Les fantômes du Titanic

Les fantômes du Titanic. Je me sentais que peu concerner sur tous ce qu’il se passait à bord du Titanic. J’étais bien, enfin jusqu’à présent … j’avais su trouver ma place à bord et c’était de loin l’endroit où j’avais été le mieux au niveau du confort. Parfois, il m’arrivait de regretter mes frères et sœurs. Il était dur de se dire que je ne les reverrais jamais, mais je m’étais faite une raison. J’avais encore mes rêves de grandeurs pleins la tête, je profitais de mes amis, et de rêver encore et encore. Je me surprenais à rêver d’amour, mais j’étais dure à cuire je devais effrayer les garçons par mon allure beaucoup trop violente, et fière de moi. Néanmoins, à force d’entendre des bruits dans le couloir, le temps qui déraille à ce qui parait, je n’avais rien vu d’anormal pour ma part, une séance de spiritisme, foutaise … Ce qui m’avait profondément marquée, c’était le concert alors ça … J’avais encore cette sensation vibrante, cette impression bizarre partout dans mon cœur. Cet événement avait suscité en moi des soupçons, et une certaine envie d’en savoir un peu plus sur tout ça. Un moyen aussi de me rapprocher de Georgiana, mon amie avec qui il y avait quelques temps tensions en ce moment, je savais qu’elle se pré-occupait beaucoup de son sort à bord du Titanic, et s’interrogeait énormément sur le Capitaine.  Ce fut pour cela que ce soir, j’avais décidé de partir à la chasse aux fantômes ! Je voyais en cela peut-être  un espoir de sauver mon amitié s’il s’avérait que je trouve quelque chose de concluant qui puisse intéresser celle que je considère comme ma sœur. J’avais commencé par me renseigner auprès de Lisbeth Findlay, une experte dans le domaine apparemment… elle m’avait dit que j’avais plus de chances de trouver Isobel, l’esprit du Titanic plutôt dans des lieux reculés. C’était là où elle devait se trouver si elle n’était pas en train de tourmenter des passagers. J’étais donc descendue dans les Cales vides du paquebot, un endroit lugubre m’enfin. D’un coup, j’entendais un bruit alors que pour le moment le silence était palpable. J’avais un chandelier à la main. Je me retournais subitement, et quelle ne fut pas ma surprise lorsque mes yeux tombèrent sur Charles… Il ne manquait plus que lui à ce joyeux spectacle, je l’avais déjà vue lors du Concert, cela faisait trop de rencontres en si peu de temps avec l’homme qui avait voulu me décrocher la lune.

«  Ah ! C’est vous, Charles ! Vous cherchez Mary-Ann ? Je doute qu’elle soit dans les Cales. » Un ton hautain, peu amicale. Je priais pour qu’il ne soit pas là pour la même raison que moi mais que pouvait-il faire dans les Cales… c’était bien ma vaine tiens ! J’aurais préféré, de loin, Georgiana. Le pire serait si Joseph ou encore Margareth venaient à nous rejoindre. Ce serait la cerise sur le gâteau mais en attendant, la cerise c’était Charles, et le bouquet final n’avait pas encore eut lieu. «  Vous aussi, vous vous adonnez à la chasse aux fantômes ? » Je haussais un sourcil, j’entendais un bruit beaucoup plus inquiétant que le précédent. Je me retournais subitement, elle était là. Je ne la voyais pas, mais je la sentais. J’eus des frissons, la chair de poule, Isobel n’était pas loin. Je sentis mon corps s’affolait, la petite exploratrice avait raison les cales étaient infestées de fantôme, ou du moins c’était le repaire d’Isobel.

Les fantômes du Titanic

Une rencontre pire que celle d’un fantôme, Charles. Un revenant. Pas n’importe lequel. Lui. Il faisait partie des nombreux hommes qui m’avaient trompés. Il faisait partie de ceux qui malgré eux m’avait traumatisée des hommes. Je soupirais de lassitude. Il ne manquait que lui ! Je ne savais pas très bien comment appréhender ce qu’il me disait.  Etait-ce une remarque méchante ? Blessante ? Ou tout autre ? Je scrutais cet homme, et je n’en tirais strictement rien. A peine arrivé qu’il m’agaçait déjà. Je ne relevais pas ce que je prenais comme une réflexion de mauvais gout, ce n’était pas moi qui avait joué avec le feu et qui avait finit par se brûler. Ce n’était pas ma femme qui m’avait filée entre les doigts. Je n’étais pas là pour me battre et encore moins avec Charles, même si le conflit se faisait ressentir et je ne serais aucun effort pour faire de cette rencontre un quelconque havre de paix. J’étais là pour Georgiana. J’étais là pour les fantômes du Titanic. Je n’étais pas là pour Charles qui hantait mon passé. Je n’étais pas là pour écouter ses sarcasmes au sujet de Mary-Ann, de toute manière la conversation changea bien vite de sujet mais en resterais-je là ? Ce n’était pas garanti ! Charles s’approcha de moi, je le regardais d’un très  mauvais œil ! Il n’avait pas intérêt à poser ses pattes sur moi. Malgré une certaine méfiance à l’égard de Charles, et le fait que je sois en alerte à chacun de ses mouvements et de ses gestes. Mes propos se firent plus doux et sympathiques. En effet, nous étions tous les deux dans le même bateau, c’était le cas de le dire. Je me devais d’agir en conséquence.

« Oui, je le crois. Ou bien, est-ce un autre apprenti chasseur de fantôme ? Ou Mary-Ann que vous connaissez moins que ce que vous voulez bien croire. »

Je lui rendais sa réflexion, je n’avais pas ma langue dans ma poche et je n’étais pas le genre à me laisser faire, surtout pas par lui. Charles paraissait apeurer, j’étais assez sereine. Je croirais en ce fantôme lorsque je l’aurais vu, et à ce moment-là, et uniquement à ce moment-là je commencerais à paniquer. En attendant, cela pourrait très bien être l’ombre des vagues, ou encore un bruit de craquèlement ou tout autre. Le grand Charles John Wellington avait besoin de moi. Je levais les yeux au ciel, j’étais contrainte d’accepter et puis je ne pouvais pas l’abandonner là. A croire que les hommes manquait cruellement de courage, et au courant j’avais plus de cran que certains d’entre eux.

« Oui restons ensemble, Charles. Mais si je ne vous connaissez pas, je pourrais croire que vous êtes mort de peur. » Je lui lançais un regard soupçonneux, et à la fois amuser. « Pourquoi cherchez-vous un fantôme ? »

L’union fait la force, c’était bien connu. Charles n’était pas l’allié dont j’avais toujours rêvé, mais il ferait l’affaire. De toute manière, je devais m’en accommoder. D’un geste brusque, Bridget se tourna d’un coup sur le côté.

« Vous avez entendu ? Il est là.  » Je regardais du coup de l’œil Charles. « Vous n’allez pas partir à toutes jambes, n’est-ce pas ?  »

Je n’avais pas en confiance en Charles, c’était un fait. Il n’avait jamais fait ses preuves avec moi, et il était un poids que j’avais à ma cheville or en présence d’un fantôme ce n’était pas vivement conseillé. Néanmoins, si nous étions, par exemple, attaqués quelque chose au fond de moi le défendrait, le sauverait. Pour elle. Pour Mary-Ann. Elle l’aimait encore, et lui avait fait de la charpie de son cœur, de son amour, et continuait à écraser les morceaux brisés par terre. Oui, j’avais un avis sur Charles assez négatif.

«  Vous pensez que nous sommes en danger ? Peut-être qu’en parlant nous l’avons attiré ?  »

Option 2 ♣ Vous vous alliez pour attirer le fantôme.

Les fantômes du Titanic

Charles me lança un regard mauvais, s’il pensait que j’allais l’épargnais ne serait-ce que l’ombre d’un instant il se trompait. J’étais courageuse, on disait souvent de moi que j’étais un garçon manqué. Avais-je plus de courage face à cet étrange que le faux réalisateur ? Que le menteur devant moi ? Que le mari infidèle ? La réponse de Charles m’étonna, et je n’étais pas certaine de la comprendre ? En être un ? Mais il en était déjà un ? Il veut disparaitre ? Comme le fantôme qui nous entourait ? Nous effrayant ? Nous faisant peur ?

« J’aimerais beaucoup vous voir disparaitre, Charles. » Je marquais une légère pause.  « Maintenant que vous suggérez l’idée… cela dit je doute que ce fantôme soit coopératif. » disais-je alors que mon attention n’était pas du tout sur Charles, et pourtant je gardais un œil sur lui, et une oreille qui écoutait ce qu’il avait à me dire. Charles se redressait, et tira sur son veston pour paraitre plus classe. Comptait-il séduire le fantôme ?  Mes sourcils se levèrent, Charles me protégeait ? Je me retenais de rire. Charles allait se protéger à lui, mais pas moi.  « Je vous protégerais plutôt. »

J’avais le sens de l’honneur, petite chose que Charles n’avait pas par exemple.  Oui, j’avais encore le gout amer dans la bouche. Le gout de la rancœur. Et puis, cela m’amusait de l’attaquer un peu. Depuis son retour, je l’avais ignorée purement et simplement prenant de ses nouvelles par Mary-Ann essentiellement.  Aujourd’hui, j’avais enfin l’occasion d’être seule à seule avec lui. Face à fantôme mais avec lui, toujours. L’idée d’être en compagnie de Charles n’était pas quelque chose de très rassurant en soit, mais je n’avais pas le choix. Je devais me contenter des miettes de pain, même si j’avais  voulu une brioche entière. Soit, le destin avait décidé que je serais en compagnie de Charles et je ne comptais pas me taire. Je m’amusais à le mettre, un peu, mal à l’aise. Il avait assez de répartit pour me répondre. Ou bien avait-il changé avec le poids des années ? Personne ne change vraiment de toute manière. Je fus vexée quand je remarquais que Charles avait levé les yeux au ciel lorsque j’avais énoncé mon idée. Décidemment, cet homme là avait tout pour plaire. Mais que lui trouvait donc Mary-Ann ?

 « Si nous avons attiré son attention, vous allez pouvoir lui demander comment on fait pour disparaitre. »

Un grand sourire s’afficha sur mon visage, je me moquais doucement et gentiment de Charles. Finalement, cette chasse aux fantômes me distrayait et la compagnie de Charles en y réfléchissant bien n’était pas si ennuyeuse que ce que j’avais bien pu croire. Charles se positionna devant moi, pour me protéger ? Ou pour me prouver sa bravoure ? Ou pour se convaincre lui-même qu’il était l’homme fort ? L’homme qui contrôlait la situation ? Ses mots me firent sourire. J’arrêtais les remarques pour aujourd’hui, et je m’apprêtais à le complimenter. Aussi bizarre que cela puisse paraitre, je trouvais cela aussi très amusant.

 « Tous les fantômes ne sont pas aussi gentleman que vous l’êtes, Charles. »

Je levais les deux sourcils, et me remit sur le défensive. Il ne fallait pas oublier le pourquoi nous étions là, et qu’un fantôme rôdait autour de nous, mine de rien. On entendit un murmure qui me fit sursauter, un chant macabre, un son de l’au-delà. Mon sang se glaça lorsque je la vis. Isobel. On racontait beaucoup de choses sur elle, la vérité ? Je l’ignorais. Apparemment, c’était une ancienne première classe tuée, la première à véritablement mourir à bord du Titanic. Rien que d’y penser, j’en avais froid dans le dos. Isobel flottait dans les airs, elle dansait, elle chantait. J’eus des frissons elle parût tellement vivante. Un éclat de lumière m’empêcha de la suivre, de la retenir, l’avions-nous vraiment attiré ? Lorsque je pu recouvrer la vue, elle n’y était plus. Isobel avait disparu. Un fantôme.  Une ombre. Un mirage. On eut un moment de répit, puis d’autres murmures se firent entendre. Je me rapprochais de Charles discrètement, étions-nous vraiment entourés de fantômes ? Encerclés ? Piégés ?

 « Charles, vous… vous entendez ? » Ma voix se faisait tremblante, j’essayais de surmonter cela pour masquer cette peur grandissante mais j’avais du mal, quand même.  « Que faisons-nous ? Avez-vous une idée pour nous sortir de là ? »