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 Je suis un artiste et mon œuvre c’est moi. [pv Phil]

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MessageSujet: Je suis un artiste et mon œuvre c’est moi. [pv Phil]   Je suis un artiste et mon œuvre c’est moi. [pv Phil] EmptyVen 27 Juil - 2:06



Ne bouge pas! Je pointai un doigt menaçant en direction de mon mini modèle et recommençais à dessiner son portrait. Un gémissement se fit entendre aussitôt après.Mais mon nez me gratte, j'ai un loup dedans! Le dit modèle était déjà en train de bouger dans tout les sens, je soupirai sans quitter mon oeuvre des yeux, le fusain à la main j'étais tellement concentrée qu'une vilaine ride du lion se dessinait sur mon visage. Qu'est ce que j'ai dis? La petite amplifia la fréquence de ses mouvements. Dis est ce que tu pourrais mettre ma poupée sur le dessin? Hein dis? Je levai les yeux au ciel en lâchant mon fusain et me frottant les main avec les pans de ma jupe pour ôter le noir qu'il y avait sur mes mains. Oui si tu veux... J'ai terminé pour toi! De toute façon, ça ne sert à rien! Tu es impossible!

Je fis un immense sourire en direction de la petite fripouille qui se tortillait assise sur le banc de la salle commune de notre classe. Les rares enfants qui étaient encore à bord étaient tout bonnement impossibles! Il était devenu bien compliqué de les occuper, mais je le faisais avec plaisir comme toujours. Une fois mon carnet de croquis rangeait et un bisou sur la joue de la gamine, j'étais déjà partis en direction de ma cabine, enfin de mon dortoir. Je déposai le tout sur mon lit et sortis aussitôt, je détestai rester enfermée. J'avais donc décidé de sortir prendre l'air quand Billy me sauta dessus sans aucune douceur pour passer une main sur mes yeux.C'est qui? Je soupirai comme une mère dont le gosse faisait une bêtise. C'est un crétin qui n'a rien à faire de sa vie? Il retira sa main aussitôt et passant une main sur mes épaules se mit à marcher à côté de moi. T'es pas drôle mon hirondelle! J'éclatai de rire et lui aussi. Nous montions rapidement en direction du pont supérieur, histoire de voir autre chose que notre Irlande natale et les pays de l'Est d'en bas. Nous étions en train de nous promener sur la promenade réservée aux premières classes, nous amusant à les choquer. Rien n'était plus facile, nous nous faisions passer pour un jeune couple et nous nous tripotions sous les yeux de ces pauvres gens. Lassée par tout cela je souhaitai rentrer et retrouver Georgie pour parler avec elle. Un membre de l'équipage fit son apparition et semblait se diriger dans notre direction d'un air mécontent. Il n'en fallut pas plus pour que nous nous mettions à rire et que nous courrions dans la direction opposée. Le premier qui arrive à notre salle commune! s'écria Billy, je me mis à rire et j’accélérai la cadence.

Bousculant des gens au passage, j'ai même failli me prendre un poteau en regardant derrière moi. On finit par arriver devant un ascenseur. Je m'engouffrai dedans à la vitesse de l'éclair. L'opérateur voulut m'en empêcher mais Billy l'attrapa et le sortit de la cabine, je fermai les grilles sans trop faire attention à ce que cela provoquerait. C'était un jeu pour nous, ça nous aidait à éviter l'ennui et l'adrénaline nous submergeait, même si c'était différent, nous étions mort maintenant. A vrai dire, je réalisais quelques secondes après que j'étais dans cet horrible ascenseur terrifiant et si petit et que je n'y étais pas seule, quand je me retournai, il y avait quelqu'un d'autre. Vous?? L'homme qui me faisait face, je l'avais déjà vu dans ce même ascenseur, celui où nous étions resté coincés pendant presque une heure à cause d'une petite panne. J'avais totalement paniqué à ce moment là et j'étais devenue insupportable, il devait d'ores et déjà maudire le hasard de notre nouvelle rencontre, mais ça c'était du passé. Enfin ça aurait pu très bien se passer jusqu'à ce que je reprenne mon souffle et je décidais de stopper la machine afin de sortir, mais au lieu de cela je le fis monter. Réalisant mon erreur je fis une tête horrifiée, nous étions en route, alors j'ai appuyé sur tout les boutons possibles et inimaginables. L'ascenseur s'arrêta en nous secouant un peu, je me tenais à la grille paniquée regardant en bas, d'où l'on pouvait me voir. Billy était en train de se disputer avec le jeune homme charger de prendre en charge la machine. Je me retournai vers le jeune homme en secouant la tête d'un air paniqué. Bon Dieu! Je me sens un peu mal de vous infliger ça! Je sais pas ce qu'il m'a pris Une fois je suis allée au Cirque avec mon frére, pas Owen parce qu"il jouait jamais avec moi, mais Dean et on a vu une fille marchait sur une corde du haut du chapiteau. Le truc complètement cinglé quoi! Elle est tombée! Vous vous rendez compte? Genre comment les gens peuvent ils monter dans des machines qui les hissent en l'air et qui peuvent les propulser en l'air ou les faire s'écraser! Vous trouvez pas qu'il fait chaud? Mon Dieu je me sens mal!
Je tentais de me refroidir en agitant ma main tel un éventail mais rien n'y faisait, je me sentais rougir et transpirer. Décidément, la suite promettait d'être tout à fait intéressante, n'y a t il pas un dicton qui dit, jamais deux sans trois? Je sentais qu'il allait me porter chance celui là. J'étais totalement paniquée, je finis par m'adosser contre un mur, comme pour l'empêcher de nous écraser.
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MessageSujet: Re: Je suis un artiste et mon œuvre c’est moi. [pv Phil]   Je suis un artiste et mon œuvre c’est moi. [pv Phil] EmptyDim 12 Aoû - 17:01

Sans vraiment d'explications, je me sentais incroyablement seul. Bien que les gens passaient dans les longs couloirs où j'errais, je n'arrivais pas à les décerner. C'était comme s'ils faisaient parti d'une autre dimension et que je ne pouvais communiquer avec eux. Cela me prenait de temps à autre et je déduisais que c'était le sentiment de solitude profonde qui me faisait éprouver une chose pareille. Mais dans le fond, c'était sans doute moi qui n'avait pas ma place. J'essayais de donner des réponses aux nombreuses questions que je m'infligeais mais je n'arrivais pas à trouver. Tout était trop... surnaturel pour moi. C'était comme dans ces rêves que l'on faisait, ceux des plus étranges ou rien n'avait de sens. Sauf que là, c'en était pas un, du moins, c'est ce qui me semblait.

J'avais reconnu quelques personnes mais j'avais eu du mal à croire que tout ceci était vrai. Les gens me semblaient différent. Et si on ne venait pas à moi pour m'adresser la parole, il était inutile d'espérer que j'en fasse autant pour les autres. C'était froid comme sentiment et je ne me sentais pas à ma place. Je me demandais parfois si nous arriverons bien un moment donné en Amérique. J'avais tellement eu envie de connaitre le nouveau continent... pourtant, je savais qu'une partie de moi n'était pas totalement éteinte. Je l'avais vérifié.
J'étais assis sur un des banc qui se trouvait au détour de deux couloirs. J'observai les gens passer et écouter quelques conversations que j'oubliai aussitôt qu'une autre entrait dans mes oreilles. Savoir ce que les gens se disaient n'était pas de la curiosité pour ma part, mais plutôt une façon de m'occuper. Au fond, je me moquai bien de leurs histoires, qu'elles soient bonnes ou mauvaises et m’incruster dans leur vie était loin d'être le but que je me fixai.
Alors vint le moment où je m'appuyai contre le mur derrière et que je levai la tête en soupirant. Tout était comme avant sauf que rien n'était comme avant. Dur à comprendre, je concevais bien. J'étais moi même perdu, en me demandant ce qu'il se passait du côté de ma famille, de mes proches, de la ville dans laquelle j'ai grandi. Je savais que je n'allais jamais revoir personne mais je n'arrivais pas à me rendre triste. C'était une chose qui était arrivée, voilà tout.

Je me redressai convenablement et me mit en position debout. Je voulais bouger. Aller où, je ne savais pas mais je voulais changer d'endroit. Un jour ou l'autre, il allait falloir que je me mette à discuter avec quelqu'un si je ne vouais pas sombrer pour de bon. Avec des gens avec qui parler, même des choses les plus futiles qu'il soit. D'ailleurs, je ne savais pas vraiment où je me trouvai, ou plutôt, je m'en rappelais plus. Je décidai alors de prendre un des passages au hasard et je finis par atteindre l’ascenseur. Je m'y glissai avant qu'il ne se referme et la porte se referma derrière moi.
"Vous??"
Je tournai la tête pour savoir qui venait de parler, car il semblerait bien que la voix féminine qui venait de se faire entendre s’adressait à moi. Une fille au long cheveux noir se tenait devant moi et en la regardant bien, il me semblait qu'elle n'était pas si inconnue que cela. Je haussai les sourcils et fit un grand sourire alors que mon visage se mit à s'animer. J'ouvris de quelques centimètres les bras et haussai les épaules : "Moi!"
Je me rappelai que nous avions déjà été confronté à une situation de ce genre. Elle et moi dans ce même ascenseur et elle qui paniquait. Claustrophobe? En tout cas, il avait fallu que je trouve les mots pour l'apaiser car la pane l'avait un peu secouée.
Je détournai les yeux vers les autres personnes qui étaient dans l’ascenseur avec nous et l'un d'eux semblait être en colère contre l'autre. "Bon Dieu! Je me sens un peu mal de vous infliger ça!" dit alors la jeune femme aux cheveux couleur ébène. "Je sais pas ce qu'il m'a pris Une fois je suis allée au Cirque avec mon frére, pas Owen parce qu"il jouait jamais avec moi, mais Dean et on a vu une fille marchait sur une corde du haut du chapiteau. Le truc complètement cinglé quoi! Elle est tombée! Vous vous rendez compte? Genre comment les gens peuvent ils monter dans des machines qui les hissent en l'air et qui peuvent les propulser en l'air ou les faire s'écraser! Vous trouvez pas qu'il fait chaud? Mon Dieu je me sens mal!" Je n'avais pas totalement saisi toutes ses paroles parce qu'elle parlait vite et que ma mémoire avait chassé la moitié de ce qu'elle m'avait dit. Je finis par hausser à nouveau les sourcils d'un air surpris avant d'échapper un doux rire assez silencieux. "Vous êtes en train de me parler d'un cirque?" lui demandai-je l'air presque ahuri. "Allons, ce n'est qu'une machine dans un bateau, tout ira bien."
Et puis surtout, nous étions déjà morts.
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Je suis un artiste et mon œuvre c’est moi. [pv Phil]

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