You never cared what you did at all | Nathanael & Athénaïs
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Sujet: You never cared what you did at all | Nathanael & Athénaïs Dim 5 Fév - 23:06
La jeune femme regardait au loin, les yeux perdus dans l'océan qui s'étalait à perte de vue. C'était donc ça la mort ? Rester bloqué dans cette frustration éternelle ? Sans espoir d'évolution... Ne jamais avoir d'enfants, ni petits enfants. Ne jamais voir sa peau se flétrir, ses cheveux blanchir. La vieillesse avait quelque chose de poétique qu'Athénaïs ne connaitrait jamais. De nombreuses femmes auraient aimés garder 22 ans éternellement et Anya aussi y avait certes pensé mais cet état s'était révélé ressembler plus à une malédiction qu'une bénédiction. Tant et si bien, qu'Anya pensait qu'elle finirait par devenir folle sur ce navire. Certes la présence d'Edmund soulageait parfois son quotidien, la présence de la personne qu'on aime était rassurante, mais cette présence devenait oppressante. Athénaïs savait qu'elle allait finir par replonger dans l'alcool, elle le sentait du plus profond de ses entrailles : son esprit demandait à être soulagé de ses peines. Mais un simple verre d'alcool ferait ressortir le monstre qui sommeillait en elle. La farouche Anya ressortirait encore plus brutal que jamais. Athéna se faisait peur, se craignait, elle avait déjà été violente envers son mari, elle avait vu les marques sur son visage et ne pouvait se résoudre à recommencer. Mais pourtant l'appel de l'alcool était si fort...
Athénaïs tapota ses doigts sur la rambarde, le visage tourné vers un rayon de soleil elle ferma les yeux tentant de sentir au maximum la chaleur sur chaque parcelle de sa peau. Oublier, voilà ce qu'elle voulait. Elle finit par se remettre à marcher au bout de quelques minutes. Elle croisa quelques premières classes qu'elle salua par simple politesse, et tomba sur un homme qu'elle n'était pas ravi de voir : autant se jeter par dessus bord que ça serait moins pénible. Nathanael était là, un petit sourire narquois aux lèvres s'affichant lorsqu'il vit la jeune femme. Cette dernière ne pût s'empêcher d'engager la conversation, trop heureuse de trouver un moyen d'oublier ses idées sombres par un moyen autre que dans un verre d'alcool. "Eh bien Nathanael je commençais à m'inquiéter de ne pas vous voir, j'étais tenté de croire que vous étiez mort pour de bon." Athénaïs esquissa un sourire narquois et posa une main sur la rambarde "Et si un homme tel que vous avait pu rejoindre les cieux alors tout le monde aurait enfin trouvé la paix." Nathanael était connu pour son côté méprisant, c'était un homme spécial qui pouvait passer pour antipathique même mais Athénaïs trouvait en lui quelque chose d'intéressant, une sorte d'envie. L'envie qu'il la désire. La trouve intéressante, voir même spéciale. Pitoyable n'est ce pas ? Athénaïs se trouvait presque honteuse de penser ainsi, son mariage devait aller bien mal pour qu'elle ose songer de cette manière à Nathanael.
Dernière édition par Athénaïs B. McCanaugh le Mar 14 Fév - 23:26, édité 1 fois
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Sujet: Re: You never cared what you did at all | Nathanael & Athénaïs Mer 8 Fév - 0:57
You never cared what you did at all.
Mon péché, mon obsession, désir fou qui me tourmente, qui me tourne en dérision, qui me déchire et me hante...
« Qu’en penses-tu chéri ? » Cette discussion n’est qu’un ramassis d’idioties et d’inutilités ? Non, mauvaise réponse. Oh Amour, ne me regarde pas comme ça, tu sais très bien que je n’ai même pas pris la peine de d’écouter. C’est pour cela que je te regarde avec ce grand sourire hypocrite que dix années de mariage ont fini par te faire comprendre (il était temps), c’est pour cela que je ne te réponds pas, c’est pour cela que ma main serre un peu plus la tienne, comme si elle voulait mettre fin à cette discussion sordide. Ne fais pas la tête mon cœur, il n’y a rien de plus ennuyeux qu’une femme qui fait la tête. Va-t’en, oui, va-t’en ! Va t’occuper des enfants, de tes amis, va boire le thé, parler, pleurer, qu’en sais-je ? Mais cesse de me regarder ainsi, et laisse-moi tranquille. La paix ! Oui, la paix, la paix éternelle !
Nathanael Oliver regarda la silhouette fine de sa femme disparaître, sans que son sourire poli et charmant ne l’ait quitté un instant. Enfin seul ! Enfin libéré d’elle ! C’était à ne pas y croire. Qu’avait-il fait au bon dieu pour mériter cela ? La damnation éternelle, passe encore. L’ennui, châtiment juste. Mais avec elle ! Non ! Non pas avec elle ! Passer l’éternité avec Aurore ? Horreur ! C’était déjà bien trop d’avoir juré de rester avec elle jusqu’à ce que la mort les sépare, cela aurait pu finir après ! Mais non, il fallait qu’ils soient deux jusqu’à la fin, et même au-delà. Il l’aurait bien quitté, il lui aurait bien dit qu’à présent, chacun était veuf, qu’ils pouvaient s’oublier, que leur serment tenait jusqu’à ce qu’ils soient pris par la faucheuse, et que c’était ce qui était arrivé. Mais les crises de larmes qui seraient survenues, les cris, les esclandres, l’ennui, tout cela avait eu raison de sa volonté. Il était resté avec elle, il avait gardé son alliance et son visage faux, il avait acquiescé devant elle et grimacé dans son dos, il avait dit l’aimer sans y croire, il l’avait embrassé sans y penser. Après tout ce temps, il ne ressentait même plus la satisfaction de la savoir à son pouvoir. Non, le mot était le bon : ennui. Voilà tout ce que lui inspirait Mrs Oliver. Elle l’ennuyait. Elle l’agaçait, le contrariait, le dérangeait, le gênait, l’importunait, l’assommait, le désobligeait, l’excédait, le lassait. Bref, elle avait cette merveilleuse qualité de lui faire travailler son vocabulaire pour trouver des synonymes à ce sentiment insupportable qu’il ressentait quand elle était avec lui. Cela avait un côté louable après tout, elle faisait travailler son esprit et entrainait sa méchanceté.
Il détourna le regard quand la chevelure blonde de sa douce moitié ne fut plus qu’une tâche au loin sur le pont, une tache que l’on aurait pu gommer, faire disparaitre. Comme il l’aurait aimé ! Gommer Aurore de son existence, vivre comme s’il ne l’avait jamais vue, jamais épousée. Un rêve. Il s’appuya contre la rembarre et regarda l’océan infini qui s’offrait à lui. Il se sentit parcourir d’un frisson, et un instant se sentit bien faible, bien petit face à ce qui s’étendait devant lui, face à l’éternité qui lui était offerte, face à la mort. Il n’aimait pas ce sentiment, aussi très vite, il le chassa, et se tourna du côté du pont où plusieurs Premières Classes marchaient en se tenant le bras et en échangeant les nouveautés d’un bateau figé dans le temps et l’espace. Une bouffée de satisfaction le parcouru alors qu’il salua de son habituel sourire poli – et faux, tous ces idiots, tous ces assistés qui passèrent devant lui. Il y a toujours plus petit que soit. Ils l’étaient eux. Il n’avait plus qu’à les écraser, et la tâche était aisée. Il réprima un rire froid, et força son visage à rester doux et poli alors qu’il menaçait de se tordre dans une grimace de dégoût, un rictus mauvais qui aurait peut-être pu laisser transparaître ses désirs les plus sombres et les plus secrets.
Quelque chose de mauvais, de narquois vint pourtant transparaitre une seconde sur le coin de ses lèvres quand il vit une silhouette connue qui s’approchait. Dos à l’océan, il la regarda avancer vers lui avec ce sourire en coin, qui lentement s’étira sur ses lèvres, et il offrit à la femme qui le regardait enfin l’image de ses dents blanches, parfaitement alignées ; le sourire le plus doux et le plus faux dont il était capable fut sa seule réponse à la remarque. Charmante petite créature. Athénaïs McCanaugh. Mariée, blonde et délicieuse. Une de ces idiotes qu’il détestait, une de ses beautés qu’il désirait, une de ses folles qui refusaient. Mais venant d’elle, ce n’était qu’un demi-refus, un retard pris sur ce qu’il demandait. Car il le sentait, il y avait quelque chose. Elle ne voulait pas de lui, mais elle le voulait en son pouvoir ; ce qui n’était au fond pas très loin. Nathanael avait appris à être patient avec certaines femmes, et cela n’aurait pas été un calvaire avec celle-là si une de ses remarques cyniques ne lui avait un jour échappé en sa présence, et que la belle s’était faite son ennemie. Bah, on vaincra de la même façon. Un jeu d’enfant ! Il la laissa continuer, admira son visage malgré l’expression ironique qui s’y peignait, et remarqua que son corps déjà contredisait ses mots, car au lieu de le fuir comme la peste, elle s’appuyait sur la rambarde à côté de lui. Le banquier laissa un silence peser un moment entre eux, détaillant ce corps qu’il devinait exquis et qui appelait le sien, cherchant d’avance pour quand il l’aurait eue une façon de lui faire du mal. Il voulait la voir pleurer ! Oh oui, ce devait être un spectacle que de la voir plier et céder aux larmes. Malgré ses pensées, il était calme et charmant quand il se décida enfin à prendre la parole. « Certes, ce monde dont vous parlez ne vous verrez plus vous pavaner devant moi ma chère Mademoiselle McCanaugh, et il s’en porterait mieux. » Il prit le temps de détailler l’effet de ses paroles, et reprit, de la même façon. « Au reste, je ne vois pas pourquoi vous m’avez cru plus mort qu’avant, j’ai été aussi présent qu’à l’habitude, j’ai hanté ce bateau en bon fantôme que je suis, et cela avec beaucoup de zèle. C’est vous qui avez du disparaitre pour ne jamais être sur mon chemin. Ou bien me fuiriez-vous ? » Ces paroles étaient toutes prononcées avec bienveillance, comme si le diable eut voulu se cacher sous le miel qu’il répandait. Et pourtant, il ne voulait pas même lui cacher qui il était vraiment. Il savait qu’elle n’était pas dupe. Il lui adressa un nouveau sourire, celui d’un homme qui n’a pas peur, qui s’amuse, et jeta un coup d’œil à l’horizon. Puis, il laissa ses yeux revenir lentement, et se poser sur la promenade des autres classes. Il regarda les couples déambuler, apparemment heureux, et les envia un peu. « Feriez-vous quelques pas avec moi ? Nous nous insulterons à mi-voix et nous dévorerons des yeux, puisque même si vous refusez de l’avouer, vous en crevez d’envie, et moi je ne m’en cache pas. Acceptez, ce sera charmant ! Un bel exercice d’esprit. » En parlant, Oliver lui présenta son bras, et lui adressa un regard qui souriait plus encore que ses lèvres, certains que l’amour-propre et l’égoïsme de la jeune femme ne résisteraient pas à pareil compliments, même venus d’un adversaire.
Le miel du diable…
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Sujet: Re: You never cared what you did at all | Nathanael & Athénaïs Ven 17 Fév - 15:17
« Vous fuir ? Oh mon cher ne vous lancez pas trop de fleurs. Vous fuir serait synonyme de peur et cela signifierait que je vous porte plus d’intérêt que je ne le devrais. » Les paroles étaient dures mais le ton qu’avait emprunté Athénaïs était empli de douceur : une main de fer dans un gant de velours, des paroles presque chuchotées à son fidèle ennemi. Leur combat n’était pas physique, rien en eux n’exprimait la haine : du ton de leur voix, aux comportements de leurs corps, on aurait plutôt dit une sorte de parade pour conquérir l’autre qu’une véritable bataille comme le suggérait leurs paroles. Leur relation était donc bien un mystère pour les autres passagers qui se contentaient de les regarder avec une curiosité qui ne durait jamais bien longtemps, car très vite accaparé par la rencontre de connaissances, d’amis ou d’une chose bien plus sympathique à faire. Athénaïs lui souriait, elle avait fini par retrouver son calme que la vue de Nathanaël avait bien malmené. Elle n’était pourtant pas du genre à prêter grande attention aux gens qu’elle n’appréciait pas : Anya n’attaquait jamais oralement ou même physiquement, préférant à cela la douleur qu’infligeait l’indifférence à ses ennemis. Nathanael était donc une exception en soi. Le seul très certainement qui pouvait la faire réagir ainsi : faire ressortir l’impulsivité qu’elle gardait captive depuis son adolescence, depuis la mort de son beau-père. L’impulsivité était très certainement le plus grand défaut de la jeune femme mais également celui qu’elle tentait de maîtriser avec la plus grande patience : elle évitait les situations de conflits, ne provoquaient pas ses ennemies, …Tant d’efforts réduits à néant par la présence de Nathanael, il réveillait ses sombres réflexes rien que par la vue de son sourire narquois. Mais Nathanael en soit était un bel homme, un homme à qui elle aurait cédé facilement si elle n’avait pas été marié. Car le jeune homme était un véritable challenge. Et Athénaïs adorait ça. Elle le voulait à ses pieds, le voir la supplier. Mais Anya savait aussi que cela n’arriverait probablement jamais : tout comme elle il préférait posséder plutôt que d’être possédé. Comportement qu’elle comprenait mais elle ne renoncerait pas. Jamais. Un jour Nathanael ne verrait que par elle, c’était une promesse.
« Feriez-vous quelques pas avec moi ? Nous nous insulterons à mi-voix et nous dévorerons des yeux, puisque même si vous refusez de l’avouer, vous en crevez d’envie, et moi je ne m’en cache pas. Acceptez, ce sera charmant ! Un bel exercice d’esprit. » Athénaïs ne pût s’empêcher de sourire à ce qu’avait déclaré le jeune homme, mais s’en voulut de suite : elle préférait éviter de montrer sa faiblesse bien qu’au dire de Nathanael il l’avait déjà aperçue sans grand mal, néanmoins convenait-il mieux de sauver les apparences. Le jeune homme lui tendit le bras, qu’elle regarda d’abord avec surprise puis bien décidé à faire évoluer son emprise sur lui, elle finit par l’accepter. « Je crois que je ne peux refuser une demande aussi tentante. » Les deux jeunes gens enchaînèrent donc quelques pas sous les regards surpris des autres premières classes présentes. Les potins iraient bon train d’ici quelques temps mais Athénaïs n’en avait que faire : Edmund avait confiance en elle et marché n’était définitivement pas synonyme de tromper. « Alors votre femme vous a finalement donné un peu de temps pour vous ? Vous devriez la soigner plus, une femme qui puisse vous supportez est un véritable don du ciel » Athénaïs connaissait seulement de vue la femme qui partageait la vie de Nathanael, elle avait remarqué que leur relation n’était sûrement pas simple. D’un côté, elle jalousait la femme d’Oliver pour avoir pu partager des moments qui leur avait donné quelques enfants, de l’autre elle la plaignait d’être avec un homme qui n’en avait cure d’elle, car après tout le jeune homme était connu pour aimer toutes les femmes … sauf la sienne.
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Sujet: Re: You never cared what you did at all | Nathanael & Athénaïs Mar 13 Mar - 12:48
J'archive, penses à mettre ta fiche à jour Nate
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Sujet: Re: You never cared what you did at all | Nathanael & Athénaïs
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