Sujet: Re: EVENEMENT 1912-2012 ♣ " Le naufrage. " Lun 14 Mai - 18:41
23h50. Le bruit de la porte de ma cabine qui s’ouvrait me réveilla. La personne qui venait de faire son entré hurla quelques choses, dont je ne perçus que des brides de mots : canots, couler, gilets de sauvetage. Le Titanic coulait ? N’importe quoi… Il était surnommé l’insubmersible, n’est pas ? Cela ne devait être qu’un mauvais rêve de ma par. Le sommeil m’emporta à nouveau, nullement au courant du danger que je courrais en restant ici.
00h25. Les femmes et les enfants embarquaient sur les canots de sauvetage. Parmi ces personnes ma tante Eleanore, qui n’avait pas eu le bon sens de me réveiller. Parmi ces personnes on aurait du m’y trouver, et pourtant j’étais encore dans ma chambre, allongé dans un sommeil sans faille.
2h18. Je me réveillais en sursaut, de la sueur froide perlée sur ma peau, mes draps étaient trempés. Posant mon regard sur la cause de mon froid profond, la surprise et l’effroi s’empara de mon être lorsque je vis qu’il y avait de l’eau dans ma cabine. De l’eau… Les paroles de la personne durant mon sommeil me revint. Nous coulions…Et j’étais toujours dans ma cabine. Prise d’un accès de panique, je sortis de mon lit, entrant mon corps dans l’eau glacé. J’allai ouvrir la porte de ma chambre me précipitant dans le salon de ma cabine. L’eau s’infiltrait par la porte, je regardais autour de moi cherchant mon gilet de sauvetage, qui ne se trouvait pas à sa place… T’entant le tout pour le tout, je m’approchais de la porte de ma cabine, et l’ouvris. Mauvaise idée… Une vague d’eau déferla vers moi, m’emportant contre le mur, ma tête cogna avec une violence innée le mur. Froid. Etat critique. Mal profond. L’eau arrivait déjà bien haut dans ma cabine, je n’avais pas la force de pousser sur mes pieds pour arriver à la surface. Je n’avais plus la force de faire le moindre mouvement. Le manque d’air pris raison de moi, je suffoquais. Froid mordant. Ténèbres omniprésents. Mort. La mort m’envahie, la dernière de mes pensées fut : Ne m’en voulais pas… Telle une poupée de porcelaine, mon corps flottait sur l’eau, sans vie…
L. Georgiana O'Hara
ADMIN SADIQUE ♌ The body of a woman, but the heart of a lion.
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PROFIL♌ Double Compte : Esther Delmas, Mary-Ann Fleming & Scarlett Hamilton ♌ Prénom ou Pseudo : Mari-Jane ♌ Signaux de Détresse : 8567 ♌ Points : 20 ♌ Jour d'embarquement : 16/07/2011 ♌ Age du Personnage : 23 ans ♌ Profession : Couturière & Danseuse à ses heures perdues ♌ Crédits : Mari-Jane ♌ Photo :
RPG Journal d'un fantôme ♌ Numéro de Cabine : E10 ♌ Situation Amoureuse : Amoureuse de Joseph Earnshaw ♌ Présentation:
Sujet: Re: EVENEMENT 1912-2012 ♣ " Le naufrage. " Ven 18 Mai - 17:51
Et bientôt il n'y aura plus de mer...
♫ Don't stop the music Mon cœur et mon corps souffraient. On me bousculait, mes pieds étaient piétinés. La fureur grondée autour de moi. Les passagers s’en prenaient aux stewards, nous aussi on voulait avoir une chance de survivre. Je ne savais que faire, protester avec eux ou pleurer un amour déchu. Je ne pensais qu’au passé alors que je devrais penser au moment présent, à ma survie et ma famille qui m’attendait bien sagement à Londres, pensant que ma vie n’était que bonheur. J’avais peur, peur que l’eau ne nous atteigne et qu’on finisse par mourir ici, ensemble, mais abandonné. Nous ne méritions pas cela. Je fermais les yeux et j’inspirais très fort pour me redonner contenance, Arthur, je devais l’oublier pour le moment et il fallait que je m’en sorte, une fois à New-York, je pourrais enfin demander l’aide de mes frères pour retrouver Arthur et me venger de lui. Chez les O’Hara on avait la vengeance dans le sang, on ne se laissait pas faire et rien ni personne ne salirait notre nom. Je fis alors comme les autres, je me mis à frapper contre les grilles, je n’étais peut-être pas un homme, mais ensemble on pouvait vaincre, nous devions nous en sortir. J’avais mal, mais je continuais, nous continuâmes tous ensemble. Les stewards finirent par fuir au bout d’une dizaine de minutes, pas par peur, ils voulaient juste se sauver. En effet, l’eau n’était pas loin. Ils nous laissèrent là, nous allions mourir, mais ils s’en fichaient. Dans un grand élan de solidarité, nous forçâmes la grille, un extincteur avait été arraché à son mur pour aider à notre entreprise. La grille céda, il était temps, l’eau avait commencé à s’engouffrer dans le couloir plus bas et elle arrivait à nos chevilles. Nous sortîmes tous de cette impasse, prenant par la suite des chemins différents. Mon but était de monter, mais aussi d’aller vers l’arrière du navire, vu l’inclinaison du bateau, l’eau devait s’engouffrer par l’avant. Cependant, le Titanic était immense, un vrai labyrinthe et je ne connaissais pas du tout la première et la seconde classe. Je pris peur, j’allais dans tous les sens, cédant à la panique, je perdis du temps, beaucoup trop de temps. Je ne savais pas quelle heure il était, ni combien de temps s’était déroulé depuis la collision. Je courrais, prenais les escaliers, tombais sur des impasses. J’étais en larme. Je bousculais quelques personnes, m’excusant au passage, j’étais perdu. Par moment, j’avais les pieds dans l’eau, je faisais tout pour l’éviter, fuir l’eau à n’importe quel prix. Je n’étais pas si forte que cela, pas dans de telles situations. Je n’avais jamais connu une peur si intense. Je le savais, j’allais peut-être mourir ce soir et plus le temps, s’écoulait, plus mes chances de survivre, s’amenuisaient. Mon cœur battait à la chamade, j’avais l’impression qu’il allait se décrocher de ma poitrine. J’arrivais sur les ponts supérieurs, bientôt, j’allais peut être m’en sortir et vivre ma vie. Mais, il était bien trop tard, l’eau montait, je devais lutter contre elle pour avancer. J’arrivais au grand escalier, j’ignorais bien comment j’ai pu en arriver là, mais le cadre me paraissait idyllique, tout était si beau ici, j’aurais tellement aimé découvrir ce lieu avant la naufrage, avant de mourir. Je nageais comme je pouvais et tenté de m’agripper à quelque chose. Je nageais forçant cet élément destructeur qu’était l’eau. J’arrivais enfin à l’escalier et tout en m’agrippant à la rampe, je tentais vainement de le monter. Les larmes coulaient le long de mes joues, je le savais que ma fin était proche. Tout d’un coup j’entendis un grondement.
« Seigneur, sauvez-nous pauvre pêcheur. » Ces derniers mots sortirent désespérément de ma bouche.
J’allais mourir. Un bruit sourd se fit entendre. La verrière juste au-dessus de moi céda, l’eau s’engouffra de partout. Je levais les yeux et je vis cet homme, rien que cet homme, les autres autour de moi n’existaient plus. J’étais seule avec cet inconnu. Soudain, une vague d’eau me fit lâcher la rampe. Je fus projeté je ne sais où, mais la douleur était horrible. J’essayais de ne pas respirer, je battais des bras pour nager, mais le courant était fort, bien trop fort. J’étais si faible. Je restais encore ainsi quelques secondes, puis, je ne tentais plus rien, je me laissais attirer vers le fond. Autour de moi se trouvait des corps, des objets, des meubles. Puis l’eau entra, je ne pouvais plus me retenir de respirer. Je n’avais plus d’air, l’eau s’engouffra dans mes poumons et je mourrais. Je fermais les yeux et je me laissais glisser dans les ténèbres. Ma vie prenait fin.
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Sujet: Re: EVENEMENT 1912-2012 ♣ " Le naufrage. " Sam 19 Mai - 22:01
Il faut suivre son destin.
♫ Don't stop the music Je voulais tuer mon mari, mais comment faire, maintenant que j’allais définitivement quitter le Titanic. J’étais à bord de ce fichu canot de sauvetage et il descendait. Que faire ? Je regardais autour de moi. J’étais en compagnie de personnes de première classe et de quelques stewards. Un regard au-dessus me fit comprendre que le Thomas avait les lèvres crispées. Aurait-il voulu que je reste à bord. Ne t’inquiètes pas chéri, bientôt tu seras mort. Un sourire mauvais apparut sur mes lèvres et sans que personne ne puisse s’en douter, je m’agrippais sur l’un des ponts inférieurs et je me jetais hors du canot, on ne pouvait que me ramener à bord du Titanic. J’entendis au loin Thomas m’appeler. Il avait tout vu. Je courrais comme je n’avais jamais couru, je devais arriver avant lui dans notre cabine. Cependant, une fois arrivée devant la porte, je découvris que celle-ci était verrouillée. J’étais folle de rage, mais quand je vis un homme approché, je lui demandais désespérément de m’aider. Il força la porte. Tant pis pour la White Star Line, c’était une question de mort et certainement pas de vie dans le cas de Thomas. Je me dépêchais de fouiller dans mes affaires pour sortir mon petit revolver. Un petit bijou très féminin que je prenais toujours avec moi. Thomas ne tarda pas à arriver, il avait un sourire narquois aux lèvres. Au Dieu que je pouvais détester cet homme, il fallait vraiment qu’il meurt et maintenant. « Scarlett chéri, ainsi vous m’aimiez à tel point que vous êtes revenu à bord. » Je pouvais sentir l’ironie sur son ton, mais je savais qu’il aimerait que je lui réponde par l’affirmative. Il se tenait à bonne distance de moi, je ne souhaitais pas le tuer de loin, à bout portant serait bien mieux. Je m’approchais alors de mon époux. « Thomas, il se pourrait bien que… » J’étais maintenant à ses côtés, mes lèvres allaient toucher les siennes, quand soudain, je tirais : une balle en plein cœur. La dernière chose qu’il fit en mourant, ce fut d’envoyer un regard choqué à mon encontre. Il était là, agonisant au sol, ne quittant pas mon visage des yeux. « Tu vois Thomas, il était temps que tu meurs et ce naufrage était l’occasion parfaite. En plus, sans pouvoir le voir, tu vas contribuer à ma fortune personnelle. Adieu mon amour, meurt bien. » Je quittais notre cabine. J’espérais par-dessus tout éviter Isabelle et son mari, comment pourrais-je expliquer une telle situation. Le brouhaha que faisait le naufrage avait sûrement dû étouffer le bruit de mon meurtre. J’étais soulagée, Thomas était enfin mort et même si je ressentais un pincement au cœur, j’allais enfin pouvoir avancer sans cet homme.
Il était maintenant une heure du matin, le Titanic penchait déjà bien sur l’avant, je me dépêchais de me rendre sur le pont d’embarcation et j’espérais qu’il y restait toujours des canots de sauvetage. Je les savais peu nombreux par rapport à la capacité du bateau, mais avec un peu de chance. La panique avait pris tous les passagers du navire, tous voulaient se sauver, moi-même j’étais effrayé, mais mon sang froid me permettait de garder toute contenance. En plus, je n’allais sûrement pas mourir, surtout que maintenant, j’étais libéré de mon mariage. Sur le pont, il y avait énormément de monde, tous tentaient d’embarquer à bord des canots, certains de forces, ce qui contraignait les stewards de sortir leurs armes et de tirer en l’air. Je tentais de pousser de m’engouffrer, mais à chaque fois, le canot était tellement plein que je ne pouvais y monter. Une heure passa ainsi, une heure pendant laquelle je fis face aux bousculades, mais surtout au fait que les canots étaient tous partis, ils ne restaient plus que quelques radeaux, mais l’eau commençais à s’engouffrer partout et l’avant du paquebot s’enfonçait dans l’océan. Je pris alors la décision de partir à l’arrière du navire, là où j’aurais plus de chance de rester hors de l’eau. Le Titanic allait peut-être tenir ainsi et les secours arriveront pour nous sauver tous. Je fis marcher mes coudes, je poussais, en ce moment même je me moquais bien de la courtoisie, tout ce que je voulais, c’était me rendre vers mon but premier, l’arrière du navire. Beaucoup faisait comme moi. Je remarquais alors que l’orchestre avait cessé de jouer. Au loin, un prêtre récitait les derniers sacrements. Foutaises, Dieu n’allait pas nous sauver ce soir, nous ne pouvions que compter sur nous même. J’arrivais enfin à l’arrière et je m’agrippais à la rambarde, maintenant arrivée là, je regardais autour de moi. Tout n’était que chaos, mais je ne m’attendais pas encore au pire. Un grondement sourd se fit entendre, puis ce fut la fin, toutes les lumières du Titanic s’éteignirent. C’était effrayant, j’avais l’impression d’être dans l’un de ces mythiques bateaux fantômes. Je le sentais, la fin du Titanic était proche et par la même occasion la mienne aussi.
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Sujet: Re: EVENEMENT 1912-2012 ♣ " Le naufrage. " Mar 22 Mai - 22:21
1h15 Après une course effrénée à travers le Titanic, après avoir quitté ma soeur, j’étais enfin arrivée jusqu’à ma cabine A38. J’étais à moitié décoiffée, j’avais couru vite avec mes petits escarpins. J’essayais d’ouvrir la porte mais pas moyen, il n’y avait rien à faire un steward était passé et l’avait fermée, pour éviter les pillages surement. Je passais mes nerfs sur la poignée de la porte, mais il n’y avait rien à faire – c’était verrouillé. J’allais repartir sur le pont, désemparée. J’imaginais que ma sœur s’était résignée à monter dans le canot, j’espérais pour elle. Dans une tentative désespérée, je me jetais l’épaule en avant sur la porte pour essayer de la défoncer. Mais, vous m’avez vu ? Si vous avez vu mon gabaries ? Je n’avais pas la force de défoncer une porte à la force de mes bras. J’arrêtais un homme affolé qui passait par là, il cherchait sa femme, je lui demandais aimablement s’il ne voulait pas défoncer la porte pour moi. Il me prit surement pour une folle, le Titanic coulait. J’en étais certaine à présent, j’avais vu le chaos et la panique des autres passagers. Le Titanic sombrait et je voulais entrer dans ma cabine. Peut-être me prenait-il pour une voleuse ? Je n’en étais pas une… Mais, au vue du regard qu’il me jeta, il pensait cela. Peu importe… J’avais d’autres préoccupations plus urgentes ! Il n’eut aucun mal à défoncer ma porte, brisant la serrure. J’eus à peine le temps de le remercier qu’il repartait à la recherche de sa femme. Je prenais le temps de le regarder courir le long du couloir. Oui, je n’avais guère le temps… Et pourtant, je le prenais. J’étais une inconsciente, qui agissait impulsivement. Mère me l’avait souvent fais remarquer. Dieu, seul sait où pouvait bien être sa femme… Peut-être avec un autre homme. J’entrais dans ma cabine. Le médaillon était là où je l’avais posé. Ma cabine n’avait subie aucuns pillages. Je sursaute lorsque j’entends les messages des opérateurs se hâtaient. La fin est proche. Je frisonne. Je saisis les gants de ma sœur restaient sur son lit, je les mis comme s’ils pouvaient me sauver la vie. J’entendais un bruit sourd d’un coup, mon dieu mais qu’est-ce-que c’était ? Des cris, des hurlements, des bruits de grilles. Un frisson d’effroi me traversais toute entière, de la tête au pied quand je comprenais que c’était les troisièmes classes. Que le monde parait si injuste parfois … Alors que le navire prenait l’eau, ils les libèrent enfin. Le navire tanguait dangereusement, les meubles commencèrent à bouger. La porte de la cabine se refermait alors que j’allais sortir. J’étais prisonnière de ma propre cabine. Déséquilibrais par le navire qui s’enfonçait dans les abysses. Je pensais à ma sœur, je serrais le médaillon de ma mère que j’avais saisis un peu plus tôt contre mon cœur. J’entendais des coups de feu. Je me mis à trembler. Je ne remonterais pas sur le pont, j’offrais ma place à un troisième classe qui venait juste d’avoir la chance de monter sur un canot. J’imaginais tout ce qu’il devait se passer là-haut. Se battre pour survivre. Je me mis à pleurer pensant à ma sœur, mais surtout à toutes ces femmes et enfants qui n’avaient pas eu l’occasion de monter à bord des canots. A tous ces hommes qui vont se noyer. J’étais dégoutée par la vie. Je n’en pouvais plus. J’étais profondément déçue par le manque d’humanité de certain ! J’embrassais le médaillon de ma mère, alors que les meubles de ma cabine passaient d’un côté à l’autre. Je regardais mes pieds, il y avait de l’eau. Ce fut là que je compris que c’était fini. Le Titanic s’enfonçait, sombrait, coulait …
2h18 Des bruits assourdissants retentissaient partout, l’eau qui s’engouffrait. Le Titanic qui se cassait toujours un peu plus. Serrant de toutes mes forces le médaillon, je ne voulais pas le lâcher. Au même moment, où l’électricité disparaissait du Titanic. Je me laissais tomber sur le sol. Je fermais mes yeux emplis de larmes. L’eau s’engouffrait dans ma cabine, je sentais mon corps portait par l’eau froide de l’océan. J’allais mourir. J’avais froid. J’allais mourir. Je sanglotais. J’allais mourir. J’étais seule. J’allais mourir. Seule dans ma cabine. J’allais mourir. Je ne lâchais pas le bijou. J’allais mourir. Je mourais avec. J’allais mourir. Ma dernière pensée fut pour ma sœur. J’allais mourir. Je n’empêchais pas la mort venir jusqu’à moi. J’allais mourir.
…
…
…
L’eau, le froid, l’eau, le froid, l’eau, le froid, les bruits, le froid, l’eau, mes cheveux sur mon visage mouillés, l’eau, le froid, les bruits, les frissons, les sanglots, les larmes qui se noyaient dans l’eau. La cabine qui se remplissait. Mon corps qui m’échappe. Mon corps qui tombe. Mon corps sans vie. Je lâchais inconsciemment le médaillon de ma mère.
…
…
…
L’eau, l’eau, l’eau, l’eau. J’allais mourir. J’allais mourir. J’allais mourir. Je meurs. Je meurs. Je suis morte…
Spoiler:
HJ : Presque que j'aurais versé une petite larme... Première fois que je tue un personnage, ça me fait chaud au coeur
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Sujet: Re: EVENEMENT 1912-2012 ♣ " Le naufrage. " Mer 23 Mai - 21:44
Dire que ce navire est insubmersible, c'est lancer un défi à Dieu !
1 heure 15 : Le cœur battant à toute allure, Suzanne s’élança de toutes ses forces dans l'escalier. Les stewarts venaient d'ouvrir les grilles et de rallumer son espoir comme un briquet avec un cierge. Elle allait survivre. Il lui suffisait de remonter suffisamment rapidement sur le pont pour monter dans le canot de Madame Eugénie. Elle rentrerait chez elle, elle rentrerait en France. Elle ne mourrait pas là, si jeune, dans la fleur de l'âge, avec toute sa vie devant elle. Non, elle allait survivre. Elle avait toujours été une bonne chrétienne, Dieu ne la laisserait pas mourir là, ce n'était pas son heure, ce ne pouvait pas être son heure. Elle entendit quelqu'un hurler son prénom, mais ne se retourna pas. Peut-être que c'était elle qu'on appelait, peut-être pas. Elle s'en fichait, elle voulait juste se sauver. Elle courait, sans s'arrêter. Sa tête lui tournait, ses pas étaient hésitants, elle était encore sous les effets de l'alcool. Mais elle ne voulait pas s'arrêter. Elle était fiancée ! Ses sœurs l'attendaient, son père, ses amies... Elle ne mourrait pas. Sans s'arrêter de courir, elle saisit sa croix et recommença à prier. Non, elle ne mourrait pas, elle ne pouvait pas. Le bateau ne pouvait pas couler, il était insubmersible. Les gens autour d'elle couraient aussi, il y avait des cris, des pleurs, des sanglots. Elle ne s'arrêta pas. Elle avait une forte nausée, mais savait qu'elle pourrait arriver jusqu'à un pont. Elle était une femme, elle pourrait monter dans un canot. Tu ne vas pas mourir, Suzanne, se morigéna t-elle. Tu ne vas pas mourir. Elle percuta violemment quelqu'un et reprit sa course folle. Elle était bientôt arrivée. Elle était pied nu, avait perdu ses chaussures on ne sait où, sa robe était déchirée à une bretelle, mais elle s'en fichait. Courir, tant qu'elle peut. Vivre, tant qu'elle peut.
Le soulagement la submergea quand elle arriva au pied du Grand Escalier. Elle y était presque. Elle fit une légère pause pour reprendre son souffle avant de repartir en courant vers les marches. Soudain, elle trébucha et s'effondra lourdement au sol, sa tête heurtant au passage la rambarde avec une violence inouïe. La douleur lui coupa le souffle, sa vue se brouilla et son esprit sombra dans la brume. Elle avait mal, tellement mal. Elle porta les doigts à son crâne et sentit une substance poisseuse. Du sang. Les gens continuaient de courir au dessus d'elle, ne faisait pas attention. Elle se prenait des coups de pieds sur tout le corps. Mais elle ne sentait rien, n'entendait plus rien. Elle n'avait même plus mal à la tête. Elle se sentait cotonneuse, le sang lui coulait abondamment sur le visage. Sa robe blanche, sa si jolie robe blanche était toute tâchée de sang. Sa maman n'allait pas contente, on ne pouvait pas rattraper une robe tâchée par le sang. Sa mère... Elle était morte, non ? Suzanne ne savait plus. Elle n'arrivait plus à organiser ses pensées, tout n'était que brouillard. De très loin lui venait des cris, et des bruits de métal grinçant. Elle tourna les yeux vers la verrière. Le Grand Escalier était le plus bel endroit du Titanic. Le Titanic... Qui coulait. Elle ne devait pas rester là. Sans savoir comment, elle se releva avec difficulté. Rampa, serait le mot exacte. Sa main empoissée de sang saisit la rampe et s'y agrippa de toutes ses forces. Un violent vertige la saisit, mais elle continua sa lente ascension. Quelqu'un lui donna un coup dans les côtes qui la fit hurler de douleur. Personne ne s'arrêta, tous se précipitaient vers le haut. Suzanne se traina. Une marche, deux marches. Elle ne sentait plus ses doigts ou l'arrête des marches sur son ventre. Le sang coulait toujours de sa tête. Un bruit de verre brisé attira son attention. Elle tourna son regard vers la verrière. La si belle verrière....
Elle se retrouva dans l'eau sans savoir comment. La verrière avait cédé. Son tibia heurta quelque chose... La rambarde. Suzanne ne savait plus où était le haut ou le bas. L'eau avait ravivé ses sensations et la douleur de son crâne était insupportable. Elle allait perdre connaissance, elle le sentait. Tout devenait déjà noir. Elle ferma les yeux. Elle tombait. Elle allait voir sa maman. Elle pourrait lui rendre sa robe blanche. Et Suzanne sombra.
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Sujet: Re: EVENEMENT 1912-2012 ♣ " Le naufrage. " Ven 25 Mai - 14:12
NEARER MY GOD TO THEE
Je venais de passer une serviette humide sur mon visage et mon torse. Une simple serviette me servait de vêtement et j'étais prêt à rejoindre mon lit pour une nuit agréable, les draps dans lesquels je m'étais couché jusque là m'ayant laissé un souvenir délicieux. Il était plus de minuit et j'éteignais les bougies qui m'avaient apporté cette atmosphère propice à l'écriture, avant de verrouiller ma cabine pour que l'on ne m'importune pas. Je m'habillais légèrement avant de pénétrer dans ces draps bienvenus. Le sommeil arriva vite et comme à l'ordinaire, les dernières lignes que j'avais écrites apparaissaient dans mon esprit éteint, telles des spectres se voulant comédiens sur une pièce de théâtre, et alors mon inconscient me laissait voir si mon imagination avait été bonne. Je devenais alors le spectacteur de ma propre plume qui, sous mes yeux, faisait danser et parler mes personnages, mes créations, eux dans la lumière, moi dans le néant. Mais ce néant là, cette noirceur ne laissait pas présager l'avenir.
J'entendais un certain remus-ménage en provenance du couloir, d'une telle violence qu'elle me fit sortir de mes songes. Mon humeur au réveil n'a jamais été cordiale et mes domestiques ont longtemps tremblé à ma porte avant de venir me réveiller, sachant pertinement qu'ils risquaient de se faire envoyer sur les roses, ou alors que je trouverai matière à critiquer. Grommelant, je jaillissais de mon lit et m'habillait car il était pour moi hors de question de sortir sans être présentable, prenant alors le temps d'arranger ma coiffure que les larges oreillers avaient ébourrifés. J'ouvris alors ma porte et un spectacle plutôt étrange se présenta alors : je n'avais jamais vu le couloir aussi peuplé et bien qu'il n'y régnait pas une grande agitation, les mines semblaient moins insouciantes qu'à l'ordinaire. J'arrêtais un officier et ce dernier m'ordonna de me rendre sur le pont le plus possible, muni d'un gilet de sauvetage. Un coup d'oeil à ma montre à gousset m'indiqua qu'il était presque une heure du matin. Je laissais l'officier prendre congé tandis que je pénétrais à nouveau dans ma cabine, lentement. J'aimerais dire que je m'attendais à pareille situation, seulement je crois avoir été dupé, comme mes semblables, et avoir cru, malgré mon pessimisme naturel, à la supériorité du Titanic. Mais bien vite, j'effaçais cette idée et faisait jouer mon manque d'estime pour toutes les choses qui m'entourent. Les températures de ces derniers jours me poussèrent à me vêtir chaudement, alors j'enfilais un long manteau, sans déranger mon noeud papillon, dissimulant ainsi mon gilet de sauvetage, cette chose immonde qui me grossissait. Je n'emportais rien sinon un carnet et un crayon, et je me rendais sur le pont, comme cela m'avait été indiqué, suivant ainsi une troupe de premières classes aux figures tantôt appeurées, tantôt insouciantes, cette même insouciante affichée lors d'une arrivée dans le domaine d'un hôte de qualité.
Si je n'avais pas senti la moindre inclinaison dans ma cabine, la vue de la proue prise par les eaux fut pour moi la prise de conscience. Je me rendis compte de mon retard à la vue des canots de sauvetage éloignés du Titanic. Mon sommeil m'avait rendu sourd et aveugle, tandis que sous mes pieds, l'insubmersible se laissait dévorer par l'eau. Un coup de feu me fit revenir à la réalité. Quelle réalité ? Je ne saurai le dire. Je ne savais que faire, voyant que seules femmes et enfants étaient embarqués. J'aperçus quelques visages familiers mais réalisa vite que la panique faisait de moi un étranger à leurs yeux. J'étais seul et, au fond, je m'en portais bien. Mes pas se voulaient lents, j'observai cette scène improbable et imprévue, le visage neutre. Je ne fis même pas attention à ces spectacles de séparation, à ces adieux et ces larmes. La cohue était telle que je me retrouvais pris entre des hommes et des femmes dont on ne distinguait plus le rang et cette troupe m'emmenait je ne sais où, et ce fut sans rien y comprendre que je me retrouvais face à un canot de sauvetage prêt à prendre la fuite de l'insubmersible. Je voyais Henry Sheen qui faisait embarquer les femmes et les enfants, alors je l'aidais dans cette tâche, ce comportement m'étonnant moi-même, mais je préférai avoir l'esprit occupé.
Les minutes passaient. La cohue m'avait fait quitter mon occupation. J'étouffais, pris entre les épaules de ces inconnus effrayés, marchant vers la Mort sans le savoir, ignorant les autres. C'était chacun pour soi, je l'avais bien compris et même si je suivais ce concept depuis mon enfance, je m'étonnais de voir autrui agir de la sorte. Nous étions tous réduits au même stade. Les bousculades m'emmenèrent en haut des escaliers menant au pont des premières classes et je dégringolais jusqu'aux premiers couloirs. Mes quelques blessures ne m'étonnèrent pas, j'étais plutôt intrigué par l'eau dans laquelle j'étais tombé. Glaciale, elle m'avait donné une impression que je n'avais jamais vécu jusque là. Je me relevais, rejoignant ma cabine, le bruit de mes pas frappant l'eau résonnant entre les parois. Je devais pourtant rejoindre ce qui m'apparaissait comme le dernier gage d'une survie possible, tandis que les lumières s'éteignirent, comme si l'ombre de la Mort s'étendait davantage sur le Titanic. J'étais prêt à m'encombrer de sacs remplis de mes meilleurs livres, de quelques carnets, et de liasses de billets. Mais bien vite, mes espoirs se turent. La porte était verrouillée et mes vaines tentatives n'apportèrent rien de plus. Une simple porte me séparait de toute mon existence. Je n'avais plus de livres, plus de plume, plus d'argent, plus de papiers. Nous n'avions tous qu'à attendre. Je me laissais glisser contre la porte de mon Eden, tirant de ma poche l'unique carnet et l'unique crayon. " Je suis à l'aube de ma Mort. Elle me tend les bras, je crois la voir au loin. L'insubmersible est mon tombeau. " Je poursuivais mon écriture bien que l'obscurité devait la rendre illisible. Si j'étais aveugle, je n'étais pas sourd et j'entendis bientôt l'ombre d'une menace. C'était la vague finale, c'était la porte des Enfers, c'était Cerbère qui fonçait droit devant lui, droit sur moi.
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Sujet: Re: EVENEMENT 1912-2012 ♣ " Le naufrage. " Dim 27 Mai - 2:16
15 avril 1912
« La mort doit être une grande aventure. »
Une heure et quinze minutes du matin. « Papa, je suis fatigué » se plaignait mon fils, assit sur la commode de la cabine de communication, serrant son ours en peluche contre son cœur. Mais pour être tout à fait franc, je ne l’écoutais pas je ne cessais de tapoter sur ma machine, le casque sur une oreille. Je cherchais inlassablement un vaisseau plus proche que le Carpathia Save Our Souls, Save Our Souls… je ne cessais de taper ses code frénétiquement le Titanic, le plus grand objet mobile construit par la main de l’homme était en train de s’enfoncer dans les profondeurs abyssales de l’atlantique nord et aucuns bateau n’était proche de nous mis à Part le Carpathia, voguant à 17 nœuds mais qui ne pourra être là avant quatre heures. Mon cœur battait… Tous ses gens allaient mourir de froid avant l’arrivée du bateau. Et j’avais la terrible impression que c’était de ma faute comme si j’avais mal fait mon travail, c’était terriblement. Mon index tremblait sur la machine alors que Benji sauta de la commode pour revenir sur mes genoux.
« On retourne quand dans le lit ? » Insistait-il. Je stoppe mon activité et le regarde sans pour autant parvenir à cacher mon angoisse
« Ecoute bonhomme pour l’instant on ne peut pas y retourner c’est grave ce qu’il se passe et je dois rester ici pour aider le commandant du bateau et je préfère que tu restes près de moi d’accord ? » Il se se blotti contre moi, fermant lentement les yeux alors que je reprenais les petits tapotements frénétiques Save Our Souls, Save Our Souls… Mon second me regardait l’air terrifié AU fond de moi je savais que nous étions condamné, nous n’avons nul besoin d’être des génies pour savoir qu’il manque des canots et que plus le temps passait moins nous n’avions de chance de trouvé une place. Nous étions pour ainsi dire condamnés. Je regarde Ben qui venait de s’endormir. Mourir si jeune ! Pourquoi ne l’ai-je point fait monter ?! Il aurait sans doute trouvé une place lui il est si petit… Mais en même temps orphelin et seul dans un nouveau pays… J’ignore si réellement il gagne au change. La mort doit être une belle aventure malgré cela. Je dépose un baiser emplis de tendresse sur ses cheveux avant de reprendre mes signaux de détresse. Save Our Souls Save Our Souls.
Vers deux heure mon second aperçu de l’eau froid et salée sur le sol de la cabine. La panique s’empare alors de moi... Les bateaux ne répondront plus, nous n’avons plus le temps je jette mon casque sur la table me levant d’un bon et prenant ma veste pour ainsi entouré mon fils qui portait un gilet de sauvetage bien trop grand pour lui.
« Bonne chance mon ami et que dieu te vienne en aide » Lançais-je à mon second avant de quitté la salle, il m’emboita le pas, une fois sur le pont supérieur c’était la panique j’entendais des cris de gens qui sautais les clapotis de l’eau glacée. Les gens se bousculaient de part en part. Je resserre alors Benjamin qui se réveille avec une moue boudeuse.
« Papa qu’est ce qui ce passe… »
« Fils, je crois que toi et moi allons « vivre » une grande aventure, reste bien accroché à moi d’accord ? » Je remonte un peu en direction de la poupe du paquebot afin d’éviter au maximum l’eau mais pour combien de temps, quelques minutes, quelque secondes ? J’entendais le prêtre prier entouré de fidèles Je crois que dans des circonstances pareil je pourrais m’accommoder des versais protestant. J’entendais l’orchestre jouer maladroitement "Plus près de toi mon Dieu" Je déglutis, la peur m’avait totalement envahi. Je m’accroche au bastingage avec une force que je ne me connaissais pas je regarde les eaux sombre et les passager déjà noyés ou mort de froid
« Tu verras bébé se sera rapide » Dis-je faiblement à l’oreille de Benjamin que je sentais paniquer contre moi. Il n’y avait plus d’espoir c’était fini. Cependant l’un des canots n’était pas très loin peut être arriverais-je a sauvé mon Benji… C’est que qu’Anastasia tenterais je pense. Je me retourne une dernière fois comme pour dire adieux à mon rêve et c’est là que dans la foule une silhouette masculine attira mon attention. « Alexander ?! » M’exclamais-je, plus pour moi-même que pour quiconque. Durant une fraction de seconde je cru reconnaitre mon propre frère au milieu d’une grosse émeute qui montait encore plus haut jusqu’à s’accrocher à la poupe par tous les moyens. Personnellement l’eau avait atteint mes chevilles et je me tenait encore fermement.
« On y va mon cœur, surtout tu me lâche pas promet le moi « Promis » Répondit la voix tremblante de terreur de mon fils je descend donc un peu ver la proue et me retrouve très rapidement dans l’eau glacée. Benjamin se met a crier tellement c’était froid. Oui, c’était terriblement froid je commence a plaquer des dents. Mon fils, plutôt débrouillard passe sur mon dos pour être le moins dans l’eau possible et je me mis à nagé en direction d’un canot, essayant de crier que j’avais un enfant mais les hurlements terrifié des passager étaient bien plus fort et ma voix s’y perdait. Cependant je ne désespère pas mon fils doit vivre, un O’Malley doit pouvoir frôler le sol américain et se sera lui j’ai fui l’Irlande pour lui offrir la vie qu’il mérite. Il DOIT VIVRE. Voilà ce que je me disais afin de me donner des force et d’oublier le froid qui me tétanisait les pieds et les mains.
Alors que mon avancement était difficile entre les débris et les corps ou encore les passagers en paniques je me fit brusquement éclabousser et un bruit sourd et sinistre ce fit entendre. Je me stoppe alors dans ma progression et me retourne afin de voir d’où viens se bruit terrifiant. Ben restais cramponné à mon cou je le sentais trembler de tout son corps et son souffle était rapide et glacé. Mes yeux ce lèvent progessivement. Le bastingage sou l’eau, le bon de commandement et…et…l’imposante cheminée de cuivre qui oscillait dangereusement.
« Sainte Marie mère de dieu » Soufflais-je terrifié. Je n’ai jamais était autant croyant qu’en ce moment. Mon cœur s’emballe je vais mourir sous une énorme cheminée mon bébé aussi Je déglutis une dernière fois. Je respire à plein poumons je regarde le ciel sans nuages « Que la vie est belle » Dis-je doucement « Je t’aime mon amour… ne l’oublie jamais »
« Moi aussi papa…. » Ma reflex, lorsque la cheminée entama sa lourde chute je relevais les mains pour me protégé. Mon fils hurla. Ma dernière pensée fut pour Alex mon frère… que j’allais rejoindre dans la maison de dieu. La cheminée frappa… la douleur… le froid… le noir… la mort…
PROFIL♌ Signaux de Détresse : 689 ♌ Points : 881 ♌ Jour d'embarquement : 12/07/2011 ♌ Age du Personnage : Inconnu
RPG Journal d'un fantôme ♌ Numéro de Cabine : ♌ Situation Amoureuse : ♌ Présentation:
Sujet: Re: EVENEMENT 1912-2012 ♣ " Le naufrage. " Dim 27 Mai - 20:37
Le Naufrage.
2h18 : La tension était palpable à bord du Titanic, mais aussi pour les rescapés qui se trouvaient à bord des canots. Ces derniers furent témoins du naufrage et ils relateront plus tard les faits dans les journaux. Ils avaient peur, là-bas se trouvaient leurs amis, leurs maris, un frère… Les lumières du navire d’éteignirent, ils ne voyaient plus rien, à part une grande masse, qui ressemblait bien plus à un bateau fantôme. Au loin, les cris des passagers vous glaçaient le sang. A bord du Titanic, les passagers restaient à bord tentaient tous de remonter vers l’arrière du navire, mais la chose était difficile, le paquebot penchait beaucoup trop. Soudain, un craquement eut lieu puis le Titanic se déchira en deux parties bien distinctes, conduisant à la mort de nombreux passagers. La partie avant du bateau s’enfonça dans l’océan.
2h20 : La partie arrière commence à se remplir d’eau. C’était la panique à bord du bateau, tous le savaient, dans peu de temps le Titanic allait couler et eux avec. L’arrière commença à se redresser, faisant chuter les passagers dans l’océan. Il n’y avait plus aucun moyen de survivre, à part rester un maximum sur le bateau. De toute sa stature, le paquebot se dressa sur l’océan avant de commencer à couler. L’eau était à -3°C, les passagers ne pourraient tenir que 10 minutes en moyenne, avant de mourir. 1500 personnes se retrouvent alors dans l’océan, attendant des secours ou bien la mort.
Informations sur le jeu ♦ Voici la dernière partie de ce naufrage, pour les derniers passagers survivants, la grande Faucheuse est bientôt prête à vous accueillir. Si vous êtes déjà mort, vous pouvez très bien raconter, ce qui se passe pour votre famille qui se trouve dans les canots. Une conclusion sera faite plus tard, racontant les évènements après le naufrage. Pour toutes questions, je vous conseille de contacter Georgiana. Ou sinon, sur ce site, il y a une bonne chronologie du naufrage, si vous vous sentez perdus : http://titanic.pagesperso-orange.fr/
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Sujet: Re: EVENEMENT 1912-2012 ♣ " Le naufrage. " Lun 28 Mai - 0:15
Une mort inévitable.
« Plus près de toi mon dieu »
La nuit était fraîche se soi, vraiment pourtant je ne parvenais pas à fermer l’œil. Plus tôt dans la soirée j’ai entendu James discuté de notre mariage à William, mon frère. Il était donc dans la confiance. Et je ne pouvais pas à dormir avec l’idée que mon frère pouvait avoir des secrets c’est pourquoi je me suis levée et j’ai simplement enfilé un manteau par-dessus ma robe d’intérieur. Je l’appelle comme cela car je la porte sans corset ni quelconques accessoires. Je m’enroule dans une écharpe épaisse puis sort de ma cabine alors que mon fiancé était encore au salon fumoir. Je traverse le couloir en une enjambée et frappe à la porte.
« Accompagne moi sur le pont faut qu’on discute » Dis-je avec mon petit air mutin alors que mon frère ouvrait la porte. Il me sourit il devait savoir pourquoi je pense. Il me connait trop bien. Il prend son manteau et je m’accroche à son bras pour notre promenade nocturne… Sans imaginer que cette promenade serait la dernière. William et moi adorions nous balader ensemble parler de choses parfois ridicules, parfois tragique. Il n’y avait qu’avec lui que je pouvais évoquer maman il aimait me venter sa beauté et ne cessait de répéter que je lui ressemblais et cela me touchais infiniment. Cependant ce n’ai point de cela que nous parlions sur le pont de ce paquebot.
« Oh je t’en prie dis-moi ou se sera quand, Willy cesse donc tous ses mystères ! » Il n’eut point le temps de répondre et son sourire triomphant s’effaça alors qu’une secousse relativement violente me propulsa au creux de ses bras. Je reste alors immobile quelques instant, mais rapidement mes sourcils se froncèrent. Je regardais mon ainé mais il ne semblait nullement plus avancé que moi. >Je pris donc la décision de prendre sa main et de l’entrainer vers la proue du Titanic. Lorsque nous arrivons c’est presque un champ de glace qui gît sur le pont et à bâbord une énorme masse blanche et froide J’ouvris de grand yeux terrifié. Mon dieu un iceberg était-ce grave ? La secousse était si violente… Voyant mon inquiétude William me ramena à ma cabine et demanda à Maggie une tasse de thé, me promettant de revenir vite.
La porte de ma cabine s’ouvre brusquement il a dut s’écouler peut être une demi heure depuis la secousse j’entendais les stewards crier « Mettez vos gilets de sauvetage » James entre dans notre cabine: « Ma douce, habillez-vous chaudement je crains que ce ne soit très grave et par mesure de précaution enfilé ce gilet » Me dit-il en me tendant le gilet blanc que je mets part dessus mon lourd manteau. Maggie en met un également. Mon frère et mon père apparaissent. « Vous êtes séduisante quoi que vous portiez mon aimée... Allons, il faut monter maintenant. »
Le pont était alors envahi de monde et je trouvais que le paquebot penchait dangereusement vers l’avant. Je tenais à ce moment la main de William j’avais si peu mon cœur battait à une vitesse folle. Je voulu me retourner afin de voir si Papa et James ainsi que Maggie étaient là mais ils avaient disparu emporté par les épaules. William qui remarqua également ces « disparitions » me pris par les épaules- Jamais je n’ai senti mon frère si terrifié. Nous nous approchons alors tant bien que mal du bastingage. « Les femmes et les enfants d’abord » criait un officier. Mon frère me poussa alors contre celui-ci. Et ce fut fort rapide il me regarda et me demanda précipitamment de monter à bord. Je me rappelle avoir alors crié que je ne monterais nullement sans William suite à cela l’officier me pris par le taille, me souleva et me posa dans un canot tel un sac de pomme de terre. La peur me tordait le ventre. Mes yeux devenaient humides alors que je regardais mon frère sur le pont et moi ici… Il m’envoya alors un baiser que j’attrapais d’une main puis la plaçant sur mon cœur avant que sa tête blonde ne disparaisse laissant place à d’autres femmes. J’étais seule entourée de femmes en pleurent et d’enfants totalement terrorisé mon dieu que se passe-t-il j’avais peine à réaliser réellement que le Titanic sombrait dans les profondeurs de l’océan. Je n’étais plus vraiment là les mains jointes, je priais pour ma famille, pour les revoir. Ma vie sans eux et sans James semblaient vide de sens. C’est alors qu’une petite voix déchirée par les sanglots me fit revenir dans la dure réalité. Une petite fille brune, comme moi pleurait et son père tentait de la calmé depuis le bastingage. Il ne voulait pas le prendre, plus assez de place… et durant une fraction de seconde je me suis vue en cette petite fille. Comment aurais-je pu grandir sans mon père ? La décision s’imposa à moi. Je me levais
« Rejoignez votre famille, je dois retrouver la mienne » Dis alors à l’homme en relevant ma robe afin d’enjamber les barrières pour me retrouver à nouveau sur le pont du navire, blessé à mort. Je me mis alors à hurler les prénoms des hommes de ma vie ainsi que celui de Maggie. J’étais telle une enfant abandonnée. L’idée de mourir commençait à s’installer dans ma tête. Jamais mon cœur n’a battu aussi fort et si je décédais seule et si ils avaient un canot et pas moi et si c’était une erreur. Seigneur c’est si peur. Je pensais alors à mon amant, monsieur Parker, nos projets… Tout cela semblaient si surréaliste maintenant comment pourrais-je abandonner ma famille et mon futur époux… Mes sentiment se mélange à ma panique c’est si peu et si froid aussi l’air est glacial de plus les cris assourdissant me faisait tourner tête. Je remontais avec difficulté vers la poupe du navire, passant devant l’orchestre qui jouait une musique fort réjouissante. Dieux seul sait combien de temps je les cherchasse cependant mes prières furent entendues et je retrouvasse mon fiancé et mon frère qui n’eus même pas le courage de me crier dessus pour la stupidité dont j’ai fait preuve en quittant le canot de sauvetage. Je n’ai jamais vu ces deux jeunes homme si terrifié. James me tenait contre lui de manière ferme mais tendre et c’est là que… je me mis à pleurer, pleurer, pleurer…. Nous entendions l’orchestre jouer « plus près de toi mon dieu » et le prêtre prier entouré de fidèle désespérés. C’était fini nous étions condamné Je n’ose même pas demander ou était mon père ni ma « mère ». Ils… ils... devaient déjà avoir rejoint notre dieu j’espère simplement qu’ils n’ont point souffert et aussi que Maggie ai eu le courage d’avouer à papa qu’elle l’aimait follement… avant de s’en aller.
Je priais silencieusement pour le salue de nos âme alors que mon fiancé tentait par tous les moyens de ma rassuré mais il semblait lui-même tellement terrifié que cela n’avait nul effet sur moi. Les visions d’horreur se succédaient devant mes yeux. Des gens nageait désespérément tentant sans doute d’attendre un canot de sauvetage mais c’était terrible, ils mouraient comme des mouches les uns après les autres. On les voyait nager puis s’arrêter et ne plus bouger. J’émets un petit hurlement de terreur rien que d’imaginer la souffrance de ses pauvres gens ce que je ressens est totalement indescriptible la terreur mélangée à une douleur sortie de mon imaginaire et le froid qui me piquait brutalement le visage. Mon dieu ayez pitié nous ne sommes que je pauvre pêcheurs. Je me signe discrètement alors qu’un bruit sourd me fait sursauté il vient de plus haut. Je lève les yeux.
« Oh mon dieu » Criais-je en voyant la cheminée osciller dangereusement mon regard se posa alors sur l’étendu noire et salées tous ses gens… Seigneur non ! James me retourne de force la tête afin que je ne sois nullement témoin de ce qui allait se produire. Pourtant mes oreilles ne purent être épargnées des cris perçant venant d’en bas me parvinrent dès son très violant de cuivre déchirés ou carrément arraché sifflait contre mes tympans puis sinistrement le bruit de l’impact. Durant une fraction de seconds il n’y eus plus un seul cri. Puis cela recommença. Quel cauchemar. Qu’ai-je fait à dieu pour mériter un châtiment aussi atroce. Je renifle relevant la tête vers mon fiancé et mon frère les deux m’entourait mais les deux étaient terrorisés tout comme moi seulement que moi je ne parvenais pas à le caché je tremblais et le sol se dérobait sou moi heureusement qu’ils étaient présent pour me soutenir, j’étais sur le point de tombé dans les pommes tant les émotions étaient violentes. Je n’avais plus du tout de pensées logique et suivies tout étaient mélangé et entrecoupé par des vague de panique violente. Je ne parvenais plus à avoir la moindre pensée sensée même mes prières n’avaient plus aucuns sens Mais est-ce que mes pensées n’ont-elles jamais de sens dans l’absolu de la vie ?!
James dus alors me lâché d’une main pour s’accrocher au bastingage, William faisait de même juste au-dessus de nous. Le bateau s’enfonçait dans les profondeurs glaciales et abyssales du l’Atlantique nord. Et bientôt il n’y aura plus de mer ! L’orchestre avait cessé de jouer et les lumières clignotaient puis s’éteignirent. Je me mis a crié et mes hommes se laissèrent envahir par la peur. Nous étions condamné c’était terminé. Des larmes perlaient sous les yeux de James
« Mon amour je t’épouserais un paradis je te le jure » Me dit-il d’une voix tremblante, trahissant une montée de larme soudaine. J’ignorais qu’il m’aimait autant je croyais que ce n’était qu’un mariage d’intérêt... Me cœur accélère Alors qu’un craque sinistre ce fait entendre dans la nuit celui-ci avait couvert les cris de tous les passagers encore à bord. Un second craquement plus fort encore…
« Je t’aime pour toujours » Réussis-je à dire entre mes larmes. Je devais ressembler à une enfant mais en fin de compte mieux vaut cela et être humaine plutôt que de n’être qu’un automate qui même dans ce genre de circonstance ne montrerais pas ses sentiments, ses peurs « Au seigneur... dieu tout puissant sauvez nous » murmurais-je en voyant le plancher du pond se fissurer. James m’agrippa et tenta de nous tenir afin de ne pas se faire aspiré par l’appel d’air lorsque le paquebot se fendit en deux mais il sentait que je tombais qui ne parviendrais pas à nous maintenir tous les deux. Il embrassa furtivement mon front en sueur, malgré le froid de l’air et lâcha prise. Je fis mon frère une dernière fois encore accroché. La chute me blessa mortellement car un débris s’enfonça dans mon dos. L’atterrissage dans l’eau fut violant le froid me paralysait je le sentais toujours près de moi. Je… il faisait si noir…. J’ai si froid… je ne parviens plus à bouger mes jambes pour remonter à la surface. De par mon instant j’essaye de remplir mes poumons d’air, mais c’est de l’eau salée et glacée à la place... je me peu je suis engourdie… je ne pense plus a rien sauf a James… qui fut l’homme que j’épouserais au paradis…. Mon James… Mon...Ja…
Sujet: Re: EVENEMENT 1912-2012 ♣ " Le naufrage. " Jeu 31 Mai - 14:26
Je regarde l'heure, je sais que la fin est proche pour moi, très proche même mais je n'arrive pas à m'y résoudre. Je suis pourtant sereine dans ma cabine, je n'entends plus de bruits aux alentours, tout le monde à dû sortir au dehors. Les canots de sauvetage ont dû embarquer bon nombre de passagers probablement, je ne sais pas, je l'espère simplement, car ce serait dommage que des gens meurent parce que je le voulais. Je n'ai jamais été trop portée sur la religion mais pourtant, je sens que c'est une punition que je suis en train de vivre. Je voulais sombrer dans les limbes de la mort, j'emporte avec moi quelques centaines de passagers du coup. C'est tellement triste, et pourtant les larmes ont cessées de couler sur mes jours. J'ai trop pleuré sans doute les jours d'avant pour le ruissellement sur mes joues continue encore et encore. Vous ne méritiez pas de mourir de cette façon. Mais que voulez-vous, je crois que le sort s'acharne sur nous quand nous le méritons. Je ne sais plus ce qui se passe autour de moi. Je ferme les yeux, je suis allongé sur ma couchette, l'eau ne tardera plus à présent à venir m'embrasser, m'envelopper entièrement pour me couper la respiration. Tout cela semble dramatique, cela le devrait mais pour moi c'est simplement la fin de ma vie. Je ne la voulais pas exactement ainsi pourtant. J'avais prévu de me jeter à l'avant du bateau pour que mon corps se retrouve déchiqueté en milliers de morceaux, une morte rapide et presque sans douleur. Mais je devrais souffrir jusqu'au bout apparemment. Je n'entendais plus aucun bruit de pas, doucement mais sûrement, le ruissellement de l'eau se faisait de plus en plus fort, de plus en plus fluide. La première vague était sur le point d'arriver à hauteur des secondes classes. Je ne sais pas ce qui s'est passé alors, mais l'eau commença à rentrer dans ma cabine qui était de plus en plus incliné vers le bas. J'ai pu toucher cette eau glaciale de la main dans un dernier frémissement. Durant plusieurs minutes, le temps que l'eau me gèle le corps et me remplisse les poumons, ce serait douloureux, une douleur intense, mais qui mettrait fin à mes souffrances, un mal pour un bien en somme. J'aurais pu sortir de ma cabine, aller sur le pont et monter dans un canot de sauvetage, mais je n'en avais pas eu la force. L'eau finalement remplit entièrement ma cabine, j'avais la chair de poule avant de sentir mes membres complètement engourdi, puis ce fut le noir complet, je venais de mourir pour de bon ...
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Sujet: Re: EVENEMENT 1912-2012 ♣ " Le naufrage. " Jeu 31 Mai - 21:49
Les grilles des troisième classes étaient donc fermées pour le moment. Pourquoi gaspiller notre temps alors qu'il n'en restait que très peu ? Je ne voyais pas l'intérêt d'agir de la sorte, alors avec ma voisine de chambre nous étions revenus vers ma cabine. Je venais d'avouer de faux sentiments à cette dernière, car je n'avais pas envie de finir ma vie en essayant de sauver ma peau. C'était un peu paradoxal, mais si le navire avait touché cet iceberg, nous trouvant en 3ème classe, nous n'avions que peut de chance de nous en sortir au final, je le savais alors autant finir sur une bonne note. Nous étions revenue donc dans ma cabine, j'embrassais tendrement ma voisine, nous commencions à enlever nos vêtements tout excité, comme des gosses venant de trouver leurs jouets pour Noël. Nous nous sommes dévêtus sans faire attention aux autres puis dans la panique générale qui régnait dehors, nous avons fait l'amour de façon torride et sauvage alors que le navire se remplissait de plus en plus d'eau et que nous coulions à vu d'œil. Je sais, dis comme ça, c'est presque une attitude louche mais nous nous faisions plaisir alors que notre temps était compté. J'ai pris un pied terrible pour cette dernière fois, une sorte de cadeau d'adieu.
Mais finalement, le brouhaha cessa en dehors de la cabine. Il n'y avait plus personne, vraiment plus personne, les grilles avaient été ouvertes de notre côté. Je regardais alors ma voisine, l'embrassant encore. Et si nous essayions de fuir finalement ? Elle me regarda alors d'un air positif. Nous reprenions nos habits sur notre dos afin d'aller au dehors sur le pont, ou ce qu'il en restait. L'eau arrivait à notre hauteur, il fallait faire vite si nous ne voulions pas avoir les membres inférieurs engourdis par cette froideur liquide. Mais il était déjà trop tard pour nous. Il n'y avait plus de canots de sauvetage, plus rien. J'avais déjà mis les pieds dans l'eau, elle était vraiment trop froide. Si je me jetais dedans, je serais rapidement mort de froid. Ma voisine me regardait, elle se serrait contre moi. Je lui dis alors de sauter à l'eau, qu'il y avait un canot à quelques mètres, enfin une bonne centaine de mètre. Si elle nageait assez rapidement, elle pourrait l'atteindre. Et elle m'a écouté, elle sauta alors dans l'eau juste avant que le navire se coupe en deux. Et dans un élan de courage et de folie, elle réussit à atteindre un canot apparemment. Elle me faisait signe de la suivre, mais je n'avais pas envie. Oui, je crois qu'à ce moment là je me suis résigné à mourir. Et puis, le bateau n'était plus à l'horizontale mais bien à la verticale. Je m'accrochais sur le bord, les pieds et les mains solidement contre la rambarde. Le navire sombrait. Je sombrais avec lui, puis une planche de bois ou je ne sais trop quoi s'est décroché. Je n'ai rien vu venir. Elle m'est tombé sur la tête me fendant dangereusement le crâne, me faisant lâcher prise par la même occasion. Je ne me souviens pas de la suite, c'est un trou noir, je suppose que je suis mort de cette façon là ...
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Sujet: Re: EVENEMENT 1912-2012 ♣ " Le naufrage. " Jeu 31 Mai - 23:15
Il faut suivre son destin.
♫ Don't stop the music Enfer et damnation, mon heure allait bientôt arriver, j’étais accroché au navire, je ne voulais pas le quitter, pas tant qu’il tenait à flot. L’instinct de survie me guide peut-être, en tout cas, je ne voulais pas faire comme ces idiots qui se jetaient par-dessus bord, pour la plupart, la chute les avait tué. L’eau était glacée et le choc thermique bien trop violent. Je resterais donc ici, jusqu’au bout. Le Titanic n’était plus qu’un fantôme sur l’océan et dès que l’électricité fut éteint, j’entendis un craquement sourd et je fus secoué, je me tenais fortement à la rambarde pour ne pas tomber. Je ne tombais pas, mais beaucoup oui. Je ne savais pas qui était cette force en moi qui me maintenait en vie, mais je voulais vivre coûte que coûte et jouir de ma liberté retrouvée. Le Titanic se cassa en deux, j’eus peur à ce moment tellement la scène était impressionnante. L’arrière du bateau sur lequel je me trouvais, retomba sur l’eau, tandis que l’avant coula. Ce n’était pas terminé, il ne fallait pas s’attendre au répit. Dès que les deux parties durent bien distincte, l’arrière commença à se redresser, je pris alors la décision de passer de l’autre côté. Un homme m’aida, il me fit un sourire. « Si je dois mourir mademoiselle, ça sera heureux, et cela rien que par votre vu. » Un charmeur sûrement, mais je lui rendis son sourire. Le mien était crispé par le peur. Il me prit la main. Cet homme était vraiment étrange, mais tant pis, je gardais sa main dans la mienne. Thomas aurait-il fait cela, s’il avait été à mes côtés ? Probablement, il m’aimait et il était complètement fou de le faire. Droit comme un i le Titanic se dressa, il semblait majestueux. Je regardais au loin, il était si haut. Il se mobilisa et se maintient quelques secondes. Cela sembla durer une éternité et il s’enfonça. Ce fut le moment le plus horrible pour moi. Une fois que je serais dans l’eau, le Titanic allait m’absorber. M’en sortirais-je à ce moment-là ? L’eau arriva inexorablement. Je pris ma respiration. Plus, je garderai d’air dans mes poumons, plus j’aurai de chance de remonter à la surface. L’eau était froide, mon corps semblait être transpercé de poignards. J’avais mal. Je battais des jambes et des bras. Je fatiguais, mais je continuais. Je devais vivre. Je remontais, je vis l’air, je la sentis, je remplis mes poumons. Je vivais, mais j’avais froid. Les gens autour de moi criaient. C’était horrible, ils voulaient tous les canots. Moi aussi je les voulais, mais viendraient-ils ? Je ne le pensais pas, nous étions trop nombreux et eux ils voulaient garder leurs précieuses vies de nous. Je nageais un peu, je voulais m’accrocher à quelque chose. Une chaise repliée trainait par-là, je m’y agrippais. J’étais fatigué, j’avais froid. Une personne s’approcha de moi. L’homme avec qui j’étais sur le paquebot, il s’en était sorti lui aussi. Je lui souriais, j’étais heureuse au fond de moi de l’avoir à mes côtés. « Vous allez bien ? » me dit-il. Il semblait prévenant et gentil. Je lui répondis par l’affirmative. Je ne voulais pas vraiment parler, mais je devais rester consciente et surtout ne pas dormir. Par la suite il ne me parla plus. Il prit seulement ma main dans la sienne et nous restions là, sans parler, nous regardant, nous souriant. Je commençais à m’affaiblir. Je gardais pourtant les yeux ouvert. Je ne sentais plus mes jambes, l’eau semblait me les avoir geler. Je devrais peut être bougé, nager, pour me garder éveiller. Au loin, je n’entendais plus de cris, tout semblait si calme. Je regardais mon compagnon d’infortune, il était mort. Je ne savais même pas son nom. Dans d’autres circonstances, je pense, que je l’aurai épousé et sans le tuer. Les minutes semblaient être des heures, je ne bougeais pas, j’étais complètement gelé. Mon corps s’affaiblissait de plus en plus. Je fis alors reposer ma tête sur la chaise. Je fermais les yeux, petit à petit. J’avais froid, mal, mon cœur enserrait ma poitrine, il était au bord de l’implosion. Je fermais les yeux, mon esprit naviguait ailleurs. « Y a-t-il quelqu’un qui m’entend ? » J’entendis un homme hurler au loin. Les canots. J’avais envie de crier, de hurler, de dire ma présence, mais je ne le pouvais. Je n’étais plus vive, mes yeux ne s’ouvraient plus. Peut-être que je rêvais. Je m’enfonçais alors dans les limbes de la mort. Je mourrais, alors que les secours étaient à quelques mètres de moi. Scarlett Hamilton, ainsi fut le nom qu’on lui connaissait avant sa montée sur le Titanic, mourut le Lundi 15 avril 1912 à 2h48 du matin. Sa vie n’aurait pu être sauvée comme elle le pensait, si elle avait été récupérée par un canot, elle serait morte à bord ou plus tard sur le Carpathia. Ainsi, une veuve noire ne pouvait jamais gagner le salut de Dieu. Le corps de la jeune femme fut repêchée le 17 avril 1912 par le Mackay Bennet, il fut facilement identifiable grâce à l’alliance qu’elle portait autour du doigt. L’infortunée famille Hamilton réclama le cadavre de leur belle fille dont il n’avait jamais vu le visage. On l’enterra quelques jours plus tard, dans une tombe, dans laquelle une place avait été laissée au cas où le corps de Thomas aurait été retrouvé. Mais cela ne fut jamais le cas. Officiellement pourtant, Scarlett est enterrée avec Thomas, puisque le nom du mari est gravé sur la pierre, mais il n’y a point son corps. Plusieurs années plus tard, la vérité sur Scarlett éclata au grand damne de tous les Hamilton et les familles avec lesquelles la belle avait été lié. On lui dénombra pas moins de cinq meurtres, les Hamilton doutèrent même sur la raison de la mort de Thomas, si bien qu’on finit par lui prêter six morts. Scarlett si mystérieuse de son vivant fut calomnié par la presse, avant qu’un écrivain fou relate sa vie, décrivant une femme romanesque poursuivit par son envie de liberté. Scarlett ne fut jamais connue de son vivant, mais de mémoire, elle restera célèbre comme étant LA veuve noire la plus connue.
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Sujet: Re: EVENEMENT 1912-2012 ♣ " Le naufrage. " Sam 2 Juin - 22:09
"Et la Mort n'est jamais difficile. Elle ne réclame ni héros ni esclave. Elle mange ce qu'on lui donne."
L'eau s'élevait autour de nous, et les hurlements étaient toujours plus stridents. Il était aux alentours de 2h15 du matin et ce cauchemar durait depuis un certain temps déjà. Comme tout les troisièmes classes, nous étions enfermés, tels des animaux, derrière des grilles d'acier. Jack se battait depuis déjà plusieurs minutes a essayer de les ouvrir, sans succès. Nous étions coincés. Anna se tenait a mes cotés, tout comme Eliza d'ailleurs, leurs vêtements trempés et leur teint blême. L'eau s'élevait autour de nous, et il n'y avait aucune autre échappatoire. Néanmoins a cet instant précis je m'en moquais éperdument. Aux eaux glaciales de l'Atlantique se mélangeaient les eaux et le sang que je venais de laisser échapper. Huit moins et demi de grossesse, et j'étais a présent en train d'accoucher alors que notre paquebot faisait naufrage, alors que nous étions seuls et coincés dans ses couloirs destinés aux troisièmes classes. La douleur était fulgurante, j'avais l'impression de mourir un peu plus a chaque seconde.
"Tu peux le faire, Emily, m’encourageait Jack, courage, vas-y, je sais que tu peux y arriver"
Je poussai de toutes mes forces a mesure que l'eau glaciale trempait mes vêtements, mon visage, mes cheveux.
"-Anna, Eliza, récupérez le bébé, hurlai-je, sentant que la fin était proche. Ne le laissez pas se noyer ! - Encore un peu, Emily, je t'en supplie accroche toi, c'est bientôt fini, c'est bientôt fini !"
Impressionnant, comme Jack pouvait se montrer aimant par moments, alors qu'a d'autres il ne semblait pas pouvoir faire autre chose que me faire souffrir. Une fois encore, je découvris que je l'aimais bien plus que ce que j'avais imaginé. Un nouvelle douleur, plus dure que la précédente. Un sentiment de joie profonde s'empara de moi quand j'entendis des cris qui m'étaient a la fois proches et étrangers. Des cris de bébé.
"-C'est une fille, Emily, fit la voix étranglée d'Anna, alors qu'Eliza essuyait rapidement une larme. -Merci, Seigneur, merci, murmura Jack a mon côté. -Alors, chéri (ma voix était plus étranglée que celle de ma petite soeur), comment appellerons-nous notre fille ? -Jane. Elle s'appellera Jane Radley."
L'eau s'élevait autour de nous, et il n'y avait aucune échappatoire. Nous allions mourir, et nous ne pourrions rien y faire. Mais étrangement, cette nuit la, la dernière nuit de notre vie, serait la plus belle de toutes.
"Et maintenant, on fait quoi ?"
Eliza avait posé cette dernière question en toute innocence. Serrant Jane dans mes bras, que j'étais en train de nourrir au sein, je réalisai que sa question était pleine de sens. Effectivement qu'allions-nous faire ? La réponse tenait en un mot : rien. Que pouvait-on faire ? Rien. Nous étions comme tous les autres troisièmes classes, en fait nous étions les autres. Coincés ici parce-que les membres du personnel du Titanic avaient reçu l'ordre de secourir les plus riches et de nous laisser ici, avec pour seuls compagnons nos camarades destinés au même sort que nous, et la Mort qui ne tarderait pas a venir nous chercher.
"-Mauvaise question, marmonna Eliza. Désolée. -Aucun souci, fit Jack, toujours occupé a admirer sa fille nouvelle-née."
Quelle heure était-il ? Nul ne le savait, aussi je ne pris pas la peine de poser la question. Notre apparente sérénité face a la tournure que prenaient les évènements fut troublée par une sensation toute nouvelle, celle d'un basculement... Le bateau. C'était le bateau que basculait. Bientôt, l'eau déjà trop présente a mon goût, envahit notre couloir, toujours aussi mortelle et glacée. Jane avait cessé de téter mais était toujours dans mes bras quand Jack m'aida a me relever. De l'autre coté, Eliza et Anna se tenaient par la main.
"Je ne veux pas mourir, lâchai-je, puérile."
Personne ne me répondit. Et le cauchemar repris, avec bien plus d'ardeur.
"-Nage, Emily, nage ! Hurlai Jack par dessus le vacarme de l'eau. -T'es marrant, toi, j'ai la petite dans les bras ! Fis-je haletante, un peu plus trempée a chaque minute, de l'eau jusqu'au ventre et Jane, étonnamment calme, que je tenais a bout de bras."
J'entendis un cri, me retournai vivement.
"Non ! Anna ! Anna ! ANNAAAAAAAAAAAA !"
Ma soeur venait de disparaître dans l'immensité aquatique et glaciale. Je reconnais que j'eus la chance d'avoir le temps de m’agripper d'une main a la grille d'acier avant que l'eau ne nous pousse en arrière. Chance qu'Anna n'avait pas eu.
"Anna !" cria encore Eliza, le visage trempé. Eau de mer ou larmes ? Sans doute un peu des deux.
Je sentais mes forces diminuer peu a peu mais malgré tout, je restai accrochée d'une main a la grille, l'autre tenant Jane le plus possible hors des flots qui avaient gagné ma poitrine et tenaient vers mon cou. Je devais restée accrochée. Comme la fois où j'avais regardé s'éloigner dans la rue le père de Jack, Edwin Radley, tout en sachant qu'il allait bientôt trépasser par ma faute, je m’admonestai intérieurement.
"Courage, Emily, accroche toi. Courage, tient bon, ce n'est pas maintenant qu'il faut que tu baisses les bras, ni maintenant ni jamais. Anna n'aurait pas voulu ça. Ni Lukas. Ni Liv. Ils t'auraient poussé de l'avant. Sois digne d'eux, Emily, a défaut d'être digne de l'amour de Dieu sois-le du leur. Ils le méritent. Et Jane a besoin de toi, elle a besoin de sa mère comme tu avais besoin de Liv, la seule mère que tu aies jamais eu. Jane a besoin de toi, accroche toi pour elle. Jane a besoin de toi. Jane..."
Un gémissement aigu me parvint, et c'est en soulevant le petit corps de ma fille que je compris pourquoi elle était aussi calme. Elle était morte, n'avait vécu que cinq minutes, tout au plus. Ces cinq minutes de vie furent les plus belles de la mienne. Consciente de ce que je faisais, je laissai l'eau emporter le corps de ma fille, et, me tournant vers Jack, murmurai :
"Je suis désolée."
Il avait compris, lui aussi, autant qu'Eliza. Il me regarda et murmura a son tour :
"Je t'aime."
Pour la première fois de ma vie, je lâchai prise. Finalement, la mort n'est pas si douloureuse.