Vacance. Voici le mot qui parcourrait l’esprit de James depuis quelques temps déjà. Il était des plus pressé d’être ce moment pour pouvoir la revoir : Sacha, sa meilleure amie de vacance. Les jours s’écoulèrent peu à peu, et James faisait le compte à rebours, pour enfin terminé par : 0, il était en vacance, et bientôt ils allaient partir. Que de surexcitation pour lui, presser de la voir, et de lui raconter tous ce qui lui était arrivé depuis l’été dernier.
Ses parents étaient entrain de s’occuper de leurs valises. Sa petite sœur Céleste de 4 ans était tout comme lui pleinement heureuse de partir, pas tant pour revoir des amis, mais pour changer d’air. Leurs affaires furent chargées, ses parents avaient mis de l’argent de côté pour avoir un moyen de transport convenable. Durant le trajet jusqu’au lieu de vacance, James était perdu dans ses pensées. Pensées en rapport avec la jeune Sacha qu’il allait bientôt revoir. Cela faisait deux ans déjà que chaque vacances, ils se retrouvaient. La petite tête blonde de son amie accaparé ses réflexions, il trouvait que Sacha était une jeune fille adorable, et vraiment belle, peu être même la plus belle de ses amies, comme il en avait très peu, cela pouvait se comprendre. James avait déjà pensées l’embrasser, mais il ne voulait pas gâcher leur amitié, et puis Sacha avait 9 ans, et lui 12 ans, bien que cela ne changeait pas grand-chose. James se demandait ce qu’elle lui raconterait, et il prendrait un grand plaisir à l’écouter parler, buvant ses paroles qui le fascinait toujours tant.

« James ? James ?! Ouh ouh… »

Cette délicate voix n’était autre que celle de sa petite sœur Céleste, qui était entrain de passer ses petites mains devant ses yeux comme pour voir s’il était bien parmi eux. Clignant quelques fois des yeux, il sortit de ses pensées, regardant Céleste qui se trouvait devant lui, interloqué. James lui adressa un délicat sourire, puis dit avec douceur.

« Oui ma petite princesse ? »

Céleste croisa ses petits bras contre sa poitrine, pencha sa tête de côté comme un petit chien qui attendait des ordres de son maître.

« Je te parlais mais tu ne m’écoutais pas… »

Céleste fit une petite bouille adorable, James la souleva, et la déposa sur ses genoux, lui murmurant qu’il l’écoutait maintenant. La petite se mit à lui parler avec entrain, de ce qu’elle voulait faire durant les vacances, et à quoi elle voudrait jouer. James lui répondait d’un sourire, d’un hochement de tête, ou d’une petite remarque, mais son esprit était à nouveau ailleurs, et ne l’écoutait que d’une oreille distraite.


James c’était sans doute endormi, car il fut sortit de sa torpeur par sa petite sœur qui le secouait comme un arbre à qui on voudrait faire tomber les fruits.

« Qui a-t-il ? »

Céleste lui annonça qu’ils étaient arrivé, de suite, James se redressa, puis descendit de leur moyen de transport, sa petite sœur sur les talons. Il aida ses parents à décharger leurs affaires. Espérant que Sacha était déjà arrivé, et qu’il la verrait bientôt. Le lieu de vacance était au sud de l’Angleterre, à quelques kilomètres de la mer. Ils resteraient là durant plusieurs semaines, ce qui avait remplis James de joie.

Je me souviens de ces vacances, cela a du se passer durant l'année 1896, je devais avoir quoi ? 10 ans me semble-t-il, non ? Oui, je crois que c'est ça. J'aimais bien ces vacances, souvent nous ne restions pas dans notre coin, nous allions à quelques parts, et même si c'était le même endroit à chaque fois, je pensais le redécouvrir tout le temps, comme si ma mémoire s'amusait à effacer les souvenirs que j'avais eu aux dernières vacances. Pourtant, il y avait toujours ce jeune garçon avec qui je m'étais lié d'amitié : James. Je crois me souvenir qu'il était de deux ans mon aîné, mais nous nous amusions toujours comme il le fallait pour que ces vacances restent mémorables. Ces moments de vacances me permettait de m'échapper de ma morose réalité, à l'école notamment. J'avais quelques copines, mais rien de plus, pas vraiment d'amis proches comme ça pourrait être le cas de certains. Je n'avais pas vraiment de confident, à part une personne qui était mon meilleur ami, mais en dehors de lui, je n'avais personne sauf peut être James, mais c'était durant les vacances que je le voyais. En effet, depuis 2 ans maintenant, nous nous croisions durant les nombreux jours que durait nos vacances non loin l'un de l'autres.

Notre lieu de vacances se situait dans la même ville, je me rendais chez ma grand-mère chaque été, mes parents étant ainsi plus libre à deux, pour leur travail, car mine de rien l'été était pour eux, l'une des meilleures saisons pour fabriquer les vêtements. James lui venait dans la ville lui aussi pour les vacances en famille. Cette année nous devions arrivé le même jour, mais je crois que je suis arrivée avant lui cette fois, contrairement à l'année passée où il était venu ici quelques heures avant moi. Mes parents m'avaient fait levé très tôt pour que je monte dans la calèche de mamie. En effet, elle l'avait fait venir exprès pour moi, alors je ne pouvais pas la manquer. Mes bagages étaient faites depuis déjà 2 jours, en route pour l'aventure. Le chemin n'était pas si long de Southampton, mais quand même, il y en avait pour plusieurs heures quand même. A l'époque, la voiture n'existait pas vraiment, tout du moins, c'était un produit très très rare et de luxe que nous n'avions pas les moyens de nous payer. J'arrivais donc à destination, James et sa famille ne semblait pas être encore là, je pourrais donc les accueillir les bras ouverts !

James déchargeait donc les affaires avec ses parents. Il amena le peu d’affaire qu’il avait, et celles de sa sœur dans la petite chambre qu’il occuperait avec Céleste durant les vacances. James fit tous pour que ses affaires soient rapidement rangées. Dès que tous fut placé à l’endroit voulut, il se dirigea à pas rapide vers ses parents. Il leur demanda avec un grand enthousiasme s’il pouvait aller jouer à l’extérieur. Et par la même occasion retrouver son amie, qui était sans aucun doute déjà arrivé. Ils acceptèrent, comment aurait-il pu en être autrement ? Ils appréciaient fortement que leur fils s’amuse ainsi, et qu’il se face des amis. Amis qui lui manqué à l’endroit où ils vivaient. James sortit donc de la petite maison de vacance, presque en courant. La petite Céleste quand à elle se trouvait dans le salon, s’amusant sur le sol avec la poupée qu’elle avait reçut à son anniversaire. Céleste n’avait pour le moment pas d’amis dans ce lieu de vacance, étant plutôt jeune, elle ne quittait que très peu ses parents.
Le soleil se trouvait dans un ciel dépourvu de nuage, envoyant sur l’Angleterre ses plus parfait rayons. James arriva dehors, l’air d’une délicate chaleur le fit grandement sourire. Oh comme il aimait se trouver ici ! Fort rapidement, il se dirigea vers le lieu de rendez-vous où tous les ans, Sacha et lui se retrouvaient. S’adossant au mur de l’une des maisons de la ville. Il se mit à réfléchir. James n’avait pas vraiment envie de chercher Sacha chez elle, il ne connaissait pas la tante de celle-ci, et ne savait pas si elle accepterait que sa nièce s’amuse avec James qui se trouvait bien bas dans la société. James savait bien qu’il y avait des classes sociales en fonction de la richesse des personnes, lui trouvait cela injuste, et imaginait souvent un monde où tout le monde se trouverait sur le même piédestal. Il ne faisait par de son petit monde imaginaire à personne, après tout que ce que cela aurait changé ?
Cela faisait quelques petites minutes que le jeune garçon se trouvait là, perdu dans ses pensées. Il tourna légèrement son visage vers la droite, lorsqu’il sentit des petites mains se poser sur ses yeux, lui cachant ainsi la vue. Une petite voie lui murmura

« Qui es-ce ? »

Un sourire éclaircit le visage de James, et il fini par dire Sacha. Il se tourna alors vers celle-ci lorsque ses mains quittèrent ses yeux. Il fut des plus ravi que de voir son petit visage encadré de sa sublime chevelure blonde. Heureux de revoir l’une de ses seules amies féminine, il la serra dans ses bras, puis la lâcha en s’excusant faiblement. James avait toujours son petit sourire au coin des lèvres, sourire qu'il avait presque tout le temps.

L'heure des vacances avaient sonnées et je dois bien vous avouer que c'était un moment que j'appréciais tellement. J'adorais ma grand-mère, elle me gâtait à chaque fois que je venais d'amour et de sucreries, enfin pas trop, juste ce qu'il fallait mais c'était toujours plus qu'à la maison. Il faut dire que même si nous n'étions pas pauvre, nous n'étions pas riche non plus donc il fallait faire attention à ce que nous mangions et tout ce qui allait avec. Mais une fois les vacances venues, j'oubliais tout cela et je m'amusais comme une folle, notamment avec James que j'avais rencontré, il y a deux étés de cela me semble-t-il. J'étais une gamine à l'époque, innocente, pleine d'espoir, joyeuse ! Il faut dire que ma vie à ce moment là n'était pas partie de travers comme c'était le cas actuellement. J'avais quoi ? 9-10 ans pas plus, j'étais toujours blonde, ça n'avait pas changé cela mais j'étais insouciante, ce que je voulais s'était m'amuser comme une petite fille de mon âge. Il y avait James qui avait une ou deux années de plus que moi que j'appréciais grandement, nous nous amusions tellement ensemble. Depuis l'année dernière, nous avions notre petit coin à nous deux avec ce grand garçon. Je pouvais le voir de chez ma grand-mère et là, alors que je pensais qu'il n'était pas encore arrivé, je le voyais qui attendait. Je pouvais venir de droit ou de gauche et là, je l'ai pris par surprise. Il faisait tellement beau aujourd'hui, c'était une journée simplement parfaite ! Je venais derrière lui donc pour lui cacher les yeux en lui demandant qui était là même s'il le savait très bien ! Je ne sais plus comment nous sommes venus à nous trouver, mais c'est sans doute la proximité des maisons qui a fait cela. Et puis entre jeunes comme ça, on s'amuse à tout, à tellement de choses. James était apparemment heureux de me retrouver, si bien qu'il me serra fortement dans ces bras, il m'étouffait presque sans s'en rendre compte. Il s'excusa d'ailleurs de cela mais bon, ce n'était pas grave, cela me faisait aussi plaisir de le croiser aussi après tant de mois d'attente.

" Alors qu'est ce qu'on fait ? C'est toujours toi qui a les meilleures idées ! "

Oui, en général, je trouvais toujours ces idées de jeux meilleures que les miennes, sans doute parce qu'il était plus âgé que moi, je ne sais pas.

Il est vrai que James n'avait pas remarqué avoir presque étouffé sa jeune amie, heureusement qu'il l'avait relâché rapidement.

" Alors qu'est ce qu'on fait ? C'est toujours toi qui a les meilleures idées ! "

James marmonna un vague : pas toujours, puis il eut un sourire amusé, elle disait souvent cela, et pourtant il trouvait que les idées de Sacha étaient la plupart du temps, mieux que les siennes... Qu'est ce qu'ils allaient faire ? James y avait réfléchi durant le trajet, du moins lorsqu'il ne dormait pas. Il avait eu plusieurs idées, mais il ne les trouvait pas super, mais bon, autant proposer, mais d'abord, il valait mieux trouver un meilleur endroit où jouer. Il entrouvrit les lèvres puis dit à Sacha :

« Et si on sortait de la ville ? »

James préférait se trouver plus proche de la nature, sans doute parce que c'était là où les meilleurs jeux s'y faisaient. En ville, il y avait beaucoup trop de monde, ce qui irritait la plupart du temps James. Il espérait fortement que Sacha puisse s'éloigner assez de la maison de sa tante, quand aux parents de James ils étaient parfaitement d'accord qu'il s'éloigne, tant qu'il fut rentré à l'heure dites. James n'attendit pas la réponse de sa jeune amie, montrant d'un signe de tête la rue à leur droite, lui pris la main, puis commença à courir, pas très vite, ne voulant pas dès le premier jour essouffler son amie. James et Sacha zigzaguait alors entre les passants, dont la minorité rouspétait de voir les deux jeunes courir ainsi. Ils arrivèrent alors au bord de la ville, James n'hésita pas et sortit, de suite son sourire s’élargit. Gardant sa main dans celle de Sacha, il commença à marcher et peu à peu s'éloigna de la ville. Un très léger vent s'était levé, ce qui n'était pas refus pour James qui trouvait qu'il faisait chaud. James fini par s'arrêter et se tourner vers Sacha, en lui souriant, il la toucha, puis recula en disant.

« Chat ! »

Reculant hors de portée de Sacha, James souriait. Qu'elle le rattrape donc. Il lui fit un faible clin d'oeil, puis fit encore un peu marche arrière, gardant son regard rivé sur Sacha.

Je me demandais ce que nous allions faire, puisque c'était toujours James qui avait les meilleures idées à ce niveau là. Enfin, il avait toujours les idées les plus marrantes en tout cas pour ne pas nous ennuyer ! Il fit le jeune homme humble en disant que ce n'était pas toujours le cas, mais moi je trouvais que si. Nous étions jeune, nous ne voulions pas être les meilleurs, nous avions cette humilité, cette innocence que nous perdions parfois en grandissant. Il faut dire que nous sommes façonnés par notre vie, par ce que nous vivons et notre innocence s'envole simplement. Il me proposa alors de sortir de la ville, sans doute pour aller dans les bois, ou je ne sais trop où.

" Oui, pourquoi pas, mais n'allons quand même pas trop loin, il ne faudrait pas se perdre. "

Oui, j'étais toujours prudente, même si j'aimais bien m'amuser et faire la folle en compagnie de mon ami d'été. Il me prit ensuite la main et se mit à courir. Il y avait un peu de monde, c'était marrant, nous essayions d'éviter les passants, tout en ne courant pas non plus trop vite. Il ne manquerait plus que nous soyons essouffler en arrivant à destination. Il faut dire que nous étions assez endurant mais quand même, il ne fallait pas se montrer présomptueux. Nous arrivions donc à présent en dehors de la ville après avoir connu quelques remontrances de la part de personne que nous avions frôlées. Il me dit alors "chat". Il voulait donc jouer à ce jeu là. Pas de soucis, j'aimais bien, mais c'était moi qui faisait le chat et lui la souris, et inversement après.

Cela amusa beaucoup James lorsque Sasha laissa s'échapper de ses lèvres, l'une de ses éternelles phrases de prudence. Elle avait raison de se montrer prudente, après tout, on ne pouvait pas savoir ce qui se passerait si on allait trop loin et que l'on se perdait, ni qui l'on rencontrerai. Mais il faut dire que cela avait le don de faire sourire James, car Sasha se montrait toujours plus raisonnable et plus prudente que lui, alors qu'étant le plus âgé, cela aurait dû être lui.

« Ne t'inquiète pas, on ne se perdra pas. J'ai un très grand sens de l'orientation. »

Ce qui n'était pas tout à fait vrais, mais à l'époque, James pouvait sortir un nombre incalculable d'idiotie pour rassurer les autres. Vint ensuite le moment de leur course dans la ville pour sortir de cette dernière. James avait toujours aimé courir ainsi entre les passants, cela lui donnait une impression de liberté et d'adrénaline. L'adrénaline était causée par le fait qu'ils devaient esquiver toutes les personnes, faisant attention pour ne rentrer dans quelqu'un ou dans quelque chose. Arrivé à l'extérieur, il se tourna vers Sasha en réfléchissant un peu à ce qu'ils pouvaient faire puis dans un sourire, il dit 'chat' en la touchant, puis s'éloigna à grands pas. Il accéléra peu à peu son rythme en entendant Sasha se rapprocher, mais elle finit par le rattraper et devenir à son tour la souris. La course poursuite se poursuivit, puis à un moment, James cessa de bouger, attendant que Sasha passe devant lui. Lorsqu'elle fut à sa portée, il lui sauta dessus et ils roulèrent ensemble dans les hautes herbes, leurs rires les accompagnant. James se leva alors, tendant sa main pour aider la jeune fille à se lever, bien évidemment en lui sautant dessus, il avait fait en sortes de ne pas lui faire mal, mais qui sait si cela avait marché. James levas ses yeux vers le ciel, le soleil était encore haut dans le ciel, mais il finirait bien par descendre. Il reposa son regard sur Sasha et ne pu réprimer un sourire lorsqu'il vit dans quel état elle se trouvait, d'accord, son état n'était pas mieux, mais ce n'était pas ses parents qui aillaient le gronder pour cela.

« Alors dis-moi, que souhaiterais-tu faire maintenant ? »

Je ne connaissais pas bien le coin, j'avais toujours peur de me perdre à quelques parts, mais James m'assurait qu'il avait un très grand sens de l'orientation alors je lui faisais confiance pour cela. Il était le plus âgé alors il devait savoir plus de choses que moi.

" Si tu es sûr qu'on ne va pas se perdre alors je te suis. "

Je savais que je pouvais lui faire confiance quoiqu'il arrive, et puis nous n'allions pas partir bien loin de notre maison de vacances. Nous allions jouer dans notre endroit favoris et pour cela, il nous devions nous rendre un peu en dehors de la ville, pas très loin donc, mais suffisamment pour que je puisse me perdre n'ayant pas forcément l'habitude de venir ici aussi souvent que lui. Nous avions donc couru, passant entre les personnes sur le chemin, mais nous avions été prudent, ne touchant personne. Si jamais j'avais foncé dans quelqu'un, je me serais excusé grandement, donnant même un bonbon à la personne s'il m'en restait dans mes poches. Nous arrivions donc après quelques minutes d'une course frénétique là où nous allions pouvoir jouer sans problème. James me toucha alors et il me dit que j'étais le chat. Je détestais quand il me prenait pas surprise comme ça, mais ce n'était pas très grave. Nous nous amusions bien, à se rouler dans l'herbe et tout cela mais c'était de notre âge, j'étais à moitié verte, mes parents seraient content de laver ma tenue, mais ils le savaient, les vacances étaient faites pour ce genre de petites aventures. James était dans un état semblable au mien, nous étions tout verts, comme des souris. Nous étions si jeune à l'époque, insouciant comme de jeunes enfants. Pourtant, au fil du temps, cette insouciance s'en irait toute seule, sans jamais rien demander à personne. La vie nous apprenait des choses que parfois nous préférerions oublier. Mais cette époque était encore très joyeuse pour ma petite personne. Je me souvenais de ceci comme si cela se passait hier.

" Je ne sais pas, peut être que nous devrions rentrer, nous sommes tout vert. "

Un sourire et un hochement de tête avait suivi la déclaration de Sasha, disant qu'elle le suivait s'il était sûr de ne pas se perdre. Bien évidemment, il n'était pas sûr à cent pour cent qu'ils n'allaient pas se perdre, mais pour pouvoir passer une journée à l'extérieur avec une grande amie, il était prêt à tous, même à mentir s'il le fallait. Mentir...voilà une chose que James arrivait à faire sans difficulté. Certaines personnes avaient du mal à cela, devenant tout rouge, s'esclaffant, ou encore en étant gêné, mais pas James. Lui, lui avait toujours réussi à se servir de cet acte loin d'être honorable pour ses fins personnelles, même si l'utiliser le répugnait, il n'hésitait pas à s'en servir, car c'était parfois nécessaire. Et l'avenir allait lui donner raison d'apprendre à l'utiliser, car il allait en avoir bien besoin après la mort de ses parents.Mais pour le moment, il était insouciant. Insouciant du lendemain et de l'ailleurs, vivant dans le moment présent et profitant de chaques instants, ces derniers n'allant pas tant tarder à voler en éclat. Il roulait avec Sasha dans l'herbe, riant à gorge déployé. Il était toujours heureux lorsque l'été venait et qu'il pouvait ainsi rire avec son amie. Après tout, quel enfant n'attend pas l'été avec impatience ? Lorsqu'il se releva, aidant Sasha, il pût remarquer qu'ils étaient tous deux verts, ce qui fit redoubler son hilarité. Il faut dire qu'ils avaient ainsi fier allure. Il lui fallut quelques instants de répit avant de pouvoir se calmer, mais c'était plutôt compliqué, car il s'imaginait bien arriver chez lui dans cet état et de voir le visage de ses parents ainsi que celui de sa petite soeur. Ah ! Cela risquait d'être fort amusant que de voir leur réaction. Sasha proposa alors qu'ils rentrent, elle n'avait pas tort, ils auraient de toute façon d'autres occasions de se voir durant les vacances.

« Tu as raison, nous devrions rentrer et par la même occasion prendre un bon bain »

Il prit alors sa main comme un ami, puis commença à marcher en direction de la ville, sans pour autant se presser. Puis en continuant à parler, il lui fit un clin d'oeil, en gardant son sourire.

« J'espère que ta grand-mère et tes parents ne t'en voudront pas trop de rentrer ainsi. »

J'avais donc suivie James en dehors de la ville, dans ce champs d'herbe verte, qui avait donc du coup légèrement détint sur nos vêtements. Enfin légèrement était presque un euphémisme, mais nous étions si jeunes et si insouciants de notre avenir à plus ou moins long terme. Nous ne faisions pas de plan sur la comète, tout du moins, pas au delà du prochaine été où nous nous retrouverions une nouvelle fois comme depuis quelques temps. Je ne connaissais pas James en dehors des vacances, je savais où il habitait, mais avec mes parents nous n'y étions jamais allé. En fait, en dehors des vacances, nous ne bougions pas tellement de chez nous, si ce n'est pour rendre visite à de la famille ou quelques amis certains dimanche après-midi. Mais les vacances étaient toujours une période que j'attendais avec impatience, non seulement pour le retrouver mais aussi pour m'évader loin de Southampton. Je me disais qu'un jour je serais grande et que je pourrais alors venir ici toute seule sans mes parents, comme une grande fille mais ce moment là ne viendrait jamais. Je proposais donc à James de rentrer à la maison car même s'il n'était pas tard, nous avions tellement fait les fous que nous étions verts à cause de l'herbe, comme de petits lutins, comme si nous avions de la salade de partout. Oui, il n'y avait que ces images là qui me venaient en tête. Il était donc d'accord avec moi, et il me prit la main pour que nous puissions revenir chez nous. Nous marchions normalement en direction de la ville. Il me demanda si mes parents ne seraient pas trop mécontent de me voir rentrer dans cet état.

" Ils ne seront sans doute pas très content, mais ce qu'ils veulent c'est mon bonheur alors cela devrait aller je pense. "

Et nous marchions dans la ville, les gens nous regardaient un peu interloqué, tantôt amusés, tantôt avec un regard désapprobateur. Mais nous n'avions qu'une vie, celle de notre enfance alors nous devions bien en profiter un peu, nous ne sommes jeune qu'une fois. Ainsi, nous arrivions à l'endroit où nous devions nous séparer. Je le prenais dans mes bras en guise de salutations.

" A demain James ! "

Et je lui lâchais donc la main pour aller du côté de la maison où je logeais. Lui irait un peu plus loin dans une autre maison toute proche.