Violet A. Grantham ❈ La vie, c'est une panique dans un théâtre en feu
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Sujet: Violet A. Grantham ❈ La vie, c'est une panique dans un théâtre en feu Jeu 9 Mai - 18:30
Violet Anna Grantham
VOTRE PERSONNAGE
"Le but, ce n'est pas de faire du cinéma. Mais son cinéma."
AGE DE MORT J'avais... Enfin, j'ai 20 ans. Un peu jeune pour mourir, je vous l'accorde. DATE DE NAISSANCE 29 juin 1892 ORIGINE Anglaise, pure-souche. SITUATION FAMILIALE Célibataire GROUPES 3ème classe
DERRIÈRE LA SCÈNE
PSEUDO Mel AGE 19 ans OU AS-TU CONNU LE FORUM? Je suis Philippa sur TTB TON AVATAR Anna Speckhart VOULEZ-VOUS ÊTRE PARRAINÉ? Je vais essayer de me débrouiller ! AUTRE CHOSE A DIRE? Wazaaaa ! CRÉDITS Tumblr et Bazzart
Questions pour un Fantôme
Que pensez-vous du Titanic ? Hé bien, hé bien, en voilà une question difficile pour commencer. D'ailleurs, j'ai peur de m'embrouiller alors permettez moi de commencer par le commencement. Pour moi, au départ, le Titanic représentait l'espoir de ma vie. C'était le navire qui allait me conduire en Amérique pour que je puisse y faire carrière en tant que comédienne. Comment ne pas être impressionnée, ébahie et admirative du travail qu'il avait fallu pour le bâtir ? De toute cette science, mécanique et de ces efforts surhumains nécessaire à sa construction ? Il était magnifique et si majestueux ! L'intérieur remplissait toute mes attentes. Luxe, faste, noblesse et modernité furent les premiers mots qui me vinrent en tête lorsque j'y pénétrais pour la première fois. Me savoir ici, à bord, avec quelques unes des plus grandes fortunes du monde me faisait vraiment rêver. Le Titanic était ma rupture avec ma vie d'avant. Mais les choses changent vite dans ce monde. Une fois le paquebot coulé et moi morte au fond de l'eau, quelle ne fut pas ma surprise lorsque je me rendis compte que je n'étais pas si morte que ça, au final. Par la suite, le Titanic est plutôt devenu mon tombeau. Je le maudissais pour m'avoir empêchée de poursuivre ma vie et pour m'avoir arrachée au monde. Au vrai monde. Maintenant, je crois que je commence à lui pardonner. Après tout, si nous sommes toujours là, je pense que c'est pour une bonne raison que seul le temps pourra nous dévoiler.
Comment avez-vous réagis en voyant que vous étiez mort, mais toujours sur le Titanic? Comme dit plus haut, je l'ai très mal vécu dans un premier temps. En me rendant compte que je resterais emprisonnée aussi pour toujours, avec les autres passagers me fit plus de mal qu'autre chose. Oui, j'allais rester jeune pour l'éternité, oui, la vie sur le bateau était agréable mais non, je ne voulais pas y rester. Je devais aller en Amérique. Devenir actrice. Me marier, si un gentleman avait accepté une fille de ma condition. Avoir des enfants. Évoluer. Vivre. Là, j'étais immobile, sans aucune perspective de futur... C'était un cauchemar. Condamnée à ne pas changer, j'étais désespérée. Penser que je ne reverrais plus jamais ma famille et mes amis me révulsait. Mais enfin, il faut croire que l'être humain est fait pour s'adapter, je pense en être un bon exemple. Petit à petit, je me fais à ma condition et j'accepte mon sort. Si je reste coincée à bord pour l'éternité, autant la rendre agréable, cette éternité.
Aimez-vous fréquenter les autres classes du bateau ou préférez-vous rester avec votre groupe? Pourquoi? Lorsque j'étais vraiment en vie, j'avais pour habitude de fréquenter, si j'ose utiliser ce mot, des personnes de la haute société par le biais de mon activité professionnelle, comme j'aime l'appeler. Je sais comment me comporter en leur présence, du moins, j'essaye d'agir comme il faut. Me mêler avec les autres classes sociales ne m'a jamais particulièrement dérangée. J'aime discuter et échanger avec ceux et celles qui me portent de l'intérêt et surtout, avec ceux dont j'apprécie la compagnie. Pour ce qui est des premières classes, j'aime les écouter parler de leur vie et de choses mondaines même si certains savent se montrer plus cintrés et hautains que d'autres. Je ne m'en offusque pas. Je sais exactement où est ma place et je sais y rester quand il le faut. C'est à dire la plupart du temps. Mais c'est toujours très intéressant de découvrir de nouvelles personnes, aussi différentes soient-elles.
Si tu avez la possibilité de quitter cet endroit pour réellement mourir, le feriez-vous? Pourquoi? Tiens, celle-ci non plus n'est pas facile... Je pense pouvoir dire qu'avec le temps, je me suis faite à la vie sur le Titanic. Je suis encore loin de l'aimer mais je crois commencer à l'apprécier à minimum. Bien sur, j'ai conscience que notre état à tous, ici, est contre nature et je suis encore loin de comprendre les desseins que nous réserve cette drôle d'aventure, aussi étrange et épouvantable soit-elle. Mais la mort, la vraie mort, m'effraie. Cet état me paraît... trop définitif. Il n'y a plus aucune perspective envisageable. Alors que là, j'aime espérer que tout est encore possible. Rien n'est joué. Nous avons beau être tous morts, nous sommes pourtant bien en vie. Des liens se créent, les choses évoluent. C'est une sorte de petit monde. Et dans ce petit monde, j'ai ma place. Je peux encore prendre des décisions et faire ce que ma raison me dit de faire. Continuer ma vie, même si c'est cette vie, me paraît très important. Peut-être est-ce une deuxième chance ? Si c'est le cas, je préfère la saisir.
Dernière édition par Violet A. Grantham le Jeu 9 Mai - 21:02, édité 3 fois
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Sujet: Re: Violet A. Grantham ❈ La vie, c'est une panique dans un théâtre en feu Jeu 9 Mai - 18:31
Voilà des heures que je bêchais sous le ciel brumeux et orageux de Fairford. Je ne me souvenais plus exactement quand j'avais commencé, mais il me semblait que le soleil ne s'était pas encore levé. D'un autre côté, il était difficile de se situer dans le temps avec ces nappes de nuages épaisses et grisonnantes. Il aurait très bien pu être quinze heures ou dix-neuf que je ne m'en serais pas rendu compte. Mais nous avions l'habitude. Le soleil montrait rarement le bout de son nez ici. Je ne m'en plaignais pas. J'aimais ces drôles d'ambiance fantomatique.
Mon ventre criait famine depuis environ deux bonnes heures, ce qui faisait bien rire mon père et mon plus jeune frère qui, comme moi, travaillaient dans les champs. Mais Papa ne semblait pas eu mieux de sa forme. Depuis quelques jours, il avait perdu sa bonne humeur naturelle et semblait mélancolique. Je lui avais posé quelques questions et tenté de lui remonter le moral, mais il était resté fermé comme une huître. Hier, il nous avait annoncé qu'il devait nous parler de l'héritage. Dans ma famille, nous étions fermiers de père en fils et nous vivions sur les mêmes terres que nos ancêtres. Papa ne se souvenait même plus depuis combien de temps les Grantham possédait cette ferme. J'étais née ici et j'avais grandi en compagnie de mon petit frère, Timothy et de ma petite sœur, Helen. Cela m'était étrange de penser qu'un jour, je devrais quitter tout cela, tout ce que je connaissais en somme, pour aller m'installer ailleurs avec un mari qui aurait accepté ma maigre dote. J'essayais de me faire à l'idée depuis la naissance du premier héritier de mon père. Si mes parents n'avaient eu que des filles, j'aurais peut-être pu rester au domaine et mon futur mari aurait probablement hérité des terres. Mais je préférais penser que la naissance de Timothy était pour le mieux. J'adorais ma famille et même si avions de maigres revenus, j'avais toujours mangé à ma fin et je me savais parfaitement heureuse. Je me redressais, épongeais la sueur de mon front et de ma nuque et regardais en grimaçant l'état de mes mains. Couvertes de cloques et d'ampoules, elles n'étaient pas belles à voir. De la terre noire s'était fourrée sous mes ongles et j'avais des cales sur mes paumes sèches. J'enviais les mains blanches et fines des grandes dames que je croisais au village lorsque j'allais à la messe le dimanche et lorsque celles-ci se rendaient dans leurs gigantesques manoirs perdus dans les landes. J'en apercevais quelques fois, lorsque je me promenais dans la campagne. Imaginer l'intérieur, le train de vie des habitants, leurs luxueuses toilettes et leurs conversations intellectuelles me donnaient un peu le vertige. Tout cela était bien trop loin de mon monde à moi. Et pourtant, j'aurais bien aimé m'y perdre, dans leur univers. Mais c'était impossible. Je n'étais qu'une fille de fermiers et j'épouserais sans doute un fils de fermiers. Tout comme mes enfants. Et mes petits-enfants. Et ainsi de suite. Il n'y avait pourtant pas de mal à rêver un peu. Je m'échappais de ma routine et parfois, lorsque je regardais par ma fenêtre et que la lune éclairait les champs et faisait doucement scintiller la brume, je m'imaginais qu'un gentleman jaillirait du brouillard pour m'enlever. Des inspirations romantiques traversaient souvent mon esprit sans que j'y prenne garde alors j'essayais de me faire une raison et surtout, de rester réaliste.
Après avoir mangé sur le pouce à treize heure en compagnie de Papa et Timothy, nous sommes repartis pour un après-midi interminable de labeur. Je ne me plaignais pas, ce n'était pas dans ma nature. Eh puis, je préférais rester au grand air plutôt que de me terrer à l'intérieur où nous étions tous les uns sur les autres. Maman devait s'occuper d'Helen qui était malade et la préparer pour la sieste. Après, elle allait probablement coudre et préparer le repas. Je sais que c'était ce qu'il m'arriverait dans quelques années. Être assise au coin de feu et répéter inlassablement les mêmes choses. Prendre soin des enfants, faire le dîner, éplucher les légumes, recoudre leurs affaires... Je sais que Maman aimerait que je reste avec elle, le foyer était la place d'une fille, après tout. Non pas les champs. Mais je n'arrivais pas à m'y résoudre.
Lorsque l'obscurité commença à ensevelir le ciel, nous nous décidâmes à rentrer. Dehors, il ne faisait pas froid mais c'est en rentrant à la ferme, lorsque la chaleur dégagée par les flammes de la cheminé m'enveloppa, que je me rendis compte que j'étais grelottante. Le souper était prêt et nous nous installâmes tous autour de la massive table en bois pour dire le bénédicité. C'est ce moment là que choisit Papa pour faire l'annoncer qui lui taraudait l'esprit.
_Écoutez moi tous, nous dit-il en s'éclaircissant la voix, vous savez qu'en ce moment... c'est difficile. Notre soupe devient de plus en plus claire et les champs rapportent peu.
Oh, je m'attendais au pire. Je n'aimais pas la façon dont il présentait les choses.
_C'est très compliqué... Il m'a fallu vendre des terres.
Je vis Maman blanchir comme un linge et Timothy me regarda, ne comprenant probablement pas vraiment ce qui se passait. A dix ans, la réalité nous semble encore bien lointaine...
_C-Combien ? balbutia Maman en tenant Helen contre elle. _Les deux tiers, avoua mon père, penaud. _Combien en as-tu retiré ? marmotta la voix chevrotante de Maman. _Pas grand chose. _Et tu as pensé à Timothy ? s'écria-t-elle, à son avenir ? Que ferait-il lorsqu'il grandira ? _C'est justement à lui que j'ai pensé ! Il n'aura pas d'avenir s'il meurt de faim maintenant ! rétorqua Papa en rougissant de honte et de colère.
Sentant la situation s'envenimer, je me levais lentement et entamais d'une petite voix :
_Vous savez, je peux trouver un emploi. Peut-être que cela rapportera plus que mon travail ici. Qu'en pensez-vous ? J'ai treize ans, je suis en âge, maintenant.
Après quelques minutes de silence entrecoupées par le bruit de cuillères raclant les bols, Papa toussota dans sa barbe.
_Tu chercheras quelque chose dès demain, Violet.
*
SECOND SCENE : How I became a maid and how my situation changed
La clochette sonna, stridente, alors que nous prenions tous notre petit déjeuner. Je me levais d'un bond, abandonnant ma tasse de thé et mes tartines maigrelettes, sous le regard dur de Mrs Thomas. Madame venait de se réveiller et elle souhaitait déjeuner. Je l'avais déjà préparer, il ne me restait qu'à faire bouillir l'eau. J'en avais pour cinq minutes à peine.
Une fois le tout posé sur le plateau, je me précipitais dans les escaliers pentus au pas de course. Madame n'aimait pas vraiment attendre. Devant sa porte, je pris dix secondes pour souffler et toqua à sa porte. J'entendis sa voix encore ensommeillée me dire de rentrer. Sa chambre n'avait rien à voir avec celle que j'occupais, dans le grenier. Celle-ci était immense, très haute sous plafond, de lourds rideaux bordeaux masquaient la lumière du jour et je savais que derrière ceux-ci, d'immenses fenêtres aux vitres impeccables donnaient sur un magnifique jardin. La décoration était très fine quoiqu'un peu chargée à mon goût et une petite horloge d'ébène battait les minutes sur la cheminé d'ivoire. Du lit à baldaquin, une voix chevrotante émergea.
_Violet, c'est toi ? _Oui, Madame. Je vous apporte votre petit-déjeuner. _Hé bien approche, qu'est ce que tu attends ? grogna-t-elle en écartant les voilages.
Je déposais le petit plateau sur son lit et elle examina la nourriture comme si je venais de lui servir du poison.
_C'est de la confiture d'orange, ça ? me demanda-t-elle en pointant un petit pot remplit de gélatine rouge.
Je déglutis.
_Non, Madame. Mrs Thomas n'en a pas fait assez, cette saison. Les récoltes ont été plutôt maigres. Je suis désolée, il ne reste plus que de la gelé de framboise.
La vieille femme fit la moue et ses yeux perçants se plissèrent. Je n'avais encore jamais vu une personne aussi ridée. Elle ressemblait à une vieille pomme reinette qu'on aurait oubliée sous un buffet. Cette pauvre femme avait beau être riche, je pensais pouvoir affirmer sans risque qu'elle était plutôt malheureuse. En effet, elle avait un peu perdu la tête lorsque j'étais entrée à son service, il y avait deux ans de cela et les choses allaient en empirant. Le soir, lorsque je la préparais pour aller au lit, elle me retenait par le bras en sanglotant qu'elle avait peur du noir. Alors, je restais debout à côté d'elle, à l'écouter parler de sa jeunesse et de sa vie pendant qu'elle s'endormait. J'essayais d'être aussi prévenante que possible car j'appréciais la compagnie de cette riche propriétaire, aussi folle était-elle. Mais quelques fois, on ne pouvait l'empêcher de se contrarier. Ce qui avait été le cas, ce matin là.
_Qu'attendez-vous pour aller à Londres pour m'en ramener, alors ? explosa-t-elle. _Votre permission, Madame. Mrs Thomas ne s'en est rendu compte qu'hier et nous étions dimanche, ce qui compliquait un peu la chose. Je partirais dès cet après-midi, s'il le faut. Il y a un train, à quatorze heure. _Soit, soit, marmonna-t-elle en me disant de me retirer d'un revers de main, vous prendrez un des chevaux de Clayton. Revenez à huit heure pour m'habiller. _Bien, Madame.
Je redescendais à la cuisine pour aider les autres à débarrasser notre repas. Nous n'étions pas beaucoup, ici. Il n'y avait que moi, Mrs Thomas -la cuisinière-, Clayton -le palefrenier qui était également chauffeur et jardinier-, Spencer et Talbot, les deux valets qui s'occupaient de servir les repas et de la réceptions des invités, quand il y en avait. Ce qui était plutôt rare. La pauvre Baronne avait perdu ses deux fils lors d'un incendie et son mari était décédé peu de temps après. Il ne lui restait plus aucune famille. Excepté nous, bien entendu. J'étais plutôt heureuse ici. Je m'entendais bien avec les autres domestiques et la Baronne n'était pas désagréable. Je gagnais bien ma vie et je rentrais chez moi une fois par mois pour leur donner la moitié de mon salaire. C'était bien plus que ce qu'ils pouvaient gagner si j'étais restée à la ferme.
Une fois Madame préparée, elle s'installa, comme à son habitude, sur le banc sous le grand chêne, juste en dessous de la fenêtre de sa chambre. Elle y passerait la matinée puis elle rentrerait pour déjeuner. Après, elle s'installerait dans son petit salon où elle lirait jusqu'au repas du soir. C'était tous les jours la même chose. Une routine pire encore que celle des femme de basse condition. Après m'en être rendue compte, je n'enviais plus les grandes dames bien habillées que je croisais. Leur vie était encore plus ennuyeuse que la nôtre. Pour ma part, je pris le train et me rendis à Londres, cette ville toujours en mouvement et qui sentait l'industrie. Après avoir fait mes emplettes, j'attendis le train de dix huit heure à la gare, en regardant les journaux sans comprendre ce qui était écrit dessus. Évidement, quand on ne sait ni lire ni écrire... Spencer avait bien essayé, une fois. Plusieurs même, d'ailleurs. Ça le prenait quelques fois, il s'installait en face de moi et me demandait de recopier les phrases du Times en me faisant répéter les sons. Ce n'était pas facile mais j'espérais qu'avec le temps, j'y arriverais. En rentrant au manoir, je me rendis immédiatement compte que quelque chose n'allait pas. Tous les domestiques étaient dehors et une voiture sombre attendait devant la porte. Je me mis à accélérer le pas et, alors que j'arrivais à leur hauteur, je vis deux hommes, tout de noir vêtu, sortir de la maison, portant un brancard où les bosses sur les draps blancs m'indiquèrent qu'il y avait un corps. Je mis une main devant ma bouche, sous le choc. Un des hommes se tourna vers moi.
_Mes condoléances, Mademoiselle.
Il hocha la tête et chargea le corps de la baronne dans la voiture. Il démarrèrent dans un nuage de poussière et disparurent sur le chemin terreux.
*
La vie n'est pas facile. Surtout pour une femme. Je serais la première à vous le dire. Après la mort de la Baronne, nous, les domestiques, nous nous étions dispersés sans un mot de plus, après avoir mis de l'ordre dans la maison. Mrs Thomas avait appelé un notaire et j'étais partie. Pour aller où ? Surement pas chez moi. Papa et Maman avait déjà du mal à nourrir Timothy et Helen alors une bouche de plus... Papa devrait surement vendre tout le domaine et je ne savais ce qu'il serait alors advenu de nous. Je m'étais donc rendue à Londres, dans l'espoir d'y trouver un emploi. Dans l'industrie premièrement où les places se faisaient rares, puis dans diverses maisons de bourgeois en vantant mes petits mérites sans succès. J'avais tout essayé. Si bien que je m'étais retrouvée devant les portes d'une "maison de tolérance", comme on l'appelait de nos jours. J'avais rapidement était embauchée par Mrs Hawk, la maquerelle en chef. Ce n'était pas un travail très glorieux, il fallait se l'avouer mais enfin, je n'étais pas à plaindre. Ceux qui étaient à plaindre, c'étaient les hommes. S'ils venaient ici, c'était bien que tout n'allait pas bien. Pour ma part, j'étais nourrie, logée et payée. Je n'étais soit pas la plus jolie, ni la mieux formée, ni la plus exotique et encore moins la plus plantureuse mais Mrs Hawk nous avait chacune désignée pour un certain type d'homme. Moi, je m'occupais des désespérés. Il n'était pas rare que certains pleurent à chaudes larmes et me parlent pendant des heures. Une fois, l'un d'eux à voulu se jeter par la fenêtre. Je les écoutais toujours avec attention et essayait de leur faire voir le bon côté des choses. Ces hommes avaient besoin d'attention et j'espérais pouvoir les aider du mieux que je pouvais.
Mes parents ne se doutaient de rien. Ils ne savaient même pas que la Baronne était morte. Je leur rapportais mon salaire tout les mois. Par chance, je n'étais jamais tombée enceinte, ce qui n'était pas le cas de toutes les filles de la maison. Peut-être que Maman sentait quelque chose. En tout cas, elle ne m'en avait jamais parlé. En tout cas, trouver un mari maintenant relevait de l'impossible. Ce n'était pas grave. Un soir, Mrs Hawk me confia un homme. Petit, un peu ventru. Ce n'était certes pas une gravure de mode, mais il avait un beau visage et une moustache sombre. Celui-ci ne fit que sangloter à propos de la mort de sa femme. Il ne m'effleura même pas. Je restais assise sur une chaise alors que lui était sur le lit. Il me parla une bonne partie de la nuit en m'ayant promis de me payer quand même.
_Pouvez-vous me faire rire, Mademoiselle ? me demanda-t-il en reniflant.
Un peu surprise, je me remuais les méninges pour trouver quelque chose de drôle. Il y avait peu, j'avais vu une scène burlesque interprétée par une femme dans un théâtre ambulant de Londres. Un peu tremblante et incertaine, je reproduisis le numéro ponctuée de petites blagues qui remontaient de ma mémoire. Entre ses larmes, l'homme pouffa et je vis ses yeux s'éclairer un peu.
_Vous jouez bien, me complimenta-t-il. Étiez-vous une actrice, avant ? _Absolument pas, je riais. C'est très gentil à vous de me dire ça. _C'est la vérité. Vous devriez tenter votre chance, vous êtes douée.
Il me paya copieusement et partit de la chambre sans un mot de plus alors que Mrs Hawk m'envoyait un autre client. Après cette rencontre, j'ai enfin su ce que je voulais faire de ma vie. Je voulais mettre un peu de gaieté dans les cœurs et faire rêver les gens. Je voulais devenir actrice.
Dernière édition par Violet A. Grantham le Ven 10 Mai - 22:18, édité 15 fois
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Sujet: Re: Violet A. Grantham ❈ La vie, c'est une panique dans un théâtre en feu Jeu 9 Mai - 18:31
THIRD SCENE : How I had a dream and how it became a nightmare
Je l'avais. Là, dans la poche de mon manteau. Mon billet pour l'Amérique. Mon billet pour le Titanic, le plus beau paquebot du monde. Cela faisait des mois que j'économisais et que j'attendais ce moment. Et voilà que je marchais avec ma vieille valise remplie, à travers les rues de Southampton en direction du port. Papa et Maman s'était laissés convaincre assez facilement. Ils avaient conscience que je ne pouvais plus rester ici après que je leur ai dévoilé mon travail en tant que prostituée à Londres. Bien sur, ils avaient hurlé et étaient en colère. Que pouvaient-ils faire d'autre ? Mais j'avais quitté ce travail peu de temps après mon dix-septième anniversaire pour travailler au théâtre, en tant que remplaçante. Je n'avais joué qu'une dizaine de fois en trois ans mais j'étais comblée. Mon emploi chez Mrs Hawk m'avait fait gagner un peu d'argent que j'avais économisé et certains de mes clients continuaient de m'envoyer des présents, régulièrement. D'ailleurs, ce que je portais aujourd'hui n'était que des cadeaux. Un chapeau en toile pastel, une robe de voyage blanche et bleue et de jolie gants clairs très fins. Tout ce que contenait mon sac de voyage était en grande partie des choses achetées par mes clients. Et grâce à tout cela, j'allais pouvoir embarquer en troisième classe à bord du Titanic... Je vivais un rêve éveillé. Même si je ne connaissais personne en Amérique et que je devrais me débrouiller seule, je n'étais absolument pas angoissée.
Le sourire aux lèvres, j'arrivais devant le navire, plongée au milieu de cette incroyable foule qui hurlait et criait. J'eus un mal fou à me frayer un passage entre les coups de coudes et les bousculades mais en usant de patience, je finis par me trouver devant le tout premier employé de bord qui vérifiait les tickets et l'identité des passagers. Je me présentais devant lui, radieuse.
_Bonjour, lui dis-je en lui tendant mes papiers, Violet Anna Grantham.
Il en prit note sur une de ses listes et je pus enfin monter à bord. Sur les ponts, les hommes et femmes étaient en effervescence. On se ruait sur les rebords pour saluer la foule de grands gestes, envoyer des baisers aux amours qu'on lassait derrière et pleurer pour la famille qu'on abandonnait. La mienne de famille n'avait pas pu venir. Je leur avais fait mes au-revoir il y avait de cela deux semaines. J'avais pleuré comme une madeleine. Pourtant, je me laissais moi aussi entraînée par cette ferveur et secouais les bras pour dire adieu aux Anglais et à ma terre natale. C'était bizarre de se dire que certains d'entre nous ne reviendront peut-être jamais. Que je ne reposerais plus jamais les pieds en Angleterre. Sans m'en rendre compte, je me mis moi aussi à verser quelques larmes avant de les essuyer bien vite, alors qu'elles roulaient sur mes joues.
Une corne de brume me fit sursauter et je me rendis compte que le bateau se mit à tanguer et à se déplacer. C'était merveilleux ! Moi qui n'avait jamais pris la mer de ma vie... En voilà une première fois exceptionnelle ! Je continuais de fixer la terre jusqu'à ce qu'elle disparaisse puis, je me mis en quête de ma cabine. Bon, bon, bon, j'étais surement au dernier pont. En traînant ma valise comme un âne mort, je me dirigeais tant bien que mal devant la porte de "mon humble chez moi" et y pénétrait. Il y avait quatres couchettes dont deux lits superposés. Je choisis de jeter mon sac sur un des lits les plus bas. Je ne me sentais pas la force de grimper à l'échelle avec cette satané valise plus grosse que moi. Je m'écroulais sur mon lit quelques minutes avant de décider d'aller voir l'eau s'écraser contre le métal du Titanic.
En remontant des entrailles du navire, je croisais quelques femmes et je me demandais lesquelles d'entre elles seraient mes partenaires de cabines. J'avais emmené un jeu de carte pour que l'on puisse se divertir, le soir. Nous, nous n'avions pas droit au casino, aux salles de bals et aux restaurants mais enfin... Ce n'était que le temps d'une traversée ! Je ne m'estimais pas avoir besoin de tant de choses. Un lit, un peu de nourriture... Je n'en demandais pas plus ! Peut-être même pourrions-nous danser, un soir. Une fois arrivée sur le pont trois, je fus surprise du vent qui s'était levé. Je plaquais ma robe contre mes cuisses et mon chapeau sur ma tête alors que je m'approchais de rebord. Par prudence, je décidais de retirer mon couvre-chef. C'était un cadeau, je ne voulais pas qu'il finisse à l'eau. A l'horizon, le bleu de l'océan s'étendait à perte de vue. Les rayons du soleil jouait sur les vaguelettes, parant l'eau d'une robe de scintillements. Le paquebot mordait les flots, déchirant l'écume dont quelques gouttes vinrent se perdre contre mon visage. J'avais l'impression d'être tellement libre ! Ici, personne ne savait que j'étais, quelle était ma vie et ce que j'avais fait. Je pouvais être n'importe qui et je trouvais cela grisant. Non pas que je veuille mentir, ce que je ne ferais pas puisque j'en étais incapable. La perspective de rencontrer de nouvelles personnes m'égayait vraiment. Et le rêve de l'Amérique... Là-bas, peut-être pourrais-je devenir une actrice reconnue ! Maman, Papa, Timothy et Helen entendraient peut-être parler de moi dans les journaux ! Ce voyage était la chance de ma vie.
*
Après deux escales, une presque collision avec le New-York en quittant l'Angleterre et quatre jours de voyage, j'avais vraiment envie de redescendre sur la terre ferme. La première nuit, j'avais été malade comme un chien et en avait passé une bonne partie sur le pont, à avoir des haut-le-cœur. Heureusement, je n'avais pas été la seule et je m'étais retrouvées en compagnie d'une dizaine de gentlemen et de ladies, la tête par dessus bord, à rendre notre repas à l'océan. Charmant. Cette situation cocasse nous avait amenés à discuter et à échanger un peu entre deux vomissements. Le lendemain, j'avais passé mon temps à errer sur le bateau, à l'explorer et à contempler l'océan. De même pour les autres jours. Mais ce soir, je m'étais promis de m'amuser un peu. J'étais descendue dans une des petites pièces où le bouche à oreille m'avait appris qu'une fête s'y déroulerait. Lorsque j'y pénétrais, la salle était déjà enfumée. La plupart des hommes jouaient aux cartes et buvaient autour de petites tables rondes tandis que d'autres dansaient sur une piste aménagée avec leur compagne. Une petite estrade avait été montée et de la musique jouait en fond. Je me mêlais aux danseurs, chantant à moitié l'air qui tournait. Il faisait si chaud ! J'enlevais le boléro que j'avais emporté, craignant d'avoir froid. Une fois à bout de souffle, je m'installais à une table pour reposer mes pauvres jambes. J'aimais danser. C'était une sorte de défouloir. A côté de moi, les hommes et femmes discutaient, la boisson déliant les langues.
_Moi j'te dis qu'ce bateau, hé bien, il est maudit ! _Mais qu'est c'que tu racontes vieille botte ? Tu sais très bien qu'il est insub... insém... insubme... C'quoi c'mot déjà ? _Insubmersible ? Je lui dit en me retournant. _Ouai, c'est ça gamine ! Moi, ma femme elle a un mauvais pressentiment. Depuis qu'on est parti. J'te jure, t'marres pas ! Ça fait trois nuits qu'elle ferme pas l’œil. Elle pense que c'est une offense à Dieu tout ça...
Alors que j'allais me lever pour chercher une boisson, une secousse me fit trébucher. Je m’étalais alors sur un homme qui m'aidait à me relever. Que se passait-t-il ? Des vibrations firent trembler le sol et remontèrent dans nos jambes, rendant notre démarche approximative et chancelante. D'un même mouvement, nous montâmes tous à l'air libre pour voir de quoi il en retournaient. Mais nous ne fûmes pas les seuls à avoir cette idée. Un homme près de moi attrapa un matelot qui passait en courant parmi nous.
_Qu'est c'qui s'passe ?! _C-C'est le bateau... Il y a eu un iceberg et... L'eau commence à s'infiltrer. Mais c'est un exercice !
Un mouvement de panique nous secoua.
_Le bateau est insubmersible ! tonna quelqu'un. On ne peut pas couler ! _Je vous l'avais dit ! Il est maudit ! hurla une femme que je devinais devait être celle de l'homme qui m'avait parlée.
Alors, en quelques minutes, la situation dégénéra lorsque nous remarquâmes que le marin nous avait mentis. Nous nous rendîmes compte que le navire prenait l'eau quand on nous ordonna de gagner les canots et que le bateau se mit à pencher à l'avant. Nous, les femmes, nous mirent à courir vers l'avant, où les femmes de deuxièmes et premières classes étaient déjà là.
_Bien sur, elles, elles seront privilégiées, pesta ma voisine.
Des fusées de détresse lancées dans le ciel me firent paniquer. Mon menton se mit à trembler et je me rendis alors compte que j'allais peut-être mourir. Mourir noyée dans l'océan glacial. Ça grouillait de partout, des hommes essayaient de se glisser en douce dans les canots. Ça se battait. Ça criait. Ça pleurait. Il y avait de quoi devenir fou. Un bruit assourdissant se mit alors à résonner. Par réflexe, je me bouchais les oreilles avant de me rendre compte que c'était inutile. Le bateau hurlait, agonisait. Et les hommes se mirent à crier plus fort pour organiser l'évacuation.
_Enfin, monsieur, je n'y crois pas ! s'exclama une femme de première classe, encore en peignoir. Le bateau est insubmersible. C'est une farce que vous nous faites là ! _Madame, je vous en prie, montez... _Si elle ne veut pas, qu'elle se pousse, moi je monte ! Cria une femme de troisième classe en bousculant tout le monde.
L'homme la repoussa et elle s'écrasa sur le pont, dans une gerbe d'eau. Nous constatâmes alors avec effroi l'impensable. L'eau... Il y avait jusqu'ici... Dans les cas comme celui-ci, il était alors naturel de voir l'animal prendre le pas sur l'homme. On se bouscule, on se tire les vêtements, on essaye d'écraser celui devant nous pour avoir une chance de grimper à bord d'un canot. Avoir une chance de survivre. Submergé, un homme tira trois coups de feu en l'air alors que les canots continuaient de descendre.
_Ils sont à moitié vide ! S'offusqua un homme. _Et celui là ! Il n'y a que des hommes !
Horrifiée, je constatais, impuissante, des hommes se jeter par dessus bord pour tomber dans les bateaux de bois. Certains manquaient leur tir, malheureusement et j'entendais leur hurlement alors qu'ils s'écrasaient dans les eaux sombres. Je ne voulais pas finir comme eux. Je devais trouver une place. Absolument. A tout prix. Mais le temps passait et la foule devant moi s'agitait de plus en plus. Le nombre de canot diminuait. Jusqu'à ce qu'il n'en reste plus un seul. Alors, j'ai su que j'allais mourir. Dans un craquement sinistre, je sentis le bateau se dérober sous mes pieds alors qu'il commençait à s'incliner vers l'arrière. Le poids de l'eau dans le navire allait le faire sombrer par l'arrière ! Je m'accrochais alors aux cordages qui pendaient dans le vide et quelques personnes m’imitèrent.
_On lâche pas ! Cria un homme à ma droite. Vous m'entendez ? Si on lâche, on crève ! Si on lâche pas, on a une chance de regagner les canots. Alors on lâche pas !
Bientôt, je ne sentis plus le pont sous moi et je remarquais avec horreur que je pendais dans le vide, comme un gros saucisson accroché au plafond d'une cave humide. Mes bras me tiraillaient. Mes paumes me brulaient. Mais j'avais des mains de fermière. Je connaissais les ampoules et les engelures. Je n'allais pas abandonner maintenant ! J'allais survivre et envoyer une lettre à ma famille lorsque j'arriverais à New-York ! Ensuite, je ferais carrière et je deviendrais actrice ! Une femme à côté de moi lâcha. Dans un hurlement, elle se rattrapa à mon mollet en griffant ma peau.
_Je vais tomber ! Hurlais-je paniquée. _Je lâcherais pas ! Me répondit la femme. Si je lâche, je meurs ! _Mais si je lâche moi, on meurt toutes les deux ! Alors par pitié, accrochez-vous à ma ceinture et remontez !
Mais la malheureuse n'en pouvait plus. Son visage était contrit de douleur. Je lâchais prise. L'air siffla à mes oreilles tandis que mon corps tombait dans le vide. Je sentis ma tête percuter quelque chose. Après, ce fut le noir total.
FOURTH SCENE : How I died and how my life went on
Je m'appelle Violet Anna Grantham. Je suis morte le 15 avril 1912 à 2h18 à bord du RMS Titanic. Ma tête a probablement heurté une borne d'amarrage et je suis décédée avant que mon corps ne percute la surface de l'eau glaciale. J'ai eu de la chance, en un sens. Au moins, je n'ai pas souffert et je ne me suis pas vue mourir. Malgré tout, je ne suis pas vraiment morte. Je me suis réveillée sur le pont comme une centaine d'autre personnes, abasourdie, grelotante mais bien vivante. Ou bien morte. Ou les deux. Je ne sais pas trop, encore. Bref, la vie, aussi bizarre quelle puisse être, a repris son cours. Rythmée par les envie de notre mystérieux capitaine. Après un bal catastrophique, diverses morts violentes et un aperçu de New York qui me fit rêver, voilà que de nouvelles personnes se mettent à apparaître...
Dernière édition par Violet A. Grantham le Ven 10 Mai - 22:31, édité 6 fois
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Sujet: Re: Violet A. Grantham ❈ La vie, c'est une panique dans un théâtre en feu Jeu 9 Mai - 18:48
Bienvenue Violet ^^ Bonne inspiration pour ta fiche ^^ SI tu as des questions n'hésites pas surtout ^^
L. Georgiana O'Hara
ADMIN SADIQUE ♌ The body of a woman, but the heart of a lion.
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PROFIL♌ Double Compte : Esther Delmas, Mary-Ann Fleming & Scarlett Hamilton ♌ Prénom ou Pseudo : Mari-Jane ♌ Signaux de Détresse : 8567 ♌ Points : 20 ♌ Jour d'embarquement : 16/07/2011 ♌ Age du Personnage : 23 ans ♌ Profession : Couturière & Danseuse à ses heures perdues ♌ Crédits : Mari-Jane ♌ Photo :
RPG Journal d'un fantôme ♌ Numéro de Cabine : E10 ♌ Situation Amoureuse : Amoureuse de Joseph Earnshaw ♌ Présentation:
Sujet: Re: Violet A. Grantham ❈ La vie, c'est une panique dans un théâtre en feu Jeu 9 Mai - 19:19
Bienvenue sur GOTA Violet (une fan de Downton Abbey ? ) Si tu as des questions surtout n'hésites pas Bon courage pour la rédaction de ta fiche
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Sujet: Re: Violet A. Grantham ❈ La vie, c'est une panique dans un théâtre en feu Jeu 9 Mai - 19:21
Bienvenue Violet! Bon courage pourta fiche !
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Sujet: Re: Violet A. Grantham ❈ La vie, c'est une panique dans un théâtre en feu Jeu 9 Mai - 19:22
Bienvenue sur GOTA & Bon courage pour l'écriture de ta fiche. Je suis fane de ton nom.
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Sujet: Re: Violet A. Grantham ❈ La vie, c'est une panique dans un théâtre en feu Jeu 9 Mai - 19:36
Bienvenue Violet
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Sujet: Re: Violet A. Grantham ❈ La vie, c'est une panique dans un théâtre en feu Jeu 9 Mai - 20:48
Bienvenue ici Violet Bon courage pour ta fiche, et heureuse de te retrouver
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Sujet: Re: Violet A. Grantham ❈ La vie, c'est une panique dans un théâtre en feu Jeu 9 Mai - 21:10
Oh Philippa !! (je suis Anne Stafford)
En tout cas bienvenue parmi nous ! Je languis de lire ta fiche, elle sera certainement aussi belle que celle sur TTB
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Sujet: Re: Violet A. Grantham ❈ La vie, c'est une panique dans un théâtre en feu Jeu 9 Mai - 21:15
Je t'ai déjà souhaité bienvenue avec Pernelle , mais maintenant que je sais que tu es Philippa, moi je suis Bess
J'ai hâte de lire ta fiche!
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Sujet: Re: Violet A. Grantham ❈ La vie, c'est une panique dans un théâtre en feu Jeu 9 Mai - 21:26
XD, moi, je suis Nicholas Smith sur TTB si tu veux tout savoir ! A croire que tout le monde est sur les 2 beaux forums de MJ et Love *pan*
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Sujet: Re: Violet A. Grantham ❈ La vie, c'est une panique dans un théâtre en feu Ven 10 Mai - 11:59
Bienvenue parmi nous !
J'aime beaucoup ton prénom et ton avatar !
Au plaisir de se croiser.
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Sujet: Re: Violet A. Grantham ❈ La vie, c'est une panique dans un théâtre en feu Ven 10 Mai - 12:04
Bienvenue sur GOTA, Violet ! C'est Lyra de TTB !
J'adore la fille sur ton avatar Elle est magnifique !
Bon courage pour ta fiche !
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Sujet: Re: Violet A. Grantham ❈ La vie, c'est une panique dans un théâtre en feu Ven 10 Mai - 13:21
Bonjour Moi c'est William Stratton, le peintre que toutes les filles s'arrachent
Sois la bienvenue jolie Violet
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Sujet: Re: Violet A. Grantham ❈ La vie, c'est une panique dans un théâtre en feu Ven 10 Mai - 17:00
Merci à tous ! Ça fait plaisir de retrouver des gens de TTB
Mary-Ann J. Fleming
ETRE MERE ❧ le plus beau rôle qu'il y a au monde.
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PROFIL♌ Double Compte : Georgiana, Esther & Scarlett ♌ Prénom ou Pseudo : Mari-Jane ♌ Signaux de Détresse : 1196 ♌ Points : 9 ♌ Jour d'embarquement : 17/11/2012 ♌ Age du Personnage : 35 ans ♌ Profession : Actrice ♌ Crédits : Love ♌ Photo :
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Sujet: Re: Violet A. Grantham ❈ La vie, c'est une panique dans un théâtre en feu Ven 10 Mai - 20:16
J'adore ton personnage et c'est toujours un plaisir de te lire Violet a vraiment une histoire magnifique *.* Je te valide tout de suite, si tu as des soucis n'hésites pas à contacter le staff N'oublies pas non plus de faire tes fiches de liens et de RP
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Sujet: Re: Violet A. Grantham ❈ La vie, c'est une panique dans un théâtre en feu Jeu 16 Mai - 19:45
Avec un peu de retard je te souhaite la bienvenue bord et amuse toi bien
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Sujet: Re: Violet A. Grantham ❈ La vie, c'est une panique dans un théâtre en feu
Violet A. Grantham ❈ La vie, c'est une panique dans un théâtre en feu