Notre amour ressemble à la mort; il est inévitable mais pourtant rien que son évocation me fais fuir
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Sujet: Notre amour ressemble à la mort; il est inévitable mais pourtant rien que son évocation me fais fuir Ven 21 Sep - 19:28
James & Grace
Une matinée des plus habituelle c'était déroulée, enfin quoi que, car pour une fois, j'ai décidé de sauter l'habituel petit-déjeuner en famille avec les trois hommes de ma vie comme je les appelle affectueusement. Je les adore c'est une évidence, cependant, avouons que je n'ai cure des discutions masculines, car entendre parler de finances dès le matin... Surtout que dans un sens nos jolis comptes en banque ne nous appartiennent plus vraiment alors à quoi cela sert-il de parler de bourse et d'économie. Cependant, je ne dois pas être trop dure avec eux, après tout de quoi discuter d'autre. Je sais très bien qu'ils sont tous trois très intelligents et qu'ils ont tous beaucoup de conversations, mais je suppose que parler travail leur permet d'éviter de parler d'eux-mêmes dans le sens où je suis certain qu'ils doivent parfois être aussi mélancolique que moi.
J'ai donc prétexté une certaine indisposition afin de ne pas avoir à les suivre dans la salle à manger pour le premier repas de la journée, cependant je demande à Maggie de me faire parvenir une tasse de thé que j'allais déguster après ma toilette. Un steward me l'apporta alors que ma tendre et aimante domestique serraient les lacets de mon corset j'émets un léger gémissement plaintif alors qu'elle les attache. « Cesses donc de te plaindre ma jolie cela te rendra plus aigrie » Me dit-elle en me passant ma robe, une robe dans les tons pastels rose et blanche que papa m'avait rapporté de Paris lors d'un de ses nombreux voyages. En jetant un oeil vers ma malle je vois la robe que j'avais prévue de porter pour mon mariage avec James. Elle était belle légère en dentelle et en soie avec un voile délicat en et des perle cousues dessus. « Je le sais, mais si tu serrais moins fort je me plaindrais sûrement moins » Un petit rire s'échappe de sa bouche. « Il faut souffrir pour plaire à ces messieurs » Elle à malheureusement tellement raison. Je souris et m'assois devant mon miroir pour qu'elle me coiffe ma longue chevelure brune.
Une fois mes cheveux coiffé je dépose une petite couche de maquillage sur mon visage puis termine ma tasse de thé. Maggie me laissa seule face à mon reflet et je commençais à réfléchir, à penser. Je porte le gros diamant de fiançailles que James m'a offert et dans ma petite boîte à bijoux se trouve l'anneau en or que l'autre James m'as donné. Mon regard ce perd alors dans les méandre de mon reflet. J'étais un jeune fille à la conduite exemplaire avant. J'avoue que je ne me reconnais plus. Je rêvais d'un beau mariage d'un mari aimant et riche et d'une belle famille. Je pensais que tout ce ferais dans les règle. En fait je voulais rester pur jusqu'à mon union, mais voilà James Parker est arrivé, je ne sais ce qui m'a pris je me suis sans doute laissée aller. Je ne me sentais pas réellement aimée ni désirée par mon fiancé et du coup j'ai commis un acte d'adultère à plusieurs reprises. Je me suis écartée du droit chemin avec un homme de mauvaise vie. Peut être est-ce sa liberté de penser et d'agir qui m'a séduite le fait qu'il puisse faire ce qu'il désire quand il le veut alors que moi j'étais soumise aux règles de bienséances dues à mon rang plus élevé que le sien. J'ai alors compris que l'argent ne faisait nullement le bonheur. Cependant, depuis quelques temps James Robinson est particulièrement attentionné à mon endroit. Si je décide de suivre mon amant mon père ne voudra sans doute plus entendre parler de moi, je décevrais mon frère et je... En fait j'ignore ce que James penserait. Peut être cela le libérerait ou alors lui briserait le coeur, je n'en sais rien...
Quelques petits coups contre la porte me sortirent de ma mélancolie et je me redressais sur ma chaise fermant ma boite à bijoux. Je n'étais nullement idiote il devais s'agir d'un de mes trois hommes je pencherais pour mon frère toujours aux petits soins. Mon père, bien que très aimant n'ai pas tellement du genre à venir voir si je me porte bien et James, en fait j'ignore totalement ce qui pourrais faire car en fin de compte je ne le connais pas vraiment. Il est très gentil et très doux avec moi mais il ne semble pas non plus déborder d'affection pour moi. C'est en tout cas ce que je ressent actuellement.
« Entrez! » Répondis-je d'une voix douce est claire. C'est alors que je vois entré James, j'en suis surprise mais sa présence me réjouis, un léger sourire illumine mon visage. « Bonjour James » Dis-je doucement en l'invitant d'une main à ce mettre à son aise.
Dernière édition par A. Grace H. DeWitt-Harper le Dim 3 Fév - 18:00, édité 1 fois
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Sujet: Re: Notre amour ressemble à la mort; il est inévitable mais pourtant rien que son évocation me fais fuir Sam 22 Sep - 12:29
James & Grace
« Je ne suis pas d'accord. » Evidemment, songea Junior. Son futur beau-frère n'était jamais du même avis que lui. Quel que soit le sujet, d'ailleurs. Complaisant, il s'efforça au calme avant de répondre d'une voix curieuse « Et quel est donc votre avis sur la question, mon cher William ? » Il savait pertinemment que son interlocuteur allait prétendre avoir des opinions totalement opposées aux siennes, uniquement par goût de la controverse. Le plus idiot dans cette histoire, c'est que s'il n'avait pas été le fiancé de Grace, William l'aurait surement beaucoup apprécié. Au fond, ils se ressemblaient bien plus qu'ils ne voulaient l'admettre. La voix grave et basse de William le ramena au présent. « La qualité des industries n'est pas liée aux conforts des employés mais à la manière dont ils sont traité au travail. »
James Junior fronça les sourcils et son regard devint plus sombre. Il avait beau savoir que William ne pensait pas un traître mot de ce qu'il avançait, cette manière de voir les choses le rendait toujours furieux. Son futur beau-frère le savait d'ailleurs très bien, puisque c'était là le but de la provocation. Mais avant qu'il n'ait pu répondre, le père de William s'en mêla. Homme raisonnable et très juste, il mit fin à la dispute latente de la manière suivante « Mon fils, tu n'es pas sérieux. Tu sais très bien que c'est faux et tu n'en pense pas un mot. Cesses donc d'embêter James avec des propos pareils. Dis moi plutôt où est ta soeur ? Elle tarde à nous rejoindre ... »
Au même moment, la dame de compagnie de Grace arriva pour expliquer que sa maîtresse se sentait légèrement indisposée et qu'elle les rejoindrait plus tard sur le pont, pour la promenade. James arqua un sourcil curieux mais la belle Margaret lui retourna un regard menaçant. Diable, quel chien de garde, cette jeune femme. Il savait qu'elle n'approuvait pas cette union arrangée et qu'elle protégeait Grace lorsque cette dernière allait retrouver son amant. Il ne pouvait pas la blâmer, cela prouvait au moins qu'elle était très fidèle à sa maîtresse. Mais s'il voulait séduire Grace, il lui faudrait commencer par séduire la dame de compagnie.
« Oh quel dommage. Souhaitez lui un prompt rétablissement et dites lui que nous l'attendront comme prévu sur le pont. » La domestique s'inclina et emporta ensuite avec elle une tasse de thé pour sa jeune maîtresse. Junior esquissa un léger sourire avant de porter à ses lèvres un verre de jus de fruit frais. Robert poursuivit la discussion sur la gestion matérielle des ressources humaines des industries et il se retrouva prit entre deux feux, William voulant toujours dire le contraire de ce que son père disait. Les petits-déjeuners en famille avaient toujours fait fuir Junior mais sur ce navire, il n'avait pas vraiment le choix. Prisonnier de son éternité, il devait tous les matins revivre ces discussions sans fin et sans conclusion qui l'opposaient à son beau-frère. Prenant son mal en patience, il poursuivit son petit-déjeuner en donnant son avis, approuvant Robert et contredisant William en douceur. Inutile de provoquer une guerre contre le frère de sa fiancée.
Au bout d'un moment, il se leva en déposant sa serviette près de son assiette. « Veuillez m'excuser, je vais aller voir comment va Grace. Je vous retrouverais avec elle pour la promenade. Messieurs, appréciez la fin de votre petit déjeuner. » Après avoir rajusté sa cravate, il s'inclina légèrement et prit le chemin des cabines. Bien content d'avoir échappé un peu à la discussion qui n'en finissait plus, il fit un crochet pour rejoindre sa suite et fouilla dans la commode de l'entrée pour y retrouver ce qu'il voulait offrir à Grace. Par chance, toutes ses affaires avaient elles aussi survécu au naufrage et il pouvait ainsi profiter de la panoplie de cadeaux qu'il avait pensé à acheter pour sa future femme, puisque le mariage devait avoir lieu sur le navire.
Glissant l'écrin dans la poche intérieure droite de son costume sombre, il passa ensuite par son petit cabinet de toilette pour soigner son apparence, rajuster un peu sa coiffure et rajouter une petite touche de parfum. Un flacon luxueux qu'il avait trouvé dans une des nouvelles boutiques de New York, qui sentait à la fois le musc et le citron, avec cette touche de menthe poivrée au fond qui lui donnait une aura un peu sauvage. Une fois prêt, il sorti de sa suite en prenant soin de bien fermer à clef avant de se rendre dans la cabine de sa fiancée. Il espérait ne pas tomber sur Margaret parce qu'il savait, par expérience, qu'elle refusait toujours de le laisser rentrer, sans même prendre le soin de demander à sa maîtresse. Par chance, elle semblait cette fois occupée ailleurs et lorsqu'il frappa à la porte de la cabine, ce fut la voix de Grace qui lui répondit. « Entrez ! »
Délicatement, il tourna la poignée de la porte et poussa le panneau de bois pour pénétrer dans l'espace de sa fiancée, un sourire accroché aux lèvres. Elle était installée sur le siège en chintz face à sa coiffeuse, seule. Une tasse de thé était posée sur la tablette en marbre devant elle, au milieu des accessoires féminins. Elle sembla contente de le voir, puisqu'elle l'invita d'un geste de la main à se mettre à l'aise, enchaînant d'une voix joyeuse « Bonjour James ». Galant, il s'approcha d'elle pour lui saisir la main et y déposer au dos un baisemain très français, délicat et aérien. « Bonjour my Lady ... J'ai su que vous étiez souffrante alors je suis venu voir comment vous alliez ... » Très britannique dans sa manière de parler, il avait l'air de poser des questions sans en avoir l'air. Après s'être redressé, il regarda autour de lui et décida d'aller s'asseoir dans un des confortables sofas qui meublaient la pièce, de manière à pouvoir la regarder dans le miroir de sa coiffeuse.
Sujet: Re: Notre amour ressemble à la mort; il est inévitable mais pourtant rien que son évocation me fais fuir Sam 22 Sep - 16:35
James & Grace
Parfois j'avais envie de hurler de pleurer de laisser exprimer ma douleur qui malheureusement grandi doucement en mon coeur. Mais la dernière fois que j'ai fait cela je m'étais retrouvé dans les cales du paquebot à pleureur toutes les larmes de mon petit coeur dans une tenu des plus indécentes pour mon rang étant donné que je ne partais nul corset ni même de bas et si ce cher Docteur Crane n'avait pas été là je suis presque certaine que j'y serais encore. L'amour que j'éprouve pour James Parker est très fort et l'affection que je ressens depuis le naufrage pour James Robinson s'accroît de jour en jour, car il est des plus tendre à mon endroit et j'avais que je ne l'aurais nullement soupçonné. Certes ce n'est nullement de l'amour passionné ni même un compte de fée comme dans mes rêves d'enfant les plus fous, cependant il me courtise de manière galante et cela me flatte. Avouons qu'il sait vraiment s'y prendre.
Mais en même temps, James Parker n'aime que moi il n'aime pas mes fourrures mon éducation ni même l'argent de papa Il m'aime moi avec mes défauts de jeune fille richissime frustrée et triste. James Robinson, bien qu'il possède l'argent pour me couvrir de cadeau j'ignore s'il fait cela dans le seul but d'être sympathique ou s'il me les offre, car il m'aime et qu'il souhaite mon amour en retour. Personne ne m'a dit à quel point l'amour est douloureux. Peut être n'aurais-je pas dû me laisser entrainer dans cette passion qu'est mon amour pour James Parker, peut être aurais-je dû faire comme toujours écouter Papa et William est mon conformer aux règles strictes de ma société. J'aurais ainsi épouser James Robinson et je serais devenue Une épouse modèle qui offrirait des héritiers à l'empire Robinson. Depuis mon décès je dois apprendre à "vivre" avec le fait que mes enfants ne verront jamais le jour et que je ne me marierais sûrement pas. Je ne sais que penser, j'ai envie de crier de toutes mes forces de pleurer toutes les larmes que je retiens depuis des mois.
Cependant, James Robinson mis un terme à mes réflections au combien, joyeuses en entrant dans mon espace privé. Il s'avança et avec tendresse effleura le dos de ma main de ses lèvres ce qui me fait d'autant plus sourire. « Bonjour my Lady ... J'ai su que vous étiez souffrante alors je suis venu voir comment vous alliez ... ». Toujours aussi distingué, il est un homme du monde cela se voit aux premiers regards et dans un sens cela me plait énormément, car j'aime cette manière d'être, si sûr de lui cela aurait tendance à me rassurer. « Votre sollicitude me touche my lord sachez que je me porte un peu mieux » Répondis toujours d'une voix mélodieuse et claire d'une toute jeune dame de la haute société. Il prend alors place sur le sofa derrière moi ce qui me permet de voir son reflet dans le miroir. Je lui souris, mais comme je ne suis pas vraiment à l'aise avec ce genre de position et que je trouve cela fort inconvenant je me lève et viens prendre place à ses côtés sur le sofa.
« Et vous ? Comment vous portez-vous en cette douce matinée ? » Je pose doucement mes main sur mes genoux en en plantant mon regarde dans les sien. « Le petite déjeuner fut-il à votre goût ? » Nous sommes certes en seconde classe, cependant les repas servis restaient des plus copieux et très raffiné bien que je dois être honnête les caviars me manque.
Sujet: Re: Notre amour ressemble à la mort; il est inévitable mais pourtant rien que son évocation me fais fuir Sam 22 Sep - 18:34
James & Grace
« Votre sollicitude me touche my lord sachez que je me porte un peu mieux » La position ne sembla pas plaire à Grace puisqu'elle quitta sa coiffeuse pour venir s'installer près de lui sur le sofa. Elle portait très bien son prénom, Junior l'admettait. Très juvénile, un regard de biche, une bouche pulpeuse et bien dessinée, des pommettes un peu saillantes mais élégamment tempérées avec un peu de maquillage, elle semblait fragile et vulnérable. Elle lui plaisait. Il aurait pu tomber sur une adolescente boulotte et peu gracieuse, sans charme. Il avait de la chance. Il avait toujours eu de la chance, même dans ses malheurs. « Et vous ? Comment vous portez-vous en cette douce matinée ? »
Ramené à la réalité, Junior vit son interlocutrice poser délicatement ses mains pâles et douces sur ses genoux. Il appréciait ces gestes posés et doux que la bonne société obligeait les jeunes femmes à avoir. C'était certes conventionnel mais il trouvait un certain charme à ces attitudes. « Le petit-déjeuner fut-il à votre goût ? » Junior esquissa un demi-sourire charmeur, penchant un peu la tête pour faire plus d'effet. Il se savait séduisant, à défaut d'être réellement beau. Un visage un peu trop rond pour un homme, des joues légèrement marquée, une bouche un peu fine, des dents écartées, autant de petits détails qui faisaient qu'il était loin d'être lisse. Mais son élégance, sa prestance, son parfum et ses attitudes compensaient parfaitement ces petits défauts. De plus, il était très intelligent, d'une culture immense et sa conversation était tout simplement ravissante. Il était bien élevé, malgré son adolescence un peu rebelle.
« [color:b928=dark cyan]Je suis bien aise de savoir que vous vous portez mieux, my Lady. J'avais peur que vous n'ayez attrapé quelque chose de sérieux. » Il ne pu s'empêcher de se faire la remarque qu'elle avait des yeux très doux. Très tendres. Mais il savait qu'elle fréquentait un autre homme. Il ignorait jusqu'où avait été cette relation et au fond de lui, il préférait ne pas savoir. Il reprit d'une voix plus légère « Le petit-déjeuner était, comme toujours, succulent. Votre absence l'a cependant rendu plus terne que les autres matins, my Lady. » Observant rapidement les alentours, il nota qu'ils étaient seuls dans la pièce.
Il sortit alors le petit paquet cadeau pour sa dulcinée, ouvrant sa veste pour aller chercher le présent dans sa poche intérieur avant de le garder posé sur la paume de sa main. « Je suis venu vous offrir ce modeste présent avant la promenade du matin, j'ai pensé qu'il égayerait votre journée. » Délicatement, il ouvrit l'écrin, longiligne et recouvert d'un précieux velours couleur crème. Sur un tapis de satin blanc comme la neige, un bracelet reposait respectueusement. Fine chaîne en argent pur, elle avait la particularité d'avoir cinq petites breloques situées à intervalles réguliers. De discrètes lettres ciselées dans de l'or blanc cette fois, formant son prénom. Luxueux et très précieux, l'ensemble semblait avoir été fait à la main, avec une précision minutieuse apportée aux détails.
Soucieux et un peu inquiet, James Junior observa la réaction de sa belle, espérant faire mouche. Il savait qu'il était vil d'acheter une femme par des cadeaux mais la vérité crue était que ces dernières aimaient réellement être cajolées avec de beaux présents, des bijoux originaux. Il avait sur le dénommé Parker une longueur d'avance dans ce domaine. « J'ose espérer qu'il vous plaise ... »
Sujet: Re: Notre amour ressemble à la mort; il est inévitable mais pourtant rien que son évocation me fais fuir Sam 22 Sep - 21:30
James & Grace
Ma mère m'avait donné ce prénom avant de mourir accompagné de deux autres. En fait mon premier non aurais dû être Alice, prénom de ma grand-mère maternelle le second était Grace, choix de ma mère qui espérait faire de moi une femme pleine de grâce et douce comme elle (elle n'en eut point le temps, paix à son âme.) et le dernier Helen était en lien avec le prénom de ma tante, soeur de ma défunte mère. En bref, un seul de ces trois prénoms représentait réellement l'amour que me portait ma mère c'est pourquoi mon père choisi de me le faire porter malgré le fait que selon la coutume je devrais me faire appeler Alice.
Je viens m'installer plus proche de lui afin que notre discussion soit plus réelle en quelque sort et que nous ne discussion pas par miroir interposé, de plus je trouve cela très impoli de tourné le dos à un jeune homme surtout que celui-ci vient s'enquérir de ma fragile santé c'est donc pour des raisons de respect et de politesse élémentaire que je le rejoints sur le sofa de velours. « Je suis bien aise de savoir que vous vous portez mieux, my Lady. J'avais peur que vous n'ayez attrapé quelque chose de sérieux. » C'est réellement charmant de sa part de s'inquiéter ainsi de ma santé et évidemment je me sens d'autant plus mal de l'avoir humilié en forniquant avec un autre homme que lui. Plus ça va moins je ne réussis à trouver le sommeil une fois la nuit venue, car cela me travaille énormément.
« Le petit-déjeuner était, comme toujours, succulent. Votre absence l'a cependant rendu plus terne que les autres matins, my Lady. » Il me fit sortir de ma torpeur avec une phrase que me fit rougir. Je lève mon regard chocolat en me mordillant la lèvre inférieure. J'avoue que ce n'est pas ce qui cier le plus à une dame de ma condition, mais comment dire sa manière de me dire cela, son attitude si.... sûr qu'il avait et son sourire, quelle femme ne succomberait pas. Cependant, comme je l'ai dit je n'ai jamais réussi à percevoir le moindre sentiment venant de lui j'ignore totalement ce qu'il ressent à mon endroit il est tellement bien éduqué qu'il est très dur de lire en lui. « Monsieur en voilà des paroles charmantes. Je serais ravie de partager votre journée afin que celle-ci soit moins terne que votre petit-déjeuner si cela vous fait plaisir. » Répondis-je. Ce n'était nullement que par pure politesse en fait je souhaitais passé un peu de temps avec ce jeune simplement afin de davantage le connaitre et me rendre compte si je fais bien d'écouter mon coeur ou pas, mon coeur qui cependant, dit deux choses différentes. Un homme sans fortune pouvant m'offrir son coeur ou alors un homme fortuné prêt à me séduire. la lutte est difficile.
Il jeta un rapide coup d'oeil dans la pièce avant d'écarter les pans de sa veste très bien ajustée et sorti un écrin rectangulaire. Mon coeur s'emballe alors, un cadeau, j'adorais les cadeaux cela semble futile, mais James Parker ne parviendra jamais à me changer entièrement je reste une femme qui adore le luxe, le confort et surtout les cadeaux qui, emballé comme cela ressemble fort à un charmant bijoux. « Je suis venu vous offrir ce modeste présent avant la promenade du matin, j'ai pensé qu'il égayerait votre journée. » Modeste, le mot n'est pas très approprié lorsque je vois écrit "Tiffany's" sur l'écrin. Il ouvre alors délicatement l'emballage luxueux et je découvre avec un ravissement certain un magnifique bracelet, une chaine en argent agrémentée de délicates breloque, en forme de lettre et ensemble elles formaient mon prénom. Je le regarde avec des étoiles dans les yeux, si je ne m'abuse, il a été fait sur mesure. C'est un cadeau des plus raffinés bien plus charmant que ma bague de fiançailles reçu par télégramme, elle est certes très belle, mais un peu trop tape à l'oeil pour ma personnalité plus tôt discrète. « J'ose espérer qu'il vous plaise ... » Oh s'il savait, je pourrais mourir pour ce bijou !. Oui enfin sans mauvais jeu de mot il est réellement magnifique et mon coeur s'emballe à l'idée qu'il m'aie fait un cadeau pareil. « James c'est.... ce bracelet est réellement magnifique je ne saurais comment vous remercier face à tant de générosité » dis- d'une voix d'un coup plus tremblotante et ce à cause de l'émotion je lui tends alors doucement moins poignet droit afin qu'il me le passe.
Sujet: Re: Notre amour ressemble à la mort; il est inévitable mais pourtant rien que son évocation me fais fuir Dim 23 Sep - 11:18
James & Grace
Un peu angoissé à l'idée de la laisser de marbre, Junior surveillait le visage de sa dulcinée. Mais en voyant un magnifique sourire se peindre sur les lèvres rosées de la jeune femme, il comprit qu'il avait fait mouche. « James c'est.... ce bracelet est réellement magnifique, je ne saurais comment vous remercier face à tant de générosité » La voix tremblotante vint achever de le réconforter et de le rassurer quant à sa bonne initiative. Il avait encore quelques présents pour elle, qu'il saurait lui offrir à des moments stratégiques. Il voulait la séduire et lui faire oublier l'autre James, celui qui n'aurait jamais du exister. Délicatement, il retira le précieux bracelet de son écrin de velours pour le passer, avec moult précautions, au poignet que Grace venait de lui tendre. Le fermoir du bijou étant un peu délicat, il prit le temps de lui montrer comment il fallait faire. « Je l'ai fait faire à New York, avant d'embarquer pour vous rejoindre en Angleterre. Je vous qu'il vous plaît, j'en suis bien aise. » Le père de la jeune femme lui avait donné toutes les mesures nécessaires pour les bijoux. Colliers, bracelets, bagues et même des boucles d'oreille. Ainsi, il avait pu faire faire, chez différents grands bijoutiers, de luxueux assortiments.
Une fois le bracelet bien fermé autour du poignet délicat de Grace, Junior déposa au dos de la main un nouveau baisemain, cette fois un peu plus long que le premier. Un peu plus tendre aussi, même si la nuance restait ténue, presque imperceptible. Elle lui plaisait. Il avait envie de la conquérir. Qu'elle tombe amoureuse de lui. Il ne savait pas si c'était une forme de jalousie tordue ou bien s'il voulait juste satisfaire son ego masculin meurtri. Un bon mélange des deux, peut-être. Trêve d'introspection, il était temps de remonter sur le pont pour la promenade. « My Lady ? Me feriez vous l'honneur de m'accompagner sur la balade ? Nous pouvons rejoindre votre père et votre frère pour les prévenir que nous partons devant, je voudrais profiter de votre douce présence ... » Il aimait beaucoup le père de la jeune femme mais l'idée de passer la promenade sous le regard possessif et contrarié de William ne l'enchantait absolument pas.
Il se leva souplement et fit quelques pas dans la pièce pour se dégourdir les jambes. Malgré son éducation, il n'avait jamais réellement aimé rester assis des heures et des heures pour écouter parler affaire ou simplement pour rester assis. Les seules exceptions à la règles, c'était quand il lisait. Il pouvait rester presque immobile pendant très longtemps mais par la suite, il lui fallait bouger. Il ne tenait jamais vraiment en place. « Si vous préférez, je peux partir devant prévenir votre père et votre frère qu'ils peuvent commencer sans nous, vous me rejoindrez sur le pont, si vous n'êtes pas tout à fait prête. » Prévenant et attentionné, il posa son regard sur la jolie jeune femme . Il avait les yeux sombres, presque noirs. Au soleil, ils étaient marrons foncés mais sans lumière, ils paraissaient plus ténébreux que de l'encre.
Sujet: Re: Notre amour ressemble à la mort; il est inévitable mais pourtant rien que son évocation me fais fuir Dim 23 Sep - 14:37
James & Grace
L'être humain est un être des plus vénal. C'est l'un de mes grands défaut en plus d'être plutôt égoïste et quelque peu hautaine. Je l'admets bien volontiers on m'offre un cadeau je ne peux qu'en être reconnaissante, on m'offre un cadeau hors de prix et rampe littéralement aux pieds de celui qui me l'a offert. Que je suis faible... Mais que voulez-vous lorsque ça brille je suis aux anges. Cependant, j'ai remarqué avec tristesse qu'étant donné que je ne me suis pas mariée mon cher papa ne m'a toujours pas offert les perles qui ont appartenue à ma tendre mère. Il n'a cessé de me dire durant toute mon enfance que ces perles constituerons un cadeau de mariage et à cause de ce fichu iceberg non seulement je suis morte, mais je n'ai pas pus dire oui à James ce qui signifie que je n'ai toujours pas mes jolies perles. Mon dieu mais quelle pie superficielle je fais, parfois j'avoue que j'ai l'impression qu'il y a deux femmes en moi, la femme "pauvre" et la femme "riche" celle qui recherche l'amour d'un homme pour ce qu'elle est et l'autre qui aime se faire courtisé avec des cadeaux hors de prix.
James, britannique jusqu'au bout dans ongle prends le magnifique bracelet et me l'attache avec précaution, j'observe ainsi que le fermoir semble très délicat. « Je l'ai fait faire à New York, avant d'embarquer pour vous rejoindre en Angleterre. Je vous qu'il vous plaît, j'en suis bien aise. » Me dis-il avec douceur. Puis avec beaucoup de tendresse il dépose un second baiser légèrement plus appuyé que le premier sur ma main ce qui me fait doucement sourire. Il était si galant, si charmant ! « C'est un présent des plus charmant my Lord cette attention me touche énormément » Dis-je en tentant de retrouver une voix normale. Mais cela s'avérait tout de même encore un peu difficile étant donné que je restais encore éblouie par ce magnifique présent. J'ai l'impression qu'il a changé et je ne peux qu'espérer qu'il ai changé pour me plaire davantage... « My Lady ? Me feriez vous l'honneur de m'accompagner sur la balade ? Nous pouvons rejoindre votre père et votre frère pour les prévenir que nous partons devant, je voudrais profiter de votre douce présence ... » Comment pourrais refuser une telle requête alors que moi-même je souhaite pouvoir le connaitre davantage. Comment puis-je prendre une décision juste si je ne connais pas mon autre prétendant.
Sans réellement attendre de réponse le jeune homme se leva, je savais qu'il n'aimait guère rester assis trop longtemps et je ne lui en tenais nullement rigueur il aime se mouvoir ce qui est plutôt positif ainsi je sais qu'il restera dans une excellente forme physique. Cependant, il y a qu'une exception, il adore la lecture tout comme moi et je sais qu'il peut rester des heures immobiles dans un fauteuil afin de terminer un ouvrage. Pour cela nous nous ressemblons. Parfois j'imagine qu'est ce qu'aurait été notre vie si nous nous étions marié et que nous avions pu vivre notre vie à New York. « Si vous préférez, je peux partir devant prévenir votre père et votre frère qu'ils peuvent commencer sans nous, vous me rejoindrez sur le pont, si vous n'êtes pas tout à fait prête. » Je me lève alors à sa suite prenant mon étole de soie que je dépose sur mes épaules tout en gardant le sourire. « Non tous est bon nous pouvons y aller je suis prête à vous accompagner » Répondis-je alors que me tendit son bras afin que je puisse passer le mien dessous. « Allons donc prévenir mon père et William que nous prenons les devants » Soufflais-je d'une voix toute enjouée alors que nous quittons la cabine.
Sujet: Re: Notre amour ressemble à la mort; il est inévitable mais pourtant rien que son évocation me fais fuir Mar 25 Sep - 11:00
James & Grace
La jeune femme répliqua d'un ton empressé « Non tous est bon nous pouvons y aller je suis prête à vous accompagner » Avec galanterie, James lui tendit son bras afin qu'elle puisse passer le sien dessous. Elle enchaîna alors, enjouée et visiblement ravie « Allons donc prévenir mon père et William que nous prenons les devants » Il esquissa un sourire amusé. Offrez un bijou de luxe à une femme et elle serait presque prête à faire n'importe quoi pour vous. Il n'y comprenait pas grand chose à ce qui était communément appelé " la logique féminine " mais il savait se débrouiller avec les grandes lignes. Ariane l'aidait beaucoup, au cours des discussions passionnées qu'ils pouvaient avoir sur le comportement féminin et ses mystères. Il savait qu'elle était elle aussi courtisée par un homme qui n'était pas son mari. Comme sa fiancée, Ariane avait deux hommes dans sa vie.
Sans se presser, James guida sa dulcinée jusqu'à l'escalier menant au pont de la promenade. Galant, il lui ouvrait les portes et lui tenait la main lorsqu'il fallait monter quelques marches. Au pied du magnifique escalier en bois qui menait au niveau supérieur, William et son père attendaient patiemment, semblant poursuivre la discussion que James avait quitté en venant s'enquérir de la santé de sa fiancée. « Ah, vous voilà ! Nous vous attendions pour la promenade ... » Le ton de son futur beau-frère déplût à James. Lourd de reproche et un rien menaçant, William semblait s'être mit en tête de faire payer à James ses fiançailles avec sa chère et précieuse soeur. Comme si Junior y était pour quelque chose.
« Allons William, ne sois pas si dur avec eux ! Ils ont bien le droit de prendre leur temps. Comment vas-tu, ma chère enfant ? » Grace rassura son père et James déclara alors, d'une voix calme « Messieurs, je vous demande la permission d'emprunter Grace pour la balade, je voudrais discuter avec elle en particulier ... » Il s'était montré diplomate et malin en utilisant le pluriel mais il savait parfaitement que William s'y opposerait. Sauf que Robert, le patriarche de la famille, n'y verrait aucun inconvénient et que seule sa parole comptait. Il avait vu juste. « Allez y mes enfants, passez une bonne promenade. Nous nous retrouverons donc pour le déjeuner. Grace, ma chère, seras-tu des nôtres pour le repas ? »
Poliment, James garda le silence pendant que sa fiancée répondait à son père. Le regard dur et frustré de William pesait sur lui mais, par esprit diplomatique, il évita de le croiser, ça n'aurait fait qu'empirer les choses. Il ne comprenait pas cette jalousie tordue et possessive qui dévorait le frère de sa dulcinée. Il n'était pourtant pas un mauvais garçon, Grace aurait pu devoir épouser un gros bonhomme dix fois plus vieux qu'elle, sale et sans conversation, qui ne se soucierait pas d'elle. Il avait parfois l'étrange impression que ça aurait plutôt soulagé William qu'il soit ce genre de parti.
Sujet: Re: Notre amour ressemble à la mort; il est inévitable mais pourtant rien que son évocation me fais fuir Ven 28 Sep - 17:06
James & Grace
« Ah, vous voilà ! Nous vous attendions pour la promenade ... » Du William tout craché. Je le regarde quelque peu agacée, certes je l'aimais énormément mais sa façon de se comporter avec James me déplaisait. Au début je trouvais cela plutôt galant de sa part de vouloir ainsi me protéger, mais le naufrage du Titanic a changé beaucoup de choses et je souhaiterais qu'il comprenne qu'il doit lui aussi changer de comportement envers James qui est normalement mon futur époux, pour autant qu'il me le demande évidemment. Nous n'avons plus parlé mariage depuis le naufrage. J'ignore si c'est une bonne ou une mauvaise chose en fait. « Pardon mon cher frère il se trouve qu'une dame se doit d'être belle et charmant pour sortir et cela prend du temps » Dépendis-je d'une voix douce qui l'empêcha de surenchérir De plus mon père repris la parole et je l'en remercia du regard. « Je vais mieux papa, je pense avoir dû abusé de l'excellent vin qu'on nous a servi hier soir au dîner j'espère que vous m'en pardonnerez » J'ajoute à mes paroles mon sourire de petite fille qui fait fondre mon père comme un glaçon au soleil, je sais qu'avec ce visage d'enfant j'obtiens tout de lui. Lorsque j'étais encore une toute jeune fille j'ai réussi à obtenir un poney rien qu'en venant lui faire un câlin et un sourire. Ma fois, voilà l'un des avantages d'être la maitresse de maison.
« Messieurs, je vous demande la permission d'emprunter Grace pour la balade, je voudrais discuter avec elle en particulier ... » James est terriblement malin et j'avoue que je dois me retenir de sourire en voyant la tête limite outrée de William qui s'apprêtait à répondre alors que mon père lui coupa l'herbe sous le pied. Il nous autorisa à nous promener seul comme le couple que nous étions. « Oui papa je ne saurais rater deux fois de suite les merveilleux repas que le chef nous propose à bord » J'évite bien évidemment de parler du fait que leurs discussions m'ennuie à mourir et que je préférerais me jeter par-dessus bord plutôt que d'entendre parler une nouvelle fois de la bourse de Wall street.
Nous finîmes par nous éloigner tous les deux, mon bras toujours accroché au sien comme s'il était mon unique bouée de sauvetage. « Si vous aviez comme les discussions interminables sur l'économie du pays m'ennuie my Lord, ne trouvez-vous pas cela inintéressant vu notre situation quelque peu...définitive ? » Demandais-je alors que nous marchions d'un pas tranquille sur le pont des premières classes « C'est vrai en quoi cela nous concerne-t-il maintenant je ne pense pas que nous puissions revenir un jour à notre vie d'avant ce qui est... fort regrettable. »
Je baisse la tête légèrement observant l'ourlet de ma robe. En effet ma vie me manquait parfois tout aurait été tellement plus simple et pour ne rien cacher le fait de ne jamais pouvoir être mère me brise le coeur. Évidemment je n'en fais nullement part à personne, seule le docteur Crane est au courant mais c'est tout, car c'est un sujet très personnel et je ne sais pas si d'autre personne pourrait réellement comprendre la douleur qu'est la mienne lorsqu'on songe que des enfants sont avant tout, faits pour succéder à leur père dans l'industrie familiale le bonheur de la mère de pouvoir pouponné et généralement que secondaire.
Sujet: Re: Notre amour ressemble à la mort; il est inévitable mais pourtant rien que son évocation me fais fuir Dim 14 Oct - 15:53
James & Grace
Après quelques tergiversations sans importance aucune, ils purent enfin s'éloigner des deux messieurs. Le père et le frère de Grace étaient des gens charmants, James le savait. Mais il n'avait pas envie de discuter avec eux pour le moment, la compagnie de la jeune femme était de loin préférable. Enfin sur le pont, ils se mirent à déambuler. Comme le voulait la bienséance, Grace était agrippée à son bras et galamment, il la guidait le long de la rambarde, cherchant une manière élégante de lancer la conversation. « Si vous saviez comme les discussions interminables sur l'économie du pays m'ennuie my Lord, ne trouvez-vous pas cela inintéressant vu notre situation quelque peu...définitive ? » La question soulevait un débat fort intéressant et intérieurement, James lui fut reconnaissant d'avoir lancé la discussion. « C'est vrai en quoi cela nous concerne-t-il maintenant je ne pense pas que nous puissions revenir un jour à notre vie d'avant ce qui est... fort regrettable. »
Délicatement, d'une tendre pression sur le bras de sa compagne, James fit comprendre qu'il partageait un peu son désarroi. Il laissa un silence planer quelques temps, pour laisser passer l'émotion, avant de déclarer d'une voix douce « Les hommes sont ce qu'ils sont, vous savez. Si vous leur retirez les quelques plaisirs qui font leur quotidien, ils deviendront vite fous. Je comprends votre père, quelque part. En parler, agir comme si c'était toujours possible, ça lui donne de quoi accepter l'éternité qui s'offre à lui. " Après tout, c'était là l'enfer que chacun devait vivre. Comment occuper ces journées sans fin qui se reproduisaient inlassablement, sans espoir de fin ? Il courrait après Grace, qui semblait prise ailleurs. Une fois qu'il l'aurait, que ferait-il ? Vivre d'amour et d'eau fraîche ne sont que des rêves illusoires d'enfant trop gâté. Il se lasserait, il le savait déjà.
« C'est un réflexe humain, de nier l'évidence pour se rassurer avec des choses toutes simples, élémentaires. De son point de vue, il est plus acceptable de faire comme si nous allons accoster un jour. » James comprenait mieux que personne. Il avait envie de mourir pour de bon, en réalisant tous les matins qu'il ne reverrait plus jamais New York, ses rues bondées et trop vivantes, ses bars enfumés, ses lumières attirantes. Le bruit des voitures, le brouhaha des gens, la grandeur des buildings. Il était passionnément amoureux de cette ville, plus profonde qu'une femme, toute aussi compliquée, capricieuse. « Dans notre monde, les regrets sont inutiles et douloureux. Mieux vaut nier l'inévitable et faire comme si tout allait bien. Si ça permet à certains de mieux vivre ... Nul ne peut les blâmer. » Doucement, il esquissa un sourire presque affectueux à l'adresse de Grace avant de l’entraîner vers un des bains de soleil qui bordait le côté intérieur du pont. Il l'aida à s'allonger sur l'un d'entre eux avant de s'asseoir sur le bord d'un transat voisin, silencieux et songeur.
« Vous en avez, des regrets ? » Pour sa part, il refusait d'y penser. Il se connaissait assez pour savoir qu'il y penserait trop, s'il se trouvait des regrets. Des remords. Il préférait faire l'impasse dessus. Mais peut-être que la jeune femme avait quelque chose sur la conscience.