Entre croyance et espoir.

Il y avait un petit moment que tu avais pris ta décision, voilà maintenant deux semaines que tu étais sûre, tu devais te rendre dans la salle des désirs. Tu avais longuement hésité, tu avais eu peur. Tu craignais les effets de cette salle, pourtant d’après certains passagers, elle était bénéfique pour tous. Tu osais donc, mais il y avait maintenant de nouvelles règles et c’était le Capitaine qui les dictait. Tu étais donc allé le voir, tu avais donné ton nom : Georgiana Liliane O’Hara et on t’a mise sur liste d’attente. Pourquoi ? Tu ne le savais pas, le Capitaine pouvait être si étrange par moment. Et tu t’en fichais, tu savais que tu voulais y aller, surtout depuis que tu avais vu ces flocons de neige. Ils avaient été si beau et que cela a été bon de sentir ces délicats flocons blancs sur tes joues. C’était délicieux et cela t’avait rappelé de très beaux souvenirs. Quelques jours séparaient ton inscription sur la liste au moment où tu pouvais entrer dans la salle des désirs. Selon le Capitaine trop de monde voulait s’y rendre, il devait donc faire ce système. Tu n’allais pas te plaindre, après tout tu allais enfin pouvoir entrer dans le lieu tant attendu. Tu ne savais pas ce qui allait te tomber sur la tête, ni ce qui allait se passer et encore moins comment. Toi qui avait été élevé dans le rite protestant, tu avais beaucoup de mal à croire à ce genre de choses qui te dépassaient. C’était dur d’y croire et encore plus de vivre avec. Tu ne comprenais pas ta situation, ni le mystérieux qui régnait à bord du Titanic. Normalement, tu préférais éviter, tu écoutais les conversations des autres à propos de ce mystère Titanic, mais tu n’y participais. Tu avais beaucoup de mal à croire en ces choses, mais elles étaient là et depuis la disparition du passager fou, tout c’était renforcé. Tu avais été mise devant le fait accompli et tu te devais d’y croire et de voir ce qui se passait autour de toi. La mystérieuse chute de neige t’avait décidé, te voilà donc devant la salle des désirs.

Tu n’avais pas beaucoup dormi cette nuit, tu t’étais posé des questions, notamment sur le vœu que tu allais faire. C’était difficile, tu désirais tellement de choses, comme revoir ta famille, ça c’était la principale, tu souhaitais voir comment ton père se portait, s’il se remettait de ta disparition. Que de souhaits, mais un seul devait être choisi, le Capitaine l’avait bien précisé. Tu t’étais levé tôt de ta couchette, étant donné que tu avais peu dormi, tu avais le visage fatigué. De plus, tu étais très nerveuse, tu le savais aujourd’hui, tu irais au-delà de tes croyances. Que dirait ton père s’il te voyait en ce moment. Tu te posais souvent cette question pour t’aider à prendre des décisions. Cela te conforté de te mettre à la place de cet homme si fort. Il avait toujours été un exemple pour toi et tu te devais d’écouter encore et toujours les précieux conseils qu’il t’avait prodigué. Avant de quitter ta cabine, tu n’avais pas oublié de mettre autour de ton coup, la croix qui venait de ta mère, elle te l’avait confié avant ton départ à bord du Titanic. Depuis, elle ne te quittait pratiquement plus. Aujourd’hui, tu en avais besoin pour te conforter, tu ne voulais pas blasphémer, mais cette salle était pour toi, le meilleur moyen d’obtenir des réponses. Mais quelle réponse ? Tu avais déjà beaucoup de mal à régir ta vie, cette salle ne pouvait pas le faire pour toi.

Tu te rendais alors au pont B, l’endroit où la salle était apparu mystérieusement après le naufrage, tu étais quelque peu inquiète, qu’allait-il se passer ? Tu avançais à pas lent, rebroussant parfois ton chemin, mais tu finissais toujours par revenir sur tes pas. Tu avais mis une grosse demi-heure pour faire le chemin, mais tu y étais. Tu hésitas, mais tu entras. Tu fus étonné, cette salle était blanche ! Il n’y avait rien dedans, que des murs blancs et un sol aux carrelages blancs. Tu marchas dans la pièce, tandis que la porte se claquait derrière toi. Tu sursautas. Tu étais seule, les autres ne semblaient pas encore être présents. Tu marchas vers le centre, laissant tes bottines faire du bruit. D’ailleurs, c’était le seul bruit qu’on entendait dans cette salle. Contrairement au reste du navire, on n’entendait pas les bruits des machines. Tout était étrange, ici, bien trop étrange.

De la prudence à la fascination

La salle des désirs t'attirais, et pourtant, la prudence t'insistais à ne pas t'y rendre. Que découvrirais-tu là-bas ? Qui reverrais-tu ? Quelle dépendance à cette salle pourrait être ta vie après t'y être rendu ? Oui, tu avais peur de cette salle, peur de ce qu'elle pourrait te révéler, peur de tes propres désirs. Durant ta courte vie, tu avais eu bon nombre de désirs et pour la plus grande majorité : des péchés. Le péché de la chair avait été la plus grande par de ton existence, après tout c'était là, ta façon de te procurer de l'argent... Le péché ou mourir ? Et tu avais choisi la première proposition, sans doute la plus facile. Personne n'a envie de mourir aussi jeune qu'au moment où tu as fait ce choix. Ah...ce choix, James, il a fini par écrire ta vie, ton caractère de séducteur et de « Don Juan », mais si ce choix avait été différent ? Si certaines erreurs n'avaient pas été commises ? Si tes parents n'étaient pas morts ? Quels choix auraient tu eus ? Quelles nouvelles erreurs auraient tu commises ? Et quel destin aurait été le tiens ? Ce que tu désires le plus James, ce sont des réponses...Des réponses à des questions que seul un sort différent aurait pu répondre...Des réponses que personne ne pourrait te donner, car personne ne connaît les différents choix ou les différentes routes qui était tiennes.

La salle des désirs, jamais encore tu ne t'y étais rendu. Jamais tu n'avais entendu l'un de tes proches parler de ce qu'il avait vu dans cette fameuse salle. Tu n'avais jamais voulu y aller, pour la simple est bonne raison que tu désirais tous, autant que tu ne désirais rien. Tu avais enfin retrouvé les deux personnes qui compté le plus pour toi : Grace et Céleste, que pouvais tu demandé de plus ? Et pourtant, tu te trouvais là, sur le Pont B, face à la porte qui menait à la salle des désirs. La franchira-tu et oseras tu affronter tes propres désirs ? Ou renonceras-tu et les questions sur cette salle redoubleront d'ardeur ? Tu avais fait ton choix, une main sur la poignée, la respiration longue, tu finis par ouvrir la porte. Elle était là, désormais ouverte à toi, et tu te trouvais devant celle-ci le regard plein de contradictions et d'hésitations. Mais ce regard ce dissipa, te laissant une expression réfléchie, parfaitement sereine, et pourtant, en toi, cela hurlé. Et oui, tu avais peur. Un dernier regard en arrière et tu franchis l'obstacle entre toi et la salle.

La porte se referma derrière toi comme si la salle avait attendu ta visite depuis fort longtemps. Oui, elle t'avait attendu et comme un idiot, tu étais tombé dans le piège de la fascination qu'elle exercée sur toi. Tu avançais, lentement et le seul bruit qui résonnait était tes mouvements. Lorsque tu t'arrêtas et tendis l'oreille, tu entendis une seconde respiration. Respiration qui avait tout l'air d'être féminine. Ta tête tourna d'elle-même et ton regard se posa sur la jeune femme de troisième classe qui comme toi se trouvait dans la salle...Georgiana...

Le matin n'avait pas été différent de tous les autres, au commencement tout du moins. Willima c'était réveillé dans sa cabine comme chaque matin, il s'était habillé d'un pantalon tout simple en toile et d'une chemise. Il ne servait pas avant ce soir alors il avait eu envie de profiter un peu pour faire un tour sur le navire qu'il n'avait pas eu la chance de voir plus en détails. Il avait bien le temps de le découvrir ce bateau maintenant qu'il était mort. Il avait entendu dire qu'on organisait dans la salle de désirs un événement spéciale. Y aller ou ne pas y aller? William n'eut pas vraiment à se poser la question. Il s'y dirigeait sans vraiment y faire attention. Il ignorait ce qui s'y passerait et c'était pourtant toujours demander ce qu'était cette salle des désirs. C'est pourquoi il y entra sans trop se demander ce qu'il faisait là. William s'était toujours demandé ce qu'il y avait derrière cette pièce apparut après le naufrage. Il traversa le pont B et arriva devant la salle, les portes s'ouvraient enfin à lui et il y entra.

Il restait sur ses gardes. On ne savait jamais ce qui pouvait arrivé dans cet endroit. Il y avait trois personne avant lui. Georgiana qu'il connaissait d'avant le naufrage et deux autres personnes qu'il n'avait pas le souvenir d'avoir vu avant. Le jeune homme n'avait aucune idée de ce qui se passerait dans cette salle et ne pouvait désormais plus reculer. Il n'était d'ailleurs pas sur d'avoir envie de s'en aller. Il avait très envie de savoir ce que cachait cette salle si mystérieuse. Les battements de son cœur commençaient à s’accélérer sans qu'il ne sache trop pourquoi.

Que lui réserverait cette salle des désirs? Il ne le savait pas mais «mourrait» d'envie de le savoir. Pour l'instant il ne savait pas ce qu'il allait devoir faire et ne doutait pas qu'il le saurait bientôt. Il ne connaissait que Georgiana et ce fut vers elle qui se dirigea sans trop savoir s'il allait lui parler où pas. Il lui fit signe, Il verrait tout ça pour plus tard.

Un sursaut, des sueurs froides et un cri. Voilà comment Isobel s’était réveillée ce matin-là. Elle avait repoussé les draps violemment, dévoilant en même temps le corps à moitié-nu de son « fiancé » qui se réveilla lorsque le contact de l’air entra sur sa peau qui était, quelques minutes plus tôt, couverte d’une couverture chaude. Adrien se redressa dans le lit pour la regarder et essayer de comprendre en silence ce qui se passait avec sa supposée fiancée mais en la regardant dans les yeux, c’était clair qu’elle venait de faire un cauchemar sur les évènements de leurs… morts. Il tenta de lever une main pour lui caresser les cheveux et la calmer mais aussitôt qu’il pensa pouvoir la toucher, elle s’évada en sortant du lit. Il la regarda faire, la voyant fouiller dans l’armoire pour en sortir une jupe blanche, un chemisier blanc et un corset doré qu’elle enfila dans le même ordre sans oublier ses petits souliers à la tout fin. Elle se regarda un instant dans le miroir de la coiffeuse qui se trouvait dos au mur puis prit sa brosse pour les démêler et en faire un chignon rapide avant de sortir de la cabine. Ses pas semblaient rapides, comme si elle savait où elle allait puis en arrivant dans le couloir où elle avait vu sa vie se « terminer », elle s’arrêta et prit le bas de sa jupe pour se mettre à courir le long du couloir comme elle l’avait fait le soir du naufrage, mais en compagnie de son client. Elle s’arrêta à l’embouchure du couloir où se trouvaient des escaliers pour se rendre plus haut. Elle ferma les yeux et revit l’eau la noyer comme dans son rêve qui reflétait la réalité d’il y a 11 mois… 11 mois maintenant qu’elle était loin de son meilleur ami et de sa vraie vie… Elle monta sur un pont sans vraiment se soucier de quel pont il s’agissait puis elle s’y promena tranquillement, respirant l’air marin à pleins poumons. Elle s’approcha du bastingage, posant ses deux mains dessus pour regarder en bas, regarder l’eau, les vagues qui frappaient la coque… Elle se demanda alors comment ceux qui y étaient tombés s’étaient sentis. Elle, elle n’avait pas eu un contact direct avec la mer. Elle avait été noyée dans un couloir simplement. Soupirant, elle recula plus loin et continua sa promenade jusqu’à arriver au pont B. On disait qu’un salle des désirs s’y trouvait… Lentement, elle s’en approcha. Posant une oreille sur la porte pour tenter d’entendre quelque chose comme une présence humaine. Elle n’entendait rien. Isobel fit glisser sa main sur la porte jusqu’à saisir la poignée mais inspira deux coups en réfléchissant avant de tourner la poignée et de pénétrer dans la salle. Elle désirait maintes et maintes choses… Il fallait juste qu’elle se décide sur ce qu’elle allait demander avant… Elle fit quelques pas dans la salle que la porte se referma derrière elle, la faisant sursauter. Elle aurait espéré être seule mais en s’approchant, elle vit bien que quatre autres personnes s’y trouvaient. Elle leur souffla doucement, presque en chuchotant tant la salle l’intimidait :

Bonjour…

Entre croyance et espoir.

Tu ne restas pas longtemps seule dans cette salle des désirs, bientôt un à un les personnes entrèrent et tu n’étais pas mécontente de voir du monde, cet endroit était vraiment lugubre. Il y eut James, un homme que tu n’appréciais pas, mais poliment, tu le saluas de la tête, mais tu ne lui adressas pas la parole. Tu avais entendu des choses à son propos que tu n’appréciais pas et que tu préférais taire. Même si tu n’aimais pas croire aux rumeurs, celles-ci tu avais l’impression qu’elles étaient véridiques, si bien que tu fuyais l’homme comme la peste. Il y eut aussi Emily, une personne de troisième classe que j’appréciais beaucoup, je l’accueillie avec un sourire, bien trop tendue pour parler, je me demandais toujours ce qui allait m’attendre et surtout ce que j’allais bien pouvoir demander à cette salle. Deux autres personnes finirent par entrer dans la pièce, il y avait un jeune serveur que j’avais croisé plusieurs fois sur le bateau, puis une femme de première classe que je ne connaissais que de vu. Nous étions maintenant tous présents et il ne restait plus qu’à attendre. Que faire ? Que dire ? Mes questions furent bien vite interrompues par le capitaine qui entra dans la pièce. J’étais bien heureuse de le voir, j’allais enfin savoir ce que je devais faire. Le capitaine semblait souriant, bienveillant envers nous et il nous expliqua les démarches à suivre. Ce n’était pas bien compliqué et pourtant, j’étais nerveuse. Je craignais de ce que j’allais découvrir, puisque maintenant, je savais ce que je voulais. Je mis en application les conseils du capitaine, pensant à mon vœu et à voix basse, je prononçais :

« Cher Titanic, je souhaite connaître le destin de mes proches après ma mort. » dis-je émue.

Je trouvais cette citation ridicule, digne d’un conte des mille et une nuits, une fois prononcée, j’attendais sans broncher et je finis par voir. Je vis le destin funeste d’Arthur, ce qui me fit sourire. Au fond de moi, j’étais heureuse de savoir qu’il avait péri des mains de mes frères. Charles et Georges avaient compris que ma mort n’était pas naturelle et ils m’avaient vengé. Je me délectais de la souffrance de mon ancien fiancé, sa douleur me donnait du baume au cœur et m’encourageait à avancer dans cette vie. J’étais heureuse de voir qu’il n’avait pas fini dans un trou à rat et qu’il n’a pas eu la belle vie. Je vis le départ de mes frères, ainsi que leur avenir, un bien bel avenir, puisqu’ils allaient connaître la fortune. Leurs épouses étaient bien jolie tout comme les enfants qu’ils allaient avoir. Je voyais ma mère belle comme jamais, dans des robes qu’auparavant elle confectionnait par les nobles dames. Mais je me posais une question, où était mon père ?

De la prudence à la fascination

Pendant un instant qui te paru vraiment long, tu restas seul avec Georgiana O’Hara. Cette femme ne t’appréciait pas et tu lui rendais bien sûr l’appareil. Tu étais certain que si les circonstances avaient été différentes, tu l’aurais apprécié, mais les choses sont ce qu’elles sont… Une jeune femme de troisième classe tout comme toi fit son entré, ah ! Enfin un visage amical, c’était Emily, une amie à toi. Deux personnes la précédèrent, des personnes que tu ne connaissais que de vu.
Tu n'adressas la parole à personne, si ce n'est un bref mouvement de tête et une petite bride de phrase. Tu te trouvais trop concentrer sur ce que tu demanderais a voir... A dire vrais, tu ne le savais même pas... Tellement de désire...Si peu de conviction à les voir s'accomplir...

Lorsque le capitaine fit son entré arborant un air des plus bienveillant, tu devins confiant, malheureusement, trop confiant. Tu l'écoutas de manière ravie, désormais tu savais exactement ce que tu voulais. C'est d'une voix assurer que tu prononças ces quelques mots :

« Cher Titanic, je souhaite connaitre le destin que j'aurais eu si le Titanic n’avait pas sombré… »

Tu aurais du faire preuve de prudence, mais qu'importe, les dès étaient lancés, le tour joué. Tu attendis dans un silence absolu, lorsqu'enfin tu te vit à bord du Titanic, Grace blottie contre toi. La vision de ce James semblait ravie, épanouis. Quand le Titanic appareilla et que tu descendis, tu vis que de loin, Grace te suivais. Vous aviez prévu de partir ensemble lorsque vous seriez arrivé. Tu te regardais prendre la main de Grace et partir d'un pas rapide. Tu entendis une voix s'élever, celle de James le fiancer de Grace...

La vision s'arrêta brusquement au moment où tu te préparé tout comme Grace à partir en courant. Tu regardais autour de toi, voulant voir la suite, mais...rien...

Entre croyance et espoir.

J’étais heureuse de voir que ma famille se portait bien, j’avais même pu voir notre table garni d’un poulet et de délicieuse pomme de terre. J’avais aussi remarqué sur la cheminée un cadre dans lequel se trouvait ma photo. Ma mère avait toujours adoré se portrait de moi en ballerines. Sur mon visage trônait un ravissant sourire. Ma famille semblait heureuse malgré le chagrin, mais je ne voyais toujours pas mon père. Je m’inquiétais, il ne pouvait pas être ailleurs, il ne sortait pratiquement plus de la maison depuis la perte de son bras. J’eus bientôt ma réponse puisque bientôt une nouvelle image s’offrit à moi. Je me trouvais alors dans un cimetière, sous une pluie battante, il y avait peu de personnes, des amis de mon père à l’usine, ma mère en pleur et me frère la soutenant et là je finis par comprendre. Mon père était mort. J’avais envie de m’effondrer en constatant cela, mais mes jambes restaient indéniablement raides. Les larmes finirent par longer mes joues. Je ne pouvais pas fermer les yeux, je les gardais fixés sur cette tombe. Puis je finis par me sentir comme seule au monde, il n’y avait bientôt plus que moi et cette tombe devant laquelle se trouvait un trou sans fond. Une main invisible finit par me pousser dans ce même trou. La chute fut longue, trop longue et effrayante. Je hurlais à plein poumon et puis je retombais, en douceur. Il faisait froid, j’avais l’impression d’être en Enfer, tout était noir et froid, sans espoir. Puis il y eut des pas, je pus voir les visages sombres de ma famille et de personnes que je ne connaissais pas. Au début, elles étaient calmes, puis elles se mirent toutes à hurler : « C’est ta faute ! », « TA FAUTE. » Je me bouchais les oreilles pour ne plus les entendre, je criais, hurlais. Tout était entêtant. Je voulais que cela cesse, mais j’avais l’impression que cela durait depuis des heures. J’aurais préféré mourir plutôt que d’entendre ça. Je voulais mourir, rejoindre mon cher père que j’avais finis par pousser dans la tombe, me racheter ainsi de mes nombreux péchés. Je finis par sombrer dans une douce folie provoquait par ces cris, ces mots qui ne me quittaient plus. Combien de temps cela dura-t-il ? Une minute, un jour, des mois, des années ? Je ne pouvais le dire, la notion de temps avait complétement disparu. Puis une tombe finit par pousser face à moi et je pus y lire graver en lettres noires mon nom et mon prénom. Ce fut enfin la délivrance et je finis par sombrer dans l’inconscience.

De la prudence à la fascination

La scène revint brutalement et avec attention tu la regardas, tu espérais intérieurement voir un mariage entre Grace et toi. Tu espérais voir une vie des plus fabuleuses et heureuses, que tu avais tort. Ton souhait s'était retourné contre toi...

Tu te trouvais avec Grace dans une humble chambre avec le simple confort que tu pouvais vous payer. Tu semblais heureux, mais, le fiancé de ta belle entra dans la pièce. De rêve ta vision avait tourné au cauchemar. Une parole sortit des lèvres de James JR. « Si je ne peux l'avoir, tu ne l'auras pas non plus ... » Et il tira, les yeux emplis de haine sur ta délicate Grace. Elle se trouvait allongés à tes pieds, sans vie, telle une poupée de chiffon... Tes traits se figèrent en un masque d'horreur et tu te mis à hurler. « Grace ! Je t'en pris, relève toi ! Non ! Non...Tu ne peux être morte...Grace ! » Entre ces cris, des sanglots secouaient ton corps. Tout comme dans la vision, tu t'effondras sur le sol, le coup du fiancé était parti. Tu avais l'impression de vivre complètement la scène. Tu rampas sur le sol, en murmurant un mot en boucle : Grace, Grace... Et puis finalement, tu levas tes yeux vers le fiancé plein de haine. « Tue moi » fut ta seule parole. Sans Grace, c'était comme vivre sans vie...Tu voulais mourir, tu voulais rejoindre l'autre côté. « Tue moi ! » Mais il n'accéda pas à ta requête, il parti, te laissant là, la mort dans l'âme. La vision s'atténua et tu te trouvais sur le sol de la salle des désirs, le visage baigné de larme, les traits tordus dans une douleur sans fin...

Les dieux ont lancé le dé, leurs esprits sont aussi froids que de la glace. Et quelqu'un qui arrive ici, perds quelqu'un de proche. Le gagnant emporte tout. Le perdant doit s'incliner. Le capitaine a gagné...Et tous tes espoirs se sont envolés...

Entre croyance et espoir.

Je n’eus pas le temps de me remettre de ce cauchemar, celui qui m’avait montré la mort de mon père et les accusations de mes proches qu’un hurlement se fit entendre dans la pièce. Strident et à vous glacer le sang. Je fus réveillé de mon cauchemar brusquement, désorienté, je regardais autour de moi, voyant mes compagnons d’infortune toujours en place, sauf pour la jolie blonde de première classe. C’était elle qui avait hurlé et qui crié toujours son malheur. Que se passait-il ? Pourquoi était-elle la seule à être touchée par ce mal ? Allons-nous aussi souffrir comme elle ? Le sang finit par couler de ses yeux, me glaçant le mien et m’immobilisant sur place. J’étais horriblement choqué et je ne savais pas quoi faire. Cette pauvre fille mourrait devant moi et je ne pouvais pas la sauver. Seigneur protégé nous de ce mal et faite en sorte qu’elle ne souffre plus.
Sans qu’on ne puisse crier gare, la fille disparut, tout comme les hurlements. Un silence glacial, vous rappelant la mort s’installa dans la pièce. Je n’osais pas parler, ni bouger, mes jambes flageolante risquaient au moindre mouvement de flancher. Je venais de vivre l’instant le plus horrible de toute ma vie. J’avais déjà vu des personnes mourir sous mes yeux, mais jamais comme cela, la scène à laquelle j’avais assisté, était pleine d’horreur et de choses qui ne me semblait pas normales. J’aimerais oublier, mais je pense que le regard de cette fille restera à jamais gravé dans mon esprit. Cela faisait mal de voir qu’on était si vulnérable à bord de ce paquebot, alors que nous étions tous déjà mort.
Quelques larmes sillonnèrent mes joues, papa était mort, Arthur avait péri sous les coups de mes frères, cette fille, tout mon monde était entouré de mort. Au bout d’un moment, qui me sembla être une éternité, je repris contenance. La porte était là ouverte, je ne savais pas s’il y avait des personnes autour de moi, je partis sans rien dire, le visage de marbre, tel un fantôme.

Être dans cette pièce était étrange pour William. Il avait imaginé autre chose qu'une pièce pratiquement semblable à celle des premières classes. Il ne voyait pas ce qu'elle avait de si spéciale, pas encore. Il attendait patiemment que le capitaine parle. Le voir enfin montrait qu'il existait bel et bien. William avait souvent cru que personne n'était à la barre de ce paquebot titanesque. Il c'était souvent dit que le capitaine avait de nombreuses choses à régler et que c'était pour ça qu'il était rarement là, mais enfin, ce soir il le voyait et il fut surpris des paroles de ce dernier. Tout lui semblait trop simple. De quoi avait il envie? Au fond de lui-même il le savait. Il voulait revoir sa femme un dernière fois. Il voulait la voir et s'excuser et lui dire tout ce qu'il n'avait pas pu dire avant qu'elle ne s'en aille. Il n'avait jamais pu lui dire toutes ses choses qu'il avait sur le cœur. Il n'avait jamais trouvé le courage d'aller sur sa tombe. Il dit donc à voix basse presque inaudible.

«Cher Titanic je souhaite revoir ma femme.»

Son souhait se réalisa si tôt qu'il eut prononcer ses mots. Il resta muet face à l'apparition de celle qu'il avait aimé, de celle qu'il aimait toujours autant. Elle était belle, comme au premier jour. Elle était vivante et réelle. Elle était là avec lui. Il sourit ravi de pouvoir la contempler ainsi et s'approcha d'elle hâtivement tentant de lui dérober un baiser. Il fut surpris de la voir se reculer et de son regard si froid presque accusateur. William sentait que quelque chose c'était rompu en elle. Elle semblait presque le haïr. « Tu m'a trompée William. Tu avais promis de rester quoi qu'il arrive. Tu l'a laissée seule sans personne à aimé.» Sa voix résonnait dans la pièce comme une menace, comme une tempête prête à s'abattre sur lui. Il avait longtemps redouté ces mots, maintenant qu'ils étaient là il se disait que rien ne pouvait être pire que de se voir accuser de trahison. Il refusait d'admettre ce qu'il entendait. Les nombreuses fautes qu'il avait commises furent toutes cité les une après les autres. Il avait beau lui dire d'arrêter, il avait beau la supplier rien n'y faisait et sa voix accusatrice résonnait de plus belle. Il en serait devenu fou. William avait reculer sans s'arrêter cherchant une porte de sortie mais tout était comme condamné, il était appuyé contre un mur et avait glisser jusqu'à s'accroupir et tenter de se boucher les oreilles à l'aider de ses mains mais rien n'y faisait. La voix de sa femme était trop forte pour qu'il ne puisse pas attendre. Il s'était recroquevillé pour échapper à sa vision mais rien n'y faisait. Puis tout s'arrêta brusquement après un hurlement comme si le temps c'était arrêté. Le visage terrifié et le corps parcouru de tremblement le laissèrent pendant plusieurs secondes comme pétrifié par cette vision.

William releva la tête, le cri devait venir d'Isobel, cette jeune femme qu'il avait vu en rentrant. La vision de cette femme fut atroce mais William n'était pas tellement terrifié par la mort. Il aurait milles fois préférer mourir plutôt que d'entendre les accusations terribles de sa femme. Le capitaine n'était plus là. Il devait s'en aller aussi mais refusait de se détacher de l'image de sa femme encore présente dans son esprit. Cette nuit allait être bien longue pour le jeune homme.

De la prudence à la fascination

La vision s'était envolé aussi rapidement qu'elle était arrivée, mais malheureusement pour toi, la douleur n'était pas prête de te quitter. Tu avais mal. Oh non...pas de douleur physique, mais plutôt de douleur mentale. Tu avais l'impression de te consumer, comme si ton âme avais été mise sur un bucher... Que tu peux être têtu, je t'avais pourtant prévenu. Le capitaine s'amuse à vos dépends, vous autres passagers n'êtes que de vulgaires pantins entre ses mains. Pantins qu'il apprécie grandement de voir souffrir. Oui, voir Grace mourir sous tes pauvres yeux bleus t'avaient tourmenter. Et pourtant, elle était encore là, sur le paquebot. Elle était encore à toi... Alors, pourquoi est-ce que ton corps était aussi vide ? Pourquoi avais-tu eu l'impression qu'elle s'était éloignée à tout jamais ? Peut être qu'elle ne t'appartenait plus. Peut être qu'elle ne t'avait jamais appartenu. Et c'était là ce que le capitaine avait voulu te montrer dans cette vision ô combien coûteuse. Tu avais appris que même si le paquebot n'avait pas sombré, tu te serais retrouvé sans ta dulcinée. Privé d'elle à tout jamais... Et maintenant...Seulement maintenant, tu te rendis compte que tu n'étais peut-être pas celui dont elle avait besoin. James Jr...voilà la personne qui la méritait. Il pouvait lui offrir tout ce dont elle a toujours rêvé, alors que toi ? Qu'avais-tu à lui offrir ? Ton coeur ? Il était mort en même temps que le Titanic. Ton amour ? Crois-tu vraiment que cela suffit ? On dit que l'argent ne fais pas le bonheur, et pourtant, tu pensais désormais que cette phrase était ont-ne peut plus fausse...

Tu étais empli de tes doutes, de tes craintes, toujours allongés sur le sol de la salle de désirs, le visage baigné de larmes, le corps raidit de douleur... Tu étais dans un monde parallèle, un monde rien qu'à toi : un monde de souffrance, un monde de folie. Un hurlement se fit soudainement entendre dans la pièce, t'arrachant de l'enfer dans lequel tu étais plongé. Ton regard se posa sur une nouvelle scène, mais celle-ci était malheureusement bien trop réelle. Une jeune femme blonde semblait se tortiller de douleur sur le sol, elle souffrait et cela se voyait, cela se sentait. Le visage baigné dans des larmes de sang, on avait l'impression qu'elle suppliait. Suppliait que vous l'aidiez et pourtant, vous étiez tétanisé. Elle disparu soudainement, comme dévorer par le Titanic. Le silence s'abattu sur la pièce et tu fixais l'endroit où la douce Isobelle avait disparu. Sortant de ta torpeur, tu parcourus la salle du regard, posant ton regard sur chaques personnes présentes, ils avaient les traits aussi pleins de douleurs que toi. Cette bien triste aventure vous avez changé et bientôt vous vous en rendrez compte... Lentement tu te levas, manquant par deux fois de retomber à même le sol. Tu sortis de la pièce les yeux rivés sur le sol, cherchant à cacher la douleur qui était tienne...