« Danses encore et encore jusqu'à ce que tu ne puisses plus. »

Salle commune des troisièmes classes. ♦ 16 mai 1913

Danser, boire et ne plus s’arrêter, oublier et profiter. La détresse de cette jeune femme était sans nom et c’était dans l’ivresse qu’elle voulait se guérir du mal. Voilà un peu plus d’un an que le navire a coulé, et il s’en était passé des choses depuis ce jour, mais jamais elle n’aurait cru à cela, jamais au grand Dieu jamais. Heureuse, elle l’était depuis quelques mois, grâce à Joseph, grâce à son amour, sa tendresse. Leur avenir s’annonçait si beau et pourtant, il avait fallu d’un nouvel évènement pour leur mettre des épines sous les pieds. La douce rose dansait plus que de raisons et fuyait sa vie, elle fuyait Joseph, elle craignait tant sa réaction, mais en plus, elle fuyait surtout cet autre. En cette soirée, les troisièmes classes avaient organisés une soirée en compagnie de quelques membres d’équipage. C’était un moment familial, qui voulait apporter à tous un peu de bonheur après cet anniversaire tragique survenu il y a quelques jours. Ce jour-là, Georgiana aurait préféré rester dans sa cabine ou mieux encore être avec Joseph et ne pas quitter sa cabine de la journée, cela aurait été un bon programme. Il avait pourtant fallu qu’un nouveau coup de massue arrive. La troisième classe savait bien que son cas n’était pas le pire, mais elle se demandait vraiment, si un jour elle connaitrait le bonheur dans sa triste mort. Ce bonheur aurait dû être Joseph et il l’était, mais voilà qu’un problème était arrivé, pour mieux perturber leurs vies.

Flash-back :

Comme beaucoup, Georgiana assistait à cette petite après-midi qui avait été organisé à la piscine, elle était en compagnie de Joseph et profitait joyeusement de cette journée très ensoleillée. A croire que le bon temps ne voulait pas quitter le Titanic, depuis la disparition du Capitaine. La jeune femme savait qu’elle était doublement au centre de tous les regards, cela en raison de sa relation avec le première classe, mais aussi puisqu’une personne avait appris qu’elle était la dernière à avoir vu le maître de ce navire, mais en plus, de l’avoir cogné. A personne, la danseuse ne voulait répondre, après tout cela ne la regardait qu’elle et Joseph. De plus, si ce maudit Capitaine avait disparu, ce n’était certainement pas de sa faute, ce rat devait probablement se cacher pour mieux préparer son retour. Comme de la peste, elle se méfiait de cet homme fourbe qui était capable de tout, du pire comme du meilleur. La journée se déroulait bien, jusqu’à ce que le paquebot ne stoppe et se mette à tanguer, étrangement. Miraculeusement, les deux amants ne tombèrent pas à l’eau et aidèrent ensemble à secourir les autres qui étaient passés par-dessus bord. Une fois tous revenus sur le Titanic, la bonne humeur reprit, jusqu’à ce que Georgiana finisse par voir une personne qu’elle ne s’attendait pas à revoir, à ce moment-là, elle regarda Joseph et lui indiqua la personne. Tous deux le savaient, leurs vies allaient changer.

Fin du Flash-Back.

A la demande de tous, Georgiana exécuta quelques pas laborieux, les troisièmes classes savaient que la belle jeune femme était une excellente danseuse et se délectaient toujours de la voir réaliser quelques pas rien que pour eux. Même en étant un peu saoule, la brune les réalisa à la perfection, à la fin, elle descendit de son estrade et alla prendre une nouvelle chope de bière, pour quelques instants, elle fuyait la première classe pour retrouver les siens, Arthur avait beau être présent, elle se moquait bien de cela, cette dernière danse était importante pour elle. La brune aimait Joseph, mais la première classe ne lui plaisait pas, la beauté, la richesse, ce n'était pas pour elle, mais par amour, elle était prête à se sacrifier, prête à dire oui, mais aussi à dire non. Elle buvait encore et encore, restant toujours aussi belle dans ses faiblesses, mais devenant plus vulnérable pour les proies qui pouvaient la poursuivre.

The Last Dance.

Spoiler:

Les fêtes de la troisième classe étaient toujours réussis tout le monde appréciait tout le monde et c'était à vrai dire assez familiales. La jeune Elisabeth y aller tout le temps. Pourquoi ? Et bien car elle aimait boire, rire et danser - bien qu'elle n'était pas une danseuse professionnelle elle se débrouillait. - Ce soir comme beaucoup d'autre soir elle était assise à une table buvant une nouvelle bière et regardant le spectacle qu'offrait la belle Georgiana, elle était connue ici car dès qu'elle monter pour faire une danse tout le monde la regardait. Ici, en troisième classe il n'y avait pas de grands musiciens ou même des chanteurs professionnels comme en première mais nous avions chacun des talents et tout à chacun pouvait en faire profiter les autres . Elisabeth elle jouait du piano et chantait mais pas ce soir elle était déjà bien pompette et ne voulait pas faire de fausses notes.

Néanmoins elle remarquait en regardant la délicieuse danceuse que quelques choses n'allait pas pour elle. Elle se rapprocha alors toujours sa bière à la main. Elle regarda la fin de son spectacle et applaudit, posant l'espace d'un instant sa boisson sur une table. Quand la jeune femme s'installa pour prendre elle aussi une bière Elisabeth remarqua déjà un homme lui tourner autours. Elle semblait un peu saoule et risquait bien des choses. Elisabeth passa alors et mis un petit coup à l'homme pour se faufiler et arriver auprès de la belle. Elle s'assit à ses cotés et lui dis avec un grand sourire .

<< Bonsoir. Votre danse était vraiment sublime. Comme toujours. Enchanté mon nom est Elisabeth ! >> dis elle en lui tendant une main amicale.

« Danses encore et encore jusqu'à ce que tu ne puisses plus. »

Salle commune des troisièmes classes. ♦ 16 mai 1913
L’alcool et la fête ne faisait pas bon ménage et Georgiana s’en rendait bien vite compte. Peut-être n’aurait-elle pas dû boire autant, surtout quand Arthur ne se trouvait pas aussi loin de cela. Ses idées n’étaient plus aussi claires et quand elle dansait, elle se sentait mieux, plus heureuse. Son rêve avait toujours été la danse et la jeune femme le voyait s’éloigner chaque jour un peu plus au fur et à mesure que les jours s’écoulaient. Danser, elle voulait en faire sa vie, son travail, mais elle ne pouvait plus rien faire ici, ses ailes, on les lui avait arraché et désormais, il ne lui restait rien, à part quelques répétitions et autres danses durant les soirées de troisièmes classes. Ce qu’elle voulait, c’était une scène, des spectateurs et tout simplement des applaudissements, recevoir des roses dans sa loge. Voilà ce qu’elle désirait le plus au monde. Cependant, pour elle, le Titanic n’était pas la meilleure des scènes, simplement un univers de malheur où elle ne pouvait pas vivre de sa créativité. Assise devant une table, le nez dans une bière, ses jambes fatiguées par les efforts physiques. Il y avait bien longtemps qu’elle n’avait pas dansé ainsi et son manque d’entraînement se faisait ressentir. Non loin d’elle, un homme commençait à s’approcher. Pauvre victime qu’elle était, il n’en ferait qu’une bouchée, surtout qu’il était tout aussi alcoolisé qu’elle. Georgiana ne vit rien et l’homme était non loin d’elle, quand une jeune brune le bouscula et s’installa à ses côtés. La troisième classe l’avait déjà vu dans l’entrepont, assez souvent même, mais elle ne lui avait jamais réellement parlé. La jeune femme se présenta comme étant Elisabeth. Elisabeth comme son amie de première classe, deux jeunes femmes bien différentes en tout point, mais qui partageaient le même prénom. Georgiana la regarda quelques secondes, ne sachant quoi dire, étonnée par cette subite arrivée.

« Euh merci, mais je manque d’entrainement vous savez. » Commença-t-elle. « Je m’appelle Georgiana, enchantée Elisabeth. »

La jeune femme prit à nouveau une gorgée de sa bière irlandaise, l’une des meilleures du monde. Si Joseph la voyait ainsi que penserait-il de tout cela. Elle devait vraiment faire peur à avoir bu autant d’alcool. Mon Dieu pourquoi Arthur était-il revenu ? Sa vie était parfaite auparavant et maintenant tout était brisé et elle allait devoir se reconstruire à nouveau. Avait-elle la force de le faire à nouveau. Elle n’en savait rien, mais une solution devait être vite prouvée.