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| Un café ... Ou voudriez-vous un thé ? [PV Clémence Dorimont] | |
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> PROFIL RPG | Sujet: Un café ... Ou voudriez-vous un thé ? [PV Clémence Dorimont] Lun 13 Jan - 3:08 | |
| Ah, la douceur des pages d’un roman entre nos mains. Ah, la caresse de la brise fraîche de la mer sur vos joues. Ces joues qui avaient été si blanches et malades redevinrent éclatantes de rosé et de passion. La lecture d’Edwige Wheeler consistait en un simple roman d’agrément. Rien de trop philosophique ni de trop scientifique. Elle ne comprenait jamais pourquoi Gustave aimait ces livres documentaires sur la biologie. Lucian lui fut plus prompt à la poésie. À croire que leurs enfants seraient devenus poètes. Heureusement, Edwige avait veillé au grain. Ne vous détrompez pas toutefois, car elle adorait son mari.
Vêtue d’une longue jupe et d’un chemisier ses escarpins se fondaient de leur couleur taupe dans l’atmosphère de la tenue. Pour une fois, Edwige choisit une coiffure simple pour ses cheveux de flamme. Certes, on savait que cette dernière dut lui prendre 30 minutes au moins. Ah, cette Edwige. Puis, elle avait le temps … Elle avait même l’éternité pour être jeune et belle.
Elle décroisa les jambes se donnant une posture moins dominante. Un serveur vint à sa rencontre pour ramasser le service à thé déposé ici 30 minutes auparavant. La jeune femme avait siroté tranquillement le thé exotique et exquis qui titillait ses papilles gustatives juste assez pour lui rappeler le bonheur des années 1910. L’industrialisation avait remplacé l’artisanat. C’était dur de retrouver un parfum aussi exquis que celui-ci. Tout était devenu fade … Sans passion … Vieux comme elle.
Mais revenons à notre matinée sur le Titanic. Oublions les dernières années de la vie mortelle d’Edwige Wheeler. Elle demanda alors le journal. Oui et puis quoi ? Edwige pensait peut-être que les fantômes du Titanic vous écrivaient des choses sur l’actualité du monde. Oh ! Elle était avide de connaître les dernières nouvelles. Oui, peut-être naïve notre jeune femme ou trop heureuse de retrouver son quotidien d’enfant gâté.
- Mais que faites-vous donc ?
Demanda-t-elle à voix haute alors que le pauvre membre d’équipage venait de se prendre les pieds dans le plancher. Qui plus est, l’homme brusqua une autre demoiselle étant probablement plus riche - par sa beauté quant à Edwige – que lui. Outrée par la maladresse du bougre, Edwige Wheeler se leva et s’avança par elle-même vers ce dernier et la jeune femme évidemment.
- Je vous ai demandé le journal monsieur. Je ne vous ai pas demandé de faire un numéro de cirque qui au passage est complètement raté.
Arracha-t-elle des mains du jeune homme le journal sur une attitude arrogante, mais distinguée. Edwige se tourna alors vers l’autre demoiselle. Elle la scruta d’haut en bas un peu prise sur le fait de s’être fait observé durant sa réprobation. Finalement, elle sourit.
- Bonjour. Je suis Edwige Wheeler. Désolée si certains devraient apprendre à faire attention à leurs alentours ici.
Susurra-t-elle de sa plus fine voix gentille. Certes, Edwige garda bien un petit côté sarcastique pour le jeune homme à qui elle offrit un regard spécifiant de ne plus recommencer. |
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> PROFIL RPG | Sujet: Re: Un café ... Ou voudriez-vous un thé ? [PV Clémence Dorimont] Ven 24 Jan - 16:40 | |
| - Spoiler:
Encore une fois, désolée du retard… Et en plus, je ne suis pas satisfaite de moi à 100%... Mmm…
Ce jour-là, Clémence ignorait totalement pourquoi, elle avait été prise d’une envie folle d’accessoiriser. Elle qui, d’habitude, était si prompte à s’habiller et à avoir quand même l’air soignée, elle avait mis des heures à choisir sa toilette, tout en pestant contre sa propre futilité. Elle avait tout tenté : par exemple, lorsqu’elle laissait tomber une aiguille sur les deux jupes devant lesquelles elle hésitait, les yeux fermés, elle ressentait un petit titillement à l’idée de remettre dans son garde-robe la jupe qui devait être délaissée. Et puis zut. Elle avait bien toute l’éternité pour mettre ses vêtements aussi souvent que ça lui chanterait. Elle, d’habitude si décidée, était vaincue par une bande de colifichets. Elle qui avait eu assez de cran pour s’enfuir de chez elle et pour s’embarquer sur le Titanic, afin de débarquer un jour dans une terre lointaine et inconnue, un bout de tissu criait victoire sur elle. Alors ça, non. Enfin, elle s’était décidée, et était assez satisfaite du résultat final. Point. Ce n’était pas comme si elle allait s’exposer comme une stupide oie blanche en quête d’un amoureux.
Ce qu’elle allait faire aujourd’hui? Aucune idée. Mais alors, pas du tout. Après avoir passé des heures à se décider pour une stupide toilette, elle avait besoin de bouger un peu, et se prélasser sur une chaise longue au soleil la feraient mourir d’ennui. Et pour une fois, elle n’avait pas envie de se jeter dans la lecture d’un livre quelconque, peu importe s’il s’agissait d’un truc idéologique ou d’un roman policier. Non, elle avait besoin d’un bon remontant. Mais quoi? En tout cas, il fallait croire que la providence était de son côté. Au moment où elle pensait à tout cela, un jeune homme la percuta de plein fouet, son pied s’empêtrant sans qu’elle sache trop comment dans sa jupe et y faisant un joli accroc. Merveilleux. Elle savait qu’elle n’aurait pas dû mettre la jupe en organdi, fragile comme elle l’était. D’une façon assez inattendue, et bien malgré elle, elle lâcha un « Bordel! » heureusement à demi-étouffé avant de se rendre compte de ce qu’elle venait de dire. Mais bon, au moins, c’était un membre de l’équipage, et il ne ferait certainement pas trop de cas. Il faudrait peut-être qu’elle reprenne un peu plus Lydia sur son langage, car l’ex-prostituée commençait peut-être à déteindre sur elle…
Une voix de femme la fit sortir de ses pensées. Elle leva les yeux, pour voir devant elle une femme rousse, assez jolie tout de même, dans une posture plutôt arrogante et qui tançait vertement le jeune homme. En temps normal, Clémence aurait froncé les sourcils de voir quelqu’un être traité de façon aussi hautaine, mais, étant elle-même d’assez mauvaise humeur de ce qui lui était arrivé, elle n’en fit pas de cas… Même, elle en ressentit une certaine satisfaction. La femme arracha des mains du groom le journal qui lui était certainement destiné, pendant que le jeune homme, balbutiant excuse après excuse aux deux femmes, s’enfuit piteusement. Bon débarras. Bien que Clémence se demandait comment pouvait-il y avoir encore un journal sur le Titanic, qui semblait si coupé du reste du monde, comme un univers parallèle. Mais bon.
Ainsi, sa sauveuse s’appelait Edwige Wheeler. Probablement une de ces revenantes, car Clémence ne se rappelait pas de l’avoir vue après le naufrage, même en fouillant très bien dans ses souvenirs. Celle-ci lui faisait d’ailleurs un joli sourire, lui tendant la main, que Clémence serra en souriant elle aussi.
- Clémence Dorimont. Oh, je vous en prie, ne vous en faites pas trop pour moi. Je crois que je survivrai bien à un tel accident, dit-elle avec un petit rire et une pointe d’accent français. Après un naufrage, je dois dire qu’il n’y a plus grand-chose qui pourra me faire tomber le nez dans la poussière!
Elle qui se demandait justement quoi faire ce jour-là, peut-être pourrait-elle lier une nouvelle connaissance? Mme (ou Mlle) Wheeler semblait plutôt disposée à parler. Et puis, d’après tout, elle était peut-être coincée sur ce paquebot jusqu’à la fin des temps. Et dire que ça ne faisait qu’un an et demi que le Titanic avait coulé… Tout avait passé si vite. Mais il y avait tant à faire, histoire que Clémence se sente bien chez elle pour de bon. Elle entama donc une petite conversation avec sa nouvelle connaissance.
- Alors… Parlez-moi de vous, pour commencer. Je tiens tout de même à en savoir un peu plus sur ma sauveuse! |
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> PROFIL RPG | Sujet: Re: Un café ... Ou voudriez-vous un thé ? [PV Clémence Dorimont] Mer 29 Jan - 0:36 | |
| Ses oreilles avaient juré entendre cette insulte: « bordel ». Enfin, ce n’était pas une insulte tout bonnement un mot à ne pas utiliser dans toute conversation distinguée. Ses enfants le faisaient malheureusement à outrance. Ce mot et bien d’autres qu’elle aimerait bannir de ce monde à jamais sortaient de leur bouche. « Pas de ça à ma table » ou Edwige y allait d’un « le respect est si peu présent aujourd’hui. Tâchez de rester polis messieurs. »
Oui, le respect et la politesse s’étiolaient de plus en plus. Elle avait toujours cette impression que les gens prenaient moins d’importance en les salutations de base. Ils passaient plus rapidement au cœur du sujet désiré. Seuls les hauts dirigeants semblaient encore pourvoir à un respect. Après tout, on avait peur d’eux. Certes, en 1910 tout était si différent. Cela pourquoi après avoir légèrement grimacé, elle ne fit pas de grosse problématique de ce mot sortit apparemment sans vraiment l’avoir souhaité. Le journal sous le coude et d’une élégance parfaite, Edwige Wheeler accepta doucement telle une caresse la main de son interlocutrice. Elle ne serra pas fort évitant, ainsi, de se faire passer pour un homme ou tout simplement une personne sans aucune classe.
Son regard se laissa aller vers le pauvre serveur parti, penaud, vers d’autres tables pour d’autres commandes. Oui, la classe était sensiblement quelque chose qui s’apprenait songea Edwige Wheeler sans scrupule. Un sourire en coin surgit de ses lèvres. Elle avait eu envie de rire, mais telle une « Lady » ce dernier resta bien caché en public. Ne vous en déplaise, Edwige riait beaucoup. Cela se faisait en privé tout simplement.
- Clémence Dorimont, je crois que vous avez raison. Certes, il était indéniable que je sauve votre honneur.
Rétorqua-t-elle sur des paroles voulues agréables et gentilles. Certes, on ressentait toujours une pointe d’arrogance envers ces troisièmes classes et certains membres d’équipage. Edwige Wheeler aimait bien les hauts officiers, mais c’était parce qu’ils savaient bien se tenir eux : de vrais gentlemen. Défroissant sa jupe pour mieux s’asseoir, elle déposa gracieusement le journal sur la table et proposa d’un geste à Clémence d’en faire autant alors que cette dernière la remercia tout en souhaitant en connaître plus sur sa sauveuse. Souriant, Edwige croisa les doigts les coudes contre la table.
- Sauveuse est peut-être un grand mot. Enfin, je m’arrête. J’apprécie le compliment … Si vous avez entendu parler de moi, peut-être fut-il sous le nom de Sherpherd. Pour être franche, j’étais actrice et j’allais vers Broadway à New-York.
Hésita-elle à parler de sa vie après le Titanic et surtout de sa surprise de s’y retrouver à nouveau. Clémence Dorimont allait-elle alors la prendre pour une folle ? Edwige refusait cette idée de se faire passer pour faible, folle. Alors, son sourire fut moindre à la suite de son appréciation du compliment de Clémence. Elle baissa les yeux légèrement vers la table sans que cela paraisse beaucoup néanmoins ses avant-bras maintenant contre la table. Sa tenue pouvait tromper les émotions véhiculées actuellement en elle.
- Souhaitez-vous un peu de thé ou un café Clémence ?
Changea-t-elle de sujet d’une voix toute douce pour une discussion plus terre à terre. Après tout, c’était la base de la politesse que de proposer un rafraîchissement dans un café et Edwige Wheeler en connaissait un rayon sur le respect après tout. |
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