Lavinia Sybil Hertford

20 - 26 ans ✘ Célibataire ✘ Lady ✘ Revenants (ex-première classe)

Pauvre Lavinia elle est bien la personne qui peut témoigner devant tous les Hommes que l’argent ne fait pas le bonheur. Ce ravissant bouton de rose naquit en 1892, dans une riche et noble famille anglaise, qui se composait déjà de trois autres enfants. Elle était la dernière, celle qui n’était arrivée que par accident, alors que ses ainés étaient beaucoup plus vieux qu’elle. Depuis sa naissance, elle fut une plaie pour ses parents, un souci de plus à gérer, toujours pâle, toujours malade, les géniteurs ne désiraient qu’une chose que la maladie ne l’emporte. Lavinia grandit seule, son frère et ses sœurs composaient déjà un groupe très soudé, auquel elle ne pouvait entrer. Elle fut donc très amie avec les servantes et sa gentille femme de chambre qui venait chaque soir lui embrasser le front, alors qu’elle ne le pouvait pas. D’ailleurs, sa tendre affection pour l’enfant, fit renvoyer cette mère d’adoption. Comme elle était fille de comte, elle savait qu’elle ne pouvait prétendre à aucuns héritages, ses parents se résolurent donc à confectionner une dot pour la marier au premier venu. Les ainés avaient tous fait des unions avantageuses et à l’âge de quinze ans, Lavinia se retrouva seule au manoir avec des parents trop étriqués par leur vie de noble. Tout n’était que fêtes, des visites à rendre, du thé à prendre et de la politesse. Lavinia détestait cette vie qu’elle supportait difficilement. Tout lui paraissait noir, elle se sentait comme un petit canari dans une cage dorée, qui ne servait que pour la décoration et l’amusement de quelques invités. Elle était là, mais dans un autre monde à la fois, elle écoutait les conversations, mais les alimentaient peu. Ses parents avaient toujours tout fait pour la rendre effacée et peu intéressante. De plus, elle tombait tellement malade, qu’on la voyait peu en dehors du manoir. Pour s’occuper, Lavinia lisait beaucoup, elle passait tout le temps dans les livres et rêvait un jour d’avoir une grande bibliothèque, ou pourquoi pas devenir libraire, comme son préféré à Londres. Mais ses rêves étaient trop légers pour la grande famille Hertford et Lavinia se résolue bien vite à rester toute sa vie malheureuse.
En avril 1912, ses parents prévirent un séjour aux Etats-Unis, pour découvrir leur petit-fils, en effet, sa sœur ainée venait d’accoucher. Lavinia devait venir, ses parents avaient dans l’idée que si elle rencontrait un américain, ils pourraient peut-être se débarrasser d’elle. Le 10 avril, ils embarquèrent à bord du Titanic. La jeune fille trouvait le navire magnifique et se sentit tout de suite à son aise à bord. Elle conversa avec de nombreuses personnes, ce qu’elle ne faisait jamais auparavant. Pour une fois, elle se sentit heureuse, mais le bonheur fut de courte durée, puisque le 14 avril le navire heurta un iceberg. Etant de première classe, toute la famille fut sauvée, mais Lavinia resta toujours choqué d’avoir vécu une nuit d’horreur et d’avoir vu tous ces gens mourir. Le séjour à New-York fut compliqué et bref, la jeune fille n’en pouvait plus, ses parents ne faisaient que se plaindre d’avoir perdu leurs effets personnels. Elle avait envie d’hurler, de crier, mais elle ne le pouvait, ses mots restaient en elle, tout comme son mal être. La vie continua dans la solitude, jusqu’à ce jour de décembre 1918 où la grippe espagnole s’installa dans leur région anglaise. Lavinia n’eut aucune chance et finit par mourir de cette épidémie.
A son réveil, la jeune fille se retrouva à bord du Titanic, en compagnie de tous les passagers et ceux qui étaient morts. Elle n’en revenait pas et ne comprenait pas cette situation. Complètement perdue, elle essaye de se construire à bord, mais cela lui est très difficile et elle craint de tomber encore dans la solitude.

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