Sujet: You and sunrise will never fall under ~ Thomas S. Mar 15 Avr - 16:00
Thomas & Lisbeth ❧You and sunrise will never fall under.
La mort sur le Titanic s’était avérée être une nouvelle aventure pour la jeune Lisbeth, qui en était déjà friande de son vivant – d’aventures, bien-sûr. Un peu fouineuse sur les bords, elle occupait son début d’éternité en menant de piètres enquêtes sur le bateau et tout ce qui le concernait. Piètres car elle n’était pas des plus douées ni même des plus discrètes. Mais ce n’était pas important, parce qu’elle s’amusait beaucoup. Et puis… Elle avait tout de même réussit à découvrir deux ou trois choses fortement intéressantes – du moins à ses yeux – et les consignait soigneusement dans un petit journal de bord qui ne la quittait jamais. Et le Titanic recelait divers misères plus passionnants les uns que les autres aux yeux de la jeune écossaise. Peut-être que cela était dû au fait qu’elle était resté – au fond d’elle-même – une enfant à la curiosité insatiable ? Nul ne sait et surtout pas la concernée, qui n’était pas du genre à se poser toutes ses questions.
Tout ce qui comptait, à ses yeux, c’était de s’amuser et de profiter de sa mort au lieu de se lamenter. Elle n’avait de toutes façons pas le choix et était bel et bien bloquée sur ce paquebot maudit alors... Autant adoucir la chose du mieux qu’elle le pouvait… Elle essayait aussi d’adoucir le sort de ses amis dont certains n’arrivaient pas à se faire à l’idée d’une vie après la mort sur le Titanic. Comme si celui-ci n’avait jamais coulé mais que le voyage devait durer… Pour toujours. Du moins, c’est ce que tout le monde pensait, qu’ils étaient bloqués ici pour l’éternité. Mais qui sait, peut-être qu’un jour cela prendrait fin ? Brutalement. Raison de plus pour profiter maintenant sans tergiverser plus longtemps. Et puis, il faut dire que le Titanic était un navire vraiment somptueux et maintenant que la mort avait permis aux barrières des classes de s’écrouler… Pourquoi diable la jeune fille voudrait sortir de cette situation ? Il faut dire que cela lui plaisait tout particulièrement, de ne pas être tout à fait morte…
Autre chose lui plaisait tout particulièrement sur le navire fantôme… Thomas il s’appelait, d’après Aurore. Un garçon charmant qu’il lui arrivait de suivre à travers le bateau. Au départ, cela n’avait été qu’un jeu, pour satisfaire la curiosité de la jeune fille mais très vite… Eh bien très vite elle s’était mise à ressentir un intérêt tout singulier pour le jeune homme. Elle avait fini par en parler à Aurore, qui avait bien remarqué que la brunette cachait quelque chose. Et celle-ci lui avoua tout : sa jalousie naissante, son intérêt pour le deuxième classe… Elle avait été rassurée par son amie, qui lui avait promis d’enquêter auprès de Thomas… Pour se changer les idées après tout cela, Lisbeth avait décidé de faire un tour dans les endroits les moins fréquentés du Titanic et c’est comme cela qu’elle s’était retrouvée… Eh bien dans les cales du paquebot… L’idée brillante, en somme.
Le lieu était très mal éclairé et justement, la bougie de la demoiselle venait de s’éteindre à l’instant. En faisant violemment volte-face dans le noir presque total, sa jambe heurta une caisse et elle trébucha. Sauf qu’elle n’atterrit pas sur le sol, comme elle s’y attendait… Non. Des bras venaient de la rattraper de justesse. Elle leva les yeux vers le visage qui se trouvait devant elle et dans la pénombre, elle fut capable de le reconnaitre. Son cœur manqua un battement et elle ouvrit la bouche pour parler sans parvenir à articuler un seul mot.
Sujet: Re: You and sunrise will never fall under ~ Thomas S. Ven 18 Avr - 16:00
La vie était un long fleuve tranquille... un peu trop, peut être. Peut être ma solitude rendait les choses encore plus ennuyantes qu'elles ne l'étaient déjà. Passant mon temps à vagabonder dans le bateau, je m'occupais en observant les gens et en jouant avec moi même sur des énigmes à inventer. Comme je ne parlais peu aux gens je voyais le temps passer plus lentement. Lorsque je n'avais vraiment rien à faire, je restais sur le pont supérieur à observer l'horizon sans penser à rien. Mais les moments que je préférais, c'étaient ceux auxquels je vouais pour la récolte d'information. A présent que nous étions mort, cela n'avait plus d'intérêt. Je ne me faisais plus payer pour aller chercher quoique ce soit chez quelqu'un. Mais c'était un véritable passe temps! Si l'éternité était devant nous, il fallait bien trouver quelque chose à faire durant ce temps là. Le temps.... qu'est ce qu'était le temps à présent? Lorsque vous avez la "mort" à jamais, la perception du temps était très différente. La sensation et la peur de vieillir avait disparue et nos habitudes changeaient. Je trouvais tout cela tellement étrange que je n'avais pas encore réalisé ce qu'il se passait, bien que cela faisait un moment déjà que j'avais trouvé la mort.
Et ce jour ci, je me promenais en cherchant comment j'allais pouvoir passer ma journée. Être mort ainsi était parfois pire que l'enfer. Je commençai à ne plus en pouvoir de cet endroit. C'était comme revivre le même jour à chaque fois et je n'aimais pas la routine. Je rêvais d'aventure et de vie... Et là, assis par terre dans un couloir, j'étais en train de me demander quelle aurait pu être la vie en Amérique si vous avions débarqués à bon port, ma sœur et moi. Je ne pouvais même pas me l'imaginer parce que je ne l'avais jamais vue. On m'avait seulement dit que c'était un endroit plein de ressources avec une autre civilisation bien que majoritairement immigrée. J'avais lu des histoires se passant là bas et je n'avais que ma propre imagination pour essayer de savoir à quoi cela pourrait ressembler réellement.
J'aurais pu rester là longtemps, à rêvasser comme un idiot, si quelque chose d'autre n'avait pas attiré mon attention. Une silhouette familière venait de traverser le couloir perpendiculaire à celui où j'étais et je m'étais levé pour pouvoir observer. Au loin, je "l’aperçu". Elle. Lisbeth Finlay, troisième classe, vingt-trois ans âge de mort. Si j'étais si bien renseigné à son sujet, c'était parce que je m'étais démené pour avoir des informations sur elle. Et particulièrement elle et je ne saurais dire pourquoi. Mon instinct m'avait poussé à me préoccuper d'elle et bien qu'en troisième classe, elle était particulièrement jolie. Toutefois, je ne lui avais jamais vraiment adressé la parole et ce n'était pas plus mal ainsi. Je me plu à la suivre afin de savoir jusqu'où elle comptait aller. Nous en vînmes à descendre jusqu'aux cales, chose qui m'intrigua encore plus qu'à l'habitude. Je ne pus savoir beaucoup quant à ce qu'elle était en train de faire, car les environs n'étaient pas vraiment visible. C'était un endroit plongé dans l'obscurité avec de très faibles sources de lumière. Je vis sa silhouette avancer et j’espérais rester discret. Cela aurait pu durer le temps qu'il aurait fallu, si elle n'avait pas rencontré le chemin, d'une caisse qui la fit basculer. Ni une, ni deux, je parvins à arriver à temps afin qu'elle n'évite une mauvaise chute.
"Tout va bien mademoiselle Findlay?"
La panique de l'instant m'avait trahi mais la façon dont elle me regardait me faisait froid dans le dos. J'aurais presque cru qu'elle ait aperçu un fantôme...
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Sujet: Re: You and sunrise will never fall under ~ Thomas S. Lun 28 Avr - 13:25
Thomas & Lisbeth ❧You and sunrise will never fall under.
Mais… Que faisait-il là, face à elle, dans un endroit du bateau aussi reculé que les cales ? Cela pouvait-il être un simple hasard ? Quoi qu’il en soit – hasard ou non – la jeune fille n’allait pas s’en plaindre. Et cela pour deux grandes raisons : la première était qu’il lui avait évité une très mauvaise chute et que rien qu’à l’idée qu’elle aurait pu tomber sur ce sol sale où marchaient les rats, elle frissonna. La seconde raison était – bien évidemment – qu’il s’agissait de lui. Elle n’aurait jamais osé espérer mieux. Bon, il est clair que les cales n’était pas le lieu le plus agréable de Titanic mais voilà qu’elle avait enfin l’occasion de parler avec cet homme qui l’intriguait depuis quelques temps déjà. Qui l’intéressait, plutôt, soyons honnête. La pénombre ambiante ne l’inquiétait plus et elle avait récupéré ses facultés respiratoire – Dieu soit loué ! Elle réussit même à faire semblant de ne pas être étonnée lorsqu’il l’appela par son nom. Mais au fond d’elle, c’était la fête aux questions. Comment était-il possible qu’il sache son nom alors que jamais – au grand regret de la jeune fille – ils ne s’étaient parlé ? Etait-il possible qu’il se soit intéressé à elle au point de vouloir apprendre son nom ? Elle n’avait jamais pensé que cet homme puise s’intéresser à quelqu’un. Il semblait… Si froid, si distant… Plus froid encore que la mort elle-même. Et puis… Elle était une troisième classe. Autant dire une paria pour les deux classes supérieures, dans la vie. Peut-être que la mort avait réellement réussi à changer cela ? Quoi qu’il en soit, il fallait se montrer digne. Elle se redressa – aidée par l’appui que lui assurait Thomas – et grimaça à peine en sentant une vive douleur dans la jambe qui avait heurté la caisse. Comment pouvait-on être mort et ressentir encore ce genre de chose ? La douleur mais aussi d’autres sentiments plus flous, qu’elle ressentait lorsqu’elle regardait le Seconde Classe ? Ah… La mort et ses mystères ! Le Titanic et ses mystères, aussi. Après s’être redressée, elle défroissa légèrement sa robe en passant sa main dessus et inclina un peu la tête vers Thomas.
« Tout va bien, monsieur. Grâce à vous, je vous en suis immensément reconnaissante. Merci également de vous en préoccuper. »
Elle fit une légère révérence puis planta son regard dans celui du jeune homme. Et maintenant ? Que pouvait-elle bien trouver à lui dire ? Cela faisait quoi ? Des mois peut-être qu’elle rêvait de pouvoir lui parler, et voilà qu’aujourd’hui qu’elle en avait l’occasion, aucune pensée intelligente ne semblait vouloir traverser son esprit. Elle avait pris grand soin à ne pas lui faire savoir qu’elle aussi connaissait son nom. Par fierté ? Peut-être. Mais si elle ne parvenait pas très vite à engager la conversation, toute la fierté du monde ne lui servirait plus à rien. Mais que Diable pouvait-elle donc lui dire ? Pour l’heure, elle ne pouvait que le regarder en silence. Il était quand même terriblement beau garçon… Et elle avait le pressentiment que son esprit, sa conversation, étaient tout aussi passionnants que son apparence extérieure. Elle s’ordonna d’être courageuse, d’ouvrir la bouche et de formuler une question correcte et intelligente. Jamais elle n’aurait pensé pouvoir se retrouver muette devant lui ! Elle qui était si loquace en temps normal, voilà qu’elle avait le sifflet coupé…
« Je… Balbutie-t-elle avant de prendre une profonde inspiration et de sourire à Thomas. Vous venez souvent faire une balade par ici ? Il y a… Un trésor caché ? »
Sa voix est douce et son sourire toujours au bord de ses lèvres. Elle n’a pas trouvé grand-chose à lui dire mais… Au moins, sa curiosité sera-t-elle peut-être satisfaite. Sauf si Thomas décide de lui mentir, ce qui est une option à prendre en compte. Ce qui est l’option principale, en fait. Pourquoi le jeune homme dirait-il la vérité – quelle qu’elle soit – à une parfaite inconnue ? Enfin, parfaite inconnue… Il connaissait son nom, tout de même ! De plus, il lui faudrait à son tour trouver une excuse à sa présence ici, si jamais il décidait de lui retourner la question… Elle ne pouvait pas lui dire qu’elle était venue par ici pour se changer les idées. Idées chargées de… Eh bien de lui… Bon, elle pourrait toujours mettre cela sur le compte de son insatiable curiosité. Qui, très souvent, l’entrainait dans des situations délicates comme celle-ci. Même si cette situation délicate-là lui allait très bien. Il fallait juste… Que la conversation s’engage. Après quoi, ils pourraient peut-être devenir amis. Amis, oui… Juste amis. Enfin, elle verrait bien. Pour le moment, elle tordait un petit bout de sa robe entre ses doigts, attendant que Thomas prenne la parole à son tour. S’il la prenait. Elle espérait tellement qu’une conversation s’engage entre eux…