait une menace et qu’il fallait donc que je tienne ma langue.

« Ouvrez les yeux, Mr. Spencer. C’est important surtout ici. On dirait qu’il s’amuse des événements, je me demande bien que cache ce mystérieux personnage. »

Je n’appréciais que moyennement le ton avec lequel elle m’avait répondu, je pensais mériter légèrement plus de respect que ça mais chaque chose en son temps, je pouvais lui pardonner son impolitesse au vu de la gravité du sujet, de plus ses mots me poussaient à lui faire confiance et c’était le principal.

Je m’apprêtais à lui répondre, mais sans m’en donner l’occasion, un froid glacial emplit la pièce pendant qu’une forme vaporeuse apparaissait rapidement, prenant l’apparence d’une jeune femme : Isobel. C’était impossible, elle était morte, il était stupide de dire qu’elle était morte vu notre état à nous, mais en comparaison, elle était quand même plus morte que nous.

« Il m’a tué, c’est un monstre, ce n’est pas un homme, mais un monstre, regardez ce qu’il m’a fait. »

Sa voix était insupportable, elle semblait venir de loin. Cette femme avait de quoi faire peur, comment pouvions-nous mourir alors que nous étions déjà morts ? On pensait être insensible à la mort, et voilà que le fantôme d’Isobel venait nous rappeler que la mort était la fin de toute chose. Le plus inquiétant restait ce qu’elle avait dit, qui l’avait tué ? Le capitaine ? On parlait justement de lui, ça ne pouvait pas être une simple coïncidence.
Isobel était déjà en train de disparaitre, aussi soudainement qu’elle était apparue. Elle ne nous laissait pas l’occasion de lui poser quelques questions. Elisabeth semblait revenir peu à peu de ses pensées, plus rapidement que moi il semblait.

« Vous avez entendu ? Le capitaine l’aurait tué ? Pensez-vous que quand le capitaine tue quelqu’un, il ne peut revivre ? Car moi … je … enfin …. Vous avez du en entendre parler. »

Elle avait raison, j’en étais venu à la même conclusion, ça prouvait qu’il fallait se méfier de cet homme, si ce que le fantôme nous avait dit était vrai, se faire tuer par le capitaine était fatal aux morts que nous étions. Oui j’avais entendu parler de ce qui était arrivé à Elisabeth dans les bains turcs. Elle s’était faite tuer là bas, mais elle était de nouveau parmi nous, ce qui nous avait laissé croire que l’on ne pouvait plus mourir, apparemment nous nous étions trompés.

« Je pense que vous avez raison, Elisabeth. Il faut à tout prix que nous ne nous fassions jamais tuer par le capitaine. Car il y a des chances que ça soit un aller sans retour cette fois-ci. Après ce qu’il vous était arrivé, j’ai pensé comme tout le monde que nous ne pouvions plus mourir… Une autre chose m’étonne quand même. Pourquoi ce fantôme aurait choisi exactement ce moment pour apparaitre ? Nous parlions de nos doutes sur le capitaine. Peut-être que c’est une autre de ses ruses ? Il en est capable nous le savons. Peut-être qu’il veut nous effrayer pour nous dissuader de chercher plus profondément dans ses secrets ? Je ne sais pas pour vous, mais moi je ne compte pas abandonner. La principale chose à faire, c’est de nous assurer de ne jamais nous retrouver seul avec lui. C’est primordial. Nous sommes d’accord là-dessus ? »

Le Titanic devenait de plus en plus dangereux. Le destin ne semblait pas vouloir nous épargner, les évènements nous tombaient dessus sans pouvoir y faire grand-chose. Il fallait changer la donne, faire un coup de poker. J’étais doué pour le bluff, mais la partie en jeu était la plus compliquée que j’ai jouée, et les enjeux étaient nos vies.

« Il faut découvrir son secret, êtes-vous avec moi Elisabeth ? »

F · 12/07/2011

Un capitaine bien mystérieux.

Voir un fantôme, ce n’est pas une chose commune, mais pourtant, ils ont tous fait face à cette funeste apparition. Pauvre Isobel te voilà partie dans un recoin du Titanic, te cachant par honte, ou par dépit. Vous avez l’impression de devenir fou ? Non c’est la triste réalité, vous êtes tous voués aux enfers, mais l’avez-vous compris ou restez-vous dans l’illusion. Oh le Titanic est beau, un véritable orgueil pour l’humanité, mais il vous a tous condamné. Un seul maître règne un bord : le Capitaine. Qui est-il ? Comment peut-il tirer les ficelles de ce jeu qui n’amuse que lui ? A vous de la découvrir, une simple conversation avec cet homme ne le fera pas dévoiler qui il est et encore moins ce qu’il vous veut. Il aime les devinettes, prenez-vous à son jeu.
Vous êtes en manque d’indice ? Ne vous inquiétez pas, écoutez. Alors que vous êtes là à vous poser des questions sur la douce Isobel, une étrange voix se fit entendre dans votre esprit. Comme un murmure, un sifflotement, ou une simple schizophrénie. « Ne cherche pas plus loin, le secret du Capitaine est autour de vous. » La folie s’est-elle emparée de vous ? Non ne vous tapez pas contre un mur, ce n’est que le jeu du destin, qui tente de vous guider vers la vérité.

« Ce n'est pas beau de fumer. »

Ce James Spencer, je l'aurais bientôt dans la poche. J'allais prendre le dessus, j'étais plus forte que lui à ce jeu là. Je voyais bien ce qu'il cherchait à faire avec son sourire charmeur, et son regard envouteur. Le Titanic se jouait de nous, pourquoi cette apparition d'Isobel ? Pourquoi maintenant ? Pour nous prouver que le Capitaine était encore pire que ce que nous avions pu imaginer ? Qu'il avait le droit de vie ou de mort sur nous ? Isobel avait du être sa première vraie victime, quoi que nous étions tous ses victimes si nous étions ici. On devrait se rebeller contre cet infâme personnage. Il ne méritait que ça. Vivre l'éternité auprès du Capitaine, je trouvais l'idée insupportable. Mais, pouvions-nous le tuer ? Lui, avait réussit avec Isobel ? Marcus, mon assassin pourrait peut-être le savoir ? Il était peut-être de mèche avec le capitaine, qui sait ! Il fallait se méfier de tout et de tout le monde. Même si, du plus profond de moi - je savais que je pouvais pas faire confiance à Mr. Spencer. Pourquoi ? Je le sentais, je ne savais pas pourquoi ... La foudre m'était dessus ce jour-là et depuis toutes mes pensées allaient vers lui. Cependant, je n'allais pas me laisser faire par ce coureur de jupons ! Je devais me protéger de lui, même s'il représentait une terrible faiblesse. Qu'avait bien pu faire Isobel pour mourir ? Pour hanter le Titanic ? Jamais, nous ne pourrions trouver le repos, et la paix. Nous étions enfermés dans les Abysses à jamais. Que pensait de tout ceci ? Le Capitaine tenait les rennes, et faisait peut-être ça pour nous effrayer ? Avions-nous droit à une douce mort ? Ou bien, nous étions en enfer. Était cela l'Au-delà ? J'aurais du prier, et prier encore quand je le pouvais.

« Peut-être James, mais que pouvons-nous faire contre lui ? Et, nous nous ne contrôlons pas nos vies - s'il le décide, il y a des chances pour qu'on se retrouve en tête à tête avec lui. Peut-être nous épargnera-t-il ? Peut-être a-t-il besoin de nous ? Je suis avec vous, Mr Spencer. Quelles sont vos théories dites-moi ? Vous avez l'air d'être un homme assuré, vous devez avoir déjà réfléchis à la question pour jouer les gentlemans et sauver la gente féminine des griffes du Capitaine ? » pour tomber dans les filets de Mr. Spencer par dit...

Comment tout cela était-il possible ? Le jeu du destin … ou moi qui perdait totalement la tête. Peut-être qu’Isobel c’était pour nous emmener vers une fausse piste ? Nous égarer ? Nous perdre dans les méandres et les profondeurs de notre esprit ? Une étrange voix retentit dans ma tête, comme un doux murmure au creux de mon oreille « Ne cherche pas plus loin, le secret du Capitaine est autour de vous. » Qu’est ce que c’était que cette mascarade encore ? Autour de moi … il y avait des meubles, une table, une lampe, un canapé, James. James ? Peut-être qu’il se jouait de moi ? Peut-être que… tout s’embrouillait. Peut-être n’avait-il même pas de secrets ? Peut-être était-ce là qu’un moyen pour qu’il se divertisse ? Nous voir chercher en vain quelque chose qui n’existe pas. Comment faire pour voir le vrai du faux ? La réalité du rêve ?

« Vous avez entendu vous aussi ? Ou est-ce moi qui deviens complètement folle ? » J’avais peur, si peur, tellement peur. Je n’avais personne à qui parler de mes peurs les plus profondes. Mes pensées m’échappaient, et j’en devenais paranoïaque. Le secret du Capitaine tout autour de nous ? Mais nous étions au milieu de nulle part, des abysses, des profondeurs de l’Océan ? J’étais avec James, mais je n’avais pas d’idées sur le secret du Capitaine mis à part qu’il était là pour faire de notre vie un enfer.

Chapitre 1 ¤ James Spencer.
Après l'Event : Salle des Désirs.
Défi permanent : The Ghost.
Fumoir des Premières Classes.
Pont A.

Le capitaine, un être immonde qui semblait contrôler chaque événement qui se déroulait sur ce navire, et le pire c’est qu’il semblait apprécier une situation impossible pour toute autre personne. L’immortalité ne me dérangeait pas en soi, mais il y avait des circonstances qui faisaient que passer l’éternité sur le Titanic ne me semblait plus être un rêve si formidable. Elisabeth semblait dans ses pensées, il était vrai que ma demande n’était pas à prendre à la légère, si elle me suivait cela entrainerait sans doute des conséquences imprévisibles, mais de toute manière, quoi qu’il arrive, rien ne serait pire pour elle que sa situation actuelle.

« Peut-être James, mais que pouvons-nous faire contre lui ? Et, nous nous ne contrôlons pas nos vies - s'il le décide, il y a des chances pour qu'on se retrouve en tête à tête avec lui. Peut-être nous épargnera-t-il ? Peut-être a-t-il besoin de nous ? Je suis avec vous, Mr Spencer. Quelles sont vos théories dites-moi ? Vous avez l'air d'être un homme assuré, vous devez avoir déjà réfléchis à la question pour jouer les gentlemans et sauver la gente féminine des griffes du Capitaine ? »

Sa réponse n’était pas aussi engageante que je l’avais espéré, mais c’était positif tout de même. Je voyais bien qu’Elisabeth ne me faisait pas totalement confiance, et après ce qu’elle avait vécu, je ne pouvais pas lui en vouloir, mais ça ne m’empêchait pas de me sentir légèrement blessé. Il fallait que je trouve un moyen de gagner sa confiance, et le plus tôt serait le mieux, on ne sait jamais ce qu’il peut se passer à bord du Titanic.

« Je réfléchis à ce que nous pouvons faire contre lui… Ce qui est sur, c’est que nous ne pouvons pas agir ouvertement, le capitaine n’aurait qu’à nier toutes nos accusations et personne ne nous croirait. Non, il faut que nous agissions discrètement, sans qu’il ne nous voies venir, il faut le prendre la main dans le sac et trouver des preuves de ses agissements. Pour ce qui est de se retrouver en tête à tête avec lui, je pense qu’on devrait pouvoir trouver une solution. Le capitaine est loin d’être idiot, il sait que lui non plus ne peut agir ouvertement, depuis le début il se contente de tirer les ficelles de ses marionnettes, mais sans jamais s’exposer, il va continuer ainsi. Il ne peut pas nous forcer à le voir seul si nous ne voulons pas, et dans tous les cas, il suffit que nous ne soyons jamais seuls et l’affaire est réglée. Je pense que vous vous trompez, le capitaine n’a besoin de personne, il utilise les gens comme des objets jetables dont il se débarrasse une fois leur besogne achevée. Elisabeth, j’aimerai vous demander une chose. Accepteriez-vous de m’accompagner au bal ? J’adorerais y aller en votre compagnie, et de plus ça respecterait parfaitement l’optique de ne jamais être seuls. »

J’espérais la convaincre totalement avec ce que je lui avais dit, mais ça n’allait surement pas être aussi simple. Mon invitation pour le bal sous prétexte de ne pas êtres seuls n’était pas très loyal envers Elisabeth, mais comme ça j’étais sur de ne pas essuyer de refus, elle serait obligée d’accepter, et ma technique de séduction allait se mettre doucement en marche. Ce n’était pas de la manipulation, je voulais vraiment qu’elle vienne au bal avec moi, et je voulais la protéger par la même occasion du capitaine, alors pourquoi ne pas joindre l’utile à l’agréable ?

J’eus un sursaut en entendant un lointain murmure : « Ne cherche pas plus loin, le secret du Capitaine est autour de vous. ». Impossible de déterminer la provenance de ce murmure, c’était comme si quelqu’un s’était mis juste à côté de mon oreille pour un souffler ces quelques mots. Que se passait-il ? Étais-je le seul à l’avoir entendu ? Est-ce que moi aussi je commençais à devenir fou à force d’errer sur le Titanic ? Je n’avais jamais douté de mon intégrité mentale, et le capitaine commençait à me faire douter de moi-même, il fallait se reprendre vite.

« Vous avez entendu vous aussi ? Ou est-ce moi qui deviens complètement folle ? »

La question d’Elisabeth me soulagea, au moins ce n’était pas un moment de folie. Des choses étranges se passaient dans cette salle, et quand nous avions l’impression d’avoir tout vu, une autre surprise apparaissait soudainement. Ce message restait quand même intriguant… Le secret du capitaine autour de nous ? Mais qu’y avait-il autour de nous mis à part ce qui compose habituellement un fumoir ? Les idées qui me venaient à l’esprit était toutes plus folles les unes que les autres, mais pourtant était-ce possible … ?

« Non rassurez vous très chère, vous n’êtes pas folle, je l’ai entendu moi aussi. Le secret du capitaine est autour de nous ? Est-ce une autre de ses ruses pour brouiller les pistes ? Ou est-ce que cette voix a voulu nous aider ? Et si c’est le cas, nous devons découvrir qui tiendrait à nous aider contre le capitaine. J’aimerai vous faire part de quelques soupçons que j’ai sur le capitaine. Cela va surement vous paraitre fou, mais je pense que vous mieux que quiconque pouvait comprendre ce que je veux dire. Que diriez vous si le capitaine n’était pas quelqu’un, mais plutôt quelque chose, une chose comme l’incarnation de la personnalité du Titanic lui-même ? Une sorte de conscience du navire ? Ça me semble tiré par les cheveux mais plus j’y réfléchis et plus je me dis que pourquoi pas ? Mon autre supposition serait que le capitaine pourrait être l’Ange de la Mort comme certains l’appellent ? Ou la personnification de la mort… Tout ça aurait de quoi inquiéter mais pourtant est-ce si impossible ? Depuis le naufrage, que peut-on dire des choses possibles ou impossibles ? J’espère me tromper mais j’aimerai avoir votre avis sur la question. »

Ces quelques paroles que j’avais prononcé à contrecœur n’étaient pas pour me plaire, mais si tout cela s’avérait fondé, alors notre méfiance vis-à-vis du capitaine n’était rien en comparaison du véritable danger qu’il représentait, et il était pas sur du tout que nous allions pouvoir faire quelque chose contre lui…

F · 12/07/2011

Un capitaine bien mystérieux.

Terrible vision qu’est la réalité. Hors moi The Ghost, je suis là pour vous montrer la vérité, ce que vous ne pouvez voir et que le monde vous cache. Regardez le Capitaine, fier à bord de ce navire qui vient de couler, des corps longent le sol, il est le seul debout triomphant dans sa plus grande splendeur. Il regarde vos corps, les admires, vous êtes désormais ses pantins. Autre image, nouveaux souvenirs de ce cher Capitaine. Il est là, dans le couloir de la porte blanche, avec une jeune enfant, elle sautille tandis qu’il la conduit vers cette porte. Il l’ouvre et l’enfant finit par partir, loin dans un monde inaccessible pour nous. Il était là depuis le début, il nous a vus nous réveiller. Il est notre passeur d’âme, celui qui conduit les passagers dans l’autre monde. Mais est-ce seulement ça ? Autre image, il est là, admirant la pauvre Isobel, elle mourrait, lui souriait, la condamnant à une éternité sous la forme d’un fantôme. Pauvre enfant, il l’avait tué ! Nouvelle image d’horreur, un steward vint le voir, il ne croyait plus en ce Titanic, il menaça le Capitaine, ce dernier lui arracha le cœur, comme ça, avec ses propres mains et il regarda l’homme mourir et quitter ce monde. L’avait-il envoyé en Enfer ou au Paradis ?
Vous en avez découvert un peu plus sur cet homme, moi The Ghost, je vous ais permis de voir, ce que vous ignoriez, l’envers du décor. Mais cela sera-t-il suffisant pour que vous découvriez son secret ? Qui est donc le Capitaine ? Maintenant, vous avez toutes les cartes en main.

« Ce n'est pas beau de fumer. »

Un rêve charnel. James réveillait en moi du désir, il était un très bon partit. Mère aurait été fière que je jette mon dévolu sur cet homme d’affaire. Valse charnelle. Murmure de désir. Une banale offense à l’amour. Appel au plaisir. Le seul défaut que je lui trouvais… non en faites, il y en avait plus d’un, mais surtout son côté volage. Je n’avouerais jamais qu’il est mon idéal, l’être pour qui j’éprouve des sentiments. Un bal de charmes. Valse sans fin. J’étais prête à suivre James jusqu'au bout du monde. Comment faisait-il ? On racontait tellement de choses extraordinaires sur Mr. Spencer, il vendait du rêve.

Je me noie dans une goutte d’eau.

Une rebellion dans l’ombre se prépare, des changements, un spectacle où il faudra avancer avec son masque. Jouer au caméléon, s’adapter aux autres, et se protéger d’une carapace telle une tortue, du capitaine.

« Nous ne pouvons trouver des preuves contre lui, il est tellement inaccessible. Une ombre insaisissable dans la nuit. » Je m’arrêtais net, j’étais surprise par la demande on-ne-peut-plus directe de James pour m’accompagner au bal … J’en avais rêvé. Espéré. Sans vraiment y croire. Je pensais qu’il prendrait une Dame plus comment dire… faisant preuve de plus de prestance quand j’étais en sa compagnie, je perdais tellement mes moyens je le sentais tout mon moi était chamboulé même si je restais glaciale à l’extérieur. « Avec joie, Mr Spencer. Ainsi, vous veillerez sur moi. »

En même temps que James, d’un bond je me levais à nouveau de mon siège. A nouveau un fantôme ? « Ne cherche pas plus loin, le secret du Capitaine est autour de vous. ». Un murmure, un son, une voix sortit de là, d’ici, d’un peu plus loin que sais-je … les pensées se mélangent. Qu’est-ce-que c’est que cela ? Une sensation au creu de mon cou, un souffle à mon oreille, ces quelques mots prononçaient… Nous étions observés, nous n’étions pas seuls. Ce côté du Titanic devait être hanté, il fallait partir, nous étions à la merci du capitaine ici. Nous risquions nos vies, car oui Isobel était la preuve – morte – que nous n’étions pas éternelle. L’immortalité ce n’était pas pour nous. Il fallait se renouveler, faire peau neuve, se retrouver sous un nouveau soleil.

« Je l’ignore James, je doute que ce soit une ruse. Je vois plutôt ça comme une mise en garde. Nous devons nous méfier de lui, aujourd’hui plus que jamais. La mort hante ces murs, le Capitaine a les mains maculées de sang si vous voulez mon avis. Et je pense qu’ici, à force d’en voir des choses invraisemblables tout est possible ? Où sommes-nous ? A première vue sur le Titanic, mais si tout cela n’était qu’illusion ? Si le Capitaine était une illusion ? L’objet d’une hallucination collective ? James, je peux vous appeler James, Mr Spencer ? Venez partons de ce lieu … J’en ai des frissons de penser à tout cela. Ici, il y a des fantômes enfin … vous me comprenez, il y a des voix … Je ne veux pas croiser le Capitaine. Venez sortons. »

Je commençais à partir d’un pas lent pour que James ait le temps de me rattraper. J’aimais sa compagnie, c’était un homme sage quand il ne jouait pas ses millions et qu’il n’avait pas une bouteille à la main. Une personne censée, réfléchie. Il avait de sacrés idées sur le Capitaine, avait-il raison ? Je ne savais pas, j’avais les idées troubles. Un méli-mélo événements qui se mélangeait. Tellement de coïncidences, événements auxquels avait participé le Capitaine. J’entends encore les mots, et cela ne me rassure pas.

Il est la faucheuse. Il est notre pire cauchemars. Il est notre pire peur. Il est notre mort. Il est notre avenir funeste. Il est le rêve que nous aurions aimé ne jamais faire. Il est tout. Il est rien. Il est bien plus encore…

Chapitre 1 ¤ James Spencer.
Après l'Event : Salle des Désirs.
Défi permanent : The Ghost.
Fumoir des Premières Classes.
Pont A.

Le capitaine, un homme abject qui ne répandait par ses actes et ses paroles que la peine et la souffrance. Qui était-il ? C’était bien dur de le deviner. A chaque fois que j’avais l’impression de découvrir une partie de la vérité sur lui, un nouvel évènement venait bousculer ma réflexion en remettant tout en question. Une chose était sur par contre, il était notre ennemi à tous et il était le seul avec toutes les cartes en main pour décider de notre destin. Il fallait renverser la situation pour peu que ça soit possible, mais je ne pouvais y parvenir seul, et même avec Elisabeth avec moi ça ne suffirait pas.

« Nous ne pouvons trouver des preuves contre lui, il est tellement inaccessible. Une ombre insaisissable dans la nuit. »

Elisabeth avait raison bien sur, il fallait trouver un moyen pour ne pas avoir besoin de preuves, sinon nous n’avions aucune chance.

« Ne vous inquiétez pas pour les preuves Elisabeth, le capitaine n’en a pas eu besoin pour condamner Isobel à ce supplice, je ne pense pas que nous en ayons non plus besoin pour le punir de ses méfaits. Regardes autour de vous, je ne pense pas que le capitaine ait beaucoup d’amis. Personne ne plaiderait sa cause en cas d’accusation massive. Ce qu’il nous faut, ce ne sont pas des preuves, ce sont des sympathisants des personnes qui comme nous en ont assez de subir les attaques du capitaine. Nous avons besoin d’alliés, mais nous devons rester discrets. Rien ne nous dit que le capitaine agit seul, il a probablement des alliés cachés parmi les membres de l’équipage par exemple, voir parmi les passagers, on doit rester très prudents et commencer par repérer ceux qui pourraient rejoindre notre cause. Pour le moment, nous devons faire comme lui et agir dans l’ombre, sans qu’il ne se doute de rien, nous ne pourrons le renverser que quand nous serons assez nombreux et que nous saurons qui sont ses alliés.»

Il fallait voir les choses en face, c’était une guerre qui se profilait à l’horizon, et j’espérais que le moment venus nous serions prêts. Le capitaine devait être mis hors d’état de nuire, mais il serait difficile d’y parvenir. Pour le moment, tout ce que je pouvais faire, c’est protéger Elisabeth en la laissant le moins possible sans compagnie et observer qui serait susceptible de nous rejoindre. Elisabeth n’avait rien laissé paraitre suite à mon invitation pour le bal, peut-être que j’avais trop utilisé l’excuse que c’était pour la protéger et qu’elle n’avait pas apprécié que je ne dise pas que je l’invitais parce qu’elle me plaisait. Mais la vérité était là, Elisabeth Cavendish me plaisait, elle était une femme remarquable et ravissante, une raison de plus pour la protéger et rester à ses côtés je ne la courtisais pas pour l’ajouter à mon tableau de chasse mais parce qu’elle avait quelque chose qui m’attirait irrémédiablement vers elle et qui me faisait perdre toute lucidité.

« Avec joie, Mr Spencer. Ainsi, vous veillerez sur moi. »

Sa réponse m’avait de nouveau sorti de mes pensées, ça devenait une habitude en sa présence. J’avais su cacher ma joie avec un peu trop de conviction, je ne voulais pas lui laisser croire qu’elle ne comptait pas à mes yeux, mais je ne voulais pas non plus qu’elle pense que je lui appartenais. Dans tous les cas sa réponse me comblait, même si mes pensées était en grande partie tournées vers le capitaine en ce moment, et les réflexions que j’avais énoncé à Elisabeth ne me plaisaient pas plus qu’à elle.

« Je l’ignore James, je doute que ce soit une ruse. Je vois plutôt ça comme une mise en garde. Nous devons nous méfier de lui, aujourd’hui plus que jamais. La mort hante ces murs, le Capitaine a les mains maculées de sang si vous voulez mon avis. Et je pense qu’ici, à force d’en voir des choses invraisemblables tout est possible ? Où sommes-nous ? A première vue sur le Titanic, mais si tout cela n’était qu’illusion ? Si le Capitaine était une illusion ? L’objet d’une hallucination collective ? James, je peux vous appeler James, Mr Spencer ? Venez partons de ce lieu … J’en ai des frissons de penser à tout cela. Ici, il y a des fantômes enfin … vous me comprenez, il y a des voix … Je ne veux pas croiser le Capitaine. Venez sortons. »

Une mise en garde ? Oui c’était bien possible, mais je n’avais aucune réponse à lui fournir à toutes ses questions, je n’en savais malheureusement pas plus qu’elle. Toutes ces idées se mélangeaient dans ma tête, et il était dur sur le Titanic de discerner le vrai du faux. La tromperie faisait partie des activités favorites de certains passagers et pas seulement du capitaine même si il était le maitre dans ce domaine.

Elisabeth avait déjà tourné les talons et commençait à s’éloigner de moi lentement. Je lui emboitais le pas, me mettant à sa hauteur.

« Vous avez raison, partons, nous n’avons que trop trainé dans ce fumoir. Vous ne devriez pas rester seule dans les couloirs obscurs du navire, je vais vous raccompagner dans des lieux plus peuplés, là vous serez plus en sécurité très chère. Si jamais dans les jours qui viennent vous en avez l’envie, n’hésitez pas à solliciter mon aide.»

L’idée d’Elisabeth ne me sortait pas de l’esprit, si tout ceci n’était qu’une illusion, alors qu’étions-nous ? Quel était le but de ce rêve partagé, ou plutôt ce cauchemar ? Le capitaine semblait au centre de tout, mais que ce passerait-il une fois que nous nous serons débarrassés de lui pour peu que nous y arrivions ? J’avais trouvé un objectif dans cette vie, et peut-être même deux, dans les ténèbres des abysses dans lesquelles nous étions confinés, j’avais trouvé un éclat de lumière en la personne d’Elisabeth, je devais tout faire pour préserver cet éclat…

THE END

» Histoire éternelle ♥ James & Elisabeth
» La mort n'est en rien le plus beau des cadeaux [LIVIA & CHARLES]
» The last dance ¤ Elisabeth
» Elisabeth ▲ La mouette des mers.
» what a strange feeling you seam to have [Elisabeth]

Ce n'est pas beau de fumer ✎ James & Elisabeth.

Ce n'est pas beau de fumer ✎ James & Elisabeth.

Sujets similaires

Sujets similaires