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 Faits et gestes

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MessageSujet: Faits et gestes   Faits et gestes EmptyJeu 2 Jan - 19:33

J'ouvris les yeux. Le noir. Je me redressais doucement de ma sieste, posais les pieds au sol et avancais dans l'appartement A03 que je connais désormais mieux que ma poche, comme on dit. Tirant les rideaux, je m'imobilisais quelques instants devant la vue sur l'océan. Toujours aussi beau. Un jour peut être finirais-je par me lasser de contempler l'étendue bleue infinie. Plus très infinie que cela, maintenant que l'île comble quelque peu le paysage. Mais pour moi il est toujours le même, toujours aussi mystérieux. Une vie. Voilà à quoi il me fait penser. Une vie, qui je l'ai bien comprise ne peut être plate et sans remous. Comme l'océan. Vagues et tempêtes. La comparaison peut paraitre superficielle, mais de toute facon je ne fais que du superficiel. J'essaye de reconstruire cette existence de luxe de fêtes et de bonheur que j'ai connue il y a bien longtemps, loin de la misère et la folie de mes derniers jours, loin de la simple idée que la mort puisse un jour emporter mes proches. Rien ne pourra être comme avant, je le sais, c'est une évidence, je ne suis pas une imbécile, mais j'ai de l'espoir, car même si je ne pourrais tout oublier – et Esther est bien là pour me le rappeler – ma fille et mon mari sont là, leur amour m'emplit le coeur malgré les difficultés et nos différences.

M'arrachant à la vue de l'étendue salée, j'inspectais la pièce. Propre et rangée, comme à son habitude. Pierre et Aliénor devaient être encore sur l'île. Personnellement je ne préférais ne plus y retourner, suite à la découverte de ma petite soeur. Je pris un bout de papier et inscrivis ces quelques mots : "Je suis au café-Véranda. Tu peux me rejoindre si tu veux Alinéor, je t'attends." Posant la feuille bien en évidence, je sortis sur le pont et pris donc la direction du café-véranda. Uniquement réservé aux femmes, j'affectionnais cet endroit pour sa décoration et les rencontres que l'on pouvait y faire. Je ne me doutais pas que la rencontre d'aujourd'hui serait tout sauf agréable. Il y avait peu de monde. Une serveuse m'aborda et me proposa une table de deux près de la baie vitrée. Je commandai un thé. Elle s'inclina brièvement et se retira. Je patientais en jetant encore une fois mes yeux dans l'océan. J'avais également un bout de l'ïle dans mon champ de vision. Je scrutai mais ne vit point ma fille et son père. C'est alors que je remarquai quelqu'un. Quelqu'un que je n'appréciais pas, qui n'avait d'après moi rien à faire ici mais qui avait l'audace de se présenter ici. Avant que j'ai le temps de me lever, on m'apporta ma commande. Remerciant la jeune serveuse, je bus une gorgée et me levai, m'approchant de la jeune fille à grands pas.
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MessageSujet: Re: Faits et gestes   Faits et gestes EmptyMar 7 Jan - 20:08

Le sang. La souffrance. La mort…
Héloïse ne cessait d’avoir ces images en tête depuis qu’elle avait été assassinée sur l’île lors de la réception. Son réveil avait été si douloureux et agité qu’elle regrettait presque de ne pas être morte de bon comme Joseph ou Lisbeth. Au moins, ils étaient en paix désormais. Plus de soucis, plus d’ancien fiancé, plus de meurtre, plus de Jack fou de colère contre elle, plus de malédiction du Titanic. Enfin libre et délivrée. Mais le sort n’en avait pas décidé ainsi pour elle. Il avait décidé qu’elle devait encore rester enfermée dans ce huis-clos qu’était le Titanic, à purger un châtiment éternel. Elle ne cessait de ruminer ces pensées-là dans sa cabine.
Son regard d’azur était rivé sur la couchette de son amie Lisbeth, qui avait disparu quelques semaines plus tôt. Que n’aurait-elle pas donné pour être à sa place, pour trouver enfin le Paradis, en espérant qu’elle y soit. D’autant que l’existence d’Héloïse était devenue bien plus pénible depuis sa dispute virulente avec Jack. Jamais elle ne l’avait vu si en colère, jamais ils ne s’étaient autant énervés l’un contre l’autre. Aujourd’hui, elle jugeait que leur amour était définitivement mort. Il ne pouvait désormais plus y avoir aucun avenir pour eux. Tout s’était éteint sur le Titanic.
Comment réparer toutes les erreurs de leur couple alors que la relation s’était entièrement bâtie sur un mensonge de la jeune femme ? Elle ne voyait pas d’issue, pas de clémence, ni de pardon. Seulement la fin d’un amour autrefois si fort. Et puis, comment pardonner à Jack de l’avoir laissée mourir le soir du naufrage ? Et bien pire encore, il avait tué leur enfant. En se réveillant pour la première fois en tant que fantôme, Héloïse se rappelait très bien avoir cherché à étouffer la mort de son bébé au plus profond de son esprit. Elle y avait mis tant d’application que sa conscience avait fini par l’oublier pour de bon, tarissant la souffrance d’une telle perte. Mais voilà que la querelle avec le joueur de poker avait fait tout ressurgir à la surface. Elle se souvenait du bébé, de l’impatience qu’elle avait ressenti en songeant à la tête que ferait Jack en apprenant une telle nouvelle. Toutefois, elle n’avait jamais eu l’occasion de lui en toucher mot et l’enfant était mort avec elle. Elle ne pourrait jamais le tenir dans ses bras, le voir grandir, s’épanouir, rire ou pleurer. Elle ne pourrait même pas savoir à quoi aurait ressemblé son visage.
Des larmes muettes coulèrent sur les joues de la blonde. Plongée dans l’obscurité, elle pleurait de rage et de douleur contre Jack qui était présentement la source de son malheur. Plus elle y songeait, plus elle voyait en Peter la figure franc et bon par nature. Droit et juste. Héloïse aurait pu passer des heures à lui chercher des défauts qu’elle n’en aurait trouvé aucun à lui reprocher. Finalement, le Comte avait peut-être fait le bon choix sans le savoir. Après tout, n’était-il pas son fiancé d’une autre vie ? Elle aurait pu être sa femme si elle ne s’était pas enfuie pour échapper à ce mariage forcé et au meurtre du Comte.
Elle ressentit tout à coup le désir de se retrouver auprès de lui. Jetant un coup d’œil au petit pendule qui trône sur une petite table de chevet de sa modeste cabine, elle jugea qu’à cette heure, elle pourrait sans nul doute dans l’un des nombreux salons de la première classe. Toutefois, avant cela, elle souhaitait rendre visite à ses amies : Mary, Marianne, Ann-Elizabeth, Lavinia et Victoria. Elles étaient toutes ces amies d’enfance du temps où elle était encore Comtesse. Elle avait eu le bonheur de les retrouver sur le Titanic, et depuis, elle ne les quittait que très difficilement. C’était assez atypique de la voir arriver au sein de ses amies d’enfance en tant que troisième classe, mais elles ne s’en formalisaient bien entendu jamais. Peut-être étaient-elles au café-véranda en train de boire un thé et de manger quelques pâtisseries. Elle s’envola donc de sa cabine et se dirigea vers les ponts supérieurs. Elle souhaitait surtout les voir pour s’enquérir de l’état de Mary. La pauvre avait assisté à sa mort et elle avait malheureusement eu la peur de sa vie en croyant que la blonde était morte pour de bon. Fort heureusement, ce n’avait été le cas, mais le traumatisme était toujours présent dans l’esprit de la jeune Comtesse. Elle souhaitait donc la rassurer le plus possible en allant la voir dès qu’elle le pouvait.
Elle parvenait enfin dans le café-véranda. Elle y pénétra afin d’estimer tous les groupes qui se massaient autour des tables, cherchant à repérer ses amies. Un regard lui apprit malheureusement qu’elles ne se trouvaient pas ici. Sans doute seraient-elles au café parisien ? Elle allait rebrousser chemin lorsqu’elle intercepta le regard noir d’une femme qui pointait tout droit dans sa direction. D’abord étonnée, la blonde fronça les sourcils, incertaine. Puis ce fut en voyant la première classe se lever et venir à elle d’un pas furieux qu’elle comprit qu’apparemment, son irritation manifeste était dirigée vers elle. Ne souhaitant pas se laisser impressionner par une première classe qui devait sans nul doute être d’un rang inférieur à elle en sa qualité de Comtesse, elle se plaça bien face à elle et leva fièrement le menton.

« Vous avez un problème avec moi Madame ? » demanda-t-elle poliment même si le dédain se faisant entendre dans le son de sa voix lorsque la blonde fut à sa hauteur.
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MessageSujet: Re: Faits et gestes   Faits et gestes EmptySam 25 Jan - 19:54

[H-J] Désolé pour le retard...

Je n'avais pas réfléchi, j'avais agi sur le coup, sur la colère, sur le moment. Et puis, c'est vrai, elle n'avait rien à faire ici, celle là. Non mais je rêve, une troisième classe qui vient tranquillement se présenter au café-Véranda des premières ! Oui je n'aimais pas les troisièmes classes, c'était comme ca et ca ne changerait jamais. On m'avait éduqué comme cela, j'avais grandi dans le luxe de la bourgeoisie et dans le mépris des classes sociales inférieures. Même si moi même j'avais fini ma vie dans la misère, la pauvreté et la folie. Mais personne ne devait avoir vent de cela. C'était mon passé, celui que j'avais passé seule, la mort ayant pris ceux que j'avais aimé. Mes antécédent ne m'appartenaient qu'à moi, à moi seule, ils resteraient mon secret, un secret bien gardé que je dois m'éforcer moi aussi d'enterrer. J'étais de retour sur le Titanic, un bateau de rêve, j'avais ma fille, ma lumière, qui m'avait tant aimé et mon mari, trop vite parti, enfin revenu. Et je n'allais pas me laisser faire par une troisième classe. Oh grand dieu non. Elle ne savait rien de moi, elle ignorait comment j'avais pu finir mes jours. Aujourd'hui tout ce qui comptait était de renouer avec ma scintillante jeunesse. Je suis en première classe, ici. Ce n'est pas pour rien.

Le ciel était bleu, il faisait un temps radieux, j'étais entourée de ceux que j'avais jadis tant aimé. Ma famille. Alors pourquoi, oui, pourquoi, devais-je toujours aller chercher querelle aux autres classes ? Je ne pouvais m'en empêcher. L'autre jour Esther, et là une petite blonde qui m'a l'air bien sûre d'elle. Trop même à mon gout. Enfin avec ma petite soeur, c'est différent. Si elle avait été en première, ca ne m'aurait pas empêché de l'aborder comme je l'avais fait. Je crois d'ailleurs que ca aurait été pire. De savoir que cette petite folle, non seulement avait embarqué sur le Titanic, mais qu'en plus elle y serait en temps que première classe... Ca aurait été trop pour moi. Heureusement les choses ne sont pas ainsi. Malgré les apparences, elle m'avait blessé par ses paroles. Je ne m'étais pas remise en question, loin de là, mais j'avais été déstabilisée. Choquée, peut être bien.

Quand à la jeune femme qui se tenait en face de moi, elle leva le menton et soutint mon regard, me demandant d'une voix percée de dédain si j'avais un problème avec elle. Je ne le supporterait pas. Ca ne se passera pas comme cela. Pour qui se prend elle, celle là ? Elle avait eu l'air de chercher quelqu'un quand je m'étais plantée devant elle. Sans perdre pied, elle avait fait l'exploit de m'enrager au plus haut point en quelques secondes et quelques mots. Dis donc, entre sther et elle, je ne tombe que sur des personnes ayant du répondant. Très bien, nous allons faire avec. Je la fixai de la même manière qu'elle, affichant un petit air supérieur qui me connaissais bien.


"Un problème ? Oui j'ai un problème. Il me semble que vous n'avez strictement rien à faire ici, Mademoiselle."

Rien que le vouvoiement me tuait la bouche, c'est pour dire. Je faisais un immense effort de contrôle, oui, je vous jure.
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MessageSujet: Re: Faits et gestes   Faits et gestes EmptyLun 10 Fév - 4:40

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Faits et gestes.


S’il y avait bien une chose à savoir sur Héloïse, c’est qu’elle avait été autrefois Comtesse bien contre sa volonté. Sans aucune prétention pour une meilleure existence, Héloïse n’aspirait qu’à vivre auprès de sa mère, une courtisane du Moulin Rouge et du poète dont elle était tombée amoureuse. Par la suite, la blonde avait d’ailleurs appris qu’il s’agissait de son véritable père. Elle aurait pu espérer une meilleure éducation car le Comte, persuadé qu’elle était sa fille, voulait la faire vivre avec lui. Mais elle avait toujours refusé, préférant vivre auprès de sa mère. Jusqu’au terrible jour où le Comte de Neuveille avait découvert l’adultère de la courtisane et qu’il l’avait tuée, elle et le poète. Puis il avait enlevé Héloïse et il s’était enfui en Angleterre. Autant dire, qu’elle ne devait sa condition de Comtesse qu’à un odieux meurtre dont son prétendu père n’était même pas puni. Elle exécrait tout ce qui pouvait représenter la richesse, l’étiquette, la bienséance. Ils pouvaient tous aller au diable ! Marquis, Comte, Lord, Baron ! Elle les haïssait tous pour ce qu’ils représentaient, pour ce dédain constant dont ils faisaient preuve et le pédantisme de leur attitude. Ils ne valaient moralement pas mieux que le premier boulanger du coin et pourtant, ils se croyaient au-dessus des autres, enfermés dans leur cocon de faste et de luxe. Combien de fois n’avait-elle pas voulu leur dire sa manière de penser ! Toutefois, bien pire que de devoir les supporter chaque jour, elle craignait de devenir un jour comme eux. Elle avait peur de perdre ses origines et son identité. Elle avait déjà perdu sa langue, bannissant le français au profit de l’anglais dont elle haïssait l’accent suffisant. Et puis le thé ! Quelle était cette manie du thé qu’ils aimaient à prendre toute heure ? Pour Héloïse, ce n’était guère plus que de l’eau chaude dans lequel elle aurait bien aimé versé un peu de poison. Ses nourrices l’entouraient, la couvaient, l’étouffaient sous des attentions et une éducation dont elle jetait tous les fondements. L’étiquette. Cette maudite étiquette qu’elle devait respecter en tout instant sous peine d’être sévèrement punie par le Comte lui-même. Elle se souvenait de toutes ces fois où on avait voulu l’étouffer dans ces corsets trop serrés, la perde dans ses robes aux multiples jupons et la jucher sur des talons qui l’empêcher de courir à sa guise. Les règles du langage, la doctrine de la bienséance, le bien paraître et les rires forcés. Elle ne voyait ce monde que comme une grande comédie humaine dont les acteurs étaient aussi grotesques que ceux d’une farce. Ils prônaient une distinction qu’ils n’étaient même pas capable d’honorer les règles. En quoi pouvaient-ils se croire plus civilisés qu’un homme du peuple alors que les pères vendaient leurs filles en mariage et que les hommes acceptaient pour la dote ? Non. C’était un intolérable pour elle. Alors elle avait jugé très tôt que le monde n’aurait plus droit qu’à son dédain et sa froideur. Elle était glaciale, rongée par la vengeance et consumée par la colère. Un jour, elle les ferait tous payer pour ce qu’ils étaient, pour ce qu’ils se permettaient de faire. Et quand elle apprit, pour son dix-huitième anniversaire, qu’elle était déjà promise depuis ses douze ans à l’héritier de la famille Southston, elle n’avait pu le supporter. Elle avait pris les choses en main à partir de là et voilà comment elle avait perdu son titre de Comtesse : en accomplissant sa vengeance. Elle avait tué l’être qu’elle détestait le plus au monde. La source de toute sa haine, de toute sa souffrance, de toute cette haine qui la consumait. En un soir, elle avait occis l’être qui représentait au mieux tout ce qu’elle détestait. Voilà bien longtemps qu’elle s’était affranchie des codes et des conventions. Alors de voir cette première classe s’outrait de sa présence dans la partie des premières, tout cela la plongeait dans une noire colère. D’autant qu’à son humeur s’ajoutait les éprouvantes épreuves qu’elle traversait en ce moment. Qu’elle vienne la chercher cette femme pédante, elle la trouverait. « Un problème ? Oui j'ai un problème. Il me semble que vous n'avez strictement rien à faire ici, Mademoiselle. »  La blonde haussa un sourcil presque consterné. Elle n’eut aucune peine à soutenir son regard froid et hautain, la jaugeant avec supériorité. Elle avait affronté trop de fois les femmes de son espèce pour se laisser faire de la sorte aujourd’hui. « Sortez donc un peu de votre obscurantisme mondain ! » lui cracha la blonde au visage, une grimace de dégoût marquant ses traits. « Il serait grand temps que vous, les premières classes, compreniez que vous n’êtes pas supérieurs à nous juste parce que vous savez lever votre petit doigt quand vous buvez votre thé. » Héloïse se rapprocha dans la blonde, son regard acéré ancré dans le sien. « J’ai tous les droits d’être ici. Me suis-je bien fait comprendre ? » lança-t-elle, glaciale en détachant bien chaque syllabe de sa phrase.

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