Presque une année s'était écoulée depuis le naufrage du Titanic. Du moins, c'était ce que tous les passagers s'accordaient à dire. Héloïse, elle, avait quelque peu perdu la notion des dates. Pour elle, les journées ne semblaient pas si différentes les unes des autres. Une redondance s'installait au fil des jours. Ses journées n'étaient plus rythmées que par le désir implacable d'avoir enfin la possibilité de parler à nouveau à Jack et de s'expliquer sur tous les évènements qui s'étaient déroulés au cours du naufrage. Il y avait tant de choses à éclaircir, tant de choses à expliquer et le troisième classe ne cessait de se dérober à elle, de l'éviter par tous les moyens. La jeune femme ne pouvait supporter que l'homme avec qui elle avait partagé tant de choses durant plusieurs années puisse la voir comme une simple meurtrière. Il y avait plus de profondeur dans son terrible acte. Certes, elle reconnaissait l'ignominie de son geste mais elle en percevait aussi la justice. Celui qu'elle avait tué n'était pas un homme. C'était un monstre. Un homme qui, plusieurs années auparavant, avait tué sa mère et peut-être celui qui était son père sous ses propres yeux avant de l'enlever. Elle ne voyait dans ce meurtre qu'un noble acte en la mémoire de sa mère qui avait été barbarement assassinée pour avoir aimée un autre que le comte.
Et c'était cette chose qu'elle désirait tant expliquer à Jack mais il restait sourd à ses suppliques. Il parvenait toujours à se dérober à sa présence et elle en souffrait. Mais elle avait un appui, un allié et un ami pour la soutenir dans cette épreuve. Il y avait Peter Southston. Jamais elle n'aurait pu se figurer le revoir sur le Titanic et pourtant il y était. Autrefois, lorsqu'elle était encore la fille du comte de Neuveille, elle avait été promise à cet homme. Il l'aimait avec passion et tendresse. Elle voyait bien les inclinations qu'il portait à son égard même après de longues années de séparation. Elle le savait fou de jalousie quand elle lui racontait qu'elle avait encore essayé de parler à Jack, mais elle essayait de ne pas en tenir compte. Elle se sentait bien auprès de lui. Elle parvenait à trouver un peu de réconfort en sa présence et elle ne voulait pas s'en priver. Pas pour l'instant. L'année avait été dur. Il fallait encaisser le choc d'être mort, les refus de Jack, l'agressivité de Lydia, les autres passagers et la nouvelle venue des revenants. Les choses lui semblaient parfois tellement insensées qu'elle se demandait si elle n'était pas tout simplement folle.
Toutefois, elle parvenait à trouver refuge dans les livres quand la situation devenait parfois difficile à gérer. Héloïse avait du caractère, mais il lui arrivait aussi de faiblir un peu, surtout depuis qu'elle était fantôme. La vie ne lui avait pas toujours offert de cadeaux et les épreuves lui avaient permis de se forger un caractère bien volontaire et déterminé. C'est pour cela, qu'il lui arrivait quelques fois de se faufiler dans les salles autrefois réservées aux premières classes, mais le naufrage avait changé certaines conventions. Bien que les autres classes soient soumises aux regards étriqués de passagers favorisés.
Cependant, Héloïse n'en avait cure. Elle était entrée dans le salon de lecture avec assurance sous les regards réprobateurs et la rumeur qui enflait autour d'elle. Elle connaissait bien ces gens emplis de préjugés et de faux-semblants. Ils ne se référaient qu'à l'étiquette. Toutefois, il fallait qu'ils comprennent que dans la mort, il n'y avait plus de distinction à faire entre toutes les classes. Ils étaient tous entraînés dans le même éternel cauchemar. Parcourant les étages de la bibliothèque, elle laissa courir son index sur les reliures des livres jusqu'à finalement jeter son dévolu sur une oeuvre de Victor Hugo, Notre Dame de Paris. La jeune femme aimait beaucoup cet auteur français. Autrefois, elle avait vécu dans la capitale française. Elle se souvenait encore malgré ses anciens souvenirs de la majesté de cette cathédrale. Cet ouvrage lui convenait parfaitement. Continuant de faire fi des passagers qui la dévisageaient et devisaient fielleusement à son sujet, elle partit s'asseoir un peu en retrait sur un confortable fauteuil. Il s'y installa et ouvrant précautionneusement le roman, elle commença sa lecture.
Dernière édition par Héloïse V. De Neuveille le Sam 9 Fév - 18:47, édité 1 fois
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Sujet: Re: Des retrouvailles inattendue ♦ avec Mary Abbot Ven 8 Fév - 23:28
Des retrouvailles inattendues
Qui a raté ses adieux ne peut attendre grand-chose de ses retrouvailles.
Mary s'était réveillée tôt commandant un petit déjeuner complet pour trois dans sa chambre et avait tout partagé avec Alice, sa dame de compagnie, et Isabella, sa fille adoptive. Elles avaient partagé la matinée ensemble à jouer aux échecs, au Dames et aux cartes (au poker, mais comme elles étaient aussi nulles les unes que les autres, elles avaient vite arrêtées) et, au final, elles avaient joués d'un instrument. Alice au piano, Mary au violon et Isabella à la flûte... Cette petite avait commencé à en jouer que récemment mais elle avait un talent fou... Elle serait peut être devenue musicienne si elle s'était rendue compte de son don de son vivant qui sait?
Par la suite, Bella et Alice avaient laissé la rousse qui voulait lire seule pour aller faire un tour sur le pont des premières classes et, pourquoi pas, faire un détour au bar boire un petit verre. Mary se trouvait donc dans sa salle de lecture privative devant sa bibliothèque plantée comme une asperge.
Elle soupira pour la dixième fois en vingt minutes se rendant compte qu'elle avait lu et relu toute sa collection... Elle n'aimait pas trop y aller pour raison d'intimité mais metta ses petites gênes de côté pour aller au salon de lecture et d'écriture du pont A.
Suspicieuse, elle jeta d'abord un oeil en ouvrant légèrement la porte. Elle soupira, de contentement cette fois, voyant qu'il n'y avait presque personne mis à part quelques écrivains aux tables d'écriture. Elle entra saluant discrètement des connaissances qui l'avaient félicités pour ses fiançailles de son vivant. Elle hésita entre la littérature anglaise et française mais se rabattu sur le merveilleux de la Bretagne tombant sur un récit du roi légendaire Arthur et la table ronde. Elle avait, comme tout le monde, entendu parler de cette histoire mais n'ayant jamais eu le courage, elle décida de profiter d'avoir l'éternité devant elle pour le faire.
Elle se balada dans la salle essayant de trouver un divan confortable de libre mais, distraite, elle ne vit pas le pied d'une femme et failli s'étaler de tout son long par terre. heureusement, elle ne fit que lâcher son livre qu'elle ramassa.
Elle voulu s'excuser de sa maladresse auprès de la femme - blonde de ce qu'elle entraperçu - et releva la tête:
"Excusez m..."
Elle écarquilla les yeux et s'interrompu. Cette femme...Pas possible!
"Vous?"
La main sur son livre toujours par terre trembla. Pas de doute possible! Cette fille était bien celle à qui elle pensait! Elle se releva précipitamment, ce qui lui arracha un vertige, et voulu courir pour fuir cette salle et cette meurtrière.
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Sujet: Re: Des retrouvailles inattendue ♦ avec Mary Abbot Sam 9 Fév - 19:40
Héloïse était toute à sa lecture. L'histoire était passionnante, totalement prenante. Elle l'envoûtait de tout son être. Quel grand auteur que Victor Hugo ! La jeune blonde se souvenait avoir cherché des ouvrages de cet écrivain dans la bibliothèque du comte de Neuveille mais jamais elle n'avait pu en trouver la moindre trace. Mais comment un monstre tel que lui pouvait porter des ouvrages d'une telle qualité dans sa bibliothèque ? Elle doutait même qu'il ait ouvert un seul des romans qui s'y trouvaient. Il n'était que cruauté, barbarie et horreur. Chacun de ses souffles lui avaient été insupportables. Chacune de ses paroles lui avaient donnée la nausée. Elle haïssait cet homme au plus profond de son être... ce monstre ! C'était lui le vrai meurtrier ! Si seulement les gens avaient pu le comprendre. Et désormais c'était elle qui était désignée comme l'horrible tueuse, le monstre, tandis qu'il n'était présenté que comme une pauvre victime. Mon dieu ! Si les gens savaient cela, ils ne verraient plus les choses de la même manière. Ils ne verraient que de la justice dans ce geste. Malheureusement, l'aveuglement était leur.
En lisant assidûment les pages du livre, Héloïse se prit d'une toute particulière affection pour le personnage de Casimodo. Lui aussi était perçu comme un monstre car personne ne parvenait à voir au-delà des apparences. Il était rejeté, répudié, humilié parce qu'il était une créature étrange mais au fond, il n'était pas différent de ses bourreaux. Il était même d'une bonté que nul autre ne possédait. Héloïse connaissait ce terrible rejet. Les gens ne s'étaient arrêtés qu'à l'acte et non aux conséquences qui l'avaient motivé. Elle l'avait vécu auprès de Rose, de Lydia et surtout de Jack... Seuls Peter Southston et Ann-Elisabeth avaient su ouvrir les yeux. Ils avaient su la comprendre et Peter s'était même fait son protecteur. Il ne l'avait pas vu comme une personne horrible.
Tout à coup, Héloïse fut tirée de sa lecture par un pied qui heurta le sien. La personne faillit perdre l'équilibre, mais finalement, ce n'était que son ouvrage qui avait chu. Elle se baissa pour le ramasser précipitamment et elle releva la tête, déjà prête à s'excuser. La blonde leva les yeux de son roman, souriant déjà pour lui annoncer que sa maladresse n'était pas chose grave quand soudain, leurs regards se croisèrent et elles se reconnurent. Horrifiée, la rousse en face d'elle n'eut même pas le loisir d'achever sa phrase, tandis que le visage d'Héloïse était partagé entre l'hébétude et la tristesse.
Mary Abbot. Héloïse dut cligner des yeux plusieurs fois pour être sûre de ce qu'elle avait devant elle mais c'était elle, il n'y avait aucun doute. Tout de souvenirs lui revenaient en mémoire. Elle se souvenait de toutes ces fois où Mary, Ann et elle s'étaient vues. A l'époque où elles étaient encore de la même condition sociale, elles étaient toutes les trois de très bonnes amies. Malheureusement, les adieux inattendus d'Héloïse avaient été quelque peu ratés. Du jour au lendemain, elle avait disparu, ne laissant qu'un cadavre sanglant derrière elle. Aucun signe, aucune explication par la suite. Ses retrouvailles avec Ann s'était bien déroulée, car la jeune femme était suffisamment ouverte d'esprit pour l'époque et que ses convictions féministes avaient joué en sa faveur. Cependant, pour Mary, les choses étaient bien différentes. Comment avait-elle réagi en apprenant la mort du comte par la main de celle qu'on disait sa fille ? Lui pardonnerait-elle ? Le comte avait tellement compté pour la belle rousse. Toutefois, la réaction de la première classe eut pour don de la mettre sur la voie. Ses yeux étaient voilés d'horreur comme si elle était face à un monstre. Oui, un monstre, c'était cela. Héloïse ne connaissait que trop ce regard et chez Mary, il lui était insupportable.
Ayant jeté un terrible "vous" à la jeune blonde, elle se releva en toute hâte, ne prenant même pas la peine de ramasser son livre. Elle prenait la fuite. Héloïse pouvait voir ses mains trembler tant elle était troublée. Cependant, elle ne la laisserait pas partir ainsi, pas sans lui avoir tout expliquer. Elle ne pouvait se résoudre à ce qu'elle la voit comme une meurtrière. Pas Mary ! Peut-être dans ses aveux allait-elle désacraliser Henri de Neuveille aux yeux de la comtesse qui l'adorait tant, mais peu lui importait. Elle ne laisserait pas au comte la place de victime. Il était tout sauf cela.
" Mary, attendez !! s'écria Héloïse en jetant son roman sur le fauteuil et en s'élançant précipitamment à sa poursuite. Nous pourrions peut-être parler ! "
Enfin, elle atteignit la jeune rousse et lui saisit le bras de manière à la faire pivoter face à elle. Elle planta son regard dans le sien, un regard déterminé mais dénué de toute agressivité.
" Je vous en prie, écoutez-moi, Mary ! Ce n'est pas ce que vous croyez !"
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Sujet: Re: Des retrouvailles inattendue ♦ avec Mary Abbot Sam 9 Fév - 20:24
Des retrouvailles inattendues
Qui a raté ses adieux ne peut attendre grand-chose de ses retrouvailles.
Heloïse de Neuveille! Il n'y avait aucuns doutes la dessus! Et, visiblement, la blonde avait aussi reconnu Mary.
Tout à coup, une foule de souvenirs revint à elle...Des souvenirs de tout genre mais même les souvenirs heureux lui faisaient mal... Elle se voyait avec Victoria, Ann-Elizabeth et Heloïse dans le parc qui servait de jardins aux Comtes Abbot en train de pique niquer à observer les hommes en train de jouer au ballon.. Une vie heureuse entourée de livres et de tea party. Mary, mature à l'époque, savait que cela ne durerait pas toujours car elles allaient devoir partir toutes 4 de leurs côtés pour se marier, avoir des enfants et faire leur vie loin de leurs parents respectifs... Mais elle aimait ces moments passaient entre tous... Leur adolescence aurait du leur appartenir, mais Mary l'espérait plus longue.
Heloïse avait assassiné son propre père que Mary considérait comme un oncle... La jeune Comtesse Abbot n'a jamais pu pardonné l'affront et la traitrise de la jeune Comtesse de Neuveille.... Depuis ce jour, Mary avait prié pour ne plus avoir à faire avec cette fille, cette meurtrière et avait reconstruit sa vie avec mal...Seule sa rencontre avec Thomas avait pu l'aider un peu plus et lui rendre goût à la vie...
Mary ne laissa pas le temps à Heloïse de répondre et, laissant son livre là, couru jusqu'à la porte. Elle entendit bientôt:
" Mary, attendez !!...
Prise de peur, la jeune Abbot fit tout l'inverse de ce qui lui était demandé et accéléra pour ouvrir la porte et sortir dans le couloir tout en entendant:
Nous pourrions peut-être parler ! "
Parler? Parler?! Mais parler de quoi?! Mary avait toujours considéré cet homme qui était le père de la jeune Comtesse de Neuveille comme un membre de sa famille...Et il lui avait été arraché...Par son amie. Alors qu'elle était perdue dans ses pensées, un bras la saisit au niveau du coude et la retourna. Elle croisa le regard déterminé mais, pourtant, pas agressif de son ancienne amie. Perdant l'équilibre, son dos heurta le mur derrière elle et elle fut emprisonnée de la poigne d'Heloïse.
" Je vous en prie, écoutez-moi, Mary ! Ce n'est pas ce que vous croyez !"
Elle essaya de se débattre, en vain. Heloïse avait toujours été plus forte physiquement qu'elle et en ajoutant sa période de cavale avant de mourir sur le Titanic...Comparé à Mary qui avait vécu dans le luxe et dans l'opulence où on la laissait à peine pousser un meuble, la rousse ne faisait pas le poids.
"Lâchez moi ou je hurle!"
Vociféra méchamment Mary. La poigne d'Heloïse était forte au point que Mary se dit qu'elle allait sortir de cette rencontre avec un méchant bleu au coude.
"Lâchez moi vous me faites mal!"
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Sujet: Re: Des retrouvailles inattendue ♦ avec Mary Abbot Sam 9 Fév - 21:27
La jeune troisième classe était plus que déterminée à faire entendre raison à son amie. Certes elle avait des circonstances atténuantes mais c'était bien ce qu'elle comptait corriger. Elle ne pouvait la laisser sur ses préjugés et la version officielle des faits. Les choses étaient bien différentes de ce que Mary pouvait se figurer. Elle avait toujours vu le comte comme son propre oncle, toutefois, il fallait qu'elle voit la réalité en face. Il n'était pas un bon homme, c'était même tout le contraire. Elle ne pouvait la laisser avec cette vision de lui même si tout son monde pouvait basculer à cette nouvelle. Peut-être même ne la croirait-elle pas, mais peu importait, il fallait qu'elles s'expliquent et maintenant.
Héloïse avait couru pour rattraper la jeune femme rousse, laissant de côté son précieux ouvrage sur le divan tout comme Mary sur le sol. Dans son empressement, elle n'avait pas pensé à le ramasser. Il semblait juste qu'elle voulait fuir, rien de plus, mais Héloïse ne la laisserait pas faire. Elle s'élança à sa poursuite. La jeune comtesse était déjà dans le couloir quand enfin elle parvint à l'arrêter dans sa fuite en lui saisissant le bras. Dans son empressement, son geste avait malencontreusement été trop brutal et elle avait fait perde l'équilibre. Cette dernière avait heurté le mur derrière elle et elle se trouvait désormais emprisonnée par la poigne d'Héloïse qu'elle n'avait pas déserrée. Pas encore. Mary tentait de se défaire de son emprise en se débattant mais rien n'y faisait. La jeune blonde était bien plus forte qu'elle, car elle avait connu la dure loi des bas fonds de Southampton.
Les paroles méchamment vociférées par Mary furent comme une pique dans son coeur. Elle n'avait pas peur d'Héloïse, non. Elle la haïssait. Puis comme la comtesse lui dit qu'elle lui faisait mal, Héloïse avait désseré sa prise sans pour autant la lâcher, malgré les menaces de la première classe.
" Je ne vous lâcherai pas tant que vous ne m'aurez pas écouté Mary ! Vos jugements ne sont pas les bons. Vous croyez des choses qui sont fausses. Vous ne pouvez m'imputer aussi trivialement la mort du comte de Neuveille."
Puis comme Mary lui jetait toujours un regard froid et haineux, elle ajouta sur un ton plus bas.
" Le comte n'était pas l'homme qu'il paraissait être ! Si vous le connaissiez comme je l'ai connu moi vous me croiriez Mary ! De grâce écoutez-moi !"
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Sujet: Re: Des retrouvailles inattendue ♦ avec Mary Abbot Jeu 28 Fév - 17:50
Des retrouvailles inattendues
Qui a raté ses adieux ne peut attendre grand-chose de ses retrouvailles.
Heloïse l'avait rattrapée et, trop brusque, celle ci avait fait tomber Mary sur le mur et, tout en l'empêchant de partir dit:
" Je ne vous lâcherai pas tant que vous ne m'aurez pas écouté Mary ! Vos jugements ne sont pas les bons. Vous croyez des choses qui sont fausses. Vous ne pouvez m'imputer aussi trivialement la mort du comte de Neuveille."
Mary réussi à se dégager d'un habile mouvement d'épaule et poussa Heloïse en direction du meuble derrière elle faisant tomber le vase en porcelaine qui était dessus:
"Vous l'avez pourtant bien tuer! Il y a des témoins! Je me suis renseignée!"
Mary ne ressemblait plus en rien à la petite fille avec qui Heloïse avait connue jadis... Mary s'était sentie trahie comme si elle s'était faite trahie par un parent ce qui n'était pas faux vu que, à l'époque, Heloïse (tout comme Ann) était un peu comme une soeur de substitution pour la fille unique du Comte Abbot. Le remarquant, la fille parricide di, d'un ton bien plus bas:
" Le comte n'était pas l'homme qu'il paraissait être ! Si vous le connaissiez comme je l'ai connu moi vous me croiriez Mary ! De grâce écoutez-moi !"
Mais de quoi elle parlait à la fin?! "Vous essayez encore de vous justifier, ma parole?!"
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Sujet: Re: Des retrouvailles inattendue ♦ avec Mary Abbot Jeu 28 Fév - 21:44
Héloïse avait choisi de ne pas lâcher le bras la comtesse Abbot pour qu'elle ne se dérobe pas. Depuis qu'elle avait reconnu la jeune fille, elle avait aussitôt pris le fuite, refusant d'avoir affaire avec la meurtrière de l'homme qu'elle admirait le plus au monde. Comment était-ce possible ? Peut-être parce que le comte avait montré beaucoup d'affection envers la petite rouquine. Henri avait toujours fait preuve du même traitement vis-à-vis d'Héloïse et même plus parce que c'était sa fille. Toutefois, à l'inverse de sa relation avec Mary, cet "amour" n'était rendu. La blonde le haïssait et le comte en souffrait. Aujourd'hui, elle comprenait ce qu'il avait pu ressentir car elle éprouvait la même chose face à la rouquine. Elle la détestait viscéralement alors qu'Héloïse l'aimait tant. Elle revoyait encore son charmant minois, son visage délicat tacheté rousseur, ses magnifiques boucles rousses et l'éclat de son rire lorsqu'elles jouaient ensembles, avec Ann, Marianne et Victoria. Une époque bien révolue...
La lady finit par repousser violemment Héloïse et cela avec une telle force que la blonde fut projetée sur le meuble d'en face. Elle le frappa de plein fouet en bas du dos et la douleur lui arracha un gémissement. Elle s'affaissa au sol en même temps qu'un vase s'écrasait par terre et se brisait en mille morceaux. Elle s'y trancha les doigts et son visage se crispa de douleur en voyant ses mains ensanglantés. Mais peu lui importait, une nouvelle exclamations de Mary lui fit éluder tout le reste.
"Des témoins ? Et de qui parlez-vous ? Auprès de qui avez-vous eu ces renseignements ?"
De qui parlait-elle ainsi ? Pas de Peter au moins ! Il lui avait promis qu'il n'avait jamais dit l'avoir vu ce soir-là. Il ne pouvait l'avoir trahi. C'était impossible. Certainement était-ce le père de Peter et la police qui lui avait parlé. Mary devenait de plus en plus agressive dans ses propos.
"Oui je continue à me justifier car j'ai le droit d'être entendue ! Je ne nie pas avoir tué le Comte de Neuveille. Je ne demande pas non plus votre pardon même si je le désire ardemment. Je demande juste à être écoutée !"
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Sujet: Re: Des retrouvailles inattendue ♦ avec Mary Abbot Lun 18 Mar - 14:48
Des retrouvailles inattendues
Qui a raté ses adieux ne peut attendre grand-chose de ses retrouvailles.
Elle n'avait pas contrôlé sa force quand elle avait envoyé l'ancienne héritière des De Neuveille sur le meuble d'en face qui lui arracha un gémissement de douleur.
"Vous l'avez pourtant bien tuer! Il y a des témoins! Je me suis renseignée!"
Pourtant, après son coup de sang, elle se rendu compte de la brutalité avec laquelle elle avait repoussé son ancienne amie. Elle était là, les doigts baignant dans le sang et les débris du vase en porcelaine. Mary ne se serait jamais crue capable d'une telle agressivité.
"Des témoins ? Et de qui parlez-vous ? Auprès de qui avez-vous eu ces renseignements ?"
Elle écouta à peine, regardant ses mains qui avaient repoussés une de ses anciennes amies. Elle se souvenait du nombre de fois qu'Heloïse avait pris sa défense. Quand le jour où elle avait surpris durant une tea party chez les Lockwood quand elle avait douze ans, elle avait entendu un homme dire qu'il allait la dresser quand elle sera sa femme. Cela avait sensiblement effrayée l'héritière des Comtes Abbot et elle s'était mise à trembler. Ce jour là, c'était Heloïse qui l'avait prise dans ses bras et consolée...D'ailleurs, la blonde avait été à deux doigts d'aller refaire le portrait de ce sale pervers comme elles l'avaient appelées si Mary n'avait pas été là pour calmer ce coup de sang.
Elle répondu
"Je ne connais pas son nom...C'était une femme"
Puis eu un autre coup de sang qu'elle arriva à calmer avant de faire l'irréparable et écouta la réponse d'Heloïse, plus calmement:
"Oui je continue à me justifier car j'ai le droit d'être entendue ! Je ne nie pas avoir tué le Comte de Neuveille. Je ne demande pas non plus votre pardon même si je le désire ardemment. Je demande juste à être écoutée !"
Oui, Heloïse avait été une femme intelligente et pleine de ressources. Elle n'aurait jamais commis un acte aussi horrible qu'un meurtre sans avoir eu une bonne raison...
Mary commença à sangloter en mettant sa main devant sa bouche et dit, entrecouper de sanglots:
"Je...Je suis désolée...Je sais pas ce qui m'as... Je sais plus où j'en suis"
Elle essuya ses larmes sur sa manche en dentelle de robe puis tendu la main à Heloïse se moquant que celle ci puisse la tacher de sang.
"Je vais vous écouter... Je n'arrive pas à croire que j'ai mis notre amitié de côté pour le témoignage d'une personne que je ne connais pas"
Puis elle tendu un mouchoir en dentelle à la blonde pour qu'elle puisse stopper son hémorragie.
"je vais vous conduire à l'infirmerie!"
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Sujet: Re: Des retrouvailles inattendue ♦ avec Mary Abbot Mar 26 Mar - 21:02
La douleur se rappelait à elle malgré ses efforts pour l'éluder. Son dos la faisait souffrir à l'endroit même où elle avait heurté le meuble. Ses doigts ensanglantés la piquaient affreusement et le sang ne cessait de couler. Elle voulut se relever mais elle ne put et resta finalement au sol, d'autant que les paroles de la jeune comtesse avait interpellé son attention. Elle parlait de témoins ? Mais il n'y en avait eu aucun ce soir-là. Personne ne l'avait vu à part Peter et elle pouvait jurer sur le peu qu'elle possédait qu'il ne l'avait jamais dénoncé. C'est pourquoi, elle était presque certaine que les témoignages qu'on avait soufflé à la petite Mary ne devaient être que des suppositions de personnages qui avaient déjà résolu l'affaire dans leur esprit. Pour la plus grande majorité, ils la déclaraient tous coupable de ce crime, et d'autres qui croyaient en son innocence avaient supputé le thèse de l'enlèvement. Seul Peter avait connu la vérité durant toutes ses années et il n'avait rien dit. Il lui était resté fidèle envers et contre tous. Héloïse avait compris ça quand elle l'avait revu cette nuit-là sur le pont des troisièmes classes et elle savait désormais qu'elle avait une dette éternelle envers cet homme.
Tout à coup, la colère de Mary sembla s'être atténuée d'un coup. Elle paraissait plutôt s'abîmer dans la contemplation d'horreur de ce qu'elle venait de faire. Elle lâcha finalement que c'était une femme qui lui avait dit cela pour répondre à la question de la blonde. Mais il était évident dans le ton de sa voix qu'elle n'était en rien assurée et qu'elle se prenait à douter de ce témoignage.
"Voyez-vous ! C'est le témoignage d'une femme qui ne sait absolument rien et qui s'est raccroché qu'à des racontars." Continua Héloïse pour achever de mener son raisonnement à bien.
Le visage d'Héloïse était déterminé, prêt à défendre chèrement son honneur et les nouvelles répliques agitées de la belle rousse. Mais celle-ci avait perdu toute agressivité. Elle se mit alors à sangloter ce qui eut pour effet de laisser la blonde totalement au dépourvu. Autrefois, elle l'aurait prise dans ses bras et l'aurait consolée de ses paroles. Elle lui aurait essayé ses larmes d'une caresse sur le visage et sa tristesse d'un radieux sourire. Elle avait toujours été là pour la rassurer quand elle allait mal et elle avait toujours su les mots qu'il fallait dire. Toutefois, aujourd'hui elle ne savait plus quelle attitude avoir. Avant tout semblait plus simple, plus naturel mais tant de choses s'étaient passées depuis ce temps. La vie avait laissé des empreintes indélébiles sur leur âme et leur coeur. Héloïse resta hébétée, sans rien dire avec une expression plutôt pataude peinte sur le visage. Elle aurait voulu trouver comment la réconforter mais elle craignait que la moindre familiarité de sa part ne vienne à déplaire à la comtesse. Mary porta la min devant sa bouche pour étouffer ses sanglots tandis qu'elle s'excusait de son comportement et des mots qu'elle avait eu. Elle se disait perdue... Oui, perdue, comme tous ici...
"Mary..." murmura-t-elle émue.
La rouquine essuya bravement ses manches d'un revers de manche et tandis sa main pour aider la troisième classe à ses relever. Héloïse sourit, c'était presque trop beau. Elle se saisit de sa main, prenant soin de ne pas trop la tâcher de sang, et se redressa en grimaçant. Les paroles qui suivirent furent tout aussi inespérées. Elle allait l'écouter. Enfin ! Si seulement Jack avait fait de même...
"Mary ce n'est plus que je n'espérais."
Elle attrapa le mouchoir que lui tendait la lord et pour qu'elle puisse l'utiliser pour ses blessures et l'appliqua sur ses mains. Puis elle acquiesça quand la rousse proposa d'aller à l'infirmerie. Elles s'engagèrent donc vers le lieu dit pour qu'elle puisse être soignée. Arrivées, Héloïse fut tout de suite prise en charge, prétextant un accident. Il lui banda les mains et repartit. La blonde était toujours assise quand elle s'adressa à Mary.
"Je vous demanderai pas de me croire, ou bien de pardonner mon acte. ce qui est fait est fait. J'ai agis selon ma conscience cette nuit-là mais je veux être sûre que vous m'écouterez jusqu'au bout et surtout que vous êtes prête à m'entendre."
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Sujet: Re: Des retrouvailles inattendue ♦ avec Mary Abbot Mar 14 Mai - 15:02
Des retrouvailles inattendues
Mary feat. Heloïse
"Voyez-vous ! C'est le témoignage d'une femme qui ne sait absolument rien et qui s'est raccroché qu'à des racontars."
Un peu plus tôt, Mary avait précipité son amie d'enfance sur un meuble avec une force et une violence qu'elle ignorait pouvoir produire. Elle était complètement perdue et au bord des larmes dans ce couloir de Première Classe.
Elle soupira d'un air saccadé et dit:
"C'était peut être une de ses amantes qui m'a dit ça pour me faire doutée"
Oui, elle savait que le Monsieur de Neuveilles aimait collectionné les femmes mais elle avait toujours cru que c'était des racontars. Dans son adoration aveugle, elle confondait vérité et mensonge! Elle avait donc nié que le Comte considérait les femmes comme des instruments de plaisir.
Elle se mit à pleurer devant son amie d'enfance tout en l'aidant à se remettre debout. Evidemment, les manches de la tenue beige de Mary se retrouvèrent maculée de sang bien qu'Heloïse faisait attention à ne pas trop la tacher.
"Mary ce n'est plus que je n'espérais."
La jeune Comtesse fit un léger sourire tout en essuyant ses larmes qui perlaient encore au coin de ses yeux et sorti son mouchoir en dentelles pour aider les saignements de mains de s'arrêter.
"je vais vous conduire à l'infirmerie!"
Elles traversèrent les couloirs pour arriver devant la porte de l'infirmerie que Mary ouvrit après avoir frappé deux coups. Le médecin était là et pris la jolie blonde en charge. Celle ci dit qu'elle s'était fait ça en se cassant la figure sur un tapis... Mary regarda ailleurs légérement honteuse mais reconnaissante qu'elle ne dise pas que c'était elle qui l'avait poussé sur un meuble et un vase!
Le médecin installa Heloïse sur un tabouret, désinfecta et banda ses mains puis parti laissant les deux jeunes femmes seules. Le silence s'installa et ce fut la blessée qui rompu le silence.
"Je vous demanderai pas de me croire, ou bien de pardonner mon acte. ce qui est fait est fait. J'ai agis selon ma conscience cette nuit-là mais je veux être sûre que vous m'écouterez jusqu'au bout et surtout que vous êtes prête à m'entendre."
Mary soupira. Puis, craignant d'être dérangées, elle se dirigea vers la porte de l'infirmerie et la ferma à clé.
"Comme ça, nous ne serons pas dérangées" dit elle en retirant la clé de la serrure."Je suis prête à vous écouter"
Elle soupira: "c'est pourtant pas dans mes habitudes de me laisser aller comme ça mais en vous rejetant...Je suis devenue de ceux que je déteste le plus... Chacun a droit à une seconde chance"
Elle alla à l'évier pour se rincer ses mains toujours maculées de sang puis les essuya sur un chiffon.
Sujet: Re: Des retrouvailles inattendue ♦ avec Mary Abbot Ven 17 Mai - 20:54
Le désinfectant picotait encore le bout de ses doigts tandis qu'elle raccommodait elle-même le bandage que lui avait fait le médecin. Ce dernier était parti et Héloïse avait cru bon d'engager la pénible discussion qu'elles allaient avoir toutes les deux. La blonde n'avait raconté son histoire qu'à très peu de gens. Jusqu'ici, elle n'avait eu à s'expliquer que face Ann-Elizabeth qui au lieu de fuir la présence de son amie d'enfance, l'avait recherchée. La lady voulait savoir et la vérité semblait l'avoir soulagée. Ce qui ne paraissait pas être le cas de sa jeune sœur Victoria. Elles avaient de bon rapport depuis qu'elles s'étaient retrouvées, toutefois, la blonde sentait bien une certaine gêne et un malaise chez la première classe. Le meurtre du Comte avait vraiment brisé la vie d'Héloïse, mais c'était une vie qu'elle n'avait pas désirée, à laquelle on l'avait forcée à se plier sans rien dire. Malheureusement, ce crime venait même détruire la nouvelle existence qu'elle avait fondée et que cette fois-ci, elle voulait protéger. Mais le mal avait déjà été fait voilà de cela une année. Jack avait été mis au courant de la réelle identité de la blonde : la Comtesse Héloïse de Neuveille, accusée du meurtre de son propre père, même si certains pensaient qu'elle avait été enlevée par des malfaiteurs.
Et durant toutes ces années de mensonges et de dissimulation, Héloïse avait toujours été la seule à savoir la vérité. Elle mentait aux gens qui faisaient parti de sa nouvelle vie, et elle se cachait de ceux qui avaient appartenu à sa vie d'avant, à son existence de Comtesse. Mais aujourd'hui, elle voulait la vérité, elle voulait raconter la vérité sur toute cette affaire même si elle était douloureuse à entendre.
Mary était prête à l'écouter. Héloïse aurait tant aimé que Jack réagisse de la même façon; Elle n'attendait qu'une seule chose de lui : qu'il la laisse lui parler, mais c'était bien vaine entreprise. Mary se dirigea vers la porte de l'infirmerie et la referma à clef, certainement par crainte d'être dérangée. Elle partit ensuite à l'évier, tout en prononçant des paroles sur les actes qu'elle regrettait.
"Je ne vous en veux pas Mary. Vous n'êtes pas la première à réagir ainsi." Héloïse jouait négligemment avec son bandage tandis que l'angoisse commençait à lui saisir l'estomac. Elle avait soudain peur de lui parler. Comment allait-elle réagir en fin de compte ? Finalement, elle prit une grande inspiration et décida de se lancer. Il était trop tard pour reculer.
"En réalité, je suis française. Ma femme travaillait autrefois au Moulin Rouge, un célèbre cabaret parisien. Elle était une courtisane très demandée, sa beauté était sans pareil, dit-elle d'une voix émue en revoyant sa mère tournoyer dans sa magnifique robe écarlate. Et puis un jour le Comte de Neuveille l'a vue et il en est tombé follement amoureux. Il s'est alors réservé ses droits exclusifs. Personne n'avait le droit de la toucher à part lui. Toutefois, il y a eu un autre homme. Un poète avec qu'elle aima en secret pendant plusieurs années. Et puis je suis née."
Héloïse s'interrompit un instant, la gorge sèche. Elle déglutit difficilement puis poursuivit son récit. Les souvenirs étaient toujours très douloureux pour elle.
"Le poète, le Comte, ne sait lequel des deux est mon père, mais j'ai espéré de tout mon cœur que mon géniteur soit le poète, car je ne veux être la fille d'un monstre. J'avais quatre ans et je vivais au Moulin avec ma mère. Le Comte était persuadé que j'étais sa fille mais elle avait refusé que je vive avec lui. Quatre années avaient passé, puis un soir ma mère est venue me voir en disant que nous allions quitter le Moulin Rouge. Elle disait que nous vivrions tous les trois heureux et pour toujours, loin du Comte. J'étais heureuse à cet instant car ma mère était heureuse. Nos bagages étaient prêts et juste après la représentation, nous devions partir... Malheureusement, c'est après que les choses se sont gâtées. Mary, êtes-vous sûre de vouloir tout entendre ? "
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Sujet: Re: Des retrouvailles inattendue ♦ avec Mary Abbot Ven 17 Mai - 22:45
∞ "Le bruit de la vérité les épouvante comme la crécelle d’un lépreux." Henry de Montherlant
Des retrouvailles inattendues
"Je ne vous en veux pas Mary. Vous n'êtes pas la première à réagir ainsi."
Mary sourcilla. Heloïse avait donc du se justifier auprès de nombres de personnes? Pendant un instant, l'ancienne héritière des Abbot se demanda dans quel calvaire son amie d'enfance avait du vivre. Avait elle été crue? Lui avait t'on refermé la porte au nez? Pendant tout ce temps, Mary avait vécu choyée et aimée dans de beaux manoirs et avait eu tout les livres qu'elle souhaitait...Elle avait qu'à claquer les doigts et on la servait sur un plateau d'argent avec les amuses gueules avec!
Mary soupira: "disons que je me suis souvenue de la fille qui a été dire sa façon de penser à cet homme qui m'avait effrayée à la Garden Party des Lockwood quand j'avais douze ans!" pouffa t'elle en se retenant de rire au souvenir. Sur le coup, elle avait pas du tout ri mais avec le temps...Cela faisait partie de ses plus beaux souvenirs avec la blonde! "C'était mémorable! Cet homme était parti la queue entre les jambes!"
Elle marqua une pause: "ceci dit, ce n'est pas pour autant que j'ai été dégoutée des hommes...J'ai été fiancé"
Pour finir, Mary les enferma à clé et lui dit qu'elle était prête à l'écouter. Le récit commença alors. .
"En réalité, je suis française. Ma femme travaillait autrefois au Moulin Rouge, un célèbre cabaret parisien. Elle était une courtisane très demandée, sa beauté était sans pareil,Heloïse s'arrêta, émue, comme prise dans un souvenir heureux mais révolu. Et puis un jour le Comte de Neuveille l'a vue et il en est tombé follement amoureux. Il s'est alors réservé ses droits exclusifs. Personne n'avait le droit de la toucher à part lui. Toutefois, il y a eu un autre homme. Un poète avec qu'elle aima en secret pendant plusieurs années. Et puis je suis née."
L'ambiance tomba d'un coup... Mary avait déjà entendu dire que le Comte était possessif mais à ce point... Thomas avait déjà été jaloux mais pas au point de l'empêcher de fréquenter d'autres hommes! Donc, Mary avait un peu de mal à s'imaginer le Comte possessif. Mais Heloïse n'avait pas de raisons de lui mentir. Quand elle vit que l'ancienne héritière des De Neuveilles était prise par l'émotion, elle alla s'asseoir sur un tabouret près d'elle et lui serra la main pour l'encourager à terminer son récit.
"Le poète, le Comte, ne sait lequel des deux est mon père, mais j'ai espéré de tout mon cœur que mon géniteur soit le poète, car je ne veux être la fille d'un monstre. J'avais quatre ans et je vivais au Moulin avec ma mère. Le Comte était persuadé que j'étais sa fille mais elle avait refusé que je vive avec lui. Quatre années avaient passé, puis un soir ma mère est venue me voir en disant que nous allions quitter le Moulin Rouge. Elle disait que nous vivrions tous les trois heureux et pour toujours, loin du Comte. J'étais heureuse à cet instant car ma mère était heureuse. Nos bagages étaient prêts et juste après la représentation, nous devions partir... Malheureusement, c'est après que les choses se sont gâtées. Mary, êtes-vous sûre de vouloir tout entendre ? "
Mary avait un mauvais pressentiment mais elle serra, encore plus, la main d'Heloïse pour lui dire de continuer et dit, résolue:
"J'ai assez vécu dans le mensonge"
Codage: WILD HEART.
Dernière édition par Mary A. Abbot le Lun 20 Mai - 12:46, édité 1 fois
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Sujet: Re: Des retrouvailles inattendue ♦ avec Mary Abbot Dim 19 Mai - 19:55
La main de Mary dans la sienne était un présent et un encouragement non négligeable pour Héloïse. Elle retrouvait son amie d'autrefois, sa confidente et sa camarade de jeu. Aujourd'hui, elle lui accordait son pardon et son écoute, mais les choses seraient-elles toujours les mêmes lorsque la blonde aurait achevé son récit ? Car même s'il lui semblait avoir des raisons légitimes, elle avait tout de même tué un homme de sans froid. Héloïse espérait de tout cœur que Mary soit aussi compréhensive à son égard qu'Ann-Elizabeth ou encore Peter. Elle continua encore un peu plus son récit, la gorge nouée. Elle sentait que bientôt les larmes allaient assaillir ses joues. Pourtant il fallait qu'elle continue. A chaque fois c'était une pénible épreuve mais elle devait la surmonter. Mais dieu qu'elle appréhendait la réaction de son amie ! Elle poursuivit un peu plus son récit. Mary paraissait plutôt surprise de ce qu'Héloïse lui apprenait sur le Comte, mais elle ne répliquait pas. Une seconde fois, elle s'interrompit pour s'assurer que son amie aurait les épaules et la détermination nécessaire pour tout entendre de cette terrible histoire. Les doigts de la comtesse se resserrèrent encore plus sur les siens. Elle ne voulait plus vivre dans le mensonge et c'était une chose bien compréhensible. Aussi, elle décida de continuer non sans angoisse.
"La représentation avait été un réel triomphe. Je m'étais cachée dans le décor de la scène pour mieux voir le spectacle. Personne ne pouvait me voir, mais moi, j'avais l'impression d'avoir la meilleure place. Je sais pas si c'était la perspectivement de partir qui donnait cet effet-là, mais je n'ai jamais vu ma mère aussi radieuse et aussi éblouissante sur scène. Elle était magnifique. J'entends encore la foule l'acclamer et les applaudissements. J'étais si heureuse ! Mais je n'étais pas la seule. A peine le rideau avait-il été tiré que ma mère et le poète tombaient dans les bras l'un de l'autre. Leur amour était secret et pourtant, l'excitation de ce soir-là leur avaient perdre toute prudence. La scène s'était progressivement vidée et il ne restait plus que les deux amants, avec moi pour seul spectateur. On entendait encore la foule derrière le rideau. Quand tout à coup le Comte est arrivé. Il les a surpris et ça l'a mis dans une rage folle. Il était devenu totalement incontrôlable, rongé par la jalousie. Et c'est alors que ..."
Héloïse ne put continuer. De violents sanglots lui étranglaient la gorge, l'empêchant de poursuivre. Elle tenta de calmer ses pleures, reprenant une respiration régulière pour continuer. Sa voix tremblait tandis que la scène se rejouait dans sa tête.
"Il avait une arme avec lui et il a descendu le poète d'une balle en pleine tête. Je l'ai vu s'écrouler par-terre, le coup de feu ayant été étouffé par l'agitation des spectateurs. Et puis.. il a voulu emmener ma mère avec moi. Il voulait savoir pourquoi elle avait préféré le poète à lui, alors qu'il avait de l'argent, un titre. Elle lui a bravement répliqué que c'était parce qu'elle ne l'aimait pas et qu'elle avait même projeté de s'enfuir avec lui. Cette réponse n'a pas plu au Comte. Il... il lui a froidement tiré dessus, en plein cœur. Et juste avant de mourir elle m'a regardée ! J'ai lu la peur dans ses yeux et de la tristesse. Elle est morte sous les applaudissements de la foule, juste devant moi, hoqueta Héloïse en proie à de terribles images de son passé. J'ai eu si peur ce soir-là. Le Comte était un monstre qui venait de tuer ma mère. J'ai voulu le fuir malheureusement il m'a vue et il m'a rattrapée. Il m'a enlevée et nous avons quitté la France ensembles pour nous établir à Londres, afin qu'il échappe à son odieux crime. Je suis devenue officiellement sa fille et j'ai pris son nom et le titre de Comtesse. Mais dieu m'est témoin que je les ai haïs ! Et encore plus le Comte. C'était un monstre qui avait tué les êtres que j'aimais et qui m'avait arrachée à ma terre natale. Il faisait comme si de rien n'était, comme s'il n'avait pas assassiné ma mère. Il ne payait pas pour son crime et ça m'était totalement insupportable. Dieu ne faisait pas sa justice alors que mon cœur criait vengeance ! Les années ont passé et devoir moi-même faire justice devenait à mes yeux une évidence. Après la suite tu la connais. Un soir j'ai tué le Comte. Je lui ai planté un couteau dans le cœur et puis je me suis enfuie. Mais Mary, sache qu'il n'y a pas un seul instant où je regrette mon geste. Je suis sincèrement de vous avoir fait subir tout ça et vous avoir gardées dans l'ignorance mais je ne pouvais rien vous dire et encore mois rentrer en contact avec vous.
A cet instant-là, l'angoisse s'était installée dans l'esprit d'Héloïse. Comment allait réagir son amie ? Qu'allait-elle penser d'elle dès à présent ? Les yeux de la blonde étaient baignés de larmes mais ce n'était pas de la pitié qu'elle voulait lui inspirer. Pourtant, elle ne pouvait contenir ses pleures qui assaillaient ses joues. Elle releva ses yeux sur le visage de Mary, guettant avec appréhension sa réaction. Durant ces secondes interminables, sa respiration s’était interrompue.
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Sujet: Re: Des retrouvailles inattendue ♦ avec Mary Abbot Dim 11 Aoû - 21:07
Des retrouvailles inattendues
Les doigts d'Heloïse tremblaient. Elle avait peur. Mary, elle, gardait le silence mais avec sa main fermement attachée à celle de l'ancienne noble constituait un soutient indélébile. Heloïse lui raconta sa vie avec sa mère puis avec cet homme que celle ci avait tant aimé.
"La représentation avait été un réel triomphe. Je m'étais cachée dans le décor de la scène pour mieux voir le spectacle. Personne ne pouvait me voir, mais moi, j'avais l'impression d'avoir la meilleure place. Je sais pas si c'était la perspectivement de partir qui donnait cet effet-là, mais je n'ai jamais vu ma mère aussi radieuse et aussi éblouissante sur scène. Elle était magnifique. J'entends encore la foule l'acclamer et les applaudissements. J'étais si heureuse ! Mais je n'étais pas la seule. A peine le rideau avait-il été tiré que ma mère et le poète tombaient dans les bras l'un de l'autre. Leur amour était secret et pourtant, l'excitation de ce soir-là leur avaient perdre toute prudence. La scène s'était progressivement vidée et il ne restait plus que les deux amants, avec moi pour seul spectateur. On entendait encore la foule derrière le rideau. Quand tout à coup le Comte est arrivé. Il les a surpris et ça l'a mis dans une rage folle. Il était devenu totalement incontrôlable, rongé par la jalousie. Et c'est alors que ..."
Que c'était il passé? On voyait que cette épreuve rendait Heloïse nerveuse et rongée par la détresse. Mary rajouta sa main libre sur la main déjà tenue de son "amie" et lui lança un regard sans appel, un regard d'encouragement et de compréhension. Une oreille attentive prête à tout entendre. Mary n'était plus la gamine rebelle mais plus faible qu'elle voulait le laisser paraitre. A sa mort, la jeune Comtesse était une femme à en devenir. Prête à tout pour son prochain et forte. Prête à tout pour protéger. Elle repensa à Ambre et à Dimitri. Deux amoureux séparés par la vie et qui s'étaient retrouvés à bord du Titanic. Elle leur avait proposé leur aide... Qu'est ce qu'elle s'en voulait de ne pas avoir pu les aider au final. Surtout que, maintenant, cette enflure d'Edward était de retour à bord! Si elle pouvait lui mettre un poing! Mais Mary n'était pas idiote et savait que si cet homme avait vent de leur plan de jadis, il serait encore plus incontrôlable.
Bientôt, l'ancienne Comtesse de Neuveille reprit ses explications.
"Il avait une arme avec lui et il a descendu le poète d'une balle en pleine tête. Je l'ai vu s'écrouler par-terre, le coup de feu ayant été étouffé par l'agitation des spectateurs. Et puis.. il a voulu emmener ma mère avec moi. Il voulait savoir pourquoi elle avait préféré le poète à lui, alors qu'il avait de l'argent, un titre. Elle lui a bravement répliqué que c'était parce qu'elle ne l'aimait pas et qu'elle avait même projeté de s'enfuir avec lui. Cette réponse n'a pas plu au Comte. Il... il lui a froidement tiré dessus, en plein cœur. Et juste avant de mourir elle m'a regardée ! J'ai lu la peur dans ses yeux et de la tristesse. Elle est morte sous les applaudissements de la foule, juste devant moi, Heloïse pleurait en proie à ses terribles souvenirs qui lui laceraient le coeur et l'âme... J'ai eu si peur ce soir-là. Le Comte était un monstre qui venait de tuer ma mère. J'ai voulu le fuir malheureusement il m'a vue et il m'a rattrapée. Il m'a enlevée et nous avons quitté la France ensembles pour nous établir à Londres, afin qu'il échappe à son odieux crime. Je suis devenue officiellement sa fille et j'ai pris son nom et le titre de Comtesse. Mais dieu m'est témoin que je les ai haïs ! Et encore plus le Comte. C'était un monstre qui avait tué les êtres que j'aimais et qui m'avait arrachée à ma terre natale. Il faisait comme si de rien n'était, comme s'il n'avait pas assassiné ma mère. Il ne payait pas pour son crime et ça m'était totalement insupportable. Dieu ne faisait pas sa justice alors que mon cœur criait vengeance ! Les années ont passé et devoir moi-même faire justice devenait à mes yeux une évidence. Après la suite tu la connais. Un soir j'ai tué le Comte. Je lui ai planté un couteau dans le cœur et puis je me suis enfuie. Mais Mary, sache qu'il n'y a pas un seul instant où je regrette mon geste. Je suis sincèrement de vous avoir fait subir tout ça et vous avoir gardées dans l'ignorance mais je ne pouvais rien vous dire et encore mois rentrer en contact avec vous.
Le silence qui tomba sur la petite infirmerie de bord fut lourd. Lourd au point que Mary sentait sa pression jusqu'à sa poitrine. Elle avait mal au coeur. Cet homme qu'elle avait tant admiré était il vraiment ce que Heloïse lui contait? Un assassin? Un meurtrier de sang froid? Un homme capable de tuer celle qu'il prétendait aimer par jalousie?
La mâchoire de la belle rousse tremblait. Les images de la conversation qu'elle avait intercepté entre ses parents et les policiers chargés de l'enquête à l'époque lui revinrent en mémoire. Et cette femme qui l'avait, selon les dire de la belle blonde, bernée... Ses mots traitant la fille du Comte de meurtrière lui revinrent en pleine face. Elle voulait croire que c'était faux! Le Comte n'aurait jamais fait ça!
Elle leva les yeux vers celle qui avait été son amie et voir son visage lui donna une réponse. Non, le Comte n'était pas ce qu'elle croyait. Mary vénérait le Comte, oui! Mais pas au point de se voiler la face. Heloïse avait été son amie. Un soutient. Une soeur même! Heloïse ne lui mentirait pas! Pour la simple et bonne raison qu'elles ont été si proches qu'elle en est incapable. Mary se devait d'être forte. Elle lâcha les mains d'Heloïse qui se braqua et...La prit dans ses bras. Les yeux de la Comtesse Abbot lui piquaient mais non! Elle ne devait pas pleurer.
Je suis désoléeRenifla t'elleTu n'as plus rien à craindre maintenant...Ma soeurSes yeux lui piquaient encore plus, son nez la démangeait et elle sentait ses larmes qui ne tarderaient pas à franchir la limite de ses cils. Cela faisait tellement longtemps qu'elle n'avait plus appelé Heloïse comme ça.
FICHE ET CODES PAR EPISKEY.
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Sujet: Re: Des retrouvailles inattendue ♦ avec Mary Abbot Ven 16 Aoû - 0:47
Ce fut un silence interminable et insoutenable qui s’installa dans l’infirmerie. Héloïse n’osait plus bouger, pas même respirer tant elle appréhendait la réaction de la jeune Comtesse. Comment allait-elle réagir ? Qu’allait-elle lui dire ? Comprendrait-elle son geste ? Son souverain désir de vengeance et surtout ce si long silence après une telle tragédie ? Tant de fois, Héloïse aurait voulu revoir Mary et toute la fratrie des Lockwood pour leur expliquer la vérité, pour leur certifier qu’ils lui manquaient et qu’elle les aimait malgré ce meurtre. Elle aurait au moins voulu leur céder une lettre avant de disparaître à tout jamais de leurs existences. Toutefois, l’ancienne Comtesse n’était pas une idiote. Elle savait que si elle essayait de rentrer en contact avant l’un des membres qui composaient sa vie d’autrefois, elle pourrait les mettre en une position inconfortable auprès de la police, et se mettre en danger elle-même. Même un courrier aurait pu causer la perte de l’une des deux riches familles d’Angleterre et elle n’avait voulu en rien gâter leur réputation aux yeux de l’aristocratie. Elle préférait encore se condamner au silence à tout jamais. Elle devait accepter les sacrifices qu’elle savait qu’elle encourait si elle venait à tuer le Comte de Neuveille. Venger la mémoire de sa mère valait bien toutes les concessions qu’elle avait dû faire. Mais combien de fois ne s’était-elle pas surprise à arpenter assidument les articles des journaux afin de pêcher la moindre information sur ses amies dans un quelconque article ? Combien de fois n’avait-elle pas regardé le ciel en se demandant où elles pouvaient bien se trouver, ce qu’elles faisaient et ce qu’elles étaient devenues ? Oui, elles lui avaient manqué et c’était indéniable. Et maintenant qu’elles les retrouvaient enfin elle ne voulait plus les quitter. Il ne tenait qu’à la réaction de Mary. L’angoisse montait en elle à mesure qu’elle voyait la rousse prostrée dans une sorte de terreur muette. Ses lèvres tremblaient. Dans son esprit semblait se livrer un bien rude combat. Mais qui allait l’emporter ? Puis la rousse releva son regard sur Héloïse et un frisson glacé parcourut l’échine de la blonde. Dieu qu’elle était terrifiée en cet instant.
« Mary… je t’en prie. » balbutia-t-elle comme une supplique.
Et soudain la main de la rousse lâcha celle d’Héloïse. Le cœur de la blonde sombra dans sa poitrine. Tout était perdu. Mais avant qu’elle ne comprenne ce qu’il lui arrivait, la Comtesse était déjà son cou.
« Je suis désolée. Tu n’as plus rien à craindre maintenant… ma sœur. »
La blonde resta totalement muette de stupéfaction. Une telle chose pouvait-elle être possible ? Le soulagement la fit trembler d’émotions et c’est avec des mouvements hésitants qu’elle rendit son étreinte à la rousse. C’était si bon de la retrouver à nouveau dans ses bras, auprès d’elle. Elle ferma les yeux et durant un instant, elle eut la sensation de revenir plusieurs années en arrière quand la mort de Comte de Neuveille n’avait pas encore eu lieu. Tout n’était que bonheur et plénitude à cette époque. Héloïse se rendait maintenant réellement compte de tout ce qu’elle avait perdu en décidant de mettre sa vengeance à exécution. Peut-être cela avait-il été la pire décision de sa vie, mais elle ne le regrettait pas. Et maintenant qu’elle avait retrouvé Mary, le ciel ne pouvait lui sembler plus radieux.
« Mary, si tu savais comme je suis soulagée ! »
Héloïse se mit alors à pleurer tout contre son amie. Décidément, aujourd’hui elle était une vraie fontaine et pour une fois, les rôles étaient inversés. Si Héloïse avait passé son enfance à consoler Mary qui avait toujours eu la larme facile, maintenant c’était au tour de la rousse de réconforter la blonde. Elle semblait être devenue plus forte, plus assurée et Héloïse se prit à être fière de ce que son amie était devenue. Enfin, elle décida de se reprendre et sécha ses larmes. Conservant leur étreinte, elle s’éloigna tout de même un peu afin de pouvoir observer le visage de son amie.
« Bon nous n’allons pas pleurer toute la journée. » fit Héloïse en rigolant. « Maintenant je veux que tu me racontes tout ce qu’il t’est arrivé depuis que nous nous sommes perdues. Tu dis t’être fiancée ! Qui est donc l’heureux élu ? Pas cet affreux homme de la garden party j’espère ? » plaisanta-t-elle pour la taquiner un peu comme elle avait eu l’habitude le faire autrefois.
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Sujet: Re: Des retrouvailles inattendue ♦ avec Mary Abbot Mer 11 Sep - 17:04
Des retrouvailles inattendues
Mary & Heloïse
Bientôt, les deux amies d'enfance se retrouvèrent en sangloter dans les bras l'une de l'autre. Elles étaient soulagées, ravies et heureuses de s'être retrouvée et que la vérité soit enfin dans la lumière.
« Mary, si tu savais comme je suis soulagée ! »
Les rôles étaient inversés. Avant, c'était à Heloïse de consoler la fille unique Abbot comme une grande soeur le ferait avec sa cadette. Elles se séparèrent au bout d'un moment tout en restant dans les bras l'une de l'autre.
« Bon nous n’allons pas pleurer toute la journée. » fit Héloïse en rigolant ce dont à quoi Mary répondu avec un sourire. « Maintenant je veux que tu me racontes tout ce qu’il t’est arrivé depuis que nous nous sommes perdues. Tu dis t’être fiancée ! Qui est donc l’heureux élu ? Pas cet affreux homme de la garden party j’espère ?
L'affreux homme de la...? Le souvenir refit surface dans la tête de Mary. Elle fit une tête mi blasée mi dégoutée:Argh! Me parle pas de malheur!Elle gloussa:Non bien sur! Mon père l'aurait castré si il avait osé me demander officiellement en fiançailles! Si tu m'excuses le franc parléElle prit un petit médaillon qui s'ouvrait attaché à son cou et l'ouvrit d'un mouvement de poignet, il y figurait une petite photo sépia la figurant avec son fiancéLe voilà, il s'appelle Thomas Grey. C'est un américain mais, à l'origine, il était anglais comme moiElle prit une pause:Apparemment, il est un héritier indirect de la Reine de neuf jours: Jane Grey mais la famille a été bannie en Amérique après l'exécution de la souveraine. Dans d'autres circonstances, j'aurais été membre de la famille royale. C'est tentant mais, honnêtement, je ne pense pas avoir l'estomac d'une reine ou d'une princesse...Donc c'est tant mieux!Elle reprit:On s'est aimé dès qu'on s'est vu. A l'origine, nos familles nous ont présenté mais on a fini par tomber amoureux...De toute façon, mes parents auraient annulé les fiançailles si je n'en voulais pas.Elle rougit:On s'est aimé tellement qu'on a pas attendu...Si tu vois ce que je veux direC'était assez gênant. Même si Heloïse la savait espiègle, elle devait pas se douter que Mary deviendrait telle qu'elle consommerait une union avant que celle ci soit officiellement faite! Elle garda le silence. Elle se souvenait aussi de ce que Thomas lui avait dit quand ils se sont retrouvés. On a cru tout deux que l'autre était toujours...Tu sais quoi! On s'est retrouvé récemment et il...Elle montra sa main gauche et son annulaire où brillait fièrement la bague de fiançailles que Thomas lui avait offerte à leurs retrouvailles:m'a officiellement demandée en mariageElle en avait été ravie. Cela se sentait aussi dans le ton de sa voix mais il y avait une ombre au tableau: sa grossesse. Elle avait été enceinte avant le naufrage. Heloïse ne le savait pas mais, à la vue du ton de Mary, cela devait se sentir aussi.
Sujet: Re: Des retrouvailles inattendue ♦ avec Mary Abbot Lun 16 Sep - 20:00
Héloïse était tellement heureuse et soulagée de retrouver son amie Mary. Elle n’aurait pu supporter sa haine et son rejet pour l’éternité, ses regards réprobateurs et le dégoût qu’elle aurait pu lui inspirer. Cette attitude chez Jack meurtrissait déjà son cœur et pour rien au monde, elle n’aurait voulu subir une nouvelle perte. Surtout qu’elle considérait la belle Comtesse comme sa sœur. Des années durant, elle l’avait protégée, elle avait essuyé ses larmes et elle l’avait prise dans ses bras pour la réconforter. Si elle perdait la rousse, c’était comme si une part d’elle-même lui était arrachée. Elle avait réussi à retrouver Ann-Elizabeth et Victoria, elle ne pourrait se résoudre à être éloignée de Mary. Elle n’aurait pu être plus heureuse de se retrouver dans ses bras comme autrefois, comme si rien de tout ce qui s’était passé n’avait pas existé. Et elle sentait les larmes couler le long de ses joues. Des larmes de bonheur qui venaient s’échouer dans le sourire qui ourlait ses lèvres. C’est alors qu’elle se décida enfin à desserrer leur étreinte. Le temps des pleures et du chagrin était fini. Il leur fallait tourner la page et Héloïse comptait bien sur Mary pour qu’elle lui raconte tout ce qui s’était déroulé depuis que la blonde s’était évaporée. Elle avait parlé d’un fiancé. L’implacable rousse avait-elle finalement posé son choix sur quelqu’un ? Héloïse jugeait qu’il devait certainement être le meilleur des hommes car elle ne serait certainement pas contentait du premier venu. Mary était peut-être une âme parfois sensible, mais en ce qui concernait ses élans du cœur envers les hommes, elle y était bien difficile de la charmer. La blonde était d’autant plus impatiente de savoir qui il était. Mais tout d’abord, Héloïse préférait démarrer par une touche d’humour pour achever de briser le mur de glace qui s’était érigé entre les deux jeunes femmes depuis la mort de Comte. La réaction de la Comtesse ne se fit pas attendre et provoqua l’hilarité de la blonde. Certes, cela ne pouvait certainement pas être ce terrible homme de la garden party et il aurait été bien étonnant que le père de Mary lui offre en épousailles après le vilain tour que lui avait joué Héloïse pour se venger de son comportement envers son amie. Ses rires redoublèrent lorsque la rousse usa d’un langage très cru pour expliquer le ressentiment de son père si jamais cet homme avait demandé sa fille en mariage. Elle ne doutait pas que le Comte Abbot tenait bien trop à sa progéniture pour qu’un pareil monstre s’en empare.
« Je ne doute même pas que ton père l’aurait envoyé paître ! » gloussa la blonde.
Puis la rousse attira son attention sur un tout petit pendentif qu’elle sortit de son corsage. Elle l’ouvrit et le bijou dévoila le visage d’un fort bel homme. Elle le présenta alors comme étant Thomas Grey, un américain d’origine anglaise. Elle lui expliqua ensuite sommairement ses origines visiblement royales. Héloïse sourit lorsque Mary souligna qu’ils ne possédaient cependant plus aucun titre et qu’elle en était bien heureuse. De pareilles responsabilités n’étaient manifestement pas pour elle et elle voulait bien le croire. Même si aujourd’hui, elle était devenue plus docile, la blonde voyait toujours son âme rebelle dans ses yeux.
« C’est merveilleux ! » s’extasia la blonde lorsqu’elle lui apprit qu’ils s’étaient aimés au premier regard.
Finalement, ça avait été un coup de foudre. Un peu comme entre Jack et Héloïse. L’amour était une chose incontrôlable et lorsqu’il nous touchait, on ne pouvait plus s’en défaire. C’était si beau de voir les yeux de la rousse pétillant de bonheur et la blonde se surprit à regretter de ne pas avoir pu être le témoin de la vie de son amie. Elle aurait aimé être présente pour que Mary confie son amour à Héloïse. Elle aurait aimé la conseiller et la rassurer quant au mariage et aux choses de l’amour car la blonde aurait été mariée à Peter depuis quelques temps déjà. En renouant avec son passé et les gens qui le peuplaient, Héloïse se rendait compte de tout ce qu’elle avait perdu et de toutes les choses qu’elle avait manquées. Son cœur se serra dans sa poitrine. Puis les paroles de Mary la sortirent de ses regrets pour la jeter dans la surprise. Puis un sourire mutin naquit sur les lèvres de la blonde. Ainsi donc la rousse avait consommé avant le mariage et les joues rougissantes de la Comtesse en étaient les meilleurs témoins.
« Mademoiselle Abbot ! Qu’est-ce que j’entends là ? » fit la blonde sur un ton faussement outré. « Je ne t’ai pas connu comme ça dis donc ! »
Puis sa phrase se finit dans un grand éclat de rire et elle donna un petit coup de coude complice à sa sœur de cœur. Puis elle lui apprit que lors du naufrage ils avaient tous les deux crus qu’ils avaient survécus mais finalement ils s’étaient retrouvés et Héloïse n’aurait pu être plus heureuse pour elle. Elle devait certainement vivre une idylle et c’était tout ce qu’elle lui souhaitait. La blonde ne savait que trop que l’amour pouvait aussi apporter son lot de tristesse et de malheur, mais elle n’était pas là pour s’apitoyer sur son sort. Aujourd’hui seule la joie Mary comptait. Mais quelque chose dans le ton de sa voix la troublait, pourtant elle se décida à n’en faire pas cas. Peut-être se faisait-elle des idées. Et soudain, Mary lui montra sa bague de fiançailles qui trônait fièrement sur son annulaire. Héloïse retint une exclamation de surprise avant de prendre sa sœur dans ses bras.
« Oh Mary si tu savais comme je suis heureuse pour toi ! J’espère que vous aurez un mariage splendide ! » s’enthousiasma la blonde.
Au moins, si elle n’avait pas été présente pour le début de son amour, elle serait là pour son mariage. Toutefois, même si c’était une bonne nouvelle, elle connaissait trop bien son amie pour ne pas voir que quelque chose n’allait pas, qu’il y avait une pointe de tristesse dans cette histoire. La blonde la regarda alors dans les yeux, soucieuses.
« Mary qu’y a-t-il ? Ce mariage ne semble pas te rendre totalement heureuse ? Y aurait-il quelque chose dont tu voudrais me parler ? »
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Sujet: Re: Des retrouvailles inattendue ♦ avec Mary Abbot Dim 29 Sep - 18:38
Des retrouvailles inattendues
Mary & Heloïse
« Je ne doute même pas que ton père l’aurait envoyé paître ! »
Ha ça! Elle se souvenait parfaitement qu'elle et sa mère avaient du s'y prendre toutes les deux pour calmer son père! Mais bon il était comme ça: on ne touche pas à sa progéniture! Une fois que ça concernait le sang de son sang, le Comte Abbot était incontrôlable. Elle rigola en repensant au tour qu'Heloïse et Ann avaient joué à ce marquis!
En tout cas, j'aurais bien aimer le voir faire le grand plongeon dans l'étang! Après ça, il parait que le père d'Ann l'a entourée d'un clôture de bois pour prévenir ce genre...D' "incident"! Dit elle d'un clin d'oeil. Heloïse n'avait jamais été amputé de ce qui était arrivé à cet homme! Encore heureux!
Parlant de Ann-Elizabeth, tu l'as revue? Elle est ici aussi tu sais! Ainsi que Vicky!Elle prit une pause:je suis triste qu'on soit morte mais, au moins, nous sommes toutes réunies comme avantSourit elle. En vérité, était ce vraiment à cause de la mort du Comte de Neuveille que Mary en voulait à Heloïse? Oui, cela a sa part dans cette histoire mais, si on réfléchit bien, n'est ce pas le fait d'avoir aussi perdu une de ses "soeurs" qui a blessé l'héritière Abbot? Après avoir parlé de ce marquis qui n'avait de noble que le titre, Mary attira l'attention de la blonde sur le pendentif en or ouvrable que Mary portait dans son corset. Une photo de Thomas Grey, son fiancé bien aimé, s'y trouvait. Elle parla vaguement des origines royales de cet homme si cher à son coeur et du fait qu'elle en était heureuse. Mary n'avait rien d'une reine...Et encore moins d'une princesse! Imaginez une petite rebelle de la vie entrer dans la famille royale? Pas dit qu'il y aurait eu mariage! Quand Mary souligna le fait qu'ils s'étaient aimés très vite, Heloïse marqua sa joie avec un:
« C’est merveilleux ! » Elle sourit et dit:N'est ce pas?Elle marqua une pause et gloussa:Est il utile de dire que Ann était absolument ra-vie de ça?Heloïse savait autant que Mary que Ann-Elizabeth était contre le mariage arrangé alors quand elle avait su que Mary et Thomas se seraient mariés comme ça si ils n'étaient pas tomber amoureux avant, elle n'en était pas du tout contente! Même après que l'amour était bien de la partie dans le couple, Ann n'était pas entièrement ravie! Mais elle faisait des efforts.Je peux la comprendre, si Ann avait été fiancé à quelqu'un qui n'habitait pas en Angleterre, je l'aurais mal pris! Je n'aurais plus pu la voir! Tu imagines? Cet aspect de la chose ne ravissait pas Mary. Elle était trop attachée à ses soeurs de coeur pour ça! Si Ann n'avait pas pris la décision de partir en Amériques, peut être que Mary n'aurait pas été jusqu'au bout de la démarche pour épouser Thomas! Pour Mary, l'amour c'est bien mais la famille et l'amitié passeront toujours avant! Mary était tellement dans son monde, qu'elle remarqua à peine le malaise d'Heloïse quand elle lui signala que Thomas et elle n'avait pas entendu d'être mariés avant de consommer. La réaction d'Heloïse fut sans appel:
« Mademoiselle Abbot ! Qu’est-ce que j’entends là ? » fit la blonde sur un ton faussement outré. « Je ne t’ai pas connu comme ça dis donc ! »Mary rougit puis éclata de rire en écho à Heloïse. Elle remit, d'un geste nerveux, une de ses mèches rousse derrière l'oreille et dit, en répondant au léger coup de coude:Et toi? Tu as trouvé quelqu'un?Sans savoir qu'elle mettait les pieds dans le plat mais elle se reprit en disant:Désolée! C'était indiscret! Tu n'es pas obligée de me répondre!Après tout, Heloïse l'avait questionnée sur sa vie amoureuse que parce que Mary avait fait mention de ça! Elle fonda la glace en disant:Ho! Crois moi je ne l'ai pas dit tout de suite à Ann! Elle aurait tuer Thomas! Je la connais trop bien pour ça!Ha ça! Si la Lockwood avait eu vent de ça, elle aurait étriper Thomas sur place! Elle était comme ça: on touche à une de ses soeurs, on le paie de sa vie...Et de sa dignité! Elle aurait créé une guerre mondiale à elle tout de seule mais, bon, c'était pour ça que Mary l'aimait!
Mary lui montra sa bague et lui dit que Thomas l'avait demandée en mariage. Heloïse cria de surprise avant de la prendre dans ses bras. Le choc lui coupa le souffle. « Oh Mary si tu savais comme je suis heureuse pour toi ! J’espère que vous aurez un mariage splendide ! » Mary se dégagea doucement et souriOui, je l'espèreElle marqua une pause et dit:Justement, maintenant qu'on s'est retrouvée et réconciliée... Veux tu être une de mes demoiselles d'honneur?Faites qu'elle dise oui! Pensa Mary. Elle avait perdu une des meilleures amies et rien de tel que son mariage pour recoller les morceaux! On disait qu'on se réconciliait toujours en bonnes et dues formes aux mariages! Mary espérait que c'était vrai! Rien que de penser qu'elle avait failli se marier sans Heloïse à ses côtés, ça lui donnait des frissons.
Mais Mary repensa aussi à ce que Thomas lui avait dit à leurs retrouvailles et fiançailles...Elle avait été enceinte. Heloïse, la connaissant que trop bien, remarqua le malaise et s'enquit de l'état de son amie d'enfance: « Mary qu’y a-t-il ? Ce mariage ne semble pas te rendre totalement heureuse ? Y aurait-il quelque chose dont tu voudrais me parler ? »Heloïse ne la connaissait que trop bien! Qu'est ce que Mary espérait? Même après des années de séparation et de vieilles rancunes, Heloïse devinait toujours tout d'elle! Elle pouvait même rivaliser avec les soeurs Lockwood sur ce sujet! Elle soupira, n'aimant pas mentir à Heloïse - elle lui devait bien la vérité:C'est délicat à dire... Je vais commencer par le débutElle soupira, chercha une des mains d'Heloïse et la serraavant qu'on embarque sur le paquebot, quelques semaines avant, mes parents avaient organisé une fête pour mon départ, mon futur mariage et ma nouvelle vie. Elle prit une pause, un boule se formait dans gorge: La fête était sublime et il n'y avait que nos proches. Cela avait bien commencé mais la fin fut plus...Chaotique!Elle serra encore plus la main d'Heloïse:J'ai eu...Un malaise et je me suis évanouie!Elle souri:Tout le monde a paniqué, Thomas en premier et il a insisté pour que j'aille voir un médecin...Moi, je pensais que c'était à cause de la chaleur - il faisait si chaud ce jour là pour un mois d'avril - et j'ai d'abord refusé... Il m'a emmené quasiment de force et j'ai accepté de faire les examens.Elle soupira:Le temps a passé et je n'avais toujours pas eu vent des résultats du toubib...Moi, j'ai pensé que j'avais eu raison et que Thomas n'osait pas me le dire par peur que je le taquine!...Mais c'était autre choseDes larmes glissèrent sur ses joues et elle les essuya vite faitPuis, il a eu le naufrage et j'ai décidé de lui offrir ma place sur le canot... Et je me suis enfuie pour ne pas qu'il vienne me chercher...Mais c'était ce qu'il avait fait! On a, ensuite, vécu loin de l'autre pendant un an. Au départ, nos cabines étaient voisines mais quand il a cru que j'étais toujours vivante, il a décidé de déménager pour ne pas voir ma porte éternellement close... puis on s'est retrouvé sur le pont A et c'est à ce moment là qu'il m'a demandée en mariage et qu'il m'a dit que: Un sanglot: Que...J'étais enceinte...Depuis ce jour là, malgré le fait que Thomas la consolait, elle ne pouvait s'empêcher de penser que si son enfant était mort s'était de sa faute...Si elle n'avait pas fait l'égoïste, joué à l'héroïne de roman...L'enfant de Thomas serait encore en vie. Thomas aurait été mort, sans doute oui, mais elle aurait eu une partie de lui à jamais à ses côtés...Par sa faute, non seulement elle l'a perdue mais, en plus, cet enfant ne sera jamais en vie nulle part!
Sujet: Re: Des retrouvailles inattendue ♦ avec Mary Abbot Jeu 3 Oct - 16:19
Héloïse s’était toujours fait un devoir de protéger ses amies et notamment Mary. Si les Lockwood étaient une famille nombreuse et unie, Mary et Héloïse ne pouvaient pas se targuer d’avoir des frères et sœurs pour les protéger. Comme la rousse était plus faible que la blonde qui possédait une volonté de fer et une dureté d’âme qui la rendait infaillible, elle s’octroyait la mission de prendre soin de la petite Abbot. D’autant qu’à l’époque, cette dernière était plus qu’émotive. Un rien la mettait en larmes, mais à chaque fois, elle tentait de lui faire retrouver le sourire. Comme cette fois à la garden party des Lockwood. Un homme s’était montré odieux avec Mary et elle lui avait fait subir une vengeance à la hauteur de son affront. Personne ne parlait de ses amies comme il l’avait fait. D’ailleurs, Mary lui rappelait cet événement en riant. Ce jour-là aussi elle était parvenue à refaire naître un sourire sur le visage de sa sœur en le précipitant dans la mare.
« Cet homme n’a eu que ce qu’il méritait et je reproduirais cet « incident » autant de fois qu’il le faudra pour que les hommes comprennent que nous ne sommes pas des pions sur leur échiquier pour les mener à la fortune ou au pouvoir. » annonça Héloïse avec conviction tout en riant en concert avec Mary tandis qu’elle évoquait l’anecdote de la clôture. « J’aurai donné cher pour voir ça. » rit-elle, ne se souvenant pas avoir vu cette clôture par le passé et répondant à son clin d’œil.
Puis elle lui parle de Victoria et d’Ann-Elizabeth. En effet, Héloïse avait eu la joie de les revoir sur le Titanic. C’était tout d’abord Ann qu’elle avait revu. Elle avait d’ailleurs eu de la chance. Contre toutes attentes, cette dernière fut enchantée de la voir et c’est avec beaucoup de simplicité qu’elles reprirent leur complicité d’autrefois après que la blonde se soit expliquée sur le meurtre du Comte. Cela avait d’ailleurs permis à Héloïse d’être introduite auprès de Victoria qui aurait sans doute était moins encline à la revoir. Mais la joie de sa sœur avait fait qu’elles avaient pu partager ses retrouvailles comme il se devait. Et aujourd’hui, c’était au tour de Mary.
« Oui ! Je les ai revues toutes les deux quelques temps après le naufrage ! Tu ne peux pas savoir le choc que ça m’a fait, mais je suis heureuse d’être de nouveau parmi vous. J’ai aussi entendu dire que les parents, Thomas, Nicholas et Marianne avaient survécu ! Quelle chance pour eux, malheureusement, ils risquent d’être bien surpris lorsqu’ils se retrouveront ici. » lui apprit-elle. « Et j’ai notamment retrouvé Peter aussi. » ajouta-t-elle d’une petite voix penaude. Ce n’était un secret pour personne que la jeune Comtesse de Neuveille avait été offerte en fiançailles à l’héritier de la puissance famille Southston. Cela avait d’ailleurs mis Ann hors d’elle lorsqu’elle l’avait appris.
Puis Mary lui parla de sa vie et notamment de l’homme qui peuplait ses pensées. Leur histoire était belle, douce, romantique d’autant qu’il l’avait demandée en mariage ! Retrouver un peu de lumière et un semblant de vie dans ce monde où tout se désagrégeait de seconde en seconde rapportait un peu de gaieté dans le cœur d’Héloïse. Elle était donc on ne peut plus heureuse pour sa sœur de cœur. Mais manifestement ce n’était pas le cas de tout le monde. Avec beaucoup d’humour, Mary évoqua le fait qu’Ann avait été contre cette union. Totalement féministe, il était bien compliqué de la faire décamper de ses positions. Cela eut pour don de provoquer l’hilarité de la blonde.
« Je ne doute pas un seul instant qu’Ann devait être aux anges. Elle aime tellement les mariages ! » gloussa-t-elle en usant de la même ironie que son amie. Puis elle écouta les remarques compréhensives qu’elle portait à l’égard d’Ann. « C’est bien vrai. Ils auraient été dommage que vous soyez séparées. » fit-elle sur un ton un peu mélancolique malgré son sourire.
Elle songeait à toute la douleur qu’elle avait dû provoquer à ses amies en s’enfuyant du jour au lendemain, ne laissant qu’un cadavre derrière elle. Même si elle ne sentait pas indispensable, elle avait dû laisser un certain vide derrière elle et certainement une appréhension de se voir séparées entre les jeunes filles. Elles étaient un groupe si soudé autrefois ! Mais chacun avait tout de même dû continuer leur vie après ce drame. Et si Héloïse était heureuse de constater que les choses avaient bien tournées pour Mary, elle ne pouvait pas en dire autant. C’est pourquoi, elle tressaillit lorsque la rousse lui demanda ce qu’il en était d’elle. Avoir trouvé quelqu’un, ça elle l’avait trouvé malheureusement, elle avait perdu presque aussitôt après seulement quatre ans de vie commune. Depuis le naufrage rien n’était plus pareil et elle ne voulait s’apitoyer sur son sort devant Mary qu’elle voyait si heureuse. Elles auraient le temps d’en parler plus tard.
« Ne t’excuses pas Mary, mais parlons plutôt de toi veux-tu ! C’est beaucoup plus intéressant » sourit-elle à la rousse.
Elles repartirent donc sur la vie de Mary et sa proximité avec Thomas. Héloïse rit en imaginant Ann étrangler le fiancé de sa sœur en sachant qu’ils avaient consommé avant le mariage. Mais la blonde pouvait savoir à quel point la passion pouvait être plus forte que tout. Elle ne la blâmait nullement pour cette conduite qu’elle jugeait naturelle. Et puis après tout, ils étaient fiancés. Mary lui demanda finalement si Héloïse voulait bien être la demoiselle d’honneur lors de son mariage puisqu’elles s’étaient réconciliées. Un sourire radieux éclaira le visage de la blonde.
« Bien entendu que je veux l’être ! Je ne manquerai ce mariage pour rien au monde et je compte bien être aux premières loges ! » rit-elle en serrant Mary dans ses bras.
Cet événement promettait d’être merveilleux et Héloïse refusait d’être éloignée de la vie de ses amies plus longtemps. Désormais tout redeviendrait comme avant. Elle s’en faisait la promesse. Mais quelque chose embêtait la blonde. Le bonheur de Mary n’était pas complet. Que se passait-il ? Elle posa ainsi la question et la réponse la laissa sans voix. Mary enceinte ? Se pouvait-il qu’il leur soit arrivé la même chose à toutes les deux ? La blonde n’en revenait pas. Elle pouvait comprendre la douleur de son amie, le manque qu’elle avait, le fait d’imaginer cet enfant qui ne naitrait jamais, de se dire qu’il n’existerait jamais. Héloïse vivait aussi tout ça car elle-même avait découvert qu’elle était enceinte avant d’embarquer sur le Titanic. Mais elle n’en avait parlé à personne. Elle voulait faire la surprise à Jack malheureusement, elle n’en avait jamais eu l’importunité. Elle portait donc ce lourd secret seule. Par chance, Mary avait Thomas pour traverser cette épreuve. Les larmes coulant des joues de son amie, Héloïse la prit instinctivement dans ses bras et caressa ses cheveux pour la consoler comme elle le faisait autrefois. L’expérience du naufrage avait été tout aussi mouvementée pour Mary et elle comprenait sa peine.
« Mary, je suis vraiment désolée pour toi… » se navra Héloïse, partageant sa tristesse. « Je suis persuadée que tu aurais fait une mère merveilleuse. »
Et son cœur se noua un peu plus en songeant à son propre enfant. A cette heure, il aurait dû être dans ses bras...
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Sujet: Re: Des retrouvailles inattendue ♦ avec Mary Abbot Jeu 14 Nov - 20:00
Des retrouvailles inattendues
Quand on perds quelqu'un que l'on le retrouve par la suite, il y a le bonheur des retrouvailles et vite arrive la tristesse et la mélancolie de voir que plus rien n'est comme avant⊹ Mary pouffa de rire en entendant Heloise dire: « Cet homme n’a eu que ce qu’il méritait et je reproduirais cet « incident » autant de fois qu’il le faudra pour que les hommes comprennent que nous ne sommes pas des pions sur leur échiquier pour les mener à la fortune ou au pouvoir. » Bien envoyé!Mary poursuivi avec l'anecdote que le marquis Lockwood avait entouré son étang d'une clôture pour éviter à d'autres personnes de faire le grand plongeon. J'étais pliée en deux quand Victoria me l'a dit.Elle prit une pause et dit: en tout cas je ne te remercierais jamais assez. Si jamais mon père n'avait jamais su ce que cet homme avait dit sur moi; il aurait peut être pu se laisser convaincre et faire de ce marquis, son gendre!Un air dégouté passa sur les traits fins de la jeune Comtesse. Beurk!
Elles parlèrent des soeurs Lockwood ce à quoi Heloise répondu quand Mary lui demanda si elle les avait retrouvé: « Oui ! Je les ai revues toutes les deux quelques temps après le naufrage ! Tu ne peux pas savoir le choc que ça m’a fait, mais je suis heureuse d’être de nouveau parmi vous. J’ai aussi entendu dire que les parents, Thomas, Nicholas et Marianne avaient survécu ! Quelle chance pour eux, malheureusement, ils risquent d’être bien surpris lorsqu’ils se retrouveront ici. » Mary soupira. Oui, ça c'est clair et net! Mary dit:Ha ça! Mais ce qui risque de les surprendre en plus c'est d'avoir rajeuni! Je sais pas comment j'aurais réagi si j'avais survécu, vécu jusqu'à mes 90 ans puis me retrouver ici avec une vingtaine d'années! Plus déstabilisant n'existe pas!
Mary tiqua quand Heloise la mit au courant qu'elle avait aussi revu Peter Southson, celui à qui elle aurait du être mariée. Heloise et Peter s'étaient retrouvés fiancés le jour des dix huit ans de la belle rousse. L'héritière Abbot se souvenait de cette fête grandiose…Elle avait 17 ans. Si on lui avait dit qu'elle perdrait sa meilleure amie à ce moment là, elle ne l'aurait pas cru. Mary tritura une de ses manches, soudainement mise mal à l'aise. Elle soupira: Je m'en serais doutée… Elle n'osait pas dire à Heloise que, à cause de ce qu'il s'était passé avec le Comte, sa relation avec le jeune homme s'était détériorée vu que Peter soutenait Heloise mais pas Mary. Elle n'avait pas envie que son amie d'enfance et protectrice se sente coupable de quoi que ce soit. Tu l'as revu quand si c'est pas indiscret? ajouta Mary.
Elles continuèrent leur conversation avec le sujet "Thomas Grey". Mary avait été fiancé à cet homme à l'âge de 19 ans puis deux ans plus tard, elle aurait du l'épouser. Mary fit mention de Ann Elizabeth et de son allergie du mariage. Elle demanda aussi à Heloise de ne pas dire à Ann que Thomas l'avait déjà touchée plus que pour simplement lui faire un bisou sur la joue!
« Je ne doute pas un seul instant qu’Ann devait être aux anges. Elle aime tellement les mariages ! » Mary souri et dit: Tu ne diras pas à Ann que Thomas m'a déjà…Touchée hein?! Si jamais elle venait à l'apprendre, j'en connais un qui va prendre un bon bain salé! Et elle préférait éviter que son fiancé subisse les foudres de la féministe! Elle connaissait bien Ann pour savoir que les sautes d'humeur de celle ci….Ben, on comprend pourquoi on appelle ça des "sautes d'humeur"! « C’est bien vrai. Ils auraient été dommage que vous soyez séparées. » Mary répondu à l'air mélancolique d'Heloise par un petit sourire triste: Oui, en plus, Victoria a été fiancé à quelqu'un de qui elle était tombée amoureuse…Un certain Dominic. Quand elle a réalisé qu'elle ne le reverrait jamais… J'ai été à ses côtés pendant toute cette pénible année. Puis mon Thomas est revenu et tout a changé." Elle prit une pause: elle croit que je suis aveugle mais ça ne m'a pas échappé. Je vois bien qu'elle en souffre. Elle souffre que je sois heureuse alors qu'elle saigne… Mais que dois je faire? Je ne veux ni sacrifier mon amitié pour elle ni mon mariage! Tout cela s'embrouillait. Elle avait bien vu que Vicky était jalouse de son bonheur. Une jalousie et un ressentiment qui allaient à l'encontre du sentiment fraternel qui les avait unies toutes ces années!
Elle demanda à Heloise si elle avait rencontré quelqu'un puis, réalisant l'indiscrétion de sa question, elle s'était ravisée en disant à son amie qu'elle n'était pas forcée de répondre. L'ancienne Comtesse dit: « Ne t’excuses pas Mary, mais parlons plutôt de toi veux-tu ! C’est beaucoup plus intéressant » Mary fit un sourire. Elle avait compris. C'était trop tôt. Après tout, elles avaient été séparée tant d'années, On ne mettait à peu près quatre ans sur table comme on étalait ses cartes au poker!
Mary parla de ses fiançailles et son futur mariage. Elle accueilli avec un plaisir non dissimulé la réaction joviale d'Heloise. Elle en profita pour lui demander d'être une de ses demoiselles d'honneur. Elle avait déjà fait sa petite liste.
« Bien entendu que je veux l’être ! Je ne manquerai ce mariage pour rien au monde et je compte bien être aux premières loges ! » Elles se serrèrent dans les bras avec un éclat de rire. Mais l'ombre de l'enfant que Mary aurait du avoir surgi en plein milieu de leur joie. Heloise le senti et demanda ce qui se passait… Etant incapable de cacher quoique ce soit à son amie, Mary déballa son sac en lui disant ce qu'il s'était passé. De son malaise à ses retrouvailles avec Thomas qui lui avait annoncé qu'elle avait été enceinte. Heloïse la prit dans ses bras avec un : « Mary, je suis vraiment désolée pour toi… Je suis persuadée que tu aurais fait une mère merveilleuse. » Mary essuya les larmes sur ses joues et bredouilla un "merci".Elle sentait une tristesse dans la voix de son amie. Mais pas une tristesse de compassion mais plutôt une partagée!Mais je ne peux m'empêcher de me dire que c'est de ma faute. Si je n'avais pas fait l'égoïste en voulant donner ma place à Thomas, si je ne m'était pas enfermée dans ma cabine pour l'empêcher de venir me chercher… Mon enfant serait contre mon sein à l'heure qu'il est! Elle soupira: Je n'en veux pas à Thomas de ne pas me l'avoir dit…Il voulait me faire la surprise. Me le dire lors de notre nuit de noce…Comme ma grossesse était encore récente, personne n'aurait deviner qu'il était conçu hors mariage! Inutile de dire que à l'époque de Mary et d'Heloise, les relations charnelles avant le mariage étaient très mal vues! Si on avait appris que Mary n'était plus vierge à cause de Thomas, son père en aurait fait un scandale et aurait déclaré "la guerre" à celui de Thomas en disant que le fiancé de sa fille avait profité de son innocence! Mais c'était complètement faux: Mary souhaitait le faire autant que Thomas! Personne ne l'y avait forcé! Sinon, amoureuse ou pas, elle aurait balancé son genoux dans les bijoux de famille de son fiancé!
Elle revint à la réalité et soupira avant de dire: Je n'ai encore rien dit à Ann! Elle regarda Heloise dans les yeux. Celle ci avait l'air surprise d'apprendre qu'elle était au courant de l'état de l'héritière avant la jeune marquise Lockwood. Mary soupira encore une fois et dit: Elle ignore que moi et Thomas avons consommé avant le mariage. Pour elle, je suis encore vierge. Je ne sais pas du tout quoi faire! Elle va avoir un choc si elle apprend que, en plus de ne plus être vierge, j'étais enceinte!Et elle craignait pour la vie de Thomas en prime! Qu'est ce que je dois faire? Je sais qu'elle le prendrait mieux si c'est moi qui lui dit mais…
Sujet: Re: Des retrouvailles inattendue ♦ avec Mary Abbot Lun 2 Déc - 0:36
Retrouver Mary était vraiment un bonheur absolu pour la blonde. Elle avait la sensation qu’elles s’étaient quittées seulement hier et que rien n’avait changé entre elles. Elles parlaient comme deux amies, sans qu’aucune gêne ne soit palpable. Et justement, le bon vieux temps de leur enfance était évoqué et avec lui, le jour glorieux où Héloïse avait anéanti la réputation d’un malotru qui avait voulu s’en prendre à Mary et à sa fortune. La jeune Comtesse semblait toujours aussi impressionnée aujourd’hui encore par le comportement de la blonde et elle n’en était pas peu fière. Elles rirent ensembles des mesures qu’avaient dû prendre le marquis Lockwood pour qu’un tel « incident » ne se reproduise plus jamais. Il était sans doute bien loin de se douter que la chute de l’homme avait été causée sciemment par la fillette dans un esprit de vengeance. Mary la remercia encore de s’être interposée et d’avoir pris la défense de la rouquine afin que son père ne fasse pas une bêtise en l’offrant à ce scélérat.
« Me remercier ? Mais ce n’est même pas la peine ! » feignit de s’offusquer Héloïse. « Je n’allais tout de même pas laisser cet homme s’en tirer ainsi après l’affront qu’il t’avait fait ! Et crois-moi, si je ne m’étais pas occupée de son cas à cette garden-party, je l’aurai sans doute étripé devant l’autel avec l’aide d’Ann. »
Et la blonde se mit à rire en imaginant une autre alternative à cette histoire. Néanmoins, même si tout cela était dit sur le ton de la plaisanterie, il était vrai que l’ancienne Comtesse n’aurait jamais laissé Mary épouser un homme tel que lui. De cette manière, elles évoquèrent ensuite la famille Lockwood et Héloïse lui apprit qu’elle avait repris contact avec eux. Le fait qu’ils soient revenants allait sans doute causer bien des troubles.
« En effet, ça risque d’être très déstabilisant. Je me demande si leur sort n’est pas plus cruel que le nôtre en définitive. Ils ont vu le monde changer et évoluer, et ils ont appris à vivre dans leur temps. Comment réagir quand on fait un bond dans le temps aussi gigantesque ? »
C’était des questions qui torturaient quelques fois l’esprit de la blonde. Et si ça avait été elle en revenante ? Quelle aurait été sa vie ? Se serait-elle finalement retrouvée au bras de Peter ? Elle ne parvenait à définir quel aurait été son destin en d’autres circonstances et de savoir ce qui aurait été le mieux.
« En tout cas, au moins, toute la famille sera réunie et nous serons aussi là pour les accueillir. » ajouta Héloïse avec un sourire encourageant.
Que tout redevienne comme avant. Oui, c’était une bonne chose. De plus, elle aurait des alliés de son ancienne vie de Comtesse pour faire taire toutes les rumeurs qui portaient sur elle, bien qu’elles soient fondées. Et justement, elles parlèrent de Peter Southston, son plus fidèle allié. Héloïse se sentit pâlir lorsque la rousse lui demanda depuis quand ils s’étaient revus.
« En fait… c’est le premier que j’ai revu depuis cette nuit… enfin… » bredouilla la blonde, évoquant avec gêne le soir où elle avait tué le Comte. « Nous nous sommes retrouvés un soir sur le pont du Titanic quelques jours avant le naufrage. Je ne parvenais pas à dormir alors je suis allée me balader. Et puis j’ai vu cet homme solitaire. Au début je ne l’ai pas reconnu et puis quand j’ai vu son visage… il a essayé de me retenir mais je suis partie. Après j’ai tout fait pour l’éviter puis il y a eu le naufrage. J’étais dans une mauvaise posture. Des gens voulaient m’enlever pour me vendre à la police et il est venu à mon secours. Il m'a sauvée. Ensuite, on a tenté d’aller dans un canot de sauvetage pour rester en vie, malheureusement, le bateau a basculé et je… je suis tombée. Peter est mort le même soir. »
Héloïse marqua une pause dans son récit, inspirant profondément. Elle laissait de nombreuse parts d’ombre dans son récit, mais elle n’était pas encore prête à lui avouer pourquoi elle était morte, ni pourquoi des hommes avaient été lancés à ses trousses. Mary serait hors d’elle si elle savait que l’homme que la blonde aimait l’avait laissée mourir. Elle ne voulait pas la déranger avec cette histoire, surtout qu’elle était heureuse de parler de son beau Thomas. Héloïse pouvait lire l’amour dans ses yeux lorsqu’elle pensait à lui.
« Bien entendu que je ne dirai rien à Ann. Je tiens trop à ta petite tête rousse et au bien-être de ton pauvre fiancé. » rit-elle de bon cœur.
Son sourire devint plus triste, prenant les accents mélancoliques de Mary lorsqu’elle lui apprit que Victoria était fiancée à un homme qu’elle aimait elle aussi. Malheureusement, le naufrage les avait séparés à jamais. Une tragédie que la pauvre Victoria avait dû affronter grâce à Mary. Mais les choses paraissaient avoir changées depuis le retour de Thomas. Le bonheur de la rouquine ne plaisait pas autant à Victoria qu’il ne l’aurait fallu. Une chose qui blessait Mary.
« Allons, personne ne te demande de sacrifier ton mariage ou ton amitié avec Victoria. Je suis certaine qu’elle comprendra. C’est ton amie, elle finira forcément par être heureuse pour toi. Laisse-lui accuser le coup. » la tempéra Héloïse pour l’apaiser. « Et puis le bonheur n’est pas loin pour elle non plus. Elle saura trouver un autre Dominic ailleurs. »
Mary voulut en savoir plus sur la vie de sa sœur de cœur, mais Héloïse fit discrètement comprendre qu’elle ne désirait pas s’étaler sur le sujet. Fort heureusement, la rouquine n’insista pas. Ce fut donc à elle de parler de ses fiançailles, de son amour avec Thomas et malheureusement de la tragédie concernant l’enfant. Elle ne savait vraiment comment la consoler. Heureusement, l’enfant n’était pas encore née et n’avait pas eu le temps de grandir. Elle ne s’y était donc pas trop attachée. Pas comme Héloïse…
« Mary tu ne peux pas dire que c’est de ta faute. Tu ne savais pas. Bien entendu que si tu l’avais su, tu aurais agi en conséquence. » dit la blonde avant de poursuivre. « Et puis d’une certaine manière, c’est peut-être un mal pour un bien. Imagine si tu avais survécu. Tu aurais vécu avec cet enfant, tu l’aurais vu grandir et tu l’aurais aimé, mais tu l’aurais perdu en revenant sur le Titanic. Cela aurait été sans doute une plus grosse perte… »
Héloïse ne savait pas si ça allait convaincre son amie, mais elle espérait que ça apaiserait sa culpabilité pendant un temps. Au moins, elle n’en voulait pas à Thomas, ce qui était une bonne chose. Leur amour était solide. Le sujet d’Ann revint alors sur le tapis. Elle voyait bien que Mary voulait parler de tout ça à Ann. Malgré son impulsivité et ses idées avant-gardistes concernant la condition de la femme, elle restait une bonne conseillère, puis elle était son amie. Malheureusement, elle doutait qu’elle le prenne bien, ce dont la blonde ne doutait pas, et elle ne voulait pas causer de tort à Thomas.
« Elle aurait sans nul doute un choc, mais tu connais Ann aussi bien que moi ! Si on lui explique, elle comprendra forcément. Elle a beau être têtue et avoir ses idéaux, elle n’en est pas une vieille mégère pour autant. » dit Héloïse, avant qu’un petit sourire mutin ne se fige sur son visage. « Et puis tu sais, j’ai vécu durant quatre ans avec un homme et nous n’étions pas mariés… Ann ne l’a pas trop mal pris quand elle l’a su. »
La blonde ne savait pas trop comment Mary allait prendre cette révélation. Venant d’une Comtesse, c’était une attitude qui défiait toute l’étiquette, toutefois, en s’enfuyant, Héloïse avait perdu sa fortune et son titre.
« Cela te rassurerait si nous lui disions ensembles ? Je pourrai trouver les mots pour l’apaiser si jamais elle s’emballe… ou bien une laisse. » finit-elle par lâcher en riant.
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Sujet: Re: Des retrouvailles inattendue ♦ avec Mary Abbot Jeu 12 Déc - 15:16
Des retrouvailles inattendues
Rien ne vaut une amie… Sinon, une soeur
Les deux amies ou, plutôt, les deux soeurs continuèrent à rire de la mésaventure du marquis qui avait eu le culot de dire du mal de Mary. Il avait appris qu'on ne faisait pas de mal aux personnes qui étaient amies avec les filles Lockwood et la jolie française!
« Me remercier ? Mais ce n’est même pas la peine ! Je n’allais tout de même pas laisser cet homme s’en tirer ainsi après l’affront qu’il t’avait fait ! Et crois-moi, si je ne m’étais pas occupée de son cas à cette garden-party, je l’aurai sans doute étripé devant l’autel avec l’aide d’Ann. »
S'offusqua Heloïse. Mary eu un nouveau fou rire: Ne t'inquiète pas, jamais je n'aurais donner mon accord pour devenir sa femme et si, par malheur, c'était arrivé, je lui aurais mis une droite dont il se serait souvenu au point d'être dégouté des femmes! Dit Mary, fièrement.
Finalement, les deux "soeurs" parlèrent du reste de leur fratrie de coeur: les Lockwood et, en particulier, de ceux de leur famille qui avaient survécu au drame. Nicholas, Marianne, Thomas et les parents.
« En effet, ça risque d’être très déstabilisant. Je me demande si leur sort n’est pas plus cruel que le nôtre en définitive. Ils ont vu le monde changer et évoluer, et ils ont appris à vivre dans leur temps. Comment réagir quand on fait un bond dans le temps aussi gigantesque ? »
En effet, ils avaient vécu avec un tout nouveau confort. Mary avait parlé avec des Revenants qui lui avaient fait une description détaillée de leur monde avec, parfois, cent ans de plus que le monde qu'elle avait connu de son vivant.
Je n'en sais trop rien. Je ne suis pas vraiment matérialiste mais si j'avais eu droit aux toutes nouvelles technologies puis me retrouver avec des objets que je n'aurais plus utiliser depuis des années… Je ne sais pas comment réagir! Heureusement, le point positif de ce paquebot était qu'il était en avance sur son temps! Donc j'espère que ça ne saura pas trop dur pour eux! Sourit elle tristement.« En tout cas, au moins, toute la famille sera réunie et nous serons aussi là pour les accueillir. » Mary sourit, encore une fois, et dit: Oui, ils ont tant fait pour nous…C'est à nous de leur rendre la pareille maintenant! J'ai quand même hâte de revoir Thomas! Elle avait toujours considéré Thomas comme une sorte de grand frère tout en ignorant que le frère Lockwood avait des sentiments qui allaient bien au delà du sentiment fraternel mais qu'est ce que ça changerait? Mary Abbot allait devenir Mary Grey et, ce, pour l'éternité!
La boule au ventre, Mary demanda à son amie si elle avait revu celui à qui elle aurait du être mariée si elle n'avait pas pris la fuite avant: Peter Southson. « En fait… c’est le premier que j’ai revu depuis cette nuit… enfin… Nous nous sommes retrouvés un soir sur le pont du Titanic quelques jours avant le naufrage. Je ne parvenais pas à dormir alors je suis allée me balader. Et puis j’ai vu cet homme solitaire. Au début je ne l’ai pas reconnu et puis quand j’ai vu son visage… il a essayé de me retenir mais je suis partie. Après j’ai tout fait pour l’éviter puis il y a eu le naufrage. J’étais dans une mauvaise posture. Des gens voulaient m’enlever pour me vendre à la police et il est venu à mon secours. Il m'a sauvée. Ensuite, on a tenté d’aller dans un canot de sauvetage pour rester en vie, malheureusement, le bateau a basculé et je… je suis tombée. Peter est mort le même soir. »
Mary n'osait pas dire que sa relation avec l'héritier Southson avait été longtemps mise à mal à cause de ce qu'avait fait Heloïse. Peter et Mary ont passé ces dernières années à s'envoyer des piques plus cruelles les unes que les autres et Mary ne voulait pas qu'Heloïse croie que c'était de sa faute. Après tout, Mary aurait du avoir plus confiance en son amie! Soudain, quelque chose tiqua dans l'esprit de la rouquine. Des gens avaient voulu enlever Heloïse? Pour la remettre à la police?
C'est quoi ce délire? Qui a su?
A la fin, elles parlèrent de Thomas. Mary remercia, encore une fois, Heloïse qui promit de ne rien dire au sujet du fait que Mary et son bien aimé n'avaient pas attendu d'être mari et femme pour consommer leur amour. Ouf! Si jamais Ann était mise au courant, Thomas allait être réduit à une pâtée avant d'être envoyé en mer dans une chaloupe!
Puis elles parlèrent de la jalousie discrète, mais visible aux yeux de la rousse, de Victoria. Victoria, comme elle, avait connu l'amour et était partie pour l'épouser mais Dominic était déjà aux Amériques quand le Titanic a fait naufrage donc lui et Vicky étaient condamnées à ne plus se voir. Mary, croyant être dans la même situation, avait offert son soutient à la cadette Lockwood. Jusqu'au retour de Thomas et, après, la relation entre l'Abbot et la Lockwood avait changé car Victoria était jalouse du bonheur de Mary. Même si elle faisait l'effort d'être quand même contente pour elle! Elle fit par de ses craintes à Heloïse.
« Allons, personne ne te demande de sacrifier ton mariage ou ton amitié avec Victoria. Je suis certaine qu’elle comprendra. C’est ton amie, elle finira forcément par être heureuse pour toi. Laisse-lui accuser le coup. Et puis le bonheur n’est pas loin pour elle non plus. Elle saura trouver un autre Dominic ailleurs. »
Je l'espère de tout mon coeur pour elle! C'est une fille bien, intelligente et jolie! Elle mérite de rencontrer l'âme soeur!Dit l'héritière Abbot en une tirade. Après tout, ils étaient 1500 plus quelques Revenants sur ce bateau! Son âme soeur était peut être parmi elle! Elles parlèrent aussi d'un sujet qui faisait mal à Mary. Sa grossesse. Sans le savoir, elle était tombée enceinte de Thomas…. Mary avait cru, naïvement, qu'elle ne porterait pas la vie tant que Thomas et elle n'étaient pas légalement et religieusement mariée! Quelle idiote, elle ne pouvait s'empêcher qu'une quelconque force l'avait punie pour s'être soumise à la tentation. Mais, encore une fois, Heloïse lui dit des paroles rassurantes qui lui mirent du baume au coeur:
« Mary tu ne peux pas dire que c’est de ta faute. Tu ne savais pas. Bien entendu que si tu l’avais su, tu aurais agi en conséquence. Et puis d’une certaine manière, c’est peut-être un mal pour un bien. Imagine si tu avais survécu. Tu aurais vécu avec cet enfant, tu l’aurais vu grandir et tu l’aurais aimé, mais tu l’aurais perdu en revenant sur le Titanic. Cela aurait été sans doute une plus grosse perte… »
C'est vrai. Si elle avait su qu'elle attendait un enfant, elle aurait obéi à Thomas et se serait fait embarquée dans une chaloupe! Et elle avait aussi raison pour la deuxième partie… Si Mary avait eu cet enfant, elle n'aurait pas supporter le perdre en revenant sur le Titanic après sa mort. Car cela aurait signifié qu'elle ne serait pas aller au Paradis pour retrouver son enfant après sa mort. Et il n'y avait pas que ça...
Et si jamais mon enfant avait hérité des traits de son père, je crois que je n'aurais jamais pu m'empêcher de songer à Thomas pendant des années et cela m'aurait empêchée de refaire ma vie avec un autre! Elle soupira: Et quel avenir pour lui? Un enfant né hors mariage! On l'aurait jugé pour ce que moi j'avais commis et pas pour ce qu'il allait devenir!
Elle n'en voudrait jamais à Thomas de ne pas lui avoir dit. Après tout, cela partait d'une bonne attention. Il ne voulait pas que la réputation de sa bien aimée soit entachée par de mauvaises langues qui diront que l'héritière des Abbot était une fille facile à petite vertu! Des paroles venant de personnes jalouses de son bonheur ou de l'ancienne école! Et après tout, elle aurait eu une bonne surprise en lisant le rapport du médecin, que Thomas avait secrètement embarqué dans ses valises, le soir de la nuit de noce après qu'ils aient dit "oui" à l'église et avoir fait un bon diner et fait la fête. Elle aurait certainement crié de joie à ameuter les habitants et les invités endormis!
Puis vint le sujet de Ann, même si son amie était impulsive, elle s'en voulait de garder ça secret… Ann avait le droit de savoir mais comment lui dire sans que la fille de marquis ne se mette en rogne?
« Elle aurait sans nul doute un choc, mais tu connais Ann aussi bien que moi ! Si on lui explique, elle comprendra forcément. Elle a beau être têtue et avoir ses idéaux, elle n’en est pas une vieille mégère pour autant. Et puis tu sais, j’ai vécu durant quatre ans avec un homme et nous n’étions pas mariés… Ann ne l’a pas trop mal pris quand elle l’a su. »
Alors elle avait vu juste? Heloïse avait rencontré quelqu'un? Il était un homme bien au moins? Mary eu un léger sourire mais Heloïse devait croire qu'il s'agissait des descriptions de Ann.
Oui…Au moins, elle n'est pas comme la Comtesse! La Comtesse était l'archétype de la femme que Mary aurait horreur de devenir! Mais alors… J'avais vu juste? Tu as rencontré quelqu'un! Mary fit une petite danse assise sur sa chaise Ho! Je suis trop contente pour toi!! Elle regarda le visage surpris de la blonde? Tu pensais pas que j'allais être choqué quand même?! Vu ce que j'ai fait avec Thomas… Cela serait culotté de m'offusquer pour si peu!
« Cela te rassurerait si nous lui disions ensembles ? Je pourrai trouver les mots pour l’apaiser si jamais elle s’emballe… ou bien une laisse. » Heloïse rigola et Mary se jeta dans ses bras.
Ho oui! Cela me rassurerait!
Elle soupira: Le plus tôt sera le mieux! Sinon, Ann m'en voudra d'avoir gardé le secret aussi longtemps! Et elle t'en voudra de ne rien lui avoir dit aussi!
Sujet: Re: Des retrouvailles inattendue ♦ avec Mary Abbot Ven 27 Déc - 4:29
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Se rappeler ses souvenirs d’enfance avec l’une des seules personnes qui avait vraiment compté à ses yeux, c’était bien plus qu’elle n’aurait pu l’espérer. Puis avec tous les problèmes qu’elle rencontrait, elle était bien heureuse de s’extraire un peu de cette existence faite de misères et de malédiction. Alors se remémorer avec Mary le jour où Héloïse avait poussé un marquis dans un étang, quoi de plus réjouissant ? Leurs rires se répondirent tandis qu’elles continuaient à plaisanter sur ce délicieux sujet. La remarque de la rousse causa l’hilarité de l’ancienne Comtesse qui s’imaginait très bien la jeune fille mettre un coup de poing bien placé dans le visage du marquis. Si Mary avait dû faire cela, elle aurait donné cher pour le voir et elles en auraient parlé pour les années à venir.
« Je suis bien heureuse que tu sois devenue cette jeune femme avec autant de caractère Mary. » annonça la blonde, réellement fière d’elle.
En effet, dans ce monde en grand changement, cela était une qualité louable et nécessaire chez une femme, même de son rang. Elle était contente que Mary ait acquis ce tempérament, elle qui était autrefois si douce et vulnérable même s’il se cachait une rebelle en elle. Et puis même si elles étaient mortes, cela ne changeait rien au fait qu’elles pouvaient tout de même parvenir à faire évoluer les mentalités sur ce paquebot. Après tout, les autres l’avaient fait dans l’autre monde, pourquoi pas eux ? Et justement, Mary avait parlé du reste de la famille Lockwood qui avait survécu. Avec l’histoire des revenants, il ne serait pas étonnant qu’ils se retrouvent sous peu sur le paquebot. Héloïse était déjà toute tendu à l’idée de les revoir. Elle espérait parvenir à leur raconter son histoire.
« Je l’espère aussi Mary. Tout dépendra du temps qu’ils ont passé du côté des vivants. Mais heureusement, ils seront à nouveaux tous ensembles. » sourit la blonde tandis que la rousse opinait à ses paroles. « Et puis tu pourras revoir ton cher Thomas ! En espérant que ton fiancé ne se montre pas trop jaloux. »
Une famille. S’il avait bien une chose qu’Héloïse n’avait jamais connu, c’était bien cela. Sa mère avait été assassinée lors de ses cinq, puis elle avait vécu avec le meurtrier de cette dernière durant des années. Rien de bien familial derrière tout ça. Pas une sœur, pas un frère. Heureusement, elle avait la satisfaction d’avoir eu des amis qu’elle considérait comme sa vraie famille. La blonde lui raconta ensuite qu’elle avait revu Peter, et les circonstances de leurs entrevues d’avant le naufrage. Mary l’écouta et sembla éberluée. Lorsqu’elle lui demanda qui avait su pour le fait qu’elle était Héloïse de Neuveille la meurtrière, elle se mordit la lèvre. Elle n’osait avouer l’entière vérité qui était bien cruelle. Finalement, elle se lança. Mary avait le droit de savoir.
« En fuyant Londres, je suis partie à Southampton et j’ai vécu dans la misère Mary. J’ai bien failli mourir mais j’ai finalement trouvé du travail. Des emplois dont je ne suis parfois pas très fière. Et puis j’ai rencontré cet homme dont je suis tombée amoureuse. Nous avons vécu quatre ans ensembles avec sa sœur qui me hait comme la peste, mais je m’en moquais. Malheureusement, c’était un joueur de poker et la chance ne sourit pas toujours. Il a eu des dettes, a emprunté de l’argent à des gens peu recommandables mais il n’ait jamais parvenu à le rendre. Ces créanciers ont alors commencé à faire des menaces. Un jour, ils ont débarqué chez nous et ils ont tout brûlé. Nous avons bien failli y laisser notre peau. Mais Jack ne pouvait toujours pas rembourser. C’est là qu’il a eu l’idée d’embarquer sur le Titanic. Nous avons donc pris trois billets et nous nous sommes enfuis. Je dois t’avouer que ça ne me déplaisait pas de quitter l’Angleterre. De cette manière, j’échappais complètement à mon crime et à mon ancienne vie. Du moins, c’était ce que je croyais. Le premier soir je suis tombée sur Peter et la sœur de mon compagnon a tout entendu. Elle n’attendait donc rien pour me faire payer mon mensonge. Et puis un peu avant le naufrage, nous sommes tombés sur les créanciers de Jack. Ils nous avaient retrouvés et ils comptaient nous faire payer chèrement notre fuite. Ils nous ont emmenés dans les cales et c’est là qu’ils ont voulu nous descendre. Mais la sœur de Jack s’est interposée immédiatement et elle a révélé ma véritable identité. Elle a proposé un échange. Ma vie, contre la leur. Jack a accepté. Ils m’ont livré à ces hommes afin d’éponger leurs dettes en me vendant à la police. C’est Peter qui m’a aidé à m’en sortir. Il m’a sauvée ce soir-là. Malheureusement, il y eut le naufrage et tout le monde connait la fin… »
Il était sans nul doute inutile de préciser que Jack était aussi le meurtrier d’Héloïse. Du moins, il l’avait honteusement laissée mourir, refusant de l’aider lorsqu’elle était accrochée à cette corde. Elle espérait que Mary ne réagisse pas trop mal à cette nouvelle, mais elle devait s’avouer soulagée d’avoir pu enfin se livrer. Elles évoquèrent ensuite la jalousie discrète de Victoria. Héloïse tenait à rassurer la rousse qui ne désirait pas perdre une amitié en choisissant Thomas. C’était un sentiment tout à fait compréhensible et justifié.
« Oui tu as raison. Elle a le droit de trouver l’âme sœur et une fille comme elle le trouvera forcément. Ne t’inquiète pas de son amitié, tu ne la perdras jamais. Victoria est bien trop intelligente pour écouter sa jalousie et se laisser gouverner par elle. »
Un sujet bien plus grave fut abordé par la suite. La grossesse secrète de Mary, sa culpabilité quant au fait qu’elle avait condamné son enfant… Héloïse ne pouvait que chercher à trouver les mots qui apaiseraient son esprit. Elle ne voulait en aucun cas que son amie d’enfance soit rongée par la culpabilité toute l’éternité. Certes, elle lui donnait son point de vue, mais elle espérait que celui de la rousse convergerait avec le sien.
« Et si jamais mon enfant avait hérité des traits de son père, je crois que je n'aurais jamais pu m'empêcher de songer à Thomas pendant des années et cela m'aurait empêchée de refaire ma vie avec un autre ! Et quel avenir pour lui ? Un enfant né hors mariage ! On l'aurait jugé pour ce que moi j'avais commis et pas pour ce qu'il allait devenir ! »
La main bandée d’Héloïse se posa sur celle de sa sœur de cœur.
« Allons, tu ne peux pas dire ça. D’ici là, les mentalités auraient peut-être changé. Puis tu aurais eu le soutien de tes parents, j’en suis certaine. »
Héloïse ne voulait pas qu’elle culpabilise, mais elle ne voulait pas non plus noircir le tableau. Cet enfant aurait pu avoir un avenir, mais la meilleure solution était encore qu’il ne vienne jamais au monde. C’était ainsi, il y avait parfois des naissances qui n’auraient jamais dû avoir lui. La vie est un champ de bataille dont tout le monde ne sort pas vainqueur. Héloïse ne le savait que trop. Et elle avait échoué lamentablement. Elles parlèrent ensuite d’Ann et de son tempérament de feu. Toujours dans la rébellion, toujours dans la contestation. Elle incarnait le féminisme à l’état pur, mais pour Héloïse, s’était surtout son grand cœur qui dirigeait tous ses actes. Elle ne faisait que répondre à ce que lui dictait son instinct sans jamais être effrayée des conséquences. La blonde l’admirait énormément pour toutes ces qualités. Malheureusement, elle pouvait parfois se montrer quelque peu effrayante. Si l’ancienne Comtesse ne craignait pas ses colères ou ses emportements qu’elle savait tempérer, ce n’était pas forcément le cas de la rouquine. Héloïse s’employa donc à la rassurer et lui dit qu’Ann n’était pas autant dirigée par les visières de ses préceptes que Mary pouvait le penser. Elle était féministe, mais ouverte d’esprit, fort heureusement. Et comme le disait Mary. Elle n’était pas la Comtesse. Mais cette dernière réagissait déjà ses paroles. Elle semblait s’en réjouir, mais cela n’avait rien de guère joyeux. Néanmoins, ce fut son engouement qui la surprit et elle sourit quand Mary lui dit qu’elle ne risquait pas de s’offusquer pour si peu surtout après ce qu’elle avait fait avec Thomas.
« Certes, mais tu étais fiancée ma chère. » put s’empêcher d’ajouter la blonde avec humour.
Puis elle lui proposa qu’elles aillent ensembles annoncer la nouvelle à Ann. Mary n’était pas partisane du fait de cacher la vérité à la marquise et Héloïse était bien d’accord. Elle suggérait donc de l’aider dans sa tâche. Mary accepta immédiatement.
« Oui tu as raison. Nous essayerons de lui parler dans les prochains jours. Elle sera heureuse de savoir que nous sommes réconciliées maintenant ! Tout va redevenir comme avant entre nous. » fit la blonde avec espoir.
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Sujet: Re: Des retrouvailles inattendue ♦ avec Mary Abbot Dim 5 Jan - 20:20
Des retrouvailles inattendues
Mary & Heloïse
« Je l’espère aussi Mary. Tout dépendra du temps qu’ils ont passé du côté des vivants. Mais heureusement, ils seront à nouveaux tous ensembles. » sourit la blonde tandis que la rousse opinait à ses paroles. « Et puis tu pourras revoir ton cher Thomas ! En espérant que ton fiancé ne se montre pas trop jaloux. » Mary ricana et dit: Thomas? Jaloux? Noon! Heureusement d'ailleurs!Elle s'était liée d'amitié avec beaucoup d'hommes depuis le naufrage. Il y avait surtout James et Ellliott qui étaient devenus des amis voire des frères pour elle. Elle avait présenté les garçons entre eux et espère qu'ils pourront s'entendre.
…..
Des choses n'étaient pas claires. Mary demanda les faits à Heloïse. La blonde semblait hésiter mais elle dit:
« En fuyant Londres, je suis partie à Southampton et j’ai vécu dans la misère Mary. J’ai bien failli mourir mais j’ai finalement trouvé du travail. Des emplois dont je ne suis parfois pas très fière. Et puis j’ai rencontré cet homme dont je suis tombée amoureuse. Nous avons vécu quatre ans ensembles avec sa sœur qui me hait comme la peste, mais je m’en moquais. Malheureusement, c’était un joueur de poker et la chance ne sourit pas toujours. Il a eu des dettes, a emprunté de l’argent à des gens peu recommandables mais il n’ait jamais parvenu à le rendre. Ces créanciers ont alors commencé à faire des menaces. Un jour, ils ont débarqué chez nous et ils ont tout brûlé. Nous avons bien failli y laisser notre peau. Mais Jack ne pouvait toujours pas rembourser. C’est là qu’il a eu l’idée d’embarquer sur le Titanic. Nous avons donc pris trois billets et nous nous sommes enfuis. Je dois t’avouer que ça ne me déplaisait pas de quitter l’Angleterre. De cette manière, j’échappais complètement à mon crime et à mon ancienne vie. Du moins, c’était ce que je croyais. Le premier soir je suis tombée sur Peter et la sœur de mon compagnon a tout entendu. Elle n’attendait donc rien pour me faire payer mon mensonge. Et puis un peu avant le naufrage, nous sommes tombés sur les créanciers de Jack. Ils nous avaient retrouvés et ils comptaient nous faire payer chèrement notre fuite. Ils nous ont emmenés dans les cales et c’est là qu’ils ont voulu nous descendre. Mais la sœur de Jack s’est interposée immédiatement et elle a révélé ma véritable identité. Elle a proposé un échange. Ma vie, contre la leur. Jack a accepté. Ils m’ont livré à ces hommes afin d’éponger leurs dettes en me vendant à la police. C’est Peter qui m’a aidé à m’en sortir. Il m’a sauvée ce soir-là. Malheureusement, il y eut le naufrage et tout le monde connait la fin… »
Mary entrouva la bouche. C'était… Elle ne savait pas quel mot dire:
Jack t'as laissée...Mourir… Cet homme avait laissé la femme qu'il prétendait aimer se noyer? Tout ça à cause des dires d'une soeur possessive? Jack l'avait, en plus, livrée pour régler un problème d'argents. D'accord, on dira que Mary n'y comprend rien car elle n'a jamais eu besoin de contracter des dettes pour survivre mais… Il y avait des limites. Elle laissa échappa: Je dois des excuses à PeterElle ne se rendu pas compte de sa bourde et poursuivi sa conversation. En tout cas, si elle croisait la soeur de Jack, elle lui passera un de ces savons! Il y a eu des morts à cause de cette femme.Compte sur moi pour te soutenir Oui, elle était devenue une femme forte et rebelle. Ceux qui s'en prenaient aux personnes qu'elle aime en payait le prix!
Pour ce qui est d'Heloïse. Mary pouvait comprendre pourquoi elle a prit la fuite. Certains diront qu'elle n'avait eu qu'à s'expliquer mais quelle parole aurait on accorder à une fille qui a assassiné son propre père? Heloïse a chargé à se défendre et sachant qu'on ne la croirait pas, elle a prit la fuite. C'est aussi "simple" à comprendre que ça. De plus cet homme ne méritait pas qu'elle paie le "crime" qu'elle avait commis en le tuant!
Elles parlèrent aussi de Victoria et de la jalousie visible de celle ci vis à vis du couple que forme Thomas et Mary. Elle remercia, d'un sourire, la tentative de soutient d'Heloïse.
Le sujet de la grossesse secrète de Mary fut abordé. Mary avoua ses angoisses.
« Allons, tu ne peux pas dire ça. D’ici là, les mentalités auraient peut-être changé. Puis tu aurais eu le soutien de tes parents, j’en suis certaine. »
Elle prit la main qui était sur la sienne. De toute façon, pourquoi parler de ça? Après tout, dire qu'elle s'était attaché à cet enfant serait un peu fort. Elle a été chamboulée d'avoir apprit qu'elle était enceinte c'est vrai mais…
Elles parlèrent aussi des relations avec les hommes qu'elle avait eu. Cela semblait perturber Heloïse que Mary ne soit pas choquée du fait qu'elle n'aie pas attendu le mariage mais Mary lui répondu que vu tout ce qu'elle avait avec Thomas, ce n'était pas ça qui allait la choquer.
« Certes, mais tu étais fiancée ma chère. »
Fiancée n'est pas mariée, ma chère!Souri t'elle d'un rire répondant à celui d'Heloïse. Qu'on regarde les choses dans tout les sens, pour les traditionalistes, elle et Thomas avaient commis le pêché de chair. Seuls ceux qui sont moins à cheval sur les traditions diront qu'ils avaient été promis l'un à l'autre et fiancés; et que, donc, ils avaient le droit de consommer leur union même si ils n'étaient pas passés devant l'autel.
Mais Mary avait peur d'aller annoncer ça et son ancienne grossesse à Ann. Heloïse la soutint encore une fois:
« Oui tu as raison. Nous essayerons de lui parler dans les prochains jours. Elle sera heureuse de savoir que nous sommes réconciliées maintenant ! Tout va redevenir comme avant entre nous. »
Elle sourit et alla se lover dans les bras de la belle française.
Sujet: Re: Des retrouvailles inattendue ♦ avec Mary Abbot Dim 26 Jan - 21:55
Like Sisters.
Raconter son histoire n’était plus une chose très plaisante. Certes, elle avait vécu quatre années merveilleuses auprès de Jack, malgré l’absence de ces amies. Elles les avaient beaucoup manquées, mais la présence du joueur de poker avait su combler ce vide. Elle avait été heureuse, ayant la sensation de retrouver enfin un sens à son existence. Elle n’avait pas hésité à le suivre jusqu’en Amérique pour qu’il échappe aux menaces de mise à mort commandées par les truands. Ils comptaient prendre un nouveau départ sur le continent, malheureusement, l’apparition de Peter avait tout changé. Lydia avait su et elle s’était empressée de tout répéter à Jack, l’offrant ainsi aux malfrats. Depuis, elle ne récoltait plus que les cendres encore chaudes de cette trahison. Alors elle avait beaucoup de difficulté à en parler, à exposer sa honte d’avoir menti, la douleur d’avoir été vendue par l’homme qu’elle aimait. Elle ne contait guère cet aspect de son existence, mais Mary n’était pas n’importe qui. C’était sa meilleure amie, sa sœur de cœur à l’instar d’Ann-Elizabeth. Elles formaient autrefois un groupe fort et soudé avec Marianne et Victoria, ainsi que la belle Lavinia. Héloïse n’avait jamais eu l’habitude de se livrer, préférant se refermer sur elle-même et agir seule, comme elle l’avait toujours fait. Mais en quatre ans, un nouvel être était né. La nouvelle Héloïse. Plus de rancune, plus de vengeance même si la douleur subsistait mais elle s’était peu à peu avec le temps. « Je dois des excuses à Peter. » Les paroles de la Comtesse troublèrent quelque peu la blonde, mais guère longtemps. Elle savait pertinemment que le lord anglais avait toujours pris sa défense. Il ne s’en était jamais caché et il lui avait d’ailleurs révélé la première fois sur le Titanic. Il était établi que le jeune homme n’avait jamais accepté de rompre les fiançailles et qu’il avait constamment pris la défense de la blonde. Malheureusement, ce n’était pas le cas de Mary et elle comprenait désormais que cela avait dû être la source de nombreux conflits. Elle se rendait compte de tous les dégâts qu’elle avait causés et que des clans avaient sans nul doute dû se former. Elle ne posa donc pas plus de questions à Mary, se contentant de lui sourire tendrement lorsqu’elle lui promit de la soutenir dès lors. Elle était heureuse de retrouver sa vie d’avant, les rares vestiges de ces temps heureux où parfois, elle pouvait être une vraie petite fille, jouant et riant aux éclats avec des camarades, des amies. Ces instants-là, elle les regrettait et elle avait encore plus de remords de ne pas en avoir plus profité. Elle se souvenait clairement de la dernière entrevue qu’elle avait eu avec les enfants Lockwood et Mary. Elle s’était appliquée à faire comme si de rien n’était, comme si ce n’était rien de plus qu’un rendez-vous normal entre jeunes filles de la haute société. Jamais elle n’avait évoqué une possible vengeance, un drame prochain, ni le fait que c’était la dernière fois qu’elles se voyaient toutes ensembles. Non, Héloïse avait joué la comédie et personne ne s’était douté de rien, provoquant un chaos sans nom. Depuis, elles avaient toutes biens évolués, s’ancrant dans la société avec la place qui leur convenait. Ann-Elizabeth, la féministe engagée, Mary, la douce fiancée amoureuse, Marianne, la discrète et sage marquise, et Victoria, la délicate petite rose en pleine éclosion. Mais cela n’écartait les lourdes épreuves qu’elles avaient toutes dues subir. Comme la grossesse de Mary et cette personne plutôt rebelle qu’elle était devenue. « Fiancée n’est pas mariée, ma chère ! » rit la Comtesse, le rire d’Héloïse se joignant au sien. Elle appréciait cette complicité qu’elles retrouvaient enfin après autant d’années de doutes et de silence. Finalement, l’amour était quelque chose de simple lorsqu’il était aussi pur que celui qu’elles partageaient ensembles. Elles parvenaient toujours à se pardonner et à faire table rase du passé car c’était le réel pouvoir de l’amitié. Aussi, il sembla tout naturel à l’ancienne Comtesse de proposer son aide à Mary pour aller parler à Ann-Elizabeth. Cette dernière avait un tempérament de feu que la française avait su modérer à de multiples occasions. Elle prêterait donc main forte à la rouquine pour qu’elles aillent discuter avec elle de cette grossesse. Plus de mensonges, plus de cachotteries. Le temps des secrets était fini. Elle serra Mary tout contre son cœur quand celle-lui vint se lover dans ses bras. Puis caressant tendrement sa chevelure de feu, Héloïse lui murmura : « Nous serons de nouveau réunies. Tu verras. »
Fin.
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Sujet: Re: Des retrouvailles inattendue ♦ avec Mary Abbot