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 It burns into your heart, the darkness that you fears [Mary & Natascha]

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MessageSujet: It burns into your heart, the darkness that you fears [Mary & Natascha]   It burns into your heart, the darkness that you fears [Mary & Natascha] EmptyLun 30 Déc - 19:43






Mary & Natascha
It burns into your heart, the darkness that you fears.

A l'intérieur, les murs se paraient de givre blanc. L'atmosphère était glacée ; et alors que Natascha circulait de couloir en couloir, passait dans les pièces vides et devant des surfaces grises et nues, une fine brume pâle se distinguait au rythme du souffle de la jeune femme. Dehors, il faisait noir, il n'y avait ni lune ni étoiles, et en regardant par la fenêtre sans rideaux, on ne distinguait même pas la toundra tant le noir était intense. Sans électricité, la seule source de lumière était la bougie que tenait Natascha, qui répandait une faible lueur jaunâtre et éclairait tant bien que mal la longue succession de couloirs. La brunette pressait le pas, le coeur battant. Elle n'entendait aucun bruit, ni chiens ni fusils, ni ordres aboyés, mais ils étaient là. Elle le savait, elle les sentait qui venaient, qui allaient la tuer. Ils approchaient. Ils allaient les massacrer, elle, son père et sa mère, Dimitri, Mikhaïl, Tatiana et la petite Olga, Sergueï et Nikolaï, Sofia, Raïssa. Ils allaient les descendre, ils venaient exprès pour ça. Elle devait se dépêcher, prévenir les siens, se cacher avec eux et prier, prier pour que personne ne les trouve. Prier pour que Dieu leur vienne en aide, pour que Dieu sauve la Russie. Courir, se cacher, prier. Et ne surtout pas mourir. Alors Natascha se hâtait, le plus silencieusement possible, pour leur échapper.

" - Vous prierez pour moi, tante Natascha ? Pour que j'aille au Paradis ?
- Parle moins fort, Olga, ils vont nous entendre."


Sa nièce n'était pas là, mais sa voix lui parvenait, résonnant contre les parois froides du couloir. Sans se retourner, sans diminuer la cadence de sa marche, Natascha tendait l'oreille.

" - Pourquoi ne voulez-vous pas prier pour moi, ma tante ?
- Je vais prier pour toi, Olga, mais attends que je sois rentrée, d'accord ? Non ferons un jeu, nous allons jouer à cache-cache. Tu te souviens, quand nous y avons joué à Saint-Pétersbourg, toutes les deux ? Au Palais d'Hiver, tu te souviens, Olga chérie ?
- C'était un rêve, tante Natascha. Nous ne sommes jamais allées au Palais d'Hiver. Tu n'as jamais joué avec moi. Mais je ne veux pas que tu joues, je veux juste que tu pries.
- Non, Olga, ce n'était pas un rêve. Tu ne t'en souviens peu-être pas, mais tu portais une très belle robe verte, comme l'herbe d'Angleterre.
- Je ne sais pas ce que c'est, le vert? Je ne sais plus."


Natascha se figea. Ce n'était plus la voix fluette de sa nièce, mais celle, douce et fatiguée, de sa mère. La jeune fille se retourna, éclaira le couloir de sa bougie mourante. Personne.

" - Où êtes-vous, Mère ? Où est Olga ?
- Elle prie, Natascha, et moi aussi, je prie. Que Dieu nous sauve et nous aide, que Dieu...
- Sauve et aide la Russie. Il faut que vous vous cachiez, Mère, vous et Olga et Père, et tout le monde. Cachez vous dans les caves, cachez vous quelque part. Et ne sortez pas. Ils arrivent, Mère, ils vont nous...
- Nous tuer ? Mais Natascha, nous sommes déjà morts, nous sommes déjà tous morts.
- Non ! Ne dites pas cela, par pitié, nous allons survivre. Nous avons une chance de survivre, Mère. Le Tsar nous sauvera, il est l'élu de Dieu, Dieu nous aidera comme Il aidera la Russie. Nous n'allons pas mourir, Mère, nous n'allons pas...
- Pauvre idiote."


Natascha tressaillit : jamais sa mère ne lui avait parlé ainsi. Elle tournait autour d'elle, mais ne distinguant rien d'autre que les murs, elle reprit sa course, tenant toujours sa pauvre bougie.

"Priez, ma tante, priez pour mon âme ! Priez pour que j'aille au Paradis, priez !"

La voix d'Olga envahissait l'espace, se répercutant dans le crâne de la jeune femme. Elle accéléra, puis ouvrit la première porte qu'elle voyait, ne sachant pas vraiment pourquoi, ni ou elle allait. C'était sa demeure, la demeure ou elle était née et ou elle avait grandi, mais elle avait l'impression de ne pas la connaître. D'un coup de pied, elle referma le panneau derrière elle.

A l'intérieur, il neigeait. Pourtant, le toit était bien là, les vitres fermées, et le froid n'était pas plus froid que dans le couloir. Mais la neige tombait drue, blanche, éclatante. Les flocons se posaient sur ses épaules, son visage, son cou, dans ses cheveux. Une brise soudaine souffla la bougie, qu'elle laissa tomber par terre sans le vouloir. En se penchant pour la ramasser - ils n'avaient presque plus de bougies, mieux valait les économiser - Natascha aperçut une petite silhouette dans la neige et s'en approcha.

"Vous voyez, ma tante ? Vous voyez, à présent, que je suis morte ?"

Natascha poussa un long cri et s'écroula sur le sol, alors que les flocons blancs virevoltaient autour d'elle en une danse effrénée. C'était Olga, ou plutôt c'était le corps d'Olga, aux traits paisibles, les yeux clos, la peau gelée, les lèvres bleues. Comme une poupée prise dans la glace, son sang répandu autour d'elle et à présent figé autour d'elle.

" - Olga... Ma princesse... Non... Ce n'est pas toi... Non... Tu ne peux pas être là, tu es malade... Tu es dans ton lit, Olga... Tu es dans ton lit, tu n'as pas pu sortir...
- Pourquoi n'avez-vous pas prié pour moi, tante Natascha ?
- Maman ne t'aurai jamais laissée sortir du lit... Tatiana n'aurait pas...
- Elle est morte, Maman. Et Grand-Mère aussi. Pourquoi ne voyez-vous pas, ma tante ?"


Ses larmes gelaient sur ses joues, et elle leva les yeux vers le plafond. Ce n'était plus de la neige, qui tombait, mais de la cendre. Les cendres de sa famille. Natascha baissa les yeux et regarda autour d'elle : Olga avait raison, elle les voyait à présent, les corps des siens. Là, sa mère, ici, son père. Ses belles soeurs, un peu plus loin. Ses deux neveux, juste à côté d'Olga. Derrière Sofia, elle distingua la chevelure rousse de sa suivante, Raïssa.

"Ils l'ont tuée aussi ?!" S'étrangla t'elle.

Et soudain, elle les entendit. Les bolcheviks, leurs chiens, leurs ordres hurlés. Leurs cris de révolte, leur soif de sang. Ils étaient là.

"Ils reviennent pour vous", susurra la voix d'Olga.

Gauchement, Natascha se redressa et se mit à courir, cherchant la porte par laquelle elle était entrée... Sans succès. La porte avait disparu, comme les murs, comme le toit. Elle était dehors, à présent. Et les silhouettes des révolutionnaires qui s'approchaient à une vitesse phénoménale. La jeune fille souleva ses jupes et s’efforça de courir, difficilement, à cause de la neige. Deux corps manquaient à l'appel : ceux de ses frères.

"Dimitri ! Mikhaïl ! Mikhaïl ! Au secours ! Dimitri !"


Elle tomba en avant, se trainant sur le sol avant de réussir péniblement à se relever pour reprendre sa course. Ses frères, elle devait trouver ses frères, ils allaient la protéger. Ensemble, ils seraient plus forts. Et quitte à mourir, elle préférait mourir dans les bras de ses frères.

"Dimitri ! Mikhaïl !"

A nouveau, elle s'écroula sur le sol, mais lorsqu'elle se redressa, le décor avait à nouveau changé. Ce n'était plus l'intérieur de sa demeure, ni les paysages de la toundra russe, mais les appartements qu'elle avait occupé à bord du Titanic, lors des quatre jours de traversée. Dans son souvenir, ils étaient plus meublés, mais elle ne prêta à ce détail qu'une attention passagère. Les bolcheviks étaient toujours là, derrière elle, prêts à la tuer. Et elle ignorait où étaient ses frères. Dans leurs propres appartements, bien sûr !

"Dimitri ! Mikhaïl !"

Elle traversa ses quartiers en courant, en ouvrit la porte à la volée, s'engagea dans le couloir sans interrompre sa course folle. Trouver ses frères, elle devait trouver ses frères.

" - Pourquoi n'avez-vous pas prié, ma tante ? Pourquoi n'avez-vous pas prié pour moi, comme vous l'avez promis ? Pourquoi n'avez vous pas prié ?
- Olga, sors de ma tête ! Sors !
- Vous auriez dû prier, tante Natascha, vous auriez dû prier pour moi.
- SORS ! MAINTENANT, SORS !
- Pourquoi n'avez-vous pas prié pour moi, ma tante ? Vous aviez promis de le faire, vous aviez promis de prier pour que j'aille au Paradis ! Pourquoi n'avez-vous pas prié pour moi, tante Natascha ?
- Olga, arrête ! Arrête, tu vas me rendre folle ! Dimitri, au secours ! Mikhaïl ! Au secours ! Ils vont me tuer, ils vont me tuer !"


Quelque chose heurta son front, et sous le choc, elle tomba à la renverse pour la troisième fois, distinguant vaguement le couloir des premières classes, à bord du Titanic. James pouvait peut-être l'aider ? Mais non, James était au Ciel, James était mort à bord, il ne pouvait pas être là. Ses frères, eux, avaient survécu au naufrage, pourquoi n'étaient ils pas avec elle ? Lorsqu'elle ouvrit la bouche pour les appeler, sa voix n'était plus qu'un murmure.

"Mikhaïl... Dimitri... Ils vont me tuer... Ils vont tous nous tuer... Ils sont là, derrière moi... Ils sont là... Ils sont là... Les bolcheviks..."

made by pandora.

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MessageSujet: Re: It burns into your heart, the darkness that you fears [Mary & Natascha]   It burns into your heart, the darkness that you fears [Mary & Natascha] EmptyDim 5 Jan - 19:08

It burns into your heart, the darkness that you fears
Mary & Natasha



Mary avait passé la soirée au salon de musique avec ses amis après le diner. Elle rigolait à une blague des uns et des autres, jouait aux jeux de sociétés dont les échecs et le jeu de Dames. Il y avait aussi des jeux de carte. N'étant pas très douée pour le poker, elle en profita pour apprendre. L'avantage quand on a toute l'éternité - ou presque - devant soi sans vieillir d'une ride (malgré toute l'horreur que ça inspire une fois qu'on s'est mis en tête que l'immortalité était tout sauf fabuleux) c'est qu'on peut, enfin, apprendre toutes les choses qu'on n'aurait pas eu ni le temps ni la patience d'apprendre. Dont, ici, le poker!


C'était Thomas, son futur mari bien aimé, qui était au piano. Elle rougi quand leurs regards se croisèrent avant de se concentrer sur ses cartes. Soudain, quelque chose tiqua en elle. Il manquait quelqu'un! Elle chercha quelque chose du regard et tomba sur la personne désirée.


"James! Où est Natasha?"


Son ami Lord dirigea son attention sur elle et dit: Elle était fatiguée et elle est restée à sa cabine ma chère

Elle soupira avant de diriger son attention vers une des horloges murales et lu l'heure. Trois heures du matin! Houlà! C'est bien la première fois qu'elle veille aussi tard. Elle n'avait jamais été une couche tard et quand elle a adopté Isabella après le naufrage, elle avait taché à l'emmener dormir assez tôt pour lui lire une histoire. Mais, ce soir, Alice était particulièrement fatiguée et elle en a profité pour proposer à sa maîtresse d'aller coucher la petite Bella et Mary, "libérée" de cette charge, avait accepté la proposition de rester plus tard.

Elle se leva et dit qu'elle était fatiguée. Elle allait se coucher. Elle quitta le salon et se dirigea, en réprimant un bâillement disgracieux, vers les ascenseurs où elle dit son étage à celui qui se chargeait de ces machines. Une fois arrivée à son étage, elle remercia le jeune homme et se dirigea vers ses appartements tout en élevant sa pince qui retenait son chignon dans sa chevelure rousse. Une fois dans ses appartements, elle balança ses chaussures à travers son salon et sa robe à dentelles rougeâtres qu'elle mit dans un sac à linges destinés à la blanchisserie du paquebot.

Une fois dévêtue, elle alla se laver avant d'aller mettre sa robe de nuit blanche en dentelles.


-----


Elle essaya de s'endormir mais aucuns moyens. Elle soupira avant de se relever, de prendre son peignoir en lin bleu avec des arabesques dorées et ses pantoufles blanches. Elle sorti de ses appartements dans l'optique d'aller prendre l'air sur le pont promenade espérant que son mal de tête naissant passerait mais, alors qu'elle allait sortir dehors, Mary entendu un cri à glacer le sang. Elle se tourna et cru entendre un bruit de course. Se demandant ce qu'il se passait et craignant que quelqu'un se fasse agresser, elle prit le couloir d'où elle entendu les sons.

Un bruit de chute se fit entendre. Elle se hâta et tourna dans le couloir où elle vit une forme par terre. En reprenant son souffle, elle repéra qu'il s'agissait de Natascha Ianoukovitch qui était dans une demie conscience. Elle se précipita vers elle et, une fois à sa hauteur, se mit à genoux. La jeune russe s'était blessée au front. Mary releva la tête et chercha des yeux ce qui avait bien pu faire cette plaie. Elle repéra un panneau de signalisation suspendu au plafond assez bas.
Elle retourna à Natascha - qui murmurait des paroles dans lesquelles en repéra deux noms masculins et le mot "bolcheviks", qu'est ce que ça pouvait être?, - et la secoua légèrement.


Natascha? Vous m'entendez? C'est moi Mary!

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MessageSujet: Re: It burns into your heart, the darkness that you fears [Mary & Natascha]   It burns into your heart, the darkness that you fears [Mary & Natascha] EmptyVen 10 Jan - 19:03


       
le Titanic ◈ Mary Abbot & Natascha Ianoukovitch
It burns into you heart
The darkness that you fears